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Nom de l'entreprise

L’arbitrage
commercial
international Présenté par :
Mme BOUTY Fatima Zohra
Mme OUMAALI Nada

MASTER : Juriste d’affaires


INTRODUCTION

L’arbitrage international est un ALTERNATIVE la relation entre la justice arbitrale et la


DISPUTE RESOLUTION justice étatique

Le recours à l’arbitrage est plus rapide, efficace et La magistrature voyait dans l'arbitrage «une anormale
confidentiel dérogation à la juridiction
ordinaire
La définition de l’arbitrage
selon la doctrine internationale

Selon Jean Robert : « l'arbitrage est l'institution d'une justice privée grâce à laquelle les
litiges sont soustraits aux juridictions de droit commun, pour être résolus par des individus
revêtus, pour la circonstance, de la mission de les juger »
La définition de l’arbitrage
selon la doctrine marocaine

« L'arbitrage est un mode alternatif de règlement des litiges par recours à une ou plusieurs
personnes privées, (les arbitres) choisies par les parties en vue d'obtenir une décision
impérative, en dehors des juridictions étatiques, la caractéristique fondamentale de l'arbitrage
réside dans la soustraction aux tribunaux étatiques des litiges qui relèvent normalement de
leur compétence »
APPROCHE HISTORIQUE

Le droit procédural romain quant à lui, dont l'évolution sert à influencer la plupart des concepts de la procédure actuelle, a commencé par laiss
l'initiative complète de leur procès aux parties, celles-ci devaient se présenter spontanément devant le magistrat (préteur) et ne pouvaient
compter que sur elles-mêmes pour l'exécution de la sentence.

Au Maroc, l'intérêt pour l'arbitrage date du XVII ème siècle de l'ère grégorienne puisque en 1693 fut signé un traité entre Moulay Ismail (sulta
alaouite) et Louis XIV (le roi soleil) qui, entre autres, s'était penché sur la condition des étrangers au Maroc. Ceci révèle d'emblée la place que
prendra l'arbitrage international dans un pays convoité par les puissances occidentales dès le XIX ème siècle.
PROBLEMATIQUE

A cet égard la question qui se pose d'ores et déjà est :

Comment applique-t-on les règles et les normes de l’arbitrage


international?
PARTIE I : LES MODALITES D’ARBITRAGE INTERNATIONAL
CHAPITRE I : LES NORMES DE LA CNUDCI
SECTION 1 :LA LOI-TYPE DE LA CNUDCI SUR L'ARBITRAGE COMMERCIAL
PLAN :
INTERNATIONAL
SECTION 2 : LE REGLEMENT D’ARBITRAGE
CHAPITRE II : La pratique des institutions internationales permanentes d'arbitrage
SECTION 1 : La Cour Internationale d'arbitrage de la CCI et de LONDRES
SECTION 2 : The alternative dispute resolution
PARTIE II : LA CONDUITE Du PROCES ARBITRAL
CHAPITRE I: La sentence arbitrale
Section 1 : La convention d’arbitrage
Section 2 : Le déroulement de la procédure arbitrale
CHAPITRE II :LA SENTENCE ARBITRALE ET LES VOIES DE RECOURS :
Section 1 : La sentence arbitrale
Section 2 :les voies de recours
PARTIE I : LES MODALITES D’ARBITRAGE
INTERNATIONAL

Pour mieux cerner la notion de l'« arbitrage international », il est évident que ce mode
non juridictionnel est généralement utilisé pour le règlement des litiges relatifs au
commerce international, et dont l'une des parties au moins a son domicile ou son siège
à l'étranger. On examinera successivement les normes de la CNUDCI (Chapitre I).
Ensuite la pratique des institutions internationales permanentes d'arbitrage (Chapitre
II).
LES NORMES DE LA CNUDCI :
Face à l'abondance des normes, régimes et pratiques en matière d'arbitrage commercial international
l’élaboration de La convention de New York du 10 juin 1958 sur la reconnaissance et l'exécution des
sentences arbitrales étrangères est considérée comme la plus importante des conventions multilatérales sur
l'arbitrage international

