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INTRODUCTION
La vie des affaires s’inscrit aujourd’hui dans un cadre d’échanges internationaux et de
mondialisation de l’économie fortement marquée par des systèmes juridiques et économiques
de tradition différente.
L’environnement des affaires internationales est jalonné de nombreux pièges et obstacles
contre lesquels l’homme d’affaires doit se prémunir.
Pour ce faire, la meilleure et la plus décisive des armes, pour avancer sûrement et
sauvegarder au mieux ses intérêts dans cet environnement original et méconnu, demeure le
contrat.
En effet, un contrat bien ficelé dans un tel contexte est d’une importance capitale pour une
relation d’affaire fructueuse, pour prévenir des litiges et pour rompre la relation si tout venait
à disparaître.
Toutefois, pour atteindre ces objectifs, le praticien des affaires internationales se doit
d’inventorier et connaître les diverses règles juridiques applicables à son contrat en établissant
avec soin leur hiérarchie qu’il s’agisse des règles nationales, internationales ou
transnationales.
Cette tâche à lui assignée est rendue d’autant plus difficile qu’en ce sens qu’à la différence
des règles de droit interne émanant d’un Etat, garant d’un ensemble de normes
contraignantes ; en matière internationale, il n’y a ni Etat supranationale créant des règles de
droit ni un juge internationale jugeant les affaires compte tenu de la concurrence entre les
différentes souverainetés nationales.
Tel est ainsi présenté toute l’originalité et toute la complexité du droit international des
affaires.
Discipline de la branche du Droit international privé entendu comme l’ensemble des règles
qui traitent des relations entre particuliers lorsqu’elles se déroulent sur le plan international, le
droit international des affaires doit être appréhendé comme l’ensemble des règles qui
régissent les relations de commerce soit entre personnes physiques, soit entre personnes
morales soit entre les uns et les autres appartenant à des systèmes juridiques différents.
Ce rattachement du droit international des affaires (DIA) à une pluralité d’ordres juridiques ne
cesse pas d’influencer le caractère de ses règles qui s’affichent comme des règles hétérogènes
et lacunaires.
Ceci se justifiant par le fait que la société internationale est une collection d’Etat souverains
sans autorité supranationale susceptible d’énoncer des règles supérieures hors les cas
d’abondons de souveraineté.
C’est pourquoi le problème de ses sources demeure central. Elles peuvent toutefois être
classées en 2 catégories.
Pour vous instruire de cette discipline et fournir les outils d’un meilleur maniement
juridique des contrats internationaux, notre démarche pédagogique s’articulera autour de 5
chapitres, à savoir :
CHAPITRE 1 : L’ENVIRONNEMENT
JURIDIQUE
INTERNATIONAL DES AFFAIRES
L’environnement juridique international des affaires est composé de diverses règles juridiques
qui sont de plusieurs ordres. On les regroupera pour l’essentiel en règles nationales,
internationales, et transnationales.
A côté des diverses lois nationales, existent certaines règles communes ou uniformes
organisées contractuellement par des volontés étatiques : ce sont les conventions
internationales.
Ces conventions internationales contiennent soit des règles permettant de résoudre des conflits
de lois soit des règles dites matérielles qui sont comme des lois internationales et qui
prévalent sur les lois nationales.
Les matières que ces dernières conventions ont réussi à régir sont relativement limitées. On
peut citer à titre d’exemple la matière de la vente, du transport, des effets de commerce, de la
propriété industrielle.......
4- au niveau multilatéral
Au niveau multilatéral, on peut citer les différents accords pris à travers les différents cycles
de négociation dans le cadre de l’OMC, et qui visent à mettre en place un nouvel ordre
économique international.
Ce sont des règles spécifiques au commerce international. Ces règles ne sont l’émanation
d’aucun ordre juridique étatique.
Elles sont détachées des règles étatiques. Ces règles spéciales sont directement issues des
usages du commerce international dont les sources seraient la jurisprudence arbitrale
internationale, les principes généraux du droit de commerce international, les usages du
commerce international et les incoterms.
LES INCOTERMS
Il s'agit d'une abréviation anglo-saxonne de l'expression « International Commercial Terms »,
signifiant «termes du commerce international» et traduite en français par «C.I.V.» ou
conditions internationales de vente».
Les Incoterms résultent d'une codification des modalités d'une transaction commerciale mise
en place par la Chambre de Commerce Internationale. Chaque modalité est codifiée par trois
lettres et est indissociable du lieu de livraison auquel elle s'applique.
Le but des Incoterms est de fournir une série de règles internationales pour l’interprétation des
termes commerciaux les plus couramment utilisés en commerce extérieur. Ces termes
définissent les obligations du vendeur et de l'acheteur lors d'une transaction commerciale, le
plus souvent internationale, mais qui peut également s'établir entre des opérateurs nationaux
ou communautaires. Ils concernent essentiellement les obligations des parties à un contrat de
vente, en ce qui concerne la livraison de la marchandise vendue, la répartition des frais et des
risques liés à cette marchandise, ainsi que la charge des formalités d'export et d'import.
Quelques modifications touchent par ailleurs les termes FOB, CFR et CIF, pour lesquels la
notion de « passage de bastingage » a disparu, ainsi que le terme DDP, qui recouvre
désormais une nouvelle répartition de certains frais.
Afin d'éviter toute confusion, le choix des nouvelles règles 2010 devra être précisé par la
mention de l'Incoterm, accompagnée de la date «2010» et de l'adresse de livraison la plus
précise possible (il pourra par exemple s'agir d'une rue et d'un numéro).
A noter :
● Ces quatre termes ne conviennent pas au transport par conteneur, car les marchandises sont
alors livrées au transporteur à un terminal, c'est-à-dire avant d'être placées le long du navire
ou à bord du navire.
● Les termes en C présentent la caractéristique de prévoir un transfert de risque à un point
différent du transfert des frais: alors que les risques sont transférés à l'acheteur lors de la
livraison (placement à bord), le vendeur acquitte les frais de transport (CFR) ou de transport
et d'assurance (CIF) jusqu'au port de destination. Les deux points doivent donc être clairement
identifiés dans le contrat.
de risques est matérialisé lors de cette opération. Les formalités et frais d'exportation, ainsi
que les droits et taxes liés, sont à la charge du vendeur. L'acheteur endosse le transport jusqu'à
ces lieux d'activités, effectue les formalités à l'import et acquitte les droits et taxes liés.
- CIP ou Carriage and Insurance Paid To (Port payé, assurance comprise, jusqu'à)
Les conditions sont les mêmes que pour CPT. Le vendeur doit fournir une assurance couvrant
pour l'acheteur, le risque de perte ou de dommage que la marchandise peut courir pendant le
transport.
