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Introduction
Le Droit du Commerce International est une branche du Droit qui a
pour objet l’étude des règles applicables aux opérateurs économiques
internationaux et aux opérations commerciales internationales. Dès
lors, on peut se poser la question de savoir : Quel est le critère de
l’internationalité ? On vise en l’occurrence les transactions
commerciales à travers les frontières d’un pays vers un autre. Quel
qu’en soit l’auteur ou la nationalité de cet auteur, la transaction peut se
faire entre deux nations. Un tel droit est en principe transnational c’est-
à-dire qui n’est pas forcément localisé dans un État. Mais, c’est aussi
un droit essentiel d’ordre contractuel dès lors que la transaction se fait
sur la base de contrat essentiel. Mais souvent c’est des contrats
particuliers en ce qu’ils s’agit d’ensemble de contrats c’est-à-dire des
chaines de contrats, un groupe de contrats. Le DCI est gouverné à
l’international par un ensemble d’institutions qui sont des organisations
ayant en charge d’élaborer des normes. Parmi ces institutions, nous
avons :
- La Commission des Nations Unis pour le Droit du Commerce
International (CNUDCI). C’est l’institution spécialisée de l’ONU en
charge de l’harmonisation du DCI. Son secrétariat général est basé à
vienne en Autriche. C’est une organisation gouvernemental sous
l’égide de laquelle des textes sont élaborés : au moins deux types de
textes. Ainsi, sous son égide, on élabore des conventions internationales
qui seront soumises à la ratification des États membres. Ex : La
convention du 11 Avril 1980 sur la vente internationale de
marchandises (CVIM). Elle élabore aussi un autre type de texte : les
lois types. Ce ne sont pas des conventions internationales, ce sont des
textes adoptés au niveau de l’organisation et qui ont pour vocation à
servir d’exemples aux États pour élaborer leurs lois internes. L’objectif
c’est que si beaucoup d’États s’en inspirent, on pourra arriver à une
harmonisation. En Juillet 1985, la CNUDCI a adopté une loi type sur
l’arbitrage commercial international. Cette loi a permis à l’OHADA
d’élaborer l’acte uniforme sur l’arbitrage commercial.
- La Chambre de Commerce Internationale de Paris (CCI ): c’est une
association internationale. Son siège est à Paris mais elle n’appartient
pas à l’État français. Elle a beaucoup de missions parmi lesquelles la
codification des usages du commerce international. Dans chaque pays
en général la chambre a des représentants qu’on appelle Comités
Nationaux CCI. Les usages codifiés par la CCI sont librement appliqués
par les acteurs du commerce international. Malgré cela, les usages sont
mieux appliqués que les conventions internationales.
Les sources du droit du commerce international
Le DCI émane de différentes sources d’abord des conventions
internationales, des lois types, des usages du commerce international.
Les lois nationales peuvent également être une source du DCI. En effet,
les tribunaux ou même les particuliers peuvent appliquer une loi
national à un contrat commercial international en tant que loi du contrat
(la Lex contractus). Cela peut arriver au moins de deux manières :
-Les contractants peuvent choisir cette loi d’un commun accord
comme loi du contrat. On parle alors de loi d’autonomie.
-La loi nationale peut être appliquée par le biais du mécanisme
des conflits de loi à un contrat international.
La Lex mercatoria est aussi une source du DCI. La cour de cassation
française la définit comme l’ensemble des règles du commerce
international dégagées par la pratique et ayant reçu la sanction des
jurisprudences nationales. La Lex mercatoria c’est un ensemble de
règles non écrites que les acteurs du commerce international
considèrent comme étant un minimum de règles applicables dans leur
pratique. Ex : la force majeur en matière de contrat, la notion de
raisonnable (dans le délai, l’objet, la distance…), le devoir de loyauté
qui s’apparente au principe de bonne foi, l’obligation de s’informer ou
de renseignement. En Droit International Public une notion similaire
existe, on l’appelle le jus cogens. À ces sources s’ajoute la
jurisprudence.
La vente FAS (Free Alongside Ship ) : Dans cette vente au départ, les
risques vont passer du vendeur à l’acheteur sur le quai d’embarquement.
Dans cette vente, le vendeur sait que la cargaison va passer par la mer.
Par conséquent, il doit l’emballer de façon convenable. Il va en plus
fournir des documents. Il lui appartient de faire la déclaration en douane
à l’export. Quant à l’acheteur, il va payer le prix FAS. Il va indiquer en
plus le port et le quai d’embarquement et donner le nom du navire qui
doit le transporter (le lieu du transfert du risque). C’est en ce lieu qu’il
sera substitué au vendeur en terme de responsabilité.
La vente FOB (Free On Bord) : C’est aussi une vente au départ. Dans
cette vente le transfert de risques se fait dans un navire à bord.