Cet instrument qui ne se limite pas seulement à imposer aux Etats de reconnaitre et de faire exécuter des
sentences arbitrales étrangères, mais obligent également à reconnaitre les conventions d'arbitrage écrites et de
refuser de laisser un litige se régler devant eux s'il est soumis à une clause compromissoire
SECTION 1 : LA LOI-TYPE DE LA CNUDCI SUR L'ARBITRAGE COMMERCIAL
INTERNATIONAL

• On précisera au préalable qu'étant adoptée par la CNUDCI, cette loi internationale à un caractère facultatif,
voire supplétif, et partant, elle sert essentiellement d'un simple modèle pour l'élaboration par les pays intéressés
de leurs lois nationales sur l'arbitrage international.
• La Loi type de la CNUDCI sur l'arbitrage commercial international a été adoptée par la Commission des
Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) le 21 juin 1985, à la clôture de la dix-huitième
session annuelle de la Commission. L'Assemblée générale, dans sa résolution 40/72, du 11 décembre 1985.
• La Loi type offre une base solide et encourageante pour l'harmonisation et l'amélioration voulues des
législations nationales. Elle couvre toutes les étapes de la procédure arbitrale, depuis la convention d'arbitrage
jusqu'à la reconnaissance et l'exécution de la sentence arbitrale et traduit un consensus mondial sur les
principes et les points importants de la pratique de l'arbitrage international.
• On vu de poursuivre les pratiques actuelles de l’arbitrage commercial international, une révision
s’avère à travers des amendements au paragraphe 2 de l'article premier, à l'article 7 et au
paragraphe 2 de l'article 35, un nouveau chapitre IV a remplaçant l'article 17 et un nouvel article
2A ont été adoptés par la CNUDCI le 7 juillet 2006.
• La version révisée de l'article 7 vise à moderniser l'exigence de forme pour les conventions
d'arbitrage afin de mieux tenir compte des pratiques en matière de contrats internationaux. Le
nouveau chapitre IV A établi un régime juridique plus complet sur les mesures provisoires
prononcées à l'appui de l'arbitrage.
• D’après la note explicative du Secrétariat de la CNUDCI relative à la loi type de la CNUDCI sur
l’arbitrage commercial international, ce texte a été adopté non par une quelconque conférence
diplomatique composée des représentants gouvernementaux mais par la CNUDCI qui tend
principalement à suppléer aux insuffisances des lois nationales antérieures et de tenter d’aplanir
les disparités entre elles.
LE REGLEMENT D’ARBITRAGE

La Commission des Nations Unies pour le droit commercial international afin d’encourager l’harmonisation
et l’unification progressives du droit commercial international dans l’intérêt de tous les peuples,
particulièrement ceux des pays en développement elle recommandait l’application du Règlement d’arbitrage
de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international.
• On se contentera de rappeler que le règlement d'arbitrage de la CNUDCI a été adopté par la
résolution n° 31 /98 de l'Assemblée générale le 15 décembre 1976.
• Le règlement d'arbitrage traite généralement des modalités de saisine, de demande et de réponse,
des la constitution du Tribunal arbitral, des frais d'arbitrage, du siège de l'arbitrage, des règles et
de la langue de la procédure, du déroulé de l’instruction, des règles applicables au fond, des délais
et de la forme et de l'exécution et de la sentence arbitrale.
• le Règlement d’arbitrage est considéré comme un texte très réussi et qu’il est appliqué dans des
situations très diverses recouvrant une grande variété de litiges partout dans le monde
• La Résolution de l’Assemblée générale 65/22 Version révisée en 2010 du Règlement d’arbitrage
de la CNUDCI a prévu :
➢ Dispositions préliminaires
➢ Composition du tribunal arbitral
➢ Procédure arbitrale
➢ La sentence
LA PRATIQUE DES INSTITUTIONS
INTERNATIONALES PERMANENTES D'ARBITRAGE