Sur cette question, les solutions vont varier selon que l’on applique les règles de droit
commun propres à chaque pays ou les dispositions d’une convention internationale.
sont propres. Dans un cas comme dans l’autre la définition présente donc un caractère
fonctionnel.
S’agissant de la définition du contrat international, il ne suffit pas qu’un ou plusieurs éléments
d’un contrat échappent à la souveraineté d’un seul Etat pour en déduire que le contrat prend
un caractère international par exemple, la différence de nationalités des parties, ou un lieu de
conclusion différent du lieu d’exécution ne suffit pas pour donner un aspect international au
contrat.
Ainsi, lorsque un Ivoirien, résidant à Marseille achète un véhicule d’occasion à un Algérien,
domicilié à Aix en provenance, le contrat de vente reste un contrat interne. De même, si deux
industriels Ivoiriens se rencontrent à l’aéroport de Dakar et concluent un contrat de fourniture
de services intéressant leurs deux sociétés, dont les sièges sociaux sont en Côte d’Ivoire, le
contrat n’est pas international.
En l’espèce, le lieu de conclusion du contrat est fortuit et ne suffit pas à faire échapper
l’engagement au droit Ivoirien
A- LE CRITERE ECONOMIQUE
Suivant ce critère, le contrat est considéré comme international dès lors qu’il entraîne « un
double mouvement de flux et reflux » d’un pays un autre. Ainsi, la vente est internationale dès
lors que la marchandise passe du pays du vendeur à celui de l’acheteur et que le paiement suit
l’itinéraire inverse.
A plusieurs reprises, les juridictions du fond ont repris cette solution, mais elles ont aussi
admis une conception plus souple de ce critère économique en considérant comme
international le contrat dépassant le cadre de l’économie interne, ou celui qui met en jeu les
intérêts du commerce international. C’est à cette dernière solution que le législateur Ivoirien
s’était rallié, lorsqu’il a eu, dans la loi du 9 Août 1993 sur l’arbitrage, à distinguer l’arbitrage
interne de l’arbitrage international.
La précision limitée d’un tel critère a conduit à préférer au critère économique, une approche
purement juridique.
B- LE CRITERE JURIDIQUE
Dans certaines décisions de Justice, c’est en faisant référence au conflit de lois né d’un contrat
que la jurisprudence caractérise le contrat international.
Ainsi, elle considère comme international le contrat se rattachant à des normes juridiques
émanant d’Etats différents. En considérant le moment de la formation du contrat, ou
l’exécution des différentes obligations des parties, on constate qu’il s’agit d’un acte qui a des
liens avec les lois de plusieurs Etats.
Le recours à la notion de contrat international qui résulte de cette définition conduit donc à
recenser les différents éléments d’extranéité qui se présentent sans distinguer selon que ceux-
ci sont relatifs à la personne des contractants ou à la formation ou à l’exécution du contrat lui-
même
Il suffit en principe qu’un élément d’extranéité apparaisse pour que le contrat soit considéré
comme international. Ce rattachement à plusieurs systèmes juridiques ne doit pas être
artificiel, ni inspiré par le seul désir de réaliser une fraude.
Peut-on cependant tenir tous les éléments d’extranéité pour équivalent ?
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Ainsi doit-on considérer que le commerçant mauritanien du quartier installé depuis des
années conclut avec sa clientèle habituelle des contrats internationaux ? La jurisprudence ne
s’est jamais prononcée directement en fournissant une définition du contrat international.
Dans un arrêt en date du 19 Janvier 1976 (RC1977.503) la Cour de cassation pose le principe
selon lequel le caractère international du contrat est la condition nécessaire pour que les
parties aient la faculté de désigner la loi à laquelle il sera soumis.
La connaissance de la loi applicable dépend du choix opéré par les parties. Le fait de s’en
remettre aux parties peut faire surgir deux difficultés : la liberté de choix permet-elle de
désigner n’importe quelle loi ? Comment déterminer la loi applicable, si les parties ont
négligé de désigner une loi ?
A. - LA LIBERTE DE CHOIX
Le principe est que, dans une situation comportant un conflit de lois, les contractants peuvent
choisir librement la loi qui régira leur contrat.
Ce choix n’est pas nécessairement exprès. Il peut être implicite, pourvu qu’il résulte de façon
suffisamment certaine des dispositions du contrat ou des circonstances de la cause.
Le choix des contractants est entièrement libre. Il n’est pas limité, aux lois des Etats avec
lesquels le contrat a un rapport, et qui ont ainsi un titre à s’appliquer.
Les contractants peuvent aussi faire le choix d’une loi applicable pour une partie du contrat
seulement et soumettre l’autre partie à une autre loi.
Enfin ils peuvent à tout moment, à condition évidemment d’être d’accord, modifier leur
choix primitif.
B- L’ABSENCE DE CHOIX
Si les parties n’ont pas expressément choisi la loi de rattachement, c’est au Juge ou à l’arbitre
qu’il appartient de localiser le contrat c'est-à-dire de déterminer quelle est la sphère juridique
où la convention qui lui est soumise paraît se placer.
La jurisprudence se réfère à des indices de rattachement pour déceler la volonté implicite
voire hypothétique des parties quant au choix de la loi applicable. Ces indices sont de deux
ordres : des indices généraux et des indices particuliers.
a) Les indices généraux
1) le lieu de formation du contrat
Les auteurs se réfèrent au lieu de conclusion du contrat comme indice général
déterminant la volonté des parties. On estime que les parties ont entendu soumettre leur
contrat à la loi du lieu où elles ont formalisés leur accord de volonté.
Ce rattachement est conforme à la règle traditionnelle « locus régit actum ». Il présente
une présomption selon laquelle, sous réserve de la preuve contraire, la volonté des parties
se dégage normalement vers la loi locale. Cette loi a le mérite d’être connue par les parties
et de régir la forme du contrat.
Mais ce rattachement est inefficace, car le lieu de conclusion d’un contrat international
est souvent fortuit ou accidentel par rapport aux intérêts à régir.
D’un autre côté, ce rattachement se trouve compromis dans le cas des contrats par
correspondance. Le lieu de formation du contrat ne constitue pas une présomption qui
justifie un rattachement stable.
Cet élément est lié aux intérêts des parties. C’est au lieu d’exécution du contrat que le
résultat de l’opération qui donne au contrat sa valeur sera et devra être exigé en cas de
litige.
