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Introduction
Comme le disait le professeur Mainguy : “Notre univers quotidien est peuplé de contrats” et
ce même dans les domaines qui sont traditionnellement hors contrat. Par exemple, c’est le cas
en droit de la famille avec une loi de 2018 qui instaure un divorce "contractuel'', c'est-à -dire
le divorce par consentement mutuel. Il peut être acté sous signature privée avec un avocat.
Les contrats sont en grande partie régis par le droit des contrats spéciaux. Cette dénomination
est une réalité trompeuse car elle peut impliquer qu’il existe des contrats spéciaux puis des
contrats généraux. Or ce n’est pas le cas. On devrait plutôt parler de droits spéciaux des
contrats parce qu’il y a des règles spéciales et des règles générales qui s’appliquent. Nous
allons alors retenir les règles spéciales des contrats.
Il y a le droit commun, le droit des obligations. Il comprend les règles relatives à la formation
contrat, son exécution, sa circulation et son extinction.
Le droit des obligations contient aussi le droit de la responsabilité civile. Celles-ci sont utiles
pour les contrats mais elles ne suffisent pas pour répondre aux besoins spécifiques des
contrats. En réponse sont apparues de nouvelles règles. Ces dernières sont adéquates aux
particularités de chaque contrat. Elles forment alors le droit des contrats spéciaux. C’est ce
qui est exprimé dans l’article 1105 du Code civil : “ Les règles particulières à certains
contrats sont établies dans des dispositions propres. Les règles générales s’appliquent sous
réserve de ces règles particulières”
- Le droit commun
- Le droit des contrats spéciaux
De plus, une autre catégorie s’ajoute : la loi des parties. Il s’agit des clauses stipulées ou du
moins convenues par les parties valables quand elles ne sont pas contraires à la loi.
Depuis 1804, le droit commun des contrats s’applique de moins en moins de par son
développement. Il s’explique par deux facteurs :
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Droit des contrats spéciaux
- Les baux ruraux : se subdivise en d’autres sous-catégorie
- Les baux d’habitation
- Les baux commerciaux
Quasiment tous les contrats connaissant ce phénomène. Ces sous catégories ne sont pas
réglementées par le Code civil mais plutôt par d’autres textes qui sont généralement codifiés,
comme par exemple les baux ruraux qui sont codifiés dans le code rural ou les baux
commerciaux codifiés dans le code du commerce. Cette diversification a amené certains à
dire qu’on est passé d’un droit des contrats spéciaux à un droit des contrats très spéciaux.
Plusieurs questions sont à poser pour le juriste, en présence d’un contrat, il faut donc utiliser
trois niveaux de réglementation. Par exemple, pour un bail commercial, on applique :
- Les règles des baux commerciaux, comme pour réviser les loyers.
- Les règles du bail général auquel le bail commercial ne déroge pas comme par
exemple, la garantie des troubles
- Le droit des obligations, mais seules celles qui ne sont pas écartées par les règles
précédentes
A l’inverse de ces contrats très spécialisés, d’autres sont créées mais ne sont pas
réglementées, du moins très peu. Comme par exemple des contrats de distribution.
Le droit des contrats est de plus en plus un droit des professionnels. En effet, de très
nombreux contrats sont conclus par des professionnels entre professionnels ou par des
professionnels avec les non professionnels. Dans le second cas, on applique le droit de la
consommation qui est une branche autonome du droit.
Ce qui compte dans ces contrats est la qualité des parties. Dans un contrat, cette qualité
emporte la qualification de tel ou tel droit.
Auparavant, on distinguait les grands contrats des petits contrats. Les grands contrats étaient
les plus importants économiquement. Ils étaient réglementés par le Code civil avec des règles
très détaillées comme le contrat de société, le louage, le mariage. Les petits contrats , eux,
étaient limités à la sphère d'amitié comme le prêt, le dépôt, le mandat. Ils sont devenus de
grands contrats d'affaires notamment sous l’influence de la professionnalisation des contrats.
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Droit des contrats spéciaux
V. La qualification juridique des contrats
Il s’agit d’une étape essentielle pour le juriste car pour déterminer les règles applicables à un
tel ou un tel contrat, il faut le qualifier c’est-à-dire le nommer, le classifier. Il faut le mettre
dans une catégorie déjà établie.
Pour cela, il faut étudier son contenu c’est-à-dire, quels sont les droits et les obligations des
parties. Les juges ne sont pas liés par une qualification que les parties ont donné à leur
contrat. S’ils estiment que la qualification donnée par les parties n’est pas la bonne, ils
requalifient le contrat pour lui appliquer le régime juridique qui lui convient.
Les parties peuvent donner une fausse qualification par ignorance du droit ou volontairement,
car elles préfèrent un régime juridique plus favorable. Par exemple, un propriétaire qui va
préférer qualifier son local de contrat d’occupation précaire lui permettant de mettre fin à tout
moment plutôt que la qualification de bail commercial.
Cette opération de qualification est une question de droit. Par conséquent, elle est soumise au
contrôle de la Cour de cassation. A partir des faits présentés, la cour va vérifier la
qualification pour s’assurer qu’elle soit juste.
Il peut arriver qu’un contrat ne corresponde à aucune catégorie juridique. On parle alors de
contrat innommé. Ce contrat sans nom ne correspond à une qualification juridique et n’est
donc pas réglementé. Il est aussi appelé le contrat sui generis car ils ont leur propre genre. Ce
type de contrat peut être nommé quand il est réglementé.
En revanche, il reste soumis au droit des obligations.
La jurisprudence est très prudente face à ces contrats. Elle ne reconnaît pas facilement d’un
contrat innommé. Il en résulte que la liste des contrats varie dans le temps. Certaines
disparaissent, d’autres apparaissent. Par exemple, le contrat de rentes distribuées. Certaines
ont même pris une importance considérable à tel point qu'elles ont été codifiées. Par exemple,
le contrat de travail.
Il y a en premier lieu, le Code civil qui réglemente les contrats courants comme la vente, le
mandat, le prêt, le bail etc. Ses règles sont souvent supplétives.
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Droit des contrats spéciaux
Les conventions internationales sont aussi des sources comme par exemple, la convention de
Varsovie sur les transports, la convention de Vienne sur la vente international de
marchandise.
Il y a aussi la lex mercatoria, donc la loi des marchés. Elle est issue de la pratique
commerciale et elle a une grande importance. Les échanges entre commerçants sont très
importants. Elle pose de grands principes qui pourraient former la base future d’un code
européen des contrats.
Le droit européen est aussi une source des droits, notamment au travers des directives,
comme par exemple une directive de fin mai 2019 qui est devenue applicable au contrat de
vente à partir de juillet 2022.
La jurisprudence et la doctrine sont aussi des sources importantes, de même que la pratique
commerciale interne.
Le droit des contrats actuel va sûrement faire l’objet d’une réforme. Le gouvernement a déjà
commencé à l’entamer, notamment en lançant une consultation sur l’avant projet de textes de
la loi du futur. Elle est ouverte aux professionnels du droit ainsi qu’aux acteurs économiques.
Ce domaine est très étendu, donc pour l’étudier, il faut procéder par élimination.
Sont soumis au droit des contrats spéciaux, la plupart des contrats civils et commerciaux.
On reconnaît un contrat civil ou commercial de par sa nature, qui dépend de la qualité des
parties, la plupart du temps ainsi que par le but poursuivi. Par exemple, la vente est un contrat
civil si les deux parties sont des particuliers. Cependant, elle est commerciale si les deux
parties sont commerçants et agissent pour le besoin de leur commerce. Elle peut être mixte si
une des parties est commerçante mais pas l’autre.
Parfois, le contrat est nécessairement civil ou commercial peu importe la qualité des parties.
c’est le cas par exemple d’un fond de commerce.
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Droit des contrats spéciaux
L'intérêt de classifier les contrats est de permettre de montrer les points communs et les
différences entre les contrats. Ceux proches appellent à des régimes juridiques proches. D'où
l'intérêt de les étudier ensemble.
Le Code civil propose plusieurs classifications. Par exemple, la classification qui oppose les
contrats à titre onéreux et ceux à titre gratuit, les contrats unilatéraux et ceux
synallagmatiques, etc.
A certains égards, elle est intéressante mais pas pour étudier les contrats nommés.
On utilise et combine ces deux critères pour obtenir une classification satisfaisante.
Titre I - La vente
Ce contrat est le plus utilisé dans la vie courante et dans le monde des affaires.
§1. Historique
Dans l'ancien droit romain, donc entre le VIIème et le IIème siècle avant Jésus Christ, la
vente a progressivement remplacé le troc, notamment avec l'apparition de la monnaie.
Auparavant, le geste et la parole formaient l'engagement. Dans le droit romain, l'échange de
consentements suffit à former l'engagement. Le transfert de propriété s'opère par la remise en
main propre de la chose. On appelle cela la tradition.
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Droit des contrats spéciaux
En 1804, un grand nombre d'articles se consacrent à la vente. Le code civil fait un régime
unique de la vente. Il s'applique pour tous les types de vente.
Le législateur laisse une grande liberté aux parties. Beaucoup de règles sont supplétives, donc
elles s'appliquent à défaut d'accord contraire des parties.
§2. Sources
Il y a le Code civil et le code de commerce, comme quand la vente porte sur un fond de
commerce. Le Code de la consommation en est aussi une des sources. Le code de la
construction et de l'habitation sont utilisés quand un immeuble à construire est le sujet de la
vente. Le code pénal est l'une des sources, comme quand les ventes contreviennent aux règles
qui portent atteinte à la libre concurrence.
Au titre des sources internes, la jurisprudence et la doctrine peuvent aussi être citées.
Les sources communautaires ont aussi de l'importance, avec la volonté de faire converger les
législations des pays membres afin de faciliter les échanges commerciaux transfrontaliers.
Il y a aussi des sources internationales, comme la convention de Vienne, qui date de 1980.
Elle peut s'appliquer aux ventes internationales de marchandise quand les parties résident
dans les pays signataires de la convention.
Les sources supranationales sont aussi à mentionner, avec les principes d'UNIDROIT, issus
de l'Institut international pour l'unification du droit privé. Ils s'appliquent quand les parties
choisissent expressément de s'y soumettre ou quand elles n'ont pas choisi de règles
particulières pour leur contrat.
Les règles qui s'appliquent aux contrats de vente sont très variées, d'où une certaine
complexité.
Elle est définie par le code civil à l'article 1582 alinéa 1er : « La vente est une convention par
laquelle l'un s'oblige à livrer une chose, et l'autre à la payer». L'article 1583 du même code
énonce que « Elle est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l'acheteur
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Droit des contrats spéciaux
à l'égard du vendeur, dès qu'on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n'ait pas
encore été livrée ni le prix payé. »
Plus simplement, la vente est le contrat par lequel la propriété d'une chose est transmise à un
acquéreur moyennant le payement d'une somme d'argent.
La vente met en présence deux parties ; le vendeur, qui cède le bien lui appartenant, et
l'acquéreur, qui doit payer un prix en contrepartie du transfert de propriété.
Elle n'est pas toujours aisée à faire, la jurisprudence a dû résoudre des affaires complexes.
C'est cette chose qui permet de distinguer le contrat de vente du contrat d'entreprise.
Le contrat d'entreprise est le contrat par lequel une personne s'engage, moyennant le
versement d'un prix, à exécuter un travail de façon indépendante au profit de son client. Il n'y
a pas de contrat de travail.
La vente consiste à fournir un bien contre un prix tandis que le contrat d'entreprise consiste à
fournir un travail, une prestation, contre un prix.
La difficulté se pose quand une personne fournit à la fois des fournitures et un travail.
Néanmoins, un arrêt de 2006 qui figure au bulletin de la cour de la cassation au numéro 215
retient un autre critère de distinction qui est celui de la spécificité du travail accompli. Un
contrat est un contrat d'entreprise quand il porte sur un travail spécifique permettant de
répondre aux besoins particuliers du client. Sans aucun travail spécifique, c'est un contrat de
vente.
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Droit des contrats spéciaux
La loi, elle, peut créer une confusion entre les deux. Le code de la consommation unifie le
régime juridique des contrats quand l'acheteur est un consommateur. Ainsi, les contrats de
fourniture de meubles à fabriquer ou à produire sont assimilés à des ventes. Même si le
professionnel est amené à fabriquer des choses spécifiques répondant aux besoins sur mesure
du client, c'est tout de même la loi sur la vente qui s'applique car les lois de la vente sont bien
plus protectrices que celles de l'entreprise.
D'autres contrats sont mixtes, ils lient la vente et la location. Dans la location vente, le
locataire acquiert la propriété à l'issue d'une période de location. Ce sont des contrats
particuliers.
Le transfert de propriété d'une chose permet de distinguer la vente du prêt. Le prêt consiste
seulement à mettre une chose à disposition de l'emprunteur. Celui-ci doit restituer la chose au
bout d'un certain laps de temps.
Certaines difficultés se posent. Le prêt et la vente ne peuvent pas être confondus, mais la
qualification du prêt soulève des problèmes. Par exemple, dans le prêt dit à la consommation
qui porte sur des choses se consomment par l'usage. La question est de savoir si la propriété
du bien lui a été transférée ou non, et les juges ont déclaré qu'il s'agissait d'un prêt.
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Droit des contrats spéciaux
Néanmoins, dans la donation, toute contrepartie n'est pas exclue. C'est le cas quand la
donation est stipulée avec charge, c'est-à-dire moyennant tout de même une certaine
contrepartie.
Si l'intention libérale du donateur demeure, le contrat reste une donation. Mais si la charge
stipulée est supérieure à la valeur du bien transmis, alors le contrat peut être qualifié en vente.
Cela change des choses, notamment avec la garantie des vices cachés qui ne s'applique qu'au
contrat des ventes.
Pour ce qui est de l'échange, il se distingue du contrat de vente. Cet échange est aussi un
contrat. Ici, les parties fournissent une chose contre une autre, comme une parcelle de terrain
contre une autre. La contrepartie n'est ici donc pas un prix mais une parcelle.
Toutefois, il est rare que les deux choses échangées aient la même valeur. Quand elles sont de
valeur différentes, alors souvent une somme d'argent est versée pour compenser la différence
de valeur. Cette somme d'argent est appelée la soulte. Si le montant de la soulte est plus élevé
que le montant des choses échangées, il y a vente et non pas échange.
L'apport en société peut être rapproché de la vente. Il s'agit d'un contrat qui saisit l'apporteur
au profit de la société quand il porte sur un apport en nature. La contrepartie de l'apport n'est
pas un prix, mais de parts sociales, d'actions. Une des différences est que la lésion ne peut pas
s'appliquer car elle ne s'applique que pour la vente des immeubles. Si l'apporteur est lésé, il
ne pourra pas faire valoir les règles sur la lésion.
La dation en paiement est l'acte par lequel le débiteur promet au créancier autre chose que ce
qu'il devait, que l'objet de sa dette. Par exemple, le débiteur devait une somme d'argent, qu'il
n'a pas, donc il va remettre une œuvre d'art de valeur équivalente à la somme qu'il devait. La
dation en paiement se décide au moment du paiement.
Souvent, on a tendance à parler d'un contrat de vente sans qu'il y en ait un, comme la vente
d'un billet.
L'inconvénient de cette extension au niveau du vocabulaire est qu'on risque d'appliquer les
règles de la vente à un contrat qui n'est pas une vente.
La cour de cassation est là pour que les contrats soient bien qualifiés.
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Droit des contrats spéciaux
Comme tous les contrats, la vente doit obéir aux dispositions de l'article 1128. Le
consentement des parties est obligatoire, leur capacité de contracter et un contenu licite et
certain.
L'article 1594 énonce que : « Tous ceux auxquels la loi ne l'interdit pas peuvent acheter ou
vendre ».
§1. Le vendeur
Tout le monde peut être vendeur à priori. Ce principe connaît tout de même des limites.
Pour vendre un bien, il faut avoir la capacité de disposer, donc ne peuvent pas vendre les
mineurs non émancipés ni les majeurs sous tutelle ou curatelle sauf quand il s'agit
d'opérations courantes de faible valeur. Hormis ces cas, le contrat est nul.
Le pouvoir de vendre est différent de la capacité de vendre. Par exemple, pour les régimes
matrimoniaux, quand les époux sont mariés sous le régime de la communauté des biens,
chaque époux doit avoir le consentement de l'autre pour conclure la vente de certains
immeubles de fond de commerce, etc.
a) Les interdictions
Pour ce qui est des interdictions, certaines sont légales, d'autres conventionnelles.
Celles légales sont relatives à la concurrence, comme la revente à perte qui consiste à vendre
un bien à un prix inférieur à son prix d'achat. C'est une pratique anticoncurrentielle. Sa
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Droit des contrats spéciaux
sanction peut être très lourde. Seule la revente est concernée, donc les producteurs vendant
leur production à un prix inférieur que leurprix de revient ne sont pas concernés. De plus, la
loi énumère les produits qui peuvent être vendus à perte. Par exemple, c'est le cas lors d'un
changement d'activité commerciale ou lors des ventes de fin de saison.
La vente avec la prime est aussi interdite. Il s'agit de la vente d'un bien qui s'accompagne
gratuitement de la remise d'un bien corporel, matériel, ou d'un service au consommateur.
Cette technique est par exemple utilisée pour lancer un nouveau produit ou un produit peu
intéressant aux consommateurs. Cette pratique est interdite quand elle est déloyale. Elle est
encadrée par le code de la consommation. Une pratique commerciale déloyale altère de
manière substantielle le comportement du consommateur. Même un échantillon constitue une
prime s'il est remis gratuitement et altère substantiellement le comportement du
consommateur. Ces ventes sont donc interdites afin de protéger le consommateur pouvant
être induit en erreur. Elle est néanmoins autorisée entre un fabricant et un commerçant.
La vente liée, aussi dite subordonnée, est aussi interdite. Elle consiste à subordonner la
conclusion d'une vente à l'achat d'une quantité déterminée ou à l'achat concomitant d'un autre
produit ou d'un autre service. Ce serait le cas d'un ordinateur vendu avec un logiciel
préinstallé, les deux étant imposés. Ce type de vente est interdit de par sa dangerosité pour le
consommateur. Il l'est à deux titres ; il incite à faire des achats inutiles et à lui faire croire à
tort que l'achat en grande quantité s'accompagne d'une réduction de prix. Ce type de vente est
interdit quand c'est une pratique commerciale déloyale.
