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Introduction :
L’objet essentiel de ce cours s’est d’étudier les contrats nommés. On fait référence à l’art
1107 du Cciv, il y des règles générales à tous contrats et qu’à ces règles générales s’ajoutent
des règles spécifiques. Cet art vise tous les contrats nommés (=ce sont tous les contrats qui
ont un nom propre), il y a un corps de règles qui lui sont propres. L’intérêt de donner un nom,
c’est le nom donné par la loi et non par les parties, car on s’intéresse à un corps de règles. Ces
contrats, on les oppose aux contrats innomés, ceux qui n’ont pas de noms, non pas non plus
de règlementations spécifiques. En pratique, il arrive très souvent que les parties donnent un
nom à un contrat qui n’existait pas encore dans la loi. Le droit des contrats évolue dans la
pratique, ce sont les parties qui nomment un contrat. Dès lors qu’aucune règlementation
n’existe, il demeure innomé. Le droit des contrats est en constante évolution. Des contrats
autrefois innomés, ont reçu un nom et obéissent donc à des règles spécifiques ex : les contrats
de vente d’immeuble à construire est né de la pratique ; le contrat de travail est né de la
pratique ; le contrat d’assurance est né de la pratique. Et aussi certains nommés disparaissent
dans la pratique, et ils finissent par quasiment disparaître de la loi ex : la cession de biens =
l’abandon général de tous ses biens par un débiteur à un créancier. L’objet du droit des
contrats spéciaux évolue sans cesse. La pratique a énormément d’importance. Le droit des
contrats spéciaux, toutes les règles spécifiques ne prétendent pas établir un statut juridique car
qui dit statut en droit, dit règles impératives. Alors que dans les règles que l’on va aborder ne
sont par essence toutes impératives. Car le législateur a à cœur de respecter la liberté de
contracter, les règles ont un caractère supplétif.
Ces contrats nommés et le corps de règles qui leur sont assortis, le plus souvent ont une
origine légale. Mais il y a d’autres sources, et vu qu’on touche à des acteurs économiques, il y
d’autres sources :
- La coutume (c’est d’abord les acteurs éco qui réagissent puis la loi réplique ex :
assurance)
- La JP (face à l’absence de règles et elle se permet d’ériger un certains nombre de règle
de droit, elle règle les conflits).
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Loi du 16 février 2015 a habilité le gouvernement par voie d’ordonnance à la réforme du droit
des contrats et du régime générale de la preuve et des obligations. Dès le 25 février 2015, la
chancellerie a mis son projet en ligne. C’est la reprise exacte du projet de la chancellerie
(projet de Mrs Catala et Terré). Les lignes directrices sont toujours les mêmes :
- Simplification du droit
- Protection de la partie la plus faible, qui sera posée comme principe générale.
Ce projet c’est 322 articles, c’est une reprise des articles 1101 à 1386. L’objet de ce
remaniement, c’est le droit des contrats, le régime général des obligations, et la preuve. Il y
aurait un 1er sous titre consacré pour les contrats. Le plan est modifié, il est plus clair. Il y
aurait 4 chapitres dans ce sous titre :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ce sont les contrats qui portent sur un droit réel concernant les biens (qu’on oppose au droit
personnel : qui donne un pouvoir sur une personne), droit réel : qui donne un pouvoir sur un
bien ou sur une chose. L’acquéreur est investit d’un rapport de droit direct avec la chose qui
est l’objet du contrat. Le droit réel qui est transféré, ici, c’est le droit de propriété. L’effet
général de ce contrat confère à l’acquéreur un titre de propriété opposable tous. Le nouveau
propriétaire peut faire valoir son droit et son titre de propriété par tous. Le contrat translatif de
propriété phare, c’est le contrat de vente. Mais il existe d’autres contrats translatifs de
propriété qui doivent être distingués de la vente.
La vente, c’est le plus usuel des contrats, car elle est à tous les stades du marché, elle a un rôle
fondamental au niveau de la production, de la distribution et de la consommation.
Historiquement, elle est le premier des contrats. Elle s’est imposée dans le domaine artisanal
dans un premier temps. Dès le droit romain, on voit les premières règles apparaître sur le
contrat de vente.
Les sources actuelles de la vente : le code civil, nombreux articles consacré à la vente art 1582
à 1701. D’autres codes règlementent de manière indirecte la vente : le code de commerce
(pour interdire les pratiques antis concurrentielles), le code de la consommation, le code de la
construction et de l’habitation … En matière de vente, il y a des sources internationales (en
matière de vente, c’est la convention de Vienne de 1980). Et la JP et la coutume sont des
sources de la vente. Il n’y a pas UNE vente mais DES ventes, car il y a l’aspect interne, mais
il y aussi l’aspect international ; il y a la vente mobilières et immobilières ; vente entre
professionnel et consommateurs …
- Contrat consensuel : cela signifie que le simple échange des consentements suffit à
former le contrat, par opposition au contrat solennel
- Contrat synallagmatique : les deux parties s’engagent, elles contractent une
obligation qui est la réciproque de l’autre. S’applique au contrat de vente toutes les
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
L’objet de la vente, c’est le transfert de propriété d’une chose. Donc pour qu’il y ait vente, il
faut qu’une chose existe. Ce qui est transféré ce n’est pas la chose, c’est le droit de propriété
sur la chose (on peut aussi transférer un démembrement de la propriété : usufruit), mais on ne
peut pas vendre un droit d’usage ou un droit d’habitation (en tout cas ce ne sera pas qualifier
comme tel). On ne peut vendre que la chose dont on est propriétaire. Donc, le vendeur doit
être titulaire de son droit de propriété. S’il ne l’est pas, l’acte/ la vente est nul sur le plan civil,
d’une nullité relative (JP constante depuis 1832), cela signifie que seul l’acheteur peut
revendiquer la nullité.
Pour vendre le droit sur la chose, il faut que la chose existe et puisse être vendue.
Les choses comme vendables sont celles qui sont dans le commerce. Sont considérés comme
hors du commerce : le corps humain, les droits fondamentaux de la personne humaine…
Si la chose est dans le commerce, on a pu se poser la question savoir si l’objet faisait parti des
objets vendables. La JP a eu du mal à reconnaître comme vente des contrats de portant sur la
fourniture de certains fluides (gaz, électricité). Le contrat de fourniture d’électricité peut être
considéré comme une vente, c’est le conseil d’état qui a reconnu que le contrat de fourniture
rentrait dans le contrat de vente. Question qui s’est posée, c’est la cession de clientèle civile.
Pendant longtemps, pour éviter tous problèmes, la JP répondait que la clientèle était hors
commerce et qu’on ne pouvait pas céder la clientèle. Elle refusait de reconnaître la cession de
clientèle (3 juillet 1996) mais elle admettait quand même que ce qui pouvait été cédé, c’était
la prestation de service, autrement dit la présentation de la clientèle au cessionnaire. Ici, le
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
raisonnement n’est pas une vente mais un contrat d’entreprise. Le cédant a le rôle de
l’entrepreneur et le cessionnaire a le rôle du maître de l’ouvrage, et le cédant s’engage à
présenter sa clientèle à son successeur.
Le 7 novembre 2000 (1ère chambre civile), la JP a considéré que la cession de clientèle civile
est considérée comme une vente, à condition que le client conserve sa liberté de choix. La
clientèle devient une chose dans le commerce, avec une valeur patrimoniale. L’objet du
contrat doit être déterminé ou déterminable, et de même la chose objet de la vente doit être
déterminée ou déterminable (art 1129) : peuvent faire l’objet de vente :
Une chose périe (pas que la destruction mais aussi la perte complète de valeur) ne peut pas
faire l’objet d’un contrat de vente.
En théorie, le contrat d’entreprise c’est celui qui porte sur une prestation, sur un service et non
pas sur une chose. Dans le contrat d’entreprise, il ne comporte pas de transfert de propriété
d’une chose. C’est celui qui consiste à s’engager, une obligation de faire : c’est l’exécution
d’un travail ou d’une prestation par une personne au profit d’une autre. Ex de contrat
d’entreprise : un contrat d’insertion de message publicitaire (sur tous supports). Au contraire
le contrat de vente c’est celui qui se caractérise par le transfert de propriété d’une chose. Le
contrat qui s’engagé à fournir de l’eau ou de l’électricité est une vente. Mais problème que se
passe t’il si dans un contrat qui apparemment constitue un contrat de vente, il y a en plus une
prestation de services ? et inversement. Dans les prestations de service intellectuel, c’est la
prestation de service, mais la difficulté est non seulement quand il y a un travail matériel à
faire et de matière (ex : remise d’ouvrage). La question est de savoir s’il y transfert de
propriété et dans ce cas on va passer au contrat d’entreprise à contrat de vente.
La JP a 3 méthodes possibles :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Section 2 : Le prix
Sans prix, pas de vente. Le prix est un critère de qualification. La vente suppose un prix. Pour
la JP les critères sont cumulatifs, cad que le transfert de propriété d’une chose sans
contrepartie / prix prévue n’est pas une vente (chambre commerciale du 28 septembre 2004).
Ce prix est un critère distinctif.
Le prix est un critère distinctif de la vente, notamment l’exigence d’un prix permet de
distinguer la vente de la donation. Il existe des formes de donations déguisées : repérer ce que
les parties appellent ventes, qui en réalité une donation, vente dont le prix est nettement
inférieur à la valeur de la chose, ou dont le prix est fictif, cela n’est pas une vente mais une
donation. La JP fait une distinction. Elle essaie de repérer dans l’acte l’intention des parties.
Si celui qui se prétend vendeur agit dans une intention libérale vis-à-vis de l’acheteur, à ce
moment là l’acte doit être requalifié en donation et donc les parties passent par la cas impôt
(impôt pour les donations) ex : civ 1ère 10 mars 1994 /civ 3e 12 octobre 2005.
Elle considère qu’il y a intention libérale dès lors que le donateur a la volonté de dépouiller
irrévocablement de la propriété de son bien et ce, sans contrepartie. S’il y a une volonté d’une
contrepartie (même toute petite), la JP considère qu’il y a vente et non pas donation. Ex : un
frère avait transféré les actions d’une société à sa sœur avant a reprise de la sté par un tiers
repreneur. Ici la JP a estimé qu’il y avait vente et non pas donation, en tenant compte des
circonstances entourant la cession car le cessionnaire (la sœur) a elle-même revendu ses
actions à un repreneur. Et parce que la situation du cédant (le frère) avait une situation
patrimoniale inférieure à celle de sa sœur. (Commerciale 9 octobre 2007).
Par ppe, l’obligation payée par l’acheteur est monétaire. C’est ce qui permet de distinguer la
vente de l’échange, mais aussi de l’apport en société, et ce qui permet aussi de dire qu’une
aliénation contre l’accomplissement de l’obligation de faire n’est pas une vente. JP constante,
mais cela peut être évolué avec l’ordonnance car il est question de supprimer la distinction de
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Le chiffrage immédiat, avec pourquoi pas une clause d’indexation si le paiement est
différé mais le pris est fixé.
- Les parties ne chiffrent pas immédiatement, mais font référence à des éléments qui
rendent le prix déterminable au jour où il devra être payé, à condition que les éléments
soient suffisamment objectifs pour que la fixation ultérieure du prix soit possible en
vertu des clauses du contrat. Il faut que ces éléments ne dépendant pas de la volonté de
l’une ou de l’autre des parties au contrat. Ces éléments ne doivent pas nécessiter un
nouvel accord des parties. Ex de critères suffisamment précis pour la JP : le cours de la
bourse, le tarif moyen des fournisseurs…
- Par un tiers (prévu par la loi art 1592), par un arbitre ou par un expert.
Prix non fictif : cela veut dire que les parties ne peuvent pas simuler un prix qui en réalité ne
sera pas versé. Attention ne pas confondre avec un dessous de table : cela consiste à afficher
un prix inférieur au prix réellement versé = intérêt échapper à la fiscalité. Au contraire, ici
c’est un prix inférieur au prix affiché. Si le prix est fictif, la sanction est de requalifier en
donation.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Le prix doit être sérieux, et non vil il ne doit pas être dérisoire. Mais il y a 2 types
d’exceptions :
- Exceptions légales, 4 cas prévus où une action particulière est prévu par le c.civ = la
rescision pour lésion
o En matière d’immeuble
o D’engrais
o Droit d’auteur
o Produit agricole et de pêche en situation de crise
Autre cas, le droit de la concurrence vient limiter la liberté contractuelle car il règlemente les
prix, avec des décrets pris en CE et il est interdit des prix fixé abusivement bas.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
En plus des règles communes, il y a les règles spécifiques notamment relatives à la nature et à
la forme de la vente art 1594 et suivants. Et toutes les règles relatives aux personnes qui
peuvent vendre et acheter avec des restrictions parfois pour certaines personnes. Parmi ces
règles, on extrait les règles essentielles.