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Certains tiennent à la teneur du contrat, ce sont les indices dits intrinsèques. D’autres
tiennent aux lois en conflit et à l’attitude des parties postérieurement à la conclusion du
contrat. Ce sont les indices extrinsèques.
1) les indices intrinsèques
ces indices, de valeur inégale, peuvent tenir à la personne des contractants, à l’objet du contrat
ou à la forme de sa conclusion.
Il y a ensuite l’objet du contrat qui peut fournir un indice de rattachement. Par exemple dans
les contrats portant sur un bien immeuble, il y a prévalence du statut réel sur droit
contractuel.
Le problème se pose également dans le cas des groupes de contrats liés entre eux par l’objet.
C’est le cas des contrats de sous-traitance. La jurisprudence rattache les différents contrats à la
loi du contrat principal.
Dans certains cas, le Juge prend en considération la forme notariée ou consulaire du contrat.
On suppose en effet que les parties qui ont suivi une forme officielle ont entendu se référer à
la loi de l’Officier rédacteur de l’acte.
D’un autre côté, la langue utilisée dans la rédaction du contrat constitue également un
indice important pour le Juge dans le cas où les parties n’ont pas la même langue.
On admet généralement que si l’une des lois en conflit annule le contrat, c’est celle qui
le valide qui est choisie par les parties, car il est invraisemblable que les parties aient
choisie une loi qui anéantit leur volonté.
en justice a été formulée est, dans le silence des parties au moment de la conclusion du
contrat, compétente pour régir celui-ci.
- Le contrat est présumé présenter les liens les plus étroits avec le pays où
la partie qui doit fournir la « prestation caractéristique » à sa résidence
habituelle ;
- Un contrat relatif à un immeuble est présumé avoir les plus étroits avec
le pays de la situation de l’immeuble. Cette présomption rejoint la
solution dégagée antérieurement par la jurisprudence dans la recherche
d’indices susceptibles de révéler une volonté implicite des contractants.
La relation contractuelle est un ensemble juridique complexe dont les éléments ne sont pas
tous nécessairement soumis à la loi désignée par les parties ou par la règle de conflit
supplétive. Parce que certaines questions peuvent relever d’autres catégories de rattachement
que le contrat, la loi qui gouverne celui-ci sera écartée pour laisser place à la loi désignée par
une autre règle de conflit.
Est du domaine de la loi contractuelle tout ce qui touche à la formation et aux effets du
contrat ; La connaissance du droit interne des contrats suffit pour déterminer les questions qui
relèvent de cette loi. Quels sont les éléments auxquels on pourra appliquer une loi autre que la
loi du contrat ?
La capacité des parties peut-elle apprécié en vertu d’une loi qu’elles auront librement
choisie ? Ce serait le cas si la capacité dépendait de la loi applicable au contrat. Ce n’est pas l
a solution du droit Ivoirien, ni celle de nombreux système juridiques étrangers, qui
s’en remettent à la loi personnelle de chaque contactant, c'est-à-dire sa loi nationale ou celle
du domicile.
Afin de protéger l’un des contractants contre une nullité fondée sur l’incapacité de l’autre, la
jurisprudence française admet depuis longtemps l’excuse d’ignorance légitime de cette
incapacité. On retrouve une solution équivalente dans l’article 11 de la convention de Rome.
Lors des négociations commerciales, les modalités financières du contrat prennent une
importance primordiale. Elles concernent, entre autres, la monnaie de facturation, les délais de
règlement, le mode de paiement (la forme matérielle sous laquelle le paiement sera effectué).
L'exportateur, s'il est désireux d'obtenir de nouveaux marchés à l'étranger, a pour souci majeur
de se faire payer de ses clients. Ainsi, les opérateurs du commerce international devront
choisir le mode paiement adéquat, parmi de nombreuses possibilités plus ou moins complexes
et contraignantes, qui n'offrent pas les mêmes sécurités pour le créancier. Il faut insister sur la
nécessité de concilier les intérêts divergents des cocontractants.
Un mauvais choix peut engendrer des conséquences financières et commerciales
graves pour l'entreprise exportatrice. Ainsi, une trop grande frilosité financière risque de faire
perdre des marchés, tandis qu'une attitude laxiste pourra provoquer une perte financière en cas
de défaillance du débiteur. Face à une concurrence commerciale accrue, l'exportateur se doit
de bien connaître les différents outils dont il dispose, afin d'adapter son choix selon le pays,
voire selon le client.
A l’importation, l’acheteur dispose d’une panoplie d’instruments dont l’utilisation suit
les mêmes exigences qu’à l’exportation. Ces instruments représentent le support par lequel le
paiement sera effectué.
I. LE VIREMENT INTERNATIONAL
A. Définition
Le virement bancaire international est le transfert d'un compte à un autre, opéré par
une banque sur ordre de l'importateur (débiteur), au profit de l'exportateur (le créancier).
L'ordre peut être en monnaie nationale ou en devises étrangères. C’est l'instrument de
règlement le plus utilisé. Le débiteur (l'acheteur importateur) donne l'ordre à son banquier de
payer son créancier (l'exportateur) par virement.
Il s'agit d'un moyen peu coûteux, très rapide grâce au télex ou au système Swift
(Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications), sûr et rendant l'impayé
impossible si le virement est effectué avant toute expédition.
Il existe plusieurs types de virement, dont le virement SWIFT (Society For Worldwide
Interbank Financial Telecommunication). Ce système permet des échanges privés de
messages télématiques entre banques adhérentes. Ce réseau présente l'avantage par rapport au
courrier ou au télex d'être plus rapide, plus souple, plus sûr et plus économique. Bientôt une
centaine de pays seront rattachée à ce réseau.
Avantages Inconvénients
la sécurité des transferts est assurée le virement international ne constitue
grâce à des procédures de contrôle très pas une garantie de paiement, sauf s'il
sophistiquées est effectué avant l'expédition de la
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D. Coût
Les frais et commissions relatifs au virement international se subdivisent en deux
parties. La première concerne les frais au profit de la banque qui émet le virement. Ils seront
le plus souvent à charge de l'importateur. La deuxième est réclamée par le banquier qui
réceptionne le paiement. Cette deuxième partie est supportée par l'importateur ou par
l'exportateur, selon les arrangements pris entre eux.
Les coûts se composent principalement :
d'une commission de change ;
d'une commission d'encaissement.
Ces deux commissions sont caractérisées par un tarif dégressif, variant en fonction des pays.
A cela, il faut ajouter les frais de transmission par SWIFT (si l'entreprise y recourt) qui varient
selon la banque, le pays de destination et en fonction de la rapidité demandée (ordre normal
ou ordre urgent).
