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DROIT DES CONTRATS SPÉCIAUX

INTRODUCTION GÉNÉRALE

examen : 2 questions de cours + 1 question de réflexion (avis juridique sans plan)

Section 1 : Les rapports entre la théorie générale des obligations et le dt des contrats spéciaux
Appartenant au genre des contrats, le dt des contrats spéciaux est influencé par la théorie générale dont il est le
complément nécessaire. Il adapte la théorie générale abstraite aux situations concrètes. En outre on verra que les
rapports entre la théorie générale et les contrats spéciaux ont évolué de sorte que les contrats spéciaux ont aujourd'hui
acquis une grande importance pratique.

§1 : le droit des contrats spéciaux précise la théorie générale du contrat


La théorie générale du contrat elle-mm partie de la théorie générale de l'obligation pose les règles communes à
l'ensemble des contrats. Elle est fondamentalement abstraite et énonce des ppes s'appliquant à tt contrat quel qu'il soit.
Ainsi le titre III du livre III du code civil relatif aux contrats et obligations conventionnelles en général ds ces art 1101
à 1369 envisage abstraitement les caractères du contrat, ses conditions de validité et ses effets.
A titre d'ex, l'art 1108 code civil énonce que le contrat exige le consentement, la capacité de celui qui s'oblige, un objet
et une cause. Ces règles st reprises + précisément en matière de vente.
On en déduit ainsi que le dt spécial est le complément du dt commun, ce que rappelle d'ailleurs l'art 1107 cciv qui
indique que les règles particulières à certains contrats st établies sous les titres relatifs à chacun d'eux.

Le dt spécial est aussi un dt dépendant. Ainsi alors que le dt général est abstrait, le dt spécial est dépendant de son objet
et de la réalité concrète qu'il régit. Il existe par ex des contrats spéciaux pr la construction rendus nécessaires par une
opération immobilière.
Tt se passe ainsi comme l'observait le doyen Cornu «comme si chaque matière sécrétait un certain type de contrat
adapté à ses nécessités».

On trouve au total 3 corps de règles :


>la théorie générale des contrats applicable à ts les contrats;
>les règles des contrats spéciaux;
>les règles des contrats individuels c'est à dire les modalités particulières fixées par les parties.

L'étude des contrats spéciaux s'attachera dc à définir le régime de chaque type de contrat. Ces contrats st alors dits
spéciaux pcq la loi ou les usages les réglementent précisément. Certains auteurs considèrent qu'en réalité il faudrait
parler de dt spécial des contrats car ce ne st pas vrmt les contrats qui st spéciaux ms la réglementation qui leur est
applicable.

§2 : l'évolution des rapports entre les contrats spéciaux et la théorie générale


Les relations entre la théorie générale et les contrats spéciaux ont évolué au cours de l'histoire.

En dt romain la primauté était reconnue aux statuts spéciaux car le dt romain était essentiellement procédural. Il
connaissait une série d'actions en justice, les actions de la loi ou les actions prétoriennes dont chacune avait sa source ds
un contrat déterminé. Le ppe était dc un contrat, une action.
Cette conception fut revue ac l'apparition du système de l'autonomie de la volonté et le ppe de la liberté contractuelle.
On considère que dès lors que la volonté des parties est tte puissante, elle peut moduler le contenu des contrats et la
réglementation particulière à chaque contrat revêt une importance secondaire. Va se mettre en place une théorie générale
qui va primer les statuts spéciaux. Le ppe sera alors un dt, une action.

Ajd ttes ces conceptions ont été revues ac le développement de règles impératives qui ont conduit à un recul de la liberté
contractuelle.
On assiste en outre à un foisonnement de contrats spéciaux et cette diversité des contrats fait reculer la théorie générale
de sorte que l'enseignement de ces contrats, jugée secondaire au dbt du 20è, est ajd devenue essentielle.
L'expression «contrats spéciaux» est dc trompeuse. Il ne s'agit pas de contrats particuliers ou marginaux ms bien des
contrats usuels les + utilisés et les + connus.

§3 l'importance des contrats spéciaux


On dit que ces contrats ont une dble importance :
>une importance pratique : il s'agit des contrats qui régissent notre vie quotidienne;
>une importance théorique : ils permettent d'adapter la théorie générale abstraite aux réalités et constituent
ainsi une application et une illustration des ppes généraux. Ces contrats ont une importance par suite de l'évolution
historique évoquée précédemment. Le particularisme de ces contrats va en s'accroissant tant et si bien que les règles
propres à certains contrats st devenues svt + importantes que les règles générales.
Ccl°. Le dt des contrats spéciaux est bien un dt complémentaire, un dt second ms il est + que cela car il fait aussi vivre
la théorie générale.
Ex : c'est ac le contrat médical que s'est créée la distinction entre obligation de moyens et obligation de résultat,
distinction ajd étendue à l'ensemble des contrats.

La distinction entre théorie générale et dt des contrats spéciaux peut parfois apparaître artificielle ds la mesure où la
spécialisation ne s'oppose pas nécessairement à la théorie générale. Pr chaque type de contrat spécial il faudra voir s'il y
a convergence ou divergence ac le dt commun.

section 2 : les traits caractéristiques des contrats spéciaux

§1 : l'impérativité
En 1804 ds le cciv les règles relatives aux contrats et aux contrats spéciaux étaient essentiellement des règles
supplétives.
Or, au cours du 20è, s'est peu à peu développée la notion d'«ordre public éco». Ajd le législateur intervient pr
réglementer le contenu de certains contrats lorsqu'il existe un déséquilibre structurel. Il intervient également pr interdire
certaines clauses du contrat. Cette impérativité se ressent aussi qd le législateur intervient pr restaurer les conditions
d'une libre discussion entre les parties pcq très svt le déséquilibre éco s'accompagne d'un déséquilibre des
connaissances.

§2 :la spécialisation
Pr chaque type de contrat, des sous-distinctions vont apparaître soit en fct° de la qualité des contractants soit en fct° de
la nature du bien.
On va ajd vers un dt des contrats très spéciaux. Tte la difficulté sera alors d'articuler être elles ttes les règles qui peuvent
s'appliquer au contrat.

§3 : l'innovation
Les contrats spéciaux apparaissent comme des contrats innovants qui se trouvent influencés par la pratique et le + svt
par la pratique des pays du common law.
Ces nvx contrats ne st pas des innovations complètes. Ils reprennent d'autres formes de contrats adaptés aux besoins du
contrat que l'on veut mettre en œuvre.

§4 :l'internationalisation
Ajd un dt uniforme et international des contrats tend à se réaliser et ce surtt en matière commerciale. On constate un
effet d'entrainement du dt commercial international sur le dt interne.
Ex : en matière de contrats de lgue durée à exécution successive, la pratique internationale influence le dt interne en
imposant la création de clauses de hard ship (= clauses qui obligent les parties à renégocier le contrat si des
changements de circonstances imprévisibles et postérieures au contrat ont rendu son exécution onéreuse pr l'une des
parties).

Section 3 : les sources des contrats spéciaux

§1 : les sources internes

A- la loi
La plupart des dispositions de notre matière st contenues ds le cciv et le ccom.
Dès 1804 le cciv consacrait près de 500 art aux contrats spéciaux et notamment 12 titres successifs du livre III. Ce code
va régir la vente, les changes, le louage, le prêt, le dépôt ou encore le mandat.
Le ccom régit notamment les baux commerciaux et ts les contrats concernant les fonds de commerce ou encore les
professions réglementées (courtiers, transporteurs...).

B- la jp
La jp émane en matière de contrats spéciaux des j° civiles ou commerciales ms aussi des autorités adm indépendantes
(AAI). Ce contentieux civil et commercial est très abondant et dénote une évolution ds le dt des contrats qui est de + en
+ tournée vers les contrats d'affaires.

C- les usages
Les usages ont un rôle essentiel en matière contractuelle, d'ailleurs la loi y renvoie expressément.
Les usages permettent de compléter le contrat et leur utilisation est très fréquente notamment ds le contrat de bail.
Les usages constituent en outre des guides ds l'interprétation des contrats (cf art 1159 cciv).

En pratique ces usages vont poser 2 difficultés tenant à leur force et à leur preuve.
1* La force des usages
L'usage peut avoir force de coutume. Il est alors une source autonome du dt qui s'impose par lui-mm sans expression
d'une volonté particulière des contractants.
Ces coutumes st fréquentes en dt rural. C'est ainsi l'usage qui reconnaît aux occupants d'une région un dt de glanage ou
de grappillage.

L'usage peut avoir force de loi qd la loi y renvoie expressément.


Ex : code du L : le délai de congé ne peut être d'une durée inférieure à celle qui résulte de l'usage.

Le + svt les usages st de source conventionnelle. Ce st des pratiques suivies ds les conventions. Leur autorité reposera
alors sur la volonté des contractants expresse ou tacite dès lors que l'usage n'aura pas été écartée.

2* La preuve des usages


Il appartiendra aux parties de rapporter la preuve de l'usage allégué, et plus précisément à celle qui invoque cet usage.
On peut le faire en obtenant un parère ou un certificat de coutume.

Le juge devra constater souverainement l'existence de l'usage allégué pr compléter ou interpréter le contrat. Il devra
aussi s'assurer que les parties se st accordées à appliquer l'usage expressément ou tacitement. Pr établir cette volonté de
renvoyer à un usage, le juge tiendra surtt compte de la profession exercée par les contractants.
Ainsi il présumera que les parties ont voulu se soumettre spontanément aux usages de leur profession dès lors qu'elles st
des professionnels exerçant ds le mm secteur d'activité (Cass 1ière civ, 9 janv 2001).
A l'inverse si le contrat est conclu entre un professionnel et un non professionnel, le renvoi à l'usage ne peut être
présumé car on considère que l'usage pouvait être ignoré du profane (Cass com, 8 oct 1956).
Cass considère l'usage comme une notion de fait et refuse de contrôler la constatation de l'usage comme l'appréciation
de sa preuve par les juges du fond.

D -les conditions générales


Ce st les stipulations fixées à l'avance par un professionnel qui s'appliquent à ts les contrats particuliers qu'il conclura
ultérieurement soit ac ses clients soit ac ses fournisseurs.
Ces conditions générales st fréquentes en matière de vente (délais et lieux de livraison, SAV).

L'avantage de ces conditions générales est qu'elles permettent une standardisation du contrat et une simplification ds sa
ccl°.
À l'inverse elles ont pr inconvénient de permettre à un contractant d'imposer unilatéralement sa volonté à son
cocontractant ds la mesure où la signature du contrat emporte adhésion aux stipulations des conditions générales. Afin
de protéger les contractants on impose de + en + une certaine transparence ds la connaissance de ces conditions
générales.

E -les contrats types


Ce st des modèles de contrats préparés à l'avance ds leurs stipulations essentielles. Ils st très nbx ds la pratique et leur
utilisation est d'autant + fréquente que le renvoi à ces contrats types s'avère très commode et dispense les parties de faire
un effort d'imagination.
On rencontre notamment ces contrats types pr les baux ruraux ou les polices d'assurance.
En outre ces contrats accélèrent les processus contractuels. En effet la période pré-contractuelle est réduite, l'accord
pouvant être obtenu rapidement sur les dispositions pples. Les contrats types st dc des facteurs de célérité ds la
négociation.
En revanche ils offrent l'inconvénient d'être pré-rédigés par un professionnel qui peut imposer des clauses abusives.