La vente dite à la boule de neige, aussi dite vente pyramidale, est aussi interdite. Son procédé
consiste à faire croire à l'acheteur lors d'un achat d'un produit qu'il pourra obtenir d'autres
produits ou bénéficier d'une remise de prix importante s'il parvient à trouver d'autres clients
pour le vendeur. Soit il recrute de nouveaux clients, soit il place ses produits. Les nouveaux
clients devront trouver de nouveaux clients qui en trouveront d'autres, d'où la notion de
pyramide. Ce procédé n'offre alors qu'un avantage illusoire car rapidement le marché est
saturé. Les personnes ayant rejoint la chaîne vont se retrouver dans l'incapacité de trouver de
nouveaux acheteurs. Le vendeur, lui, ne prend aucun risque. Cette pratique est interdite par
le Code de la consommation. Les sanctions sont lourdes.
Les conditions dites d'inaliénabilité interdisent à l'acquéreur d'aliéner le bien qu'il reçoit. On
les trouve surtout dans les actes à titre gratuit, comme les donations ou les testaments. Ces
conditions ne sont acceptées que selon des critères strictes car elles posent problème à la libre
circulation des biens.
b) Les obligations
Elles sont posées par la loi. L'article 545 pose le principe. Il dénonce que nul ne peut être
contraint de céder sa propriété. Il est conforté par d'autres textes, comme la DDHC.
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Néanmoins, des dérogations à ce principe existent ; on parle de ventes forcées.
Par exemple, le code de la consommation interdit aux professionnels de refuser la vente d'un
produit à un consommateur sauf motif légitime. Il peut être objectif, comme le produit est
indisponible car le stock est épuisé.
Autre exemple, les procédures d’expropriations pour propriété publique sont un cas de ventes
forcées. Ces procédures sont forcées pour l'intérêt général, comme pour construire une
autoroute.
Autre exemple, les mécanismes de saisie sont un autre cas de ventes forcées. Le bien est saisi
puis vendu aux enchères car le vendeur défaillant ne souhaite pas voir ses biens vendus.
Le vendeur est libre de vendre ou pas mais s’il vend, il ne peut pas choisir son
cocontractant. Un acquéreur peut s’imposer au vendeur par le biais de 2 mécanismes : le
droit de retrait ou par le droit de préemption.
- Le droit de retrait : Par hypothèse, le contrat de vente a été conclu entre un vendeur et
acheteur et le titulaire de droit de retrait prend la place de l’acheteur. Par exemple, le
droit de retrait est reconnu à l’Etat lors de la vente publique d’objet d’art. Ce
mécanisme est prévu dans l’article 1789 du Code civil.
§2. L’acheteur
A. Les incapacités d’acheter
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Certaines visent à protéger les incapables et elles s’ajoutent aux incapacités de droit
commun. Le but est d’éviter qu’une personne n’abuse de son influence ou de ses fonctions
pour obtenir au vendeur des avantages excessifs. Plusieurs articles vont dans ce sens
notamment :
Le principe est que toute personne à la liberté d’acheter ou non. Cependant, des clauses
peuvent limiter cette liberté. On retrouve souvent des clauses dans les contrats cadres qui
sont des contrats qui ont pour objet de préciser des conditions dans lesquelles les ventes
postérieures s’effectueront. Ainsi, peuvent être stipulé des exclusivités d’achat : l’acheteur
s’engage à acheter exclusivement au vendeur déterminé. Il peut y avoir de prévu des clauses
de minima qui imposent à l’acheteur d’acheter une quantité minimale de chose.
Section 2 - Le consentement
A. Le principe : le consensualisme
Le principe est que la vente est un contrat consensuel, ce qui signifie que l'échange des
consentements suffit à former le contrat. C'est à l'article 1583 du code civil.
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Comme le contrat est consensuel, il peut se mettre sous n'importe quelle forme. La vente peut
se faire par acte sous signature privée, par acte authentique, orale, verbale, etc. La liberté des
formes s'applique à la plupart des ventes, en particulier celles quotidiennes, donc les plus
nombreuses.
Une vente formalisme est une vente qui doit respecter certaines formes ou formalités.
La forme peut avoir une origine contractuelle, ici ce sont les parties qui érigent en condition
de validité du contrat une forme. Pour que le contrat soit valable, il doit avoir une certaine
forme. Elle stipule une « clause de solennité ». Les conditions sont souvent imposées
par la loi et ce dans plusieurs buts :
Il peut s'agir d'un acte authentique, qui implique que la vente soit rédigée par un
notaire. Son rôle est d'éclairer l'acheteur sur l'importance de son acte. Des mentions
obligatoires peuvent aussi être exigées pour former l'acquéreur. C'est le cas dans les
actes authentiques ou dans ceux sous signature privée. Parfois, l'écrit doit reproduire
des mentions obligatoires, comme pour la vente d'un fond de commerce. S'agissant de
cette vente, l'inobservation des clauses obligatoires entraîne l'annulation de la vente si
l'omission a vicié le consentement. L'annulation doit être demandée dans l'année de la
conclusion de la vente. Si les mentions sous signature privée sont inexactes, les
sanctions sont prévues par le code de commerce. Il peut résulter de l'annulation de la
vente ou des dommages et intérêts. Dans le cas où seuls les dommages et intérêts sont
décidés, les fonds sont conservés et non pas rendus.
La loi impose aussi la rédaction du contrat en français. Elle impose aussi dans le code
de la consommation que les clauses soient rédigées de façon claire et compréhensible.
Dans certains cas, la remise de certains documents avant la conclusion du contrat est
imposée.
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En général, l'inobservation de la forme entraîne l'annulation du contrat. La forme est
une condition de validité.
- La forme peut viser autre chose, elle peut viser à contrôler l'activité des particuliers,
comme dans les ventes au déballage, comme les vides-greniers, où il faut une
autorisation pour y participer.
- Des formes sont aussi exigées pour informer les tiers. Par exemple, la vente
d'immeuble doit être publiée au service de la publicité foncière. Si la vente n'est pas
publiée, elle reste valable entre les parties mais est inopposable aux tiers.
A. L’offre
Quand l'offre est faite au public, l'offrant est lié par le premier acceptant. L'offre doit être
maintenue durant un délai raisonnable. Cette condition est appréciée au cas par cas par les
juges du fond.
L'offre devient caduque, donc elle tombe, à l'expiration du délai raisonnable ou au décès de
l'offrant sauf si l'offre comporte un délai. Dans ce cas, les héritiers de l'offrant doivent
respecter le délai prévu. Il faut ajouter que depuis une loi de 2018 l'offre dévient également
caduque en cas de décès du destinataire de l'offre.
L'offre rétractée de façon irrégulière est sanctionnée par des dommages et intérêts.
B. L’acceptation
L'acceptation est la manifestation de la volonté par laquelle une personne donne son accord à
l'offre de vente. Cette acceptation peut présenter plusieurs caractères :
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§3. Les contrats préparatoires à la vente
Les ventes de biens importants, comme des brevets, des actions ou des immeubles, sont
souvent précédées de contrats dits préparatoires. Ils préparent la vente définitive. On parle
aussi d'avant contrat.
Des pourparlers peuvent être engagés avant la formation du contrat. Ils servent à négocier, à
s'entendre sur le contenu du contrat.
Depuis l'ordonnance de 2016, les négociations sont régies par le Code civil.
- Posée à l'article 1112 du code civil, la liberté s'applique à toutes les étapes de la
négociation, « L'initiative, le déroulement et la rupture des négociations
pré-contractuelles sont libres. Cette liberté est néanmoins subordonnée au respect de
la bonne foi. ». Même la rupture des négociations pré-contractuelles n'est pas une
faute, mais une faculté. En revanche, les circonstances de la rupture peuvent être
fautives car elles traduisent un manquement à la bonne foi. C'est le cas par exemple
de la rupture unilatérale et brutale de négociations bien avancées, en particulier si la
rupture intervient sans motif légitime.
- L'obligation d'information, posée à l'article 1112-1 du code civil, cet article impose à
la partie qui connaît une information déterminante pour le consentement de l'autre en
lien avec le contenu du contrat. La partie est donc obligée d'informer l'autre ? Cette
obligation s'impose dès lors que légitimement l'autre partie ignore cette information
ou fait confiance à son cocontractant. Ce devoir d'information ne porte pas sur
l'estimation de la valeur de la chose. Par exemple, si le vendeur vend deux fois plus
cher le bien alors que tout le monde connaît son véritable prix, alors c'est la faute à
l'acheteur,
- L'obligation de confidentialité, posée à l'article 1112-2 du code civil, cet article
impose aux parties un droit de réserve et de discrétion. Les négociateurs ne doivent
pas divulguer ou utiliser une information confidentielle qu'ils ont obtenu lors des
négociations. Les parties ont intérêt à prévoir une clause de confidentialité dans les
documents qu'elles échangent.
S'il y a faute durant les négociations, le seul préjudice réparable est le remboursement des
sommes inutilement dépensées. En revanche, l'indemnisation de la perte de la chance est
exclue.
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Des dommages et intérêts peuvent être versés s'il y a eu une information non divulguée. Le
contrat peut aussi être annulé.
II. Les pourparlers formalisés : lettre d’intention, protocole d’accord, accord de principe,
accessoires de la négociation
Ces pourparlers peuvent être formalisés dans des documents, comme par exemple, dans un
accord dit de principe. Ici, les intéressés déterminent les grandes lignes du futur contrat de
vente. Ils s'engagent aussi à négocier dans la perspective de conclure un contrat. Par exemple,
cet accord de principe précise le déroulement des négociations en imposant des dates pour
fournir des informations, etc.
Ce sont les avant contrat dans laquelle, une partie appelé le promettant, s’oblige à donner un
droit de priorité à l’autre partie lors de la conclusion du futur contrat. Ces contrats peuvent
prendre plusieurs formes.
I. Le pacte de préférence
Le Code civil en donne une définition à l'article 1123 alinéa 1er : le pacte de préférence est le
contrat par lequel une partie s'engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter
avec lui pour le cas où elle se déciderait de contracter.
Le promettant, celui qui s'engage à donner la priorité, ne s'engage pas à conclure le contrat. Il
peut ne jamais vendre.
De plus, le contenu du contrat n'est pas fixé. La conclusion du contrat définitif nécessite un
nouvel accord.
Il doit définir le type de contrat projeté. Il doit préciser qu'il s'agit d'une vente.
Le promettant a le droit de transférer la propriété de son bien selon un autre procédé que la
vente. Donc, s'il décide de donner le bien, il peut le faire. Il peut à la fois vendre comme
donner car dans tous les cas il s'engage à transférer le bien.
Le pacte portant sur une vente doit préciser la chose vendue. Par exemple, s'il s'agit d'une
vente immobilière, le pacte doit préciser que c'est tel appartement. Le propriétaire accordant
un droit de préférence à un bénéficiaire sur tel appartement ne renonce pas à vendre
l'intégralité de l'immeuble au profit d'un tiers. On serait alors dans un cas où le promettant est
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propriétaire d'un ensemble de lots, comme une maison divisée en deux appartements. La
vente concerne un des appartements. S'il décide finalement de vendre le tout, le droit du
bénéficiaire tombe.
Le pacte est souvent conclu pour une durée déterminée et prévue par les parties. Parfois, la loi
prévoit un délai.
Il faut savoir pendant combien de temps le pacte est valable, en absence de délai, tant que le
promettant ne déclare pas son intention de vendre, le pacte est imprescriptible. Il reste
valable.
Il peut être stipulé à titre gratuit ou à titre onéreux. En général, il est gratuit.
Son enregistrement n'est pas obligatoire, mais quand le pacte précède une vente immobilière,
les parties y recourent souvent parce que l'avantage est que l'enregistrement donne une date
certaine au pacte.
La publicité foncière n'est pas obligatoire non plus, et en principe le pacte est librement
cessible et transmissible, c'est-à-dire qu'un bien est cessible quand il est entre vivants, et un
bien est transmissible quand il peut être transmis aux héritiers.
Entre les parties, le promettant doit réserver son offre au bénéficiaire. Sinon, le promettant
engage sa responsabilité contractuelle.
Concernant, les effets du pactes, entre les parties (promettant et bénéficiaire), le promettant
doit réserver son offre à son bénéficiaire. A défaut, si le promettant vend son bien à un tiers
sans avoir proposer à son bénéficiaire ce dernier engage sa responsabilité contractuelle. A
l’égard des tiers, il faut distinguer deux hypothèses :
- Le tiers ignorait l’existence du pacte, dans ce cas le pacte lui est inopposable. Le
bénéficiaire peut demander des dommages et intérêts au promettant et non au tiers.
- Le tiers connaissait l’existence du pacte et l’intention du bénéficiaire de s’en prévaloir
dans ce cas le bénéficiaire a le choix soit d’agir en nullité, soit il demande au juge
d’être substituer au tiers. Les deux sanctions ne se cumulent pas. De plus, le
bénéficiaire peut demander des dommages et intérêts.
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Droit des contrats spéciaux
La responsabilité du notaire peut être engagée dès lors qu'il connaît l'existence du pacte. Il
peut aussi être condamné in solidum à payer des dommages et intérêts.
L'ordonnance de 2016 a créé la possibilité que, en cas de doute sur l'existence du pacte de
préférence, le tiers peut utiliser l'action interrogatoire prévue à l'article 1123 du code civil. Le
tiers peut demander par cette action par écrit au bénéficiaire de confirmer dans un délai qu'il
fixe et qui doit être raisonnable de confirmer l'existence d'un pacte de préférence et s'il entend
s'en prévaloir. L'écrit mentionne qu'à défaut de réponse dans le délai fixé, le bénéficiaire du
pacte ne pourra plus demander à être substitué au contrat conclu avec le tiers ou demander la
nullité du contrat.
L'article 1024 la définit : « Le contrat par lequel une partie (le promettant) accorde à l'autre
(le bénéficiaire) le droit d'opter pour la conclusion d'un contrat dont les éléments sont
déterminés et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire » .
Quand c'est une promesse unilatérale de vente, le promettant s'engage auprès du bénéficiaire
à vendre un bien déterminé si celui-ci décide de l'acheter.
Quand c'est une promesse unilatérale d'achat, le promettant s'engage auprès du bénéficiaire à
acheter un bien à des conditions déterminées dans l'hypothèse où il serait vendu.
Dans la promesse unilatérale de vente, le promettant donne déjà son consentement à la vente
future. Il est le seul engagé à conclure la vente aux conditions fixées. Il s'agit bien d'un
contrat unilatéral car seul le promettant est engagé. Le bénéficiaire, lui, accepte seulement le
choix laissé. Le bénéficiaire ne donne pas son consentement au contrat définitif.
Il en résulte certaines conditions de validité ; pour les conditions de forme, c'est un contrat
consensuel, du moins en principe, avec comme par exemple l'appel de nullité absolue, la
promesse de vente immobilière, à un fond de commerce, etc doit être constatée par acte
authentique ou par acte sous signature privée. Il faut un enregistrement dans les 10 jours
suivant son acceptation auprès de la recette des impôts.
En revanche, la promesse unilatérale de vente d'un immeuble ne doit pas obligatoirement être
publiée au service de la publicité foncière.
Pour les conditions de fond, comme le promettant s'engage définitivement, il doit donc réunir
toutes les conditions de validité requises pour vendre au jour de la conclusion de la vente. De
même, dès la promesse, la chose et le prix doivent être déterminés, ou du moins
déterminables. Sinon, c'est la nullité.
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Droit des contrats spéciaux
Pour ce qui est du consentement du bénéficiaire, il ne s'engage pas, donc son consentement
s'apprécie le jour où il lève l'option. Souvent, un délai pour opter est prévu. La stipulation
d'un délai n'est pas obligatoire mais elle est en pratique souvent prévue. Sans délai, le délai de
5 ans de droit commun s'applique sauf si le promettant entre-temps met le bénéficiaire en
demeure de se décider dans un délai déterminé.
Pendant la durée de la promesse, les deux parties sont dans une position d'attente car le
promettant doit maintenir son offre et il ne doit rien faire qui puisse contrarier la vente en cas
de levée de l'option. Le bénéficiaire, lui, a une créance à l'égard du promettant.
- Soit il ne lève pas l'option (de façon express ou tacite), le promettant recouvre sa
liberté et peut proposer son bien à une autre personne.
- Soit il lève l'option, donc il manifeste sa volonté de façon express non équivoque et
sans préserve.
- Dans ce cas, la vente se forme sans rétroactivité. Le transfert de propriété est en
principe immédiat.
S'il y a une indemnité, elle s'ajoute au prix de vente. Si le bénéficiaire décide de ne pas
acheter, il perd cette indemnité. Le promettant la garde.
En cas de non respect de la promesse, les sanctions sont prévues à l'article 1124 du code civil.
La révocation de la promesse pendant le délai laissé au bénéficiaire pour lever l'option
n'empêche pas la formation de la vente. Si le promettant change d'avis, ce changement-là n'a
aucun impact si le bénéficiaire veut lever l'option.
Pour ce qui est de la promesse unilatérale d'achat, elle obéit en grande partie au régime de la
promesse unilatérale de vente. L'article 1124 la régit.
C'est l'engagement par lequel l'une des parties promet de vendre et l'autre promet d'acheter.
Les obligations sont symétriques.
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Droit des contrats spéciaux
La promesse synallagmatique de vente vaut vente, comme l'énonce l'article 1589 du Code
civil.
En réalité, les effets de la vente sont retardés dans le temps quand il y a promesse
synallagmatique de vente. C'est le cas par exemple quand une vente est conclue sous
condition suspensive d'avoir un prêt. La vente ne sera effective que lorsque le prêt sera
obtenu.
La promesse synallagmatique de vente doit répondre aux conditions de l'article 1128 du code
civil. Le prix doit être déterminé ou déterminable.