II. LE CHEQUE
A. Définition
Un des moyens d'éviter le risque d'impayé, consiste à exiger un chèque de banque (bank
draft). Afin d'être crédité immédiatement, sans attendre que sa banque soit effectivement
payée par la banque du tiré, le bénéficiaire a la possibilité de solliciter le règlement SBF (sauf
bonne fin). Le montant crédité sera égal au nominal du chèque moins des agios.
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A. Définition
La lettre de change (appelée également traite) est un effet de commerce transmissible
par lequel l'exportateur (le tireur) donne l'ordre à l'importateur (le tiré) ou à son représentant
(son banquier) de lui payer une certaine somme, à une date déterminée. L'exportateur expédie
la traite à l'importateur pour que celui-ci la lui retourne acceptée, c'est-à-dire signée. Un
certain nombre de mentions doivent obligatoirement apparaître : la dénomination de lettre de
change, le mandat de payer une somme déterminée, le nom du tiré, l'échéance, le lieu de
paiement, la date et le lieu de création de l'effet, le nom du bénéficiaire et la signature du
tireur.
Au travers de la traite, l'exportateur octroie à son client un délai de paiement plus ou
moins long. Il peut lui-même mobiliser ce crédit auprès de la banque en lui demandant
l'escompte de cette traite. Le titulaire d'une traite peut également la conserver et l'encaisser à
l'échéance ou encore la remettre en règlement à un créancier par voie d'endossement. La traite
détermine précisément la date de paiement.
L’effet de commerce est soumis à l'acceptation de l'importateur, transmise par voie
postale et fait intervenir plusieurs établissements financiers. L'émission d'une traite peut être
accompagnée dans certains pays de mesures légales particulières (prix, langue,…) Il convient
donc de se renseigner à ce sujet avant de l'utiliser.
Une lettre de change est un écrit inconditionnel donnant ordre à la société à laquelle
elle est adressée de payer, à vue ou à une date ultérieure, une certaine somme d'argent. Elle
fait souvent office, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi que dans bien
d'autres pays, de preuve de l'engagement. Certains pays considèrent toutefois les lettres de
change comme de simples reçus et ne les utilisent pas dans le cadre des encaissements
documentaires ; la preuve de la propriété y est établie par le connaissement, et la facture
permet de garder une trace des sommes dues.
Généralement, une lettre de change peut être tirée :
Sur demande : La lettre est payable sur demande ou sur présentation.
À vue : La lettre est payable à vue ou sur présentation, avec ou sans délai de grâce. De un à
trois jours de grâce sont ajoutés à la période spécifiée, sauf indication contraire.
À terme: La lettre est payable à un certain nombre de jours de vue ou à une date précise (on
parle de lettre de change à terme). Des jours de grâce sont là aussi ajoutés, sauf indication
contraire.
B. Avantages et inconvénients
Ce type d'effet comporte plusieurs avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
l'effet est émis à l'initiative du la lettre de change ne supprime pas
vendeur (créancier); les risques d'impayé, de perte et de
il matérialise une créance qui peut, vol.
dans certains cas, être mobilisée Elle est soumise à l'acceptation de
(escomptée) auprès d'une banque; l'acheteur (le tiré) et son
il détermine précisément la date de recouvrement peut être long, en
paiement. raison de sa transmission postale et
de l'intervention de plusieurs
établissements financiers...
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C. L’aval
L'aval d'un banquier de premier ordre assure le paiement à l'échéance. Il s'agit d'un
engagement par lequel un tiers (souvent un banquier) ou un signataire de la lettre de change se
porte garant en vertu de la lettre de change. L'aval peut être donné pour le montant total de la
lettre de change ou pour une partie seulement. Sur la base de ce mécanisme, il est
recommandé de demander à l'acheteur dès la signature du contrat une promesse d'aval
émanant de sa banque. L’aval est le plus souvent indiqué en marge de la traite mais peut être
donné par une banque par le biais d’un acte séparé
Il existe une convention internationale (Convention de Genève de 1930) qui régit les billets à
ordre et les lettres de change, ce qui rend cet instrument universellement accepté et facilite la
résolution des conflits.
D. Coût
La lettre de change coûte plus chère que le chèque, car elle doit généralement être
présentée deux fois (pour acceptation et pour paiement, et parfois une troisième fois pour
aval). Des frais de virement sont également imputés au moment de l'encaissement.
La pratique de ces différents instruments de paiement suppose que les transactions
concernent des acheteurs sûrs et des pays où les transferts de fonds sont faciles (ces
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instruments sont utilisés dans le cadre de l'encaissement direct). Dans le cas contraire, il est
nécessaire de recourir à des techniques plus complexes, qui font intervenir des intermédiaires.
I. LA REMISE DOCUMENTAIRE
1. Définition
La remise documentaire est une procédure de recouvrement dans laquelle une banque
a reçu mandat d'un exportateur (le vendeur) d'encaisser une somme due par un acheteur contre
remise des documents. Le vendeur fait établir les documents de transport à l'ordre d'une
banque. Cette banque doit remettre les documents commerciaux et de transport à l'acheteur,
contre paiement ou acceptation d'effets de commerce.
La remise documentaire est soumise à des règles et usances uniformes (RUU 522).
Dans cette procédure, les banques n'interviennent que comme mandataires de leurs clients
respectifs. Elle ne s'engage qu'à exécuter les instructions de leurs clients.
2. Acteurs
Cette technique fait intervenir généralement quatre parties (parfois seulement trois):
Le donneur d'ordre : c'est le vendeur exportateur qui donne mandat à sa banque.
La banque remettante: c'est la banque du vendeur à qui l'opération a été confiée par
le vendeur.
La banque présentatrice : c'est la banque à l'étranger chargée de l'encaissement, en
général correspondante de la banque remettante. Cette banque effectue la présentation
des documents à l'acheteur et reçoit son règlement.
La remise D/P signifie documents contre paiement (la banque présentatrice ne remet
les documents que contre le paiement de la somme due) et D/A correspond à
documents contre acceptation. La remise D/A signifie documents contre acceptation.
Dans ce cas, la banque présentatrice ne donne les documents à l'acheteur que contre
l'acceptation par ce dernier d'une ou plusieurs traites payables à une échéance
ultérieure.
A. Mécanisme
Acheteur
21
D.
2 9 4 5
E. 3
Banque Banque
présentatrice,
remettante C’est la banque
Documents
C’est la banque correspondante à
du vendeur
Marchandise 8 l’étranger
Document
On distingue six étapes dans cette procédure:
Étape 1 : le vendeur expédie la marchandise vers le pays de l'acheteur et fait établir les
documents de transport et d'assurance à l'ordre de la banque présentatrice (la banque
à l'étranger). Cette précaution doit permettre d'éviter que l'acheteur puisse entrer en
possession de la marchandise avant de l'avoir réglée.
