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Master en Sciences Juridiques

- Droit des Affaires -


M2- Temps aménagé

Arbitrage Commercial International

« La notion d’arbitrage commercial


International »

Réalisé et présenté par :

● KAIDI MOHAMED

● KAHOUL OUM KALTOUM

Encadré par : Mme ILHAM HAMDAI

Année Universitaire 2021 – 2022


Table des matières

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
I. LA NOTION DE L’ARBITRAGE COMMERCIAL INTERNATIONAL ...................................................... 5
A. L’ARBITRAGE ET NOTIONS VOISINES. ........................................................................................ 5
B. L’INTERNATIONALITE ET LA COMMERCIALITE DE L’ARBITRAGE. .............................................. 6
II. LE REGIME JURIDIQUE DE L’ARBITRAGE COMERCIAL INTERNATIONAL. ...................................... 8
A. UNE RECONNAISSANCE ADOPTIVE, NATIONALE ET INTERNATIONALE. ................................... 8
B. UN DROIT PROCESSUEL CONVENTIONNEL ENCADRE PAR UN DROIT POSITIF INTERNATIONAL
OU NATIONAL. .................................................................................................................................. 11

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INTRODUCTION
L’arbitrage pour le règlement des litiges est une pratique très ancienne,
datant de l’antiquité. Aristote disait que le juge étatique est le juge de la loi alors
que l’arbitre est le juge de l’équité. En effet, l’arbitrage en général est toujours
privilégié et n’a jamais manqué d’intérêt pour les parties au conflit qui aspirent
à une justice équitable. Il en est ainsi de l’arbitrage dans le domaine du
commerce international qui constitue en un moyen de règlement de différends
comme alternative à la justice étatique.
En effet, les différends du commerce international connaissent depuis des
siècles le recours à deux formes possibles d'institutions juridictionnelles
classiques pour leur règlement. La première émane des juridictions judiciaires
relevant de la souveraineté des Etats tandis que la seconde (l'arbitrage) relève
des arbitres qui sont l'émanation de la volonté des parties en conflit exprimée
dans une convention d'arbitrage. Mais, depuis la fin de la première guerre
mondiale, à la faveur de l'expansion des sociétés industrielles occidentales à
l'échelle mondiale et de l'essor du commerce international, le recours à
l'arbitrage pour le règlement du contentieux du commerce international a pris
de l'ampleur surtout dans les pays industrialisés qui tiennent une part
prépondérante dans l'activité commerciale internationale. Ce sont donc les
firmes internationales qui tirent le plus profit de cet arbitrage car elles
échappent à la justice qu’elles considèrent leur être défavorable. Ces firmes vont
ainsi pousser leurs Etats de nationalité à renforcer le droit de l’arbitrage du
commerce international par l’adoption de nombreux traités et conventions
internationaux ayant servi d’inspiration aux Etats pour l’élaboration d’un droit
de l’arbitrage au sein mémé de leur droit positif.
Face à l’amplification des échanges commerciaux due à une
mondialisation toujours plus présente, le nombre de litiges commerciaux
internationaux augmente de manière exponentielle. Pour résoudre de manière
rapide et prudente ces différends, la Cour internationale d’arbitrage de la
chambre commerciale internationale (C.C.I) propose divers mécanismes pour le
règlement de ces litiges
Le constat que l’arbitrage commercial international est devenu de
pratique très courante et de plus en plus intégré dans le droit étatique, nous
amène à nous interroger sur sa notion et sur son fondement juridique.

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Pour répondre à ce questionnement nous étayerons en premier lieu la
notion de l’arbitrage commercial international et en second lieu le régime
juridique de l’arbitrage commercial international.

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I. LA NOTION DE L’ARBITRAGE COMMERCIAL INTERNATIONAL
L’arbitrage commercial international a ses caractéristiques qui le
distinguent des notions voisines comptant toutes pour les modes alternatifs de
règlement des litiges.