Rappel sur le droit commun des contrats : le droit de vendre et d’acheter : le ppe de la liberté
contractuelle ainsi que le ppe c’est l’autonomie de la volonté qui repose sur le postulat
philosophique de la Révolution française : l’Homme est libre pour se lier avec touts
personnes. Le C.Civ rappel ce ppe art 1594. Toute personne libre d’être acheteur ou vendeur
sauf les restrictions légales conventionnelles pour chacun.
I. Le vendeur
Art 1594 : tout le monde peut être vendeur par ppe. Précision, encore faut ‘il avoir la capacité
de vendre. Tempérament : il existe des restrictions.
- les interdictions de vendre : concerne les biens qui sont inaliénables. Il y a déjà les
biens inaliénable par nature c-a-d les droits fondamentaux de la personne, le corps
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
humain et ses éléments, les choses hors commerce et il y a les bien inaliénable en
raison du patrimoine particulier de leur titulaire (les biens classés monuments
historiques (c’est une contrepartie à l’aide financière de l’Etat), les biens considérés
comme indispensables à la continuation d’une entreprise lorsque cette dernière est en
redressement judiciaire, les biens donnés ou légués si le disposant a inclut dans la
donation de leg une clause d’inaliénabilité à condition cependant que cette clause ne
peut pas être éternelle, soit temporaire et justifié par un intérêt sérieux et légitime.
- les biens dont le vendeur n’est pas propriétaire art 1599. Attention, certaines règles
viennent seulement limiter la liberté de vendre (toutes les règles du droit de la
concurrence) et non pas l’interdire.
II. L’acheteur
- L’incapacité du tuteur : il est interdit d’acheter des biens qu’il est chargé de gérer par
sa mission (art 1596)
- Un mandataire chargé de vendre par un mandant n’a pas le droit d’acheter un bien
qu’il est censé vendre.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
types de droit de préemption qui concerne l’intérêt général : le droit de préemption des
musées nationaux pour les œuvres d’art mises aux enchères, le droit de préemption des
communes sur des biens mis en vente sur le territoire de la commune
Et le droit de préemption qui concerne des intérêts privés : on est propriétaire d’un
immeuble : un appartement qui est loué et on veut le vendre, il faut respecter le droit de
préemption du locataire de 2 mois.
Pour certains auteurs, l’élément consentement n’a pas sa place dans un cours de contrat
spé car fait parti du droit général. Il doit être présent dans tous les contrats.
Pourtant, on ne peut pas nier que ce consentement est un critère de distinction avec la
PUV, et historiquement c’est un élément qui était plus important que l’objet des
obligations des parties.
Cependant, pour nous il est essentiel car c’est un critère de distinction avec la vente par
exemple les promesses unilatérales de vente.
Si l’une des 2 manque, le contrat n’est pas une vente. Dans la promesse unilatérale
de vente, seule l’une des parties veut la vente au moment de la formation du contrat. Le
vendeur vent vendre mais l’acheteur n’a pas exprimé sa volonté de vendre. Dans la
promesse unilatérale d’achat, seule l’une des parties veut l’achat au moment de la
formation du contrat.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il faut également voir qu’on peut revenir dans certains cas sur le consentement a
postériori et annuler la vente, c’est le droit de repentir.
- ceux qui engage une seule partie : le vendeur s’engage à vendre et l’acheteur
s’engage à acheter et il suffit d’une levée d’option = promesse unilatérale ; et un
autre contrat : le vendeur s’engage à donner la préférence à l’acheteur dans le cas
où il vendrait (rien n’est sûre, ni le promettant d’être un jour vendeur, ni le
bénéficiaire d’acheter) = pacte de préférence
- Les 2 s’engagent mais pré contrat : c’est une promesse synallagmatique, qui ont un
intérêt concret, lorsque les formalités sont à accomplir notamment en matière
immobilière.
C’est une contrat par lequel le promettant s’engage à offrir la conclusion d’un contrat de vente
future au bénéficiaire, si un jour il décide de vendre. Dans le projet d’ordonnance sont prévues
la définition du pacte de préférence (art 1125 dans la réforme). C’est une pratique, elle n’est
pas défini par le code civil : c’est un contrat innommé. C’est un contrat de réservation, une
priorité contractuelle qui est laissé au bénéficiaire. On a le droit commun qui s’applique.
C’est un contrat consensuel, unilatéral, à titre gratuit (exception : le pacte de préférence qui
est pris en considération par la loi : le pacte de préférence de la propriété intellectuel).
L’intérêt pratique de faire cela est dans l’hyp où un acheteur est motivé à acheter mais que
l’autre n’est pas encore décidé à le conclure immédiatement. L’idée est d’avancer vers un
contrat.
En pratique, le pacte de préférence n’existe pas seul, il est inséré dans d’autres contrats. Il est
plus fréquent dans le domaine des affaires, notamment pour réserver l’acquisition de titres à
l’un des actionnaires lors de la création de la société, c’est le pacte d’actionnaire. Le
promettant garde quand même une part de liberté qui est celle de ne pas vendre par contre s’il
veut vendre il devra le faire au bénéficiaire de l’acte. Le promettant est libre de ne pas
conclure la vente. Dans un pacte de préférence, le prix n’est pas déterminé et a une durée
indéterminée.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Les effets du pacte de préférence : Crée pour le bénéficiaire un droit de propriété c’est-
à-dire un droit de créance, il crée une obligation pour le promettant de réserver son offre de
vente au bénéficiaire c’est-à-dire de ne pas vendre à un tiers sans d’abord le proposer au
bénéficiaire. Ce droit peut donc être céder si le pacte de préférence n’a pas été conclu
inuito personae.
Quand est-il des sanctions si le promettant manque à son obligation ? Le promettant
engage sa responsabilité contractuelle. Le bénéficiaire veut se voir substituer dans les
droits du tiers, et il veut l’exécution forcée.
Si le tiers est de bonne foi le pacte ne lui ait pas opposable, il y aura des dommages et
intérêts au titre de la responsabilité contractuelle. Si le tiers est de mauvaise foi, il y a
exécution forcée. La mauvaise foi est double : connaissance du pacte et de l’intention du
bénéficiaire d’exercer son droit, à ce moment là l’exécution forcée est possible : chambre
mixte 26 mai 2006.
B). La promesse
Les promesses sont des contrats, on a bien un accord de 2 volontés. Il y a une ou deux
volontés : promesse unilatérale ou promesse synallagmatique, mais ce qqui les distingue
c’est le nombre de cocontractants qui s’engagent.
Contrat par lequel l’une des parties, un promettant, donne son consentement à une
vente dont les conditions sont déjà déterminées et qui sera valablement formé, lorsque
l’uatre partie, le bénéficiaire décidera de la conclure (levée d’option). On l’appel aussi
contrat d’option.
La promesse pour être valable, elle doit prévoir la chose et le prix, et il y a aussi des
conditions de formes., on la voit qu’une seule fois dans le c. civ dans l’art 1589-2 qui
prévoit une règles fiscales qui prévoit en matière immobilière à peine de nullité absolue la
vente, la promesse doit être enregistrée dans les 10 jours, but : éviter la fraude.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
racheter un bien d’occasion si l’acheteur achète le bien neuf. Ici, la PUA est la promesse du
vendeur initial qui permet d’être acheteur du bien d’occasion.
Quelles sont les conditions de fonds ? Il faut que la levée d’option suffise à conclure
la vente définitive + les conditions de capacité et de consentement. La levée d’option
permettant la conclusion du contrat.
Quelles sont les conditions de forme ? Art 1589-1 du CC : c’est la règle fiscale à
peine de nullité absolue. Il faut enregistrer dans les 10 jours la promesse auprès des
services fiscaux à compter du jour de la promesse. Cela porte sur un immeuble et fonds de
commerce pour éviter la fraude. Celle qui consiste à faire semblant d’être acheteur pour en
réalité faire bénéficier un tiers ? en pratique cette règle est détournée par des acheteurs qui
essaient de faire jouer la nullité absolue pour récupérer l’indemnité d’immobilisation.
Effets de la promesse : elle crée une situation d’attente, le promettant ne sait pas la
décision finale du bénéficiaire. Autrement dit le promettant a des obligations, le
bénéficiaire, lui, dispose de droits personnels. L’obligation du promettant est celle de ne
pas faire, il a obligation de ne pas faire obstacle à la vente avec le bénéficiaire, il ne doit
pas vendre à un tiers.
Quelles sont les droits du bénéficiaire ? le bénéficiaire peut obtenir des D&I. La
JP répond que par ppe, il ne peut pas anéantir la vente et récupérer son bien sauf si le
tiers est de mauvaise fois. Il a des droits personnels à l’égard du promettant. Il n’a pas de
droit réel. Temps que l’option n’est pas levée, il n’a pas de droit sur la chose. Si le vendeur
vend à un autre, il n’y a que violation contractuelle donc des dommages et intérêts. Il ne
peut pas faire anéantir la vente car pas de droit réel.
2 exceptions :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Le bénéficiaire a un droit de créance qu’il peut céder à ses héritiers ou à des tiers par
une session de créance (doit respecter conditions de l’art 1690 du CC).
En principe, lorsque les contrats ont une valeur éco plus importante, on prend plus de
temps pour conclure le contrat définitif. Pour une même vente, il y a plusieurs actes
instrumentaires, on va avoir souvent un premier acte qui prépare la vente définitive
notamment en matière immobilière pour anticiper certains évènement qui pourraient
conditionner la vente comme l’obtention d’une prêt ou d’un permis de construire ou de
toute autre autorisation. C’est aussi prendre le temps de réunir les nombreux documents
qu’il faut avant l’acte authentique. Ainsi on recourt à la promesse synallagmatique de vente
pour ça. Le plus souvent une clause dans la promesse prévoit qu’elle sera réitérée plus tard
par acte authentique si les éléments visés se réalisent et si l’acheteur n’utilise pas son droit
de rétractation.
Entre temps, le notaire lui est déjà prévenu et prépare la signature de l’acte authentique.
Il a pour mission de réunir de nombreux docs pour alléger la préparation des parties : le
cadastre, l’extrait de la conservation des hypothèques, vérifie si les droits de préemption
sont purgés… C’est un service qu’il rend. Il a une mission d’intérêt général : aider les co-
contractants.
Si tout va bien, la vente est réitérée et publiée à la conservation des hypothèques.
Par ppe, les contrats de vente se forment en un trait de tps. En pratique, il y a plusieurs
actes, nécessaires à la vente définit. Très souvent, en matière immobilière on rencontre des
promesses unilatérales mais également des promesses synallagmatiques………. La
promesse est synallagmatique lorsque et le vendeur et l’acheteur ont exprimé leur volonté
d’acheter et de vendre. ……………….. on prévoit une clause dans la pratique,
…………….une fois certains évènement visés, réalisés. Entre tps, le notaire prépare la
vente. si la vente est bien réitéré par acte authentique, une fois que tous ces évènement se
sont réalisés, elle est publié à la conservation des hypothèques. La promesse
synallagmatique de vente est prévue par la loi à l’art 1589 du CC. D’où la question de la
distinction entre la vente et la promesse synallagmatique de vente. en pratique, le projet
prévoit d’antériner la promesse unilatérale.
Intérêt ? Comment faire la différence avec la vente ? A priori, si on regarde cet article,
il n’y a pas d’autonomie de la PS de vente par rapport à la vente. Oui mais pour certains
auteurs, la promesse est bien autonome de la vente. Car le fait d’inclure des conditions
dans la promesse la détache de la vente.
En pratique, c’est la PSV n’a pas de réelle autonomie. Les différents contentieux ne
révèlent pas l’utilisation d’une promesse autonome de la vente. Pourquoi ? Une vente sous
condition reste une vente. Certains avancent même pour qu’une PSV soit véritablement
autonome il faudrait qu’elle ne contienne pas les éléments nécessaire à la vente. Mais si
elle n’a pas ça ce n’est plus une PSV.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Lorsqu’il y a signature d’acte authentique prévu, la signature n’est pas une condition de
formation de la vente mais une modalité obligatoire d’exécution.
Il faut retenir que la PSV est une vente assorti de 2 types de modalités :
- La condition
- Le terme
Il faut distinguer la vente parfaite de la vente avec de condition ou terme. La PSV est
affectée d’une ou plusieurs conditions suspensives et/ou résolutoires ou encore d’un ou
plusieurs termes. En pratique, les plus fréquentes sont les conditions suspensives :
obtention d’un prêt.
On rencontre aussi les ventes avec termes suspensifs : subordonner le transfert de prop
à la réitération par l’acte authentique.
Ex de condition résolutoire : fait de prévoir qu’il n’y aura pas de vente si l’acte n’est
pas réitéré dans un certain délai.
La logique à retenir est dès qu’il y a un terme posé, on ne retarde pas la vente
puisqu’on est déjà dans l’exécution du contrat. Si on pose un terme ou une condition
suspensive on retarde l’exécution du contrat.
Si on pose un terme ou une condition résolutoire, la vente est parfaite, elle commence à
s’exécuter mais elle peut être annulée si l’évènement n’est finalement pas réalisé.