Étape 4 : la banque présentatrice remet les documents à l'acheteur, soit contre paiement,
soit contre acceptation d'une ou plusieurs traites. En acceptant les documents, l'acheteur
lève les documents, qui lui permettront la mainlevée de la marchandise.
Étapes 5 et 6 : le paiement est transmis au vendeur, qui est informé par “ l'avis de sort”.
C. Procédures de paiement
3. Le paiement du bénéficiaire
A la demande aussi bien des importateurs que des exportateurs, on en est venu à
remettre les documents à l'acheteur contre le dépôt d'un montant en monnaie locale et contre
une garantie du risque de change. Ainsi, l'acheteur peut prendre immédiatement livraison de
la marchandise même si le montant en monnaie étrangère exigé n'est pas disponible à temps.
Cette procédure doit être autorisée expressément dans l'ordre d'encaissement, étant donné que
le vendeur continue à assumer le risque de transfert (art. 17 et 18, RUU 522).
La banque présentatrice transfère le produit à la banque remettante dès qu'elle dispose
du montant exigible en devises. C'est l'acheteur qui doit couvrir les différences découlant des
éventuelles fluctuations des cours de change.
S'il s'agit d'un encaissement «documents contre acceptation" la lettre de change acceptée
reste auprès de la banque chargée de l'encaissement ou bien elle est renvoyée à la banque
remettante selon ce qu'a indiqué l'exportateur. Dans le second cas, la banque remettante
transmet la lettre de change à l'exportateur qui peut soit la faire escompter ou attendre son
échéance pour en percevoir le montant. Si l'échéance est assez longue, il peut éventuellement
la faire escompter sans recours (forfaitage) ou l'utiliser comme garantie pour obtenir des
avances.
formaliste, moins rigoureuse sur baisse des prix par l'acheteur (risque de
le plan des documents et des marchandage).
dates.
Le coût bancaire est minime
Les motifs de non-paiement de la banque
les conditions de délivrance des documents ne sont pas conformes aux stipulations du
contrat commercial;
le montant facturé est supérieur à celui de la commande;
la marchandise n'est pas conforme à la commande ou elle a été expédiée tardivement
ou avant la date prévue ou n’est pas encore arrivée à destination ;
les documents sont parvenus à l'acheteur étranger, après l'arrivée de la marchandise,
lui occasionnant ainsi des frais de stationnement qu'il ne veut pas supporter;
l’acheteur souhaite inspecter la marchandise avant de donner son accord éventuel au
paiement;
il manque des documents indispensables au dédouanement (certificat
phytosanitaire...)
la licence d'importation n'a pas été encore obtenue
le jeu de connaissements est incomplet.
A. Généralités
1. Définition
Le crédit documentaire est une opération par laquelle un banquier s’engage sur
instruction et pour le compte d’un acheteur à régler le prix de la marchandise au vendeur
contre remise de documents déterminés. Le principe de base est simple : faire garantir à la
banque le bon déroulement de la procédure de paiement.
En pratique, cela se résume à une opération à trois stades :
- La conclusion d’un contrat ;
- L’engagement d’un banquier ;
- Le paiement des marchandises contre remise des documents
d’expédition.
Ce crédit peut être à tout moment modifié, annulé et révoqué à tout moment. La
banque qui agit pour le compte et au nom de l’importateur n’est pas tenue d’en informer le
bénéficiaire. Cette formule ne présente aucune garantie pour l’exportateur parce qu’il n’a
jamais l’assurance d’être payé.
C’est un engagement ferme de la banque émettrice qui ouvre un crédit sur ordre de
l’acheteur en faveur du vendeur, le bénéficiaire. Cet engagement ne peut être modifié ou
annulé sans l’accord de toutes les parties intéressées. Si dans ce cas, les liens entre l’acheteur
et le vendeur sont tributaires du contrat, le crédit documentaire unit par des liens juridiques
l’acheteur à son banquier d’une part, et d’autre part le banquier au vendeur.
Outre le fait que le crédit ne peut être remis en cause, c’est l’engagement en commun
d’assurer le règlement des documents présentés par l’exportateur. Le banquier ne pourra
annuler cet engagement même si l’acheteur est en position financière délicate. Le vendeur est
donc assuré sous la réserve de satisfaire aux obligations du crédit de toucher le mandat de sa
vente.
Le vendeur qui a obtenu un crédit documentaire irrévocable en sa faveur peut, s’il veut
avoir une garantie supplémentaire, demander qu’il soit confirmé. Dans ce cas, certaines
conditions sont requises :
a. Le crédit doit être irrévocable ;
C. MODES DE PAIEMENT
Tout crédit doit clairement indiquer s'il est réalisable par paiement à vue, par paiement
différé, par acceptation ou par négociation.
1. Le paiement à vue
Ce crédit documentaire est payable à vue contre remise de documents conformes aux
guichets de la banque désignée qui est soit la banque notificatrice / confirmante soit la banque
émettrice. Selon les RUU, les banques disposent d'un délai raisonnable (maximum de 7 jours
ouvrés bancaires) pour vérifier la conformité des documents. Le bénéficiaire pourrait donc
être crédité en compte sous une valeur postérieure de quelques jours à la présentation des
documents, ce délai pouvant varier en fonction de la devise du crédit.
Paiement contre remise des documents strictement conformes au guichet de la banque
désignée.
Lorsque le crédit documentaire est seulement notifié :
La banque désignée peut attendre la couverture de la part de la banque émettrice pour
effectuer le règlement en faveur du bénéficiaire (la date de valeur appliquée au paiement est
décalée de quelques jours).
Lorsque le crédit documentaire est confirmé :
La banque paie ou s’engage à payer sans attendre la couverture de la banque émettrice.
2. Le paiement différé
Ce type de crédit documentaire prévoit une traite comme moyen de paiement. Cette
traite sera tirée sur la banque désignée dans le crédit documentaire (banque notificatrice /
confirmante ou banque émettrice).
Le banquier du bénéficiaire pourra examiner la possibilité d'escompter cette traite sans
recours contre le bénéficiaire. Le vendeur remet à la banque désignée les documents,
accompagnés d’une traite.
Celle-ci accepte l’effet et le retourne au vendeur. L’effet devra être représenté à
l’échéance aux guichets de cette même banque pour paiement.