A. L’ARBITRAGE ET NOTIONS VOISINES.


1- DEINFITION ET CARACTERISTIQUES DE L’ACI:
L’arbitrage commercial international peut être perçu comme un mode de
règlement des différends privés dans lequel les parties à un contrat commercial
international conviennent librement que leurs litiges seront tranchés par une ou
plusieurs personnes privées, librement choisis par eux en dehors de la justice
étatique.
Le recours à l’arbitrage commercial international se justifie par un certain
nombre de caractéristiques telles :
* Il constitue une voie souple, peu onéreuse et surtout rapide dans le
traitement des litiges ;
* Il offre aux parties l’opportunité de déboucher sur une solution
librement négociée par elles-mêmes ;
*Il permet de sauvegarder les relations déjà établies surtout dans le
monde des affaires, il est donc pacificateur.
* il est discret, permet donc de sauvegarder la réputation et l’image des
parties
* Il permet d’éviter les aléas du procès ;
* Il implique directement les parties dans la résolution du conflit dans un
cadre plus agréable et loin de toute autorité judiciaire contraignante.
Cependant l’arbitrage n’est pas dénué d’inconvénients. Le problème
majeur de l’arbitrage est l’absence de force exécutoire. En effet, si les parties
refusent d’appliquer la sentence arbitrale, l’arbitre ne peut contraindre. Il faut
alors, pour que la sentence soit appliquée, saisir la justice publique par la
demande d’exequatur. De plus, les arbitres ont tendance à être partiaux car ils
se comportent plus comme le défenseur de celui/ceux qui les choisisse(nt), que

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comme des arbitres impartiaux. Ce qui nuit à l’équité recherchée. Par ailleurs, il
est fréquent qu’ils méconnaissent les règles de procédure et n’ose pas déclarer
leur incompétence dans un domaine technique donné.

2- LES NOTIONS VOISINES.

L’arbitrage n’est pas le seul mode alternatif de règlement des conflits. En


effet, d’autres modes voisins peuvent être librement choisis par les parties au
conflit. Ces modes ont l’avantage d’être simples, rapides et surtout peu couteux
et leur résultat peut être refuser pas les parties sans préjudice, car la décision
pas contraignante. D’ailleurs ces modes sont souvent tentés avant de procéder
à l’arbitrage ou même au cours de la procédure de celui-ci.

Parmi ces modes on trouve la médiation qui est largement


réglementée, notamment par le code de procédure civile marocain et le dahir
des obligations et contrats. La médiation nait d’une convention de médiation
entre les parties sous forme de clause de médiation ou de compromis de
médiation. La procédure de médiation suspend toute saisine du juge étatique.
Les parties à la médiation participent activement à la solution. Lorsqu‘elle est
réussie elle aboutit à une transaction qui doit être signée par les parties pour son
opposabilité à ceux-ci. Elle acquiert ainsi, la force de la chose jugée et peut
recevoir la mention de l’exequatur.

D’autres modes voisins sont de pratique courante. Il s’agit de l’amiable


composition, la conciliation, la négociation et l’expertise ; qui ne peuvent aboutir
à une solution que si les deux parties sont et gardent malgré tout la possibilité
de se rétracter car le compromis obtenu n’a pas la force de la chose jugée.

B. L’INTERNATIONALITE ET LA COMMERCIALITE DE
L’ARBITRAGE.

L'arbitrage commercial international tel qu’il est intitulé présente la


particularité d'être à la fois commercial et international

1- LA COMMERCIALITE DE L’ACI.
La commercialité de l'arbitrage est tributaire de la commercialité des
différends sur lesquels il porte, celle-ci étant elle-même dépendante de la nature
commerciale de la relation ayant engendré les différends. Ainsi, un arbitrage est

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commercial lorsqu'il porte sur des différends commerciaux, les différends
commerciaux étant ceux qui naissent d'une relation elle-même commerciale. La
nature commerciale de la relation dont les litiges sont soumis à l'arbitrage se
conçoit généralement au sens large comme le souligne la Loi Type de la CNUDCI
sur l'arbitrage commercial international) LTA) qui énumère à titre indicatif, les
opérations relevant d'une relation commerciale. C’est surtout le critère objectif
ou matériel qui est mis en avant tout en écartant le critère subjectif. La loi
française retient le critère de mise en cause des intérêts du commerce
international, nonobstant le préjudice des règles du droit commercial général
relatives à la commercialité. Il en est de même pour le législateur marocain qui
dispose dans l’article 327-40 du code de procédure civile que la commercialité
de l’arbitrage se onde, uniquement, sur la mise en jeux d’intérêt du commerce
international. Rappelons que la loi française retient ce seul critère de mise en jeu
des intérêts du commerce international pour déterminer et la commercialité et
l’internationalité d’un arbitrage

