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LICENCE D’EDUCATION

ENVIRONNEMENT JURIDIQUE 2

Encadrée par : Karima KARROUMY

Année universitaire : 2020 - 2021


introduction:
L’arbitrage commercial joue un rôle considérable
dans le commerce international à notre époque.
L'arbitrage se présente de la manière suivante : un
arbitrage interne avec un arbitre unique, deux
arbitrages institutionnels avec un collège arbitral :
l'un international devant la Chambre de Commerce
International et l'autre domestique devant le Centre
d'arbitrage et de médiation de Casablanca, et un
arbitrage amiable sous forme de conciliation.
Plan :
Partie I : L’arbitrage
Chapitre 1 : notions d’arbitrage
Chapitre2 : l’instance arbitrale et la sentence arbitrale
Chapitre3 : les voies de recoures
Partie II : La convention d’arbitrage
Chapitre1: Le consentement
Chapitre2: Autonomie matérielle et Autonomie juridique
L’arbitrage commercial
Définition:
L’arbitrage est un mode juridictionnel de règlement des litiges
sans intervention du juge étatique; Il s'agit donc d'un mode
alternatif de règlement des différends légalement institué qui
repose sur une convention d'arbitrage en vertu de laquelle les
parties s'obligent à faire juger des litiges présents ou futurs
entre eux par un ou des arbitres.
Les deux types d’arbitrage:
L’arbitrage interne: la convention par laquelle des
parties à un litige décident de s'en remettre, pour le
traitement de leur différend, à un arbitre qu'elles
désignent et dont elles fixent la mission

L’arbitrage international: désigne une justice privée


et payante, chargée de trancher les litiges
commerciaux au niveau international qui lui sont
soumis par les parties dans le respect des principes du
droit.
Exemples :
Un fournisseur qui ne remplit pas ses obligations ? Un client qui ne paie pas ses factures ? En cas de
conflit sur l'exécution d'un contrat, deux entreprises peuvent décider d'utiliser la procédure
d'arbitrage plutôt que de se rendre devant le juge, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, régler
un litige devant un ou plusieurs arbitres permet de gagner du temps. En moyenne, la procédure dure
de 6 à 12 mois sans possibilité d'appel. Cela peut séduire les entreprises peu désireuses de patienter
pendant des années que la justice rende sa décision définitive.

Ensuite, l'arbitrage permet une certaine confidentialité, les décisions n'étant pas rendue publiques.
"Montrer ses conflits au grand jour constitue rarement une publicité positive", reconnait Mélanie
Germain, consultante au Centre de médiation et d'arbitrage de Paris (CMAP), une association créée
par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. "Les marques de luxe n'apparaissent jamais
dans les tribunaux, pourtant elles ont à régler de nombreux conflits pour contrefaçon."Troisième
argument : la possibilité de choisir son arbitre. Cela permet de s'assurer que la personne chargée de
trancher connaît le sujet sur le bout des doigts. Avocats, professeurs de droits, chefs d'entreprises ou
experts comptables peuvent être amenés à départager deux entreprises.
Une procédure adaptée à certains conflits
Evidemment, il y a un revers à la médaille. Même si les frais de
justice peuvent s'élever relativement haut, ce n'est jamais aux
justiciables de financer leur juge. Dans le cas de l'arbitrage, c'est
différent. La procédure peut se révéler coûteuse, surtout pour les
petites affaires : au CMAP, les honoraires d'un dossier avec 3 arbitres
dont le litige atteint 500 000 Dh peut coûter jusqu'à 210 500 Dh, hors
droits d'ouverture (frais de dossier). Résultat : ce sont
essentiellement les grandes et moyennes entreprises qui ont recours
à cette procédure même si, théoriquement, toutes les entreprises
privées peuvent l'utiliser.
L’instance arbitrale :
Il y a une grande souplesse car on évite la juridiction étatique. La loi laisse
les parties libres de choisir les délais et les formes mais il y a des principes
d'ordre public:
Le principe du contradictoire
La liberté de la défense
Le respect des règlements des organismes d'arbitrage qui prévoit
la procédure à suivre.
La compétence de la compétence si l'une des parties soulève
l'incompétence des arbitres, ceux-ci peuvent statuer sur leur propre
compétence.
Les parties peuvent donner à l'arbitre le pouvoir de se prononcer en
amiable compositeur. I statuera alors en équité sans se soucier des règles
de droit même s'il doit les respecter.
La sentence arbitrale:
La sentence est prise à la majorité des voles s'il y a plusieurs
arbitres. La sentence doit être motivée et signée.
La décision a autorité de la chose jugée dès qu'elle est rendue
mais elle est dépourvue de force exécutoire. Cette force
exécutoire doit être conférée par une ordonnance
d'exequatur, demandée au juge de l‘exécution qui est un
magistrat du TGI.
Pour cela on dépose la minute de la sentence et la convention
d'arbitrage au greffe du TGI. Généralement la sentence est
spontanément exécutée par la partie perdante.
Les voies de recours:
Article 1481 et S du Code CPC => une seule voie de recours possible :
l'appel. La sentence n'est en effet pas susceptible d'opposition ou
de cassation.
L'appel peut soit tendre à la réformation de la sentence (l'appelant
prétend que les arbitres ont mal jugé) soit tendre aussi à
l'annulation de la sentence arbitrale (si l'appelant prétend que les
arbitres n'avaient pas le pouvoir de juger).
Les parties peuvent renoncer à l'appel dans la convention
d'arbitrage mais elle ne vaut que pour l'appel en réformation et
non pas pour le recours en annulation. De plus, cette renonciation
est présumée lorsque l'arbitre statue en amiable compositeur.
L'appel est porté devant la Cour d'appel du ressort du lieu où
la sentence a été rendue et ces recours doivent être formés
dans le mois qui suit la signification de la sentence revêtue
de la formule exécutoire. Le délai pour faire appel comme le
recours en lui-même est suspensif. L'ordonnance qui accorde
l'exequatur comme celle qui refuse l'exequatur, est elle aussi
passible d'un recours.qui n'est pas distinct de celui forme
cantre l'ordonnance elle-même
La convention d’arbitrage :
Définition:
Accord entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales qui
conviennent de soumettre les éventuels litiges née ou à naitre à
l’arbitrage.

