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Réponses aux questions examens précédents du Droit Commercial

1. Qu'est-ce que le Droit commercial marocain? (x1) (03 points)

Le Droit Commercial est l’ensemble de règles spéciales applicables aux personnes qui exercent le
commerce. Il s’applique aux commerçants dans l’exercice de leurs activités professionnelles et aux
activités commerciales.

2. Quel est le domaine du droit commercial marocain? (x2) (04 points)

Le domaine du Droit commercial marocain se détermine selon deux conceptions :


● Conception subjective : selon laquelle le droit commercial est un droit professionnel, c’est-à-
dire un droit réservé au seul commerçant et à ses opérations, il est issu des pratiques des
marchands et dont l'application est déclenchée par la qualité des personnes en cause.
● Conception objective: elle traite le droit commercial comme un droit des actes de commerce,
c'est-à-dire des opérations commerciales : son application est conditionnée non par la profession
de l'intéressé, mais par la nature de l'acte, ou par la réunion de certaines circonstances
objectivement définies.
Le Code de commerce marocain combine les deux dits conceptions, en disposant dans son
premier article que « La présente loi régit les actes de commerce et les commerçants »

3. Quelle est la raison d'être du Droit Commercial?

Deux raisons pratiques justifient l’existence du Droit Commercial, comme discipline juridique
distincte du Droit Civil, la rapidité et le crédit:

● La rapidité : Les opérations commerciales doivent se faire rapidement en raison de


transactions commerciales. Il en résulte une série de règles originales:
○ La théorie de l’apparence : On doit pouvoir se fier aux apparences sans avoir
besoin de procéder à des vérifications approfondies, le commerçant est dispensé de
procéder à des vérifications minutieuses.
○ Les obligations du droit commercial se prescrivent en principe par cinq ans selon
les dispositions de l’article 5 du code de commerce et non pas 15 ans comme en droit
Civil (art 387 du DOC).
○ La preuve d’un acte de commerce peut se faire par tout moyen, quel que soit
l’intérêt en jeu, selon l’article 334 du code de Commerce.
● Le crédit : Le recours au crédit est une solution courante entre commerçants, pour atténuer
les risques que comporte la vie des affaires, le Droit commercial accorde aux créanciers des
garanties particulières:
○ Les Entreprises de droit commercial sont soumises à une publicité au registre du
commerce, destinée à renseigner les tiers qui traitent avec elles.
○ Les biens de chaque entreprise sont réunis dans un ensemble, le fonds du commerce,
qui peut servir de gage aux créanciers.
○ Lorsqu’une entreprise du droit commercial cesse de payer ses dettes, une procédure
est organisée pour régler les créanciers, en faisant recours au droit des entreprises en
difficulté.

4. Qu'est-ce que le Droit Commercial Marocain et quelle est sa raison d'être? (x2) (04 points)

Le Droit Commercial est l’ensemble de règles spéciales applicables aux personnes qui exercent le
commerce. Il s’applique aux commerçants dans l’exercice de leurs activités professionnelles et aux
activités commerciales.
Deux raisons pratiques justifient l’existence du Droit Commercial, comme discipline juridique
distincte du Droit Civil, la rapidité et le crédit.

5. Quelles sont les sources du Droit Commercial? (x1) (10 points)

Les sources du Droit Commercial :


I. Les sources communes au Droit Civil et au Droit Commercial :
1. La Loi :
A. Les lois commerciales :
● Le Dahir formant code de commerce du 1 Août 1996.
● Le Dahir formant code de commerce maritime du 31 Mars 1919.
● Les lois sur les sociétés commerciales.
● La loi n°103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
B. Les lois civiles : Le Dahir Formant code des obligations et contrat du 12 Août 1913 (D.O.C)
2. La jurisprudence : Les juges ont à appliquer la loi et à l’interpréter, c’est-à-dire à rechercher
son sens exact lorsqu’elle est obscure ou parce qu’elle n’a pas donné de solutions au cas
d’espèce envisagé.
3. La doctrine influence le législateur mais aussi les Tribunaux qui s’en inspirent pour
l’interprétation de certains textes législatifs.
II. Les Sources propres au Droit Commercial :
A. Les usages commerciaux et la coutume : sont un ensemble de pratiques qui naissent
spontanément du commerce juridique par un assentiment général, tacite et constant, soit
dans le cadre d’une profession, soit dans un lieu géographique. (art. 2)
B. Les conventions internationales : Il peut s’agir de simples conventions bilatérales pour
régler un problème particulier entre deux États en matière du commerce ou de
conventions d’union, dont le but est de remédier à la diversité des législations dans le
domaine commercial.

