Présenté par:

DRIOUECH AYOUB
SOUS LA DIRECTION DE: ASMAE BENNANI
ZAHIDE ASMAE
EN-NACHIT ZAKIA
 Feuille de route:

AXE1: Généralités sur l’inspection du travail

Section1 : L’organisation de l’inspection du travail
Section ll : Programmer l’inspection

AXE ll : Les difficultés et réalisations de l’inspection du travail au Maroc

Section l : Les difficultés liées à l’inspection du travail

Section ll : Les réalisations de l’inspection du travail

Introduction

L’inspection du travail, entant qu’institution, a pour mission de contrôler le respect de la législation du travail. Elle fait
partie de l’administration du travail. Cette inspection est incarnée par les inspecteurs du travail. Son rôle s’identifie,
généralement, avec les services spécifiques des ministères du travail. Et son activité s’exerce sur les lieux de travail,
c’est-à-dire au sein d’unités économiques dans lesquelles il existe des relations de travail. En d’autres termes, dès lors
qu’une personne physique ou morale emploie d’autres personnes.

L’inspection du travail peut être amenée à jouer un rôle encore plus important, de celui qu’elle exerce. En effet, elle peut
assurer la protection des hommes et des femmes dans tous les secteurs et à tous les niveaux; comme elle peut aussi assurer
le respect de la législation nationale du travail et, aider et renforcer, le système international de surveillance. 
Axe 1 : Généralités sur l’inspection du travail

Section 1: L’organisation de l’inspection du travail

 La naissance de l’inspection du travail

L’inspection du travail est née de la nécessité de faire respecter les premières lois de
protection des ouvriers, à la fin du XIXe siècle. Un premier corps, créé en 1874 pour
contrôler l’application de la loi du 22 mars 1841 sur le travail des enfants de moins de 8 ans,
s’étant révélé peu indépendant, un nouveau corps de fonctionnaires d’Etat fut mis en place
par la loi du 2 novembre 1892, dans le décours de la Conférence de Berlin sur le travail du
15 mars 1890.
 Définition de l’inspecteur du travail

L’inspecteur du travail est un fonctionnaire placé

sous l’autorité du Ministère du Travail.

Il contrôle l’application de la réglementation du

travail , il conseille et informe employeurs et salariés
sur leurs droits et obligations respectifs.

Il tente également de concilier les parties, notamment

lors de conflits collectifs.
 Missions

Selon l’article 532 LIVRE V DES ORGANES DE CONTRÔLE Les agents de l’inspection du travail sont
chargés :

D’assurer l’application des dispositions législatives et réglementaires relatives au travail

De fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs et aux salariés sur les
moyens les plus efficaces en conformité avec les dispositions légales

De porter À la connaissance de l’autorité gouvernementale chargée du travail les lacunes ou les

dépassements de certaines dispositions législatives et réglementaires en vigueur

De procéder À des tentatives de conciliation en matière de conflits individuels du travail

 Champ d’intervention de l’inspection du travail

L’agent chargé de l’inspection du travail du Ministère de l'Emploi a le pouvoir d'intervenir auprès des salariés et des
établissements industriels, commerciaux, agricoles, artisanaux et des professions libérales assujettis au Code du travail. Les
médecins et ingénieurs chargés de l’inspection du travail interviennent chacun dans la limite de sa spécialité.

L’inspecteur du travail est également

L'article 530 du Code précise que le chargé du contrôle de l’application de la En conclusion, l'inspecteur doit
contrôle de certains secteurs d’activité législation du travail dans les toujours s'assurer que l’établissement
est confié à des agents relevant d'autres entreprises et établissements relevant de qu’il envisage d’inspecter est bien
administrations. C'est ainsi que l’état et des collectivités locales, sauf si assujetti au Code du travail ou qu'il ne
l'inspection des entreprises minières est cette mission est dévolue en vertu d’un relève pas de la compétence d’autres
assurée par les ingénieurs des mines. texte particulier à d’autres agents de systèmes particuliers de contrôle.
l’état.
 L’étendu du pouvoir de l’inspecteur du travail

Selon article 533: les agents chargés de l'inspection du travail porteurs des pièces justificatives de
leurs fonctions, sont autorisés.

À pénétrer librement et sans avertissement préalable à toute heure du jour et de la nuit dans tout établissement
assujetti au contrôle de l'inspection du travail.

À pénétrer, entre 6h et 22h, dans les locaux qui leur paraissent, valablement, être assujettis au contrôle de l'inspection du
travail ainsi que dans les lieux où des salariés travaillent à domicile.

À procéder, individuellement ou avec l'aide d'experts dans les domaines scientifique et technique, à tous contrôles, enquêtes et
investigations jugés nécessaires pour s'assurer que les dispositions législatives et réglementaires sont effectivement appliquées.
  Statut des inspecteurs du travail

L’inspection du travail compte actuellement environ 400 agents de tous les grades confondus. Le corps inspectoral est organisé de
façon hiérarchique.