En matière immobilière, lorsque la vente porte sur un immeuble, les parties doivent réitérer la
vente par acte authentique. À défaut, l'exécution forcée peut être demandée. Le juge constate
la vente et le transfert de propriété.
L'article 1584 dispose que la vente peut être faite purement et simplement ou sous une
condition suspensive ou résolutoire.
Au contraire, si la condition défaille, le prêt n'est pas accordé, l'obligation est alors réputée
comme n'ayant jamais existé.
Pour ce qui est de la condition résolutoire, la vente est conclue et produit tous ses effets à la
condition que l'événement ne se passe pas durant le temps imparti. Par exemple, la vente se
réalise à condition que la personne ne signe pas un contrat de travail à l'étranger. Si la
personne obtient un contrat de travail à l'étranger, le contrat de vente ne peut pas se conclure.
La réalisation de cette condition entraîne l'anéantissement de la vente.
Il peut s'agir de vente sous condition ou à terme. Ces ventes obéissent au droit commun. Dans
la vente à terme, l'exécution du contrat de vente dépend d'un événement futur et certain.
A. La vente à la dégustation
La vente à la dégustation est une vente dans laquelle l’acheteur se réserve la possibilité
d’agréer (accepter) ou de refuser la chose, objet du contrat, après l’avoir essayée. La
vente est conclue quand l’acheteur accepte la chose vendue, estimant l’essaie satisfaisant.
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Droit des contrats spéciaux
L’essaie doit être convenu par les parties ou il doit résulter des usages. On retrouve
fréquemment cette clause dans les ventes de chose fongible qui a lieu dans certains endroits.
L’article 1787 dispose qu’« A l’égard du vin, de l’huile et des autres choses que l'on est dans
l’usage de goûter avant d’en faire l’achat. Il n’y à point de vente tant que l’acheteur ne
Ils n'ont pas goûté et agréé. » Il faut une clause expresse pour ce type de chose, sinon la
vente est classique pour déguster les marchandises. L’agrément de l’acheteur est
discrétionnaire.
Il y a 2 possibilités :
- Soit il a agréé la marchandise et la vente est conclue
- Soit il la refuse et la vente n’est pas conclue. Le vendeur ne peut pas faire valoir que
la marchandise est de qualité, loyale et marchande pour contester le refus de
l’acheteur puisque que l’agrément est purement discrétionnaire.
B. La vente à l’essai
Cette vente est proche de la vente à la dégustation mais s'en distingue car dans la vente à
l'essai celui-ci est objectivement défini. La liberté de choix de l'acheteur est moindre. Un tiers
ou un juge peut vérifier si l'essai est concluant ou non.
L'essai doit être convenu entre les parties ou doit résulter des usages. L'acheteur doit avoir la
possibilité de tester la chose.
Tant que l'essai n'a pas été fait, le vendeur reste propriétaire. Il en supporte donc les risques
(en cas de vol, de catastrophe naturelle ...). Néanmoins, dès que la chose est essayée,
l'acheteur en est dépositaire. Il en est donc responsable. Les risques pèsent sur lui.
Le délai de l'essai est fixé dans le contrat ou alors les usages le prévoient.
Si l'essai est concluant, la vente est conclue et devient parfaite rétroactivement au jour de la
conclusion du contrat. Si l'essai n'est pas concluant, la vente devient caduque et le contrat est
censé n'avoir jamais existé.
Si l'essai n'est pas réalisé à l'expiration du délai convenu ou si ses résultats ne sont pas
communiqués au vendeur, on présume que l'acheteur souhaite garder la chose. La vente est
donc conclue.
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Droit des contrats spéciaux
C. La vente à réméré
L'article 1659 du code civil définit cette vente. Cet article dit qu'il s'agit d'un « pacte par
lequel le vendeur se réserve de reprendre la chose vendue moyennant la restitution du prix
principal et le remboursement prévu par l'article 1673 du code civil ».
Cette vente est ancienne. Elle remonte au droit commun car la vente d'un immeuble était
considérée comme suspecte à l'époque. On permettait donc au vendeur de pouvoir racheter
son bien.
Cette pratique est rare de nos jours sauf en pratique boursière, avec les ventes d'actions.
Cette faculté de rachat ne peut être mise en place que pour une durée de 5 ans maximum.
C'est un délai impératif.
Avant l'exercice du rachat, la vente est considérée comme parfaite. Donc l'acquéreur est
propriétaire de la chose. Il peut en disposer librement car il est propriétaire. Le vendeur, lui, a
un droit de créance. C'est son droit de rachat. Il peut aussi céder sa créance.
Cet anéantissement de la vente entraîne des conséquences. Entre les parties, le code l'énonce,
le vendeur doit rembourser le prix qu'il avait payé, et aussi rembourser les frais de la vente,
comme les frais de publicité ou notariés. De plus, il doit rembourser les dépenses nécessaires
ou utiles réalisées par l'acquéreur. Si l'acquéreur a dû réparer l'immeuble, le vendeur devra lui
rembourser ces dépenses.
A l’égard des tiers, le vendeur a aussi des obligations. Comme la vente est censée être
rétroactive, les actes faits par le vendeur sont en principe anéantis. Cette conséquence peut
porter préjudice aux tiers. La loi les protège donc dans certains cas, comme par exemple
quand le réméré porte sur un immeuble et que cette possibilité d'achat n'a pas été publiée,
cette faculté est inefficace et inopposable au tiers. Le tiers peut donc conserver l'immeuble.
Aussi, quand le réméré porte sur un meuble, le tiers acheteur est protégé par l'article 2276 du
Code civil.
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Droit des contrats spéciaux
L'acheteur d'un bien meuble qui ne connaissait pas l'existence du réméré reste propriétaire du
bien.
Pour ce qui est de la vente, il s'agit des arrhes. Il s'agit d'une somme d'argent versée par
l'acheteur qui permet à chaque partie de se désengager de la vente. L'acheteur, en perdant ce
qui a versé, et le vendeur, en restituant le double de la somme perçue.
Si la faculté de repentir n'est pas exercée, alors la vente est définitivement conclue.
Souvent, on confond les arrhes avec les acomptes. L'acompte est un paiement partiel et
anticipé du prix.
Quand il y a des acomptes, le refus par l'une des parties d'exécuter le contrat est sanctionné. Il
est sanctionné par l'exécution forcée ou la résolution de la vente auxquelles des dommages et
intérêts peuvent s'ajouter.
Pour protéger les consommateurs, la loi prévoit que les sommes versées d'avance par le
consommateur sont des arrhes. Néanmoins, une clause peut écarter cette présomption et
préciser qu'il s'agit d'acomptes.
Le contrat de vente n'est pas négocié. Les parties ne discutent pas des conditions du contrat.
Une partie impose à l'autre ses conditions de façon unilatérale. Souvent, c'est la personne en
position de force qui le fait, et souvent c'est le vendeur. Il y a alors deux choix : conclure ou
ne pas conclure.
Pour éviter certains abus, en particulier de la part de professionnels, la loi protège l'acheteur.
Cette protection est de plus en plus importante car l'acheteur est un consommateur qui traite
donc avec un professionnel.
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Droit des contrats spéciaux
Il existe tout un éventail de moyens, de techniques pour protéger le consentement des
acheteurs.
A. Le formalisme
Dans certains contrats, surtout dans ceux importants qui risquent d'atteindre le patrimoine de
l'acheteur, un contrat authentique doit être passé.
Si le contrat est sous signature privée, des mentions peuvent être obligatoires.
A l'article 1602 du code civil, « le vendeur est tenu d'expliquer clairement ce à quoi il
s'oblige ». Il doit donc clairement indiquer les caractéristiques et le contenu de la chose
vendue. A défaut, l'acheteur peut demander l'annulation du contrat sur le fondement d'un vice
du consentement.
Quand les termes du contrat sont ambigus, le juge s'appuie sur les documents échangés au
moment des pourparlers (s'il y en a eu) pour essayer de déterminer quelle a été la commune
intention des parties. S'il n'y a pas d'indices suffisants, le contrat s'interprète en faveur de
l'acheteur.
En cas de litige, le vendeur doit prouver qu'il a exécuté cette obligation. S'il n'a pas répondu
aux obligations légales, l'absence d'information est punie par la responsabilité contractuelle.
Une obligation de renseignement est prévue. Elle oblige le vendeur à prendre en compte les
envies du consommateur, donc à tenir compte des goûts du consommateur.
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Droit des contrats spéciaux
Une obligation de conseil se rajoute. Le vendeur, en vertu de cette obligation, doit proposer
un bien qui correspond à l'utilisation que l'acheteur veut en faire. Il faut que le vendeur
s'informe des besoins du consommateur.
Dans certains cas, la loi impose au vendeur de mettre en garde le consommateur sur les
risques occasionnés par le contrat. C'est le cas par exemple d'un contrat avec un prêt. Les
risques liés au prêt doivent être présentés à l'acheteur.
Concernant l'étiquetage de certains biens, certains d'entre eux sont soumis à un étiquetage très
réglementé. C'est notamment le cas pour les produits alimentaires. Il faut alors la liste des
ingrédients, les quantités, etc. Pour les produits non alimentaires, il y a aussi une
réglementation.
Cet étiquetage doit être clair même si ce n'est pas toujours le cas.
Pour ce qui est des prix et des conditions de vente, en l'absence de texte particulier pour les
prix, les règles sont les suivantes : d'après un arrêté de 1987, on distingue si le produit est à la
vue ou non du public. Quand il est à la vue du public (comme dans une vitrine), le prix doit
être visible depuis l'extérieur. Dans le cas contraire, quand le produit n'est pas en vitrine, le
client doit pouvoir connaître le prix sans questionner le vendeur.
Des sanctions sont prévues concernant le prix. Par exemple, la vente à un prix supérieur qu'à
celui affiché ou le refus de vente au prix affiché sauf erreur trop importante est sanctionnée
par une amende de 1500 €.
Les conditions de vente doivent aussi être précisées. Par exemple, les limitations de
responsabilité, l'existence ou non d'un droit de rétractation doivent être précisées.
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Droit des contrats spéciaux
Pour ce qui est des délais de livraison, le code de la consommation prévoit une disposition à
l'article L114.1 qui prévoit ceci : dans la vente d'un bien meuble à un consommateur, le
vendeur doit préciser la date limite à laquelle il s'engage à livrer le bien et ce quand la
livraison n'est pas immédiate et quand le prix du bien est supérieur à 500€. Le consommateur
peut dénoncer le contrat de vente selon certaines formes (par une lettre recommandée avec un
accusé de réception) en cas de dépassement de la date de livraison du bien de plus de 7 jours
après le terme prévu et dans un délai de 60 jours à compter la date prévue par le contrat.
Quand l'acheteur dénonce la vente, le contrat est résilié à la date où le professionnel reçoit la
lettre de dénonciation.
Il y en a plusieurs.
On retrouve les signes de qualité, aussi appelés les signes de valorisation. Ils permettent au
consommateur d'être mis au courant sur la qualité des produits mis sur le marché.
Ces signes de qualité doivent être distingués d'autres signes dont ils sont proches, comme les
signes utilisés par les professionnels pour promouvoir la qualité de leur produit, comme une
médaille, un label, etc.
Ce qui distingue les signes de qualité des signes de procédé utilisés par les professionnels est
que le signe de qualité est déterminé par un organisme indépendant tandis que les autres
signes sont auto-décernés par les professionnels.
Pour les consommateurs, la différence est difficile à faire, surtout quand certains
professionnels entretiennent l’ambiguïté. Dans ce cas, ils peuvent être sanctionnés.
La marque est un signe choisi par l'entreprise pour distinguer ses produits de ceux de ses
concurrents. Ce n'est pas un gage de qualité. La marque est protégée par le code de la
propriété intellectuelle.
Pour les produits alimentaires, il y a les signes relatifs à la qualité et à l'origine, comme des
appellations d'origine contrôlée ou protégée. Ces appellations permettent de protéger le
produit face à des produits similaires. Elles protègent aussi de protéger des produits d'autres
qui sont différents.
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Droit des contrats spéciaux
Il y a d'autres informations qui sont précieuses, comme les informations fournies par les
organismes de défense des consommateurs. Ces informations sont données par des
associations.
L'information est diffusée par plusieurs moyens, comme des revues, Internet ou des
émissions. Des articles de journaux peuvent aussi le faire.
Ce qui est intéressant sont les essais comparatifs, qui sont des produits ou des services
analogues qui sont soumis à des essais et les résultats obtenus sont divulgués aux
consommateurs. Il s'agit simplement d'éclairer les consommateurs.
C. La réglementation de la publicité
Elle ne doit pas être mensongère. Certes, elle peut exagérer, mais elle doit rester claire quant
au bon sens que cette exagération n'est pas véridique.
La publicité comparative était longtemps interdite en France jusqu'en 1992. Elle compare des
biens (ou services) en identifiant implicitement ou explicitement des biens ou services offerts
par un concurrent de même nature. Elle est comparative car elle compare objectivement une
ou plusieurs caractéristiques essentielles et vérifiables de ces biens.
D. Le délai de rétractation
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Droit des contrats spéciaux
Certains contrats de vente ne peuvent pas être conclus avant l'expiration d'un certain délai. Il
faut laisser s'écouler une certaine période avant la conclusion finale. Par exemple, c'est le cas
de la vente à crédit d'un immeuble. Là, le prêteur doit adresser à l'emprunteur ainsi qu'à ses
cautions avant la conclusion du contrat une offre de prêt. Cette offre doit comporter plusieurs
mentions visant à éclairer le consentement de l'emprunteur.
Cette offre doit être maintenue pendant 30 jours à compter du jour où l'emprunteur la reçoit.
Ce dernier ne peut pas accepter l'offre avant l'écoulement d'un délai de 10 jours.
C'est là pour que l'emprunteur puisse réfléchir au contrat qu'il va conclure car en général les
ventes assorties d'un crédit surtout immobilier représentent une somme importante pour
l'acheteur.
F. Le droit de rétractation
Ce droit est accordé à l'acheteur consommateur qui conclut avec un professionnel dans les
ventes conclues par démarchage et dans les ventes à distance.
Ce droit de rétractation est prévu dans les ventes à crédit autre que le crédit immobilier.
Le législateur vise à renforcer la protection du consommateur qui peut être tenté de prendre
un crédit trop important par rapport à ses capacités financières.
Dans ce cas de vente à crédit, cette loi s'applique quand le crédit est compris entre 200 et
75000 €.
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Droit des contrats spéciaux
A compter l'acceptation, il peut y avoir rétractation.
Ici, le but est de faire en sorte que l’acquéreur donne un accord mûr et réfléchi.
La loi pour la confiance dans l’économie numérique adopte le principe du “double clic” pour
les ventes par Internet. Le contrat se forme en quelque sorte par 2 étapes : après une première
approbation (= 1er clic), l’acheteur doit pouvoir relier et éventuellement modifier sa
commande. La deuxième approbation (=2ème clic) constitue l’acceptation.
On trouve ces clauses dans différents contrats et essentiellement dans les contrats de ventes.
Le juge peut soulever d'office les clauses abusives ou toutes les dispositions du code de la
consommation en général.
Il peut donc dénoncer la violation d'une règle de la consommation. C'est l'article L141-4 qui
le déclare.
Au préalable, il faut qu'une action en justice soit intentée. Il doit être saisi pour le faire.
Section 3 - La chose
L’article 1583 du code civil qui impose l’accord des parties sur la chose et sur le prix.
On parle de vente
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Droit des contrats spéciaux
La chose doit présenter certaines caractéristiques.
On entend par les chocs futurs, les choses qui existeront postérieures à la vente. Elle
n’existera qu’après sa conclusion.
En principe, les ventes portant sur des choses futures sont fréquentes. Il peut s’agir de vente
de chose à fabriquer, de vente de récolte, de vente d'immeuble à construire etc.
Les ventes de certaines choses sont interdites. Par exemple, il est interdit de vendre une
succession future, c’est-à-dire qu'une personne encore vivantes ses héritiers vont vendre sa
succession. Or, celle-ci ne s’ouvre qu'à partir du décès de la personne. C’est aussi le cas d’une
vente globale de toutes les œuvres d’un artiste. C’est interdit pour ménager sa liberté.
La vente de choses futures peut être aléatoire ou commutative. La vente de chose futur
est aléatoire quand l’existence de la chose futur est incertaine, l’objet de la vente
Ce n'est pas la chose mais l’espoir de l'existence de la chose. Par conséquent, le prix doit
être payer même si la chose n’existe jamais. C’est le cas par exemple pour la vente d'une
récolte sur pied. De plus, la vente des chose futur peut aussi être commutative, elle dite
commutative quand elle est subordonnée à l’existence de la chose. Le vendeur s’engage ici à
faire exister la chose. C’est le cas par exemple d’une chose à fabriquer, dans ce cas la vente
n’est parfaite qu'à l’achèvement de la chose, ce n’est qu’au moment existe que le transfert de
propriété a lieu. L’acheteur ne doit payer le prix que si la chose se réalise ou existe. Le régime
est différent selon les deux.
Pour savoir si un vente de choses futures est aléatoire ou commutative en l’absence de clause,
il faut l'interpréter en faveur de l’acheteur et ce conformément à l’article 1602 du
code civil. Elle dispose que le « le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce à quoi il
s’oblige, tout pacte obscur ou ambigu s’interprète contre le vendeur.
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Droit des contrats spéciaux
Ce type de vente est défini à l’article 1601.1 du Code civil de la façon suivante : “la vente
d’immeuble à construire est celle par laquelle le vendeur s’oblige à édifier un immeuble
dans un délai déterminé dans le contrat”.
Le législateur est venu protéger donc la loi a été réglementée dès le 1 janvier 1967 qui a été
modifier le 13 juillet 2006 et la dernière loi à entrer en vigueur la loi ELLAN du 23
novembre 2018.
Quand la vente porte sur un immeuble à usage d’habitation, cette vente doit obligatoirement
prendre l’une de ces deux formes. Cela s’explique car la réglementation protège l'acquéreur
puisque cet achat représente des risques importants pour les particuliers car l’immeuble peut
ne jamais être terminé. Dans ce cas, l’achèvement se résout en dommage et intérêt. Aussi, en
dehors des retards, il y a un risque que l’immeuble ne soit jamais conforme aux plans.