Compte tenu de la diversité des centres d'arbitrage, nous sélectionnerons ceux qui ont une audience
internationale, voire mondiale, sont assez représentatifs des grands systèmes juridiques et dont les règles sont
non nationales, c'est-à-dire non fixées par des règles nationales ..
On se penchera sur l'une des plus importantes institutions spécialisées dans ce domaine : la Chambre de
Commerce Internationale, sise à Paris et la Cour d'arbitrage internationale de Londres
LA COUR INTERNATIONALE D'ARBITRAGE DE LA CCI :

• Il y a lieu de rappeler d'abord que la Chambre de Commerce Internationale, fondée en 1923, ne s'occupe pas seulement de
l'arbitrage. Elle a d'autres fonctions non négligeables principalement l’harmonisation des normes commerciales
internationales

• Cette chambre n’est pas une chambre française, elle n’appartient pas à un Etat à l’initiative d’un certain nombre de pays
européens et regroupe des entreprises et sociétés à travers le monde.

• Les activités de la CCI consistent essentiellement à favoriser les échanges commerciaux au niveau mondial et l’élaboration
de normes appropriées. En vérité, pour cela, il s’agit d’une codification des usages commerciaux internationaux. La CCI
également s’occupe de règlement des différends d’ordre commercial à travers le centre d’arbitrage international de la CCI.

• Cet organe principal de la CCI en matière d'arbitrage se compose d'un président, de vice présidents, de membres et de
membres suppléants. Un secrétariat est chargé de son administration. Les membres de la Cour sont nommés par le conseil
de la CCI, y compris les vice-présidents de la Cour.

• Pour l'accomplissement de ses diverses fonctions, la CCI s'est dotée de plusieurs structures.
LONDON COURT OF INTERNATIONAL ARBITRATION

• Date de 1892 soit bien avant la Cour Internationale d'Arbitrage de la CCI. Contrairement à celle-ci, elle s'est particulièrement
limitée à sa vocation première, à savoir l'arbitrage, dont le plus récent règlement est entrée en vigueur le 1 er janvier 1985 puis
été révisé en 1993.

• Les parties intéressées sont appelées à opter pour une clause-type libellée comme suit : `' “Tout Différend de ce contrat, ou en
relation avec lui, y compris toute question concernant son existence, sa validité ou son expiration, sera soumis , et
définitivement tranché par, arbitrage suivant le règlement de la Cour d'arbitrage internationale de Londres qui sera considérée
comme partie intégrante de la présente clause”

• En ce qui concerne le tribunal arbitral, on retiendra que le règlement de la CAIL prévoit, d'une manière plus détaillée, les
conditions requises du ou des arbitres. Il est précisé, en effet, que ces arbitres ne devront pas se faire les avocats d'une partie et
rester en permanence totalement indépendants et impartiaux.
LE REGLEMENT DE CIAL

le règlement de la CIAL reconnaît de larges pouvoirs au tribunal arbitral :

• Déterminer les règles de droit qui régissent, ou qui s'appliquent à tout contrat, convention d'arbitrage ou question en litige entre
les parties
• Ordonner la correction de ces accords, mais seulement dans la mesure nécessaire à la rectification d'une erreur (même non
matérielle) qu'il jugerait commune à toutes les parties et permise par les règles de droit s'appliquant au contrat principal ou à la
convention d'arbitrage, ou qui les régissent
• Autoriser l'intervention active ou passive d'autres parties, avec leur consentement exprès, et rendre une sentence définitive
unique tranchant tous les différends existants entre elles
• Autoriser une partie à modifier sa demande principale ou reconventionnelle, compte tenu des conditions de coûts et autres ; -
Procéder aux mesures d'instruction qui lui semblent nécessaires ou opportunes ;
• Ordonner aux parties de mettre à sa disposition les biens devant faire l'objet d'une inspection par le tribunal ou par un expert
• Ordonner la conservation, l'entreposage, la vente ou d'autres mesures comparables à l'égard des bien et ce sous le contrôle de
l'une des parties ;
• Ordonner à toute partie de produire, avec communication aux autres parties pour examen, les documents en sa possession ou
sous contrôle, que le tribunal estime pertinents pour l'instruction du litige et la solution à lui apporter.
• Enfin, après la clôture des débats, le tribunal arbitral rendra sa sentence par écrit et, sauf convention contraire de toutes les
parties, il exposera les motifs sur lesquels se fonde sa décision, qui sera datée et signée du ou des arbitres
THE ALTERNATIVE DISPUTE RESOLUTION

