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Thème 3. La notion et les caractéristiques générales des contrats


commerciaux internationaux.
1. La notion, les caractéristiques juridiques et la classification des contrats
commerciaux
international.
2. Conditions de validité des contrats commerciaux internationaux.
3. La forme et la langue des contrats commerciaux internationaux.
4. La loi applicable aux contrats commerciaux internationaux.

1. La notion, les caractéristiques juridiques et la classification des contrats


commerciaux
international
Le contrat commercial international est l'accord de volonté conclu entre deux ou
plusieurs participants au commerce international de différents États par lequel les relations
juridiques du commerce international sont établies, modifiées ou éteintes.
Cette définition contient les éléments constitutifs de la notion de contrat commercial
international. De la définition, il résulte qu'un contrat commercial international est un acte
volontaire, une manifestation de volonté visant à la naissance, à la modification ou à la fin de
relations avec d'autres personnes ; il s’agit donc d’un acte juridique. Il existe un lien étroit
entre les notions d'« acte juridique » et de « contrat ». L'acte juridique est la catégorie du
genre et le contrat est la catégorie de l'espèce. Tout contrat est un acte juridique, mais tout
acte juridique n’est pas un contrat.
Pour définir la notion de contrat commercial international, comme dans et par tout
acte de commerce international, deux critères sont essentiels : le caractère commercial et
l'internationalité.1.
Classification des contrats commerciaux internationaux.Le principe de liberté
contractuelle permet aux acteurs du circuit commercial international de conclure une grande
variété de contrats. Certaines d’entre elles sont expressément prévues par la législation
nationale et les instruments de droit uniforme. Cependant, la diversification de la vie
économique et des échanges internationaux conduit à l’émergence de nouvelles formes
juridiques non spécifiquement réglementées. Ce fait a déterminé la nécessité d'une
classification des contrats commerciaux internationaux. La classification donne la possibilité
1Sur la commercialité et l'internationalité, voir : thème 1, par.1

1
de déterminer les traits caractéristiques des différentes catégories de contrats afin de faciliter
le processus de leur qualification et la correcte application des normes juridiques.
Il existe plusieurs critères de classification des contrats, notamment commerciaux
internationaux. Parmi les principaux critères de classement figurent : le contenu, le mode de
formation, le but poursuivi par les parties, la nomination dans la législation, les effets
produits, le mode d'exécution, la corrélation entre les contrats, etc.

• En fonction de leur contenu,en common law, les contrats sont divisés en :


synalagmatiqueet unilatéral. Ce critère de classement repose sur la répartition des obligations
entre les parties au contrat. Les contrats commerciaux internationaux sont synalagmatiques
par excellence, puisque l’essence des opérations commerciales internationales est leur
caractère lucratif – chacune des parties cherche à obtenir le contre-équivalent de sa
performance.
L'importance pratique de la distinction entre contrats synalagmatiques et unilatéraux
se voit dans l'aspect des différences entre le régime juridique des effets produits par ces deux
catégories de contrats. Le caractère réciproque et interdépendant des obligations dans les
contrats synalagmatiques détermine certains effets spécifiques, que l'on ne retrouve pas dans
les contrats unilatéraux :
- exception de non-application,qui consiste dans le fait que la partie au contrat
synalagmatique a le droit de refuser l'exécution de sa propre obligation dans la mesure où
l'autre partie n'exécute pas son obligation corrélative si elle ne s'est pas engagée à exécuter la
première ou si cette obligation ne ne résulte pas de la loi ni de la nature de l'obligation ;
- risque contractuelen cas d'impossibilité fortuite d'exécuter le contrat par l'une
des parties ; si une exécution du contrat synalagmatique devient impossible pour des raisons
indépendantes des parties, celui qui doit exécuter l'exécution devenue impossible perd le droit
d'exiger l'exécution de l'obligation corrélative. Ainsi, le risque contractuel est supporté par la
partie au contrat qui est débitrice de l'obligation impossible ;
- la résolution du contrat pour inexécution.Si l'une des parties au contrat
synalagmatique ne remplit pas ses obligations contractuelles, l'autre partie a le droit de
résilier le contrat.
•Selon le but poursuivi par les parties, en common law, les contrats sont
classés en contrats onéreux et en contrats libres. La spécificité des contrats
commerciaux internationaux réside dans le fait qu'ils sont onéreux, ce qui s'explique
par le caractère lucratif de l'activité des commerçants. Cette catégorie comprend

2
également certains contrats qui en droit commun peuvent être (et sont même
présumés dans certains systèmes juridiques) unilatéraux et gratuits, par exemple :
mandat, prêt et dépôt, car dans le commerce international ils présupposent
l'existence d'une rémunération.
Dans la littérature spécialisée, on a constaté l'intrusion du titre libre dans la structure
de certains actes juridiques du commerce international, notamment dans des cas tels que : la
distribution gratuite d'échantillons, les soldes de marchandises ou les licences impayées de
brevets d'invention. En réalité, ces opérations appartiennent également à la catégorie des actes
à titre pécuniaire, car, même si une rémunération n'est pas directement perçue, il leur manque
le facteur psychologique de la bienfaisance, l'intention de procurer un bénéfice à autrui, sans
rien rechercher en retour. -Animus Donandi. En effet, les objets proposés gratuitement
remplissent des fonctions publicitaires, visant à attirer les clients. Les ventes à perte (en
régime d'équilibre) suivent les intérêts du commerçant pour éviter des pertes encore plus
importantes, si les stocks de marchandises qui ne sont plus compétitifs ne sont pas liquidés.
Le contrat de licence libre d'un brevet d'invention présente généralement des avantages
résultant d'autres opérations corrélatives (par exemple, vente d'installations, entrée sur un
nouveau marché, etc.).2
Les contrats à titre onéreux sont sous-classés en contrats commutatifs et contrats
aléatoires. Les contrats commutatifs sont des contrats dans lesquels l'existence et l'étendue
des avantages des parties sont certaines et peuvent être évaluées dès la conclusion du contrat.
La grande majorité des contrats à titre onéreux (et donc des contrats commerciaux
internationaux) sont commutatifs. Les contrats aléatoires sont les contrats dans lesquels
l'existence ou l'étendue des avantages des parties, ou d'une seule d'entre elles, dépend d'un
événement incertain, de sorte qu'au moment de la conclusion du contrat, le gain ou la perte de
chaque partie ne peut pas être connu et évalué avec certitude, et parfois vous ne pouvez même
pas savoir s'il y aura un gain ou une perte. Ainsi, dans le contrat d'assurance international, la
naissance de l'obligation de l'assureur de payer l'indemnité d'assurance dépend d'un
événement futur, possible mais incertain, susceptible de se produire ou non : le risque assuré.
L'importance pratique de la distinction entre contrats commutatifs et aléatoires se
manifeste dans les aspects suivants :

2O. Capăţînă, B. Ştefănescu. Traité de droit commercial international. Tome 2. - Bucarest : Maison d'édition de l'Académie,
1987, p.10.

3
- en raison de l'élément aléatoire, qui rend impossible l'appréciation de la
réciprocité et de l'équivalence des prestations, s'agissant d'un tel contrat, le recours en
annulation pour préjudice ne peut être intenté ;
- un contrat aléatoire sera nul s’il manque l’élément aléatoire.
• Selon la méthode de formation,les contrats, y compris ceux du commerce
international, sont classés en : consensuels, solennels et réels.
Contrats consensuelssont des contrats conclus par le simple accord des parties, sans
qu'il soit nécessaire de recourir à une forme particulière de manifestation de leur volonté. Si la
manifestation de la volonté est accompagnée d'un document, cela n'a pas pour but de donner
validité au contrat, mais de fournir un moyen de preuve de sa conclusion et de son contenu.
L’écrasante majorité des contrats commerciaux internationaux sont sinalagmatiques.
Contrats solennelssont les contrats pour la validité desquels, en plus de l'accord de
volonté, il est nécessaire d'accomplir certaines formalités, généralement leur authentification,
imposées par la loi ou convenues par les parties, pour la validité du contrat lui-même. Dans la
plupart des systèmes juridiques, la loi stipule que, si la loi fixe une certaine forme pour la
validité du contrat ou si les parties ont prévu une certaine forme, le contrat est considéré
comme conclu lorsque la condition de forme est remplie. Dans ces cas, la forme solennelle du
contrat en est un élément constitutif, à défaut de quoi il ne peut être valablement conclu ; le
non-respect de cette forme solennelle entraîne toujours la nullité du contrat.
De vrais contratssont les contrats pour la formation desquels, outre l'accord de
volonté, il est également nécessaire de remettre un bien par l'une des parties à l'autre ; ces
contrats ne sont considérés comme conclus qu'à partir du moment de la remise physique du
bien objet de l'exécution à l'une des parties. En droit commercial international, les contrats
réels sont rares, étant parfois utilisés, notamment dans le domaine du transport international.
• Selon le mode d'exécution,les contrats, y compris ceux du commerce
international, sont classés en contrats à exécution instantanée et en contrats à exécution
successive.
Contrats à exécution instantanée (immédiate)sont ces contrats qui ont pour objet un
ou plusieurs avantages qui sont exécutés en même temps, instantanément. 3Par exemple, dans
un contrat de vente internationale de marchandises, le vendeur transfère la propriété des