En revanche, s’il s'agit d’un immeuble qui sert pour le commerce, le recours à ce type de
vente n’est pas obligatoire.
La vente peut être précédée d'un contrat préliminaire. Par ce contrat, le vendeur s’engage à
réserver à un acheteur un immeuble ou un logement en contrepartie d’un dépôt de garantie
qui est effectué sur un compte spécial. Ce contrat doit contenir des mentions obligatoires
comme la description du logement réservé, des délais d'exécution des travaux, le prix
prévisionnel, les obligations des parties etc. L’argent déposé sur le compte spécial est
indisponibles jusqu’à la conclusion de la vente. Cette somme est restituée si le contrat n’est
pas conclu du fait du vendeur. Si la vente n’est pas conclu du fait de l’acheteur, il perd le
dépôt de garantie sauf s’il a de juste motifs comme par exemple, s’il n’a pas obtenu de prêt
dont il a besoin ou si le prix prévisionnel augmenté de plus de 5%.
En principe, ce contrat est fréquent car il présente des avantages pour les deux parties :
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Droit des contrats spéciaux
- Pour le vendeur, cela permet de se constituer des fonds et de savoir s’il y a
suffisamment d’acheteurs potentiels
- Pour l’acheteur, il est certain de pouvoir acheter le logement si le vendeur licencie
l'opération.
Pour la formation de contrat, il y a des conditions de forme qui visent à protéger l’acquéreur.
La vente doit être passée par acte authentique, à défaut il est nul.
Le contrat doit comporter des mentions obligatoires (délai de livraison, le prix, modalité de
paiement) et ainsi que des annexes (un descriptifs, les caractéristiques de l’immeuble ou un
règlement de copropriété). Cela permet à l'acquéreur de s'engager en connaissance de cause.
Dans la vente en l'état futur d'achèvement, la vente est immédiate pour le terrain et les
conditions existantes. Pour les constructions futures, la vente se poursuit au fur et à mesure
des travaux.
Pour ce qui est du vendeur et de ses obligations, il doit construire l'immeuble. Le code de la
construction et de l’habitation exige que le contrat de vente prévoit la garantie de
l'achèvement de l'immeuble ou du remboursement des versements effectués.
Si la garantie repose sur l'achèvement, le garant s'engage à fournir les fonds nécessaires à
l'achèvement de l'immeuble. L'immeuble est achevé quand il est habitable.
Le vendeur est également tenu d'une obligation de délivrance. Il doit construire l'immeuble
dans un certain délai et ce dernier doit être conforme aux prévisions contractuelles. C'est une
obligation de résultat.
Il est aussi tenu d'une obligation de garantie. Il doit garantir l'acheteur contre le risque
d'éviction et les vices cachés. La première protège l'acheteur essentiellement contre les
atteintes à son droit de propriété. La garantie des vices cachés, elle, protège l'acheteur contre
les défauts de la chose. L'acheteur peut donc agir contre ces défauts. Le vendeur doit révéler
les vices le jour de la réception de la construction – c'est un acte juridique qui atteste de l'état
de l'immeuble construit – mais aussi des vices qui se révèlent dans l'année qui suit.
L'acheteur a lui aussi des obligations. Son obligation principale est de payer le prix. Ce
payement s'effectue à des moments différents selon le type de vente. Dans la vente en l'état
futur d'achèvement, l'acheteur doit verser une somme d'argent au moment de la conclusion du
contrat et puis payer le reste au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Dans la vente à
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Droit des contrats spéciaux
terme, le transfert de propriété a lieu lors de l'achèvement des travaux. Par conséquent, en
principe, le prix n'est payable qu'à la livraison. En pratique, des dépôts de garantie peuvent se
réaliser en fonction de l'avancement des travaux. Cela permet de garantir au constructeur qu'il
va être payé.
Le vendeur doit être propriétaire de la chose. Par conséquent, la vente de la chose appartenant
à autrui est nulle. La vente d’une chose indivise est possible même si le vendeur n’a qu’un
droit partiel sur la chose.
On trouve cette situation dans plusieurs hypothèses. Par exemple, quand le vendeur vend un
bien appartenant à un tiers ou encore quand le vendeur vend deux fois le même bien. Dans
ces deux hypothèses, le vendeur est de mauvaise foi.
Il peut arriver qu’il soit de bonne foi. Par exemple, il peut ne pas savoir qu'il est propriétaire
ou qu’il ne sera pas ou encore, lorsque le propriétaire perd la propriété du bien alors qu’il
l'était à un moment suite à l’annulation de l’acte qui lui a transféré le droit de propriété. Par
exemple, un personnage hérite d’un bien car elle est désignée comme étant le gratifier dans
un testament. La personne vend ce bien. Plus tard, un autre testament plus récent est trouvé et
désigne un autre gratifié. La dernière gratuité dans le dernier testament est donc le
propriétaire. Le dernier gratifier est donc propriétaire, donc la vente porte sur un bien d'autrui.
Autre exemple, le vendeur sait qu'il n'est pas propriétaire du bien mais espère le devenir dans
un avenir proche.
Ce type de vente est interdit. Si la vente a lieu, elle est nulle car on ne peut pas transférer plus
de droits que l'on en a.
L'action en nullité se prescrit par 5 ans. Cette nullité est relative, seul l'acheteur peut agir.
L'acheteur peut même demander des dommages et intérêts.
Cette règle de principe connaît de nombreuses exceptions afin de protéger les tiers. Par
exemple, si le tiers peut faire valoir le fait qu'il a agi comme le propriétaire pendant une
période, donc le propriétaire de base ne peut plus le reprendre.
Une chose est indivise quand plusieurs personne appelées les indivisaires ont des droits sur
le bien.
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Droit des contrats spéciaux
L’indivision résulte souvent d’une succession.
La vente d’une chose indivise est possible si tous les propriétaires sont d’accord pour la
vendre ou dans certains cas si l’un des indivisaires vend sa propre part de la chose. Par
exemple, dans un logement chaque propriétaire à la 1⁄4 de la chose. Un propriétaire deux
situation distinctes :
- 1ère la cession porte sur la quote part indivise de l’indivisaire.
- 2ème la cession porte sur un bien indéterminé qui porte sur masse indivise, ici
plusieurs bien indivis forment un tout exemple : l’héritage. Dans ce cas, l'efficacité de
la vente dépend du partage. Si le bien vendu revient ensuite au cédant au vendeur, la
vente est valable rétroactivement depuis le jour de la vente. En revanche, si le bien est
remis dans le lot d’un autre indivisaire, c’est-à-dire le résultat du partage fait en sorte
que le bien revient à un autre indivisaire dans ce cas le cédant est réputé n’avoir
jamais eu de droit sur la chose et a donc vendu la chose d’autrui la vente est donc
caduc.
En principe, seule la loi a le droit de rendre une chose inaliénable. Et sauf exception, les
personnes ne peuvent pas rendre une chose inaliénable car cela est contraire au principe de
la libre disponibilité des biens. Les clauses d’inaliénabilités constituent une dérogation à ce
principe, elles sont prévu par les parties et valables mais à des conditions qui sont très
strictes. Le législateur peut également rendre les chose inaliénables, c’est le cas des biens
publics, des choses communes (l’eau ou l’air), des droits politiques reconnu au citoyens par
l’Etat. Le plus souvent, l'inaliénabilité est dû à la dangerosité et à l'illicéité de la chose. Mais
aussi au lien avec la personne.
Certaines choses dangereuses sont hors commerces, les produits qui ne satisferont pas les
obligations de sécurité sont interdites. De même, les choses contrefaites ne peuvent faire
l’objet d’une vente et sanctionné par la nullité au point de vue civil.
Certaines sont liées physiquement à la personnes, le corps humain est indisponible d’où la
nullité des conventions des mères porteuses, des ventes d’enfant en France. En revanche,
certains éléments du corps humain peuvent faire l’objet d’un contrat à titre gratuit, c’est le cas
des dons de gamètes, d’ovules notamment.
Certaines choses sont liées juridiquement à la personne, jusqu’à une date récente, les
clientèles civiles étaient considérées hors du commerce juridique alors que les clientèle
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Droit des contrats spéciaux
commerciale pouvait être valablement cédé, elles pouvaient être vendues car la clientèle était
attachée au fonds de commerce et donc pouvait donc être vendue avec lui.
La chose doit être déterminée c’est-à-dire qu’elle doit être précise, si elle n’est pas
déterminée elle doit être déterminable. Le caractère déterminable ne pose pas de problème
quand la chose est encore certaine.
En revanche, c'est plus difficile quand la chose porte sur un bien de genre que sur un bien non
individualisé. Dans ce cas, le contrat ne sera parfait pas son individualisation par sa pesée,
son comptage ou son mesurage.
L’article 1129 du Code civil exige que la chose soit déterminée quant à son espèce (riz,
voiture etc.), sa qualité et quant à sa quantité. Si la qualité de la chose n’est pas précisé le juge
doit rechercher en cas litige l’intention commune des parties pour cela il se fonde notamment
sur le prix. A défaut d’indication suffisante le juge applique l’article 1246 du Code civil selon
lequel la chose doit être de qualité moyenne ni la plus mauvaise, ni la meilleure.
Section 4 - Le prix
Le prix est l’un des éléments essentiels de la vente, il doit donc exister, doit être licite et juste
et ce prix doit être conforme à la réglementation.
Le prix doit donc exister, à défaut la vente est nulle ou le contrat est requalifié. Le contrat
peut être ainsi requalifié. Le prix n’existe que s' il remplit certaines conditions : doit être
déterminé et sérieux.
A- La détermination du prix
Selon le code civil, le prix peut être déterminé lors de la vente ou être seulement
déterminable
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Droit des contrats spéciaux
1. Le prix déterminé
L’article 1591 du Code civil prévoit que le prix de la vente doit être déterminé et désigné par
les parties, il est immédiatement chiffré en principe le montant du prix est négociable entre
les parties.”
En pratique, il est souvent déterminé par le vendeur en position de force pu par l’acheteur,
partie forte économiquement. L’ordonnance du 1er décembre 1986 énonce que « dans les
contrat conclu en raison d’une activité commerciale, les prix sont librement déterminés par
les jeux de la concurrence sauf si la loi en dispose autrement », le prix est alors déterminé par
les pouvoir publics, c’est le cas pour de nombreux biens (médicaments, certaines denrées
agricoles).
Hormis ces cas, le législateur sanctionne les pratiques de vente qui portent atteinte à la libre
concurrence et donc à la libre détermination des prix.
Lorsque les ventes sont internationales le paiement en monnaie étrangère est possible, en
dehors de ces cas la monnaie de paiement c’est l'euro.
2. Le prix déterminable
Le prix est déterminable quand son calcul définitif dépends d’élément objectif (important)
qui sont désignées dans le contrat. La fixation du prix ne doit donc pas dépendre de la seule
volonté de l’une ou de l’autre partie sinon on considère un élément de subjectivité trop
important. La fixation du prix ne peut être faite que par les parties et non par un juge.
Néanmoins, des parties peuvent s’en remettre en un tiers, c’est ce tiers qui fixera le prix.
Plusieurs exemples que le prix ne peut être déterminé au moment de la conclusion du contrat:
- Lorsque la quantité vendue n’est pas encore connue, ou encore parce que les prix
peuvent encore évoluer, le prix est amené à se modifier en fonction d’évolution des
coûts divers.
- Lorsque le prix ne peut pas être fixé, tous les éléments qui permettront de déterminer
le prix seront à mettre dans le contrat. Plusieurs clauses sont à la dispositions des
parties pour déterminer le prix ultérieurement.
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Droit des contrats spéciaux
En outre, il y a la clause de révision du prix qui lorsqu'un délai s’écoule entre la conclusion
d’un contrat et son exécution, le rédacteur du contrat peut insérer cette clause qui va
permettre la renégociation pour éviter les éventuelle surcoût une loi impose cette stipulation
dans les contrat d’exécution supérieure à trois mois et quand elle porte sur la vente des
produits agricoles/ produits agricoles périssables cité à l'article 442-9 du Code de commerce.
On trouve aussi la clause de vente au cours ici le prix dépends du cours, le cours en question
doit exister, doit sérieux, précis et objectif par référence à une bourse de valeur, ou à un
marché dans lequel les cotation son relevé quotidiennement.
Les clauses qui sont dites tendance du marché ne sont pas valables car elles sont dites
subjective.
Il existe un autre type de clause, clause de prix catalogue qui est dite aussi clause de prix
vendeur/ fournisseur. Elle est valable quand la vente est conclu sur la base du tarif du
vendeur en vigueur au jour de la livraison avec une limite sous réserve que le vendeur
n’abuse pas de son droit à la fixation du prix, l’idée est que le prix ne doit pas dépendre de
la seule volonté du vendeur ou de l’acheteur.
Enfin, il y a la clause de prix à dire de tiers. Le tiers ici est mandataire commun des parties, il
doit être impartial et ne doit pas être sous la dépendance économique et juridique de l’une des
parties.
Au terme de sa mission, le tiers doit communiquer le prix ou les méthodes de son calcul de
prix, s’il communique juste une fourchette du prix le prix n’est pas considéré comme
déterminable, le tiers doit déterminer un prix précis. Le tiers ne veut pas ou ne peut pas fixer
le prix dans ce cas la vente n’est pas formée. Une fois que le prix a été fixé, il s'impose aux
parties, elles doivent donc se soumettre à ce prix.
Néanmoins, le prix ne s’impose pas si le tiers a commis une grosse erreur ( pas de respect de
la méthode d’évaluation prévu par les parties). Quand le tiers commet une erreur grossière
plusieurs possibilités : soit le tiers fixé à nouveau le prix, soit il s’y refuse à ce moment-là la
vente devient caduc elle s’éteint, soit le juge désigne un nouveau tiers.
En pratique, l’erreur grossière est difficile à prouver. Selon l’article 1167 du code civil : «
quand le prix est déterminé par référence à un indice, le juge à la faculté de le remplacer par
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Droit des contrats spéciaux
l’indice le plus proche quand l’indice n’existe plus la fixation du prix », en revanche le juge
n’a pas le droit de substituer au partie pour fixer le prix. Le prix inclut aussi le prix des actes
et les traces accessoires comme les taxes et les impôts, ces frais sont à la charge de l’acheteur
mais c’est une disposition supplétive, autrement dit les parties peuvent convenir que cela sera
à la charge du vendeur.
En l’absence du prix déterminé ou déterminable dans la vente, le contrat est nul, c’est une
nullité absolue et par conséquent le contrat ne peut pas être sauvé. Quand il s’agit de vente
internationale de marchandise on peut se reporter à la convention de Vienne qui est ambiguë
dessus.
B- La réalité du prix
On constate que le prix apparent, vu de tous, ne correspond pas toujours au prix réel. Trois
situation sont possibles.
1. Le prix déterminable
Ce document secret est appelé la contre lettre. Dans cette situation la vente est requalifié en
donation déguisé, sous certaines conditions :
- Le vendeur apparent était animé d’un intérêt libéral
- Les conditions de validité de donation sont remplies.
- La preuve de la donation déguisé est à celui qui s’en prévaut (celui qui y a intérêt) ex :
le fisc. Si la requalification en donation est impossible car les condition ne sont pas
remplis la vente est nul d’une nullité absolue.
2. Le prix dissimulé
Dans ce cas, la contre lettre prévoit un prix supérieur à l’acte ostensible de vente. Cette
contre lettre dissimule la somme effectivement versée. Par exemple : il stipule un prix de
100 00 euros alors que l’acte secret stipule un prix de 150 000 euros =intérêt vendeur : il
payer moins d’impôt, =intérêt pour l’acheteur d’un bien immeuble est qu’il paye moins de
droit sur la plus-value et même les frais de notaire sont moindres. Le principe est que
l’opération est valable, en revanche, il n’est pas opposable au tiers et en cas de nullité du
contrat le vendeur doit remettre à l’acheteur le prix affiché et la fraction du prix dissimulé.
Car on veut privilégier la volonté réelle des parties. ce principes comporte des exceptions ;
- la contre vente est nul dans les ventes d’immeubles, de fonds de commerce, de
clientèle, ou dans les cession d’office ministérielle, cession de droit au bail. Dans
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Droit des contrats spéciaux
tous ces cas c’est l’actes ostensible qui demeure valable par conséquent le vendeur ne
peut pas demander le supplément de prix qui est dans l’acte secret, tout cela pour
dissuader les parties de dissimuler le prix véritable.
3. Le prix dérisoire
Le prix dérisoire ou autrement appelé prix non sérieux. Dans cette situation le prix existe
mais il est très faible par rapport à la valeur réelle du bien.
Le prix dérisoire est quasiment inexistant à la différence du prix lésionnaire qui existe mais il
y a un déséquilibre ce caractère dérisoire est apprécié par les juges du fonds. Dans ce cas la
vente est nulle mais c’est encore une nullité absolue, faute de prix. Par exemple, la cession de
part sociale donc le montant de cession était inférieur au revenu annuelle des parts cédés a été
considéré nul, car les juges ont considéré que les prix étaient dérisoires.
De plus, la vente a été faite pour un prix modique avec un but libéral. Quand la vente a été
faite pour un prix modique sans contreparties, la vente est considérée comme une donation
déguisée.
Concernant la vente aléatoire, lorsque la vente est aléatoire, l’annulation pour prix dérisoire
est exclue, car les deux parties ont accepté l’aléa. Par exemple, la jurisprudence a refuser
d’annuler une vente pour prix dérisoire dans la situation suivante, l’acheteur s'engage à
donner des soins au vendeur en plus du prix et en contrepartie d’un prix moindre à la valeur
réelle du bien. Quelque temps après la conclusion de la vente (17 mois), le vendeur est
décédé. Ses héritiers ont demandé en justice l’annulation de la vente et se sont fondés sur le
prix dérisoire. Leurs demandes ont été rejetées car il s’agissait ici d’une vente aléatoire.