L’échec de la promesse peut être aussi le fait du vendeur. Par ex, il ne veut pas
réitérer par acte authentique car il a trouvé un autre acheteur. Dans ce cas, la JP dit qu’il est
en droit de poursuivre l’exécution en nature : 3 juin 1924, ass plénière.
Il faut faire une sous distinction avec 2 situations :
- La promesse comporte bien les éléments essentiels de la vente mais les parties ont
fait de la réitération un élément de formation du contrat. Elles ont ajouté un élément
essentiel. On prend en compte la volonté des parties. s’il apparait que leur volonté
était de poser une condition supplémentaire à la vente, dans ce cas la vente n’est
pas formée. Il n’y aura pas d’exécution forcée, juste des D&I.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
formée, une exécution forcée est alors possible. Le vendeur doit exécuter ses obligations :
3ème civ 20 décembre 1994
- Suspensive : on prévoit un évènement qui doit se réaliser pour déclencher les effets
de la vente c’est-à-dire le transfert de prop qui est l’effet de la vente. Si
l’évènement ne se réalise pas, la vente ne produit pas ses effets.
- Résolutoire : évènement visé mais qui fait, s’il ne se réalise pas, disparaitre les
effets de la vente.
En théorie générale du contrat de l’obligation, la condition est une exception. Puisque
normalement, par ppe, les conventions ne sont affectées ……………….
Dans les ventes sous conditions on verra les conditions suspensives puis les conditions
résolutoires.
Rappel : condition suspensive est un évènement qui doit se réaliser pour que la vente
produise ses effets. Concrètement, c’est un acte a réalisé par l’acheteur pour que les effets
de la vente puissent se réaliser. L’évènement doit être licite et moral. L’évènement affecte
uniquement la réalisation des effets, il précède le consentement. La condition vient
retarder les effets de la vente mais l’évènement n’est pas un élément de la vente.
L’évènement affecte les effets de la vente. Il fait parti des modalités d’exécution de la
vente. La condition suspensive peut être d’origine purement conventionnelle ou d’origine
légale :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
C’est un évènement dont l’absence fait disparaitre les effets de la vente. C’est
beaucoup plus rare en pratique. En pratique, ce sont les ventes où l’acheteur, devront
restituer ce qu’il n’utilise pas. En matière de vente de journaux, les buralistes concluent des
ventes avec faculté de restitution. C’est un évènement dont l’absence fait disparaitre la
vente : arrêt de 1880 permet la vente avec restitution possible. Les ventes avec promesse de
rachat par le vendeur si l’acheteur trouve moins cher ailleurs. Ex : vente d’une quotepart
indivise (par indivision) dans un étalon conclue sous la condition de fertilité : arrêt de la
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
cour d’appel de Caen du 3 octobre 1995. Que la condition soit suspensive ou résolutoire,
elle ne peut être potestative, mais elle peut être potestative. Casuelle : lié au hasard.
Mixte : l’évènement dépendra à la fois de la volonté de l’une des parties et d’un tiers.
Potestative : rencontre le plus souvent, celle qui fait dépendre l’exécution de la convention
d’un évènement que l’une ou l’autre des parties cocontractante a le pouvoir de faire
arriver/empêcher. : art 1170 du CC.
La loi Hammond du 17 mars 2014 a renforcé ce droit car a allongé le délai de rétractation :
avant 7 jours maintenant 14 jours. 3 types d’exceptions :
- Exceptions propres au vendeur : très rare. Ex : vente à réméré art 1673 du CC.,
qui sous condition, la vente est rétroactivement annulée si le vendeur reprend la
chose vendue. Le vendeur peut reprendre la chose.
Ex : la vente avec dédit : c’est la possibilité de se défaire unilatéralement du
contrat, on se dédit.
- Exceptions propres à l’acheteur
- Les communes aux 2 parties
C’est le droit de la consommation. C’est le délai du repentir qui est allongé. On est
passé de 7 à 14 jours dans la vente à distance avec la loi Hammond : art 121-21 du code de
la consommation. Le vendeur est tenu d’informer l’acheteur, qu’il a ce délai, cette faculté
de repentir, s’il manque à cette obligation il commet une infraction pénale.
C’est le mécanisme des clauses de dédit qui permettent à chaque partie de se délier/ de
se défaire unilatéralement de leur engagement. Moyennant en général le versement d’une
certaine somme d’argent, la somme est appelé le dédit. Si une disposition dans la clause
prévoir une réciprocité parfaite, versement d’arrhes.
Cette somme d’argent n’est pas une pénalité, ne pas confondre le dédit avec la clause
pénale.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Effet : chaque partie est libre de se rétracter sans motifs, sans avoir à en justifier du
moment où la partie verse la somme. S’il y a un manquement à ces règles, la vente est
anéantie rétroactiement, comme si le bien n’était jms tombé dans le patrimoine de
l’acheteur.A partir du moment où elle s’est rétractée, la vente est anéantie rétroactivement,
c’est comme si le bien vendu n’était jamais tombé dans le bien patrimonial de l’acheteur.
Il est possible de prévoir une faculté réciproque de se rétracter d l’acheteur et du
vendeur, c’est le mécanisme des arrhes. Ne pas confondre les arrhes ou les dédits avec un
acompte qui ne donne aucune faculté de désistement. En pratique, il y a beaucoup de
contentieux pour distinguer ce qui est arrhes ou dédit ou acompte. Le code de la conso a
alors réagis : loi du 3 janvier 1992 qui pose une présomption dans toute vente par un
professionnel à un consommateur et on présume que les sommes versées d’avance sont
bien des arrhes qui permettent un désistement et non pas un acompte
L’atteinte directe :
La seule atteinte directe, c’est lorsque la vente en elle même est formaliste. La loi exige
une formalité particulière pour que la vente soit valablement formée. 3 cas :
o Rédaction d’un écrit exigé à peine de nullité (ex : cession de marques art L714-
1 du code de la propriété intellectuelle)
o D’autres exigent en plus certaines mentions, à peine de nullité (ex : la vente des
lots dans les co-pro)
o Souvent on exige un acte notarié (ex : les ventes d’immeuble à construire)
Dans ces hyp, la sanction est la nullité absolue, sauf si le texte prévoit autre chose.
20
Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Les hyp où une autorisation judiciaire est nécessaire (ex : pour la vente de certains
biens appartenant au mineur ; la vente de biens dans les procédures collectives.
- Les atteintes passant par le droit de la preuve : e fait d’imposer une preuve par écrit
d’une certaine somme. Ce n’est pas une condition de validité d’existence de la vente,
mais une telle règle a une influence sur la pratique.
- Atteintes par les règles de la publicité, la vente immobilière est très souvent
solennelle, il faut une publicité foncière prévue par le code général des impôts et le code
civil (art 1589-2)………………..atteinte indirecte par la pratique des cocontractants, ils
peuvent subordonner la formation définitive de la vente à l’accomplissement d’une
formalité (acte authentique)
- Atteint indirecte par les règles administratives qui peuvent entourer la vente (vente
des médocs, des monuments historiques…)
- Atteint indirecte par les règles fiscales, nullité de la contre lettre, qui prévoit un prix
plus élevé que celui affiché dans l’acte, est nul pour la loi fiscale.
II.
La loi soit interdit, soit encadre les procédés de vente. ici, les sources sont multiples
essentiellement en matière du code de la consommation, du code du commerce mais
également de textes non codifiés. Les sanctions sont souvent pénaleslorsque le
comportement est interdit et également, est souvent prévu la nullité de la vente.
C’est la 1ère qui a été protégée. La 1ère préoccupation a été de protéger les commerçants
entre eux, les inciter à la loyauté. Mais depuis, ça a évolué et on protège aussi le
consommateur. Le législateur a prévu une liste de vente réglementée pour protéger la
concurrence :
- En ppe, Sont interdites les ventes aux enchères de biens neufs, sauf exception :
certaines ventes qui ont besoin d’une autorisation : les ventes en gros et les ventes aux
détails de biens d’occasions sont licites.
- Les ventes en solde et les liquidations et les ventes au déballage sont réglementées.
Elles sont théoriquement, limitées à 2 périodes de 10 semaines dans l’année.
- Les ventes ambulantes sont réglementées.
- Les ventes directes du producteur au consommateur sont réglementées
21
Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
La notion de consommateur est censé avoir été défini par la loi Hammond du 17 mars 2014
a défini le consommateur négativement. Il y a des questions qui restent en suspend. Un
consommateur est une personne physique, qui agit à des fins n’entrant pas dans son activité
professionnelle. Peut-on protéger une personne morale ? la loi Hammond a renforcé la
protection du consommateur et elle protège le consommateur en protégeant son
consentement. Par différents moyens :
- Soit par des interdictions (on a interdit les ventes liées art L122-1 du code de la
consommation, elle consiste à imposer l’achat d’un autre produit en même tps que le
produit ppal, ou à imposer une quantité minimale du même produit pour bénéficier d’un
prix plus bas, c’est interdit sauf si les produit sont dans un conditionnement unique).
- Soit par des limitations (la vente à domicile est limitée via l’abus de faiblesse)
La vente à distance est réglementée ; la vente à la boule de neige, qui consiste à promettre
une remise à l’acheteur si l’acheteur recrute lui-même à son tour d’autres acheteurs, on
considère que ces ventes sont licites car elles sont dites muli niveau. Chaque acheteur est
mandataire du vendeur.
Les sanctions sont pénales, les ventes qui ne respecteraient pas les conditions posées mais
d’une nullité relative, seul le consommateur peut agir.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Avec cet article, le transfert de propriété est immédiat. Avec ce transfert sont également
transférés les droits et charges qui accompagnent ce droit.
I. Le transfert de la propriété
A). le ppe est celui du transfert immédiat entre les
parties
Le ppe est celui de l’art 1583, on parle de transfert solo consensu, cela signifie transfert par
le simple échange des consentements. Le transfert de propriété est immédiat dès l’échange
des consentements. Mais l’art 1583, distingue bien l’effet du transfert pour les parties et les
effets pour les tiers. Solo consensu ne concerne que les parties à la vente, les tiers ne sont
pas concernés.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Il existe des cas légaux où le transfert est retardé, le transfert est retardé pour les
meubles corporels immatriculé et pour les meubles incorporels.
- L’effet immédiat est écarté de manière conventionnelle, car l’art 1583 n’est pas
d’OP. En matière immobilière, la clause de réserve de propriété, jusqu’à paiement du
prix.
L’avancement est rare, cela signifie que les parties peuvent décider d’avancer le
transfert, pour les navires à construire on avance la date du transfert, pour avancer le
transfert des risques et protéger l’acheteur.
- Il existe un cas légal particulier d’avancement du transfert de propriété, c’est l’hyp
de la vente d’immeuble en l’état de futur achèvement, le transfert de propriété a lieu au
fur et à mesure de l’avancement des travaux pour protéger l’acheteur contre la faillite du
constructeur.
Qui sont les tiers sont concernés par les conséquences du transfert de propriété ?
L’opposabilité du transfert
Ce sont les créanciers, les ayants cause, et puis ce sont les tiers au sens stricte ce sont
ceux qui n’ont pas liens de parentés avec les c-contractants. Ex : une personne qui est
blessé par une tuile tombé d’un toit qui vient d’être construite. Tous quel qu’ils soient ont
besoin d’identifier le proprio et ils ont besoin de connaître le moment de transfert de
propriété de la vente. Tous les auteurs, s’accordent pour affirmer que la détermination du
moment du transfert de propriété est un enjeu central mais c’est l’un des plus complexes. A
cause de l’effet relatif des conventions, et difficile à cause de la notion même de tiers. Et
complexe à cause du droit des biens, car le droit de propriété est un droit réel sur un bien
opposable à tous, erga omnes.
Il n’y a pas de publicité qui est prévue, donc la vente est opposable à tous, sans formalités.
L’acheteur, l’emporte est prioritaire sur tous autres ayant cause du vendeur, par ppe. Sauf
que l’art 1141 du C.CIV prévoit une exception à cette règle, en donnant effet à la
possession de bonne foi. Celui qui possède de bonne foi un meuble corporel ne peut pas
voir l’acquisition par le second acquéreur. Cela correspond à l’hyp où une même chose est
vendu plusieurs fois par un vendeur à deux acheteurs min. le 2e acheteur est tiers à la 1ère
vente, la vente lui est opposable, il ne peut donc pas être acquéreur. Mais l’art 1141
accepte que l’emporte quand même si le 1er s’il est de bonne foi au moment où il est entré
en possession de la chose. La 1ère vente n’est pas opposable au 2e acquéreur possesseur de
bonne foi.