6. Quelles sont les sources propres au Droit Commercial? (x1) (04 points)

Les Sources propres au Droit Commercial sont :


1. Les usages commerciaux et la coutume : sont des sources non écrites, constituent
l’ensemble de pratiques qui naissent spontanément du commerce juridique par un
assentiment général, tacite et constant, soit dans le cadre d’une profession, soit dans un lieu
géographique. (L’article 2 du code de commerce)
2. Les conventions internationales : Il peut s’agir de simples conventions bilatérales pour
régler un problème particulier entre deux États en matière du commerce ou de conventions
d’union, dont le but est de remédier à la diversité des législations dans le domaine
commercial.

7. L'article 2 du code de commerce stipule : “Il est statué en matière commerciale


conformément aux lois, coutumes et usages de commerce, ou au droit civil dans la mesure où
il ne contredit pas les principes fondamentaux du droit commercial”. Donnez plus
d'explications à cet article. (x3) (03/04 points)

Les coutumes et les usages de commerce peuvent être définis comme l’ensemble de règles créées de
manière spontanée et dégagées par la pratique dans une branche d’activité commerciale. Ils
constituent une source formelle du droit commercial. Ils ont beaucoup plus d'importance en droit
commercial que dans toute autre branche du droit. Parce que le droit commercial est né comme un
droit coutumier : les marchands ont créé leurs propres règles qui n'étaient pas écrites. Les usages et
coutumes sont importants car la loi peut parfois être rigide et ne répondant pas aux évolutions
économiques et aux besoins des commerçants. Par contre, les usages sont créés par les commerçants,
donc ils sont censés être mieux acceptés par ces derniers et plus adaptés à leurs besoins.

8. Expliquez les actes de commerce par nature en donnant des exemples. (x1) (05 points)

L’acte de commerce par nature est commercial en raison de son objet. En principe, cette
qualification est réservée à des actes accomplis en entreprise, c’est-à-dire professionnellement par un
commerçant.
Les actes de commerce par nature se caractérisent par le fait de conférer à leur auteur la qualité de
commerçant quand il les exerce à titre habituel.
Ces actes sont énumérés par l’article 6 du code, à savoir les activités de distribution, de production, de
finance, et d'intermédiation.

Exemple : L’achat de produits alimentaires à des grossistes par Madame Laila dans le but de les
revendre est un acte de commerce par nature. En effet, l’achat de biens meubles avec l’intention de
revendre est un acte de commerce par nature.

9. Expliquez les actes de commerce par accessoire en donnant des exemples. (x1) (03 points)

La cohérence de régime juridique suggère de soumettre aux mêmes règles l’ensemble des opérations
accomplies par un commerçant ou une société commerciale pour les besoins de son activité. De là que
sont également réputés actes de commerce les faits et les actes réalisés ou souscrits par un
commerçant « à l’occasion de son commerce » article 10. Ainsi, un acte de nature civil est considéré
comme commercial, par accessoire, lorsqu’il a lieu pour les besoins ou à propos de l’exercice d’un
commerce.

Exemple : L’achat d’un bureau et de mobiliers par Monsieur Rachid pour agencer son entreprise
commerciale est un acte de commerce par accessoire puisqu’il est fait par un commerçant pour les
besoins de son commerce.

10. Expliquez la différence entre un acte de commerce par la forme et un acte de commerce par
accessoire en donnant des exemples. (x1) (04 points)

Les actes de commerce en raison de la forme ont toujours le caractère commercial, quels que
soient l'objet et le but de l'acte, et quelle que soit la personne qui les accomplit même si c'est un non-
commerçant, tel que les sociétés commerciales par la forme et la lettre de change.

Exemple : Monsieur Ali, bailleur, perçoit des loyers en tirant régulièrement une lettre de change sur
son locataire. La lettre de change est un acte de commerce par sa seule forme, entre toutes personnes,
quelle que soit la nature de l’opération ayant donné naissance à la créance du tireur contre le tiré.
Donc, la lettre de change est commerciale par la forme, bien que le bail soit de nature civile.