A- Le prix lésionnaire
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Droit des contrats spéciaux
La lésion c’est le préjudice qui résulte d’un déséquilibre entre les prestations. En principe
l’annulation d’un contrat pour cause de lésion est exclu parce que selon la conception des
rédacteurs d’un Code civil comme il a été voulu par les parties est nécessairement,
nécessairement déséquilibré.
La nullité de contrat pour lésion s’applique aussi au cession de droit d’auteur, ainsi, l’auteur
peut demander la révision du prix du contrat quand le prix de l’œuvre est inférieur au
5/12ème du prix , la nullité pour lésion s’applique aussi au ventes d’engrais de semence…
l’admission de la lésion n’est pas générale.
B- Le prix illicite
Le prix ne doit pas contrevenir à la réglementation de prix. Le principe est la liberté des prix,
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Droit des contrats spéciaux
Il est visé à l'article 1583 du code civil, il énonce que “la vente est parfaite entre les parties
et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur dès qu’on est ait
convenu de la chose et du prix, quoique la chose n'ait pas encore été livrée, ni le prix payé”.
Cela signifie que dès que la vente est conclue, la propriété du bien et dès ses accessoires est
automatiquement transmise, peu importe que la chose n’ait pas encore été livrée ou le prix
payé. Ainsi, l’acheteur devient immédiatement propriétaire quel que soit le lieu où se trouve
la chose, que ce soit chez le vendeur ou chez un tiers.
Dès la conclusion du contrat de vente, la chose fait partie du patrimoine de l’acheteur. Elle
devient donc le gage de créancier de l’acheteur, elle est comprise dans sa succession s’il
décédé. De même, seul l’acheteur peut accomplir les actes juridiques sur la chose.
Néanmoins, ces conséquences sont souvent atténuées à l’égard des tiers parce que le transfert
de propriété n’est réalisable qu’entre les parties. Il n’est opposable au tiers qu’après
l’accomplissement des formalités. Ces formalités de publicités variés selon la nature du bien
vendu :
- Pour les immeubles, c’est la publicité foncière
- Pour les cession de créance, ce sont les formalités de 1686 du code civil
- Pour les meubles, c’est la mise en possession entre les mains de l’acquéreur
Le transfert de droit de propriété du bien vendu entraîne le transfert de tous ces accessoires. Il
s’agit de tout ce qui est nécessaire à son utilisation. Par exemple, si l’immeuble vendu est
loué et que le vendeur, pour garantir le paiement des loyers, avait une caution, ce
cautionnement est transféré au nouveau propriétaire, donc l’acheteur.
1- Principe
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Droit des contrats spéciaux
L’adage “res perit domino” veut dire que la chose qui est périe est à la charge du propriétaire.
En ce sens l’article L132-7 du code de commerce énonce que “la marchandise sorti du
magasin du vendeur ou de l’expéditeur voyage s’il n’y a convention contraire aux risques et
périls de celui à qui il appartient”.
Cette règle pose des difficultés dans les ventes à distance. Si le bien périt pendant le transport,
l’acquéreur devient propriétaire et supporte les conséquences. Le vendeur n’engage pas sa
responsabilité contractuelle si la chose a péri sans qu’il n’ait commis de faute.
Souvent, les parties conviennent plus souvent que les risques restent à la charge du vendeur
jusqu’à la livraison du bien.
2- Exceptions
- Quand l’acheteur a mis en demeure le vendeur de livrer la chose. Dès que les parties
ont convenu de la chose et du prix, l’acheteur a le transfert, mais le bien n’est pas
délivré à temps, l’acheteur met le livreur en demeure de livrer la chose. Les risques
passent au vendeur.
- La vente a été faite sous conditions suspensive : le vendeur supporte les risques
jusqu’à la réalisation de l'événement de la condition.
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Droit des contrats spéciaux
Plusieurs contraintes empêchent le transfert de la propriété.
C’est le cas pour les choses de genre, comme une voiture de série ou du blé
Pour les choses futures, le transfert ne peut pas intervenir immédiatement dans la mesure ou
la chose n’existe pas encore.
Pour la vente d’une chose à fabriquer, le transfert de propriété a lieu le jour de l’achèvement
de la chose commandée.
Donc si le vendeur est soumis à une procédure collective, l’acheteur ne peut pas revendiquer
la chose parce qu’il n’est pas propriétaire. Il n’est considérée que comme un créancier
Pour éviter les inconvénients, les parties peuvent prévoir des clauses qui prévoient que
l’acheteur deviendra propriétaire au fur et à mesure de l’avancement de la fabrication.
La vente dite en libre-service en offre une libre illustration, c’est la vente dans laquelle le
client se sert lui-même en rayon.
Le transfert de propriété s’opère, selon l’analyse classique, la vente sera conclu lorsque le
client prend la chose avec la volonté de l’acheter (mettre dans son panier)
Cette analyse présente des inconvénients. Par exemple, le client supportera le risque de
détérioration de la chose à l'intérieur même du magasin. De plus, cette conception n’est pas
adaptée car elle signifie que le client ne peut pas revenir sur sa décision.
Pour éviter ces inconvénients, la Cour de cassation considère que le transfert du droit de
propriété est retardé jusqu’au paiement du prix.
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Droit des contrats spéciaux
L’article 1583 du Code civil n'est pas d’ordre public. Les parties peuvent convenir que le
transfert de propriété
La clause de réserve de propriété est une clause par laquelle le transfert de propriété est
retardé jusqu’au paiement du prix intégral par l’acquéreur. L’intérêt est pour le vendeur de
rester propriétaire de la chose tant qu’elle n’a pas été payée. Si elle n’est pas payée, il peut
revendiquer la chose. C’est une sûreté puisque cette clause protège le vendeur en cas de
liquidation judiciaire et permet de le protéger du risque d’insolvabilité de l’acheteur.
Sans cette clause, le vendeur est considéré comme un simple créancier, il sera payé en
proportion de l’actif qu’il reste et donc le vendeur peut récupérer la chose elle-même.
Le vendeur, s’il n’a pas été payé, va entrer en concurrence avec les autres créanciers si
aucune clause de réserve de propriété n’a pas été prévue.
Concernant les conditions d'efficacité, lorsque le débiteur est soumis à une procédure
collective, il doit revendiquer la chose dans les 3 mois de l’ouverture de
la procédure. Sinon, il est considéré comme y renonçant.
L’article 1603 du code civil énonce que « le vendeur a deux obligations principales, à savoir
délivrer la chose et garantir la chose ».
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Droit des contrats spéciaux
Cette obligation primordiale est défini à l’article 1604 du code civil « c’est le transport de la
chose vendue en la puissance et possession de l’acheteur ».
La délivrance consiste aussi en la mise en disposition d’un bien conforme aux stipulations
contractuelles, donc aux attentes exprimées dans le contrat des parties.
A- L’étendue de l’obligation
Le vendeur doit délivrer une chose conforme du point de vue matériel, que du point de vue
fonctionnel
Cette différence peut être d’ordre quantitative ou qualitative. La conformité quantitative est
visée à l’article 1616 du code civil.
Quand il s’agit d'une vente de meuble au poids ou la mesure, il se peut qu’il y ait une
différence entre celui délivré et celui convenu et facturé. Certaines sanctions peuvent
s’appliquer.
Pour la vente d’immeuble, des règles précises sont prévues mais elles sont supplétives. Les
parties peuvent y déroger sauf quand l’immeuble est un lot de copropriété.
Le principe est que le terrain ou bâtiment doit avoir la superficie indiquée dans l’acte de
vente. Sinon plusieurs solutions s'ouvrent selon les cas :
- Si la vente a été prévue pour un prix global, aucune modification de prix n’est admise
sauf si la différence entre la surface réelle et la surface stipulée au contrat représente
5%. Dans ce cas, le contrat peut être remis en cause
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Droit des contrats spéciaux
- Si la vente a été conclu pour un prix proportionnel. Dans ce type de vente, toute
différence entre la surface stipulée dans le contrat et la surface réelle a des
conséquences car les parties sont accordées une grande importance à la surface réelle.
- Dans la vente d’un lot de copropriété, l’acte de vente doit mentionner la superficie
privative du lot (ex : superficie de l’appartement). A défaut d’indication, le contrat est
nul. Si la superficie est supérieure à l'acte, le vendeur n'a droit à aucun supplément de
prix. Au contraire, si la superficie est inférieure d’au moins 5% de la superficie
annoncée, le vendeur doit supporter une diminution proportionnelle du prix.
On parle de conformité qualitative. La qualité de la chose s'apprécie par rapport à ce qui a été
convenu.
Il faut aussi correspondre à un certain standard.
Quand la chose vendue est encore certaine, le vendeur doit délivrer la chose promise et non
pas une autre même similaire.
Quand la chose est de genre, la chose doit être identique à celle promise.
Par le passé, la jurisprudence a retenu une conception large de l'obligation de délivrance pour
faire échapper l'action en garantie de vices cachés au bref délai auquel elle était soumise par
faveur pour l'acheteur.
Auparavant, la jurisprudence avait pris comme position que la chose délivrée devait être
conforme à ce qui avait été promis mais aussi à l'utilisation que l'on pouvait légitimement
entendre, ainsi le vice était englobé dans la conformité. Cependant, cette jurisprudence a été
abandonnée et l'acheteur n'a plus le choix entre l'action en délivrance non-conforme et
l'action en garantie des vices cachés.
Il y a non-conformité quand il existe une différence entre la chose convenue et celle délivrée.
La quantité ou la qualité ne correspond pas à ce qui était attendu. On se réfère donc aux
stipulations contractuelles pour apprécier ou non la non-conformité.
Il y a vice caché quand un défaut était inconnu ou non apparent au moment de l'achat mais
qui existait à ce moment-là, ce qui rend le produit impropre à l'usage convenu par l'acheteur.
Toutefois, la frontière entre le vice caché et la non-conformité est mince, surtout car la
jurisprudence évolue sur cette question. Ainsi, certains défauts ont été considérés comme des
vices cachés et aujourd'hui comme des non-conformités, comme le raccordement d'un
immeuble au réseau d'assainissement public.
En outre, le risque de confusion entre vice caché et non-conformité demeure quand le vice
caché est contraire à ce qui était convenu et affecte l'usage normal de la chose. Les acheteurs
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Droit des contrats spéciaux
qui souhaitent échapper au délai court de 2 ans de l'action en garantie des vices cachés ont
intérêt à spécifier les caractéristiques de la chose. Si l'acheteur a spécifié ses attentes vis-à-vis
du bien, il y a non-conformité.
Le Code civil à l’article 1615 dispose que la délivrance comprend ses accessoires.
Les accessoires peuvent être matériels (clés d'un véhicule, fruits procurés par la chose) ou
juridiques (documents administratifs, actions en justice attachées aux biens).
a) Le lieu de la délivrance
Selon le code, c'est au lieu où la chose se trouvait au moment de la vente. L'acheteur doit en
théorie venir la récupérer.
Cette règle est supplétive. Un autre lieu peut être convenu par les parties. C'est le cas par
exemple des ventes à distance ou des usages, qui peuvent prévoir des règles particulières.
b) Le moment de la délivrance
Souvent, un délai est accordé au vendeur, mais sans indication précise, il doit être
raisonnable.
Si le délai n'est pas respecté, l'acheteur peut résoudre la vente (pas l'annuler) ou demander son
exécution forcée, donc la mise en possession du bien.
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Droit des contrats spéciaux
L'obligation de délivrance doit intervenir au plus tard 30 jours après la conclusion du contrat
sauf précision de date ou de délai. En cas de non-respect, la vente peut être résolue et le
professionnel doit rembourser les sommes versées dans les 14 jours suivant la résolution.
La loi incite le vendeur à rembourser dans les délais car s'il ne le fait pas la somme sera
majorée de plein droit.
Pour les immeubles bâtis, c'est la remise des clés du bâtiment et les titres de propriété. Pour
ceux non bâtis, c'est la remise de titres.
Pour les meubles corporels, c'est à la tradition réelle, donc la remise de la main à la main.
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Droit des contrats spéciaux
sera alors sanctionné. Ici, le créancier, au préalable, doit mettre en demeure le débiteur
de s'exécuter dans un délai raisonnable.
L'autre sanction possible est la réduction du prix. L'article 1223 la prévoit. Ici, l'inexécution
n'est pas totale mais partielle, défectueuse. Dans ce cas, l'acheteur peut s'en satisfaire. En
contrepartie, il peut demander une diminution proportionnelle du prix.
Les dommages et intérêts sont une autre sanction, et permettent de réparer un préjudice causé.
Il faut que le débiteur ait été préalablement mis en demeure de s'exécuter.
Il peut faire valoir que le retard, l'inexécution ou l'inexécution partielle n'est pas de son fait,
comme dans le cadre d'une force majeure.
De plus, l'article 1612 prévoit que le vendeur n'a pas à délivrer le bien si l'acheteur ne paye
pas le prix ou s'il risque de ne pas être payé, car l'acheteur est tombé en faillite par exemple.
L'article 1625 les prévoit. Ainsi, le vendeur doit garantir la possession paisible de la chose
vendue. Il doit garantir la propriété de la chose. Cette garantie est la garantie d'éviction.
De plus, la garantie porte aussi sur les défauts cachés de la chose. Là, le vendeur doit garantir
l'utilisation de la chose.
A- La garantie d’éviction
Cette garantie vise à assurer à l'acquéreur la possession paisible de la chose vendue après sa
délivrance.
Cette garantie protège l'acheteur contre des troubles conduisant à une dépossession, une
éviction totale ou partielle de la chose.
Plusieurs types d'éviction sont possibles ; elle est totale quand l'acheteur est totalement privé
de l'usage de la chose. Elle est partielle quand l'acheteur subit des atteintes à son droit de
propriété, comme par exemple une servitude.
L'éviction peut être due au vendeur (garantie du fait personnel) ou provenir d'un tiers
(garantie du fait des tiers).
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Droit des contrats spéciaux
Deux types de garanties existent ; celles créées par la loi et une autre conventionnelle.
a) La garantie légale
1- La garantie du fait personnel
Elle s'applique aux troubles de fait (un fait qui porte atteinte à la propriété de l'acheteur,
comme le vendeur qui cède un fond de commerce et qui achète à proximité un autre
commerce faisant concurrence au premier) ou un trouble de droit (le vendeur revendique un
droit sur la chose, comme par exemple s'il prétend avoir une servitude sur le terrain).
Cette garantie est imprescriptible. Le vendeur ne peut jamais tromper l'acheteur, même
plusieurs années après la vente.
Cette garantie est aussi transmissible, donc elle se transmet aux héritiers du vendeur.
Le vendeur doit garantir l'acheteur contre les troubles de droit provenant de tiers.
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Droit des contrats spéciaux
- L'acheteur a perdu le procès contre le tiers, et n'a pas appelé le vendeur en garantie.
Le vendeur s'exonère alors de sa garantie en montrant qu'il avait les moyens suffisants
pour faire rejeter la demande du tiers et qu'ils n'ont pas été invoqués. Alors le vendeur
est exonéré de son obligation de garantie.
Si elle est totale, la vente est alors anéantie et le vendeur a plusieurs obligations :
- Il doit restituer le prix qu'il a perçu, même si depuis la vente le bien a perdu de sa
valeur ou a été détérioré. Si la valeur du bien a augmenté, le vendeur doit rembourser
la plus-value
- Il doit rembourser à l'acheteur les fruits acquis au véritable propriétaire
- Il doit régler les frais de la vente et du procès
- Il doit verser des dommages et intérêts pour les préjudices subis.
b) La garantie conventionnelle
Toutes les dispositions légales sont majoritairement supplétives. Les parties peuvent donc y
déroger dans une certaine mesure.
Par exemple, le vendeur d'un fond de commerce a le droit de s'engager à ne pas exploiter un
fond de commerce similaire à proximité pendant un certain temps et s'engager à n'avoir aucun
fond de commerce, même à une distance plus lointaine.
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Droit des contrats spéciaux
En pratique, ces clauses sont rares.
Celles qui augmentent la garantie sont valables. Néanmoins, elles sont rares.
Les clauses limitatives de garantie et celles exclusives de garantie sont valables dès lors que
certaines conditions sont réunies :
- Le vendeur doit être de bonne foi (il ne connaissait pas le risque d'éviction lors de la
vente)
- Les clauses limitatives ne doivent exonérer le vendeur que des dommages et intérêts
et non de la restitution du prix.
Cette garantie est prévue à l’article 1641 du Code civil. Elle dispose que le vendeur doit
garantir l’acheteur contre les vices cachés de la chose vendue.
Cette garantie est ancienne, elle remonte au droit romian. Elle visait à protéger les acheteurs
d’esclaves et d'animaux contre les vendeurs qui cachaient des maladies affectant les
personnes ou les animaux. Les vendeurs étaient présumés connaître les vices des esclaves ou
des animaux qu’ils vendaient.
Notre droit a repris cette garantie sous le nom de garantie de vices cachés.
a) La garantie légale
1- Les conditions
53
Droit des contrats spéciaux
ventes. Par exemple, dans les ventes d'immeuble à construire, c’est la garantie
spécifique à ce contrat qui s'applique. Un régime spécial s’applique aussi pour la
vente d’animaux.
- Le vice : Ces conditions sont visées à l’article 1641 qui énonce que le vendeur est
tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent
impropre à l’usage auquel on la destine ou qui diminue tellement cet usage que
l'acheteur ne l’aurait acquise ou en aurait donné un moindre prix s’il les avait connus.
Tout d’abord, le Code dit qu'il faut vice, donc un défaut. Par exemple, une terrasse
non étanche provoquant une infiltration.
Le vice doit rendre la chose impropre à son usage. Il peut avoir divers degrés de
gravité : il est rédhibitoire s’il rend la chose totalement inutilisable, impropre à son
image. Par exemple, un système d’alarme inefficace. Il peut aussi être moins grave,
donc il diminue seulement l’usage de la chose. L’usage auquel on destine la chose est
en principe l’usage normal de la chose. Si l’acheteur invoque un usage particulier, il
doit le prouver. Il doit aussi prouver que le vendeur était au courant. Cet usage doit
entrer dans le champ contractuel. En vertu de l’obligation des garanties des vices
cachés, le bien doit répondre à toutes les exigences de l'acheteur. OR, il ne fonctionne
pas correctement. Un vice a donc lieu au niveau de l’usage.