2- L’INTERNATIONALITE DE L’ACI.
L'internationalité de l'arbitrage elle, se définit par rapport à la réalisation
de certains critères non cumulatifs qui reflètent l'existence d'un élément
d'extranéité dans la procédure d'arbitrage. Ces critères qui sont identiques à
ceux du contrat international peuvent être juridiques ou économiques
La Convention européenne de Genève du 21 Avril 1961 sur l'arbitrage
commercial international cumule les deux critères de l'internationalité de
l'arbitrage dans la définition de son champ d'application car elle « s'applique aux
conventions d'arbitrage conclues pour le règlement de litiges nés ou à naître
d'opérations du commerce international entre personnes physiques ou morales
ayant au moment de la conclusion de la convention leur résidence habituelle ou
leur siège dans des Etats contractants différents ».
Aux termes de l'article 1-3 de la LTA (Loi type sur l'arbitrage commercial
international) qui fixe des critères uniquement juridiques, l'arbitrage
international est d'abord, celui dont les parties au moment de la conclusion de
la convention d'arbitrage ont leur établissement dans des Etats différents.
Ensuite, c'est celui dont le lieu de l'arbitrage, le lieu d'exécution du contrat et le
lieu où l'objet du différend est situé se trouvent dans un Etat autre que celui où
les parties ont leur établissement Enfin, l'arbitrage international est celui dont
les parties ont convenu expressément que l'objet de la convention d'arbitrage a

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des liens avec plus d'un pays. Le Maroc s’est inspiré de là cette même loi pour la
recherche de l’extranéité afin de déterminer l’internationalité de l’ACI tel qu’il
ressort de l’article 237-40 qui, tout de même, arrive à exclure l’arbitrage entre
deux parties établies ou domiciliée au Maroc nonobstant la mise en cause des
intérêts du commerce international lors de cette arbitrage. On en déduit que la
nationalité est déterminante dans la qu’allocation d’arbitrage international.
Par ailleurs, par rapport à la définition du caractère international de
l'arbitrage, il importe de préciser la tendance qui vise à concevoir la notion
d'arbitrage commercial international dans un sens général de sorte à y inclure la
catégorie d'arbitrage dite « transnationale ou mixte. Cette qualification
s'applique aux arbitrages mettant en présence un Etat sujet de droit
international et une personne privée commerçante.
Certes, l’arbitrage commercial international, tel que définit avec son
internationalité et sa commercialité, constitue une réalité incontournable mais
il ne peut se prévaloir de cadre juridique sans une reconnaissance harmonieuse
de la part des déférents systèmes juridiques.

II. LE REGIME JURIDIQUE DE L’ARBITRAGE COMERCIAL


INTERNATIONAL.
Pendant longtemps rejeté par les Etats, l’arbitrage commercial
international n’a commencé à être reconnu à l’échelle nationale et
internationale, que depuis la deuxième moitié du vingtième siècle par l’adoption
de convention et des traités

A. UNE RECONNAISSANCE ADOPTIVE, NATIONALE ET


INTERNATIONALE.
L’adoption et la reconnaissance de l’ACI a permis à celui-ci de bénéficier
grâce à son caractère libre et conventionnel d’une pluralité de droits et une
multitude de juridictions à dispositions des parties au conflit commercial
internationale.

1- LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE.
Le développement important des échanges commerciaux internationaux
génère un nombre croissant de conflits conséquents, souvent résolus par le
recours à l’arbitrage comme mode préféré des parties, particulièrement les
firmes multinationales qui en sont les 1ers bénéficiaires. Et c’est sous l’influence
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de celles-ci que les Etats de leur nationalité ont œuvré à ce que l’arbitrage
commerciale international soit reconnu par les Etats et ses sentences deviennent
exécutoires. Il en est ainsi la convention de new York de 1958 et de la convention
européenne de 1961. Mais le plus grand apport au droit de l’ACI réside dans la
loi type relative à l’arbitrage commercial international édictée en 1985 par la
commission des nations unies pour le droit du commerce international » CNUDCI
». Cette loi qui, sert d’ailleurs d’inspiration et de référence aux Etats dans
l’élaboration de leurs droits internes régissant l’ACI, ne cesse de se mettre à jour
avec l’aspiration de la communauté internationale à uniformiser harmoniser le
droit de l’arbitrage commercial international
Par ailleurs de nombreuse institutions pour accompagner le
développement de l’ACI ont été créées, notamment la chambre internationale
du commerce avec sa commission pour le développement du droit du commerce
international, le centre international de règlement des différends
d’investissement ; sans oublier les chambres d’arbitrage internationales et
régionales. D’ailleurs la banque mondiale abrite au sein de ses locaux une
chambre d’arbitrage.

2- LA RECONNAISSANCE NATIONALE.
L’arbitrage ne se situe pas dans une zone de non droit. L’arbitrage est en
effet soumis à des règles d’organisation et de fonctionnement. L’arbitrage
commercial international est largement intégré, quant à son statut, dans un
système normatif étatique ou interétatique et que la doctrine de la non inclusion
de l’arbitrage international dans le champ des institutions juridiques est
largement démentie par le droit positif ». Chaque Etat a pris soin de se doter
d’un droit moderne de l’arbitrage, et la communauté internationale a créé des
conventions internationales, ratifiées par la plupart des Etats harmonisant par
leurs règles le fonctionnement international de l’institution). On ne peut qu’être
frappé par la prolifération des normes juridiques applicables à l’arbitrage,
normes sans cesse remises sur le chantier de la réforme, pour qu’elles soient
modernisées et plus concurrentielles. Cette normativité s’inscrit en effet dans un
marché de l’arbitrage, chaque Etat faisant de son droit de l’arbitrage un
instrument lui permettant d’être au cœur de ce marché. Le droit de l’arbitrage
est souvent présenté comme mondialisé. Procédant fréquemment souvent d’un
modèle unique, la loi type de la CNUDCI, les droits nationaux encadrant
l’arbitrage aurait un contenu très voisin, de telle sorte que le droit de l’arbitrage,
malgré la diversité de ses sources, tendrait à l’universalité et transcenderait au

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moins en partie la dualité des systèmes de Common Law et de droit civil.
Néanmoins, force est de constater que cet universalisme apparent dissimule
encore de profondes divergences. Il est au moins certain que ces normes, quel
que soit leur origine, poursuivent une finalité commune : assurer l’efficacité de
l’institution. Il s’agit d’une révolution copernicienne. Depuis le début du XIXème
siècle jusqu’à la seconde moitié du XXème siècle, le droit des Etats a été hostile à
l’arbitrage. L’arbitrage est compris comme une éviction, tout juste tolérable, des
juridictions étatiques et le droit des Etats a multiplié les interdictions, les
restrictions, faisant de l’arbitrage, en particulier de l’arbitrage international, un
univers d’incertitudes. Ces temps sont révolus. Bien au contraire, le droit positif
de l’arbitrage a pour fin d’aplanir tous les obstacles pouvant nuire à l’efficacité
de l’arbitrage. Nombreux sont les auteurs qui ont constaté l’existence d’un
principe général de faveur pour l’arbitrage qui traverse l’ensemble des sources
du droit de l’arbitrage. Les tribunaux étatiques et tribunaux arbitraux
entretiennent des rapports, non pas de concurrence, mais de complémentarité
» et a qualifié ces juridictions publiques et privés « d’associés dans un système
de justice commerciale internationale », Le principe de faveur pour l’arbitrage a
permis de renforcer l’efficacité de l’institution en validant la clause
compromissoire et en la mettant à l’abri des causes d’une éventuelle nullité, en
donnant compétence à l’arbitre pour statuer sur sa propre compétence, en
faisant du juge étatique l’auxiliaire, le chevalier servant de l’arbitrage, en
soustrayant dans une large mesure la sentence au contrôle du juge étatique.
Au Maroc, le législateur national ne s’est pas soucié d’élaborer un cadre
juridique d’ensemble pour les procédures d’arbitrage à la fois au niveau local et
international. Les normes existantes, constituées de 15 articles de la loi 05-08
sont assez insuffisants pour constituer une législation harmonieuse en la
matière, comparable celle de nombreux pays, pour établir un régime juridique
convenable. Sur le plan international. L’application de leurs dispositions par les
tribunaux nationaux s’effectue à sens unique, puisque ces derniers se contentent
d’accorder le plus souvent l’exequatur des sentences arbitrales étrangères, et
donc sans une quelconque réciprocité de traitement des parties marocaines.
Malgré le développement du droit de l’arbitrage son autonomie reste
relative, particulièrement en matière procédurale dont l’efficience reste
tributaire de l’appui du juge étatique.