Les actes de commerce par accessoire sont des faits et des actes réputés actes de commerce
lorsqu'ils sont réalisés ou souscrits par un commerçant à l’occasion de son commerce, autrement dit,
un acte de nature civil est considéré comme commercial, par accessoire, lorsqu’il a lieu pour les
besoins ou à propos de l’exercice d’un commerce.

Exemple : L’achat d’un bureau et de mobiliers par Monsieur Rachid pour agencer son entreprise
commerciale est un acte de commerce par accessoire puisqu’il est fait par un commerçant pour les
besoins de son commerce.

11. Quel est le régime juridique des actes mixtes (les actes considérés comme civils à l'égard de
l'une des parties et commerciaux à l'égard de l'autre) en donnant des exemples? (x1) (04
points)

L’article 4 du Code de Commerce pose le principe que lorsque l'acte est commercial pour un
contractant et civil pour l'autre, les règles du droit commercial s'appliquent à la partie pour qui l'acte
est commercial ; elles ne peuvent être opposées à la partie pour qui l'acte est civil, sauf disposition
spéciale contraire.

Exemple : L’achat d’une télévision par Madame Fatima dans un magasin « Sony » est un acte mixte car
il est commercial pour le magasin « Sony » et civil pour Madame Fatima.

12. Toute personne physique peut accomplir des activités commerciales à titre de profession
habituelle à condition d'être juridiquement capable d'exercer le commerce. Cernez et
expliquez les spécificités de la capacité commerciale. (x2) (08 points)

Selon l’article 12 du Code de Commerce, la capacité pour exercer le commerce obéit aux règles du
statut personnel. Et aux termes de l’article 209 du Code de la Famille, l'âge de la majorité légale est
fixé à dix-huit années grégoriennes révolues.
Titulaires de la capacité civile d’exercice, les majeurs disposent - c'est le principe - de la pleine
capacité commerciale. Cette règle n’est démontrée qu'en ce qui concerne:

1. Le mineur : quiconque n'a pas atteint l’âge de la majorité, qui est fixée à 18 ans.

A. L’autorisation d’exercer le Commerce : Le mineur doué de discernement peut prendre


possession d'une partie de ses biens pour en assurer la gestion, à titre d’essai. Une
autorisation est accordée, à cet effet, par le tuteur légal ou par décision du juge chargé des
tutelles (Article 226 du code de la famille). Cette autorisation doit être inscrite au registre
du commerce. Selon l’article 225 du code de la famille : Les actes du mineur, doué de
discernement, sont soumis aux dispositions suivantes:
● Ils sont valables, s'ils lui sont pleinement profitables;
● Ils sont nuls, s'ils lui sont préjudiciables;
● S'ils revêtent un caractère à la fois profitable et préjudiciable, leur validité est
subordonnée à l'approbation de son représentant légal, accordée en tenant compte
de l'intérêt prépondérant de l'interdit et dans les limites des compétences conférées
à chaque représentant légal.

B. La Déclaration Anticipée de Majorité : Lorsque le mineur a atteint l'âge de seize ans, il


peut demander au tribunal de lui accorder l’émancipation. (Art 218 du code de la famille)
A cet effet, le mineur devient capable juridiquement d’exercer une activité commerciale
dans les mêmes conditions que toute personne majeure. La décision judiciaire de
déclaration de majorité doit être inscrite au Registre de Commerce pour informer les tiers
qu’ils traiteront avec un mineur émancipé (article 13 du Code de Commerce)

2. La situation des étrangers : Selon l’article 15 du code de commerce pose comme principe
que l’étranger est réputé majeur à 18 ans quel que soit l'âge de majorité prévu par sa loi
nationale. A défaut, une autorisation du président du tribunal est requise et doit être inscrite
au registre du commerce (article 16 du Code de Commerce).

3. Les incapables majeurs : Ce sont le prodigue ou le faible d'esprit. Afin de les protéger contre
eux-mêmes, ils font l'objet d'une mesure de tutelle ou de curatelle. Art 216/217/218 du code de
la famille.

4. La Femme mariée : La femme mariée peut exercer le commerce sans autorisation de son
mari. Toute convention contraire est réputée nulle (article 17 du Code de Commerce).

13. Le régime juridique des actes de commerce se caractérise par une certaine originalité,
expliquez et précisez ce régime. (x1) (05 points)

Le régime juridique des actes de commerce se caractérise par une certaine originalité. Celle-ci
apparaît aussi bien lorsqu'on examine les règles de fond, que les mécanismes d'exécution des contrats
commerciaux.