De plus, le vice doit être tel que l’acheteur, s’il avait connu, n’aurait pas acheté ou à
un prix moindre.
Le vice doit aussi être caché, c'est-à-dire qu’il ne doit pas être visible et il n’est pas
connu de l’acheteur lors de la vente. Ainsi, pour la jurisprudence, le vice ne doit pas
être apparent en ce sens que l'acheteur ne pouvait pas le déceler compte tenu de ses
compétences de l'acheteur. Quand l'acheteur est profane, le vice caché est celui qui
n'apparaît pas après une vérification élémentaire, donc il y a eu une vérification des
clauses importantes. Il était difficile de le déceler. Dès lors que c’était difficile, le vice
est retenu et la garantie est engagée. Quand l’acheteur est un professionnel, il est traité
plus sévèrement par la jurisprudence car il est censé connaître le vice, du moins s’il a
la même spécialité que le vendeur. Toutefois, cette présomption reste simple.
L’affectation du vice s’effectue notamment selon la nature de la chose, donc si elle est
neuve ou d’occasion, si elle est dangereuse ou non. Ainsi, des objets d’occasion
peuvent être examinés de manière plus rigoureuse que des objets neufs. Quand la
chose vendue est dangereuse, l’obligation d’information du vendeur est renforcée.
Par définition, il n’est pas non plus connu de l’acheteur lors de la vente. S'il a conclu
le contrat en connaissance de cause, il n’y a plus de lieu de le protéger. C’est au
vendeur de prouver que l’acheteur connaissait le vice. Il peut le prouver par exemple
par la stipulation d’un prix modique donc s'il est modique par rapport au prix du
marché, alors le vendeur avait indirectement informé l'acheteur du vice.
De plus, le vice doit être antérieur à la vente. Son origine remonte à avant le contrat
même si le vice s’est révélé après la conclusion du contrat. La preuve de l’antériorité
54
Droit des contrats spéciaux
incombe à l'acheteur. C'est plus ou moins facile à établir si le vice est apparu peu de
temps après la conclusion du contrat ou non. Si le vice se révèle peu de temps après la
conclusion , c’est plus facile à prouver. Les éléments apportés sont appréciés
souverainement par les juges. Ils recourent à des présomptions de fait.
- L’action en garantie : Depuis une ordonnance de 2005, l’action doit être exercée dans
un délai de 2 ans à compter de la découverte du vice. Elle ne peut être intentée plus de
5 ans à la suite de la conclusion de la vente.
Aucune clause ne peut limiter ce choix, du moins entre un acheteur profane et un vendeur
professionnel.
Si la chose périt, seule l’action rédhibitoire est disponible. Donc l'action estimatoire est
appropriée quand le bien est toujours existant.
De même, seule l’action rédhibitoire est possible quand la chose est dangereuse à cause du
vice. C’est le cas aussi pour la vente d'animaux domestiques.
- Ceux qui ne connaissaient pas le contrat, qui peuvent donc engager la responsabilité
délictuelle du vendeur,
- Ceux ayant cause, comme les sous-acquéreurs, c'est-à-dire l'acheteur de l'acheteur, qui
tient ses droits de l'acheteur. Ils ne sont donc pas entièrement étrangers à la vente,
donc peuvent exercer une action directe en responsabilité contractuelle contre le
vendeur et même jusqu'au fabricant.
55
Droit des contrats spéciaux
b) La garantie conventionnelle
- Les clauses extensives : elles étendent la garantie des vices cachés, et sont donc
favorables à l'acheteur. Par exemple, elles s'appliquent aussi au vice apparent ou elles
étendent la garantie au-delà de la prescription prévue par la loi donc 2 ans après la
découverte du vice. Elles peuvent aussi garantir un échange
- Les clauses restrictives : elles suppriment ou limitent la garantie. Leur validité dépend
de la qualité des parties. Quand le vendeur est un non-professionnel, la clause est
valable sauf si le vendeur est de mauvaise foi. Quand le vendeur est un professionnel
et l'acheteur est un non-professionnel, la clause restrictive de garantie est réputée non
écrite car elle est considérée comme abusive. Quand le vendeur est un professionnel et
l'acheteur aussi de même qualité, la clause est en principe valable.
a) Le contenu de l’obligation
L'acheteur doit payer le prix convenu ou celui rendu déterminable par application des
stipulations contractuelles si c'est une vente du contrat d'application. Il doit aussi payer les
frais d'acte sauf tous les accessoires à la vente, qui sont nombreux. C'est le cas en particulier
pour les ventes d'immeubles.
Il doit payer les honoraires du notaire, donc le droit à payer, les impôts, les frais de publicité
foncière.
La répartition peut être discutée entre les parties afin qu'elles trouvent un arrangement.
b) Le moment du paiement
D'après l'article 1750, l'acheteur paye au jour prévu par la vente. En effet, le moment varie
selon les ventes. Si la vente est au comptant, la totalité du prix est payée lors de la formation
du contrat.
Dans les ventes internationales, le lieu de paiement dépend des clauses du contrat.
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Droit des contrats spéciaux
A défaut de stipulations contractuelles, l’acheteur doit payer au lieu où se trouve la chose au
moment du contrat.
c) Le lieu du paiement
Il a aussi le privilège, qui garantit le paiement du prix et de ses accessoires. Il est publié pour
les ventes immobilières. Il importe car il prime sur l'hypothèque. En vertu du privilège, le
vendeur peut reprendre le bien. Cela suppose que la chose soit remise à l'acquéreur.
Chapitre I - La notion
C’est le contrat par lequel l’une des parties, l’entrepreneur s’engage contre une rémunération
à effectuer un travail indépendant pour l’autre partie, le client, aussi appelé le maître
d’ouvrage et sans le représenter.
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Droit des contrats spéciaux
C’est l’élément caractéristique du contrat d’entreprise, donc fournir une prestation. Il peut
s’agir d’une prestation matérielle (construire une maison) ou intellectuelle (établir des plans
d’une maison).
Il faut distinguer le contrat d’entreprise d’autres contrats qui lui sont proches.
A priori, l’entrepreneur réalise un travail, une prestation. Le bailleur, lui, promet la jouissance
d’une chose moyennant un loyer.
Parfois, les deux qualifications sont retenues, comme les locations d’un système informatique
clé en main.
Par exemple, au niveau de la formation du contrat, l’accord sur le prix est essentiel dans la
vente et n’est pas une condition de validité dans le contrat d’entreprise. De plus, concernant
le transfert de propriété et des risques, dans le contrat d’entreprise, le transfert intervient au
58
Droit des contrats spéciaux
moment de la réception de l'ouvrage, alors que dans le contrat de vente, il intervient en
principe lots de la conclusion de la vente.
La distinction est moins claire lorsque l’entrepreneur fournit en plus de son travail, la matière
première lui permettant de réaliser la prestation (Article 1787).
La jurisprudence a évolué : dans un premier temps, elle a retenu que c’est la prestation
principale qui donnait la qualification au contrat. Quand le client fournissait alors la matière
première, la jurisprudence considérait qu’il s'agissait d’un contrat d'entreprise. Dans un
second temps, la jurisprudence a retenu le critère de la spécificité du travail. Ainsi, si le
maître de l’ouvrage demande l’exécution d’une prestation particulière, alors c’est un contrat
d’entreprise.
Le dépôt est un contrat généralement unilatéral. C'est l'acte par lequel on reçoit la chose
d'autrui à la charge de la garder et de la restituer en nature. L'article 1915 du code civil donne
cette définition.
Ces deux contrats sont souvent liés, notamment quand le dépôt comporte l'obligation
accessoire d'effectuer certains travaux, certaines prestations, sur la chose déposée. C'est le cas
quand on remet un vêtement à un pressing par exemple ou un véhicule à un garagiste.
Dans un 1e temps, la jurisprudence a retenu une qualification mixte, donc les règles du dépôt
s'appliquent à tout ce qui était relatif au dépôt. Aujourd'hui, elle semble retenir une seule
qualification. Elle retient donc une qualification unitaire du contrat ; il est qualifié en fonction
de l'obligation principale.
Quand il s'agit à titre principal de garder la chose, c'est un dépôt. Quand il s'agit à titre
principal d'effectuer un travail, c'est un contrat d'entreprise. On analyse donc le contenu du
contrat en déterminant l'obligation principale afin de déterminer le type de contrat.
Ce travail à effectuer est fait de façon indépendante. Il n'y a pas de subordination juridique.
L'entrepreneur est indépendant juridiquement du client, du maître de l'ouvrage.
Comme le contrat d'entreprise consiste à effectuer une prestation, il peut être rapproché au
contrat de travail, mais le rapprochement s'arrête là car le salarié est subordonné
juridiquement à l'employeur.
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Droit des contrats spéciaux
L'entrepreneur, lui, est indépendant juridiquement parlant du maître de l'ouvrage, donc dans
le contrat d'entreprise les dispositions du droit du travail ne s'appliquent pas.
Dans certains cas, la distinction devient moins aisée. Par exemple, quand le mandataire
effectue des actes matériels ou juridiques pour conclure l'acte dans lequel il représente le
mandant, ou quand l'entrepreneur passe des actes juridiques, comme quand l’architecte passe
des marchés avec des entreprises qui effectueront des constructions.
Selon la jurisprudence, il faut appliquer distributivement les règles respectives des 2 contrats,
ou quand c'est impossible, retenir une qualification unitaire. Là, on cherche l'obligation
principale.
Le travail à réaliser n'est pas nécessairement déterminé précisément lors de l'échange des
consentements.
Certes, les parties s'accordent la plupart du temps, mais pas nécessairement sur les modalités
(le temps etc).
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Droit des contrats spéciaux
Le maître de l’ouvrage peut quand même rédiger un cahier des charges précis que
l'entrepreneur devra respecter.
Quand le travail à effectuer est complexe ou doit s'étirer dans le temps, alors les parties
recourent en général à un avant-contrat ou à un devis. Il s'agit d'un document qui précède le
contrat d'entreprise détaillant les ouvrages ou les travaux qui seront exécutés et indiquant les
matériaux employés ainsi que le prix de chaque article. Selon son degré de précision, il
s'apparente à une invitation à entrer en pourparlers ou à une offre de contrat.
Quand il y a des devis au sens juridique, il s'apparente à une offre de contrat. Il vaut même
contrat quand il est daté et signé par le professionnel et le client exprime sa volonté au bas du
devis par la mention “vaut pour travaux”. Dans les autres cas, donc dans un devis imprécis,
les parties sont seulement considérées comme étant entrées en négociation.
L'auteur de la rupture n'est responsable qu'en cas de rupture brutale des négociations.
B. Le formalisme
C'est le cas pour le contrat de maison individuelle. C'est un contrat solennel qui doit être
passé par écrit et comporter des mentions obligatoires qui sont énumérées aux articles
L231-1 et L232 du code de la construction et de l'habitation.
§2. Le prix
Le contrat d'entreprise est un contrat à titre onéreux. S'il est gratuit, c'est un contrat
d'assistance bénévole.
Il n'est pas nécessaire que les parties s'entendent sur le prix lors de l'échange des
consentements.
Le prix peut ne pas être connu à l'avance. En cas de litige, le juge le détermine.
Si les parties ont fixé un prix, le juge ne peut pas le modifier. Ce principe comporte
néanmoins des exceptions. Par exemple, le juge peut réduire des honoraires manifestement
excessifs. Pour apprécier leur caractère manifestement excessif, il faut étudier les honoraires
ordinaires sur le marché. Dans ce cas, le juge peut les modifier sauf si les honoraires ont été
fixés après le travail et acceptés par le client.
61
Droit des contrats spéciaux
B. Les modalités de détermination du prix
Il y en a plusieurs :
- Le devis : le devis, sauf pour contrat de consommation, n'est pas obligatoire. Son
avantage est qu'il éclaire le client sur les obligations du professionnel et sur la
contrepartie financière. Si l'entrepreneur réalise des travaux supplémentaires dont il
réclame la rémunération, celle-ci n'est due que si le maître de l'ouvrage a été d'accord.
Avant de faire les travaux supplémentaires non prévus par le devis, il faut demander
l'accord du maître de l'ouvrage pour la rémunération. Le devis comporte aussi une
clause de révision du prix. À défaut, le prix doit être maintenu pour la durée fixée par
le devis. S'il n'y a pas de durée de maintien du devis, il doit être maintenu pendant un
délai raisonnable. Ce délai sera apprécié par la jurisprudence selon les travaux. Dans
les contrats de consommation, une date est obligatoire. À défaut, le professionnel doit
s'exécuter au plus tard 30 jours après la conclusion du contrat. La clause selon
laquelle le délai est indicatif est réputée non écrite. En principe, le devis est gratuit. Il
ne peut être payant que si le professionnel indique à son client le montant.
Généralement, il est payant quand il nécessite un travail long et complexe, comme
pour les constructions. Dans certains contrats, la loi impose une obligation de gratuité.
Le devis, par exemple, doit être gratuit, comme pour le déménagement par exemple.
- Le marché à forfait : le code civil le prévoit (article 1793). Cet article énonce que c'est
le contrat par lequel un entrepreneur se charge de la construction d'un bâtiment
moyennant un prix fixe. Une piscine ou des aménagements intérieurs sont donc
exclus. Ici, le prix est fixé globalement dès la fixation du contrat. Les travaux
supplémentaires exécutés apparaissant nécessaires au cours de l'exécution du contrat
sont à la charge du professionnel. Une augmentation des coûts de la main- d’œuvre ou
des matériaux n'entraîne pas une augmentation des prix.
- Le marché en régie : le prix est fixé en fonction d'un taux horaire ou en référence à un
barème. En général, les professions libérales recourent au marché en régie.
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Droit des contrats spéciaux
Il y a transfert quand l'entrepreneur crée un bien et le remet au maître de l'ouvrage. Il ne faut
pas le confondre avec la vente.
L'obligation principale est d'effectuer la prestation. Il est aussi tenu à des obligations annexes.
L'entrepreneur doit effectuer la prestation convenue et dans les délais fixés ou raisonnables.
La question se pose de savoir quelle est la nature de l'obligation (de moyen ou de résultat).
Soit les stipulations ou la commune intention des parties détermine la nature de l'obligation,
soit il n'y a rien dans ce sens, alors le juge se réfère à l'objet de la prestation.
Quand le contrat porte sur une prestation matérielle, en général, c'est une obligation de
résultat. Dans ce cas, la responsabilité de l'entrepreneur résulte de la non-obtention du
résultat. Quand le contrat porte sur une prestation intellectuelle, c'est plutôt une obligation de
moyen. Il faut alors trouver la faute du professionnel pour engager sa responsabilité.
Par rapport aux sanctions quant à l'inexécution de l'obligation, elles sont variées. Le maître de
l'ouvrage peut demander l'exécution de la prestation en nature à deux conditions :
- Elle doit être possible
- Elle ne crée pas une trop forte disproportion entre le coût pour l'entrepreneur et
l'intérêt retiré pour le créancier.
Cette demande peut être accompagnée d'une astreinte.
Quand l'exécution forcée est disproportionnée par rapport à l'objet du contrat, des dommages
et intérêts peuvent seulement être attribués pour compenser le préjudice subi par le maître de
l'ouvrage.
Le créancier peut demander l'autorisation au juge de faire exécuter le travail par un autre et ce
aux frais de l'entrepreneur défaillant.
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Droit des contrats spéciaux
Concernant les clauses portant sur la responsabilité de l'entrepreneur, une clause pénale peut
limiter le montant des dommages et intérêts dus par l'entrepreneur défaillant. Le juge peut
alors réviser la clause pénale.
Les clauses limitatives de responsabilité sont en principe valables. Toutefois ,elles sont
interdites dans les contrats de consommation et entre deux professionnels, où la règle du droit
commun s'applique (article 1170) qui dispose que toute clause privant de sa substance
l'obligation essentielle du débiteur est réputée non écrite.
La clause ne peut pas exonérer l'entrepreneur d'une faute lourde. C'est le cas par exemple
d'une entreprise chargée de solidifier un ouvrage et qui ne contrôle pas minutieusement
l'infrastructure. C'est une faute car il y a une défaillance majeure.
Ici, l'entrepreneur fait appel à un tiers pour exécuter en toute ou partie la prestation.
Il y a 2 contrats :
- Un principal entre le maître de l'ouvrage et l'entrepreneur
- Un sous-contrat d'entreprise conclu par l'entrepreneur avec le sous-traitant
Le sous-traitant n'est pas directement lié avec le maître de l'ouvrage. Pour qu'il y ait
sous-traitance, le contrat principal et le contrat de sous-traitance doivent être des contrats
d'entreprise.
Pour ce qui est de la conclusion du contrat de sous-traitance, elle est en principe consensuelle.
Par exception, elle est solennelle.
L'agrément a des conséquences directes sur le paiement du sous-traitant. Il est payé par son
cocontractant direct, donc par l'entrepreneur principal. Mais si ce dernier défaille, un mois
après l'envoi d'une mise en demeure demeurée infructueuse, le sous-traitant peut se retourner
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Droit des contrats spéciaux
contre le maître de l'ouvrage afin d'obtenir le paiement de ce qui lui est dû. Le maître de
l'ouvrage n'est tenu au paiement qu'à concurrence des sommes encore dues à l'entrepreneur
principal.
Si le sous-traitant n'a pas été agréé par le maître de l'ouvrage, il peut agir sur d'autres
fondements, comme le fondement de l'enrichissement injustifié ou le fondement de la
responsabilité délictuelle du maître de l'ouvrage s'il avait connaissance de la présence du
sous-traitant sur le chantier et n'a pas mis en demeure l'entrepreneur de ses obligations.
Lorsque le maître de l'ouvrage est une personne publique, ses obligations sont plus lourdes
puisque le sous-traitant a droit au paiement direct pour la part de marché qu'il exécute.
B. L’obligation de conseil
C’est son obligation principale quand le contrat consiste en une mission de conseil.
