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SUCCESSION AB INTESTA

Succession :
DE CUJUS
HERITIERS
DE CUJUS laisse un testament : succession testamentaire
DE CUJUS n’a pas laissé de testament : transmission légale
Deux types de succession ab intesta au Sénégal : droit commun et droit musulman
Livre VII : Code de la famille

CHAPITRE I : Les règles communes aux deux types de succession


Article 397 CF : Ouverture de la succession
Date d’ouverture de la succession et lieu de la succession
La succession est ouverte du fait du décès
Absence ou disparition : date du décès fixée dans la décision
Succession s’ouvre au dernier domicile connu
NB 407 CF saisine automatique des héritiers, la loi les revoie automatiquement
en possession
Détermination des héritiers
1ere condition : l’existence juridique article 1er CF
Problème des comourants : si on ne connait pas qui est mort en premier, ils sont
présumés décédés en même temps
2e condition : absence d’indignité successorale, héritier ayant commis des faits
gaves à l’endroit du de cujus
Indignité de plein droit : 400 CF- auteur, coauteur ou complice des délits visés
à l’article 400 CF ; Décision définitive
Indignité facultative : appréciation facultative, action en déclaration d’indignité
exercée devant le juge
Voir l’exhérédation : exclure des héritiers de la succession dans un testament
3e condition : l’existence d’un lien de parenté
29 CF : preuve état des personnes, actes d’état civil
257 CF : parle de degrés de parenté, la question de proximité avec le de cujus
NB : Pétition d’hérédité = Jugement d’hérédité : les héritiers réels vont faire
écarter un héritier apparent qui n’est pas véritablement un héritier et revendique
les biens de la succession, voir 404 CF
V. Cass. Civ. 9 mars 1926 Dalloz périodique 1926, première partie pp 225/
Dalloz Sirey première partie pp 327

Etablissement de la qualité : 403 CF


Un intitulé d’inventaire notarié : identifie les héritiers et faits l’inventaire des biens laissés par
le de cujus
Un acte de notoriété dressé par un notaire : identifie les héritiers

Un jugement d’hérédité :