Dans le contexte d’un développement essentiellement consacré à l’arbitrage, une révision de ce mode
amiable de résolution des litiges (A.D.R) se justifie car des procédures similaires de médiation ou de
conciliation ont été évoquées.
Médiation organisée par l'Institution Permanente d'Arbitrage par exemple. Il s'agit généralement d'une
procédure menée par un centre spécialisé, d'autant plus qu'elle recommande qu'en cas d'échec des
tentatives d'A.D.R, les parties intéressées recourent à une procédure de médiation pour parvenir à un
accord entre les parties ou à un arbitrage comme étape finale de résolution régler leurs différends. Il
s’agit donc d’une technique précontentieuse ou pré-arbitrale
Cette procédure débute par la saisine de la CICM La Chambre Indépendante de Conciliation et de
Médiation au moyen d'une simple lettre indiquant, outre les coordonnées des parties, les prétentions
du demandeur, la liste des personnes qui seront présentes ou entendues et, sauf cas d'urgence, un
exposé succinct des faits et moyen de cette partie .
La procédure de conciliation La procédure de dernière offre

• la Chambre désigne un conciliateur, fixe une • les parties peuvent, au cours de la procédure
précédente, présenter au conciliateur, déjà nommé,
audience et informe les parties de son lieu et
leurs dernières offres transactionnelles respectives,
de sa date, tout en transmettant une copie de qui les consignera dans un PV contresigné par
la lettre à l'autre partie. En même temps, elle chacune d'elles. Ce document mentionne en

fixe une avance sur les frais de procédure. particulier `'L'engagement des parties de se soumettre
sans réserve au choix du conciliateur et le caractère
que les parties devront régler à parts égales,
arbitral de la décision à rendre.
bien que l'une d'elles puisse en régler • les parties peuvent solliciter du conciliateur une
l'intégralité. recommandation dont le caractère contraignant est
loin d'être évident.
La procédure de recommandation : Dispute Review Boards

• au lieu que les parties s'arrangent entre elles, • .Il s'agit de mécanismes prévus dans des contrats
directement ou avec le concours feutré ou indirect standard, tels que les contrats de construction, pour se
dégager des formules contractuelles traditionnelles
du conciliateur, elles demandent expressément à
qu'avait auparavant établi la Fédération Internationale
celui-ci de leur faire une recommandation pour des Ingénieurs Conseils et qui s'étaient avérées
une solution amiable de leur différend. inopérantes devant l'accroissement des différends en
ce domaine. Leur mission se résume en une expertise
• n'étant pas contraignante, la recommandation
destinée à régler un différend technique.
risque de n'être pas exécutée par les parties ou par• on peut concevoir que l'application de ces techniques

l'une d'elles. ou méthodes n'est pas à écarter au Maroc.


PARTIE II : LA CONDUITE DU PROCES ARBITRAL

Entre l'aspect contractuel de la convention d'arbitrage, et le procès arbitral qui s'en distingue par son caractère
institutionnel très net, il existe une phase de transition centrée autour du tribunal arbitral. En effet pour passer
à la phase juridictionnelle qui aboutira à la sentence, il est indispensable de faire le choix d'arbitres et de
constituer le tribunal arbitral.
LA PROCEDURE ARBITRALE

Le recours à l'arbitrage reste la volonté des parties, qu'il soit organisé par une institution ou non, telle
qu'exprimée dans une convention qui prévoit et organise ce recours, même dans l'arbitrage forcé il est utile de
procéder à la volonté des parties intéressées. On peut dire que l'arbitrage émane purement du consentement
des parties.
LA CONVENTION D’ ARBITRAGE