Elle est plus ou moins étendue selon la qualité du client c’est-à-dire s’il est profane ou
professionnelle donc les mêmes compétences que celui à qui il demande conseil.
Cette obligation de conseil consiste à titre accessoire à respecter des normes et des
réglementations en vigueur ou encore à attirer l’attention sur le mode d’emploi sur
l’adéquation entre le travail et les effets recherchés par le client. Elle peut aussi consister à
attirer l’attention sur les éventuels risques entraînés par un procès ou des travaux.
C. L’obligation de sécurité
Les articles 1792 et suivant du Code civil s’appliquent ainsi que la responsabilité
contractuelle de droit commun.
Il existe plusieurs types de garantie, comme la garantie décennale (qui s’applique aux
dommages les plus graves), la garantie biennale (qui garantit le bon fonctionnement de
65
Droit des contrats spéciaux
l’ouvrage) et la garantie de parfait achèvement (qui se prescrit par un 1 an à compter de la
réception de l’immeuble).
Il y a aussi la responsabilité contractuelle. Les désordres qui ne rentrent pas dans le champ
d’application des garanties du constructeur peuvent être couverts par cette responsabilité. Elle
s’applique par exemple, en cas de retard dans l'exécution de l’ouvrage ou aux dommages
causés par l’ouvrage avant la réception des travaux ou encore aux dommages intermédiaires
qui se manifestent après la réception des travaux mais qui n'affectent pas la solidité de
l’immeuble.
A. Le paiement du prix
Le contrat d'entreprise est un contrat à titre onéreux, donc le maître d’ouvrage doit payer le
montant du prix conformément aux stipulations contractuelles.
Le Code de consommation présume que toutes les sommes payées d’avance sont des arrhes.
Ainsi, le consommateur n’est pas engagé. Il peut revenir dessus mais avec comme
conséquence la perte des montants des arrhes.
Le professionnel peut lui aussi revenir sur son engagement. Il doit restituer le double de ce
qu'il a perçu.
En principe, le prix est éligible à l’achèvement des travaux. Cependant, dans certaines
professions, une provision (une certaine somme) est généralement demandée avant le début
des travaux. C’est le cas pour les architectes et les avocats. A côté, si le maître d’ouvrage ne
paye pas, il engage alors sa responsabilité contractuelle. Si l'entrepreneur manque gravement
à son obligation d’exécution, le maître d’ouvrage dispose d’un outil : l’exception
d'inexécution.
66
Droit des contrats spéciaux
B. La réception de l’ouvrage
Selon l'article 1792-6 du Code civil : c’est “L’acte juridique unilatéral par lequel le maître
d'ouvrage sous réserve les travaux effectués”.
La réception constate l’achèvement des travaux, leur bonne exécution et leur conformité par
ce qui était prévu.
Dans le meilleur cas, elle se fait à l’amiable. A défaut, elle est judiciaire. Concrètement, c’est
quand le client refuse la réception. Dans le cas, le juge apprécie si ces critères de réception
sont réunis, auquel cas il prononce cette réception.
Elle a lieu à la fin des travaux. Elle se distingue de la livraison qui consiste à prendre
possession de la chose. En général, la livraison et la réception ont lieu en même temps mais il
peut arriver que la livraison précède la réception.
Il peut arriver que des vices apparents soient relevés par le maître d’ouvrage. Dans ce cas,
quand le maître d'ouvrage constate des problèmes apparents, il peut émettre des réserves. S’il
fait ces réserves, il se donne la possibilité de faire recours quant aux vices décelés. A
contrario, les défauts de conformités et les vices apparents n'ayant pas fait l'objet de réserve
sont réputés acceptés.
La réception est un acte capital car elle produit des effets non négligeables. C’est à la
réception que la somme dues à l'entrepreneur est exigible. De plus, elle entraîne le transfert
des risques de l'entrepreneur au maître d’ouvrage. Elle constitue le point de départ des
garanties légales dues par les constructeurs lorsque la prestation porte sur l’immeuble.
C. La livraison
C’est l’acte matériel par lequel le client prend possession de la chose. En général, c’est le
client qui exécute cette livraison, mais elle peut être à la charge de l'entrepreneur si les parties
le décident ou les usages prévoient.
Si le maître d’ouvrage n'exécute pas cette obligation, des sanctions sont prévues par le droit
commun des contrats (dommages et intérêts si l’exécution en nature n’est pas possible).
Quand le travail porte sur un meuble, une exception escarpé, l'entrepreneur a le droit après un
délai d’un an de saisir le juge pour se faire autoriser à vendre le bien aux enchères et se faire
payer après.
D. L’obligation de bonne foi
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Droit des contrats spéciaux
On parle aussi d’obligation de coopération.
Elle consiste à ne pas gêner l’entrepreneur dans l'exécution de sa prestation. Par exemple, s’il
s’agit d’un immeuble à construire, en changeant tout le temps d’avis.
§1. La résolution
Le coût des travaux exécutés finalement perdu incombe à l'entrepreneur. En cas de résolution,
il doit restituer les acomptes du maître d’ouvrage.
Pour les contrats liant un consommateur et un professionnel, le consommateur peut mettre fin
unilatéralement au contrat dans les 30 jours suite à sa conclusion si le contrat n’est pas
exécuté dans les délais fixés. Cela suppose que le consommateur ait enjoint et demandé au
professionnel de s’exécuter dans un délai raisonnable. A défaut, il peut notifier sa décision de
rompre le contrat.
§2. La résiliation
§3. La caducité
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Droit des contrats spéciaux
Le contrat d'entreprise devient caduque au décès de l'ouvrier, de l'architecte ou de
l’entrepreneur dès lors que le contrat ait passé intuitu personae. Dans ce cas, le maître
d'ouvrage rémunère les ayant droit de l’entrepreneur pour la prestation effectuée. En
revanche, quand le professionnel est organisé sous forme d’une société, le contrat se poursuit.
Dans ce cas, le décès d’un associé n’entraîne pas la dissolution de la personne morale.
Ce sont des contrats cadres, c'est-à-dire des contrats créant un cadre juridique dans lequel
prendront place des ventes successives. Ces ventes futures sont appelées des contrats
d’applications.
Ils sont conclus entre producteur ou industriels distribuant la marchandise auprès des
consommateurs.
Ils sont très répandus et se retrouvent dans des domaines très variés. Ils organisent
notamment la distribution des boissons dans les bars, dans les hôtels et dans les restaurants.
Ces ventes sont appelées les contrats de bière. Néanmoins, ce domaine s’est étendu,
notamment la distribution des parfums, de carburants, de véhicules. Ils se retrouvent aussi
dans le cadre de prestation de service comme le secteur de la publicité, de l’assurance.
§1. Le vendeur
C’est le contrat par lequel le fabricant ou le fournisseur agrée le distributeur de son réseau de
distribution. Le fournisseur reconnaît certaines compétences au distributeur afin de vendre les
produits pour les installer, mettre en place un service après vente, etc. C’est la raison pour
laquelle il est agréé à son réseau.
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Droit des contrats spéciaux
B. L’extinction du contrat
A. La notion
Le contrat de distribution sélective est le contrat par lequel d'une par le fournisseur s’engage à
vendre des biens ou fournir des services exclusivement à des distributeurs sélectionnées selon
des critères objectifs et d'autre part par lequel le distributeur est autorisé à vendre ses produits
concurrents.
Selon la Cour de cassation, le fournisseur est libre de déterminer la densité de son réseau,
donc le nombre de commerçants qui vont distribuer les produits. Il décide du nombre
d’opérateurs, donc de commerçants, ainsi que de leur localisation.
En pratique, les contrats de distribution sélective existent surtout dans les secteurs de la haute
technicité (audiovisuel, informatique etc.) ainsi que dans les secteurs de marque ou de luxe
(la bijouterie, la parfumerie, les vêtements de luxe). Leur point commun est que l’image de la
marque est très importante, ou alors nécessite une grande intégration entre le fabricant et les
distributeurs. C’est le cas par exemple de certains groupes de luxe.
B. Le régime juridique
Le fournisseur s’oblige à ne vendre qu’à ses distributeurs. Les distributeurs, eux, ne sont pas
tenus de s’approvisionner exclusivement auprès des fournisseurs, ce qui leur accorde une plus
grande liberté. Ils peuvent même commercialiser d’autres types de produits.
Ils ont les mêmes obligations que les contrats de distribution agréés.
Les réseaux sont étanches c’est-à-dire que les distributeurs non sélectionnées ne doivent pas
être en mesure de s’approvisionner et de distribuer les produits de fournisseur.
Ces contrats posent des problèmes au niveau du droit de la concurrence, donc ils sont
réglementés de très près par la loi ainsi qu’encadrés par la jurisprudence.
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Droit des contrats spéciaux
§3. Le contrat de concession
Le concédant doit fournir des produits conformes à ce qui a été convenu. Il doit aussi assister
le concessionnaire sur plusieurs plans (technique, commercial, financier). Enfin, il doit
respecter l’exclusivité accordée.
B. Les avantages
Néanmoins, il y a des désavantages. Pour le concessionnaire, la clientèle n’est attirée que par
la marque et non pas les compétences particulières du commerçant. Cela est dangereux car si
71
Droit des contrats spéciaux
la concession expire, le commerçant risque de se retrouver sans clientèle. De plus, le
concédant est en position économique dominante.
C’est le contrat par lequel un producteur (le franchiseur) s’engage auprès d’un commerçant
indépendant (le franchisé) à plusieurs obligations :
- Lui communiquer un savoir-faire
- Lui fournir une assistance en cas de problème
- Lui concéder le droit d’utiliser sa marque
La franchise est populaire, notamment dans le secteur des restaurants, des vêtements des
hôtels, la location de voiture etc. Son succès est lié aux avantages procurés aux deux parties.
Pour le franchiseur, la franchise augmente son impact commercial sans investissement car il
n’est pas celui qui investit dans un fonds.
Pour le franchisé, la clientèle est attirée par la marque et il bénéficie de l’aide du franchiseur
pour gérer son entreprise.
Par ailleurs, le franchiseur doit transmettre au franchisé, certains éléments du fonds. Ces
éléments sont le nom commercial, l’enseigne, la marque. En général, le franchisé bénéficie de
l’exclusivité de ces éléments sur un territoire donné et durant la durée du contrat.
De plus, la franchiseur doit assistance au franchisé. Par exemple, cela peut passer une ou
plusieurs formations.
B. Une collaboration étroite entre les parties
72
Droit des contrats spéciaux
Les parties doivent collaborer afin de développer rapidement leur empreinte. Elles ont donc
des intérêts communs. Elles ont aussi des obligations réciproques.
En cas de litige, le contrat peut être requalifié s’il ne présente pas tous les caractères de la
franchise, donc par exemple si le franchisé perd toute indépendance. Dans ce cas, il peut être
requalifié de salarié, et le contrat sera un contrat de travail. Autre exemple, si le franchisé ne
collabore pas suffisamment étroitement ou inversement, le contrat peut être requalifié en
licence de marque. Au contraire, si elle est trop étroite, il y a société de fait.
→La franchise et la distribution sélective peuvent être comparés. Ces contrats présentent
certaines ressemblances parce que les commerçants sont dans les deux cas indépendants. De
plus, les produits vendus par les distributeurs portent souvent la marque du fournisseur. A
part cela, les deux contrats n’ont pas le même objet car l’objet du contrat de distribution
sélective est la commercialisation de produits alors que l’objet du contrat de franchise est la
mise en œuvre d’un savoir-faire. Ce savoir-faire est issu de l’expérience du franchiseur. Par
conséquent, la franchise peut porter sur des produits mais aussi sur des services tandis que la
distribution sélective est limitée à des produits spécifiques. Pour les obligations, les contrats
diffèrent encore, car la distribution sélective implique uniquement la vente de produits à des
distributeurs sélectionnés. Au contraire de la franchise, il n'oblige pas le transfert d’un
savoir-faire, d’une assistance etc.
Ils sont variés mais ils obéissent à des règles qui leurs sont communes.
§1. La formation
A. L’obligation d’information
73
Droit des contrats spéciaux
Il protège le consentement du distributeur afin qu’il donne un consentement éclairé (article
L330-3 et suivants du Code du commerce). Ce consentement doit être éclairé car le risque
est qu’il existe un écart important entre les résultats promis par le fournisseur et la réalité
commerciale une fois le contrat conclu.
La loi impose au producteur une obligation d’information dans tous les contrats contenant
une obligation d’exclusivité. Plus précisément, tous les éléments importants relatifs au réseau
de distribution doivent être mentionnés dans un document spécifique. Ce document doit être
remis au distributeur au moins 20 jours avant la conclusion du contrat. Les éléments sont le
nombre de distributeurs, l’état du marché et ses perspectives, la durée du contrat, les
conditions du renouvellement et de résiliation, l'ancienneté de l'entreprise etc.
Si ces mentions ne figurent pas et que leur absence a déterminé le distributeur à contracter, il
peut y avoir erreur voire dol, et sur ces fondements nullité du contrat.
Par ailleurs, une convention écrite doit être conclue entre le fournisseur et le distributeur. Ce
contrat doit récupérer les obligations des parties notamment le barème des prix.
B. Un prix
Aujourd’hui, il est admis que la fixation unilatérale du prix par le fournisseur est valable sous
réserve de ne pas être abusive. Les parties peuvent donc prévoir dans le contrat cadre que le
prix sera fixé au fur et à mesure par le fournisseur. Cela représente un risque car le
fournisseur risque de fixer des prix exagérés.
C. La durée
Les clauses d'exclusivité sont limitées à 10 ans. Si elle est supérieure, elle réduit la durée
maximale.
D. Le choix des distributeurs
Ainsi 2 conditions doivent être remplies selon des critères objectifs et non discriminatoires :
- Les critères peuvent donc être qualitatifs (comme la situation du point de vente, la
compétence, l’expérience, le degré de formation du personnel etc.)
- Les critères quantitatifs (comme le niveau de vente minimal ou maximal, la limitation
du nombre de revendeur remplit les critères objectifs fixés par le fournisseur, le refus
par le fournisseur, le refus de lui vendre n’est pas justifié.
74
Droit des contrats spéciaux
E. Le respect de la libre concurrence
Le contrat ne doit pas contenir de clauses constituants des pratiques restrictives. De plus, il ne
faut pas qu’il y ait une entente, car cela est prohibé.
En général, ces contrats sont bien acceptés par la jurisprudence car ils sont utiles et
correspondent à une certaine vision de la distribution.
Les siennes sont plus lourdes que celles du fournisseur comme respecter les quotas de
produits prévus.
Il arrive souvent qu’ils se procurent des produits auprès de distributeurs agréés. Cela peut
avoir un avantage pour le distributeur car il attire de la clientèle et ne subit pas les obligations
du réseau. Dans ce cas, le tiers est complice du distributeur sélectionné ayant violé le contrat.
La responsabilité de l’auteur peut être engagée sur plusieurs fondements comme
l'inobservation des obligations contractuelles ou de la concurrence déloyale.
75
Droit des contrats spéciaux
§3. L’extinction des contrat de distribution
A. Les causes
Dans les contrats à durée déterminée, c’est l’arrivée du terme. Le fournisseur n’est pas tenu
de renouveler le contrat. En revanche, il commet une faute, s’il rompt le contrat avant le
terme sauf si le distributeur commet une faute grave. L’arrêt Pourvoi n°21-17.214 du 7
septembre 2022 a été rendu sur la question, il a répondu que le refus d’un franchiseur de
renvoie;et le contrat de franchise n’est pas abusive dès lors qu’il n’a pas fait croire au fr
anchise que le renouvellement était acquis et qu’il n’a pas dépassé ses prérogatives
d'organisation du réseau au détriment du franchisé.
Dans les contrats à durée indéterminée, chaque partie peut rompre unilatéralement le contrat
sous réserve que la réserve du CDI ne soit pas abusive (Dans cette manière, beaucoup
d’usages entrent en jeu).
B. Les effets
C’est le contrat par lequel, le propriétaire d’un bien s’engage en échange d'un paiement de
loyer à le remettre à un tiers et à lui en laisser la jouissance pendant un certain temps.
On parle de bail quand le bien est un immeuble et de location, quand le bien est un meuble.
Le Code civil déclare à l'article 1713, qu’on peut louer toutes sortes de biens, meubles ou
immeubles.
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Droit des contrats spéciaux
jouissance conférée par ce contrat consiste à conférer la maîtrise du bien. Le locataire est le
détenteur de la chose.
La chose doit pouvoir être restituée. Des choses consomptibles sont donc exclues, c’est-à-dire
les choses qui se consomment dès leur utilisation (comme l’argent).
En effet, le bail doit être limité dans le temps. Il doit aussi avoir une contrepartie.
1- La durée
Une durée doit être prévue. Elle permet de garantir le locataire contre la reprise imprévue de
la chose par son propriétaire, donc elle confère une certaine sécurité. En l’absence de durée,
l’accord conclu est qualifié de convention d’occupation précaire. Dans ce cas, le propriétaire
permet seulement à un tiers d’utiliser son bien mais le tiers n’a aucun droit à rester dans les
lieux. Ainsi, le propriétaire peut mettre fin à tout moment sans préavis au maintien dans les
lieux de l’occupant.
Elle peut être variable. Elle peut aller de quelques heures (pour la location de matériel) à
plusieurs années (pour la location d’un immeuble). Au terme prévu, le contrat s’éteint.
Néanmoins, les parties peuvent décider de reconduire leur relation. Ainsi, le contrat dure
au-delà du terme prévu.
Quand il n’y a pas de durée précise, le preneur ne peut reprendre de la chose qu’au terme
d’une certaine procédure, donc après avoir donné congé au locataire.
2- La contrepartie
La contrepartie du contrat est son caractère onéreux. Elle peut être en argent ou en nature (par
exemp. le, le locataire doit améliorer le bien ou effectuer des heures de travail au profit du
bailleur).
§2. La conclusion
A. Le consentement
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Droit des contrats spéciaux
Toutes les conditions de formation du droit commun des contrats peuvent être réunies.
D’autres éléments doivent être précisés. La chose louée doit être déterminée, tout comme sa
destination, sa durée, sa contrepartie.