● Originalité des règles de fond :


○ La preuve : La preuve d’un acte de commerce peut se faire par tout moyen, quel
que soit l’intérêt en jeu ( l’article 334 du code de commerce)
○ La prescription extinctive : Il s'agit d'un mode de libération résultant de
l’inaction du créancier pendant un certain temps. Il est de cinq ans selon
l’article 5 du code de commerce
● Originalité des mécanismes d'exécution des contrats commerciaux :
○ Compétence judiciaire : La nature commerciale d'une opération donne lieu à
des règles de compétence judiciaire territoriale spéciale. Ces règles sont régies
par les art. 10, 11 et 12 de la loi n° 53/95 instituant les juridictions de commerce
○ Clause compromissoire : par laquelle les parties conviennent que les litiges nés
de l’application de ce contrat seront obligatoirement soumis à des arbitres. Elle
doit être écrite à la main et approuvée par les parties à peine de nullité.
○ La solidarité : la solidarité entre débiteurs est de droit dans les obligations
contractées entre commerçants pour affaires de commerce sauf dispositions
contraires. l'article 335 code de commerce.
○ Procédure d’exécution collective : Lorsqu’une entreprise commerciale cesse de
payer ses dettes, une procédure collective et organisée s’instaure, afin de régler les
créanciers proportionnellement à leur créance.
○ Délais de grâce : désigne le report du terme d'une dette ou l'échelonnement des
échéances que le juge ou le créancier peut accorder en tenant compte de la situation
du débiteur. La décision qui accorde un délai est souveraine et doit être motivée.

14. Expliquez la déchéance commerciale en donnant des exemples. (x1) (04 points)

Selon les dispositions de l’article 711 du code de commerce, la déchéance commerciale emporte
interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler, directement ou indirectement, toute
entreprise commerciale ou artisanale, et toute société commerciale ayant une activité économique.
Cette interdiction concerne les personnes condamnées d’une peine d'emprisonnement pour crime,
ceux qui ont fait l'objet d'une condamnation à une peine égale ou supérieure à trois mois
d'emprisonnement sans sursis, pour certains délits d'affaires ou certains délits contre la morale. La
durée de la déchéance ne peut être inférieure à cinq ans.

Toute personne qui, en dépit d'une déchéance, exerce habituellement une activité commerciale, est
réputée commerçant (l’article 11 du code de commerce). Et les actes conclus demeurent valables. Mais
le contrevenant s’expose généralement à des sanctions et à cet effet, l’article 324 du code pénal prévoit
un emprisonnement d’un à six mois, et une amende de 200 à 2000 Dhs.

Exemples : Un directeur d’entreprise, a été condamné pour abus de biens sociaux, jugé d’une peine
d’emprisonnement de deux ans et une déchéance de six ans, à sa sortie de la prison il n’est pas permit
d’exercer aucune activité commerciale avant l'écoulement de la durée restante de la déchéance (4
ans).

15. Qu'est-ce que le registre du commerce? (x1) (05 points)

Le registre de commerce est un support de publicité destiné à faire connaître l’existence, les
caractéristiques et le devenir des établissements de commerce, en fournissant tous renseignements,
par voie de copie ou d’extrait certifié, des inscriptions qui y sont portées.

16. L'inscription au registre de commerce est l'une des plus importantes obligations afférentes
aux commerçants. Quelle est l'étendue et les effets de cette obligation? (x1) (08 points)

Toute personne physique et morale, de droit privé ou de droit public, marocaine ou étrangère
exerçant une activité commerciale sur le territoire marocain sont tenues de se faire immatriculer au
Registre de Commerce. du tribunal où est situé leur siège (article 37 du Code de Commerce).

L’immatriculation est également obligatoire lors de l’ouverture d’une succursale ou d’une agence
d’entreprise marocaine ou étrangère.

Les inscriptions au registre de commerce sont au nombre de trois :

1. Les immatriculations : Il existe trois sortes d’immatriculations


■ L’immatriculation principale,
■ Les inscriptions complémentaires,
■ Les Immatriculations secondaires.
2. Les inscriptions modificatives
3. Les radiations
Les effets de cette obligation consistent à ce que toute personne physique ou morale immatriculée au
registre du commerce est présumée, sauf preuve contraire, avoir la qualité de commerçant avec toutes
les conséquences qui découlent de cette qualité (article 58 du code de Commerce).