Au sommet se trouvent les inspecteurs chefs

divisionnaires ou inspecteur du premier grade.

Suivis des inspecteurs divisionnaires ou

inspecteurs du deuxième grade.

Des inspecteurs du travail ou inspecteurs du

troisième grade.

Les inspecteurs adjoints du travail.

Contrôleurs du travail et les agents

administratifs.
Ils relèvent de la direction du travail qui comprend quatre divisions notamment:

La division de la sécurité de l'hygiène et de la médecine du travail.

La division du contrôle des lois sociales en agriculture.

La division de la réglementation et des organismes internationaux.

La division du contrôle de l'application de la législation du travail qui comprend le service

de l’inspection du travail et le service des relations professionnelles.
Section 2: Programmer l’inspection

On distingue 4 étapes:

Etape 1 : Cibler Etape 2 : Fixer Etape 3 : Choisir le Etape 4 : Informer

les priorités un calendrier moment opportun l’employeur
Etape 1 : Cibler les priorités

Les priorités sont déterminées par la direction du travail, la

délégation de l’emploi ou par l’inspecteur lui-même.

Les priorités ministérielles, provinciales ou préfectorales portent

habituellement sur une exigence particulière mais qui revêt une
grande importance, exemple la mise en place des comités de sécurité
et d’hygiène, la médecine du travail.

Les priorités de l’inspecteur tiennent compte des caractéristiques des

établissements, de son secteur et de son obligation de visiter
périodiquement tous les établissements sous sa responsabilité.
 Etape 2 : Fixer un calendrier

L’inspecteur de travail
établit:

Un calendrier Un calendrier Un calendrier

quotidien. hebdomadaire. mensuel ou trimestriel.

Toutefois ce programme peut être adapté en fonction des urgences, des circonstances imprévues et des instructions ministérielles.
Etape 3 : Choisir le moment opportun

Le choix du moment de la visite prend une place importante pour la réussite et l'efficacité du contrôle.

Il faut notamment éviter de perturber la bonne marche de l'entreprise, par exemple: ne pas contrôler en fin de
mois dans les chantiers où la paie se fait sur place ou à la fin de l’année dans les établissements qui procèdent à
l’inventaire.

Par ailleurs, l'inspecteur est appelé à renforcer le contrôle pendant les campagnes dans les entreprises dont
l’activité est saisonnière.
Etape 4 : Informer l’employeur

Pour la visite d’hygiène et de sécurité systématique, l’inspecteur informe l’employeur du moment

et de l’objet de la visite au moins 15 jours à l’avance ; il lui demande d’informer les représentants
du personnel (délégués du personnel, DP ou CSH ou à défaut un ou deux salariés.

Si on manque de renseignements concernant l’établissement, on peut adjoindre un questionnaire à

faire remplir par l’employeur qui précise notamment l’activité, l’effectif du personnel, les
institutions représentatives du personnel et la médecine du travail.
Axe ll : Les difficultés et réalisations de l’inspection du travail au Maroc

Les difficultés liées à l’inspection du travail

1

Les réalisations de l’inspection du

travail 2
Section 1: Les difficultés liées à l’inspection du travail

1- Problème de statut des inspecteurs du travail

La nécessité de doter l’inspection d’un statut L’exigence de la stabilité tend à protéger l’inspecteur du
spécial découle de l’article 6 de la convention travail contre les mutations arbitraires. La
internationale n°81 de l’OIT de 1947, ratifiée par le
condamnation , en 2004 , d’un inspecteur du travail de
Maroc en 1958. Les dispositions de cette
Marrakech à 10 ans de réclusion pour faux et usage de
convention exigent que «l e personnel de
faux par cour d’appel sur la base du témoignage de 12
l’inspection du travail soit composé de
fonctionnaires publics dont le statut et les
témoins recueilli par deux adouls a instauré au sein du

conditions de service leur assurent la stabilité dans corps inspectoral un climat de peur entrainant une
leur emploi et les rendent indépendants de tout réduction considérable du nombre de constatation
changement de gouvernement et de toute influence d’infraction,
extérieure indue »
Ce n’est qu’en juillet 2008 qu’un nouveau statut particulier a été adopté par décret après une certaine
opposition de la part du gouvernement. Ce nouveau statut, proposé par l’association marocaine des
inspecteurs du travail (AMIT), obéit à certaines exigences de la convention n°81 de l’OIT sur l’inspecteur
du travail dans le secteur industriel et commercial. Toute fois, le nouveau statut a omis de leur reconnaitre
le pouvoir de décision notamment pour verbaliser et de donner le pouvoir aux inspecteurs du travail de
solliciter l’assistance de la force publique lors des visites d’inspection.