Il n’y a pas aujourd’hui de différence fondamentale en matière d’acceptation entre un
crédit documentaire notifié et un crédit documentaire confirmé. L’important, c’est la qualité
de la banque qui accepte l’effet. La banque qui accepte l’effet exige, parfois, d’être également
la banque qui confirme le crédit documentaire.
En dehors des conditions du crédit documentaire :
En cas de nécessité, l’exportateur peut demander à sa banque d’escompter la traite acceptée,
d’où l’importance de la banque qui accepte la traite (banque ivoirienne, banque étrangère
installée en CI, banque à l’étranger) pour obtenir des conditions attrayantes.
Ce type de crédit documentaire est essentiellement utilisé par les banques de tradition
anglo-saxonnes. Ce crédit documentaire implique une traite qui pourra être négociée (ou
achetée) par la banque négociatrice.
La banque négociatrice peut être désignée: il s'agit alors d'un crédit restrictif. Le crédit
peut également être réalisable par négociation auprès de toute banque : il s'agit alors d'un
crédit ouvert (freely negotiable).
La banque négociatrice pourra effectuer le paiement sauf bonne fin et sous une date
valeur différée au bénéficiaire anticipant ainsi le paiement définitif par la banque émettrice.
Nota bene : Si la banque négociatrice a ajouté sa confirmation au crédit, le paiement initial
sera définitif.
Le terme négociation offre l’option à l’exportateur d’obtenir le paiement immédiat des
documents (sous déduction d’agios), le paiement " réel " étant fait aux guichets de la banque
émettrice (à vue ou à échéance selon les conditions du crédit documentaire).
Si le crédit documentaire est seulement notifié :
Le paiement immédiat est fait " sauf bonne fin " : possibilité pour la banque négociatrice de
débiter le compte de l’exportateur en cas d’impayé de la banque émettrice.
Si le crédit documentaire est confirmé :
Le paiement immédiat est fait sans recours contre le bénéficiaire du crédit documentaire.
- Déterminer la - Vérifier à la
forme de crédit la plus appropriée ; réception de l’accréditif la justesse des conditions du
- Se mettre d’accord crédit ;
sur la teneur du contrat et les modalités de - Contrôler
règlement ; légalement que chacune des conditions du contrat peut
VENDEUR
- S’assurer de la être remplie.
disponibilité de sa banque à confirmer un
crédit ;
- Définir les
conditions de livraison, les documents à
présenter ;
- Se mettre d’accord
sur le paiement des frais et lesquels.
- Déterminer la - S’assurer que les
forme de crédit la plus appropriée et qui paie marchandises reçues sont conformes aux spécifications
les frais ; du contrat ;
- Donner l’adresse - S’assurer que les
exacte du vendeur ; mentions du crédit documentaire sont conformes aux
- Indiquer de manière termes du contrat.
ACHETEUR précise le montant du crédit et la quantité de
marchandises ;
- Spécifier la période
d’expédition et s’il est autorisé les
expéditions partielles ou les
transbordements ;
- Indiquer avec
précision les documents nécessaires à
l’utilisation du crédit ;
- Réfléchir au choix
des monnaies.
3 . L’examen du banquier
I. PRINCIPES GENERAUX
A. Définition
Cet instrument a trouvé naissance aux USA pour des raisons historiques tenant à la
législation fédérale qui réserve l'émission des garanties internationales aux compagnies
d'assurance ainsi qu'aux "Bonding Companies". Les banques américaines, soucieuses de
conserver cette activité de garantie et cautionnement, ont eu l’idée d’habiller les garanties
internationales sous la forme de lettres de crédit irrévocables. Ainsi les LCSB ont donc adopté
la forme du crédit irrévocable tout en modifiant profondément leur esprit et leur objet.
Après 1945, les lettres de crédit stand-by ont vu leur usage se généraliser d'abord en
Asie du Sud-Est, puis progressivement dans le monde entier, si bien que la révision des
Règles et Usances de 1983 (brochure 400) puis de 1993 (RUU 500) et maintenant RUU 600
du 1er juillet 2007.
On peut considérer que la lettre de crédit stand-by est une technique hybride dans le
sens où elle se rapproche du crédit documentaire par la remise obligatoire de documents
conformes pour qu'elle se réalise, et de la garantie sur demande par le fait qu'elle n'est levée
qu'en cas de défaillance de paiement de l'acheteur.
Cependant, malgré les rapprochements que l'on peut en faire avec le crédit
documentaire, elle ne doit pas être confondue avec ce dernier car elle ne remplit pas les
mêmes fonctions. En effet, la lettre de crédit stand-by, si elle est bien une technique de
protection contre le risque de non-paiement, ne constitue pas un mécanisme de paiement.
C’est une garantie de paiement qui n’a pas vocation à être mise en jeu. La mise en jeu reflète
du non-respect par le donneur d’ordre (l’acheteur) de son obligation de paiement à échéance.
La LCSB est comme une sentinelle au contrat qui ne sert qu’en cas de non-respect des
obligations à payer de l’acheteur
Cette technique connaît un développement important, les opérateurs qui ne l’utilisent
pas encore peuvent y recourir soit à l’export, soit à l’import selon la relation commerciale
entre acheteur et vendeur et selon la réglementation des changes en vigueur dans le pays de
l’acheteur. En effet, certains pays proscrivent l’émission de LCSB par leurs banques.
B. Mécanisme de la LCSB
La lettre de crédit stand-by sur opération commerciale garantit les obligations d'un
acheteur de payer des marchandises ou des services. Elle consiste en l'engagement irrévocable
30
d'une banque d'indemniser son bénéficiaire lorsque le donneur d'ordre s'avère défaillant. Les
lettres de crédit stand-by sont utilisables contre la remise de certains documents qui peuvent
parfois se limiter à la déclaration faite par le créancier que le débiteur ne s'est pas acquitté de
ses obligations.
Le vendeur ne réalisera le contrat que lorsqu'il aura reçu notification de l'émission de
sa garantie de paiement au travers de la lettre de crédit stand-by. Cette notification lui
parviendra soit de la banque émettrice, soit d'une seconde banque, située dans son pays et
jouant le même rôle que dans le cadre du crédit documentaire. Une fois les marchandises
prêtes, elles sont expédiées vers l'acheteur. Normalement leur paiement s'ensuit. La grande
majorité des transactions commerciales se déroulent ainsi, sans incidents.