Ces contrats types st essentiellement professionnels. On dit qu'ils st de source corporative.


D'autres contrats types résultent de l'intervention de l'État et constituent de véritables règlements et non de simples
contrats.

Concernant la portée de ces contrats, elle est variable et va dépendre de leur origine.
Les contrats types d'origine étatique st obligatoires et leurs dispositions st reprises par les contrats ordinaires.
La plupart des contrats types demeurent en revanche facultatifs car ils st d'origine professionnelle.
Ces contrats s'appliqueront automatiquement si les contractants ne les ont pas expressément écarté car ils constituent
une source de droit supplétive.

Ccl°. Il apparaît qu'en ppe le dt des contrats spéciaux est un dt volontariste et que la règle de dt peut être écartée par la
volonté individuelle. Cpdt ce ppe souffre d'exception car la loi est + en + svt impérative.

§2 : les sources internationales et communautaires


Concernant les sources internationales on peut citer la convention de Bruxelles sur les transports maritimes, la
convention de Varsovie sur les transports aériens et la convention de Vienne du 11 avril 1980 sur la vente internationale
de marchandises.

Au niveau des sources communautaires, on constate que le dt européen multiplie les textes qui ont une incidence sur les
contrats spéciaux. On trouve par ex des directives sur les agents commerciaux et les agences de voyages qui vont
modifier les règles du mandat.

En outre le 2 oct 2001, la Commission a lancé une grde consultation sur la Q° de savoir s'il fallait créer un code
européen de la consommation. Très vite le débat a été remplacé par un autre débat : faut-il créer un code européen des
contrats? La Commission a proposé 4 options : ne rien faire, promouvoir des ppes communs pr renforcer la convergence
des dts nationaux, améliorer la qualité de la législation en vigueur ou adopter une législation complète en dt
communautaire.
En 2003 la Commission a proposé 3 séries de mesures :
>établir un cadre commun de références;
>favoriser les clauses contractuelles types;
>élaborer un instrument optionnel (code européen des contrats qui pourrait prendre la forme d'un règlement et
qui serait optionnel).

Du côté du Parlement européen, ce dernier encourage lui-aussi les États membres à participer à l'élaboration de ppes
communs notamment ds le cadre de grpes universitaires.

Le code européen des contrats est difficile à mettre en place car ts les États n'ont pas la mm législation. De plus, il existe
une grde difficulté concernant la langue.

Section 4 : la délimitation de la matière

§1 : la liste des contrats spéciaux


Le livre III cciv énumère tte une série de contrats spéciaux ms cette liste est incomplète. Il faut y ajouter d'autres
contrats qui figurent ds d'autres codes (contrat de transport présent ds le ccom).
Il faut aussi ajouter les contrats innomés qui ne rentrent ds aucune catégorie particulière et qui ne st que le fruit de
l'imagination des parties.

§2 : la classification des contrats spéciaux


On trouve plusieurs sortes de classifications :
>selon la nature du contrat : contrats adm, civils, commerciaux, mixtes;
>selon les parties : entre professionnels, entre professionnels et consommateurs, entre particuliers;
>selon l'équilibre des prestations : à titre onéreux, à titre gratuit.
Ttes ces classifications ne st pas spécifiques au dt des contrats spéciaux et peuvent s'appliquer à tt type de contrat.
Concernant les contrats spéciaux, on trouve d'autres classifications. Pdt lgt on a opposé les grds contrats (les +
importants économiquement) aux petits contrats.
Ajd la classification retenue à l'égard des contrats spéciaux va plutôt dépendre de leur objet.

§3 : les contrats retenus


Les contrats st en nb illimité. On distingue les contrats nommés et les contrats innomés.

Les contrats nommés st des contrats indépendants (= ils se suffisent à eux-mm et st autonomes (=/ sûreté, garantie)),
courants (= d'application usuelle qui vont régir notre vie quotidienne) et nommés (= ceux auxquels la loi, le règlement
ou l'usage ont donné un nom et dont le régime est fixé par un texte). Les contrats nommés st en nb limité alors que les
contrats innommés st innombrables.
Les contrats nommés ont un régime qui leur est propre de sorte que les parties peuvent ne pas déterminer le détail de
leur convention car le régime légal s'appliquera à défaut de dispositions contractuelles expresses.

A contrario les contrats innomés st ceux pr lesquels aucun régime propre n'est prévu et qui relèvent ainsi du dt commun
des contrats.
Certains auteurs préfèrent parler de «contrats nommés sui generis».

Cette distinction entre contrats nommés et contrats innomés apparaît ajd moins essentielle pr 3 raisons :
>la théorie générale va s'appliquer aux uns comme aux autres. Les contractants st libres de modeler leur
convention dès lors que ces conventions ne contrarient pas l'ordre public et les bnes mœurs;
>les contrats innomés ne st pas tjrs inconnus, ils st certes inconnus du cciv ms ils st malgré tt nommés par la
pratique;
>la qualification de ts ces contrats s'avère difficile que le contrat soit nommé ou innomé.
Autrefois les modèles proposés par le cciv étaient simples (vente, louage) ms ajd ces modèles se st diversifiés par suite
de la multiplication des contrats spéciaux (location-vente, baux urbains, crédit-bail) tant est si bien qu'il est difficile de
trouver la qualification exacte pr ces contrats.

Section 5 : l'importance de la qualification en dt des contrats spéciaux


Qualifier c'est faire rentrer une situation de fait ds une catégorie juridique. Plus précisément pr les contrats spéciaux la
qualification consiste à déterminer la nature d'un contrat pr lui appliquer un régime juridique.

§1 : les enjeux de la qualification


En dt romain seuls les contrats spéciaux qualifiés pouvaient faire l'objet d'une action en justice.
Ajd ce n'est plus le cas ms l'enjeu de la qualification reste importante en raison du grd nb de dispositions impératives
existantes. On peut en effet exclure les dispositions impératives en jouant sur la qualification.

Il existe en outre 3 facteurs de complication :


>le système juridique actuel est fondé sur le consensualisme. En cq la diversité et la forme des contrats st
illimités;
>il existe des contrats interdépendants :
*les chaînes de contrats : ce st des contrats qui se succèdent ds le tps et qui st liés entre eux car ils
portent sur le mm objet. Ds ce cas-là on parle de chaîne homogène de contrats car les 2 contrats successifs reçoivent la
mm qualification.
*les sous-contrats : il existe un contrat ppl et un contrat secondaire. Ce dernier est lié au 1er ds la
mesure où son objet est de faciliter l'exécution du 1er contrat. Le sous-contrat reçoit la mm qualification que le contrat
ppl.
*les ensembles contractuels : les contrats st liés entre eux ms ne poursuivent pas le mm objectif, ils ne
peuvent dc recevoir la mm qualification. La difficulté sera d'évaluer la nature du lien qui unit ces 2 contrats : y a-t-il
indivisibilité entre ces 2 contrats?
>l'existence de contrats complexes : ce st des contrats originaux qui mélangent plusieurs contrats. Tte la
difficulté sera de savoir quelle qualification primera.

§2 : les méthodes de qualification

1* La qualification exclusive
L'opération de qualification a pr effet d'appliquer le régime d'un seul contrat. Pr connaître la qualification exclusive à
retenir on s'appuie sur l'élément essentiel du contrat.
Les critères retenus peuvent être :
*la prestation caractéristique : par ex une personne qui reçoit des fonds ds le but d'acheter un
immeuble ac cette somme est considérée comme un mandataire;
*la prestation spécifique : il faut rechercher l'élément spécifique du contrat au travers notamment de la
pratique et de la volonté des parties.

2* La qualification distributive
On va appliquer le régime de 2 contrats distributivement.
Ex : le contrat de crédit-bail va d'abord se voir appliquer le régime du bail puis le régime de la vente.
Ex : le contrat conclu ac un entraineur hippique qui assure à la fois une mission d'entrainement et une mission
d'hébergement de l'animal est pr partie un contrat d'E et pr partie un contrat de dépôt salarié.
L'intérêt de la qualification distributive sera de soumettre chacun des éléments du contrat à une réglementation
différente.
Cette qualification peut s'imposer qd le contrat change de nature en cours d'exécution.
Cette qualification peut aussi exister qd au mm mmt le contrat connait 2 qualifications différentes.
Ex : en cas de donation déguisée en vente : les conditions de forme du contrat seront celles du contrat de vente et les
conditions de fond seront celles de la donation => un contrat ne peut pas constituer à l'égard d'une mm règle juridique
un contrat de vente et une donation.
La qualification distributive est une qualification unique ms distincte pr chaque composante du contrat.

=> Quoiqu'il arrive, la qualification ne serait être cumulative. On ne peut pas appliquer 2 régimes juridiques à une mm
composante du contrat.

=> Si les règles de 2 contrats combinés ne st pas inconciliables, on peut retenir une qualification distributive pr chaque
composante du contrat.
Si les règles de 2 contrats combinés ne st pas conciliables, il faut respecter les règles d'ordre public et rechercher
l'intention des parties pr savoir quel est le contrat qu'elles ont considéré comme ppl. Et l'on retiendra la qualification
exclusive.
PARTIE 1 : LA VENTE

vente* : contrat par lequel la propriété d'une chose est transférée par un vendeur à un acquéreur moyennant le paiement
d'un prix.
D'emblée on constate que la vente se caractérise par son objet (le transfert de propriété d'une chose) et par son
caractère onéreux.

Le dt contractuel contemporain fait état d'une diversification importante de la vente :


-qt à l'objet de la vente : choses actuelles ou choses futures;
-qt aux modalités de paiement : paiement au comptant, à crédit, à tempérament;
-qt aux modalités d'échange des consentements : internet;
-qt aux modalités des consentements eux-mm : contrats négociés, automatiques, d'adhésion.

Malgré cette pluralité, la vente présente tjrs des caractères généraux communs et se voit appliquer les mm règles
générales : art 1582 à 1688 cciv.
St apparues en matière de vente des réglementations particulières : les + récentes st la réglementation des prix et de la
concurrence et la réglementation protectrice des consommateurs.

TITRE PRÉLIMINAIRE : LES AVANTS-CONTRATS

On dit généralement que le contrat se forme par la rencontre d'une offre et d'une acceptation.
Cette formule tend à mettre en avant l'idée d'une formation instantanée du contrat. Or la pratique révèle que l'échange
des volontés est rarement aussi immédiat et s'inscrit le + svt ds la durée.

Chapitre 1 : les contrats envisageant des ventes

section 1 : les contrats-cadres

contrat-cadre* : contrat qui régit les relations futures des parties et qui définit les conditions auxquelles interviendront
les ventes futures.
Il constitue une norme à laquelle les parties assujettissent volontairement leurs relations futures.
Son domaine d'application privilégié est celui de la distribution commerciale où il permet la mise en place et l'org° de
réseaux au sein desquels les partenaires st liés par des obligations d'exclusivité.