• Les arbitres tranchent le litige, non pas en vertu d’une investiture officielle, mais en vertu d’une convention appelée «
convention d’arbitrage » qui doit être constatée par écrit d'où et qui est définie comme étant l’engagement des parties de
recourir à l’arbitrage pour régler un litige né ou susceptible de naître concernant un rapport de droit déterminé de nature
contractuelle ou non
• La convention d'arbitrage revêt la forme d'un compromis d'arbitrage ou d'une clause d'arbitrage
• Le compromis d'arbitrage pourrait se définir comme un contrat par lequel deux parties décident de recourir à l'arbitrage pour
trancher des litiges relatifs à ce contrat.
• La clause d’arbitrage, également appelée clause compromissoire, a pour objet d’engager les parties de soumettre à l’arbitrage
les éventuels futurs litiges survenant dans le cadre de l’exécution du contrat qui les lie.
• Ce type de convention est régi par deux grandes conditions de forme à savoir :
• La forme écrite ( art 313 du cpc et art 2 de la Convention de NEWYORK )
• Désignation des arbitres
• une clause ou compromis d'arbitrage incomplet ou défectueux ; est réputé être une clause pathologique qui ne permet
néanmoins pas la constitution du tribunal arbitral.
• D'une part, La convention d'arbitrage ne peut être établi que par les personnes ayant capacité à
compromettre. Il s'agit de personnes physiques et morales non déclarées incapables par la loi (mineurs
non émancipés, majetoutes urs sous protection judiciaire, majeurs frappés de certaines déchéances et
incapacités). En général, les personnes publiques et l’État sont également réputés incapables.
• Ces matières ne peuvent être soumises à l'arbitrage car il n'est pas permis de compromettre dans les
matières dont on n'a pas la libre disposition. De plus, il s'agit là de l'un des cas communicables au
ministère public prévu par l’art 310 du cpc :
• Les litiges relatifs aux actes unilatéraux de l'Etat, des collectivités locales ou autres organismes dotés de
prérogatives de puissance publique ne peuvent faire l'objet d'arbitrage.
• Les litiges mettent en cause l'application d'une loi fiscale.
• • Les litiges mettent en cause des lois relatives à la taxation des prix, au cours forcé, au change et au
commerce extérieur
LES EFFETS DE LA CLAUSE D’ARBITRAGE

La clause d’arbitrage, également appelée clause compromissoire, a pour objet d’engager les parties de soumettre à
l’arbitrage les éventuels futurs litiges survenant dans le cadre de l’exécution du contrat qui les lie., cette clause produits
des effets à titre d’illustration :

• Les effets de la clause d’ L'incompétence des juridictions étatiques


• L'obligation de participer à la constitution du tribunal arbitral
• Effets à l'égard de non-signataires de la clause d'arbitrage