Il est donc important d’évoluer vers une inspection du travail spécialisée ou d’assurer une mise à niveau

permanente des agents déjà sur le terrain.

2- Problème de moyens humains et matériels :

l'inspection de travail

sur terrain
44%
personnes
56% Pour contrôler 50000 établissements

Selon les standards internationaux, il faut un inspecteur pour 250 établissements alors qu’au Maroc, ce
chiffre n’est pas respecté. Dans le secteur agricole, il y’a seulement 30 inspecteurs du travail pour tout le
Royaume .
 Cependant l’article 10 de la convention n°81 de l’OIT fait obligation aux Etats
signataires de doter l’inspection du travail de moyens humains suffisants pour lui
permettre d’assurer l’exercice efficace des fonctions du service d’inspection. Et fixe
même les critères en fonction desquels leur nombre devrait être déterminé. En plus de
l’insuffisance de leur nombre, les agents chargés de l’inspection du travail ont seulement
une formation générale insuffisante qui ne leur permet pas d’accomplir certains aspects
techniques de leurs attributions,

Par ailleurs, l’inspection du travail souffre de difficultés matérielles qui se traduisent par l’absence de moyens de transport lors des
visites d’inspection, l’insuffisance d’équipements appropriés pour tester des installations etc. Les inspecteurs du travail doivent,
seulement avec 500 dhs, effectuer une vingtaine de visites d’inspection par mois.
Mais avec le nouveau statut une disposition a enfin été introduite prévoyant le remboursement des frais et dépenses effectués par
l’inspecteur du travail lors de l’exercice de ses fonctions comme cela avait été prévue par l’article 11 de la convention n°81 de
l’OIT.
Section 2: Les réalisations de l’inspection du travail

 1- Les efforts en matière de contrôle :

Le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle

ambitionne d’augmenter le nombre de visites des inspecteurs du
Pour motiver les inspecteurs, le
travail dans les années à venir pour atteindre au moins 45 % des
entreprises structurées contre 25% actuellement. ministère compte également instituer
une prime composé d’une partie fixe et
d’une partie variable selon l’atteinte des
Pour atteindre ces objectifs le ministère a élaboré un guide de
objectifs fixés à chaque l’inspecteur du
méthodologie de contrôle pour mettre l’ordre dans l’activité de
contrôle. Il compte aussi recruter plus d’agents et fixer des
travail.
objectifs à atteindre à chaque circonscription d’inspection en
matière de contrôle.
 2- Les efforts en matière de gestion de conflits individuels et collectifs

les inspecteurs du travail arrivent à résoudre plusieurs conflits sociaux.

Par exemple en 2008 il a été recensé 37271 conflits

collectifs et 37538 conflits individuels. On estime Ces chiffres montrent, d’une part, l’insuffisance du
actuellement que les inspecteurs du travail droit conventionnel au Maroc, alors que le nouveau
parviennent par leur intervention à résoudre code du travail a pris le soin d’organiser ce domaine
environ 70% des conflits qui naissent entre les mais le manque de maturité des partenaires sociaux
employeurs et les travailleurs, à titre individuel ou
et leur refus de toute expertise des autorités
collectif. Ils arrivent aussi à sauvegarder en
compétentes font que la situation est loin de
moyenne 6000 emplois par an et contribuent à
s’améliorer.
empêcher le déclenchement de plusieurs grèves.
 Conclusion

Les services d’inspection de travail doivent être dotés de ressources suffisantes (y compris
en matière de formation) pour pouvoir opérer efficacement et intervenir à bon escient en ce
qui concerne le travail. L’inspection de travail doit être capable de détecter les pires formes
de travail. Les inspecteurs de travail doivent disposer des ressources, de connaissances et
d’une formation suffisante pour être à même de cibler en priorité les pires formes de
travail. Il serait peut être opportun qu’ils soient autorisés à prendre l’initiative de mener
une inspection sans avoir attendre qu’une plainte soit déposer.
 Références bibliographiques
 La revue économique, Laviéco , du 05/03/2004 et du 17/02/2006.
 Convention n°81 de l’OIT du 11 juillet 1947 sur l’inspection du
travail dans les secteurs industriel et commercial.
 Convention n°129 de l’OIT de 1969 sur l’inspection du travail dans
le secteur agricole.
 Le site du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle :
http://www.emploi.gov.ma.
 Le site de l’OIT : www.ilo.org.
 Lange Daniel : Droit du travail, Ellipses édition
marketing SA 2003.
 BOUDAHRAINE Abdallah : le Droit du travail
au Maroc, société d’édition et de diffusion Al
Madariss.
 Duquesne François : Droit du travail, Gualino
éditeur Paris 2001.
 Pélissier Jean : Droit de travail, Dalloz 2éme
édition 2000
MERCI DE VOTRE
ATTENTION !