L’acheteur va payer le prix FOB. Il choisit le transporteur. C’est lui qui
assure la cargaison laquelle voyage à ses risques et périls.
La vente CAF (Coût Assurance et Fret) : La vente CAF est une vente
maritime. C’est également une vente au départ car le transfert des
risques s’opère dès le départ après embarquement comme dans la vente
FOB. C’est une vente au départ(la vente dans laquelle la cargaison
voyage aux risques et périls de l’acheteur) complexe parce que dans
cette vente, il appartient au vendeur de la marchandise de souscrire à
l’assurance faculté. Dans la vente CAF le vendeur fournit la cargaison
dans la qualité et la quantité convenues. Il va fournir également les
documents correspondants, il lui qui appartient de faire la déclaration
en douane à l’export. Il va emballer la cargaison de façon convenable,
il va la transporter jusqu’au port d’embarquement. Il lui appartient de
choisir le navire transporteur (une spécificité de la vente CAF), la
compagnie de transport, le port d’embarquement, il conclut le contrat
de transport international par mer. Par conséquent, il va endosser la
qualité d’expéditeur dans le contrat de transport. Il lui appartient aussi
de faire embarquer la marchandise à bord parce que le transfert des
risques du vendeur à l’acheteur se fait à bord. En plus le vendeur CAF
souscrit à la police d’assurance faculté bien que sa responsabilité
s’arrête avant que le navire ne lève l’encre. L’acheteur CAF comme
dans toutes les ventes internationales, doit payer le prix CAF(le prix
CAF est plus élevé que le prix FOB car le vendeur a plus de charges
dans cette vente), il va prendre en charge la cargaison à bord du navire
avant le départ. Par conséquent c’est lui qui devra supporter les risques
et périls du voyage. Il a aussi la qualité de partie au contrat de transport
parce que c’est lui le destinataire de la marchandise. À l’arrivée c’est
l’acheteur CAF qui s’occupe du débarquement de la cargaison et de son
dédouanement.
Les ventes à l’arrivée : C’est toutes des ventes en D (Delivered). Ex :
La vente DAP (Delivered At Place) : C’est une vente à l’arrivée dans
laquelle la livraison se fait en un lieu précis, un lieu convenu mais la
cargaison est sous douane, elle n’est pas dédouanée. Ce qui veut dire
que jusqu’à cet endroit c’est le vendeur qui est responsable. C’est lui
qui doit exécuter toutes les prestations jusqu’à ce que la marchandise
arrive dans cet endroit. L’inverse, de la vente DAP c’est la vente DPP.
La vente DDP (Delivered Duty Paid) : C’est la vente DAP plus
dédouanement. La vente DDP est la vente la plus achevée c’est-à-dire
c’est la vente dans laquelle le vendeur assume le maximum
d’obligations et l’acheteur le minimum d’obligations. Dans cette vente
DDP le vendeur paie tous les frais de dédouanement à l’arrivée. Il livre
à l’acheteur une marchandise prête à la consommation. La facture DDP
sera plus chère pour l’acheteur.
La nouvelle vente (2020) : C’est la vente DPU (delivered at Place
Unloaded). Dans cette vente, le vendeur livre la marchandise dans le
pays de destination en un endroit précis avant débarquement du moyen
de transport.
La vente bord champs : elle n’est pas un Incoterm sauf que dans la
pratique elle s’apparente à une vente à l’usine. Souvent, elle concerne
les produits agricoles vendus dans les lieux de production. Il faut plutôt
parler de vente Ex Works parce la vente bord champs n’existe pas dans
le langage des Incoterms. Par rapport à ces Incoterms, les pays africains
ont très tôt coordonner leurs politiques économiques pour faire en sorte
que nos pays profitent largement des retombées de notre commerce
extérieur. Ils ont retenu qu’il faut que les importateurs africains achètent
FOB et exportent en CAF. Pour rendre cette règle effective, il a fallut
adopter des textes sur le plan interne. Au Sénégal, c’est un décret de
1978 portant organisation et fonctionnement du conseil sénégalais des
chargeurs qui exige des chargeurs sénégalais d’acheter FOB et de
vendre CAF les obligeant ainsi à choisir une compagnie d’assurance
sénégalaise mais surtout de domicilier l’assurance auprès d’une
compagnie locale, mieux encore en 1983 une loi portant obligation
d’assurer les marchandises et de domicilier l’assurance au Sénégal fut
adoptée le 18 Février. Elle va plus loin en exigeant une obligation
d’assurance faculté pour la marchandise et une obligation d’assurance
faculté du navire, les deux à domicilier au Sénégal. Le dédouanement
des marchandises à l’arrivée exige de fournir un certain de nombre de
documents parmi lesquels l’assurance faculté.