3 Dans la littérature française, on a estimé que « instantané » signifiait que l'exécution se faisait en une seule exécution,
même si un certain temps était nécessaire pour cela (par exemple, la construction d'un bâtiment). Voir : A. Benabent. Op.
cit., p.14.

4
marchandises vendues et l'acheteur remplit son obligation de payer le prix, immédiatement,
en une seule fois.
Contrats à exécution successivesont les contrats dont l'exécution s'effectue dans le
temps, soit comme une exécution continue (comme le contrat de location), soit comme une
succession d'exécutions (comme le contrat de vente-achat avec livraison de biens en plusieurs
fois, les contrats de fourniture d'électricité, de nature naturelle). gaz).
Les contrats à exécution successive sont tour à tour divisés en contrats à exécution
continue et en contrats à exécution échelonnée. Dans le premier cas, la relation contraignante
est permanente, continue (par exemple, leasing, contrat de société commerciale). Dans le
second cas, le contrat est exécuté sous forme de prestations répétées, qui constituent un tout
(par exemple, la vente échelonnée de différents éléments constitutifs d'un équipement
complexe). Le critère de cette subdivision réside dans le caractère indivisible des tranches, ce
qui empêche la division "en tranches", comme c'est le cas des contrats à exécution continue
(par exemple le contrat de leasing, qui peut être divisé en périodes). L'intérêt de cette
distinction concerne surtout le cas d'inexécution partielle : même si l'inexécution affecte une
partie insignifiante du contrat, elle peut servir de motif à la résolution totale du contrat,
puisque les autres prestations prises isolément ne sont pas n'a plus d'intérêt (un équipement
complexe incomplet n'a aucune valeur).
L'importance pratique de cette classification réside notamment dans le caractère et les
effets de la résolution en cas d'inexécution du contrat.4.

•La classification des contrats, y compris commerciaux internationaux, peut


être effectuée selon qu'ils sont ou non expressément réglementés par la loi. En
fonction de ce critère, les contrats sont classés en contrats nommés, contrats
anonymes et contrats complexes.
Contrats nomméssont les contrats qui correspondent à une opération juridique
déterminée, chacun porte un nom spécifique et sont expressément réglementés par la loi de
l'État respectif ou par les normes pertinentes de la réglementation internationale en la matière.
Contrats sans nomsont les contrats qui n'ont pas de dénomination légale spécifique et
qui ne sont pas expressément réglementés par la loi, car ils n'entrent pas dans une catégorie
spécifique.

4Plus en détail, voir le thème Recours juridiques en cas de non-exécution du contrat sous le thème Effets des contrats
commerciaux internationaux.

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Contrats complexessont ces contrats qui combinent des éléments de différents
contrats, nommés ou non. L'existence de contrats anonymes et complexes réside dans le
principe de liberté contractuelle qui implique la possibilité pour les parties contractantes de
trouver des formes juridiques non traditionnelles pour couvrir les opérations qu'elles réalisent.
La diversification de la vie économique et des échanges internationaux détermine le fait que
les contrats existants dans les législations nationales et les instruments de droit uniforme se
révèlent incapables de satisfaire les nouveaux rapports sociaux. La pratique génère
constamment de nouvelles formes juridiques destinées à perfectionner la grande variété
d'opérations réalisées par les acteurs du circuit commercial international. Ainsi, à côté des
contrats traditionnels, repris du droit romain : vente-achat, échange, location, prêt, etc., de
nouveaux contrats sont apparus dans les législations nationales et dans les instruments
modernes de droit uniforme, présentant une structure complexe :
crédit-bail, franchise, affacturage, etc.
Un exemple éloquent à cet égard est l’évolution du contrat d’entreprise. Déjà connu
par le droit romain, ce contrat a connu un développement vertigineux à l'époque
contemporaine, créant diverses formes de sociétés commerciales. Ces institutions ne peuvent
plus être couvertes par les dispositions des codes civils concernant la société civile, qui ont
déterminé la nécessité de nouvelles réglementations, de sorte que dans le droit des pays à
économie de marché avancée, elle est distinguée comme une branche distincte - le droit des
sociétés. (aussi appelé « droit des sociétés »). De la même manière, des réglementations
uniformes au niveau international ont été élaborées en la matière.
En outre, les participants aux relations civiles peuvent convenir d'appliquer des
réglementations différentes aux contrats mentionnés, « inventant » de nouvelles constructions
juridiques. Par exemple, une partie peut disposer d'un bien, mais non pas en échange d'un
prix, comme dans le cas d'un contrat de vente, mais en échange de la prestation de services
par l'autre partie. Dans une telle hypothèse, les droits et obligations de la partie qui livre le
bien seraient régis par les dispositions relatives au contrat de vente-achat, et les droits et
obligations de l'autre partie – par les dispositions du contrat de service respectif.
Parfois, fusionnant en un contrat complexe, les éléments des contrats nommés
changent, acquérant des caractéristiques spécifiques à l'opération qu'ils réalisent. Ainsi, par
exemple, dans la pratique, les contrats qui servent aux opérations de crédit-bail international
ont souvent un caractère complexe, comprenant des éléments de contrats de location, de
vente-achat et de mandat. Cependant, un tel contrat ne représente pas un assemblage

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mécanique des éléments mentionnés, car chacun d'eux acquiert ses propres valeurs destinées à
assurer l'opération en question.
L'importance de cette classification se manifeste du point de vue de la réglementation
applicable à ces catégories de contrats. Les contrats mentionnés sont principalement soumis
aux règles particulières relatives à chaque contrat individuel, ainsi qu'aux dispositions
générales régissant les contrats et obligations. Etant donné que la législation (nationale ou
internationale) contient une réglementation complète, les parties n'ont pas besoin de
déterminer les clauses contractuelles en détail. Dans la mesure où les parties n'ont pas
expressément dérogé aux dispositions légales dans le domaine du contrat concerné, celles-ci
sont applicables.
La situation est différente dans le cas de contrats anonymes et complexes, car la
question de leur qualification correcte peut se poser. Les dispositions générales relatives aux
contrats et obligations sont sans aucun doute appliquées aux contrats en question, et les autres
réglementations applicables sont établies d'un commun accord entre les parties. Aussi, en
vertu des règles d'analogie avec la loi, les réglementations en matière de contrats les plus
proches peuvent être appliquées à ces contrats. Parfois, le rôle d'interprétation des clauses de
ces contrats afin d'établir la volonté réelle des parties revient au tribunal ou à l'arbitrage.
• En fonction de la corrélation entre eux,les contrats sont classés en : contrats
principaux et contrats accessoires.
Principaux contratssont ces contrats qui ont une existence indépendante et dont le sort
ne dépend pas d'autres contrats. Les contrats accessoires sont les contrats qui accompagnent
certains contrats principaux, dont ils dépendent du sort. Par exemple, les contrats de
nantissement, de cautionnement, de garantie bancaire sont des contrats accessoires destinés à
assurer l'exécution de certains contrats principaux : un contrat de prêt international ou de
crédit bancaire.
Le contrat accessoire peut être conclu par le biais d'un contrat séparé ou il peut être
inséré dans une clause particulière au sein du contrat principal. A titre d'exemple, peut servir
la clause pénale - une convention dont le but est de contribuer à l'exécution d'un contrat
principal, étant parmi ses autres clauses.
L'importance de délimiter ces catégories de contrats se manifeste dans le fait que,
alors que la validité du contrat principal s'analyse indépendamment et indépendamment des
autres contrats, en fonction uniquement de ses propres éléments, le sort du contrat accessoire
est déterminé par celui du contrat principal sur lequel il l'accompagne, selon le principe :