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B. UN DROIT PROCESSUEL CONVENTIONNEL ENCADRE PAR
UN DROIT POSITIF INTERNATIONAL OU NATIONAL.
1- PROCEDURE DE L’ACI.
La procédure de l’ACI, de principe libre et conventionnelle passe, avant la
sentence, par plusieurs étapes procédurales qui ne sont enclenchées qu’à la
naissance du conflit.
En effet, à cette occasion la première étape procédurale va être la
demande en arbitrage. Elle sera établie sur la base d’une convention d’arbitrage
qui peut être une clause compromissoire ou un compromis d’arbitrage. Le
tribunal d’arbitrage peut être institutionnel et permanent ou ad hoc. S’il n’est
pas désigné dans la convention, les parties peuvent y procéder librement. En cas
de difficulté l’instance arbitrale ou nationale peut y procéder en onction de ce
qui est prévu dans la convention. L’irrégularité dans la formation du tribunal peut
être un motif de rejet de l’exequatur ou de l’annulation de la sentence.
Avant tout examen au fond le tribunal doit se prononcer sur sa
compétence, la validité de la convention et les arbitres sont tenus de déclarer
leur indépendance pour éviter le rejet de l’exéquatur voire son annulation. La
plupart des systèmes juridique considère la nullité de la convention comme un
motif de nullité de la sentence. D’autres ordres juridiques peuvent se prononcer
eux même sur la validité de la convention.
L’examen au fond se fonde sur l’application du droit choisi par les parties
ou celui adopté par les le tribunal choisi. Néanmoins le droit des parties à se
défendre est garanti et son défaut entraine dans certain droit nationaux la nullité
de la sentence.

2- APPUI DE LA LOI NATIONALE A l’ACI.


Il est certain que l’essence de l’arbitrage commercial internationales qu’il
est indépendant des Etats voire qu’il leur est supérieur, il n’en demeure que dans
bien de cas l’intervention du juge étatique est sollicitée que ce soit pendant la
procédure ou après la sentence. L’efficacité de l’arbitrage reste tributaire de
l’intervention positive des juges étatiques.
Il en est ainsi lors de prise des mesures provisoires ou conservatoires et
leurs exécutions. Dans certains droits étatiques le juge judiciaire peut être saisie
directement par l’une des parties, alors que la procédure d’arbitrage est

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engagée, pour ordonner de pareilles mesures. Dans d’autres droits le juge
étatique n’a pas cette compétence alors que dans certains pays cette
compétence se trouve partagée. Le législateur Marocain est resté muet sur
l’attribution de cette compétence. Dans tous les cas l’exécution de pareilles
mesures relève du juge national. Toujours au cours du procès, le droit de certains
pays donne au juge étatique la compétence de statuer sur une demande en
nullité de la convention d’arbitrage.
Après la décision du tribunal arbitral la sentence celle-ci devient
opposable aux parties sans possibilité de recours. Pour l’exécution de la sentence
les parties doivent saisir le juge étatique par demande d’exequatur qui donnera
la force exécutoire à la sentence arbitrale. Au Maroc cette ordonnance relevée
de la compétence du président du tribunal de commerce.

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