Le choix des héritiers


a- Renonciation : déclaration au greffe du ressort où la succession est ouverte
Il peut revenir sur sa renonciation par une déclaration au greffe où la déclaration de
renonciation a été faite, dans les 10 ans suivant sa renonciation. Sauf si d’autres héritiers ont
accepté la succession ou succession dévolue par accroissement (renonciation définitive).
b- Acceptation bénéficiaire ou sous bénéfice d’inventaire : balance entre l’actif et le
passif
Déclaration au greffe du TI du lieu d’ouverture ; deux mois pour déposer un inventaire
exhaustif à peine de forclusion. Le président du TGI peut relever de la forclusion. A défaut il
est réputé acceptant pur et simple.
Conséquences :
- L’héritier sera tenu des dettes à concurrence de ce qu’il a reçu de la succession. Pas de
confusion de patrimoine.
- La séparation des patrimoines : les créanciers légataires et ceux de sommes d’argent
ont une préférence par rapport aux créanciers personnels de l’héritier même
privilégiés.
- Il est administrateur légal de la succession, il liquide la succession.
c- L’acceptation pure et simple : prendre tout( actif comme passif)
Expresse : dans un acte authentique ou privé l’héritier se déclare héritier sans réserve
Tacite : l’héritier fait un acte juridique qu’il n’aurait pu faire s’il n’était pas héritier.
Présumé : l’héritier cède ces droits onéreusement ou gratuitement dans la succession
Renonciation pour un tel ou tel héritier /ou pour l’ensemble contre rémunération
Règles communes aux options
- Option toujours postérieure au décès
- Délai de 3 mois après le décès (ouverture succession), aucun créancier ne peut
poursuivre les héritiers dans le cadre de la succession. Délai pouvant être prorogé par
le président du tribunal. Hors délai : les créanciers peuvent poursuivre les héritiers
comme des héritiers purs et simples. Les héritiers d’un héritier peuvent obtenir un
nouveau délai de suspension des poursuites.
- Option : c’est un acte individuel et personnel qui appartient à chaque héritier.
Annulation renonciation : DOL, ERREUR
CHAPITRE II : Les règles spécifiques à la dévolution successorale de droit
commun
La dévolution successorale de droit commun telle qu’organiser à travers les articles 515 et
suivants est un modèle qui s’inspire fortement du modèle français lui-même d’inspiration
romaniste. Elle est dite de droit de droit commun parce qu’elle s’applique à tous sauf
expression d’une volonté contraire qui renvoie à celle des articles 571 et suivants CF. Dans ce
système, la succession est dévolue aux parents du défunt classé en ordre (520 CF et 523 et s.)
mais sous réserve des droits du conjoint survivant et de l’enfant naturel. Elle est caractérisée
par deux grands principes : la fente et la représentation.
I- Les ordres
Ces ordres sont régis par la règle du degré de parenté et
1er ordre des descendants : enfants, petits-enfants et arrières petits enfants
2e ordre : ascendants et collatéraux privilégiés : pères, mères, frères et sœurs et enfants de ces
derniers (règle de la fente entre ascendants et collatéraux)
3e ordre ; ascendants ordinaires ; grands parents
4e ordre : collatéraux ordinaires : oncles et tantes paternelles et oncles et tantes maternelles et
leurs enfants
Exclusion à deux niveaux :
Intégrale : entre ordres les uns des autres
A l’intérieur des ordres : notion de degré de parenté
Droits :
1er ordre : répartition à part égale
2e ordre : moitié pour ascendants et moitié pour collatéraux ;
Collatéraux : moitié pour les consanguins et moitié pour les utérins ; le germain aura 2 parts
4e ordre : lignée maternelle une partie et lignée paternelle une partie
Droits successoraux du ou des conjoints survivants :
Absence de jugement de séparation de corps définitifs,
Pas de torts du conjoint survivant (exclusifs ou partagés)
Part d’un enfant légitime le moins prenant dont la part est grevée par quelque chose. Ex :
enfant bénéficiaire d’un leg qu’il devait rapporter décide de la garder, ce leg sera déduit de sa
part. La part de la veuve ne doit pas dépasser le quart de la succession
Pas de descendants légitimes, la veuve a droit à la moitié de la succession
Pas d’héritier des 4 ordres : la totalité revient au conjoint survivant
Les grands principes de la dévolution successorale de droit commun
-La représentation : les enfants et les frères et sœurs du défunt : décédés/comourants,
indigne, déclarés absents ou disparu
Descendants légitimes de ces derniers viennent en représentation de leur auteur.
La fente : Situation dans laquelle contre tenue de la configuration des successibles, la masse
est divisée en deux : une partie à la lignée paternelle et une à la ligné maternelle. 526 CF

Règles spécifiques à la succession de droit musulmans


Colonisation : Statut moderne du C.CIV, Statut coutumier et Statut musulman
Tribunal musulman à Saint Louis en 1957
Code de la famille : mettre en place un statut personnel unique ; cette ambition marquée par
cette différence et transparait dans le Code de la famille et la matière successorale ne sera pas
en reste.
Mise en place à côté de la succession de droit moderne, des règles de succession de droit
musulman. Une exception au principe de la succession de droit commun.
Champs d’application : 571 CF
Volonté indiscutable expresse ou tacite par le comportement du de cujus
Détermination des héritiers
Deux grands ordres :
ORDRE DES LEGITIMAIRE : héritier à qui la loi attribue une part déterminée
représentant une fraction de la succession à prendre dans cette succession.
571 : Les héritiers légitimaire du sexe masculin sont :
1°) le père ;
2°) l’ascendant paternel quel que soit son degré ;
3°) le frère utérin ;
4°) le mari survivant.
Les héritiers légitimaires du sexe féminin sont :
1°) la fille ;
2°) la fille du fils ;
3°) la fille du petit-fils né d’un fils ;
4°) la mère ;
5°) l’aïeule maternelle ou paternelle quel que soit son degré ;
6°) la sœur germaine, consanguine ou utérine ;
7°) la veuve.
Deux modifications peuvent intervenir : soit ils sont exclus de la succession, soit leur posture
va changer dans le sens d’une modification de la fraction leur attribuée.
L’ordre des ACEBS
Héritiers universels
Héritier mâle lié au défunt par un mâle d’un lien ininterrompu par aucune génération
féminine.
Caractéristique : Universel : il vient seul, il prend toute la succession
Résiduaire : il prend le reliquat après que les légitimaire aient pris leur part.
Trois catégories d’acebs :
Les acebs par eux-mêmes : 5 classes
1- Les descendants ;
2- Le père ;
3- Les autres ascendants et les frères germains et consanguins ;
4- Les descendants des frères germains et consanguins ;
5- Les oncles germains et consanguins et leurs descendants.
Un double jeu d’exclusion : entre les différentes classes, père transféré aux légitimaires ; à
l’intérieur d’une même classe.
Les acebs par un autre :
1- Légitimaire transporté par la présence d’un héritier mâle de même classe, même lien et
même degré et perd la qualité de légitimaire.
Par assimilation
2- Petite fille issue d’un fils en présence de deux ou plusieurs filles du défunt et d’un
descendant mâle de degré plus éloigné qu’elle dans la succession.
3- Sœur germaine ou consanguine en présence d’un aïeul (grand père du père)
Les acebs avec un autre
Les sœurs germaine et consanguine en concurrence avec une ou plusieurs filles ou petites
filles lorsqu’il n’y a pas de frère du même lien qu’elle venant à la succession.