7
l'accessoire suit le sort du principal. Cette dépendance se manifeste tant en termes de
conditions de validité qu'en termes de moment de conclusion et de résiliation du contrat ; la
résiliation ou la résiliation du contrat principal entraîne automatiquement la résiliation ou la
résiliation du contrat accessoire.
• Selon la manière dont s'exprime la volonté des parties,Les contrats peuvent
être classés en : contrats négociés, contrats d'adhésion, contrats obligatoires et contrats
autorisés.
Contrats négociéssont ces contrats dont les clauses sont le résultat de négociations
entre les parties, sans l'intervention d'aucune volonté extérieure. Ces contrats sont
traditionnels pour le droit commercial international. Leur conclusion nécessite généralement
l'existence d'une phase précontractuelle, au cours de laquelle les partenaires contractuels
mènent des négociations, des discussions sur l'objet de la prestation future, la nature et
l'étendue des obligations et d'autres conditions de l'opération juridique attendue. Les
négociations s'achèvent par l'adoption par les parties contractantes de quelques décisions
communes sur tous les aspects essentiels de leur fonctionnement, qui se matérialisent dans les
clauses du contrat.
Contrats d'adhésionsont ces contrats dont les clauses sont prédéterminées par l'une
des parties, l'autre n'ayant pas le pouvoir de les négocier et d'influencer leur contenu. La
partie à qui le contrat d'adhésion est proposé a deux possibilités : elle peut l'accepter, c'est-à-
dire y adhérer, ou renoncer à la conclusion du contrat.
À l'ère moderne, les contrats d'adhésion sont de plus en plus courants dans toutes les
sphères de l'activité économique : dans le domaine de la production, du commerce, de la
prestation de services. Dans le commerce international, ils sont largement utilisés par les
entreprises de transport, les compagnies d’assurance, les banques et autres entrepreneurs. En
règle générale, ces contrats se présentent sous la forme de « conditions générales », de «
contrats types » insérés sur des formulaires standardisés, avec des clauses prédéterminées, qui
sont proposés aux cocontractants potentiels.

Cette catégorie de contrats présente à la fois des avantages et des inconvénients. Le


côté positif de ces contrats est que, étant établis pour tous les consommateurs d'un produit ou
d'un service, ils simplifient l'opération en question, évitant aux parties de dépenser de l'argent,
du temps et des efforts nécessaires pour négocier chaque contrat individuel ou clauses
contractuelles. Le recours à long terme à des contrats standardisés conduit à l'établissement de
nouvelles catégories de relations contractuelles, voire à l'émergence de nouvelles institutions

8
juridiques. Par exemple, des contrats internationaux modernes tels que le leasing, la franchise,
l'affacturage sont le résultat de l'utilisation à long terme dans la pratique de contrats types, de
conditions générales standardisées, élaborées par de grandes entreprises ou des associations
professionnelles, qui ont été progressivement légiférées au niveau des normes nationales.
actes et internationaux.
Quant aux inconvénients de ce mode de contractualisation, ils se manifestent par le
risque d'abus de la part des acteurs professionnels du circuit commercial à l'encontre des
acteurs non professionnels ou des grandes entreprises, qui détiennent une position dominante
sur le marché, à l'encontre des petites ou moyennes entreprises. . En raison de sa position
économique, sociale, intellectuelle, etc. supérieure, la partie la plus forte au contrat a la
possibilité d'en dicter les termes, de sorte que le contrat ne soit plus le fruit de l'accord
équilibré des volontés des parties, comme il existe pas de négociation équitable des clauses
contractuelles. L'imposition unilatérale de conditions favorables à la partie la plus forte
usurpe la liberté de volonté de l'adhérent et va à l'encontre des principes d'égalité des
participants aux relations civiles et commerciales, d'équité et de bonne foi.
Afin de contrecarrer ces phénomènes négatifs, dans les législations nationales 5, ainsi
qu'au niveau transnational6, des dispositions sont prévues dans le but de contrôler le caractère
équitable des clauses des contrats d'adhésion et de respecter l'équilibre entre les intérêts des
parties au contrat.
Contrats obligatoires (forcés)sont les contrats dont la conclusion et le contenu sont
requis par la loi. L'existence de contrats contraignants constitue une exception au principe de
liberté contractuelle. Les lois nationales prévoient des cas où la conclusion de contrats par
certaines catégories de sujets est obligatoire.7
Contrats autoriséssont les contrats qui ne peuvent être conclus valablement ou qui ne peuvent
produire d'effets sans une autorisation (accord, approbation, autorisation, consentement) d'un
tiers, généralement une autorité publique. Par exemple, dans certains États, il existe un
régime d'autorisation (licence) pour certaines opérations d'exportation/importation.

5Voir : art.1069-1081 C.civ.RM concernant les clauses abusives.


6 Voir : Directive 93/13/CEE du Conseil du 05/04/1993 relative aux clauses abusives dans les contrats de consommation //
Journal Officiel L 95 du 21/04/1993 ; Directive 85/577/CEE du Conseil du 20.12.1985 relative à la protection des
consommateurs en cas de contrats négociés en dehors des entreprises commerciales // Journal Officiel L 372 du 31.12.1985
; Directive 97/7/CE du Parlement européen et du Conseil du 20.05.1997 relative à la protection des consommateurs en
matière de contrats à distance // Journal Officiel L 144 du 04.06.1997.
7 Ainsi, dans notre droit, la Loi sur l'assurance responsabilité civile obligatoire des transporteurs envers les passagers, n°
1553/1998 (MO, n° 38-39 du 30.04.1998) ; Loi sur l'assurance responsabilité civile obligatoire pour les dommages causés
par les véhicules à moteur, n° 414/2006 (MO, n° 32-35 du 09.03.2007.

9
• En fonction des effets produits, les contrats peuvent être constitutifs,
translationnels ou déclaratifs de droits.
Contrats constitutifsce sont ces contrats par lesquels s'établissent des droits subjectifs
qui n'existaient pas jusque-là dans le patrimoine de leur propriétaire. Dans le commerce
international, les créances sont généralement créées par le biais de contrats. La plupart des
contrats commerciaux internationaux font partie de cette catégorie. Les contrats constituant
des droits réels (par exemple les contrats établissant le droit de gage, le droit d'usufruit, le
droit d'usage, le droit de servitude ou le droit de superficie) sont beaucoup moins courants
dans le commerce international. Les contrats de cession sont notamment les contrats par
lesquels le transfert soit du droit de propriété (comme dans le cas de la vente internationale de
biens) soit d'un droit d'usage (par exemple, le contrat de licence, de brevet, de leasing, de
franchise) . Le contrat de translation de créances (cession de créances) se rencontre plus
souvent dans le commerce international sous la forme du contrat d'affacturage. Enfin, les
contrats déclaratifs de droits, par lesquels des droits déjà existants (par exemple le contrat de
transaction) sont reconnus, constatés et consolidés (par exemple le contrat de transaction),
sont relativement rares dans le commerce international.
• En fonction de la durée pour laquelle il se termine,Les contrats commerciaux
internationaux sont divisés en contrats à court terme (jusqu'à 1 an), moyen (entre 1 et 5 ans)
et long terme (plus de 5 ans). Dans le commerce international, de nombreux contrats sont
conclus à moyen et long terme (comme les contrats de fourniture de matières premières et
d'énergie, de coopération économique internationale et bien d'autres). Ces contrats présentent
certaines particularités quant à leur régime juridique. Ainsi, comme au moment de leur
conclusion tous les détails de la future opération commerciale ne peuvent pas toujours être
déterminés avec précision, les contrats à long et moyen terme prennent parfois la forme de
contrats-cadres au contenu générique, qui sont ensuite détaillés dans des contrats ultérieurs
complémentaires. contrats pour chaque étape d’exécution. Aussi, afin d'éviter de mettre en
péril l'équilibre contractuel initial établi par les parties, en raison de la survenance de certains
risques liés au commerce international, les parties insèrent dans ces contrats des clauses
spécifiques, destinées à assurer le maintien de la valeur ou l'adaptation de la contrat aux
nouvelles circonstances (telles que les clauses de consolidation monétaire, la révision des
prix, les difficultés, etc.).
• Selon l'objet,les contrats commerciaux internationaux peuvent être classés en
contrats de livraison de biens (par exemple vente-achat et échange), de prestations de services

10
(qui se manifestent sous les formes les plus variées : transport, assurance, intermédiation,
conseil, services bancaires, etc.) et l'exécution des travaux (contrat de construction,
d'installation, d'ingénierie, etc.).

