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: JURISTE D’AFFAIRE
MODULE : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES
LE SYNDIC
INTRODUCTION
INTRODUCTION
L’absence d’un cadre réglementaire régissant les syndics est frappante, alors qu’en
France la profession d’administrateur judiciaire se prévaut d’une expérience de
plusieurs décennies et qu’elle est régie par un cadre réglementaire bien établi. Il
en est de même des normes et des principes internationaux en matière
d’entreprises en difficulté qui exigent clairement que les professionnels du
domaine, tels que les syndics, soient réglementés», Cette situation constitue un
réel paradoxe vu l’importance des syndics dans la procédure de sauvegarde,
redressement et de liquidation.
Section 2 : Rémunération
A noter que la somme des honoraires dus par le syndic ne peut, en aucun cas, être
inférieure à 6.000 DH.
A l’égard des créanciers, le syndic a seule la qualité pour agir au nom et dans
l’intérêt des créanciers sous réserve des droits reconnus des contrôleurs, c’est ainsi
que le syndic prend toute mesure pour informer et consulter les créanciers.
En effet, selon l’article 561, « la procédure de sauvegarde peut être ouverte sur
demande d’une entreprise qui, sans être en cessation de paiement, fait face à des
difficultés qu’elle n’est pas en mesure de surmonter et qui pourraient entraîner
dans un proche délai la « Cela signifie qu’il y a une double condition. D’abord que
les difficultés, dont doit faire état cette entreprise, ont un caractère sérieux et
exceptionnel et qu’elles peuvent entraîner de manière imminente une cessation
de paiement, ce qui veut dire qu’il y a une urgence. La seconde condition est que
ces difficultés sont insurmontables par les moyens habituels dont dispose
l’entreprise »
Sachant que tous les espoirs portaient sur la procédure de redressement pour
aider les entreprises à dépasser leurs difficultés, alors qu’elles étaient déjà en
cessation de paiement, on a constaté que le redressement judiciaire n’a pas joué le
rôle qu’on attendait de lui. Au contraire, la grande partie des entreprises qui
arrivaient au tribunal en demandant ce traitement, terminaient en liquidation
après de très longues années de procédure.
-La première est que le chef d’entreprise conserve ses capacités, malgré le
contrôle du syndic.
-La seconde est relative à l’arrêt du paiement et des poursuites de toutes les
créances antérieures au jugement d’ouverture.
La sauvegarde, même si elle est accordée, n’est pas irréversible. Autrement dit, si
le magistrat reçoit un document ou une information qui lui fait comprendre que
l’entreprise est en cessation de paiement (que ce soit lors du dépôt de la requête
ou pendant la période d’observation), il est en droit de commuer le statut de
sauvegarde et mettre l’entreprise en redressement ou liquidation judiciaire. C’est
ce point de bascule possible qui donne un peu de souplesse et autorise les
magistrats à accorder cette sauvegarde.
A-Période d'observation :
Le bilan du syndic devra être transmis au juge commissaire dans le respect du délai
suscité et ce, conformément aux dispositions de l’article 595 du code de
commerce.
Dans son alinéa 4, l’article dispose que « l’affaire est enrôlée après l’écoulement de
10 jours à compter de la date de remise du rapport au juge commissaire ou à
compter de l’expiration du délai précité » (soit 8 mois en cas de renouvellement) .
Il a été jugé dans une affaire lors d’un arrêt rendu par le tribunal d’appel de
commerce de Casablanca que « une action en relevé de forclusion a été acceptée
par le juge qui a découvert que l’abstention du créancier pour déclarer sa créance
revient principalement à l’entreprise débitrice qui, de mauvaise foi , et afin de
s’échapper au règlement du créancier avait caché sa soumission à la procédure de
redressement judiciaire »
Le tribunal fixe une durée pour l’exécution du plan de sauvegarde, sans excéder 5
ans. Tandis que la procédure de redressement judiciaire peut s’étaler sur 8 à 10
ans.
Enfin, le syndic devra exposer sa position par rapport au plan de sauvegarde (s’il
l’approuve ou non, s’il propose des modifications ou s’il recommande le
redressement ou la liquidation judiciaire), mais la décision finale revient au
tribunal.
En France cette mission est assurée par deux professionnelles bien qualifié :
_un mandataire judiciaire qui a seul qualité pour agir au nom et dans l'intérêt
collectif des créanciers.
A- La gestion de l'entreprise :
Le syndic donc dispose de 4 mois (renouvelable une seule fois en cas de besoin) à
compter de la prononciation du jugement de redressement pour proposer soit un
plan de redressement (continuation, de cession), ou de liquidation judiciaire, ces
propositions doivent être adressées auprès du juge-commissaire, simultanément
au bilan financier économique et sociale en collaboration avec le chef d’entreprise
et l’expert le cas échéant.
-dispose d’un droit d’option pour soit la continuation ou non des contrats en cours
selon leur importance pour la continuité d’exploitation de l’entreprise, soit leur
résiliation avec obligation de versement des dommages-intérêts au cocontractant
lésé.
-il peut mouvementer les comptes du débiteur sous signature, quand il est frappé
d’une interdiction bancaire ou judiciaire exemple : (débiteur est un interdit
bancaire de chéquier…) A 593.
B- le choix de la solution :
Le syndic avec le concours du chef de l'entreprise et l'assistance éventuelle d'un ou
plusieurs experts , doit dresser dans un rapport le bilan financier, économique et
social de l'entreprise après avoir obtenu communication par le commissaire aux
comptes s'il existe, administrations de l'Etat et autre personne morale de droit
public ou par toute autre partie, des renseignements de nature à lui donner une
exacte information sur la situation financière et économique de l'entreprise .
Le tribunal peut soit d'office soit à la demande qui doit être justifiée par ses effets
positifs du syndic, afin d'autoriser la continuation de l'activité de l'entreprise
soumise à la liquidation judiciaire pour une durée qu'il fixe, dès lors que l'intérêt
général ou l'intérêt des créanciers l'exige.
Ainsi il est à noter que le syndic assume sa responsabilité en cas de résiliation d’un
contrat indispensable à la continuité de l’exploitation
- Faire illégalement des pouvoirs qui lui sont confiés un usage outre que celui
auquel ils sont destinés et contrairement aux intérêts des créanciers et des
débiteurs.
- Abuser des pouvoirs dont il dispose aux fins d’utiliser ou d’acquérir pour son
compte des biens du débiteur soit personnellement soit par personnes
interposées.
Les peines applicables sont prévu d’un à cinq ans d’emprisonnement et une
amende de 10 000 à 100 000 dhs.
Conclusion
OUVRAGE :
-Mohammed DRISSI ALAMI MACHICHI : Droit commercial fondamentale Au
MAROC
Loi :
-Code de commerce marocain