Attention, il existe des hyp où des formalités sont exigées pour que la vente soit opposable
au tiers. L’opposabilité au tiers n’est effective qu’à compter du jour de la publicité,
exemple : la vente d’un bateau, idem pour la pub de vente d’un aéronef.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ici, les règles sont multiples en fonction des textes, exemple : pour les cessions de créance
art 1690, opposabilité subordonnée à la signification de la cession au débiteur cédé ; pour
els cessions de brevet, opposabilité soumise à la publicité dans un registre spécial tenu par
l’INPI.
les règles de la publicité foncière s’appliquent CAD que les ventes immobilières ne sont
opposables au tiers qu’à compter de la publication de l’acte à la conservation des
hypothèques. En cas de vente concurrente, avec la publicité foncière, ce n’est plus le 1er
qui a consentis qui gagne mais c’est le 1er qui publie la vente à la conservation des
hypothèques. Pour tempéré cela les juges considère que celui qui publie en 1er mais qui est
de mauvaise foi ne peut pas invoquer les règles de la publicité foncière (arrêt de la 3e civ
du 10 février 2010). L’arrêt de ppe est celui de la 3e civ du 30 janvier 1974.
3 art ont été consacrés dans le projet de réforme à l’effet translatif du contrat : art 1197 à
1199. Quid de la concurrence avec les dispositions spéciales relatives à la vente ? Quel est
l’intérêt en droit spécial des contrats ?
L’art 1603 laisse sous entendre que d’autres obligations sont possibles dès lors qu’elles
sont stipulées par les parties.
Toutes les obligations qui incombent au vendeur émanent de différents textes. Plus
d’obligations pèsent sur le vendeur professionnel (obligation de renseignement,
25
Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
d’information mais également mise en garde, toute la législation sur les clauses abusives
qu’appliquent au pro). Plus il y a d’obligations qui pèsent sur le vendeur, moins, il y a qui
pèsent sur l’acheteur.
La JP a élargi l’art 1603 et a crée à partir de cet art une obligation de sécurité.
I. L’obligation d’information
Cette obligation pèse que sur le vendeur et non pas sur l’acheteur.
2e source art 1602 du code civil, il est prévu que le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce
à quoi il s’oblige.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Dans les ventes de choses techniques pèse sur le vendeur l’obligation classique de
renseignements sur les caractéristiques de la chose, les mises en garde et le choix des conseils
donnés et son utilisation.
La coopération, pour parler d’une nouvelle exigence qui se démarque des autres
obligations. Elle est nouvelle car elle est bilatérale alors que les autres sont
unilaterales. L’acheteur doit correctement renseigner l’information sur ses propres
besoin. L’acheteur doit renseigner le vendeur sur ses besoins et chercher au
minimum à chercher des informations au vendeur. On tempère la sévérité envers
les vendeurs. Si l’acheteur ne précise pas au vendeur qu’il destinait les choses
acquises à un usage spéciale, il est impossible de reprocher au vendeur de ne pas
avoir fait les bonnes mies en garde (chambre commerciale 14 mars 1989 : en
matière informatique). Cela est une logique propre à certains cas, comme vente de
technologies et vente de choses complexes.
C). L’intensité
Les obligations du vendeur sont modulées, selon que la compétence de l’acheteur lui
donne les moyens d’apprécier ce qui l’attend des caractéristiques de la chose. Donc si
l’acheteur à des connaissances mais insuffisantes pour mesurer l’exacte portée des
caractéristiques techniques, l’obligation pèse fortement sur le vendeur.
C’est dans cette hypothèse que l’obligation du vendeur est la plus lourde, mais elle
n’est pas absolue pour autant. L’acheteur doit avertir le vendeur d’un usage exceptionnel
de la chose. On a un degré de coopération qui est imposé.
Le vendeur non professionnel n’échappe pas à son obligation, mais c’est ici que la
modulation est la plus importante, en fonction de la qaulité de l’acheteur car l’acheteur pro
est censé se renseigner plus qu’un non pro.
Le vendeur n’échappe pas à son obligation par application des règles communes du
dol.
27
Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Les obligations d’informer sont exigées avant et pendant l’exécution du contrat, on vise
toutes les informations sur l’utilisation de la chose (ex : notice ). Même si elles sont
exigées avant le contrat, elles ont bien une nature contractuelle : 1ere chbr civ 31 jan 1973 ;
chbre commerciale 25 juin 1980. La responsabilité du vendeur est contractuelle même si
l’obligation d’informer est avant le contrat.
Critiqué par la doctrine, car elle pense que cela devrait être une responsabilité
délictuelle.
E ). Obligation de moyen
Le vendeur doit faire tout son possible pour renseigner correctement mais il n’est pas
exigé de lui que l’information soit complètement pertinente.
Elle va être appréciée selon les règles de l’art CAD en fonction des moyens disponible
et de la profession exercée. L’appréciation se fait in concreto. Pèse sur sur les
professionnels une présomption de faute. C’est tout mis en œuvres pour informer. Les
juges se montrent sévères et présument une faute dès qu’un dommage est constaté contre
les vendeurs professionnels. Donc ça revient à mettre à charge de la preuve sur le vendeur
professionnel, la preuve qui l’a mis en œuvre tous les moyens nécessaires selon les règles
de l’art pour accomplir son obligation d’information : 1ere chbr civ 15 mai 2002 :
présomption de la faute du professionnel.
Attention, l’art 1604CCIV, en visant le transport, cela laisse croire que le vendeur a
l’obligation de livré la chose. Or ce n’est pas l’objet de la délivrance. Le transport n’induit
pas la livraison. La délivrance est le fait pour le vendeur, de laisser à disposition la chose
vendue afin que l’acheteur vienne en prendre possession car l’acheteur a une obligation de
retirement.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ex : vente de tous les jours. La clause de réserve de propriété. Mais parfois, les deux
situations sont décalées dans le temps. Le plus souvent, dans ce cas, le transfert de
propriété a lieu avant la délivrance.
- La livraison, c’est une remise matérielle de la chose chez l’acheteur, dans ses mains.
Al livraison et la délivrance sont des faits juridiques. La délivrance est l’abandon de
la détention mais sans avoir à transporter chez l’acheteur. D’ailleurs, la loi elle-
même fait la distinction entre livraison et délivrance à l’art 1608 CCIV (prévoit les
frais de l’une et de l’autre). En pratique, l’obligation de livraison est souvent prévue
à la charge du vendeur, mais elle peut très bien peser sur l’acheteur conformément à
ce que les parties prévoient.
Art 1615 CCIV « la délivrance porte sur la chose mais également sur ses accessoires ».
Mais la chose vendue pose un problème, celui de sa conformité entre a chose délivrée et la
chose convenue. Très souvent, il y a un lapse de temps entre le transfert de propriété et la
délivrance peut créer un décalage entre ce qui était convenu et la chose ». Ce décalage peut
faire que la chose dépérit, change évolue.
Pour les meubles corporels, c’est au moment de la remise matérielle des meubles.
Pour les ventes mobilières, les emballages sont les accessoires, ou encore les
documents administratifs pour utiliser la chose (le certificat d’immatriculation pour une
voiture).
Pour les ventes immobilières, les immeubles par destination sont des accessoires, les
fruits (au sens fructus comme les loyers), les servitudes, les droits incorporels mais à
condition qu’ils soient attachés à l’immeuble.
La JP considère comme accessoire à la chose les contrats qui accompagnent la chose.
Ex : les contrats de bail d’un immeuble. C’est choquant au regard de l’effet relatif des
contrats. Si on vend un immeuble loué on vend, on vend le contrat de bail avec. On
impose au nouveau propriétaire un locataire. Peut il refuser ? non parce que le contrat de
bail est l’accessoire. L’idée ici est de prendre en considération le lien étroit entre le contrat
et la chose vendue. On dit qu’il fait corps avec la chose cédée.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Attention, ces exceptions sont possibles parce qu’elles sont prévues par la loi.
L’art 1614 prévoit que la chose délivrée soit la chose visée dans le contrat et non une
chose différente. Mais souvent, il y a un laps de temps entre le transfert de propriété et la
délivrance, ce qui crée un décalage entre la chose convenue et la chose délivrée. Si la chose
délivrée n’est pas conforme à la chose prévue, la loi prévoir 3 sanctions :
Pour les ventes mobilières, rien n’est prévu par la loi sauf quelques règles spécifiques.
En JP, on peut observer que la non-conformité :
- une différence à l’identité de la chose (une différence objective), ou à une différence
technique
- Une différence tenant à des critères plus subjectifs ou esthétiques (une différence
subjective) : 1ere chbre civ 1 dec 1987 par rapport à la couleur : on commande une
voiture d’une couleur et on en reçoit une d’une autre couleur.
- Une différence tenant à la quantité de la chose vendue.
Le code de la consommation impose une indication de contenance.
Pour les ventes immobilières, la loi prévoit des précisions sur ce qu’est la conformité.
Arts 1616 à 1623. Toutes ces règles portent sur la surface de l’immeuble.
- Si la surface est précisée dans la vente et qu’elle sert de mesure pour le prix, alors
toute différence doit emporter modification du prix ou la résolution de la vente : art
1622 CCIV.
- Si la surface est précisée mais si le prix n’en dépend pas, le prix pourra être modifié
ou l’acheteur pourra se désister si la différence est d’au moins 1/20ème.
- La surface n’est pas précisée, aucune modification n’est possible. Dans les actes
notariés, la surface n’est pas mentionnée pour éviter ces règles là.
Après es juges, en l’absence de textes font toujours une comparaison entre ce qui était
convenue et ce qui était délivré. Il juge s’il y a un décalage trop important entre ce qui était
convenu et ce qui est délivré. Cette logique de comparaison qui permet de distinguer une
obligation de délivrance d’une obligation voisine : l’obligation de garantie.
L’obligation de garantie c’est l’obligation de remettre une chose propre à l’usage
prévu. Les 2 notions sont bien distinguées dans le code civil. Mais en pratique, se pose la
question des frontières entre l’obligation de délivrance et l’obligation de garantie. Le
défaut de conformité, c’est la différence objective apprécie avec la chose prévue. Le défaut
de conformité doit être distingué de la notion de vice. On dit qu’il y a vice lorsque la chose
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
est bien conforme (pas de quantité différente…) mais qu’elle est de mauvaise qualité. Le
vice c’est une non-conformité de l’usage de la chose.
b). Le lieu
L’art 1609 CCIV répond que par principe le lieu de la délivrance est là où la chose était
au moment de la formation de la vente. Il faudra adapter cela en fonction du type de
chose :
Si c’est une chose de genre, le lieu sera le lieu de l’individualisation : art 1585 CCIV
S’il s’agit de remise de titre de bien incorporel, alors se sera le lieu de domicile du
vendeur parce qu’on applique un principe général selon lequel les dettes sont quérables et
non portables. C’est l’acheteur de venir le chercher.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Mais ces règles sont supplétives, c’est-à-dire qu’elles valent sauf stipulation
contractuelle. On prévoit très souvent la livraison et donc le lieu de la livraison.
c). La date
Par principe, la vente est valable dès qu’il y a accord sur la chose et sur le prix. Le
transfert de propriété est immédiat, et donc par ppe les effets de la vente et les obligations
également. Il y a des obligations, dont celle de délivrance. A priori la date de la délivrance,
c’est la date de l’échange des consentements. Par principe, il n’y a pas de délai.
Mais la JP admet un délai entre la vente et la délivrance si la nature de la chose
l’impose, le commande.
Ex : une machine qui met du temps à être mise en service. Chbre com 12 nov 2008. Il
existe tout de même des délais spécifiques en matière de vente au consommateur.
Attention, en matière de vente au consommateur, le c.civ prévoit un délai limite entre la
vente et la délivrance. Tant que la chose n’est pas délivrée, le vendeur a l’obligation de la
conserver en son état. Si le vendeur ne respecte pas le délai prévu pour délivré la chose, il
viole son obligation de délivrance, donc son obligation contractuelle, il y a donc une
obligation d’inexécution de l’art 1147 CCIV.
Si le vendeur est attaqué pour inexécution de son obligation est son exception de son
inexécution dans l’hypothèse où l’acheteur n’a pas versé le prix.
La charge de la preuve n’est pas uniforme, tout dépend repose de la qualification a donné
à la délivrance.
La délivrance est un fait, mais c’est aussi et surtout l’exécution d’une obligation. Donc
c’est un paiement d’une dette. Ppe de l preuve, en matière de paiement d’obligation, c’est
au débiteur d’une obligation de prouver qu’il a remplit son obligation : Art 1315 CCIV al
2. A priori, par ppe, c’est au vendeur de prouver qu’il a bien délivré la chose. Le vendeur
ne peu donc réclamer le paiement du prix par l’acheteur, que s’il montre qu’il a lui-même
exécuter son obligation.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
En cas d’inexécution totale : la chose n’est pas mise à disposition. La sanction est une
résolution judiciaire et des dommages et intérêts par l’action en responsabilité.