2. Conditions de validité des contrats commerciaux internationaux.


Les conditions de validité d'un contrat commercial international désignent toutes les
exigences établies par la loi applicable ou par les parties pour que le contrat existe et produise
des effets juridiques. Si ces conditions ne sont pas remplies, le contrat ne peut valablement
exister. Selon leur source, les conditions de validité sont classées en conditions légales et
conditions volontaires. Les conditions juridiques sont celles fixées par la loi in abstracto. Par
conditions volontaires, on entend les conditions de validité fixées concrètement pour un
contrat et données par la volonté des parties. Ainsi, ce sera une condition volontaire que les
parties stipulent la forme authentique d'un contrat qui, selon la loi applicable, est
consensuelle.
En l'absence de réglementation particulière, les conditions de validité des contrats
commerciaux internationaux sont celles du droit commun. Dans les systèmes de droit
continental (roman-germanique), les conditions en question sont traitées de manière assez
uniforme. Ce sont : la capacité 8, le consentement (accord des parties), l'objet et la forme
(lorsqu'il s'avère qu'il est prévu par la loi sous peine de nullité). La législation européenne de
tradition romano-germanique (droit continental) contient en la matière des règles similaires à
celles consacrées par notre droit. Naturellement, depuis la rédaction du nouveau Code civil,
où se fonde la matière en question, ont été adoptés les principes et règles de base établis dans
les systèmes juridiques occidentaux de tradition romano-germanique.
Consentement (accord des parties) dans les contrats commerciaux internationaux
Le consentement est la manifestation extériorisée de la volonté de la personne de
conclure un contrat. L'une des caractéristiques déterminantes du consentement est
l'extériorisation de la volonté de la personne de conclure un contrat. Les contrats peuvent être
externalisés de différentes manières : par écrit, verbalement ou par des actions concluantes.
La manifestation de la volonté peut être expresse (directe), lorsqu'elle s'effectue par des
moyens pouvant la porter directement à la connaissance de tiers, ou tacite (indirecte,
implicite), lorsqu'elle s'extériorise par des actes qui ne communiquent pas directement la
volonté. , mais permettez sa déduction avec certitude. L'acheteur qui accepte verbalement ou

8Le problème de la capacité d’exercice dépasse notre objet d’étude.

11
par écrit l'offre du vendeur ou qui lève la main en cas de vente aux enchères exprime
expressément sa volonté.
Dans ce contexte, il convient de noter que le silence lui-même, tout comme l’inaction,
ne produit pas d’effets juridiques. De par sa nature, le silence ne permet pas d'établir la
volonté de la personne de conclure un contrat. Le silence n'est considéré comme l'expression
de la volonté de conclure un contrat que dans les cas expressément prévus par la loi ou par
l'accord des parties. Ainsi, le silence vaut acceptation d'une offre lorsque la loi, les usages
établis entre les parties ou les usages lui donnent cette valeur. 9Aussi, certains contrats
(notamment ceux conclus pour une durée indéterminée), dans les cas prévus par les
dispositions légales en la matière, peuvent être prolongés par tacite reconduction.
Le consentement ne doit pas être vicié.Pour la formation valable de tout contrat, le
consentement doit être libre et éclairé. Ces conditions ne sont pas remplies lorsque le
consentement est altéré par des vices : erreur, tromperie, violence ou injure.
Les vices du consentement.La décision de conclure un contrat est précédée d'une
opération intellectuelle, au cours de laquelle l'auteur de l'acte représente les conséquences
économiques et juridiques de l'acte, en apprécie les avantages et les inconvénients et prend
ensuite la décision. Il est certain que, si les prémisses à partir desquelles part cette opération
intellectuelle sont fausses - résultat d'une erreur, ou si la décision est prise par contrainte, le
consentement ne peut être considéré comme conscient ou libre et ne doit donc pas produire
d'effets juridiques. . Cependant, toute altération du processus psychologique de formation du
consentement n'entraîne pas l'annulation de l'acte concerné, mais seulement une altération qui
présente une certaine gravité et uniquement dans les cas et dans les conditions prévus par la
loi.
erreurest la fausse représentation de la réalité lors de la conclusion d'un contrat.
L'erreur peut être de fait ou de droit. L'erreur factuelle est la représentation erronée d'une
situation factuelle à la conclusion du contrat (relativement à l'objet de l'acte, à ses qualités, à
la personne du cocontractant, etc.). Dans la littérature juridique, l'opinion a été exprimée selon
laquelle l'erreur factuelle ne constitue pas, en principe, un défaut de consentement dans les
contrats commerciaux internationaux, étant incompatible avec le professionnalisme du
commerçant.10Nous ne partageons pas ce point de vue car la diversité et la complexité
croissantes des opérations commerciales internationales laissent place à l’erreur même de la

9Voir le sujet 3.3 Accepter l'offre.


10MN Costin, S. Deleanu. Droit du commerce international. Partie spéciale. - Bucarest : Lumina Lex, 1995, p.29-30 ; OUI.
sitar Op cit., p.488.

12
part des commerçants professionnels, ce qui justifie de considérer l’erreur de fait comme un
défaut de consentement. Dans ce contexte, il convient de noter que les auteurs des Principes
d'UNIDROIT ont expressément fait référence à l'erreur factuelle de l'article 3.4 : "l'erreur
représente une perception erronée des faits de la réalité ou des dispositions juridiques
survenues au moment de la conclusion du contrat".
L'erreur juridique est une représentation erronée de l'existence ou du contenu des
normes juridiques (à l'exception des normes impératives ou celles relatives à l'ordre public).
Dans la doctrine, il a été précisé que, si dans le droit civil national l'erreur juridique n'affecte
généralement pas la validité du consentement, en opérant la présomption que chacun connaît
la loi, la situation est différente dans les relations commerciales internationales. Il est admis
ici que la présomption de connaissance du droit ne joue pas par rapport aux normes juridiques
d'un État étranger ; pour le commerçant d'un certain pays, les réglementations applicables
dans un autre pays peuvent ne pas être aussi familières que ses réglementations nationales. 11
Pour que l'erreur constitue un motif d'annulation du contrat commercial international,
il faut qu'elle soit considérable, en ce sens que l'élément sur lequel la représentation est fausse
est déterminant pour la conclusion de l'acte, de sorte que, si le la réalité avait été connue, le
contrat n'aurait pas - aurait pris fin. En ce sens, l'article 3.5 des Principes d'UNIDROIT
prévoit qu'une partie peut invoquer la nullité du contrat pour erreur si, au moment de la
conclusion du contrat, l'erreur était d'une telle importance qu'une personne se trouvant dans la
même situation aurait conclu le contrat uniquement dans des termes complètement différents
ou pas y aurait mis fin du tout si la véritable situation factuelle ou juridique avait été connue.
La partie est en droit d’invoquer l’erreur si :
- l'autre partie a commis la même erreur, ou a été à l'origine de cette erreur, ou
connaissait ou aurait dû connaître l'existence de l'erreur, agissant ainsi contre les principes de
bonne foi en matière commerciale en induisant le cocontractant en erreur ou
- l'autre partie n'a pas agi sur la base du contrat, jusqu'à la date d'invocation de
la nullité du contrat.
Pour que l’erreur soit substantielle, la fausse déclaration doit porter sur les éléments
suivants :
Nature du contrat.L'erreur qui fait référence à cet élément (error in negocio) est
considérée comme la forme d'erreur la plus grave (appelée dans la doctrine erreur-obstacle) et
dans certains systèmes juridiques nationaux, elle est sanctionnée de nullité absolue. L'erreur

11O. Capăţina, B. Ştefănescu. Op. cit., p.16.