Cependant Lorsqu'un tiers s'introduit dans un contrat comportant une clause d'arbitrage, en qualité de cessionnaire d'une
créance ou de cessionnaire du contrat lui-même, ou de tiers exécutant (sous-contrat), ou de caution, devra-t-il respecter la
clause d'arbitrage en cas de litige ?
LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE ARBITRALE
Le règlement d’arbitrage n° 65/22 Version révisé en 2010 prevoit LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU
REGLEMENT D’ARBITRAGE SUR LE DEROULEMENT DU PROCES ARBITRAL
• Dans le cadre de la désignation des arbitres, ce n'est que lorsque les parties ne sont pas convenues
antérieurement du nombre des arbitres (un ou trois) qu'il leur est proposé de désigner un arbitre unique ou
un collège arbitral. Ainsi peuvent-elles s'entendre ensemble sur un seul arbitre ou s'en remettre pour cela
à une autorité de nomination.
• A cet égard, elles peuvent notamment s'adresser au Secrétariat général de la Cour permanente d'arbitrage
de la Haye pour leur en désigner une telle autorité, qui procédera à cette nomination en utilisant le
système des listes en suivant une procédure appropriée
• Pour ce choix, l'autorité de nomination tiendra compte tant des critères d'indépendance et d'impartialité
de l'arbitre que de sa nationalité, qui sera différent de celles des parties.
LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE ARBITRALE
• la partie intéressée doit adresser à l'autorité de nomination sollicitée pour désigner un arbitre, plusieurs
documents ou renseignement à cet effet. De son coté, l'autorité de nomination indiquera à la partie
requérante les noms et adresses complets des candidats ainsi que leur nationalité.
• En ce qui concerne la récusation des arbitres, le principe est que la nomination envisagée doit signaler à
ceux qui l'on pressenti les circonstances de nature à soulever des doutes sur l'impartialité ou sur son
indépendance. La même obligation incombe à l'arbitre nommé ou choisi, s'il ne l'a pas déjà fait.
• Quant à l'instance arbitrale, il est d'abord indiqué que le tribunal arbitral peut procéder à l'arbitrage quand
il le juge approprié, pourvu qu'il traite les parties sur le même pied d'égalité et qu'il veuille au respect de
leurs droits de la défense.
• les pièces et informations que l'une des parties fournit à ces juridictions privées doivent être
communiquées en même temps par elle à l'autre partie.
• Si la requête n'a pas été exposée dans la notification d'arbitrage, le demandeur adresse, dans un délai fixé
par le tribunal arbitral, sa requête écrite au défendeur et à chacun des arbitres, elle doit être accompagnée
d'une copie du contrat principal et de la convention d'arbitrage si une clause d'arbitrage ne figure pas dans
le contrat
• Outre la requête et la réponse, c'est au tribunal de décider quelles sont les autres écrits que les parties
doivent ou peuvent lui présenter, en fixant le délai dans lequel ces pièces seront communiquées, après
quoi l'instruction commence.
• l'instruction de l'instance en se focalisent sur l'exception d'incompétence
• l'administration de la preuve, c'est-à-dire que chaque partie doit apporter la preuve des faits sur lesquels
elle fond sa requête ou sa réponse. Un résumé des pièces et autres preuves peut être établi, à la demande
du tribunal arbitral, par une partie et qui sera communiqué à l'autre partie et ce, bien avant que ces
documents ne soient produits.
• Les mesures provisoires ou conservatoires : Ce sont encore les arbitres qui, à la demande de l'une des
parties, peuvent prendre de telles mesures qu'ils jugent nécessaires en ce qui concerne l'objet du litige
• le collège arbitral peut exiger un cautionnement au titre des frais occasionnés par des mesures. Toutefois,
la partie la plus diligente peut s'adresser à un juge d'Etat sans que cela ne soit incompatible avec la
convention d'arbitrage ni implique une renonciation au droit de se prévaloir de cette convention.
• La clôture de la procédure, Le défaut du demandeur sans justification raisonnable peut amener le tribunal
à ordonner la clôture de la procédure arbitrale. Par contre, celui-ci ordonne la poursuite de l'instruction en
cas de défaillance injustifiée du défendeur. Il en va de même en cas de non-comparution d'une partie
régulièrement convoquée.
• Le décompte des frais d'arbitrage, s'ajoutent des frais de représentation ou d'assistance juridique encourus
par la partie qui triomphe et, le cas échéant, les honoraires et frais de l'autorité de nomination ainsi que
les frais du secrétaire général de la Cour permanant d'arbitrage de la Haye.
• les frais d'arbitrage sont en principe à la charge de la partie, dont la répartition est déterminée par le
tribunal arbitral.
LA SENTENCE ARBITRALE :

Le Tribunal fédéral suisse a fourni une définition très claire d’une sentence arbitrale internationale : « une
sentence arbitrale, au sens de l’article 189 Loi Fédérale sur le Droit International Privé, est un jugement
rendu, sur la base d’une convention d’arbitrage, par un tribunal non étatique auquel les parties ont confié le
soin de trancher une cause de nature patrimoniale revêtant un caractère international ».
D’après la Loi type de la CNUDCI ; La sentence arbitrale internationale est soumise à certaines conditions de
validité. Ces conditions sont généralement prévues par la loi applicable à l'arbitrage ou par les règles
d'arbitrage choisies par les parties.
• Premièrement, toute décision arbitrale doit être consignée par écrit et authentifiée par la signature des
arbitres impliqués.