Le contrat-cadre crée souvent une relation inégalitaire entre les parties au détriment du distributeur.
Le législateur est alors intervenu pr le protéger et garantir un consentement libre et éclairé : loi DOUBIN 31 déc 1989 :
met à la charge du fournisseur une obligation pré-contractuelle d'information assez lourde.
Ainsi art L330-3 ccom : tte personne qui met à la disposition d'une autre personne un nom commercial, une marque ou
une enseigne en exigeant d'elle un engagement d'exclusivité ou de quasi-exclusivité est tenue préalablement à la
signature de tt contrat de fournir à l'autre partie un document donnant des informations sincères qui lui permettent de
s'engager en connaissance de cause.

section 2 :les accords de principe

accords de principe ou accords de négociations* : engagements de faire une offre ou de prolonger une négociation.
Cass com, 2 juillet 2002 : les accords de ppe st des avants-contrats dont la finalité est de définir le cadre juridique des
accords et qui ne mettent à la charge de la partie qui s'engage que l'obligation de poursuivre la négociation.
Cass soc, 24 mars 1958 : l'inobservation d'un tel accord peut avoir pour conséquence le paiement de DI.

Chapitre 2 : la promesse de vente


La promesse de vente est le contrat par lequel :
*soit le promettant s'oblige à vendre au bénéficiaire qui accepte cette offre de vente : c'est la promesse
unilatérale de vente;
*soit le vendeur et l'acquéreur s'obligent réciproquement à vendre et à acheter ms retarde la formation
définitive de la vente : c'est la promesse synallagmatique de vente.

section 1 : la promesse unilatérale


C'est le contrat par lequel l'une des parties a donné son consentement au contrat définitif, l'autre partie conservant la
liberté d'y consentir. En général il s'agira de promesse de vente mais il peut aussi s'agir de promesse d'achat.

A- la nature juridique de la promesse unilatérale de vente

promesse unilatérale de vente* : contrat par lequel une personne (le promettant) s'engage à vendre un bien déterminé à
une autre (le bénéficiaire) qui dispose d'un dt d'option lui conférant la faculté d'acheter.

La promesse unilatérale de vente est un avant-contrat qui précède la vente définitive.


C'est un acte préparatoire qui doit comporter les traits essentiels du contrat qu'il prépare (chose et prix). Il a ainsi la mm
précision que le contrat définitif sans pr autant en constituer un.

La promesse unilatérale de vente est aussi un contrat car elle procède d'un échange des volontés entre le promettant et le
bénéficiaire non pas sur la vente elle-mm mais seulement sur la promesse. Elle diffère en cela de l'offre de vente qui
n'est qu'un acte unilatéral qui émane du vendeur. Ds la promesse le bénéficiaire prend acte de l'engagement du
promettant, il accepte la promesse en tant que telle et c'est cette acceptation qui donne force obligatoire à l'engagement
du promettant.

La promesse unilatérale de vente est un contrat unilatéral. Bien qu'acceptée par les 2 parties, la promesse demeure
unilatérale ds la mesure où seul le promettant s'est engagé à vendre.
Difficulté : en pratique il se peut qu'une indemnité d'immobilisation soit stipulée à la charge du bénéficiaire pr le cas où
il ne lèverait pas l'option. Le promettant étant tenu de maintenir le bien à la disposition du bénéficiaire pdt une certaine
durée, cette indemnité d'immobilisation est destinée à compenser le préjudice subi par le promettant qui ne peut plus
utiliser son bien.
Le contrat de promesse prend alors un relief synallagmatique puisque le paiement de l'indemnité incombe au
bénéficiaire. En cq on parlera d'un contrat synallagmatique de promesse unilatérale.

B- le régime juridique de la promesse unilatérale de vente

1* sa formation

a) Quant aux règles de fond

La promesse doit réunir certaines conditions de validité :


>elle est conclue par la rencontre d'une offre et d'une acceptation;
>elle n'est valable que si la chose et le prix st déterminés ou déterminables. Ts les éléments de la vente
doivent être fixés pr que la levée de l'option permette de former le contrat. pcq la promesse fait naître une obligation de
vente, le promettant doit avoir la capacité de vendre et le pouvoir de disposer du bien au jour de la ccl° de la promesse.

b) Qt aux règles de forme

En ppe la promesse n'est assujettie à aucune condition de forme. D'ailleurs par application du ppe du consensualisme,
elle pourrait être orale.

Toutefois en pratique cet acte SSP est astreint à un certain formalisme qd la vente est elle-mm formaliste (ex : promesse
de vente d'un fonds de commerce).
Ms surtout certaines promesses de vente st assujetties à la formalité de l'enregistrement, et ce à peine de nullité. L'art
1589-2 cciv impose l'enregistrement ds les 10 jours de la promesse unilatérale de vente afférent à un immeuble, à un dt
immobilier, à un fonds de commerce, à un dt à bail portant sur tt ou partie d'un immeuble ou au titre des stés visées aux
art 728 et 1655 TER CGI.

2* Ses effets

a) Avant la levée de l'option

Le bénéficiaire de la promesse n'a aucun dt réel sur le bien. Il bénéficie seulement d'un dt d'option qui est un dt
protestatif lui conférant une faculté discrétionnaire de modifier par un acte de volonté unilatéral une situation juridique
préexistence.

Le promettant est tenu de ne pas vendre à un tiers et il est tenu par la force obligatoire de l'acte.

b) Après la levée de l'option

2 situations à envisager :
-si le bénéficiaire lève l'option, le contrat de vente est conclu. Le bénéficiaire doit dc avoir la capacité
d'acheter et le pouvoir de conclure le contrat au moment de la levée de l'option. La vente est alors conclue sans
rétroactivité à la date de la levée de l'option.
Il se peut toutefois que la promesse de vente soit assortie d'une condition suspensive (l'obtention d'un prêt). Donc, si le
prêt n'est pas accordé, la condition fait faille et la promesse devient caduque à l'expiration du délai fixé pr lever l'option.
Si le prêt est accordé ds le délai, la promesse devient ferme et le bénéficiaire peut librement exercer son dt d'option.

-si le bénéficiaire ne lève pas l'option (que ce soit expressément ou implicitement en laissant s'écouler
le délai d'option), la promesse devient caduque.
Le délai d'option est normalement fixé ds la promesse. Si tel n'est pas le cas le promettant peut mettre le bénéficiaire en
demeure d'opter ds un délai raisonnable (Cass 3è civ, 24 avril 1970).

3* Ses sanctions
Si le promettant a vendu à un tiers au mépris de sa promesse, en ppe le bénéficiaire, simplement titulaire d'un dt de
créance, ne peut réclamer que des DI.
Toutefois, s'il arrive à établir la mauvaise foi du tiers, la responsabilité civile délictuelle de ce dernier peut être engagée
pr s'être rendu complice de la violation d'une obligation contractuelle par le promettant.

Les juges retiennent le mode de réparation qui leur semble le + approprié :


>une réparation en nature : le contrat est rendu inopposable au bénéficiaire qui pourra lever l'option;
ou >une réparation par équivalent : condamnation du tiers au paiement de DI.

Le promettant qt à lui sera condamné à des DI

Cass considère que tant que le bénéficiaire n'a pas levé l'option, l'obligation du promettant ne constitue qu'une
obligation de faire dont l'exécution forcée ne serait être ordonnée.

4* Sa cession
La promesse peut être cédée par le bénéficiaire à un tiers à moins que la convention n'en décide autrement.
Toutefois art 52, loi 29 janv 1993 : interdit à peine de nullité d'ordre public les cessions à titre onéreux de promesses de
ventes consenties par un professionnel de l'immobilier.

section 2 :la promesse synallagmatique


C'est la promesse par laquelle l'une des parties promet de vendre et l'autre d'acheter. Il s'agit d'un contrat
synallagmatique svt appelé «compromis» ds les ventes d'immeubles et de fonds de commerce.

A -distinction avec la promesse unilatérale


Ces 2 promesses st soumises à un régime différent.
Ex : la promesse synallagmatique n'est pas nulle à défaut d'enregistrement.

La distinction entre les 2 peut s'avérer complexe lorsque la promesse de vente est assortie d'une claude de dédit : clause
qui permet au bénéficiaire de renoncer au contrat moyennant le versement d'une somme d'argent.
Cette clause est en pratique licite. On considère mm en matière de promesse synallagmatique qu'elle confère à son
bénéficiaire un dt de repentir moyennant une indemnité forfaitaire.
Cass a décidé que la promesse ne présentera un caractère synallagmatique que si les obligations du promettant et du
bénéficiaire st symétriques. Autrement dit, une promesse unilatérale avec dédit devient synallagmatique qd le dédit
équivaut à une obligation d'achat.

B -nature et régime

1* Nature
Art 1589 cciv : «la promesse de vente vaut vente lorsqu'il y a consentement réciproque des 2 parties sur la chose et sur
le prix».
Ce texte exprime une règle de principe en vertu de laquelle la promesse synallagmatique de vente vaut vente car elle
contient ts les éléments constitutifs de la vente elle-mm. Ce principe repose lui-mm sur le principe du consensualisme.

La vente étant formée dès qu'il y a accord sur la chose et sur le prix, les autres éléments st considérés comme
accessoires de sorte qu'un désaccord sur eux n'empêche pas la vente de se former.
Par cq, qd une formalité supplémentaire est prévue (obtenir une autorisation adm), cette formalité ne s'analyse pas en
condition de validité de la vente ms seulement en une modalité de celle-ci.

Aux ppes formulés par le législateur, les parties peuvent en apporter des exceptions et des tempéraments.
En pratique les parties peuvent décider de différer les effets du contrat ou bien de subordonner la formation du contrat à
la survenance d'un événement. La promesse synallagmatique apparait alors comme un avant-contrat de vente
comportant bien un accord sur la chose et sur le prix ms qui ne produira son plein effet que + tard lors de la survenance
d'un événement.
Ce faisant, les parties décident alors d'ériger un élément considéré ordinairement comme accessoire en un élément
essentiel à la validité de leur contrat. Dès lors tant que cet élément essentiel supplémentaire fait défaut, le contrat
définitif ne peut se former.

Ex : des parties prévoient ds leur contrat la réitération de l'acte par un acte authentique. La vente doit être considérée
comme déjà conclue, la réitération de l'acte devant notaire étant une formalité accessoire à l'exécution de laquelle les
parties se st engagées. Si l'acte prévoit que la vente ne deviendra définitive qu'à compter de la signature de l'acte
authentique ou que le transfert de propriété est subordonné à l'accomplissement de cette formalité, la vente est alors
seulement assortie d'un terme suspensif qui n'en affecte pas la formation ms seulement la prise d'effet.
Ici la jp considère que la vente est conclue dès qu'un accord est constaté sur la chose et sur le prix et qu'aucune
circonstance n'est de nature à démontrer que les parties avaient fait de la réitération par acte notarié un élément
constitutif de leur consentement.

2* Régime

a) Conditions
La promesse synallagmatique de vente obéit aux mm conditions de validité que la vente elle-mm.
En revanche elle échappe au formalisme fiscal de l'art 1589-2 cciv.

b) Effets
Si la promesse synallagmatique de vente vaut vente elle est susceptible d'exécution forcée en nature.
Si les parties ont ajouté une condition accessoire (signature devant notaire), ds la mesure où la promesse de vente vaut
tjrs vente, la partie qui refuserait de signer l'acte notarié pourrait y être contrainte par un juge.
Qd, ds cette promesse synallagmatique, est identifiée une condition essentielle posée par les parties, la jp décide que
l'inexécution de la promesse par l'une des parties entraîne son annulation. Il s'agit là d'une vente conditionnelle
purement potestative.