13
quant à la nature du contrat se produit, par exemple, lorsqu'une partie croit conclure un certain
contrat et que l'autre partie croit conclure un autre contrat.
Qualités substantielles de l'objet du contrat.L’erreur qui se réfère à cet élément (erreur
de substance) appartient aux qualités de l’objet qui appartiennent à son essence même et sans
lesquelles il ne serait pas ce qu’il est. A ces qualités sont attribuées à la fois les propriétés
matérielles de l'objet et d'autres éléments, tels que : l'authenticité, l'appartenance, l'âge, la
capacité à servir la destination prévue, etc.
Les parties au contrat.L'erreur sur les parties avec lesquelles le contrat a été conclu
(erreur personnelle) ne produit des effets que si leur identité est la raison déterminante de la
conclusion du contrat. Les contrats commerciaux internationaux dans lesquels la personne du
cocontractant est déterminante lors de leur conclusion (intuitu personae) sont très nombreux ;
ce sont par exemple les contrats dans lesquels l'identité, la formation professionnelle,
l'expérience, la réputation en affaires, les capacités spécifiques et autres qualités du
cocontractant sont déterminantes à la conclusion de l'acte : contrats de prêt international,
contrats de mandat, société commerciale. contrats, contrats de coentreprise, etc.
L'erreur imputable à la personne dont le consentement est vicié ne peut justifier la
résolution du contrat. L'erreur lui est imputable s'il a fait preuve de négligence, n'a pas pris
des précautions élémentaires, n'a pas rempli son obligation d'information. En ce sens, l'article
3.5(2) lettre a) des Principes d'UNIDROIT précise qu'"une partie ne pourra pas demander
l'annulation du contrat, si elle a provoqué son état d'erreur en raison d'une négligence grave".
Dans ce cas, l’erreur est inexcusable. La question de savoir si l’erreur de la personne dont le
consentement est vicié est imputable ou non s’apprécie en fonction des circonstances
concrètes de l’affaire. De même, il ne sera pas possible d'invoquer l'erreur qui « fait référence
à des questions pour lesquelles le risque de l'erreur a été assumé ou si, en raison de la
situation, ce risque doit être supporté par la partie en erreur » (art. 3.5(2) lettre .b) des
Principes d'UNIDROIT).
La preuve de l'erreur appartient à celui qui invoque ce défaut de consentement. Étant
un fait juridique, l’erreur peut être prouvée par tout moyen de preuve.
Le deuilconsiste à tromper une personne par des moyens malveillants ou astucieux
afin de l'inciter à conclure un contrat. Concernant ce défaut de consentement, l'article 3.8 des
Principes d'UNIDROIT stipule qu'une partie peut invoquer la nullité du contrat lorsqu'elle a
été déterminée à conclure le contrat par des manipulations malveillantes de l'autre partie, y
compris le langage ou les pratiques, ou en raison de la fraude. non-divulgation de

14
circonstances qui, selon les normes de bonne foi en matière commerciale, auraient dû être
divulguées.
Pour que la fraude soit un motif d'annulation du contact, il faut que l'erreur soit
déterminante pour sa conclusion, c'est-à-dire que les moyens astucieux utilisés par l'une des
parties soient de telle nature qu'il est évident que sans ces moyens, le l'autre partie n'aurait pas
conclu le contrat. Ces moyens peuvent être très différents. Par exemple, le fait d'induire
l'acheteur en erreur par le vendeur d'un bien à l'aide d'un faux certificat d'origine, ce qui a
amené l'acheteur à conclure le contrat de vente, constitue une fraude.
Il faut que les moyens malveillants présentent une certaine gravité pour produire les
effets d'un vice de consentement. Ainsi, l’exagération par le vendeur des qualités de ses
marchandises ne constitue généralement pas une fraude.

La plupart du temps, les moyens malveillants s’expriment par des actions positives.
Cependant, il existe des cas où le dol est réalisé en s'abstenant d'actions, d'omissions (dol par
réticence). Il y a tromperie par réticence lorsque l'une des parties garde intentionnellement
sous silence certaines circonstances qui présentent un intérêt essentiel et déterminant pour
l'autre partie et que l'auteur de la tromperie, s'il a été loyal et de bonne foi, aurait dû lui
communiquer.
Comme dans le cas d’une erreur, la charge de la preuve de l’intention incombe à celui
qui l’invoque. Étant un fait juridique, la fraude peut être prouvée par tout moyen de preuve.
Violencec'est la contrainte ou la menace d'un préjudice injuste envers une personne qui
lui provoque une peur qui la pousse à conclure un contrat qu'elle n'aurait pas conclu
autrement. Pour violence Les Principes d'UNIDROIT prévoient qu'« une partie peut invoquer
la nullité du contrat lorsqu'elle a été contrainte de le conclure par une menace injustifiée de
préjudice de la part de l'autre partie et qui, compte tenu des circonstances, est si imminente et
si grave qu'elle n'offre pas les premières parties n'ont pas d'alternative raisonnable. Une
menace est illégitime, surtout si l'action ou l'omission qui fait l'objet de la menace est illégale
en soi ou si son utilisation comme moyen de conclure le contrat est illégale » (art. 3.9).
Pour que la violence puisse servir de motif d'annulation du contrat, les conditions
suivantes doivent être remplies :
- la violence doit être déterminante pour la conclusion du contrat ;
- le danger auquel la victime ou ses biens sont soumis doit être imminent ;

15
- la menace de préjudice est injuste, illégitime. Menacer d’utiliser un moyen
légitime ou d’exercer un droit ne constitue pas une violence. Par exemple, le créancier
menace le débiteur de le poursuivre s'il ne remplit pas ses obligations contractuelles.
La charge de la preuve de la violence repose sur celui qui invoque ce vice du
consentement. Étant un fait juridique, la violence peut être prouvée par n’importe quel moyen
de preuve.
blessureil s'agit du préjudice matériel subi par l'une des parties au contrat en raison de
la disproportion apparente de valeur existant au moment de la conclusion de l'acte entre la
prestation à laquelle il était tenu et la prestation qu'il recevrait en lieu et place.
La législation inspirée du Code civil français de 1804 était hostile à la résolution ou à
l'aménagement du contrat en cas de disproportion flagrante ou exagérée des prestations. Au
contraire, la législation de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, à l'instar du Code civil
allemand de la fin du XIXe siècle et de celui du Code fédéral des obligations suisse du XXe
siècle, a permis de sanctionner le préjudice ; tels sont les codes des Pays-Bas, du Brésil, du
Québec, ainsi que celui de la République de Moldavie.

Le préjudice en tant que défaut de consentement est également réglementé par les
Principes d'UNIDROIT. Ainsi, l'art.3.10 prévoit qu'« une partie peut invoquer la nullité du
contrat ou d'une clause si, au moment de la conclusion du contrat, le contrat ou la clause en
question a donné à l'autre partie, de manière injustifiée, un avantage excessif. Il faut tenir
compte : a) du fait que l'autre partie a injustement profité de la dépendance, du désavantage
économique ou des besoins urgents de la première partie, ou du fait que cette dernière est
imprudente, ignorante, inexpérimentée ou incompétente en matière de négociation et ( b) la
nature et l'objet du contrat. À la demande de la partie qui peut invoquer la nullité, un tribunal
peut adapter le contrat ou la clause pour les rendre conformes aux normes raisonnables de
loyauté en matière commerciale. Le tribunal peut également adapter le contrat ou la clause à
la demande de la partie qui reçoit l'avis invoquant la nullité du contrat, à condition que
l'expéditeur de l'avis en soit informé à temps et n'ait pas agi sur cette base.
Pour que le préjudice puisse servir de motif à la résiliation du contrat, les conditions
suivantes doivent être remplies :
- l'état de nécessité dans lequel se trouve la partie invoquant la nullité est
déterminant pour la conclusion du contrat, de sorte que, s'il n'était pas dans de telles
circonstances, la partie concernée n'aurait pas conclu ce contrat ou ne l'aurait pas conclu dans
de telles circonstances. conditions;

16
- le contrat doit être conclu dans des conditions non seulement défavorables,
mais extrêmement défavorables pour l'une des parties ;
- la disproportion entre la contrepartie doit exister au moment de la conclusion
du contrat et non plus tard ; sinon il y aurait une situation imprévue12,mais pas de blessure ;
- prouver que l’autre partie a profité de l’état de nécessité dans lequel se trouvait
la partie invoquant le préjudice.
La charge de prouver le préjudice incombe à celui qui l’invoque. Étant un fait
juridique, le préjudice peut être prouvé par n’importe quel moyen de preuve.
L'objet des contrats commerciaux internationaux. Une règle unanimement acceptée
dans tous les systèmes juridiques nationaux et instruments de droit uniforme est que l'objet du
contrat doit être déterminé ou déterminable. La détermination de l'objet du contrat, qu'il porte
sur un bien ou sur un droit, implique une identification précise. Ainsi, par exemple, les «
créances » ne peuvent être simplement cédées (par exemple dans le cadre du contrat
d'affacturage international), sans préciser l'identité du débiteur, l'origine et la nature des
créances.