Si l’inexécution n’est que partielle, l’action qui est favorisée en pratique par les
acheteurs, c’est l’exécution forcée en nature si possible, sinon D&I. On peut aussi faire
des actions en revendication car la vente est valablement formé, l’acheteur est le
propriétaire. Il est aussi possible de la résolution judiciaire. L’acheteur peut refuser de
prendre la chose livrée en retard ou non conforme, refus de réceptionner. Le vendeur
n’exécute pas son obligation, l’acheteur fait de même = exception d’inexécution. Cela est
prévu aux arts 1610 et 1611 CCIV.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il y a deux troubles :
- Trouble de droit : toutes les prétentions sur la chose, à un droit sur la chose. C’est le
vendeur qui prétend être encore propriétaire et qui revendique la chose.
- Trouble de fait : tout acte ou tout fait qui porte atteinte à la jouissance de la chose.
Ex : le vendeur qui détruit la chose vendue ou qui la vole.
Cette garantie est seulement pour les troubles de droit, pas pour les troubles de fait. Par
exemple, le tiers revendique la propriété. Le vendeur doit protéger l’acheteur contre cette
revendication. Mais en ce qui concerne le vol, la destruction, l’acheteur doit se protéger
seul. Le trouble de droit doit être causé par un tiers, doit être antérieur à la vente et
l’acheteur doit être de bonne foit (il ne doit pas avoir connu le droit éventuel du tiers). La
garantie d’éviction contre les tiers n’est pas, contrairement, à la garantie du fait personne,
d’ordre public. Il est possible de prévoir des clauses de non garantie contre l’éviction du
fait des tiers.
Le trouble doit être antérieur à la vente et l’acheteur doit être de bonne foi.
Cette obligation contre le fait des tiers n’est pas d’ordre public. Il est possible de
prévoir des clauses de non garantie contre l’éviction du fait des tiers.
C’est un mécanisme spécifique à la vente prévu par l’art 1139 CCIV prévoit que si
l’acheteur a été évincé par le tiers, il pourra obtenir restitution du prix et des dommages et
intérêts. Cela est possible si l’éviction est totale.
Si l’éviction est partielle, l’acheteur peut prétendre à la résiliation de la vente ou à une
diminution du prix.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
En cas de défaut non apparent à la réception, on considère que ces défauts non
apparents au départ, dès lors qu’ils apparaissent, rendent l’usage de la chose anormal,
empêche l’usage normal de la chose et c’est ça qui déclenche l’obligation de garantie du
vendeur.
Les litiges sont très nombreux autour de la garantie des vices cachés parce que la
technicité des biens grandis.
La confusion avec le dol s’est posée. Notamment le dol par reticence d’information.
Ici, contrairement à ce qui a été fait pour l’erreur, la JP admet la confusion pour le dol : 3e
chbre civ 29 nov 2000. Cela est critiqué car cela est incohérent.
Attention, la garantie des vices cachés n’est pas générale. Elle ne s’applique pas pour
certaines ventes.
Ex : vente faite par autorité de justice ; vente d’animaux ; les ventes d’immeubles à
construire ; vente aux consommateurs ; les ventes internationales.
Le vice ne doit pas être apparent, non visible, lors de la vente, c’est-à-dire que
l’acheteur devait l’ignorer au moment de la vente, l’existence de ce défaut. S’il connaissait
l’existence du vice, cela devenait un vice apparent et le mécanisme de garantie ne peut pas
être appliqué.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Le vice est une anomalie. C’est un défaut de conception qui rend la chose déficiente.
Il n’est pas nécessaire que l’usage soit complètement impossible. Autrement dit il n’est
pas nécessaire que le défaut empêche totalement son usage. Il peut le diminuer très
fortement : appréciation des juges. La diminution suffit à condition qu’elle soit assez
grave. On parle soit de vice rédhibitoire ou vice simple.
Le vice peut affecter la chose et/ou la chose.
Il n’est pas visible mais doit exister. Il préexiste en germe avant la vente et apparait
après. A défaut, cela devient un vice apparent. Et ça devient un vice apparent.
L’acheteur ne peut pas de prévaloir de la simple usure de la chose. L’acheteur assume
les risques avant la vente.
La preuve des vices cachés incombe à l’acheteur. C’est un fait juridique donc il peut le
prouver par tout moyen. Le délai pour agir est de deux ans, à partir de la découverte du
vice caché, depuis l’ordonnance du 17 février 2005.
Il peut agir, avant l’ordonnance de 2005, durant un bref délai, mais ce n’était pas
précis. Les juges du fond précisaient en général que c’était un an.
Depuis l’ordonnance du 17 fev 2005, l’art 1648 CIV prévoit que le délai d’action est
de deux ans. Cela s’aligne à la convention internationale de Vienne.
Par principe, ce chois est libre, rien ne peut le remettre en cause. Il est d’ordre public, ni
le juge ni une clause ne peut remettre en cause ce choix.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il y a des limites, si la chose est impossible à restituer et dans des cas JP où les juges
condamnent le vendeur à remettre le bien en état.
Attention, si le vendeur est de mauvaise foi, l’acheteur demande des D&I, art 1645
CCIV. Il parle d’une responsabilité contractuelle qui accompagne la garantie.
Si le vendeur est de bonne foi, l’acheteur ne peut pas réclamer des D&I, art 1646 CCIV.
Les effets sont différents selon l’action choisie. Selon l’action choisie :
- Si l’action est rédhibitoire, la chose est rendue au vendeur et le prix est rendu à
l’acheteur. On a une sorte de destruction de la vente de manière rétroactive. Destruction
retroactive des effets de la vente.
- Si l’action est estimatoire, la chose est gardée par l’acheteur et seule une partie du
prix est rendu à l’acheteur. On est ici, dans une sorte de réfaction de la vente. En
pratique ce sont des experts …
En plus, il pourra y avoir des D&I si le vendeur est de mauvaise foi. En pratique, ces
D&I ont souvent un montant supérieur à la valeur du bien en fonction du préjudice subi.
C’est à l’acheteur de prouver la mauvaise foi du vendeur, si ce dernier est professionnel, il
est présumé être de mauvaise foi. Bien souvent en pratique, la présomption est quasi
irréfragable.
Remarque :
- Sur les chaines de contrat, par principe, il y a autant d’actions en garanties que
d’acheteur. Chaque acheteur a contre son vendeur une action en garantie et le vendeur a
une action récursoire contre l’autre (son propre) vendeur. Mais en pratique, on s’est
rendu compte que cela pouvait poser un problème en cas d’insolvabilité d’un des
maillons de la chaine. Dans ce cas tout est bloqué. C’est pour cela que la JP a reconnu la
possibilité pour n’importe quel acheteur d’engager une action directe de la chaine contre
n’importe lequel des vendeurs. Y compris contre celui qui est insolvable.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
remplacement, ou les clauses qui allongent le délai. Elles sont valables car elles
sont considérées comme renforçant la garantie.
- Complexité factuelle d’abord car pratique la chose vendue peut être affectée de trois
défauts :
Le défaut de conformité
Le défaut de vice caché
Le défaut de sécurité
Ces trois défauts sont distincts en principe, et les actions également et l’acheteur
doit choisir l’action qui correspond à la véritable nature du défaut, ce qui est compliqué en
pratique. Mais par exception, la JP admet de pouvoir cumuler les actions qui correspondent
au défaut de la chose. Elle a retenu qu’un même défaut a pu être considéré comme un vice
caché et comme un défaut de sécurité.
Ex : une motocyclette défectueuse est considérée atteinte d’un vice caché et d’un
défaut de sécurité : 1ere chbr civ, 5 nov 1985.
Ou encore terrain pollué a été considéré comme atteint d’un vice caché et d’un
défaut de sécurité : 3ème chbre civ, 8 juin 2006.
Dans ces hypothèses, il a été admis de pouvoir cumuler les actions correspondantes.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Comment l’orienter dans son choix? Le Code Civil est ancien mais complet
puisqu’il fait la différence l’obligation de délivrance et l’obligation de garantie et il
s’applique dans toute hypothèse. Le Code de la consommation est très récent mais partiel
et donne naissance à une seule obligation à la charge du vendeur, la garantie de conformité.
Le consommateur se tournera vers le plus simple et le plus rémunérateur : le code de la
consommation.
Le lieu du paiement : la loi distingue selon que le prix est payé comptant (lieu de la
délivrance- par principe chez le vendeur - article 1651) ou pas. Dans les autres cas, si les
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
prix n’est pas payé comptant, on considère que le paiement est quérable CAD que l’argent
doit être mis à disposition du vendeur, par l’acheteur, mais il n’a pas à être porté au
vendeur. En pratique, c’est chez le notaire.
Forme du paiement : espèce, virement, chèque, carte bancaire.
Pour les effets de commerce : la lettre de change. Tous les effets sont des moyens de
paiement.
La preuve repose sur l’acheteur et se fait par tous moyens mais sera plus facile par
écrit.
Toutes ces obligations sont licites à condition qu’elles ne soient pas perpétuelles et
qu’elles ne soient pas un moyen de restreindre la concurrence. Mais la JP ne les admet que
dans le domaine commercial, en dehors elle les annule.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Annuler pour cause de nullité, mais aussi la vente de la chose d’autrui art 1599.
- La résolution (en cas de manquement à une de ses obligations par l’une des parties
et en cas de garantie des vices cachés)
- La caducité (lorsque la vente forme un tout indivisible avec un ensemble
contractuel, quand l’ensemble contractuel est dénoncé)
Dans les 3 hypothèses, la vente disparait rétroactivement, elle est réputée n’avoir jamais
existée. D’où les problèmes concrets liés au caractère translatif de propriété de la vente.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Si la chose a été dépréciée. Lorsque la chose est dépréciée, avant 2006, l’acheteur
devait une indemnité, mais depuis 2006, 1chbre civ 21 mars 2006, repris par la
chambre commerciale en 2007, l’acheteur ne doit plus d’indemnité si la chose à subit
une simple dépréciation.
Par exception, l’acheteur peut restituer la chose seulement en valeur (sauf en cas
d’action en garantie des vices cachés, la résolution demandée, la restitution en valeur n’est
pas possible). Cela est possible dans les cas suivants :
- La chose a disparue, soit parce que c’était une chose consomptible (elle a été
consommée) ou parce qu’elle a été incorporé à un autre bien.
- La chose a été aliénée au profit d’un sous acquéreur lequel est protégé (matière de
meuble, s’il est de bonne foi, matière d’immeuble dans la théorie de l’apparence)
Quelle valeur ? Pour la JP, la valeur qui doit être rendu est celle du bien au jour de la
vente et non celle au jour de la restitution : chbre com 14 juin 2005.
- Théorie de l’apparence
- Biens meubles corporels sont protégés par art 2276CCIV
Les sous acquéreurs, ne sont pas concernés par l’anéantissement de la première vente et
donc il ne sont pas soumis à restitution.
Ceux qui ne sont pas de bonne foi, les autres, étant donné que la première vente est
anéantie rétroactivement (considéré comme n’ayant jamais existée, les sous acquéreurs se
retrouvent acquéreurs a non domino et donc la deuxième vente est anéantie. Ils sont aussi
exposés à une action en revendication.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il peut aussi avoir des tiers qui soient à l’origine de la nullité de la vente. On pense ici
au notaire qui peut avoir dressé un acte non valable.
A ce moment-là, action en responsabilité possible contre ce tiers (le notaire) et par le
vendeur comme l’acquéreur.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ce sont des contrats conclus avec un intermédiaire chargé de vendre les produits ou les
services d’une entreprise ou encore d’en assurer la promotion. C’est un contrat qui
organise les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs via des contrats
spécifiques.
C’est un contrat qui fixe le cadre juridique des ventes à venir à chaque fois que le
distributeur passera commande auprès du producteur.
Ils ont des formes juridiques très variés, il n’y a pas un contrat unique. Ces contrats ont
un objet commun qui est de na pas opérer un transfert de droit réel mais de poser un cadre
à des relations professionnelles qui sont fait de plusieurs ventes successives.
Il y a les contrats qui offrent une exclusivité au profit du producteur, c’est-à-dire ceux
qui engagent le distributeur à une exclusivité d’achat. Ces contrats est ce qu’on appelle les
contrats d’approvisionnement : le distributeur s’engage aussi à se fournir exclusivement
auprès du producteur avec des quotas prévus à l’avance, et le producteur est totalement
libre de conclure des contrats de distribution avec d’autres distributeur (ex : pétrole), et de
contrats de franchises : lorsque le titulaire d’une marque, un savoir faire (le franchiseur)
confère à un réseau de distributeur, (les franchisés), l’usage de certaines éléments de ce
savoir faire contre redevance et engagement exclusif. (ex : domaine alimentaire ;
vestimentaire).
Cette exclusivité est contrôlée par la JP de manière étroite. Elle est cause de nullité du
contrat par la JP si le distributeur ne retire aucune contrepartie, avantage car le distributeur
s’engage sans cause : chbre com 8 février 2005.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il y a les contrats qui offrent une exclusivité au profit du distributeur, c’est-à-dire qui
engagent à titre principal le producteur. C’est ce qu’on appelle les contrats de concession.
L’idée est de délimitée un secteur géographique, laissé complètement au profit du
distributeur. Le producteur délimite une zone géographique laissé au profit du distributeur.