TITRE 1 : LA FORMATION DU CONTRAT DE VENTE

sous-titre 1 : les conditions de fond

Art 1583 cciv : la vente est parfaite dès qu'on est convenu de la chose et du prix.

Chapitre 1 : les parties au contrat de vente


Les parties à la vente st le vendeur et l'acheteur : l'un transfère le dt, l'autre paie le prix.
En ppe tte personne peut acheter ou vendre dès lors qu'elle jouit de la capacité générale d'exercice : art 1594 cciv.
La vente comporte certaines restrictions spécifiques qui vont soit limiter la faculté de vendre soit limiter la liberté
d'acheter.

section 1 : le vendeur

§1 : la capacité et le pouvoir de vendre

A- la capacité de vendre
On applique en matière de vente les règles du dt commun.

La vente est considérée pr le vendeur comme un acte de disposition, ce qui va justifier des règles de capacité
rigoureuses.
Ainsi, les mineurs non émancipés et les majeurs sous tutelle sont dans l'incapacité de vendre sous réserve des
dispositions des art 389-3 et 473 cciv qui leur permettent de faire les actes de la vie courante. Pr ts les autres actes ils
devront être représentés.

Au titre de ces incapacités a longtemps figuré l'interdiction des ventes entre époux dont l'objet était d'éviter que la
femme ne subisse l'abus d'influence de son mari et d'empêcher que ne soit contourné le ppe de la libre révocabilité des
donations entre époux.
Cette prohibition des ventes entre époux a été levée par une loi du 23 déc 1985.

=> En définitive ne demeurent en matière de vente que des incapacités du dt commun. Les incapacités spécifiques ne
frappent que l'acquéreur.

B- le pouvoir de vendre
Ds certaines hypothèses le vendeur mm capable n'a pas le pouvoir d'aliéner seul le bien visé car il doit obtenir le
consentement d'une autre personne.
C'est le cas ds 3 situations :
>des époux mariés sous le régime de la communauté ne peuvent l'un sans l'autre aliéner ou grever de droits
réels les immeubles, fonds de commerce et exploitations dépendants de la communauté. Il en va de mm pr les meubles
corporels dont l'aliénation est soumise à publicité;
>art 815-3 cciv : les indivisaires ne peuvent aliéner un bien indivis que si tous y consentent;
>les débiteurs en liquidation judiciaire sont dessaisis de leur pouvoir de disposition et représentés par leur
liquidateur à peine d'inopposabilité des ventes qu'il consentirait seul.

§2 : la liberté de vendre
La liberté de vendre n'est pas absolue : elle peut être limitée par la nature de la chose vendue ou par les modalités de la
vente envisagée.

A - l'impossibilité de vendre certains biens

1* L'inaliénabilité légale
La loi interdit la vente de certains biens en raison de leur nature, ainsi en est-il des choses hors du commerce tels que le
corps humains ou encore des biens du domaine public qui doivent être maintenus à leur affectation d'intérêt général.

C'est parfois un impératif d'ordre public qui explique l'inaliénabilité. St ainsi hors du commerce les choses dangereuses
pr l'acquéreur et pr la santé publique.

L'inaliénabilité peut également porter sur des choses immorales (dessins obscènes, films pornographiques). Ces
interdictions st cependant aujourd'hui en voie de régression.

S'est posée la Q° de la cession des clientèles civiles.


A l'origine les clientèles civiles étaient incessibles : Cass civile 1, 7 fév 1990 : la clientèle des médecins et des
chirurgiens attachée exclusivement et de façon tjrs précaire à la personne du praticien est hors du commerce et ne peut
faire l'objet d'une convention.
Cass 1ière civ, 2 nov 1994 : seuls les éléments matériels st cessibles ainsi que l'engagement de présenter le successeur.
Cette règle de l'incessibilité de la clientèle civile a été atténué par Cass civile 1 , 7 nov 2000 : Cass admet la cession
d'une clientèle médicale ds la mesure où se trouvait sauvegardé la liberté de choix du patient.
L'apport de cette jp a d'abord été limité par la loi du 26 juillet 2005 qui n'a pas admis que la clientèle civile puisse être
cédée par le biais d'un plan de cession.
Cette restriction a finalement été levée par l'ordonnance du 18 déc 2008 qui n'interdit plus la cession de la clientèle
civile même ds le cadre d'un plan de cession.

Au-delà de ces interdictions pures et simples, il faut observer que la vente de certaines choses est limitée par l'existence
d'un monopole de l'État (tabac) ou par l'existence d'une réglementation particulière (armes, médocs).

2* L'inaliénabilité conventionnelle
Des clauses d'inaliénabilité peuvent figurer ds des conventions ou ds des actes unilatéraux (testaments). Le + souvent
ces clauses se rencontrent ds les libéralités.

La licéité de ces clauses a été controversée car elle porte atteinte à la liberté contractuelle et à la libre circulation des
biens.
Au départ la jp avait choisi d'annuler purement et simplement ces clauses. Par la suite elle s'est plutôt orientée vers une
distinction selon la clause en cause : st nulles les clauses d'inaliénabilité perpétuelles, st valables les clauses
d'inaliénabilité temporaires à la dble condition que l'inaliénabilité soit bien temporaire et que la clause soit justifiée par
un intérêt légitime.
Cette jp a été consacrée par la loi du 3 juillet 1971 pr les clauses insérées ds les donations et testaments.
Art 900-1 cciv : «Les clauses d'inaliénabilité ne st valables que si elles st temporaires et justifiées par un intérêt srx et
légitime. Mm ds ce cas le donataire ou le légataire peut être judiciairement autorisé à disposer du bien si l'intérêt qui
avait justifié la clause a disparu ou s'il advient qu'un intérêt + important l'exige».
L'ensemble des ppes posés par la jp en matière de donation st également applicables pr les inaliénabilités insérées ds les
autres contrats.

La loi du 1er août 2003 sur l'initiative éco permet à tte personne immatriculée sur un registre de publicité légale à
caractère professionnel ou à tte personne exerçant une activité professionnelle agricole ou indépendantes de déclarer
l'insaisissabilité de sa résidence pple.
Cette déclaration d'insaisissabilité est faite par acte notarié et est publiée au RCS.

3* L'inaliénabilité judiciaire
Cette inaliénabilité peut être prononcée ds le cadre d'une procédure collective. Qd le tribunal arrête un plan de
sauvegarde, redressement ou cession de l'E, il peut déclarer que certains biens seront inaliénables pr assurer l'exécution
du plan.
Conditions pr l'inaliénabilité fonctionne :
>elle doit rester temporaire;
>elle doit se limiter aux biens indispensables à la continuité de l'E;
et >elle doit être publiée.

Tt acte passé en violation de cette inaliénabilité pourra être annulé à la demande de tt intéressé ds les 3 ans de l'acte.
Si c'est le dirigeant lui-mm qui procède à l'aliénation il commet un délit pénal sanctionné de 2 ans d'emprisonnement et
30 000€ d'amende.

B- l'interdiction de faire certaines ventes


Ces interdictions ont trait au type de vente choisi et st effectuées ds un souci de protection du consommateur ainsi que
pr assurer la liberté de la concurrence.

1* Ds un souci de protection du consommateur


Pr protéger le consommateur, st interdites :
>art L121-35 cconso : les ventes avec prime : vente ou offre de produits ou de services faite au
consommateur et donnant dt à titre gratuit à une prime consistant en produits ou services.
Les primes st par ppe interdites sauf si elles st de mm nature que l'objet ppl du contrat et de faible valeur.
>art L122-1 cconso : les ventes liées : fait de subordonner la vente d'un produit ou la fourniture d'un service à
l'achat d'une quantité imposée ou à l'achat d'un produit ou service différent.
Le danger pr le consommateur est la contrainte à des achats inutiles et l'illusion que l'achat en grde quantité
s'accompagne d'une réduction de prix.
Toutefois la jp estime que les ventes liées st valables qd elles portent sur des produits réunis sous un conditionnement
unique conformément aux usages du commerce et qd elles n'excèdent pas les besoins normaux du consommateur.
Pr que ces ventes liées soient valables, le prix unitaire du produit conditionné par lot doit être mentionné.
>art L122-6 cconso : les ventes à la boule de neige : fait d'offrir au consommateur des marchandises
gratuitement ou pr un prix très inférieur au prix réel à condition que celui-ci place le montant du prix ou le solde du prix
de ces marchandises en tickets ou bons auprès d'un tiers.

2* Ds un souci d'assurer la liberté de la concurrence


Le ccom prévoit 2 interdictions :
>art L442-2 ccom : les ventes à perte : revente d'un produit à un coût inférieur à son prix d'achat effectif;
>art L420-5 ccom : les ventes à un prix abusivement bas : st prohibées les offres de prix ou pratiques de prix
de vente abusivement basses par rapport au coût de x°, de transformation et de commercialisation dès lors que ces offres
ou pratiques ont pr objet ou pr effet d'éliminer d'un M ou d'empêcher d'accéder à un M une E ou l'un de ses produits.

§3 : le refus de vendre

A - le principe : l'interdiction du refus de vendre


Le refus de vendre était autrefois un délit prévu par l'art 37-1 d'une ordonnance de 1944. Ce refus était défini comme
le fait pr tt producteur, commerçant, industriel ou artisan de refuser de satisfaire ds la mesure de ses disponibilités et ds
les conditions conformes aux usages commerciaux aux demandes des acheteurs de produits ou aux demandes de
prestations de services qd ces demandes ne présentent aucun caractère anormal, qu'elles émanent de demandeurs de bne
foi et que la vente ou la prestation de services n'est pas interdite par la loi ou par le règlement de l'autorité publique.

Une ordonnance du 1er déc 1986 a partiellement dépénalisé le refus de vente et a considéré qu'il ne s'agissait d'une
infraction pénale que si le refus était opposé à un consommateur.

Ajd il faut distinguer le refus de vente opposé à un consommateur pénalement sanctionné par une amende, du refus de
vente opposé à un professionnel qui n'est plus automatiquement sanctionné civilement ou pénalement.

1* Le refus de vente opposé à un consommateur


Art L122-1 cconso : il est interdit de refuser à un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service sauf
motif légitime.
Consommateur = celui qui a acheté pr la satisfaction de ses besoins personnels.

Les motifs légitimes pr être invoqués peuvent tenir à :


>l'anormalité de la demande (quantité excessive);
>la mauvaise foi de l'acquéreur (client qui ne paye jamais).
A contrario, n'est pas légitime le fait d'arguer de croyances religieuses pr refuser de vendre une pilule contraceptive.
L'infraction de refus de vendre n'est plus un délit ms une contravention de 5è classe.

2* Le refus de vente opposé à un professionnel


Selon l'ancien art 36-2 de l'ordonnance du 1er déc 1986, engage la responsabilité de son auteur et l'oblige à réparer
les préjudices causés le fait par tt producteur, commerçant, industriel ou artisan de refuser de satisfaire aux demandes
des acheteurs de produits ou aux demandes de prestations de services.
Ce texte reprend la rédaction de l'ancien délit de refus de vente en distinguant les refus interdits et les refus tolérés. Ajd
ce texte a été abrogé.
A l'origine l'interdiction du refus de vente était liée à une économie de pénurie : il fallait empêcher les professionnels de
stocker les produits pr les vendre ensuite + cher.