Il n'est pas nécessaire que le cahier des charges soit complet, il suffit que l'objet soit
déterminable au moment de l'exécution selon les indications du contrat. Dans de tels cas, il est
nécessaire que les éléments sur la base desquels la détermination ultérieure de l'objet sera
effectuée soient établis par les parties au moment de la conclusion du contrat, de sorte que la
spécification de l'objet ne nécessite pas un nouvel accord. .
Dans l’obligation de donner, l’objet du service peut être un bien déterminé
individuellement ou un bien déterminé générique. Si l'objet d'un avantage à accorder est un
bien déterminé individuellement (un objet d'art, un bien immobilier, etc.), le contrat doit
contenir des éléments suffisants pour l'individualisation du bien. Une désignation
insuffisamment précise pourrait donner lieu à une erreur sur l'objet. Les biens déterminés de
manière générique qui font l'objet de l'avantage doivent être déterminés au moins dans leur
espèce : blé, pétrole, automobiles d'un certain modèle, etc. Ces marchandises doivent
également être déterminées en fonction de leur quantité. Par conséquent, l'identification de
l'objet du contrat peut être, sous sa forme la plus élémentaire, exprimée par la formule « quoi
et combien ». Dans certains cas, par exemple, la loi fait également référence à d'autres critères
pour déterminer l'objet du contrat, comme, dans les contrats de vente-achat, les conditions

12L'institution de l'imprévisibilité (difficulté) sera traitée dans le Thème 5 : Contenu des contrats commerciaux
internationaux.

17
liées à l'assortiment des biens (art. 1119 C.civ. RM), à l'emballage (art. .1121 C. civ. RM) etc.
Ces critères de détermination de l'objet sont facultatifs, c'est-à-dire qu'ils dépendent de la
volonté des parties de les préciser ou non dans le contrat. Les clauses relatives aux conditions
relatives à l'objet mentionné ci-dessus acquièrent la qualité de clauses essentielles lorsque, à
la demande de l'une des parties, l'accord de testament doit être fait sur elles.
Certaines législations nationales consacrent la règle selon laquelle l'objet du contrat
doit être possible. Ces lois prévoient expressément que le contrat dont l'objet est une
exécution impossible est nul. Cependant, l'impossibilité doit être absolue (objective), c'est-à-
dire que la mise à disposition doit être impossible non seulement pour le débiteur, mais aussi
pour toute autre personne. L'impossibilité relative (subjective), due à l'incapacité personnelle
du débiteur d'exécuter la prestation, n'affecte pas la validité du contrat et le débiteur est
responsable envers le créancier de l'inexécution. Par exemple, l'entrepreneur dans un contrat
de coentreprise internationale ne sera pas exempté de l'obligation d'exécuter le travail qu'il a
entrepris au motif qu'il ne dispose pas des moyens nécessaires, si un autre entrepreneur
pouvait le faire.
L’impossibilité d’exécution peut être matérielle ou juridique. Elle est significative si
elle est due à un état de fait, comme par exemple la non-existence du bien individuel
déterminé qui fait l'objet du bénéfice. Si l'objet de l'exécution est un bien déterminé générique
(ce qui est la règle dans les contrats commerciaux internationaux), le débiteur est responsable,
dans la mesure où il est possible d'exécuter à partir de biens de même nature, de la non-
exécution de l'obligation. , même si la non-exécution est due à des causes qui ne lui sont pas
imputables.
L'impossibilité est légale lorsque la prestation ne peut être exécutée pour des raisons
légales. Dans ce contexte, il est précisé que l'objet du contrat doit être licite. Cette condition
exige que l'action ou l'inaction qui constitue l'objet du contrat soit conforme à la loi. Ainsi,
sont nuls les contrats dont l'objet est l'exécution d'opérations pour lesquelles une interdiction
légale est établie (c'est le cas, par exemple, de l'impossibilité d'exécuter un contrat d'import-
export en raison de l'instauration d'un embargo sur les exportations ou les importations) . Le
caractère licite de l'objet du contrat commercial international se réfère aussi bien à l'ordre
juridique international qu'à l'ordre juridique national existant dans les pays des partenaires
contractuels. Ainsi, la traite des êtres humains contrevient à la fois à l’ordre juridique
international et à l’ordre juridique national de tous les États de la communauté des nations.

18
Contrairement aux systèmes juridiques qui considèrent comme nul le contrat ayant
pour objet une exécution impossible, les Principes d'UNIDROIT, conformément aux
tendances les plus modernes, établissent à l'article 3.3(1) que « le simple fait qu'au moment de
la la conclusion du contrat, l'exécution de l'obligation assumée était impossible n'affecte pas
la validité du contrat". Dans le même esprit, le paragraphe 2 du même article déclare : « Le
simple fait qu'au moment de la conclusion du contrat une partie n'avait pas le droit de
disposer des biens auxquels le contrat fait référence n'affecte pas la validité du contrat ». Dans
la conception des Principes d'UNIDROIT, un contrat est valable même si les biens constituant
son objet ont disparu au moment de sa conclusion. Par conséquent, l’impossibilité initiale est
assimilée à l’impossibilité ultérieure. Les droits et obligations des parties en cas d'incapacité
de l'une des parties (ou éventuellement des deux) à exécuter leurs obligations sont déterminés
selon les règles d'inexécution.
Le régime de nullité des contrats commerciaux internationaux.
La nullité est le moyen prévu par la loi pour garantir le respect des conditions de
validité du contrat. Dans la mesure où un contrat concret ne remplit pas ces conditions, il est
privé de ses effets par voie de nullité. Les différents systèmes juridiques nationaux
contiennent des réglementations assez uniformes en la matière.
Dans la plupart des systèmes juridiques, selon la nature de l'intérêt juridique protégé
par la disposition légale violée lors de la conclusion du contrat, sa nullité est classée en
absolue et relative. Est absolue cette nullité qui sanctionne le non-respect, à la conclusion du
contrat, d'une règle protégeant un intérêt général et public. La nullité qui sanctionne le non-
respect, à la conclusion du contrat, d'une règle protégeant un intérêt particulier, individuel et
personnel, est relative. Le contrat nul (nullité absolue) n’est valable à aucun moment et ne
produit aucun effet. Le contrat résiliable (nullité relative) jusqu'à sa résiliation produit tous
ses effets ; à partir du moment où sa nullité est prononcée, ces effets tombent, étant détruits
aussi pour le passé.
Concernant les modalités d’invocation de la nullité, traditionnellement, la nullité
nécessite essentiellement le prononcé d’une décision de justice. Cependant, pour les actes
juridiques annulables, la législation de certains pays prévoit la possibilité de déclarer la nullité
par accord des parties (par exemple, art. 327 para. (4) du Code civil de la République de
Moldavie). Lorsque les parties sont d'accord, la nullité peut être décidée à l'amiable, sans qu'il
soit nécessaire de recourir à l'intervention de l'organe judiciaire. Si le contrat de nullité ne
peut être résilié à l'amiable, la partie intéressée par la déclaration de nullité doit saisir le