Ex : concession automobile.
Elle est plus rare car elle entre directement en conflit avec le droit de la concurrence et
avec la liberté de la concurrence. Ce droit vient encadrer les concessions et posent 5
conditions pour ce contrat soit valable :
- Soit conclu pour rendre le meilleur service possible au consommateur
- Soit non discriminatoire
- Le distributeur doit être libre de fixer les prix de revente
- Le réseau doit être étenche = le distributeur ne doit pas revendre à d’autres
distirubuteurs, c’est que entre le producteur et le distributeur
- L’atteinte doit être limitée à la libre concurrence, qu’il n’y a pas d’abus de position
dominante (infraction pénale)
Il y a des contrats sans exclusivité, ce sont des contrats de distribution sélective c’est
lorsque le producteur choisi les distributeurs agréés. Il s’engage à respecter la marque des
producteurs et des produits distribués.
Ex : Parfum
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ces contrats sont proches de la vente, ils opèrent un transfert de droit réel mais son distincts
parce qu’ils n’impliquent pas le versement d’un prix. Il y a 3 tyes de contrats proche de la
vente : les contrats assurant un transfert définitif, c’est ce qu’on appelle l’échange
notamment ; ceux qui opèrent un transfert temporaire de droit réel qu’on appelle les baux ;
ceux qui un transfert définitif de droit réel mais avec un retard prévu.
Section 1 : L’échange
Arts 1702 à 1707 CCIV. Historiquement, l’échange c’est l’ancêtre de la vente.
Tant qu’il n’y avait pas de monnaie, il y a du troc, soit de l’échange.
Au sens juridique, l’échange consiste en des dons réciproques / respectifs d’une chose
pour une autre.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
C’est un contrat par lequel le preneur dispose d’un droit réel sur le terrain pendant une
durée longue (minimum 18ans – maximum 99ans) afin d’y édifier une construction.
Le locataire est titulaire d’un droit réel sur la chose.
A la fin du contrat, la propriété de l’immeuble est transférée au bailleur.
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Crédit bail : un établissement bancaire loue un bien à une personne, mais qui dispose d’une
option à l’expiration, d’un certain délai, de choisir le transfert de propriété.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- La location de la chose d’autrui est possible car la location ne porte pas sur un droit
réel mais sur un droit de créance.
- Le locataire qui est privé de la jouissance du bien voit sa créance inexécutée, il peut
donc la résiliation du contrat et ainsi être libéré de la charge des loyers. A la
différence de l’acheteur, qui lui est tenu de supporter tous les risques.
- Le locataire ne reçoit pas les actions liées à la chose alors que l’acheteur les reçoit.
Le bail s’oppose au prêt car il est à titre onéreux. Le prêt s’est une mise à disposition à
titre gratuit, alors le bail est une mise à disposition à titre onéreux.
Les sources sont de 2 ordres : le cc, 1709 et suivant. Y a les règles spécifiques au bail :
on parle de statut particulier. Sur les baux d’habitation, aux baux commerciaux. Les vaux
professionnel aussi. Il existe aussi des baux mobilier ex la location de part sociale. Toutes
ces règles viennent dans certains cas apporter des dérogations mais pour tous le reste le
droit commun reste applicable.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Elle est décrite par l’art 1713 CCIV. Cela concerne les biens meubles ou immeubles,
qu’ils soient corporels ou incorporels.
Ex : Fonds de commerce = immeubles incorporels
Ex : Licence de marque = meuble incorporel
- Légale
Les choses hors commerces : corps humain, mère porteuse, droits personnels.
- Conventionnelle
La location est exclue par une stipulation spéciale dans un contrat. Alors que la chose
elle-même peut être louée.
Ex : on peut exclure la sous location dans un contrat de location.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
l’entrepreneur, les risques sont pour celui qui a fourni la matière, ce n’est pas
forcément le propriétaire.
Pourtant, ces deux contrats sont souvent liés car le contrat d’entreprise suppose
souvent une remise d’une chose avec la fourniture de service. Le partage entre ces
deux contrats se fera sur le critère d’indépendance ou non du preneur. Si celui qui
reçoit la chose est indépendant (=maitrise de la chose), le contrat est un contrat de
bail. Le critère de distinction est la maitrise de la chose, il y a contrat d’entreprise,
s’il n’y a pas de maitrise de la chose.
Il doit pouvoir tirer profit de la chose louée et cela pour son propre compte. C’est ce
qui permet de distinguer le bail du contrat de mandat. C’est le but du contrat. Pour
lui c’est la cause du contrat.
- Mandat = mise à disposition de chose mais le mandaté tire profit pour le compte du
mandat et non pas pour son compte.
- Contrat de travail = le salarié peut recevoir la chose mais pas pour son propre
compte
- Contrat de dépôt = dépositaire peut détenir d’une chose mais il a la charge de rendre
cette chose.
- Contrat d’entreprise = entrepreneur peut détenir une chose mais il ne peut pas en
tirer profit pour son propre compte.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Le prêt à usage : art 1875CCIV et confère le droit de se servir d’une chose à charge
de la restituer (comme le bail) mais le prêt à usage est gratuit : art 1876.
En pratique, le prêt est justement utilisé en matière commerciale pour éviter les
règles spécifiques relatives aux baux commerciaux et pour bénéficier des règles du
prêt.
Le droit commun régit encore de nombreux baux. Il existe encore de très nombreuses
locations sans statuts spéciales.
I. Conditions de fond
Il y a toutes les règles de la théorie générale qui s’appliquent ici : cause, objet, capacité
et consentement. Mais on va voir quand même, qu’il y a des règles spéciales, quant à
l’objet du bail et des règles quant à la qualité des parties au bail.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Elle doit être déterminée : art 1129. La location d’une chose non définie n’est pas un
bail. La chose doit exister au moment du contrat de bail. C’est-à-dire que si elle périe, il
n’y a pas de bail.
L’objet du contrat de bail peut être une chose future mais les effets du bail
s’exécuteront qu’au moment où la chose existera.
Ici c’est l’usage de la chose. Elle doit être déterminée dans le contrat. Le locataire doit
donc respecter l’usage prévu et le bailleur aussi. Il doit assurer l’usage paisible convenu.
Pour faire peser les obligations, ce qui importe est l’usage convenu de départ. Si
l’usage est changé par le locataire, il ne pourra plus réclamer de droit au bailleur, ni se voir
imputer moins de droit. La JP est très abondante sur ce problème, de nombreux arrêts sont
rendus dans l’application des statuts spéciaux. Ex, dans le code de la construction va plus
loin et prévoit une autorisation obligatoire.
C’est le critère de stabilité du contrat. Cette durée est soin déterminée soit
indéterminée. Autrement dit, le bail est un CDI ou un CDD.
Lorsque c’est un CDI, il n’y a pas perpétuité. Chaque partie peut y mettre fin à
condition de respecter un certain délai d’avertissement.
Lorsque c’est un CDD, la fixation est complètement libre sauf respect des baux
perpétuels avec la limite de 99ans. Il peut aussi être prévu qu’il soit indéfiniment
renouvelable.
On peut aussi fixer la durée du contrat par référence par un évènement extérieur à
condition qu’elle ne dépende pas de la volonté de l’une ou l’autre des parties (condition
potestative).
d). Le loyer
- Réel, cela signifie qu’on interdit les loyers simulés (=prévus mais non versés) ou
symboliques (=pas de loyer trop bas).
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
En pratique, dès que le bail dure plus d’un an, le loyer est très souvent indexé à
condition que l‘indice choisi soit en rapport avec l’objet du bail ou alors avec l’activité
de l’une des 2 parties.
a). Le bailleur
1. La capacité de louer
Par principe, le bail consiste en la mise à disposition d’un bien, cela fait partie des actes
d’administration. La capacité d’administré par principe suffit. Il n’est pas nécessairement
titulaire de la capacité de disposer. Autrement dit, un tuteur peut louer.
Mais dans certains baux, on considère que le bail consiste à consentir à plus qu’un
simple acte d’administration, notamment si le bail est long ou attaché à un statut
particulier. A ce moment-là, c’est un acte grave assimilé à un acte de disposition, ce qui
est prévu par un décret du 22 décembre 2008. En réalité, c’est dans deux hypothèses
concrètes:
- Soit bail conclu pour une durée supérieure à 9ans = acte de disposition
- Soit si le bail porte sur le logement du bailleur ; encore sur un bien commercial ou
industriel ; sur un local artisanal
Dans toutes ces hypothèses, il faudra une pleine capacité de disposer pour être bailleur.
Si le locataire est sous tutelle, il faut une autorisation du juge.
2. La qualité du bailleur
Le bailleur n’est pas propriétaire dès la formation du contrat : un tel bail est
parfaitement valable car le contrat de bail ne transfert pas un droit réel de la
chose mais seulement un droit personnel. Mais en revanche, le bail ne sera pas
opposable au véritable propriétaire. Autrement dit, si le vrai propriétaire nuit
au locataire, le locataire ne peut pas se retourner contre le propriétaire, il peut
seulement engager la responsabilité du loueur et non pas du propriétaire.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Le bailleur peut être le proprio au moment du bail, mais il perd sa qualité après
la formation du contrat. Apriori le bail est aussi valable. Mais la JP fait échec à
cette rétroactivité si le preneur est de bonne foi : art 1673 al2.
Il y a types d’indivision :
Légale, pour conclure un bail c’est l’art 815-3, il faut la majorité des deux tiers des co-
indiviseurs. Si jamais on ne respecte pas cette indivision, cela devient le bail de la chose
d’autrui qui est valable mais entre les parties mais n’est pas opposable aux autres co
indiviseurs.
- Le bail est consenti par un époux sur un bien commun (sans l’accord de l’autre)
b). Le preneur
Quant à l’existence du bail, aucune forme n’est exigée pour sa validité du contrat en
lui-même. Mais la preuve est régie par l’art 1715CCIV. Ce sont des règles plus strictes que
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
pour le droit commun, la preuve par témoin est expressément exclue. Seul le serment ou
l’aveu peut permettre de prouver le bail. Ces règles valent seulement entre les parties. Les
tiers eux peuvent prouver par tout moyen.
Mais en pratique, la JP détourne ces règles. Elle admet le commencement de preuve par
écrit. Les juges s’inspirent du droit commun et demande la preuve par écrit.
Ex : la preuve est admise par quittance de loyer. 3chbr civ 13 mars 2002
- Loyer : art 1716 prévoit trois modes de preuve listée par priorité :
o quittance, à défaut
o serment du bailleur à défaut
o estimation par expert.
- La durée : ici ce n’est pas la loi qui pose les règles, c’est la JP. Elle exige un écrit
pour la preuve de la durée du bail. Les juges assimilent même l’absence d’écrit à un
bail à durée indéterminée.
L’écrit n’est pas une condition de validité du bail. L’art 1714 CCIV prévoit que le bail
peut être conclu par écrit ou verbalement. Certains statuts spéciaux exigent un écrit. Et par
principe, il n’y a pas de règle de publicité. La publicité peut avoir un intérêt pour le
locataire (ex : pour rendre opposable au prochain propriétaire) et pour le bailleur (ex : pour
rendre opposable le droit de propriétaire).
Le bail fait partie des contrats synallagmatiques, le bailleur et le preneur ont des obligations
réciproques. C’est un contrat à exécution successive.
I. Obligations du bailleur
Attention à bien retenir la continuité du bailleur. L’idée est que toutes les obligations
durent tant que le contrat dure. Dans la vente, les obligations sont instantanées.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Arts 1719 et 1720. Elle consiste à obliger le bailleur de permettre au preneur d’entrer
en possession de la chose à la date convenue. Rentrer en possession de la chose et de ses
accessoires.
Cette notion n’est pas celle prévue dans la vente. Art 1720 al1 prévoit que la notion de
délivrance dans le bail est plus large que dans la vente puisque le bailleur doit non
seulement délivrer la chose mais il doit la délivrer en bon état et en assumer toutes les
réparations. Mais cette obligation n’est pas d’ordre public. Des dérogations sont possibles
dans le bail.
L’art 1719 prévoit l’entretien de la chose louée. Précisions à l’article 1720 alinéa 2 : il
est obligé de faire toutes les réparations autres que locatives. Les réparations locatives sont
toutes réparations qui ne touchent ni à la structure, ni aux éléments essentiels de la chose.
Le bailleur n’est pas obligé de faire ces réparations, ce n’est pas à la charge du bailleur.
Elles sont à la charge du preneur. Cette règle-là n’est pas non plus d’ordre public.
Autrement dit, le bailleur peut confier certaines réparations non locatives au preneur. Les
parties sont complètements libres de se répartir les tâches.