Ajd le législateur a voulu permettre aux fournisseurs de refuser de vendre à des personnes n'achetant que des produits
leader aux fabricants ou sélectionner leurs revendeurs.
Malgré tt, tt refus de vente à un professionnel n'est pas licite. Sera ainsi prohibé le refus de vente qui serait le résultat
d'une entente prohibée d'un abus ou encore le signe d'une pratique discriminatoire ou d'une rupture abusive des relations
contractuelles.

B- l'interdiction des discriminations ds la vente

1* L'interdiction des discriminations ds les prix et conditions de vente


Cette interdiction constituait autrefois un délit pénal ms n'est aujourd'hui sanctionnée que par des DI. Elle a pr objet
d'empêcher qu'un commerçant, après avoir accepté de vendre à une personne, ne lui impose des conditions +
rigoureuses qu'à ses autres partenaires.

Art L442-6 ccom : «Engage la responsabilité de son auteur et l'oblige à réparer les préjudices causés le fait par tt
producteur, commerçant, industriel ou artisan de pratiquer à l'égard d'un partenaire éco ou d'obtenir de lui des prix,
des délais de paiement, des conditions de vente ou des modalités de vente ou d'achat discriminatoires et non justifiés
par des contreparties réelles en créant de ce fait pr ce partenaire un désavantage ou un avantage ds la concurrence».
Ce texte sanctionne le fait de préférer un contractant à un autre ou de le traiter différemment.
Cette pratique est prohibée ds la mesure où la liberté de concurrence suppose l'égalité de traitement.
Toutefois si le traitement différencié est justifié par des contreparties réelles fournies par le cocontractant il n'est pas
illicite.

Cet art invite dc à distinguer :


>les discriminations illicites : traitement différentiel appliqué à un partenaire éco dont il résultera pr lui un
avantage ou un désavantage.
Il pourra s'agir de discriminations ds les prix ou ds les conditions de vente.
La jp a indiqué cette interdiction n'est pas limitée aux ventes car elle concerne aussi les prestations de services.
En outre la discrimination n'est caractérisée que si le demandeur prouve que l'avantage a été consenti à un concurrent.
>les discriminations justifiées : différenciations entre acquéreurs justifiées par les contreparties réelles qu'ils
fournissent (importance des quantités commandées ou des services rendus). On considère que ds ces hypothèses le
comportement du vendeur n'est pas discriminatoire car les acquéreurs ne se trouvent pas ds une situation identique.
Le comportement du vendeur ne sera pas nn plus discriminatoire si l'offre qu'il fait à l'acquéreur ne lui donne aucun
avantage ou désavantage sur la concurrence.

2* L'interdiction des discriminations raciales


La loi du 11 juillet 1975 intégrée à l'art 225-2 cpénal punit de 2 ans d'emprisonnement ou d'une amende de 30 000€
toute discrimination consistant à refuser la fourniture d'un bien ou d'un service ou à entraver l'exercice normal d'une
activité éco.
Art 225-1 al 1 code pénal : il faut entendre par «discrimination» tte distinction opérée entre les personnes physiques à
raison de leur(s) origine, sexe, situation de famille, état de santé, handicap, mœurs, opinions politiques, activités
syndicales, appartenance ou non appartenance vraie ou supposée à une ethnie, nation, race ou religion.
Art 225-1 al 2 code pénal : constitue également une discrimination tte distinction opérée entre des personnes morales à
raison de l'origine, du sexe [...] des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

section 2 : l'acheteur

§1 : la capacité d'acheter
L'incapacité d'acheter est justifiée par la qualité de la personne de l'acheteur ou par les fct° qu'il exerce. Ainsi ces
incapacités st fondées sur une défiance à l'égard de l'acheteur en raison de la faiblesse de ses ressources ou du risque
d'un conflit d'intérêts. Elles ont pr objet de protéger le vendeur à l'occasion de certaines ventes.
Ainsi les art 1596 et 1597 cciv interdisent à certaines personnes d'acheter certains biens car elles pourraient être tentées
d'abuser de leurs fct°.
Ex : ne peuvent se rendre adjudicataires, sous peine de nullité, les tuteurs pr les biens de ceux dont ils ont la tutelle, les
mandataires pr les biens qu'ils st chargés de vendre...

L'incapacité est sanctionnée par la nullité de la vente, et ce mm si la vente a eu lieu au prix demandé. Il s'agit d'une
nullité relative au profit du vendeur qui se prescrit par 5 ans.

§2 : les droits préférentiels d'acquisition


Ces droits vont conférer un droit d'achat prioritaire à certaines personnes de sorte que le vendeur ne choisira pas son
cocontractant.
Ces droits st le + svt d'origine légale et + rarement d'origine conventionnelle.

A - Les droits d'origine légale


La loi va investir une personne du droit d'acheter un bien à la place de tte autre personne. Il peut s'agir d'un droit de
retrait ou d'un droit de préemption.
Les titulaires de ces droits vont alors se substituer à l'acquéreur choisi par le vendeur.

1* Le droit de retrait

a) Définition
Le retrait est le droit de prendre le M d'un autre et de se rendre acquéreur à sa place. Ce droit permet à un tiers à la vente
(le retrayant) de prendre la place de l'acquéreur du bien vendu (le retrayé).
Il y a une substitution rétroactive des contractants. Tout se passe comme si dès l'origine le retrayant avait contracté avec
le vendeur.

b) Le retrait litigieux
Aujourd'hui il ne subsiste qu'une forme de retrait : le retrait litigieux : art 1699 à 1701 cciv.
Ce droit de retrait s'exerce à l'occasion d'une cession des droits litigieux c'est à dire de droits contestés faisant l'objet
d'un procès. Il permet au débiteur des créances litigieuses d'être substitué rétroactivement à l'acquéreur de ces droits en
lui remboursant le prix de cession.

Sont mises en scène 3 personnes : un créancier demandeur au procès, un débiteur défendeur et un tiers.
On a affaire à un dt litigieux (= qui fait l'objet d'une contestation devant un juge) et qui est subordonné à l'issue du
procès.
La personne titulaire de ce droit litigieux peut souhaiter de céder pr éviter les incertitudes du procès. Il le cédera
cependant à un prix inférieur à sa valeur réelle car son existence est aléatoire.
Le danger de la cession du droit litigieux est que le cédant peut être lésé car il va vendre à un prix + bas; et le cédé
subira le changement de contractant, le risque étant que le nv contractant soit + «agressif» car désireux de rentabiliser
son achat.

La nature du droit cédé n'a pas d'importance (dt personnel, dt réel, dt intellectuel) tant qu'il s'agit du dt ppl objet du
litige.
Le droit cédé doit être litigieux. Cette condition sera remplie si le retrait est exercé après l'ouverture du procès et avant
qu'il ne soit terminé.

L'exercice du retrait suppose ensuite l'observation d'une procédure particulière : le débiteur cédé doit notifier au
cessionnaire la cession. Seul le défendeur à l'instance peut exercer le dt de retrait.
L'exercice du dt de retrait n'exige pas l'acception par le retrayé.

Les effets : le retrait va engendrer une substitution rétroactive des contractants. Le nvl acquéreur des droits litigieux le
devient rétroactivement comme si le retrayé n'avait jms acheté ces droits. En cq le retrayant devient le seul
cocontractant du créancier.
On considère alors que le procès est terminé car le débiteur cédé a acquis les droits litigieux.

On estime que le retrait concerne le retrayant et non le cédant, ce qui implique que le créancier pourra agir contre son
contractant initial ms aussi contre le nv contractant pr leur réclamer le paiement.

2* les droits de préemption


On assiste ds la législation contemporaine à un essor des droits de préemption. Ils existent depuis 1945 et se st dév ds
les 60's.
Ces droits, comme le dt de retrait, apportent une limitation au libre choix du contractant ms ils se distinguent du retrait
pr 2 raisons :
>le propriétaire qui aliène son bien doit notifier la vente au titulaire du dt à peine de nullité;
>le dt de préemption est fondé sur l'intérêt général et non sur l'intérêt particulier.
Ces droits de préemption peuvent s'exercer à la suite d'une déclaration d'intention d'aliéner par le vendeur au titulaire du
dt.

On peut les regrouper ds 2 catégories :


*ceux consacrés en raison de la situation géographique de l'immeuble : les droits reconnus aux
communes et aux départements en zone urbaine : droits de préemption urbains, zones d'aménagement différées ou droits
offerts ds les territoires couverts par un plan d'exposition aux risques ou se situant ds des zones inondables.
Ils s'expliquent par un but d'intérêt général pr favoriser l'aménagement rural ou urbain, ou pr protéger la population
contre certains risques liés à l'environnement.
*ceux consacrés en raison de la situation juridique de l'immeuble : ils s'expliquent par la volonté de
permettre à un particulier qui a déjà un dt sur le bien en vertu d'un bail ou en qualité d'indivisaire d'en devenir
propriétaire.

B - les droits d'origine conventionnelle : le pacte de préférence


Bien svt le propriétaire décide de donner la préférence à une personne déterminée s'il vend son bien ds l'avenir. Il
conclut pr cela un pacte de préférence par lequel il prédétermine son contractant pr le cas où il se déciderait à contracter.
Le pacte de préférence est donc un contrat qui précède la vente future.

1* Le mécanisme du pacte
Le pacte de préférence est un contrat entre le vendeur et le bénéficiaire par lequel le vendeur s'engage à donner la
préférence au bénéficiaire s'il vend son bien ds l'avenir.
La mise en œuvre du pacte oblige donc le vendeur à notifier au bénéficiaire la vente qu'il envisage ac un tiers.
Comme en matière de dt préemption, l'opération est tripartite ms la différence est importante : ds l'hypothèse du dt de
préemption c'est la loi qui permet au titulaire du dt d'évincer le tiers, alors que ds l'hypothèse du dt de préférence c'est la
convention qui permet cette éviction. En outre le vendeur a lui-mm choisi le titulaire du dt de préférence.

Au moment la conclusion du pacte, le prix de vente n'est pas fixé. Il le sera le + svt par le tiers acquéreur.
Toutefois Cassation 3è civ, 23 sept 2009 : admet que le pacte de préférence puisse prédéterminer le prix de la chose.

Si le bénéficiaire du pacte de préférence accepte les conditions, la vente est définitivement conclue.
En revanche, s'il n'exerce pas son dt au prix proposé, le bénéficiaire ne pourra ultérieurement s'en prévaloir si la vente
est par la suite réalisée au prix qu'il avait lui-mm offert.

En outre le pacte de préférence a une durée illimitée et ne s'éteint pas par la prescription trentenaire.
Les parties peuvent néanmoins donner une limite à la durée du pacte : le pacte s'étend alors à l'expiration de cette durée
mm s'il n'a pas joué.

Cassation 3è civile, 3 nov 2011 : le bénéficiaire peut renoncer au bénéfice du pacte de préférence de manière expresse
ou tacite dès lors que la renonciation n'est pas équivoque.

2* La nature du pacte
Le pacte n'est pas une promesse de vente. On se rapproche malgré tout de la promesse : la chose est déterminée et le
pacte est transmissible.
Ms comme ce n'est pas une promesse de vente, la capacité du vendeur ne s'appréciera pas au jour de la formation du
pacte ms seulement au moment de l'exercice du droit de préférence.
De mm, le prix peut ne pas être déterminé au moment de la conclusion du pacte.

Le pacte de préférence s'analyse au moins en une promesse de ne pas vendre à autrui. Il engendre une obligation de ne
pas faire et une limite qui est la liberté contractuelle du vendeur.