19
tribunal (action en nullité). La nécessité de l'action en nullité apparaît surtout lorsque, sur la
base du contrat, une ou plusieurs parties ont rendu des services. Il est naturel que la restitution
des services rendus puisse être obtenue plus facilement sur la base d'une décision de justice.
Contrairement à de nombreux systèmes juridiques nationaux, dans le système des
Principes d'UNIDROIT, le droit d'une partie d'invoquer la nullité d'un contrat s'exerce par
notification à l'autre partie (art. 3.14). L'avis d'invocation de la nullité doit être adressé dans
un délai raisonnable, compte tenu des circonstances, à compter du moment où la partie
habilitée à invoquer la nullité du contrat aurait dû en connaître les raisons ou cela n'aurait plus
été possible. de les ignorer, ou à partir du moment où il pourrait agir en connaissance de cause
(art. 3.15).
Quant aux effets de la nullité du contrat, il convient de noter que la nullité vise à
rétablir, dans la mesure du possible, la situation juridique des parties et des tiers existant au
moment de la conclusion du contrat. La nullité doit donc jouer non seulement pour l’avenir,
mais aussi pour le passé, avec effet rétroactif. La rétroactivité est la suppression des effets du
contrat survenus entre le moment de la conclusion du contrat et celui de sa résiliation. La
rétroactivité est la conséquence nécessaire de la sanction de nullité ; en effet, la nullité ne
pourrait atteindre son objectif si elle laissait subsister, même seulement pour le passé, des
effets du contrat contraires à la loi ou à la volonté des parties.
La règle principale dans ce domaine est la restitutio in integrum – qui implique la
restitution mutuelle des services, si les services ont été exécutés sur la base du contrat nul,
afin que les parties au contrat reviennent à la situation qui existait avant la conclusion du
contrat. Selon l'article 3.17 des Principes d'UNIDROIT, "au moment de la déclaration de
nullité, chacune des parties peut demander la restitution de la prestation exécutée au titre du
contrat ou des clauses annulées, à condition qu'en contrepartie elle restitue la prestation
qu'elle a reçue". en vertu du contrat ou des clauses annulées, ou, s'il ne peut restituer en
nature, à effectuer le paiement de ce qu'il a reçu". Cette règle apparaît comme un moyen
d'assurer l'efficacité pratique de la règle de rétroactivité.
La nature juridique de certains contrats implique des exceptions à la règle de la
rétroactivité. C'est le cas des contrats à exécution continue ou successive. Dans de nombreux
systèmes juridiques, ces contrats ne peuvent être résiliés que pour le futur. Ainsi, on considère
qu'un contrat de bail, en vertu duquel le bailleur a assuré l'usage d'un bien et le preneur a payé
le loyer, ne peut être résilié pour le passé, car le bénéfice de l'usage est irréversible et donc la
restitution du le loyer n'est pas justifié, car il entraînerait un enrichissement injuste du

20
locataire. Dans ce contexte, la solution adoptée par la jurisprudence française concernant les
effets de la nullité des contrats à exécution successive est intéressante. Une opinion ancienne
limitait les effets de l'annulation de ces contrats au seul avenir. Elle est aujourd'hui
abandonnée au profit de la règle de la restitution de la valeur, le juge ayant le pouvoir
d'apprécier à sa discrétion l'équivalent monétaire des services rendus et l'avantage découlant
de ces services. Par exemple, après la résiliation d’un contrat de location, le locataire est
redevable d’une indemnité d’un montant correspondant à la valeur locative réelle.
En vertu du principe de protection de bonne foi, c'est-à-dire la protection de celui qui
exerce ses droits et remplit ses obligations de manière honnête, loyale, sans tromperie ni
fraude, la partie et les tiers de bonne foi ont le droit de réparer le dommage causé par le
contrat nul.
Une disposition spéciale pour la réparation du dommage dans le cas où le coupable
connaissait la cause de nullité est contenue dans l'article 3.18 des Principes d'UNIDROIT : «
Que le contrat ait été annulé ou non, la partie qui connaissait ou aurait dû connaître du motif
de nullité est tenu à réparation de dommages-intérêts, de manière à mettre l'autre partie dans
la même situation qu'elle aurait été si elle n'avait pas conclu le contrat".

3. La forme et la langue des contrats commerciaux internationaux.


Un trait caractéristique des contrats commerciaux internationaux est qu’ils sont, pour
la plupart, consensuels. D'une manière radicale, le caractère consensuel des contrats
commerciaux internationaux se reflète dans les Principes d'UNIDROIT ; L'art.3.2 prévoit
qu'un contrat est conclu, modifié ou résilié par le simple accord des parties, sans aucune
exigence supplémentaire. De l'avis des auteurs des Principes d'UNIDROIT, les contrats réels
ne sont pas très compatibles avec les concepts et pratiques commerciales modernes.
Et la Convention de Vienne consacre le principe du consensualisme dans les contrats
commerciaux internationaux ; L'art.11 prévoit que le contrat de vente ne doit être ni conclu, ni
confirmé par écrit, et n'est soumis à aucune autre condition de forme. Cela peut être prouvé
par tous moyens, y compris par des témoins. Parallèlement, l'article 96 prévoit que tout État
contractant, dont la législation exige que les contrats de vente soient conclus ou établis par
écrit, peut à tout moment déclarer que toute disposition de la Convention, qui autorise une
forme autre que la forme écrite pour le la conclusion, la modification ou la résiliation amiable
d'un contrat, ne s'applique pas dès lors que l'une des parties a son siège social dans cet Etat.

21
Habituellement, les contrats qui nous intéressent sont conclus sous forme de
documents, mais cela ne signifie pas qu'une telle forme soit une condition de leur validité. Le
non-respect de la forme écrite du contrat n'entraîne sa nullité que si cet effet est expressément
prévu par la loi applicable ou par l'accord des parties (art. 322) C.civ.RM). Par exemple, le
Code civil de la République de Moldavie prévoit la peine de nullité en cas de non-respect de
la forme écrite pour : la clause pénale (art. 948), la garantie personnelle (art. 1634), etc. Dans
les autres cas, le non-respect de la forme écrite du contrat n'entraîne pas sa nullité, mais les
parties n'ont pas la possibilité de demander, en cas de litige, un témoignage avec témoins pour
prouver ce contrat.
Dans la littérature juridique, il a été démontré que le respect de conditions formelles
vise à attirer l'attention des parties sur l'importance de l'acte qu'elles accomplissent et, en
même temps, à leur donner la possibilité de se reposer avant de procéder à l'acte. conclusion
du contrat. En revanche, l'établissement par les parties d'un document constatant le contrat est
nécessaire pour leur donner toute certitude quant à l'existence, aux conditions d'exécution des
obligations contractuelles et aux conséquences de leur non-exécution.
Les parties peuvent mettre tout contrat sous forme écrite, si la loi n'exige pas
expressément une autre forme, par exemple la forme authentique. L'accord des parties sur
l'adoption de la forme écrite, comme mentionné, peut être une condition de la validité du
contrat en question, ou il peut avoir une finalité probante, les parties ne faisant que limiter la
liberté d'utiliser certains moyens. des preuves concernant le contrat concerné. Il est donc
nécessaire d'établir, au cas par cas, quelle était l'intention réelle des parties lorsqu'elles ont
convenu de conclure le contrat en question sous forme écrite et, en fonction de cela, de
décider si le non-respect des la forme écrite entraîne la nullité du contrat ou n'a de
conséquences qu'en matière de moyens de preuve.
Outre le recours facultatif des parties à la forme écrite, celui-ci est requis par la loi
dans certains systèmes juridiques nationaux. Par exemple, notre loi stipule que les actes
juridiques doivent être conclus par écrit si la valeur de l'objet de l'acte juridique dépasse 1 000
lei (art. 321 du Code civil). De cette disposition il résulte qu'en fait, tous les contrats
commerciaux internationaux qui relèvent du droit de la République de Moldavie doivent être
conclus sous forme écrite, car il est difficile d'imaginer un tel contrat, qui aurait une valeur
inférieure.
Il existe différentes manières de rédiger. Le contrat peut prendre la forme d'un
document signé par les parties ou par les personnes dûment autorisées à cet effet. Aussi, le