Cependant, si le paiement n'intervient pas, alors la LCSB est mise en jeu après un délai
défini par le vendeur (afin de préserver sa relation commerciale avec son client). La LCSB
peut-être confirmée comme un crédit documentaire. Le vendeur impayé fait appel de la
garantie, sous forme d'une demande signée par lui et certifiant que l'acheteur n'a pas rempli
ses obligations de paiement. Il y joindra le ou les documents déterminés lors de l'émission de
la LCSB prouvant qu'il a, quant à lui, bien rempli ses obligations. Il en résulte le paiement par
la banque émettrice.
Contrat commercial
Paiement par swift à x
jours
2
4 LCSB
directe/ou
C. Cadre juridique notifiée
Les lettres de crédit stand-by (LCSB) font partie intégrante des Règles et Usances
Uniformes de la CCI relatives aux crédits documentaires. Seuls les articles 1 et 2 des RUU
600 les mentionnent. L'article 1 stipule notamment « que les règles et usances ... s'appliquent
à tous les créditsBANQUE BANQUE
documentaires (y compris, dans3 la mesure où elles seraient applicables aux
NOTIFICATRICE
lettres de crédit stand-by) ... ». EMETTRICE
Cependant, pour tenir compte de l'importance de plus en plus grande que prennent les
lettres de crédit stand-by, les Règles et Pratiques Internationales relatives aux Stand-by (RPIS
98) ont été spécialement rédigées.
Les RPIS 98 sont des règles plus libérales et moins contraignantes que les RUU 600,
principalement en matière d'obligations documentaires. Leur utilisation peut donc simplifier
la technique de la LCSB. La difficulté par rapport à leur utilisation se trouve cependant dans
le fait qu'elles n'ont pas encore l'audience internationale qu'ont acquise, par un long emploi,
les RUU 500.
Actuellement les banquiers sont peu enclins à émettre des LCSB commerciales sous
RISP 98. En effet, les nouvelles règles et usances ont la réputation d’être très libérales et très
31
Les documents à produire pour la mise en jeu d'une LCSB commerciale sont peu
complexes et peu nombreux. Il peut être demandé de produire :
l'original de l'attestation de non-paiement, rédigée sur papier à en-tête du vendeur et signée
par celui-ci :
une copie de la facture commerciale
une copie du titre d'expédition.
La protection des Règles et Usances relatives aux Crédits Documentaires, RUU 600,
apporte la garantie de l'application de règles universellement admises, codifiées, reconnues et
pratiquées dans un cadre de droit uniforme.
Les ISP 98 : De conception récente, moins restrictives, elles sont peu souvent
appliquées pour des transactions commerciales en tant que garantie de paiement.
La mise en place d'une lettre de crédit stand-by ne diffère guère de celle d'un crédit
documentaire ordinaire. Il est cependant recommandé de tenir compte de quelques
précautions particulières:
Demander peu de documents. On pourra citer par exemple:
- une copie de la facture ou du contrat en justificatif de la prestation,
- une copie du document d'expédition, au cas où la lettre de crédit stand-by, couvre
un envoi de marchandises
- une attestation du bénéficiaire certifiant qu'il n'a pas encaissé par ailleurs la valeur
de la prestation concernée.
Prévoir un délai entre la date prévisible du paiement normal et la date de mise en jeu de la
32
C. Avantages et inconvénients
Sur le plan du circuit des documents, la LCSB améliore les opérations de façon très
sensible par comparaison au crédit documentaire. Dans la LCSB, les originaux des documents
et, en particulier des documents de transport tels que le connaissement maritime, sont envoyés
directement de l'exportateur vers l'importateur, permettant à celui-ci de les exploiter dès
l'arrivée des marchandises. La vérification des documents se réalise en une seule fois, est
moins stricte et plus rapide. Les documents à produire par le bénéficiaire sont de plus très
simplifiés.
Dans les crédits documentaires, le circuit des documents est plus complexe. Les
originaux doivent être remis à la banque notificatrice, qui les fait parvenir, après vérification,
à la banque émettrice, celle-ci les remettant, après nouvelle vérification, au donneur d'ordre.
Ces opérations prennent en général une dizaine de jours. Pour les circuits maritimes courts,
les marchandises arrivent au port de destination, dans la plupart des cas, avant les documents.
Or, il faut présenter un connaissement original à la compagnie maritime pour qu'elle délivre la
marchandise.
Avantages Inconvénients
Plus de souplesse pour modifier la La LCSB protège mal l'acheteur, alors
commande que le crédoc apporte un juste équilibre
Coût plus faible à l’usage car l’acheteur entre les intérêts des deux parties
ne paie que des commissions sur les RPIS 98 accordent de trois à sept
l’encours jours pour vérifier toutes les anomalies
Réception des documents plus sur documents. Ce délai peut donc
rapidement s'avérer extrêmement court, favorable au
Meilleure relation avec son fournisseur. vendeur.
Il faut cependant que les opérateurs se L'acheteur se trouve moins protégé s'il y a
fassent confiance des fautes de frappe, par exemple, dans
l'adresse de livraison. Or celle-ci peut
avoir une importance...
La jurisprudence la concernant est rare et
incertaine, et son universalité est bien
moindre que celle dont bénéficient les
crédits documentaires.
Certains n'hésitent pas à comparer une LCSB émise sur ordre de l'acheteur à un chèque en
blanc. Les appels abusifs en garantie demeurent cependant très rares.
33
Cette période se divise en trois (3) étapes principales qui se répartissent comme suit :
la première de 1960 à 1975,
la deuxième de 1975 à 1984,
la troisième de 1984 à 1991.
A. DE 1960 A 1975
34
Pendant cette période les activités du commerce extérieur étaient régies par les dispositions
héritées de la colonisation. Ainsi, le commerce était réglementé essentiellement par deux (2)
textes :
- Loi n°60-273 du 2 septembre 1960 portant réglementation des prix en Côte d’Ivoire ;
- Loi n°63-292 du 24 juin 1963 relative à l’établissement des mesures de
contingentement nécessaires à la protection des industries nationales.
B. DE 1975 A 1984
Au cours de la période 75-84, l’essor économique remarquable, de la Côte d’Ivoire, dû à la
diversification des productions orientées vers l’exportation, a conduit à l’édiction de deux (2)
décrets en application des lois de 1960 et 1963.
Il s’git du :
- Décret n°75-422 du 12 juin 1975 soumettant les biens importés en Côte d’Ivoire à
l’inspection qualitative, quantitative et à la comparaison des prix.
- Décret n°76-281 du 20 avril 1976 déterminant les conditions d’entrée en Côte d’Ivoire
des marchandises étrangères de toute origine et de toute provenance ainsi que les
conditions d’exportation et de réexportation des marchandises à destination de
l’étranger.