• Aussi, chaque sentence doit comporter une motivation, sauf accord contraire entre les parties ou dans le
cas d'une décision résultant d'un accord mutuel selon les dispositions pertinentes.

• Par ailleurs, la sentence doit clairement indiquer la date de son rendu ainsi que le lieu de l'arbitrage,
déterminé conformément aux règles établies.

• Enfin, après la déclaration de la sentence, une copie signée par les arbitres doit être remise à chaque
partie concernée.
Toute décision des arbitres est une sentence, des lors que : « elle tranche de manière définitive en tout ou en
partie, un litige, que ce soit sur le fond, la compétence ou sur un moyen de procédure tendant à mettre fin à
l'instance
une sentence partielle est un acte juridictionnel qui peut faire l’objet d’un recours en annulation, et cela,
alors même que l'instance arbitrale ayant pour objet le jugement définitif du litige est en cours. Elle a la
même nature qu'une sentence finale et son régime est identique.
LES VOIES DE RECOURS CONTRE LES SENTENCES
ARBITRALES

Les décisions arbitrales sont finales et contraignantes. Cependant, dans certaines situations, il est possible de
contester ou d'annuler ces décisions par le biais d'une procédure judiciaire. L'annulation des décisions
arbitrales, également connue sous les termes de "mise de côté" ou "être épargné", désigne le processus
juridique par lequel un tribunal révoque une décision arbitrale rendue par un tribunal arbitral
Les motifs pour demander l'annulation des sentences arbitrales sont (a):

1. L’incapacité d'une partie à conclure une convention d'arbitrage :


Qu’une partie à la convention d’arbitrage était frappée d’une incapacité; ou que ladite convention n’est pas
valable en vertu de la loi à laquelle les parties l’ont subordonnée ou, à défaut d’une indication à cet égard, en
vertu de la loi du présent État.
2. L’absence de convention d'arbitrage valide :
Qu’elle n’a pas été dûment informée de la nomination d’un arbitre ou de la procédure arbitrale, ou qu’il lui a
été impossible pour une autre raison de faire valoir ses droits.
3. Que la sentence porte sur un différend non visé dans le compromis ou n’entrant pas dans les
prévisions de la clause compromissoire, ou qu’elle contient des décisions qui dépassent les termes du
compromis ou de la clause compromissoire
4. Que la constitution du tribunal arbitral, ou la procédure arbitrale, n’a pas été conforme à la
convention des parties
S’ajoutent à ces motifs (b) :

1. Non-arbitrabilité de l'objet du litige;

2. Violation de l'ordre public (Contrats Illicites ou Immoraux , Non-Respect des Principes


Fondamentaux).

Cette division reflète la différence entre les motifs purement procéduraux (répertoriés sous (a) et les motifs
potentiellement importants (répertoriés sous (b)). Cette distinction renvoie également que dans le cas des
motifs énumérés sous (b), le tribunal peut également agir d'office, annulant la sentence s'il estime que l'affaire
n'était pas arbitrable ou que la sentence enfreint l'ordre public.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :

• AZOUGAR Omar - L’arbitrage commercial à la lumière de la jurisprudence


• BOUDAHRAIN Abdellah -L ’arbitrage commercial interne et international.
• Éric LOQUIM - L’arbitrage du commerce international
• FOUCHAD Philippe - traite de l’arbitrage commercial international
• Jean Robert - L’arbitrage interne.
• KHIAL Abdallah - L’arbitrage en droit marocain.
• Mostefa TRARI-TANI - L’arbitrage commercial international
• REDFERN Alain et HUNTER Martin -droit et pratique de l’arbitrage commercial international.
• Thomas CLAX - L’arbitre
BIBLIOGRAPHIE

LOIS ET REGLEMENT

• La loi type de la CNUDCI


• Bulletin de la cour de la CCI
• Règlement d’arbitrage
• Convention de New York sur l’exécution des sentences étrangères
• Code de procédure civile marocain
• La loi 95-17

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