22
contrat peut être conclu par l'établissement de plusieurs documents signés par les parties qui
les envoient : par échange de lettres, télégrammes, phonogrammes, documents électroniques,
etc. C'est le cas par exemple des contrats conclus par correspondance ou « in absentia », par
échange d'offre et d'acceptation, situation très fréquemment rencontrée dans le commerce
international.
Une forme spécifique du contrat est la forme électronique. Ce formulaire est apparu dans
le résultat du récent développement rapide des moyens de communication à distance et a été
établi tant dans la législation nationale que dans les instruments de droit uniforme.
Conformément à l'article 318 du Code civil RM, l'acte juridique est sous forme électronique
s'il est inclus dans un document électronique répondant aux conditions de la loi. L'acte
juridique sous forme électronique est équivalent à l'acte juridique sous forme écrite s'il porte
la signature électronique de tout type prévu par la loi de la personne qui conclut l'acte, si
l'accord des parties ne prévoit pas l'obligation d'utiliser un type spécifique de signature
électronique, ainsi que dans d'autres cas prévus par la loi.
Dans la littérature spécialisée, il a été montré que la forme n'est pas une condition de
validité en cas de quasi-unanimité des contrats commerciaux internationaux. 13. Cependant,
même si l’écrasante majorité des contrats commerciaux internationaux sont consensuels,
l’importance du respect de certaines conditions de forme imposées par la loi applicable au
contrat ne peut être négligée. Par exemple, si la loi choisie par les parties comme lex
contractus, exige le respect de la forme authentique ou l'inscription du contrat dans un registre
de publicité, sous peine de nullité du contrat en question, le non-respect de ces exigences
affecte l'existence même du contrat. C'est pourquoi il est important que les parties au contrat
commercial international connaissent les dispositions de la loi applicable concernant les
conditions formelles.
Quant à la langue des contrats commerciaux internationaux, l'élément
d'internationalité détermine le fait qu'ils peuvent être rédigés dans des langues différentes ; la
langue du contrat peut être la langue officielle de l'une des parties au contrat, mais elle peut
également être la langue d'un pays tiers (par exemple, les contrats sont souvent rédigés en
anglais). Parfois, le contrat est rédigé en deux langues ou plus. Dans un tel cas, il convient
d’indiquer dans le contrat laquelle des langues est prioritaire. Dans le cas contraire, des
problèmes liés aux divergences linguistiques pourraient survenir du fait que certains termes
peuvent être compris différemment dans différentes langues. Pour de telles situations, les

13OUI. sitar Op. cit., p.480.

23
législations nationales et les instruments de droit uniforme contiennent des règles
d'interprétation qui permettent de surmonter ces difficultés.14.

4. La loi applicable aux contrats commerciaux internationaux.


4.1 Généralités. Du fait que les contrats commerciaux
internationaux ont, par nature, un caractère international, se pose le problème
de déterminer le régime juridique qui régira ce contrat. En raison de l'existence
d'éléments internationaux, plusieurs systèmes juridiques sont mis en « conflit
», qui prétendent être compétents pour régir, en tout ou en partie, ces relations
juridiques. Un problème clé dans la formation et le développement des
contrats commerciaux internationaux est de déterminer la lex contractus, c'est-
à-dire la loi compétente pour réglementer la plupart des questions concernant
les conditions de fond et les effets du contrat. Le problème de la détermination
de la loi compétente se pose lorsqu’un litige surgit concernant un contrat
commercial international.
La détermination de la loi applicable au contrat peut se faire de deux manières :
subjectivement, c'est-à-dire par la volonté des parties contractantes, et objectivement, c'est-à-
dire par des critères objectifs permettant de situer le contrat dans l'espace d'un certain système
juridique. .
4.2 Détermination de la loi applicable au contrat commercial
international par accord des parties.En vertu du principe de liberté
contractuelle, les parties à un contrat commercial international, en présence de
plusieurs lois « contradictoires » applicables à leur contrat, peuvent choisir un
système de droit qu'elles jugent plus approprié pour régir l'ensemble de leurs
relations juridiques. (clause Electio juris), respectivement formation, effets,
exécution et extinction des obligations contractuelles. En utilisant la clause
electio juris, les parties évitent les incertitudes provoquées par un conflit de
lois dû au caractère international du contrat. Ce choix peut être fait
indirectement, en déterminant la règle de conflit (du droit international privé),
qui, à son tour, indiquera le droit matériel applicable, ou directement, en
choisissant le droit matériel applicable.

14Les règles d'interprétation des contrats seront traitées dans le Thème 6 : Les effets des contrats commerciaux
internationaux.

24
La volonté des parties, ainsi exprimée, remplit la fonction d'un principe, appelé lex
voluntatis, ou principe d'autonomie de la volonté. Ce principe repose sur le raisonnement
selon lequel, le contrat étant l'expression de la volonté des parties, il est normal de permettre
aux parties d'exprimer leur volonté quant à la loi applicable à leur contrat. Cette possibilité
accordée aux parties de choisir la loi applicable est, en principe, reconnue, à quelques
exceptions près.15, traditionnellement et systématiquement dans presque tous les systèmes
juridiques. Les auteurs spécialisés soutiennent que, bien qu'il se développe dans des normes
au contenu différent d'un pays à l'autre, le principe de l'autonomie de la volonté fait partie du
système des principes de la lex mercatoria universalis. Le principe de la lex voluntatis est
consacré dans le principal instrument d'unification des règles contradictoires dans des
matières conflictuelles - la Convention de Rome de 1980 sur la loi applicable aux obligations
contractuelles (art. 3 para.1). Ce principe a également été repris par le règlement Rome I, qui
substitué Convention de À Rome.
https://eur-lex.europa.eu/legalcontent/RO/TXT/PDF/?
uri=CELEX:32008R0593&from=EL
Dans notre droit, le principe de l'autonomie de la volonté des parties au contrat
commercial international est consacré à l'art. 2616 C. civ.RM. qui reprend pour l’essentiel les
règles du Règlement Rome I. Selon ce règlement, le Contrat est régi par la loi choisie par les
parties. Ce choix doit être exprès ou résulter, avec un degré raisonnable de certitude, des
clauses contractuelles ou des circonstances de l'espèce. A leur choix, les parties peuvent
désigner la loi applicable à l'ensemble du contrat ou seulement à une partie de celui-ci.
4.3 Détermination de la loi applicable au contrat commercial
international par l'organisme juridictionnel. Si les parties n'ont pas désigné la
loi applicable au contrat commercial international, en cas de litige, cette tâche
incombe au tribunal ou au tribunal arbitral saisi. Chaque pays a ses propres
règles contradictoires, ce qui rend incertaine la désignation de la loi applicable.
Une série d'instruments internationaux imposent des principes communs.
Dans l'article 4 du Règlement Rome I (ces dispositions ont été reprises dans l'article 2618
C.civ. RM), une série de règles particulières relatives à certaines catégories de contrats sont
établies. Parallèlement, le Règlement établit une présomption générale : dans la mesure où la
loi applicable au contrat n'a pas été choisie par les parties, le contrat sera soumis à la loi de
l'État avec lequel il est le plus étroitement lié. En principe, un contrat est présumé avoir les
15Dans certains pays américains, le principe de l'autonomie de la volonté ne joue aucun rôle (S. Deleanu, International Trade
Agreement, Lumina Lex Publishing House, Bucarest, 1996, p. 39).

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liens les plus étroits avec l'État dans lequel la partie doit exécuter la prestation
caractéristique.16a, au moment de la conclusion du contrat, sa résidence habituelle ou, s'il
s'agit d'une société, association ou personne morale, a son siège social.
4.4 Les limites de la loi applicable au contrat commercial
international.La détermination de la loi applicable sur la base de l'accord des
parties ou, à défaut de cet accord, par l'organe juridictionnel est limitée,
principalement, par deux institutions : a) les règles d'application immédiate et
b) l'ordre public.
a) Selon l'art. 9 al. 1 du règlement Rome I, les règles d'application immédiate sont des
règles dont le respect est considéré comme essentiel par un certain pays pour sauvegarder ses
intérêts publics, tels que son organisation politique, sociale ou économique, dans la mesure
où ces règles sont applicables à toute situation. qui entrent dans leur champ d’application
quelle que soit la loi applicable au contrat en vertu du présent règlement. Selon l'art. 9 alinéa,
2, ce règlement ne restreint pas l'application des règles d'application immédiate de la loi du
tribunal notifié.
b) Selon l'art. 21 du Règlement Rome I, l'application d'une disposition de la loi de tout
pays déterminé en vertu du présent règlement ne peut être supprimée que si cette application
est manifestement incompatible avec l'ordre public du tribunal requis.

16Par « prestation caractéristique », on entend la prestation pour laquelle un paiement est dû (par exemple le prix
- dans le contrat de vente-achat, la taxe de transport - dans le contrat de transport, le loyer - dans le contrat de location, les
intérêts - dans le contrat de prêt, etc. ).

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