Si cette obligation d’entretien n’est pas respectée, ce sont les sanctions classiques qui
s’appliquent : exécution forcée, responsabilité contractuelle, autorisation en justice de
procéder aux travaux et résiliation pour inexécution.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Elle doit être exécutée pendant toute la durée du bail. C’est une protection du preneur
contre les troubles de jouissance (art 1719CCIV) : les arts 1725 à 1727CCIV définissent
les troubles :
- Trouble du fait du bailleur (ex : priver le preneur d’éviter le preneur d’héberger les
proches, de na pas respecter la vie privée.)
- Trouble du fait d’un tiers : art 1725. On distingue les troubles de fait et les troubles
de droit. Le bailleur à une obligation de protection contre le fait d’un tiers si le
trouble de droit uniquement. Ex : des tiers qui revendique le bien, le bailleur est
obligé de venir en garantie. Le bailleur ne protège le preneur que lorsqu’il s’expose
à une action en revendication. Arts 1726 et 1727.
C’est l’obligation essentielle du contrat. Pas de loyer, pas de bail. Le loyer est versé en
monnaie ou autre, dans la limite de méthodes licites.
Le loyer est quérable et non portable, c’est au bailleur de venir le chercher auprès du
preneur et donner une quittance en échange de la rémunération.
Il y a le problème de l’exception d’inexécution, selon la JP elle est d’accord mais pose
des conditions. C’est-à-dire que ce ne sera possible que si la défaillance du bailleur est telle
que cela rend la jouissance du bien impossible. A défaut, le preneur peut très bien
poursuivre le bailleur pour le forcer à exécuter les travaux.
Est une obligation orientée vers la restitution de la chose en l’état. Deux conséquences à
cela :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Art 1733 CCIV prévoit la responsabilité du preneur sauf s’il prouve la force majeure
ou le cas fortuit ou encore que le feu est né ailleurs. Pèse contre le preneur une
présomption de responsabilité.
Si la cause n’est pas déterminée, le preneur est par principe responsable et ce pour tous
les dommages subis par le bailleur.
De nombreux statuts spéciaux y dérogent. Ex : en matière commerciale.
Art 1733 CCIV s’applique : présomption contre tous les preneurs et son co-responsable
solidairement, in solidum.
Mais la solution a été jugée trop sévère, notamment si l’un d’eux est insolvable, les
autres doivent assumer. Mais une loi du 1883 prévoit dans cette hyp non pas une
responsabilité solidaire mais une responsable conjointe, c’est-à-dire que chacun est
responsable a proportion à sa valeur locative dans les locaux dont ils ont la jouissance.
C’est prévu aujourd’hui dans l’art 1734 du CCIV.
Mais chacun des colocataires peut s’exonérer en prouvant que l’incendie n’est
imputable qu’à un seul locataire. Ou encore en montrant que l’incendie n’a pas pu
commencer dans la partie qu’il occupe : art 1734 al 2 et 3.
Ils sont co-reponsables si l’on parvient à déterminer l’origine du sinistre.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
A priori, le bail est conclu pour l’avenir et la manière classique d’y mettre fin est soit à
l’expiration de son terme mais il peut aussi être résilié. S’il est résilié, l’effet de la
résiliation (opposé à la nullité) vaut que pour l’avenir. Mais si les conditions de validité
ne sont pas remplis, il peut être annulé, à ce moment-là c’est un anéantissement
rétroactif du contrat = restitution des loyers, retour au statut quo ante.
Par principe, l’extinction du bail à l’expiration du délai prévu. Cela signifie que le
décès d’une des parties est inopérant : art 1742 CCIV sauf dispositions spécifiques. En cas
de décès, il ne prend pas fin, il est transmis aux héritiers. Le décès de l’une des parties,
n’est pas une cause d’extinction du bail. Il n’y a pas non plus de rupture unilatérale sauf
pour les règles spécifiques comme les baux d’habitations.
En revanche, une rupture amiable est toujours possible.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- La résiliation peut être anticipée en cas de perte de la chose par cas fortuit : art 1722
CCIV distinction selon que la perte est totale (résiliation de plein droit) et partiel
(choix entre résilié ou demande de baisse du prix)
- La résiliation anticipée pour faute à l’initiative de l’une des deux parties. En
pratique, c’est par le bailleur.
- Le cas de la tacite reconduction ou renouvellement : cela consiste à poursuivre le
contrat après son terme sans avoir à formaliser un nouvel accord.
Il prend fin par résiliation unilatérale par l’une des deux parties, on dit qu’elle prend
congé. Pas de forme particulière pour le congé, mais il doit respecter un certain délai pour
que le contrat prenne fin. Rien n’est prévu dans la loi sur la durée exacte du contrat. Ce
sera au juge d’apprécier si le délai est suffisant ou pas.
Résiliation pour perte de la chose ou faute dans les conditions que pour le bail à
durée déterminée, selon que la perte est totale ou partielle. Il y a toujours la possibilité de
résilier unilatéralement.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
- Leur objet : Ils portent tous sur des immeubles et leurs règles ne s’appliquent que si
l’immeuble à un caractère essentiel pour l’activité du locataire
- Leur nature juridique : ce sont des règles d’OP.
- Leurs objectifs : la protection du locataire, assurer une stabilité et contrôler le prix
du loyer
- Les moyens juridiques mis en œuvre : règles précises avec une intervention
judiciaire prévue le plus souvent possible. Logique de superposition avec le droit
commun, c’est-à-dire qu’ils viennent déroger sur certains points au droit commun
mais ce dernier reste la référence.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ces deux prêts n’ont pas le même objet, pour la consommation l’objet est de
consommer la chose, de la faire disparaitre alors que le prêt à usage il y a restitution. Le
critère de distinction est la restitution. Dans les cas elle existe mais elle se fait en nature
dans le cadre du prêt à usage et elle se fait en valeur dans le cadre du prêt de
consommation.
Le prêt d’argent est type de prêt de consommation.
L’art 1876 CCIV prévoit que ce contrat est essentiellement à titre gratuit. Mais le
problème de la gratuité s’est posé dans les relations d’affaires. On s’est posé la question de
ce qu’était le prêt de cuve par une compagnie pétrolière à un distributeur. La JP qualifie
quand même ces situations de prêt, pour les relations d’affaires, dès lors qu’il n’y a pas de
prix affecté à la mise à disposition.
Idem s’agissant de prêt de matériel à un cafetier par un brasseur.
Le prêt à usage est un contrat par principe réel, c’est-à-dire que la remise de la chose est
nécessaire pour qu’il existe. L’objet de ce contrat est tout bien, meuble ou immeuble,
corporel ou non.
Le critère est celui de la restitution.
Ce contrat a une vocation temporaire, il est consenti pour une certaine durée.
Avec ces critères, on le distingue du prêt de consommation parce que leurs objets sont
distincts, tout comme les choses concernées :
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Dans le commodat, il n’y a pas de transfert alors qu’il est possible dans le prêt de
consommation.
- Capacité
- Qualité
- Remise de la chose
- Règles de preuves
I. La capacité
La capacité, le prêt est un acte d’administration et non pas de disposition donc la
capacité d’administré suffit.
II. La qualité
La qualité, il n’est pas nécessaire d’être propriétaire puisqu’il n’y a pas de transfert de
droit réel.
IV. La preuve
La preuve du contrat, les règles classiques s’appliquent.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Il doit pouvoir restituer, c’est une obligation essentielle qui doit être assuré par lui ou
par ses héritiers (le contrat en prend pas fin par le décès) ou encore par ses co emprunteur.
Il doit restituer la chose elle-même et ses accessoires à l’exception des fruits puisque pour
les fruits, il est amené à les percevoir : 1ere chbre civ 18 février Juillet 2009.
Au moment de la restitution, comme pour le bail, tout dépend s’il s’agit d’un CDD ou
d’un CDI. Pour le CDI, avant 1996, le juge se permettait d’imposer un délai raisonnable.
Mais entre 1996 et 2004, la jurisprudence a changé d’avis et a admis que l’on pouvoir
prévoir un contrat tant que de besoin. En 2004, il est revenu à la position d’avant 1996 et
apprécie si le délai est raisonnable ou non.
Il doit laisser l’emprunteur utilisé la chose tel que cela a été prévu dans le contrat.
Cela signifie qu’il ne peut pas retirer la chose avant le terme ou la fin des besoins de
l’emprunteur.
Comme dans le bail, il pèse sur lui la garantie des vices mais dans des conditions
distincts de la vente : article 1891.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
La restitution en l’état comme dans le commodat est impossible. Elle se fait seulement
par équivalent. C’est également un critère de distinction avec le bail.
Attention, le prêt de consommation peut porter sur une chose fongible mais en soit non
consomptible dès lors que le contrat prévoit lui-même sa consommation.
Exemple : le prêt de titre par une entreprise à des intermédiaires financiers.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
C’est un contrat, par principe, réel (sauf prêt d’argent parfois). S’il est réel, il suffit de la
remise pour le constituer valablement.
Ses obligations:
- Il assume les risques de perte de la chose : il opère un transfert de propriété, donc les
risques sont pour l’emprunteur. Si la chose disparait, il n’est libéré de son obligation
de restitution, même si ce n’est pas de son fait. Il ne peut pas s’exonérer par cas
fortuit.
- Il a obligation de verser des intérêts si le contrat a été conclu à titre onéreux. Le plus
souvent, ce sera sous forme d’argent.
Pour ceux qui considèrent que le contrat est synallagmatique, il faut ajouter les
obligations du prêteur :
- Il garantit les vices (comme pour le commodat) - article 1898 qui renvoie 1891.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Comme le prêt, c’est un contrat d’ami, c'est-à-dire qu’il est à titre gratuit. Mais il
apparait dans les relations d’affaires ce qui pose problème.
Le dépôt est ce qu’on appelle le contrat de confié. C’est le contrat par lequel une chose
est remise pour une détention pendant une certaine durée à charge de la restituer.
Par principe, c’est un contrat à titre gratuit, comme le prêt, mais la jurisprudence admet
l’existence d’un prix. On parlera alors de dépôt salarié.
Exemple : le contrat de vestiaire.
Distinction avec le contrat d’entreprise. Dans le dépôt, on peut voir l’intérêt du contrat
comme portant sur l’obligation de conserver la chose, et non sur la chose elle-même, et
donc sur une mission. Si on résonne dans ce sens-là, on peut le rapprocher du contrat
d’entreprise.
Cependant, ce dernier est plus large puisqu’il s’agit de l’obligation de réaliser une
prestation, pas seulement de conservation. En pratique, les deux contrats se combinent.
Exemple : une voiture confiée à un garagiste (il doit conserver et réparer la voiture).
Distinction avec le bail. On peut hésiter entre les deux puisqu’il y a remise d’une chose.
Les deux notions se croisent à propos du problème du coffre-fort.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Le dépôt n’est pas translatif de propriété. C’est donc un acte d’administration d’où la
capacité d’administrer suffit.
C’est un contrat réel, il faut donc une remise : article 1919. C’est une condition de
validité du contrat de dépôt.
Cependant l’article 1919 entre en contradiction avec l’article 1921. Selon le premier,
c’est une condition nécessaire or l’article 1921 semble prévoir que le simple échange des
volontés suffirait à former le contrat. Finalement, la priorité est donnée à l’article 1919
parce qu’il porte sur la nature du contrat alors que 1921 porte sur un type de dépôt.
Le déposant, lui, s’il y a un prix à payer, il doit le payer. Si c’est gratuit, certaines
sommes peuvent être prévues notamment les dépenses faites pour conserver la chose :
article 1947.
Pour la durée du contrat, si c’est un CDD, il faut attendre le terme. Si c’est un CDI, il
peut y avoir résiliation. Quel que soit la durée du contrat, le déposant peut résilier
unilatéralement le contrat
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
=> art. 1710 = louage d’ouvrage = contrat par lequel une partie s’engage à faire qch
pour l’autre, moyennant un prix.
Définition très générale qui peut englober le contrat d’entreprise ou le contrat de mandat
=> distinct donc : 1) du contrat de travail qui suppose une dépendance ; 2) du contrat
de mandat qui suppose une représentation.
Contrat d’entreprise = « bonne à tout faire » des contrats spéciaux => quand le juge ne
parvient pas à attribuer une qualification plus précise, souvent un recours (si on ne parvient
à prouver le mandat notamment).
Contrat qui engage souvent un ou plusieurs pro => s’inscrit souvent dans le cadre d’un
« droit pro », par opposition au droit de la conso.
Et d’ailleurs, certains des contrats d’entreprise sont devenus si usuels, qu’ils ont
pris un particularisme à l’intérieur des contrats d’entreprise => devenus autonomes (cf.:
la spécialisation des contrats !), ex. : contrat de transport était un contrat d’entreprise, mais
s’est spécialisé, et lui-même tend également à générer encore des sous-catégories de
contrats de transport = en fonction du mode de transport ; marchandises / voyageurs.
Mais il n’en reste pas moins qu’il faut aborder des principes généraux, que l’on va
aborder... à travers 4 chapitres (éléments communs, formation, effets, extinction), avant de
voir qq contrats spéciaux parmi les contrats d’entreprise.