AVANT A PRESENT
La clause compromissoire La notion de Convention
L'accord des parties de d'arbitrage couvre tant les
soumettre leur litige à naitre à litiges nés que les litiges à
l'arbitrage. naitre.
Le compromis
L'accord par lequel les parties qui
ont un différend ne décident de le
soumettre à l'arbitrage.
LE CONSENTEMENT:
Les parties à la convention d'arbitrage doivent être
capables et doivent avoir donné leur consentement.
Toute personne physique ou
Article 2
morale peut recourir à
Acte uniforme relatif
l'arbitrage sur les droits dont
au droit de l’arbitrage
elle a la libre disposition.

C'est la commune intention des parties qui est prise en compte pour
déterminer :
S‘il ya consentement des parties
Les litiges qu'elles ont voulues soumettre à l'arbitrage.
La consentement des parties à la convention d'arbitrage ne doit pas
être vicié.
Autonomie matérielle

« La convention d’arbitrage est indépendante


Article 4 du contrat principal. Sa validité n’est pas affectée
Acte uniforme relatif par la nullité de ce contrat et elle est appréciée
au droit de l’arbitrage d’après la commune volonté des parties, sans
référence nécessaire à un droit étatique. »

La convention d'arbitrage revêt une autonomie par rapport au contrat principal qui la
contient ce qui permet d'immuniser la convention d'arbitrage des invalidités qui
pourraient éventuellement affecter le contrat principal.

Limite à l'autonomie de la convention d'arbitrage


Il s'agit de l'intention des parties. Il faut que l‘intention des parties, par la convention
d'arbitrage, soit de faire trancher tous les litiges par l'arbitre. Par conséquent, si
l'intention des parties était de limiter a T'arbitrage certains types de litiges à naitre, il
faudra en tenir compte.
Autonomie juridique :
Elle vise les règles qui gouvernent la convention proprement dite.
Dispose que la convention d'arbitrage:
Article 4
« est appréciée d'après la commune
Acte uniforme relatif
volonté des parties, sans référence
au droit de l’arbitrage nécessaire à un droit étatique. »

Cet article permet aux parties de soustraire la convention d'arbitrage à


un droit national spécifique pour la soumettre au principe de
l'autonomie de la volonté.
Sur base de l'autonomie juridique, il se pourrait que la convention
d'arbitrage soit régie par une loi différente de celle applicable au
contrat principal.
Conclusion:
L'arbitrage joue un rôle important dans le
règlement hors judiciaire des différends, en
particulier dans le commerce international.
Le compromis d'arbitrage est évidemment
valable.
Exposé préparer par :

OUSSAMA BEN-OUDI
SOUKAINA BELBSIR
YOUNES THATEH

Merci d'avoir écouté

Année universitaire 2020-2021

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