CAS PARTICULIERS

Le partage successoral
Opération par laquelle, après liquidation de la succession qui s’entend de la balance entre
l’actif brut et le passif pour la détermination de l’actif net à calculer et à attribuer à chaque
héritier la part qui lui revient dans cet actif net et suivant les règles de dévolutions
successorales applicable.
NB :
Partage successoral, aucune compétence du TI : TI juste pour homologation
Veiller au respect du code de l’urbanisme pour un partage amiable d’un immeuble
(indivision)
Le partage en valeur se fera à défaut du partage en nature

Premièrement, il peut être fait de façon amiable par les héritiers eux-mêmes, à charge pour
eux de saisir le juge pour homologation.
A défaut de partage amiable, le partage est fait en justice et on parle alors de partage
judiciaire.
Deuxièmement ce partage peut concerner l’ensemble des biens ou une partie seulement de
ceux-ci, c’est le partage partiel prévu à l’article 467 CF.
Troisièmement, ce partage doit être suspendu toutes les fois qu’il y’a parmi les successibles
un enfant simplement conçu

Le partage amiable
A- La compétence juridictionnelle
Compétence du tribunal d’instance, compétence de droit commun Art.9 décret 2015
Les héritiers peuvent par eux-mêmes et de façon amiable liquidé, partager et dresser PV de
partage amiable à soumettre au TI pour homologation, mais la compétence du TI s’arrête à
cette homologation. L e TI ne peut procéder au partage pour les héritiers même s’ils sont
d’accord ni les recevoir pour les concilier. Si les héritiers ne s’entendent pas, la procédure
d’instance échappe au TI qui doit se déclarer incompétent et se renvoyer les parties à se
pourvoir conformément à l’art 114 CPC. Il en est de même lorsque parmi les héritiers, il y a
des absents ou des non présents, le TI doit également se déclarer incompétent et renvoyer les
héritiers devant le TGI qui en vertu de sa compétence résiduelle prévue aux articles 470 CF et
547 et suivant CPC est seul compétent pour procéder au partage dans ces dernières
hypothèses.

B- L’office du juge sur le PV de partage amiable


NB : Vérification présence des héritier et régularités des procurations
Après vérification, tous les héritiers comparant signent au plumitif pour marquer leur
consentement.
Faire la liquidation, Evaluation
Jugement d’expédient : donner acte
II- Le partage successorale contentieux
Défaut d’entente des héritiers sur le principe du partage. V 449 CF
Le juge procède au partage en dehors de la volonté des héritiers.
Procédure contentieuse : désaccord sur le principe, existence des absents ou non présents qui
ne sont pas représentés 470 et 475 CF.
Application des règles prévues à 547 et suivants
Compétence
Art. 548 CPC : TGI « Entre deux demandeurs, la poursuite appartient à celui qui a fait viser le
premier l'original de son exploit par le greffier du Tribunal Régional (TGI).
Ce visa est daté du jour et de l'heure ».
Cour Suprême : interprétation du texte/ TGI : liquidation et partage contentieux
Liquidation judiciaire préalable
Liquidation : ensemble des opérations préliminaires au partage d’une indivision, quel qu’en
soit l’origine (ouverture d’une succession, dissolution d’une société). Elle consiste à payer le
passif sur les éléments d’actif à convertir en argent liquide tout ou partie de ces éléments afin
que le partage puisse être effectué. Elle permet de dégager l’actif net et de le conserver
jusqu’au partage.
Opération permettant de déterminer l’actif net à partager (actif brut-passif).
Arrêt 56 du 6 juillet 2011/ Voir les arrêts de la cour suprême sur la question au recueil…
1- La détermination de l’actif successoral brut
Partie du patrimoine : biens, actions et autres
Biens meubles : ex créances recouvrées, rapport par les héritiers
1/3 quotité disponible ; 2/3 réserve héréditaire
Dépassement de la quotité héréditaire, réduction de façon proportionnelle et versement à
l’actif successoral
Biens immeubles : production du titre de propriété du de cujus (ex état des droits réels…)
2- La détermination du passif
Dettes antérieures (contractuelles, condamnations pécuniaires et amendes, loyers échus, frais
de dernières maladies…) ou postérieures au décès (frais funéraires, honoraires mandataires et
autres)
Caractères de la dette : justifiée (preuve que la dette est une dette de la succession) et
certaine.
Licitation : mandat judiciaire donné par le juge pour la vente d’un immeuble dans le cadre du
partage successoral, Voir 553 et suivants CPC combiné à 543 et suivants CPC
Mise à prix : expertise, valeur vénale comme mise à prix,
Fixation de la date des enchères, désignation d’un et vente devant la barre ou notaire
Juge commissaire chargé de surveiller les opérations de licitation surtout devant le notaire