Le non respect par le commerçant des obligations afférentes à l’inscription le rend passible de
sanctions civiles et de sanctions pénales

17. Le fond de commerce est né de la pratique, l'article 79 du code de commerce le définit comme
étant “ un bien meuble incorporel constitué par l'ensemble de biens mobiliers affectés à
l'exercice d'une ou plusieurs activités commerciales ”. Cernez et expliquez les éléments
incorporels constitutifs de fonds de commerce. (x1) (10 points)

Les éléments incorporels constitutifs de fonds de commerce comprennent un ensemble de droits


indispensables à l'exploitation commerciale, parmi eux, on distingue :

Les éléments incorporels ordinaire :

1. La clientèle est l'élément essentiel du fonds de commerce, l'ensemble des


consommateurs qui sont en relation d'affaires avec le commerçant.
2. Le nom commercial est l'appellation sous laquelle une personne exerce son activité
3. L'enseigne peut considérer en une inscription, un sigle, un logo, ou une image apposée sur un
local et se rapportant à l'activité qui s'y exerce, qui sert à individualiser le fonds de commerce.
4. Le droit au bail c'est le droit de créance du locataire commerçant à l'égard de l'immeuble
dans lequel est exploité le fonds

Les éléments incorporels extraordinaires:

1. Droit de propriété littéraire et artistique: L'auteur d'une œuvre littéraire ou artistique a


sur celle-ci, du seul fait de sa création, un droit de propriété incorporel exclusif.
2. Droit de propriété industrielle: sont les brevets d'invention, les marques de fabrique, de
commerce ou de service, et les dessins et modèles.

18. Dans quelle mesure la clientèle constitue-t-elle un élément essentiel du fond de commerce?
(x1) (04 points)

La clientèle est l'élément essentiel du fonds de commerce : sans clientèle, un fonds n'aura aucune
valeur. Cependant, si la clientèle est un élément nécessaire du fonds de commerce, ce n'est pas un
élément suffisant. Il lui faut, en effet: un point de fixation (emplacement, bail commercial) ou un
signe de ralliement (enseigne, nom commercial).

19. Expliquez l'étendue de l'obligation comptable. (x1) (05 points)

La comptabilité peut être définie comme étant une mission d'information consistant à collecter,
recenser, classer et traiter toutes les opérations exprimées sous forme monétaire qui effectue une
entreprise.

Ces opérations constituent ce que l’on dénomme « Les faits comptables », ils ont pour origine des
pièces comptables indispensables car elles représentent l’élément de preuve de l'enregistrement
comptable.

■ Les exigences comptables : La loi 9-88 sur les obligations comptables des commerçants
énonce un certain nombre de principes et de règles de la tenue d’une comptabilité.
■ Portée de l’obligation comptable : le code de commerce précise qu’une
comptabilité régulièrement tenue est admise par le juge
■ La production en justice de documents comptables : Les documents comptables
peuvent être invoqués en justice comme preuve soit par le commerçant qui les tient,
soit par les tiers, selon deux procédés : la communication et la représentation
■ Sanctions pour irrégularité : sont d’ordre fiscal et pénal
20. Cernez et expliquez la protection du fond de commerce contre la concurrence déloyale.
(qu'est-ce qu'une pratique déloyale dans le jeu de la concurrence? et comment le propriétaire
du fonds de commerce qui en est victime peut-il agir?). (x1) (08 points) (exclu de l'examen)

La concurrence déloyale peut être définie comme étant « le fait d'un commerçant qui, de mauvaise
foi, détourne ou tente de détourner la clientèle, nuit ou tente de nuire aux intérêts d'un concurrent
par des moyens contraires aux lois, aux usages et à l'honnêteté professionnelle».

Le commerçant victime d'acte de concurrence déloyale peut obtenir la condamnation du concurrent à


trois formes de sanctions qui peuvent être ordonnées cumulativement dans la mesure où le préjudice
n'est réparé qu'une seule fois:

1. La victime pourra se voir attribuer des dommages-intérêts compensatoires du préjudice subi,


conformément aux articles 77 et 78 du D.O.C.
2. La victime pourra obtenir pour l'avenir et sous astreinte, la cessation du trouble concurrentiel,
c'est le cas notamment en matière de nom commercial.
3. Enfin, la publication de la décision aux frais du concurrent, afin d'attirer l'attention de la
clientèle sur les procédés déloyaux qui ont été utilisés.

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