En principe, le loueur est libre de louer ou non avec certaines limites. Par exemple, il arrive
que le propriétaire souhaite louer mais ne le puisse pas car le bien est insalubre.
Inversement, le loueur peut être obligé de consentir un bail. Par exemple, le renouvellement
automatique du contrat de bail au profit du locataire. Si les parties ne disent rien, le contrat se
prolonge.
B. Les qualités des parties
Pour la qualité juridique, le preneur doit être capable. S’il ne l’est pas, il doit au moins avoir
le pouvoir de passer ce type d’acte. De son côté, le bailleur doit aussi être capable de passer
seul les actes d'administration.
Il y a certains baux qui sont considérés comme des actes de dispositions parce qu’ils portent
plus gravement atteinte aux prérogatives du bailleur. Ces baux sont notamment ceux
supérieurs à 9 ans ou ceux qui portent sur un logement commercial.
Le propriétaire d’un bien ayant un esprit exclusif de jouissance peut valablement le donner à
bail (les baux commerciaux et les baux ruraux peuvent être accordés par l’usufruitier et le
nu-propriétaire car ils donnent un droit au renouvellement).
Son obligation générale consiste à donner preneur une jouissance paisible. A cette obligation
générale d’autres s’ajoutent : l'obligation de conseil, de sécurité, etc (article 1719).
Cela signifie qu’il est tenu d’une obligation de délivrance, c’est-à-dire qu’il doit mettre à la
disposition du locataire le bien loué. La chose louée, en principe, doit être en parfait état.
Cependant, cette règle est supplétive.
L’autre obligation est l’obligation d’entretien plus précisément le bailleur doit exécuter tous
les travaux nécessaires pour user de la chose convenue. Toutes les petites réparations
incombent quant à elles au locataire. Pour différencier les petites réparations et celles plus
importantes, la jurisprudence a développé quelques critères mais ce qui joue principalement
est le coût des travaux. Il s'agit de règles supplétives.
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Droit des contrats spéciaux
Si l'obligation d’entretien n’est pas exécutée, alors le locataire peut demander au juge
l'autorisation de faire exécuter les travaux aux frais du bailleur ou d’avoir recours à
l’exécution forcée. Toutefois, le locataire va continuer à payer les loyers sauf si les désordres
non réparés rendent impossibles l’usage normal de la chose. Si le bailleur n'entretient pas la
chose, il engage sa responsabilité.
Le bailleur a aussi une obligation de garantie des vices cachés. Les conditions de ctete
garantie se rapprochent de celles de la vente. Le bailleur doit indemniser le locataire des
dommages subis lorsque les vices rendent la chose impropre à son usage normal. Le bailleur
ne peut s’exonérer qu’en cas de force majeur.
Enfin, le bailleur est tenu de ne pas troubler le locataire par son propre fait.
Il doit aussi garantir le locataire contre les troubles de droit émanant de tiers. Par exemple, il
doit le garantir contre la revendication du bien loué.
Il doit payer le loyer, c’est même son obligation principale. Si la location est celle d’un
logement, il doit le faire à la date convenue. Dans tous les cas, il doit payer le montant
convenu. Il s’agit d’une créance car le contrat de bail fait naître un droit personnel. Cette
créance se prescrit selon des règles du droit commun (5 ans).
Si le bailleur n’exécute pas son obligation, le locataire ne peut pas arrêter de payer le loyer
sauf si le bien est en partie inutilisable. La créance du bailleur peut être assortie de garanties.
De plus, le preneur est tenu d’utiliser la chose de manière raisonnable et paisible. Cela
sous-entend que le locataire doit respecter la destination du bien loué. Par exemple, si le bail
porte sur un logement d’habitation, il ne peut pas le transformer en local professionnel.
Aussi, il doit conserver la chose louée car cette obligation est liée à l'obligation de restituer le
bien à la fin du bail. Le locataire doit donc rendre la chose telle qu’il l’a reçue, sous réserve
de l’usure normale du bien ou d’un cas de force majeure. Il doit en assurer l’entretien courant.
Il est jugé responsable des dégradations faites sur la chose.
Il ne peut s'exécuter que par la force majeure ou en prouvant l’absence de faute. En cas
d'incendie, sa responsabilité est aggravée. S’il prouve qu’il n’a pas commis de faute, cela ne
suffit pas à l’exonérer.
En fin de vail, il a aussi des obligations. Il doit restituer la chose liée au bailleur dans l’état
dans lequel il l’a reçue. Pour prouver l’état de la chose, un état des lieux est souvent dressé à
la conclusion du contrat. Ensuite, cet état des lieux est comparé à celui dressé à la fin du
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Droit des contrats spéciaux
contrat. Cela permet de voir si le locataire a respecté ou non son obligation. En l’absence
d’état des lieux, on présume que le bien a été remis en bon état de réparation locative. Cette
présomption reste simple.
Si le locataire a fait des constructions sur la chose, le bailleur peut exiger leur destruction sauf
s’il a donné son accord.
En cas de stipulation d’un terme, donc un bail à durée déterminée, en principe, les parties
déterminent la durée du bail. Pour protéger le locataire, la loi fixe une durée minimale ou
maximale car les baux supérieurs à 99 ans sont prohibés. Le terme peut s’exprimer en année
ou peut être fixé en référence à un élément extérieur (la durée des travaux ou le décès du
locataire). Le locataire peut continuer à jouir du bien loué au-delà du terme tout en restant
locataire. Il y a plusieurs techniques qui le permettent :
- La reconduction du bail, qui est en général tacite (si les parties ne disent rien le bail
est reconduit), donc à l’arrivée du terme, un nouveau contrat naît aux mêmes
conditions que le précédent.
- Le renouvellement du bail, où un nouveau contrat remplace le bail d’origine. La
différence avec la technique précédente est que les conditions d’exécution peuvent
être modifiées notamment le prix. Cela suppose un nouveau consentement des parties
(le locataire peut aussi garder la jouissance du bien seulement en tant qu’occupant).
- La prolongation du bail, le contrat de bail prolongé se fait durant le contrat, donc les
parties s'accordent sur un nouveau terme qui se substitue au précédent.
Chaque partie peut mettre fin au bail de façon unilatérale. On appelle cet acte le congé. Il n’a
pas de forme particulière quand le bail est de droit commun (il faut juste respecter un délai
raisonnable).
Les baux perpétuels sont interdits. Ils sont à distinguer des très long baux.
Un bail est perpétuel quand il prévoit un terme très éloigné (99 ans). Le bail est aussi
perpétuel quand il confère à une partie, un droit au renouvellement illimité ou quand il est
transmissible aux héritiers et aux héritiers des héritiers, arrêt a admis un bail stipulé pour la
vie.
La perte de la chose louée entraîne de plein droit la fin du bail. Cette perte est entendue au
sens large. Il s’agit de sa destruction, de l’impossibilité de l’utiliser conformément à la
destination prévue. Il y a aussi perte quand la chose est perdue en partie, donc endommagée
et sa remise en état est très chère en comparaison à la valeur du bien. Hors de ces cas, si la
perte est partielle, le locataire peut demander une baisse du loyer ou la résiliation du bail. En
revanche, en cas de perte totale, aucune indemnisation n'est dûe.
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Droit des contrats spéciaux
La perte de son droit par le bailleur, comme en cas d’expropriation pour utilité publique,
évince le locataire. Sinon, il y a aussi le cas où le bailleur cède son droit de propriété. Dans ce
cadre et sauf clause contraire, le bail continue. Dans le bail d’habitation, le locataire est plus
protégé car les clauses contraires sont réputées non écrites.
Si l’une des parties décède, selon le Code civil (article 1742), le bail ne prend pas
automatiquement fin, il est transmissible.
Lorsque le bail s’éteint, il y a une restitution comme le local. Dans le cas où le locataire le
refuse, le bailleur peut obtenir un titre exécutoire pour demander le concours de la force
publique. Il y a des cas où l’Etat a refusé l’aide de la force publique et il a été condamné pour
cela. Quand ce sont des personnes qui logent dans un bâtiment, l'expulsion est impossible
durant une période de l’année. En contrepartie, le bail va être moins attractif.
En outre, si le locataire a fait des travaux dans les lieux loués, on applique les règles de
l’accession à l’article 555 du Code civil. Ainsi, le bailleur peut exiger la destruction des
nouvelles constructions et la restitution des lieux dans leur état initial. Sinon, s’il considère
qu’elles lui profilent, il peut les conserver auquel cas, il doit verser une indemnité à l’ancien
locataire qui correspond aux coûts des travaux.
Titre V - Le dépôt
L’article 1915 le définit. Le dépôt est un acte par lequel, on reçoit la chose d’autrui à la
charge de la garder et de la restituer en nature. L’article 1918 complète et déclare qu’il ne
peut être que sur des choses mobilières. Par exemple, un contrat de gardiennage. S’il est
conclu à titre onéreux, c’est un contrat d’entreprise mais s’il est conclu à titre gratuit, c’est un
contrat d’entreprise ou un contrat innomé.
Ce contrat est présenté comme un contrat réel (il se forme par la remise de la chose).
Ce contrat de dépôt était autrefois considéré comme gratuit mais cela a changé de par la
professionnalisation des contrats.
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Droit des contrats spéciaux
- La garde
- La restitution de la chose
A. La garde de la chose
Il s’agit de l’essence même de ce contrat. C’est ce qui le distingue d’autres contrats voisins,
comme le bail ou le prêt (car dedans la mise à disposition n'implique pas une réelle prise en
charge de la chose).
La qualification de dépôt n’est pas retenue quand la garde n’est qu’un élément accessoire
d’une opération globale comme pour le contrat d'entreprise (par exemple le stationnement où
la remise des clés est un indice important en faveur de la remise d’un dépôt. Elle permet de
résumer ce contrat. A défaut la jurisprudence considère que c’est le contrat de location
d’emplacement).
Le loueur n'est responsable que si sa faute est prouvée alors que le dépositaire est responsable
de plein droit sauf s'il arrive à prouver son absence de faute.
Par exemple, pour le contrat d'entreprise où la garde est accessoire, l'objet du contrat est de
créer une valeur nouvelle par le travail. Le dépôt, lui, ne vise qu'à conserver une valeur déjà
créée. Il s'agit d'éviter qu'il soit détérioré.
B. La restitution de la chose
Le but est de restituer la chose au déposant. Ce n'est pas le cas de tous les types de dépôt
(comme le dépôt vente).
Le dépositaire doit manifester sa volonté de vouloir garder la chose. Ce n'est pas le cas des
actes de courtoisie ou de tolérance.
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Droit des contrats spéciaux
A. Les effets
1- La garde
Il doit veiller à la conservation de la chose. En principe, il n'est pas tenu de s'assurer contre
les risques sauf contrat particulier (bijoutier). Il doit faire les actes d'entretien nécessaires. Si
la chose produit des fruits, il doit les percevoir sans les consommer. Il ne peut pas se servir de
la chose déposée sans permission du déposant sinon sa responsabilité civile et pénale est
engagée. Il ne doit pas chercher à connaître les choses déposées.
Ce sont des obligations de résultat atténuées. Ainsi, ce n'est pas au déposant de prouver la
faute du dépositaire, mais c'est au dépositaire de prouver son absence de faute ou la force
majeure. Il doit prouver avoir apporté à la chose tous les soins nécessaires.
2- La restitution
Le déposant doit retirer la chose en fin de contrat. Par ailleurs, il doit payer au dépositaire la
rémunération convenue. Il doit aussi lui rembourser les dépenses utiles et nécessaires à la
conservation de la chose. Il doit l'indemniser de toutes les pertes occasionnées par le dépôt.
Le dépositaire a un droit de rétention pour garantir le paiement. Ainsi, s'il n'est pas payé, il
peut conserver la chose.
C’est le contrat par lequel l’entreprise doit réceptionner des marchandises et les transmettre
au transporteur suivant.
Il est soumis à des règles différentes du dépôt. Par exemple, le transitaire n’est pas
responsable des dommages subis par les marchandises déposées.
B. Le contrat de transport
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Droit des contrats spéciaux
Dedans, un expéditeur remet des marchandises à une entreprise de transport pour les
expédier. Un contrat de dépôt peut s’y joindre et le contrat de transport va même à devenir un
quand le destinataire demande au transporteur de conserver la marchandise dans son entrepôt
et en a payé les frais.
C. Le dépôt-vente
Titre VI - Le prêt
Ces deux contrats de prêt ont des points communs et des différences.
I. Le prêt à usage
§1. La notion
A l'article 1875, le Code énonce que c'est le contrat par lequel une des parties livre une chose
à l'autre pour s'en servir à la charge pour le preneur de la rendre après s'en être servi. En
d'autres termes, c'est le contrat destiné à permettre l'usage d'une chose puis sa restitution.
Il peut porter sur toute chose. La chose peut être non consommable.
§2. La formation
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Droit des contrats spéciaux
C'est un acte considéré d'administration pour les deux parties.
Il n'est pas nécessaire d'être propriétaire de la chose pour la prêter. Il suffit d'avoir le droit
d'en user.
§3. Les effets
A. L’obligation de l’emprunteur
En cas de perte de la chose, elle pèse sur le prêteur si la chose se détériore par son seul usage.
En revanche, elle porte sur l'emprunteur s'il détourne l'usage de la chose. Il peut même être
sanctionné pour
abus de confiance.
En cas de détérioration, l'emprunteur doit prouver qu'il a bien conservé la chose. Il doit
réparer la chose prêtée sauf s'il faut faire des réparations extraordinaires.
Aussi, il doit restituer la chose et les fruits éventuels produits. Cette restitution intervient à
des moments différents selon la durée du prêt. Si le prêt est à durée déterminée, c'est à
l'arrivée du terme, mais s'il est à durée indéterminée, le prêteur peut résilier unilatéralement le
contrat moyennant un préavis raisonnable.
B. L’obligation du prêteur
Son obligation principale est de laisser l'emprunteur utiliser la chose comme convenu. De
plus, il doit garantir l'emprunteur des vices cachés de la chose.
Selon l'article 1892 du Code civil, il s’agit d’un contrat par lequel une des parties livre à
l’autre une certaine quantité de choses qui se consomment par l'usage à la charge pour cette
dernière de qui en rentre autant de même espèce et de qualité.
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Droit des contrats spéciaux
Ainsi, contrairement au prêt à usage, il porte sur la consommation du prêt. Il ne porte donc
que sur des choses à la fois consommables (se consomment dès le 1er usage) et fongibles
(remplaçables). c’est le cas par exemple de l’argent, du carburant, du vin etc.
Le prêt dit à la consommation est le prêt d’une somme d’argent pour financer un besoin de
consommation. Certaines conditions de formation sont exigées. Ainsi, les deux parties
doivent avoir la capacité de disposer. De plus, c’est un contrat réel.
A. L’emprunteur
Pour l’emprunteur, son obligation est la restitution en même quantité et qualité. Ainsi,
l’emprunteur n’a pas à tenir compte de l’évolution de la valeur des choses.
Quand c’est un contrat à durée déterminée, la restitution doit être faite aux termes convenus.
Cependant, quand c’est un contrat à durée indéterminée, la restitution peut intervenir à tout
moment. Le juge peut accorder un délai à l'emprunteur suivant les circonstances.
Les risques de la chose pèsent sur l’emprunteur car il est propriétaire de la chose.
B. Le prêteur
C’est le même régime que le prêt à usage qui s’applique. Il doit donc garantir les vices cachés
de la chose.
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Droit des contrats spéciaux
§3. Le prêt d’argent consenti par un professionnel
Il s’agit d’un contrat par lequel le prêteur prenait une somme d’argent (le capital) à
l’emprunteur qui doit la restituer au terme convenu (donc à échéance) et ce accompagné ou
non d’intérêts qui rémunère le prêt.
A. La formation du contrat
En principe, toute personne peut conclure un tel prêt. Toutefois, dans certains cas, quand ces
prêts sont conclus à titre particulier, seuls les établissements particuliers, seuls les
établissements ont le monopole de ce contrat. C’est une règle d’ordre public.
Pour ce qui est du consentement, seule une banque peut démarcher une personne pour offrir
un prêt.
B. Le contenu
Le prêteur doit remettre le capital.
En principe, les deux contrats sont indépendants sauf dans certains cas particuliers (les crédits
destinés à financer l’achat d’un logement d’habitation). Les deux sont indépendants car sinon
cela porterait tort au consentement de l’emprunteur.
Le caractère licite du contrat qui va être financé par un prêt peut être contrôlé.
C. Le prix
Ce sont des intérêts si le constat est à titre onéreux. Une clause doit expressément les stipuler.
Ça peut être le taux légal ou un taux conventionnel. Le taux légal est fixé par un décret, par la
loi au sens large pour la durée de l’année civile. Pour le taux conventionnel, cela peut être un
taux fixe ou variable en fonction de certains indices.
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La loi interdit les usuraires, c'est-à dire un taux supérieur au 1⁄3 du taux effectif moyen
pratiqué" au cours du semestre précédent par l'établissement de crédit pour des opérations de
même nature comportant des risques analogues. Ils sont à distinguer de la clause
d’anatocisme qui est autorisée. On parle aussi de clause de capitalisation des intérêts. Elle
permet d’ajouter au capital prêté le montant des intérêts impayés pour qu’ils produisent à leur
tour des intérêts.
D. Les effets
Il doit restituer la valeur de la chose prêtée, donc la somme. C’est le principe du nominalisme
monétaire.
Le prêteur subit un risque de dépréciation monétaire. C’est la raison pour laquelle une clause
d’indexation donc si le taux est variable, il va le faire selon certains indices.
En l’absence de termes, le prêt peut prendre fin à tout moment. Néanmoins, le juge peut
accorder des délais. En général, il existe un terme, alors ce terme est respecté. Il y a aussi des
possibilités de remboursement du prêt qui ne peut être accepté pour.
Ce contrat peut prendre fin pour d’autres raisons, comme en cas de déchéance de terme, des
sûretés que l’emprunteur avait accordées au prêteur qui diminuent.
Quand l’emprunteur est consommateur, les obligations du prêteur sont encore plus grandes et
la loi est venue le protéger.
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