NB : La solidarité ne joue pas entre héritiers


LES MODES DE PARTAGE
Le partage en nature 475 CF al.1
Constitution de lots : autant de lots que d’héritiers
Tirage au sort
Valeur du lot supérieure à sa part ou inférieure : versement ou réception d’une soulte
constituant la plus-value ou la moins-value.
Le juge peut désigner un notaire pour procéder au partage en exécution de la décision sous la
supervision d’un juge commissaire nommé par le tribunal qui veille sur les éventuels
blocages, le dilatoire ; faire un rapport un rapport sur le rapport du notaire le cas échant
transmis au tribunal pour trancher certaines difficultés et dossier retransmis au notaire pour la
poursuite.
Le partage en valeur
Partage en nature impossible ou n’est pas dans l’intérêt des héritiers
(Respect des règles de l’urbanisme sur le bien partagé)
Transformation des biens en argent liquide, régler le passif et partager l’actif net.
L’attribution préférentielle 476 CF
Personnes pouvant être attributaires :
Conjoint survivant et héritier participant au partage / Exclusion : légataire, héritier ne
participant pas au partage, héritier indigne

Biens : entreprise exploitée par le de cujus, droits sociaux (participation effective à


l’exploitation au jour du décès), immeuble ou partie servant d’habitation effective et droit
au bail sur l’immeuble de même nature (occupation effective (habitation) avant le décès et
occupation continue).
Procédure de partage devant le TGI par assignation (547 et suivants CPC et 476 CF)
« Mention par le greffier de la date et de l’heure de l’assignation pour savoir l’héritier qui a
déposé en premier son exploit »
Deux héritiers avec les mêmes intérêts, le premier saisissant du tribunal
Attribution préférentielle provisoire : verser le bien dans le lot du bénéficiaire, c’est une
réservation
SPC MC 1ere ressort
En la forme
Reçois l’action
Au fond
Attribue à titre préférentiel, l’immeuble objet du TF n°11111DG dépendant de la succession
de feu X, à Y ;
Dit et juge que la moitié de la soulte sera payée immédiatement après le partage et, l’autre
moitié dans un délai de… (pas au-delà de 5 ans)
NB : Le bien reste dans la masse successorale et ne revient à l’héritier qu’après le partage
successoral.
Attribution préférentielle définitive : la question de l’attribution préférentielle est réglée au
moment du partage successoral
SPC MC 1ere ressort
En la forme
Reçois l’action
Au fond
Dit et juge que l’actif brut de la succession est constitué de … ;
Dit que le passif est nul au moment du partage ;
Dit en conséquence que l’actif net est constitué de … ;
Dit et juge que le partage se fera selon le régime successoral de droit commun conformément
au jugement d’hérédité n°… du … ;
Attribue, à titre préférentiel, l’immeuble objet du TF11111DG à X ;
((en nature) Ordonne le tirage au sort devant Maître Z notaire… ;)
Dit et juge que le partage de l’actif net sera fait ainsi qu’il suit :
NB : S’il y a un passif ou partage en valeur, ordonner la licitation des biens immeubles devant
le tribunal ou devant notaire ;
Fixer la mise à prix à la valeur expertale de l’immeuble.
Allotissement : mettre l’immeuble dans le lot de l’attributaire

NB :

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