=> Le pacte de préférence est un contrat unilatéral par lequel le propriétaire donne la préférence à son cocontractant à
l'occasion d'une vente future et purement éventuelle pr le prix fixé par un tiers.

3* La sanction du non respect du pacte

a) La vente à un tiers

Traditionnellement, le pacte de préférence n'engendre qu'un dt de créance au profit du bénéficiaire. La violation de ce dt


donnera lieu au versement de DI
On considère que si le promettant vend à un tiers sans offrir la préférence à celui à qui il a promis, il engage sa
responsabilité contractuelle.
Les juges peuvent condamner solidairement le vendeur et l'acquéreur à payer ces DI si l'acquéreur est de mauvaise foi et
qu'il s'est rendu complice de la violation du pacte. L'acquéreur engage alors sa responsabilité délictuelle à l'égard du
bénéficiaire.

La jp énonce malgré tt qu'une vente consentie au mépris d'un pacte peut être annulée qd on pouvait constater une
entente frauduleuse entre le propriétaire et le tiers.

Une autre sanction aurait pu être possible : celle qui aurait conduit à la substitution du titulaire du dt de préférence à
l'acquéreur. Ms cette sanction n'a pas été ds un 1er temps autorisée par la jp.
Cette jp a été remise en cause par Cass mixte, 26 mai 2006 : admet la possibilité d'une substitution du bénéficiaire du
pacte à l'acquéreur, à condition que soit apportée la preuve que le tiers ait eu connaissance du pacte et qu'il ait eu
connaissance de ce que le bénéficiaire voulait s'en prévaloir.
Bcp ont critiqué la faible portée pratique de ce ppe ds la mesure où la substitution suppose la preuve d'un élément
psychologique.
Cass 3è civ, 31 janvier 2007 : reprend la formulation ds la chbre mixte et semble confirmer la faible portée pratique du
ppe de substitution.
Cass 3è civ, 14 fév 2007 : permet enfin au bénéficiaire d'un pacte d'obtenir sa substitution à l'acquéreur en considérant
que les éléments de preuve avaient bien été rapportés, y compris l'élément psychologique.

b) La limitation au dt des disposés / du dt de disposer

Le propriétaire est limité ds sa liberté de disposer du bien faisant l'objet d'un pacte de préférence.
Cass civ, 10 mai 1984 : on ne peut pas consentir un bail rural à un preneur qui jouirait d'un dt de préemption car il vide
ainsi le pacte de préférence de son contenu et se met alors volontairement ds l'impossibilité de l'exécuter. Celui qui
exerce son dt de préemption primera tjrs le bénéficiaire du pacte.
Cette jp montre les difficultés rencontrées pr instituer des restrictions conventionnelles au choix d'un contractant.

chapitre 2 : le consentement au contrat de vente

section 1 : le processus de formation de la vente

§1 : l'offre

A- la notion d'offre
offre de vente* : acte unilatéral par lequel une personne propose de vendre un bien pr un prix déterminé.

Il n'y a pas d'offre sans réunion de 2 éléments : le bien et le prix.


L'offre doit alors être suffisamment précise et ne pas comporter un prix à débattre ou une simple intention de vendre.
Elle se distingue de la promesse de vente ms aussi de l'offre d'entrer en pourparlers qui n'engage pas le vendeur. Ds ce
dernier cas, les juges du fond apprécieront souverainement l'intention des parties pr décider qu'elles ont échangé leur
consentement ou simplement engagé une discussion sur le contrat futur.

L'offre peut être expresse ou tacite. Elle peut être faite au public ou à une personne déterminée. En ppe l'offre faite au
public liera le pollicitant à l'égard du 1er acceptant ds les mm conditions que l'offre faite à une personne déterminée.

B- Le régime de l'offre
L'offre peut émaner du vendeur ou de son mandataire.

On considère qu'elle peut faire l'objet d'une rétractation tant qu'elle n'a pas été acceptée. Toutefois la jp estime que cette
offre doit être maintenue pdt un délai raisonnable, délai dont elle apprécie souverainement la durée.
L'offrant qui ne maintiendrait pas l'offre pdt un délai raisonnable pourra être condamné à des d-i.

L'offre est caduque soit à la suite de l'expiration du délai raisonnable soit par le décès du pollicitant sauf si l'offre est
assortie d'un délai.

§2 :L'acceptation

A -Les règles générales

acceptation* : acte par lequel l'acheteur manifeste son intention de se porter acquéreur.

L'acceptation peut être expresse ou tacite.


Par ppe le silence ne vaudra pas acceptation sauf hypothèse particulière : usage; offre faite ds l'intérêt exclusif du
destinataire.

Art 1583 cciv : l'acceptation pure et simple entraîne la ccl° du contrat si elle correspond à l'offre.
L'acceptation doit porter sur la chose et sur le prix. Il faut rechercher l'accord de l'acheteur sur ces 2 éléments pr
constituer la vente.
Cass com, 5 avril 2005 : l'acceptation du prix n'implique pas la ccl° du contrat si ds le prix de cession étaient inclues
des indemnités dont l'acheteur ne pouvait pas connaître le montant.

B -Les difficultés

1* L'appréciation de la portée du consentement


La portée accordée au consentement de l'acquéreur est délicate à apprécier lorsque celui-ci a versé une somme d'argent
pouvant s'analyser comme un acompte sur le prix ou comme des arrhes.

Acompte = fraction du prix qui oblige l'acquéreur à exécuter le contrat et à régler l'intégralité du prix prévu. Le
contractant ne peut se dédire, la vente est fermée.
Arrhes = somme d'argent que l'acheteur va verser lors de la ccl° du contrat et qu'il perdra s'il n'exécute pas le contrat. Si
l'inexécution est le fait du vendeur, celui-ci devra restituer le dble des arrhes. Si la vente a été faite ac des arrhes, l'art
1590 cciv prévoit que chacun des contractants dispose d'une faculté de dédit.

La distinction acompte/arrhes est délicate à effectuer ds la mesure où bien souvent les parties ne connaissent pas la
différence entre les 2. Finalement le juge devra rechercher l'intention réelle des parties et ne pas se fier à la lettre du
contrat.
Loi 18 janvier 1992 : cherche à remédier à cette difficulté en prévoyant que tte somme versée d'avance par un
consommateur est présumée avoir la nature d'arrhes sauf stipulation contraire du contrat.

2 *L'acceptation donnée par un tiers


3 situations doivent être envisagées :
-une représentation pure et simple : le consentement est donné par le représentant de l'acheteur (un mandataire)
et la vente produit ts ses effets en la personne du mandant.

-une déclaration de command : l'acheteur qui ne souhaite pas révéler son identité au vendeur, charge le
commandé d'acheter pr lui. La différence ac le mandat est que le commandé est lié par sa déclaration de command alors
que le mandataire n'est pas engagé par l'acte qu'il conclu. Deux situations peuvent se présenter à la suite d'une
déclaration de command :
*le commandé désigne le command (véritable acheteur) ds un délai stipulé et tt se passe comme si dès
l'origine le vendeur avait conclu ac le command;
*le commandé peut ne pas désigner le command ds le délai prévu et la vente va alors unir le vendeur
et le commandé.

-la promesse de porte-fort : il s'agit de l'engagement pris par une personne qu'un tiers ratifiera une convention
et exécutera l'obligation qui en découle. Elle est fréquente ds les ventes pr écarter une incapacité.
Ex : un père vend les biens de son fils en se portant-fort qu'à sa majorité son fils ratifiera la vente.
Effets :
*le bénéficiaire ratifie la promesse et est rétroactivement propriétaire;
ou *le bénéficiaire ne ratifie pas et le promettant doit indemniser l'acheteur évincé.

Section 2 : Un consentement éclairé


La vente moderne n'est pas un contrat négocié, du moins le + svt. Le vendeur rédige unilatéralement le contrat et
l'acheteur ne pourra pas le modifier. La vente devient en qqle sorte un contrat d'adhésion.
Il en résulte que le processus de formation du contrat ne peut pas tjrs être réduit à la rencontre d'une offre et d'une
acceptation supposant 2 volontés égales formant le contrat après une discussion préalable. Ce particularisme du
processus contractuel a conduit la jp à annuler certaines ventes en se fondant sur la théorie des vices du consentement.

Cette protection jpielle s'est vite avérée insuffisante. Le législateur a alors dû intervenir. Pr ce faire, il essaye d'informer
le consommateur sur le contenu du contrat en faisant peser sur le vendeur un devoir d'information et en sanctionnant les
clauses abusives.
En outre depuis une époque récente, le législateur a pris conscience de ce que le vendeur n'était pas tjrs en situation de
supériorité. L'acheteur pouvant abuser de sa puissance d'achat, son comportement doit être sanctionné. C'est alors le
consentement du vendeur qu'il faut protéger.

§1 :La protection du consentement de l'acheteur


A -L'obligation d'information pesant sur le vendeur

1 *Le devoir de renseignement du vendeur sur le contrat ds la jurisprudence


Avant que le législateur n'intervienne, une obligation d'information a été mise en place par la jp. Celle-ci a mis à la
charge de tt vendeur un devoir de renseignement qui porte sur :
-les caractéristiques du bien vendu.
Cass 1ière civ, 19 fév 2002 : pèse sur le vendeur de renseigner des acquéreurs d'appartement sur le fait que le bénéfice
de la défiscalisation était subordonné à l'occupation effective des lieux.
-l'aptitude de l'acquéreur à atteindre le but qu'il recherchait.

Peu à peu cette obligation de renseignement est devenue un véritable devoir de conseil.
Cass 1ière civ, 4 janvier 2005 : en vertu de l'art 1135 cciv, le vendeur d'un matériel a une obligation de conseil à
l'égard de l'acheteur. Le vendeur doit s'informer des besoins de l'acheteur et l'informer de l'adéquation du matériel à
l'utilisation prévue.

Cette obligation d'information est générale ms elle n'existe à l'égard d'un acheteur professionnel que ds la mesure où
leurs comp ne leur donnent pas les moyens d'apprécier la portée exacte des caractéristiques techniques des biens
vendus.

Sanction =l'inobservation de l'obligation de renseignement et de conseil est sanctionnée par la nullité de la vente pr dol
et par la mise en jeu de la responsabilité de l'intermédiaire négociateur ou du notaire.

2* L'obligation d'information ds la vente d'immeubles


Des textes récents st venus multiplier les obligations d'information des acquéreurs sur certaines caractéristiques de
l'immeuble de nature à en compromettre la sécurité sous peine de ne pas pouvoir se prévaloir de clause de non garantie.

Art L514-20 code de l'environnement : impose au vendeur d'un terrain qui a supporté une installation classée d'en
informer l'acquéreur par écrit ainsi que ts les dangers ou inconvénients qui résultent de l'exploitation. À défaut
l'acheteur peut exiger la résolution de la vente ou une diminution du prix.

3 *L'obligation générale d'information prévue par le code de la consommation


Art L111-1 cconso : tt professionnel vendeur de biens ou prestataire de services doit, avant la ccl° du contrat, mettre le
consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du B/S.
Il s'agit d'une obligation pré contractuelle limitée aux caractéristiques essentielles du produit. Cette obligation est très
rigoureuse car depuis 2009 il est précisé qu'en cas de litige il appartient au vendeur de prouver qu'il a exécuté son
obligation.