=> contrat d’entreprise = plus précis = contrat par lequel une personne (maître
d’ouvrage ou donneur d’ordre) charge une autre personne (entrepreneur) d’effectuer un
travail contre rémunération, et ce, en toute indépendance et sans représentation.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
4 caractères essentiels d’après la définition évoquée avant, qui sont autant de critères
distinctifs
avec d’autres contrats :
- Prestation = un travail, matériel ou intellectuel => distinct du :
Contrat de bail : obligation de faire
Contrat de vente : délivrance d’une chose (attention aux hypothèses où obligation de
travail + obligation de donner => contrat d’entreprise avec transfert de propriété)
Contrat de mandat : acte juridique
Contrat comportant une obligation de ne pas faire à titre principal, ex. : contrat par
lequel une personne s’engage à ne pas construire un immeuble sur u terrain voisin d’un
créancier = pas un contrat d’entreprise / mais attention, si obligation de ne pas faire
seulement accessoire à une obligation principale de faire => contrat d’entreprise, ex. :
clause de secret insérée, de non-exploitation...
- Indépendance = l’entrepreneur est indépendant du maître de l’ouvrage, et en
contrepartie, il engage sa responsabilité => distinct du :
Contrat de travail = suppose une dépendance, et salarié pas responsable du travail
effectué.
Mais à préciser : le travail évolue => dans des équipes petites et qualifiées, l’indépendance
des travailleurs grandit (cadres), ex.: un juriste d’entreprise apparaît plus comme travaillant
pour un « client » entreprise => indépendance technique ne peut plus être un critère
suffisant => le critère = la dépendance juridique => si oui, contrat de travail / si non,
contrat d’entreprise.
- Absence de représentation = l’entrepreneur n’agit pas au nom du maître de l’ouvrage
(cela va de pair avec l’indépendance) => distinct du :
contrat de mandat = se caractérise par la représentation = le mandataire effectue un
acte juridique au nom et pour le compte du mandant, il ne prend pas la responsabilité d’un
travail, contrairement à l’entrepreneur.
Mais les frontières ne sont pas toujours évidentes, car l’entrepreneur agit en pratique
pour le compte du maître de l’ouvrage, même s’il n’agit pas en son nom, ex. :
o agents immobiliers = loi régit leur contrat, et le nomme expressément mandat à
conclure la vente, MAIS régime du contrat d’entreprise, ex. : mandant n’est pas engagé à
conclure la vente, et la jurisprudence le nomme même « contrat d’entremise » (3ème civ,
17 juin 2009)
o agences de voyages = qualification mixte, selon les hypo concrètes : parfois simple
mandataire, car représente seulement
Un hôtel ou un transporteur, dont elle loue les chambres ou vend les billets =>
responsable alors seulement pour ses fautes personnelles prouvées (1re civ., 30 janvier
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
2007) / parfois entrepreneur, car elle organise elle-même un voyage avec les moyens d’un
tour operator => responsable de plein droit des obligations qu’elle prend (1re civ., 27 oct.
1970). Contrat à titre onéreux = présumé tel (Civ 3ème, 17 déc. 1997) => même sans prix
précisé, si le contrat engage un professionnel et un travail, considéré comme rémunéré.
Dernière précision sur les caractères : fort intuitus personae => la confiance envers
l’entrepreneur pro est importante => le contrat s’éteint avec la mort de l’ouvrier, de l’archi
ou de l’entrepreneur (art. 1795). MAIS la jurisprudence admet la sous-traitance => donc
tout dépend du contrat considéré, plus ou moins marqué par l’intuitus personae.
Consensuel => pas de forme par principe, sauf règles spé => ex. : construction d’une
maison individuelle = contrat par écrit (cf. : Code de la construction et de l’habitation)
Echange des consentements suffit sur la prestation seulement, le prix peut être
indéterminé (j’en reparlerai avec les obligations du maître de l’ouvrage)
= doit accomplir le travail prévu. Mais l’étendue exacte du travail est variable, et sa
mise en œuvre également.
=> tout dépend de l’objet de l’obligation, la réponse ne peut être unique pour tout
contrat d’entreprise (et je ne vous parle pas de la construction => régime encore plus
complexe, avec un système de garanties décennale, biennale et annale ! mais retour à la
responsabilité classique si les garanties ne peuvent s’appliquer, cf. : système des réserves)
Pour les professionnels = obligation de conseil en plus = conseil envers le maître de
l’ouvrage, notion de collaboration entre les cocontractants. C’est au professionnel de
prouver qu’il s’est acquitté de son obligation.
Contenu : danger de la chose à construire ou à réparer, sur la manière de l’utiliser, le cours
des travaux, conseils juridiques...
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
A ne pas confondre avec les hypothèses où le contrat porte en lui-même sur une prestation
intellectuelle (avocat, conseil en entreprise, expert-comptable....) => obligation de conseil
est alors l’objet du travail => souvent obligation de moyens.
Mais attention si le maitre de l’ouvrage est un professionnel aussi => obligation de conseil
s’estompe alors si le maître de l’ouvrage est averti = il n’a pas à être conseillé, et bien plus,
s’il prend des risques inconsidérés, l’entrepreneur peut le lui reprocher en engageant sa
responsabilité.
Possibilité de conventions pour fixer ses obligations, soit : une limite aux obligations
est- elle possible ? => oui, sauf en cas de dol ou autorisation de l’inexécution d’une
obligation essentielle (affaire Chronopost, annulation de clauses limitatives de
responsabilité du transporteur, Com., 22 oct. 1996 et 9 juill. 2002)
2 – Mise en œuvre
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
1 – Prix
1) non déterminé à l’avance = sur facture, une fois le travail fait => pas d’application
de l’art. 1129, car le prix dépend d’une activité humaine, dont l’étendue exacte peut ne pas
être connue d’emblée et non clairement prévisible.
2) contrat à forfait = prix global fixé, non modifié unilatéralement ensuite (droit
commun, force obligatoire du contrat).
Attention, dans le domaine de la construction, la loi prévoit une autorisation écrite et
préalable nécessaire en cas de travaux supplémentaires, et la jurisprudence soumet à des
conditions pour protéger le maître de l’ouvrage (1- prix fixé globalement à l’avance. -2 –
plan et devis sur les travaux. 3 – construction et non seulement aménagements intérieurs. –
4 – contrat conclu entre le maître de l’ouvrage et l’entrepreneur et avec un sous-traitant).
3) paiement sur devis = prix non global, mais article par article selon devis => prix
définitivement fixé qu’à la fin, selon la quantité exécutée.
Mais ici, art. 1794 en plus = le maître de l’ouvrage a une faculté de résiliation
unilatérale quelle que soit la durée du contrat, si c’est un marché à forfait et même si
l’ouvrage est commencé et si l’entrepreneur n’a commis aucune faute, contre
dédommagement à l’entrepreneur.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Juste une définition rapide de chaque, avec traits caractéristiques, mais pas leurs
régimes en détails, et ce, pour 2 contrats :
Contrat de soins
o écoute de la volonté du patient. Si elle n’est pas formulée, le médecin doit la susciter
;
=> Le contrat a une place particulière dans les contrats d’entreprise = obligation de
soins, qui s’exerce sur l’homme (et non sur une chose, ou une donnée de la pensée) =>
d’où la place essentielle du consentement, et système particulier de réparation des
accidents médicaux (Loi Kouchner du 4 mars 2002) avec notamment une procédure
amiable de règlement des dommages (intervention de la CRCI = commission régionale de
conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux).
Contrat de transport
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
1) Transport de marchandises
Le Code de commerce, après avoir précisé les parties liées par la lettre de voiture et les
garants du paiement du prix de transport, définit le principe de la responsabilité du
transporteur et les conditions formelles à respecter pour sa mise en œuvre.
A noter : il existe des contrats-types de transports établis par le CNT (conseil national
des transports qui regroupe les parties intéressées: organisations professionnelles de
transporteurs, de commissionnaires, de chargeurs, syndicats de salariés, juristes
spécialisés). Ils sont d’ordre supplétif = ne s’appliquent que si les parties n’arrêtent pas, au
préalable et par écrit, des dispositions différentes de celles qu’ils contiennent.
2) Transport de voyageurs
= c’est à son propos que la Cour de cassation a dégagé l’obligation de sécurité (Civ., 21
nov. 1911) => la jurisprudence a bâti son régime, et d’ailleurs depuis, obligation de
sécurité clairement posée comme une obligation de résultat.
Je n’en dis pas plus, choix à faire, on ne peut pas tout traiter !!!
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Ce contrat permet à une personne de se faire représenter pour passer des actes
juridiques, et de ne pas être ainsi physiquement présente => Elle peut ainsi être
virtuellement « présente », via ses représentants, en plusieurs endroits en même temps. Et
cela permet aussi à des personnes incapables juridiquement de pouvoir quand même passer
des actes juridiques, via leur représentant.
MAIS : le mandant remet un grand pouvoir au mandataire, qui peut très bien abuser
de son pouvoir pour lui faire accomplir des actes qu’il n’aurait pas voulu seul => c’est un
contrat de confiance, que la loi encadre comme tel.
d’entreprise => critère = acte juridique => si avocat conseille seulement ou plaide, pas
de mandat mais un contrat d’entreprise / mais s’il accomplit des actes juridiques pour son
client, mandat.
« Agents » commerciaux
mandat d’amitié = personne de confiance nommée en matière médicale (loi Kouchner
du
4 mars 2002)
Mais attention, le lien entre mandat et représentation n’est pas exclusif =>
1) la représentation est possible sans contrat de mandat, car elle n’a pas une origine
conventionnelle mais légale, par ex. le tuteur qui représente le mineur (pas de contrat
de mandat)
2) quasi-mandat=>sansreprésentation,doncpasdesmandatsfinalement!etdoncàne
pas confondre avec le mandat. Juste quelques ex. : la fiducie = transfert de biens, droits
ou sûretés à une ou plusieurs personnes, qui les tiennent séparés de leur patrimoine propre
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
et agissent au profit du bénéficiaire => action pour le compte de, mais pas de
représentation => certes contrat de confiance, mais pas un mandat, faute de représentation,
plus proche du dépôt en réalité (sachez qu’il existe d’autres ex, mais je ne développe pas :
convention de portage, commission, courtage, ou encore convention de prête-nom).
à titre gratuit = à l’origine (Rome), rapport d’amitié car pas de confiance sans
amitié, et pas d’amitié sans gratuité ! => traditionnellement, gratuit, comme le prêt.
MAIS: comme le prêt, relations d’affaires, développement du commerce => La
re
jurisprudence le présume comme étant salarié si le mandataire est un professionnel (1
civ, 10 févr. 1981). D’ailleurs, figurent dans la loi des règles spéciales sur les différents
mandataires professionnels => les honoraires peuvent être indéterminés, ou leur mode de
fixation déterminé par avance. La jurisprudence se réserve le pouvoir de contrôler leur
montant, et de les augmenter ou les diminuer.
= contrat consensuel (art. 1985) => peu importe sa forme = tacite, écrit ou verbal.
Précisions sur le caractère tacite (art. 1985) = lorsqu’une personne fait un acte au nom et
pour le compte d’autrui, qui y consent en silence => la volonté du mandant est déduit des
re
circonstances (Civ 1 , 15 mars 2005) => concrètement, dangereux, seulement quand
communauté de vie (mineur ou époux) ou d’intérêts.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
b. rapports avec les tiers : a priori, tiers qui contracte avec mandataire, étranger au
contrat de mandat => fait juridique, donc liberté de preuve par le mandataire qui invoque
un mandat... MAIS pr jp : preuve des actes juridiques => celui qui se prévaut du mandat
doit le prouver par écrit si > 1500 euros. (mais celui qui est complètement étranger =>
liberté de preuve)
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
1 – A l’égard du mandataire
Indemnisation des pertes = art. 2000 = toutes les pertes subies à l’occasion du
mandat => Le risque est supporté par le mandant. Attention, clause forfaitaire possible,
l’art. 2000 ayant vocation supplétive.
Art. 1998 = principe => engagé envers les tiers avec lesquels le mandataire l’a
engagé.
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Semestre 5 Droit des contrats spéciaux
Mais condition posée = si le mandataire a agi dans le cadre de ses pouvoirs, sauf :
consentement du mandant => engagé par engagements hors pouvoir s’il y a consenti =
classique de l’apparence = croyance légitime chez le tiers que le mandataire avait les
pouvoirs nécessaires pour passer l’acte.
Chapitre 4 : Extinction
perte de confiance en son partenaire par l’une des deux parties = hypothèse de la
révocation unilatérale (sauf mandat rendu irrévocable par une clause et mandat d’intérêt
commun où il faut un accord commun pour le révoquer) et de la renonciation = résiliation
unilatérale par le mandataire (et indemnité si préjudice, sauf si au contraire, c’est de se
maintenir dans le mandat qui lui causerait à lui, le mandataire, un préjudice)
mais aussi contrat d’agent commercial, contrat d’agent immobilier, contrat d’agent
de voyage...
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