C. DE 1984 A 1991
En vue de corriger les distorsions créées dans le processus d’industrialisation par l’application
d’une réglementation des échanges trop protectionniste, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé, sur
recommandation des institutions de Brettons Woods, de démanteler les barrières non
tarifaires.
Aussi, a-t-il institué des surtaxes tarifaires à l’importation de certains produits manufacturés et
des surcharges tarifaires à l’importation pour les produits insuffisamment protégés.
Pour les surtaxes tarifaires, deux (2) textes ont été édictés. Il s’agit de la loi n°84-1235 du 8
novembre 1984 portant création d’un régime de surtaxe tarifaire à l’importation et son décret
d’application n°84-1236 portant création d’un régime de surtaxe tarifaire à l’importation de
certains produits manufacturés.
En ce qui concerne les surcharges tarifaires, l’on note le loi n°84-1233 du 8 novembre 1984
relative à la création d’un régime de surcharge tarifaire à l’importation et de son décret
d’application n°84-1234 du 8 novembre 1984 relative à la création d’un régime de surcharge
tarifaire à l’importation de certains produits manufacturés.
La principale disposition relative à l’application de la loi sur la concurrence est le décret n°93-
313 du 11 mars 1993 en ce qui concerne les conditions d’entrée en Côte d’Ivoire des
marchandises étrangères de toute origine et de toute provenance ainsi que les conditions
d’exportation et de réexportation des marchandises à destination de l’étranger.
1. A l’importation
1) la liberté,
2) l’agrément,
3) la limitation.
La liberté des importations est le principe de base des dispositions relatives à l’importation
des marchandises étrangères. Il s’agit de l’importation de tout produit dit libre dont la valeur
FOB est supérieure ou égale à 500 000 F CFA. Cette importation est subordonnée à
l’enregistrement d’une Fiche de Renseignement à l’Importation (FRI) qui constitue un ordre
d’inspection et non un titre d’importation.
L’agrément
Une FRI est nécessaire pour tout produit dont la valeur FOB est supérieure ou égale à 500 000
F CFA sur présentation obligatoire de l’agrément ou de l’autorisation préalable.
La limitation
La limitation s’applique aux produits dont l’importation est soumise à restriction quantitative
qu’aux produits à l’importation. Ces produits sont ceux de l’année B du décret 93-313 du 11
mars 1993. Après une libéralisation progressive, ne restent désormais soumis à ce régime que
les tissus en coton et les produits pétroliers similaires à ceux fabriqués par la SIR.
L’importation de tout produit soumise au régime de la limitation d’une valeur FOB ≥ 25 000
36
2. A L’exportation
1) la liberté,
2) l’autorisation préalable,
3) l’interdiction ou la prohibition.
L’autorisation préalable
L’interdiction ou prohibition
L’interdiction s’applique aux produits de l’annexe F du décret 33-213 du 11 mars 1993 et qui
vise à assurer la protection de la faune et de la flore.
Dans le cadre de l’exercice de leur profession, les opérateurs économiques sont amenés à
effectuer des opérations d’importations ou d’exportation. A cet effet, il leur est demandé
d’obtenir un code importateur/exportateur qui est le document de base qui les habilite à faire
des transactions commerciales avec le reste du monde.
Les documents à fournir pour l’obtention de ce code sont les suivants : voir avis aux
opérateurs.
1) qualitative ;
2) quantitative ;
3) comparaison des prix.
Ces inspections sont aléatoires pour toute importation d’une valeur FOB comprise 500 000 F
et 1 500 000 F CFA et obligatoires quant elle est ≥ 1 500 000 F CFA.
L’inspection qualitative
Elle consiste à contrôler la qualité, les conditions sanitaires et les caractéristiques techniques
du produit en vue de s’assurer de sa conformité à la description et aux spécifications le
concernant et aussi aux normes réglementaires en vigueur en Côte d’Ivoire.
L’inspection quantitative
Elle consiste à vérifier si le prix FOB facturé correspond dans les limites raisonnables au prix
à l’exportation généralement pratiqué dans le pays fournisseur.
Par contre si l’inspection relève des anomalies le mandataire émet un rapport d’anomalies
répertoriant toutes les anomalies constatées.
Par ailleurs, les marchandises non sélectionnées pour le contrôle aléatoire font l’objet d’une
attestation de non vérification (ANV).
- Les biens et marchandises d’une valeur FOB inférieure à 500 000 F CFA ;
- Les biens et marchandises bénéficiant exceptionnellement d’une dérogation accordée
par le Président de la République ;
- Les biens et marchandises visés à l’article 9 du décret 93-313 du 11 mars 1993 tel que
modifié par le décret 96-581 du 31 juillet 1996.
Il existe 2 modes :
Le recours à l’arbitrage commercial international
Le recours aux tribunaux
2) Quels sont les principaux types d’arbitrage auxquels les entreprises peuvent
recourir ?
On distingue à ce niveau l’arbitrage ad hoc et l’arbitrage institutionnel.
L’arbitrage institutionnel
Il signifie que les parties ont dévidés de recourir à une institution d’arbitrage et à son
règlement de procédure. Ex : CCJA (Abidjan), chambre de commerce de Paris…
La plupart de ces institutions proposent des clauses d’arbitrage rédigées et à insérer dans les
contrats.
L’arbitrage ad hoc
Dans un arbitrage ad hoc aucune institution n’assiste les parties. Les parties doivent désigner
elles-mêmes :
Les règles de procédures,
Le choix des arbitres,
Le lieu d’exécution,
La durée
La langue
La rémunération
Les arbitres sont nommés, révoqués ou remplacés conformément à la volonté des parties.
Lorsqu’il s’agit d’un arbitrage institutionnel, la désignation des arbitres est fonction du
règlement des procédures de l’institution saisie. Toutefois, lorsque des difficultés surgissent, il
est fait recours au juge étatique pour choisir facilement des arbitres.
Le recours en annulation
Le recours en annulation est porté devant le juge compétent de l’Etat dans lequel la
sentence a été rendue. Généralement, ce recours a lieu devant la cour d’appel. L’arrêt de la
cour d’appel est susceptible d’un pourvoi en cassation. Les cas d’ouverture en annulation
sont :
La régularité de la constitution du tribunal arbitrale.
L’existence et la validité de la convention d’arbitrage.
Le respect de sa mission par l’arbitre.
Le respect du principe du contradictoire.
Le recours en révision
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La tierce opposition est prévue en faveur de toute personne physique ou morale qui n’a pas
été appelée dans la procédure surtout lorsque la sentence lui porte préjudice. Cette
opposition est portée devant le tribunal arbitral lui-même.