Art L111-2 cconso : le fabricant ou l'importateur de biens meubles doit informer le vendeur professionnel de la période
pdt laquelle les pièces indispensables à l'utilisation des biens seront disponibles sur le M. A son tour le vendeur doit
obligatoirement délivrer cette information à l'acheteur avant la ccl° du contrat.

Art L114-1 cconso : ds tt contrat ayant pr objet la vente d'un bien meuble ou la fourniture d'une prestation de service à
un consommateur, le professionnel doit indiquer la date limite à laquelle il s'engage à livrer le bien ou à exécuter la
prestation. Le consommateur pourra alors dénoncer le contrat de vente en cas de dépassement du délai de livraison
majoré de 7 jours sauf si le retard est dû à un événement de force majeure. Le contrat est alors rompu à la réception par
le vendeur de la lettre recommandée. Le consommateur disposera de 60 jours ouvrés pr exercer son dt à compter de la
date indiquée pr la livraison du bien.

Le devoir de renseignement posé par le cconso n'est pas sans limite. La jp estime que l'acheteur a l'obligation de se
renseigner lui-mm surtout s'il est expérimenté.
A l'inverse la jp aura aussi tendance à augmenter le devoir de renseignement en le prolongeant par un devoir de conseil
portant essentiellement sur l'utilisation du bien.

4 *La réglementation des pratiques commerciales trompeuses


Le devoir d'information sur le contenu du contrat est complété par une réglementation sur les pratiques commerciales
trompeuses généralisées par la loi du 3 janvier 2008.
Art L121-1 cconso : est considéré comme une pratique trompeuse celle qui repose sur des allégations, indications
ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur qd elle porte sur des éléments énumérés par le texte :
l'existence, la disponibilité, la nature, la composition, le prix et les conditions de vente du bien.

L'interdiction est très large et dépasse la seule publicité mensongère. Elle a trait à tte pratique qui crée une confusion ac
un autre bien ou service, marque, nom commercial ou signe distinctif d'un concurrent.
B- La protection contre les clauses abusives
Depuis la loi du 10 janvier 1978, le dt français tente de mettre fin aux clauses abusives afin de protéger l'acquéreur.
Cette loi avait prévu que le pouvoir réglementaire pouvait déclarer abusives et réputées non écrites les clauses qui
apparaissaient imposées aux non professionnels par un abus de la puissance éco de l'autre partie et qui confèrent à cette
dernière un avantage excessif.

Un seul décret est intervenu le 24 mars 1978 : il a réputé non écrites les clauses supprimant ou réduisant le dt à
réparation du consommateur en cas de manquement par le professionnel à ses obligations, et les clauses ayant pr effet
de réserver aux professionnels le dt de modifier unilatéralement les caractéristiques du bien livré ou du service à rendre.
Il a obligé les vendeurs à garantir la chose à livrer et à mentionner que la garantie légale était due sous peine de sanction
pénale.

Cette législation a été considérée comme insuffisante. La loi du 5 janvier 1988 a reconnu le dt d'agir aux associations
de consommateurs pr dénoncer les clauses abusives et réclamer leur suppression.

La multiplication des litiges a conduit à l'adoption de la loi du 1er févr 1995 qui concerne les clauses abusives et
l'équilibre des contrats. Désormais, l'art L132-1 cconso vise ts les contrats et pas seulement la vente quel que soit leur
support, que les stipulations soient librement négociées ou non.

→ Pr que la législation soit applicable, les contrats doivent être conclus entre professionnels et non professionnels ou
consommateurs.Les clauses prohibées st celles qui ont pr objet ou pr effet de créer au détriment du non professionnel un
déséquilibre significatif entre les droits et les obligations des parties au contrat.

Sanction = Les clauses abusives st alors réputées non écrites. Le contrat reste applicable ds ttes ses dispositions autres
que celles jugées abusives.

§2 :La protection du consentement du vendeur


Cette préoccupation est récente car à l'origine le dispositif protecteur ne concernait que l'acquéreur. Le souci de protéger
le consentement du vendeur est lié à l'essor de la grde distribution commerciale. Il est apparu que certains acheteurs
disposaient d'une puissance d'achat telle qu'il pouvait exiger du vendeur des conditions draconiennes de vente.

Pr lutter contre ces abus, la loi du 1er juillet 1996 a prévu 2 cas d'actions en responsabilité. Engage la responsabilité de
son auteur :
>le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir un avantage, condition préalable à la passation de commandes, sans la
sortir d'un engagement écrit sur un volume d'achat proportionné;
>le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir sous la menace d'une rupture brutale des relations commerciales des
prix, des délais de paiement, des modalités de vente ou de conditions de coopération commerciale manifestement
dérogatoires aux conditions générales de vente.

Section 3 : un consentement réfléchi


Si la vente peut être annulée pr vice du consentement, cette protection n'intervient qu'a posteriori. Aussi le législateur
soucieux de protéger l'acquéreur lui permet de réfléchir à l'offre qui lui est faite et lui donne le dt de se rétracter pdt une
certaine période.

§1 : Les droits de rétractation et de repentir

A- La vente à domicile
La 1ière application de ces droits de rétractation et de repentir se rencontre ds la vente par démarchage régie par la loi
du 22 déc 1972 et codifiée à l'art L121-21 cconso.
La loi vise le démarchage au domicile d'une personne physique à sa résidence ou à son lieu de L pr proposer la vente, la
location ou pr offrir une prestation de service.
La protection a été étendue en 1989 au démarchage fait à la demande du consommateur ou réalisé ds ts les lieux non
prévus pr commercialiser des produits ou au démarchage par téléphone ou au démarchage pr la vente de véhicule neuf.

Cette protection bénéficie au consommateur ms également aux professionnels qui passent un contrat sans rapport direct
ac la profession exercée. En principe elle ne concerne pas les personnes morales.
La loi s'applique à ts les biens mobiliers et immobiliers.

Concernant la forme de la vente, la loi prévoit que l'opération visée doit faire l'objet d'un contrat écrit dont un des
exemplaires doit être mis au client au moment de la conclusion du contrat.
Ds les 7 jours à compter de la commande ou de l'engagement d'achat le client a la faculté d'y renoncer par lettre
recommandée ac accusé de réception en renvoyant le formulaire détachable que comporte obligatoirement le contrat.
Avant l'expiration de ce délai de rétractation, aucune somme ne peut être demandée au client ni aucun engagement ou
contrepartie. Le vendeur qui livre les produits avant l'expiration de ce délai peut encourir la nullité du contrat.
Tte clause énonçant une renonciation à la faculté de rétractation est réputée non écrite et ceux qui contreviennent à la
loi st susceptibles de sanctions pénales.

B- La vente à distance
La réglementation de cette vente a d'abord été prévue par la loi du 6 janvier 1988, puis le texte a été modifié par une
ordonnance du 23 août 2001.
Art L121-16 cconso : la réglementation s'applique à tte vente d'un bien ou à tte fourniture d'une prestation de services
conclue sans la présence physique simultanée des parties entre un consommateur et un professionnel qui pr la ccl° de
son contrat utilise exclusivement une ou plusieurs techniques de communication à distance (= téléphone, vidéo-
transmission, voie postale, distribution d'imprimés, télé-achat, ventes conclues sur internet).
Le texte prévoit également qu'il ne s'appliquera pas à certains contrats : ceux portant sur des services financiers ou ceux
conclus pr la construction et la vente de biens immobiliers.

Art L121-18 cconso : l'offre de contrat doit comporter des mentions obligatoires : coordonnées du vendeur, frais de
livraison, existence d'un dt de rétractation...

Art L121-20 cconso : le consommateur dispose d'un délai de 7 jours francs pr exercer son dt de rétractation sans avoir
à justifier de motifs ni à payer de pénalités à l'exception, le cas échéant, des frais de retour.
Ce délai commence à courir à dater de la réception des biens en matière de vente et à compter de l'acceptation du
consommateur pr les contrats de prestations de services.
Le délai est porté à 3 moins si les informations exigées par la loi n'ont pas été données.

Si le dt de rétractation est exercé, le professionnel doit rembourser sans délai le consommateur et au + tard ds les 30
jours de l'exercice du dt.

§2 : Les délais de réflexion


-Art R261-30 code de la construction et de l'habitation : en matière de vente d'immeubles à construire, il est prévu
que le contrat de vente doit être notifié 1 mois à l'avance à l'acquéreur.
Jusqu'à cette date, l'acceptation par le réservataire n'est pas possible.

Cass 3è civ, 12 mars 2003 : ce délai d'1 mois n'était pas prescrit à peine de nullité et qu'il était possible de faire signer à
l'acquéreur l'acte authentique de vente avant son expiration à la condition que l'acquéreur renonce expressément à se
prévaloir de ce délai de réflexion.

-Un délai de réflexion existe aussi en matière de vente d'immeubles à usage d'habitation. Qd la vente est consentie à un
particulier, pr des besoins non professionnels l'acte de vente est directement conclu par un acte authentique.
Art L271-1 code de la construction et de l'habitation : impose un délai de réflexion de 7 jours pendant lequel aucun
acte ne peut être signé.Ce délai commence à courir à dater de la notification par lettre recommandée ou de la remise du
projet d'acte à l'acquéreur.

Chapitre 3 : La chose
Par «chose» il faut entendre tout droit de propriété ou tout droit réel ou tout droit de créance aliéné à titre onéreux. Pr
que la vente de ce droit réalise, il faut que la chose soit ds le commerce (=/ produits périmés).
Il faut surtout que le droit transmis existe, soit déterminé et appartienne au vendeur.

Section 1 : L'existence de la chose

§1 : La chose perdue
2 hypothèses :
-l'acheteur connaît le risque de destruction, il a contracté en connaissance de cause : la vente est valable mm si
elle est aléatoire
Ex : vente de récolte sur pied : les parties savent que la récolte a subit les ravages d'une tempête ms elles ont contracté
sans avoir constaté les dégâts.
-l'acheteur ignore le risque de destruction : la perte de la chose peut être totale ou partielle.

A -La perte totale


Art 1601 al 1 cciv : si au mmt de la vente, la chose vendue était périe en totalité, la vente est nulle.

Nature de la nullité prévue par le texte : en 1804 les auteurs estimaient que la vente étant sans objet devait être frappée
de nullité absolue. Ajd certains auteurs pensent que le fondement de l'annulation est l'erreur de l'acheteur. Ds ce cas le
vice du consentement entraîne une nullité relative.
Ces 2 positions doctrinales demeurent. La position dominante est celle de la nullité absolue.

B- La perte partielle
Art 1601 al 2 cciv : si une partie seulement de la chose est périe, il est au choix de l'acquéreur d'abandonner la vente ou
de demander la partie conservée en faisant déterminer le prix par ventilation.

Ce texte ouvre une option à l'acheteur :


>il décide d'abandonner la vente : on constate une annulation de la vente pr erreur de l'acheteur;
>il décide de maintenir la vente pr la partie de la chose non détruite : «déterminer le prix par ventilation» = on
va opérer une estimation du prix fixé au contrat pr la totalité de la chose duquel on va déduire le prix de la partie de la
chose qui a périt. Il y a réfaction du contrat.

En pratique, il est habituel de refuser l'option offerte par la loi ds 3 hypothèses :


*qd la perte est très faible;
*qd l'acheteur avait connaissance de la perte partielle;
*qd la perte est considérée comme un déchet normal selon les usages du commerce.

Qd la vente porte sur plusieurs choses et que certaines d'entre elles seulement st endommagées, l'acheteur ne pourra
obtenir la nullité de la vente que s'il en démontre l'indivisibilité càd s'il prouve qu'il n'aurait pas acheter les objets
existants s'il avait su que les autres avaient péri.
S'il ne prouve pas cette indivisibilité, les différentes ventes seront dissociées et seule celle dont l'objet aura été
endommagé donnera lieu à nullité.

§2 : La chose à venir
Art 1130 cciv : droit commun de la vente des choses futures.
A ce droit commun s'ajoute un droit spécial applicable aux ventes d'immeubles à construire.

A- Le droit commun de la vente de choses futures


Qd on parle de vente de choses futures, on évoque 2 hypothèses différentes : celle de ventes aléatoires et celle de ventes
commutatives

La vente de choses futures est dite aléatoire qd la vente porte sur une chose qui apparaitra vraisemblablement sans que
cela soit certain. Les parties ont vendu une chose dont l'existence est aléatoire (vente d'une récolte sur pied future).

La vente de choses futures est dite commutative qd elle est subordonnée à l'existence de la chose. Le vendeur s'engage
à faire exister la chose. La vente n'est parfaite qu'à l'achèvement de la chose et s'opérera alors le transfert des risques.

Le critère de distinction entre ces 2 types de ventes peut parfois apparaître comme incertain. Le pb survient qd les
parties n'ont pas qualifié leur vente. Ds ce cas, l'art 1602 cciv impose d'interpréter le contrat en faveur de l'acheteur.

B- La vente d'immeuble à construire


Art 1601-1 cciv : la vente d'immeuble à construire est celle par laquelle le vendeur s'oblige à édifier l'immeuble ds un
délai déterminé par le contrat.
Il s'agit bien d'une vente de chose future qui porte sur des bâtiments ou des fractions de bâtiments inachevés ou mm à
l'état de simples projets (vente sur plan).

La vente sur plan a fait l'objet d'une réglementation particulière par loi 3 janv 1967. Cette loi comporte 2 séries de
disposition :
>les unes st supplétives (renvoi au cciv);
>les autres st d'ordre public.

L'idée de cette loi est de régir les 2 modalités de la vente d'immeuble à construire :
*la vente à terme : contrat par lequel le transfert de propriété s'opère lors de l'achèvement de l'immeuble;
*la vente en l'état futur d'achèvement : le transfert de propriété va s'opérer au fur et à mesure de l'avancement
des travaux.

1* Le domaine de la réglementation
A l'origine la réglementation s'appliquait à tt contrat ayant pr objet le transfert de propriété d'un immeuble ou d'une
partie d'immeuble à usage d'habitation ou à usage professionnel et comportant l'obligation pr l'acheteur d'effectuer des
versements avant l'achèvement de la construction.

La réglementation a été étendue en 1971 pr s'appliquer également à celui qui s'oblige à édifier un immeuble à usage
d'habitation qd il procure directement ou indirectement le terrain à celui qui contracte l'obligation d'effectuer des
versements.

La jp a étendu l'application du texte aux promoteurs qui rénovent des immeubles achevés. Pr que le texte s'applique, la
rénovation doit être importante et s'assimiler à une reconstruction intérieure de l'immeuble.

2* La formation de cette vente

a)Le moment de la conclusion du contrat de vente

Il ne peut être postérieur à l'achèvement des travaux. Une fois l'immeuble achevé, la chose vendue n'est plus une chose
future ms une chose actuelle. Pr pouvoir parler d'achèvement d'immeuble il suppose que soient exécutés les ouvrages et
les installations des éléments indispensables à l'utilisation de l'immeuble et ce conformément à sa destination.

La vente d'immeuble à construire peut néanmoins être précédée d'un avant-contrat : le contrat de réservation. Par ce
contrat et en contrepartie d'un dépôt de garantie, le vendeur s'engage à réserver à un acheteur un immeuble ou une partie
d'un immeuble.
En pratique, ces avant-contrats de réservation st fréquents car ils permettent au vendeur de tester leur clientèle. Le
réservataire s'assure par l'avant-contrat de pouvoir acheter le bien si le prometteur donne suite à l'opération.
Ce contrat préliminaire doit être passé par écrit et comporter certaines mentions obligations : description du bien
réservé, délai d'exécution des travaux, prix prévisionnel...
Ce contrat permet de préciser les obligations des parties :
>du côté du réservant : il y a obligation de ne pas vendre à autrui et de réserver à une partie d'un immeuble pr
un prix prévisionnel;
>du côté du réservataire : il a une obligation d'effectuer un dépôt de garantie sur un compte spécial ouvert à son
nom.

Si la vente d'immeuble n'est pas conclue à cause du vendeur, ce dernier doit restituer le dépôt de garantie et peut être
condamné à verser des d-i au réservataire.
Si la vente n'est pas conclue du fait de l'acquéreur, il perd son dépôt de garantie à moins d'invoquer de justes motifs.

b)La forme de la vente d'immeuble à construire

Il doit être à peine de nullité passé par acte authentique car la vente d'immeuble à construire est un acte solennel.
Ce contrait doit alors comporter :
>des mentions obligatoires : description de l'immeuble, délai de livraison, prix et modalités de paiement;
>des annexes obligatoires : document qui décrit les caractéristiques de l'immeuble et document qui règle les
conditions de la copropriété.

3* Les effets de la vente d'immeuble à construire

a) L'effet translatif : le transfert de propriété

La vente en l'état futur d'achèvement


Ppe : il se produit un transfert de propriété immédiat du terrain et des constructions existantes et, au fur et à mesure de
l'avancement des travaux, pr les constructions à venir.

Tempérament : art 1601-3 cciv : le vendeur conserve les pouvoirs du maître de l'ouvrage.
Cass en a déduit que le vendeur supporterait la charge des risques jusqu'à l'achèvement des travaux.

La vente à terme
Le transfert de propriété se fait au jour de la constatation par acte authentique de l'achèvement des travaux. Ce transfert
de propriété rétroagit alors au jour de la ccl° du contrat.

b) Les effets obligatoires de la vente : les obligations des parties

Du côté du vendeur

→ Obligation d'édifier l'immeuble objet du contrat : cette obligation a une importance particulière ds la vente en l'état
futur d'achèvement car le paiement du prêt est progressif et l'acquéreur est exposé aux défauts d'achèvement de
l'immeuble ou aux risques d'une construction + coûteuse.
Art R261-17 code de la construction et d'habitation : le contrait doit prévoir la garantie de l'achèvement de
l'immeuble ou le remboursement des versements effectués.
→ Obligation de délivrance : obligation d'édifier un immeuble ds un certain délai et conformément aux prévisions du
contrat.
L'obligation est de résultat : le vendeur est alors responsable du défaut de conformité de la chose livrée par rapport à la
chose promise, sauf cas de force majeure.
L'acquéreur pourrait le forcer à l'exécution ou exiger la résolution de la vente assortie de d-i.

→ Obligations de garanties :
>la garantie des vices cachés : calquée sur la responsabilité prévue pr les architectes et les entrepreneurs;
>la garantie concernant les vices apparents : le vendeur ne peut être déchargé ni avant la réception des travaux
ni avant l'expiration d'un délai d'1 mois après la prise de possession par l'acquéreur des vices de construction apparents.
L'acquéreur dispose d'une action en garantie qui se prescrit au bout d'1 an.

Du côté de l'acquéreur
Ds la vente en l'état futur d'achèvement, le transfert de propriété s'effectuant au fur et à mesure de l'avancement des
travaux, l'acquéreur doit verser une somme d'argent lors de la signature du contrat. Il s'acquittera du reste du prix à
mesure de l'avancement des travaux.

Ds la vente à terme, le prix n'est payable qu'à la livraison car le transfert de propriété s'effectue lors de l'achèvement des
travaux.

Section 2 La détermination de la chose


Pr que le contrat de vente puisse se former, il faut que la chose soit déterminée càd définie.
Art 1129 cciv : «La chose doit être au moins déterminée qt à son espèce. La quotité de la chose peut être incertaine
pourvue qu'elle puisse être déterminée.»

Qd on a affaire à la vente d'un corps certain, il n'y a pas réelle difficulté. Il suffit que la chose soit individuellement
désignée et identifiée ds le contrat.

La difficulté survient pr les choses de genre (biens non individualisés). La chose doit alors être au moins déterminée ds
son espèce c'est à dire par rapport au genre auquel elle appartient.
L'exigence de la détermination de l'espèce n'implique pas que la qualité de la chose ait été envisagée par les parties. Le
contrat sera valable malgré cette indétermination.
En cas de litige, le juge recherchera l'intention commune des parties en se fondant notamment sur le prix et, à défaut
d'indication, il ferra application de l'art 1246 cciv qui prévoit que le débiteur devra livrer une chose de qualité moyenne
ni de la meilleur espèce ni de la + mauvaise.

Qt à la quantité de la chose de genre : elle ne peut être que déterminable : art 1585 cciv : qd les marchandises st
vendues au poids, au compte ou à la mesure, la vente n'est pt parfaire en ce sens que les choses vendues st au risque du
vendeur jusqu'à ce qu'elles soient comptées, pesées ou mesurées.
Cet art signifie que l'individualisation de la chose s'opère par sa pesée, son compte ou sa mesure. Toutefois la vente est
bien définitivement conclue avant l'individualisation. Le refus de l'une des parties de procéder à la vente l'exposera aux
sanctions de l'inexécution. De l'art 1585 il faut uniquement déduire que c'est el transfert des risques qui pèse sur le
vendeur jusqu'à l'individualisation.
Art 1596 cciv : qd les marchandises ont été vendues en bloc, la vente est parfaite quoique les marchandises n'aient pas
encore été comptées, pesées ou mesurées.
La chose vendue est déterminée par l'indication du lieu où elle se trouve. La détermination a pr effet de transformer la
chose de genre en corps certain et d'emporter le transfert des risques et de la propriété à l'acquéreur.

Section 3 : L'appartenance de la chose

§1 :L'interdiction de la vente de la chose d'autrui


Art 1599 cciv : la vente de la chose d'autrui est nulle. Elle peut donner lieu à des DI quand l'acheteur a ignoré que la
chose fut à autrui.
Cette prohibition de la vente de la chose d'autrui s'explique par le caractère translatif de la vente.

A- Fondement de l'interdiction
Plusieurs fondements ont été proposés.

1 Le défaut d'objet
La vente est nulle ds la mesure où la chose vendue fait défaut puisque le vendeur n'en est pas le propriétaire. Le
transfert de propriété est impossible faute d'objet à transférer et l'engagement de l'acheteur est sans cause puisque le
vendeur ne peut transférer la propriété.
2 critiques :
*la chose, comme la cause de l'engagement, pourrait bien exister car il suffirait pr cela que le vendeur
l'acquière avant la livraison
*le bail de la chose d'autrui est bien valable dc pk n'en serait-il pas de mm pr la vente?

2 L'erreur commise par l'acquéreur


La nullité vient sanctionner le vice du consentement de l'acquéreur qui aurait commis une erreur :
*sur la personne : le vendeur doit avoir la qualité de propriétaire
et *sur la substance : l'acheteur a considéré comme essentiel que la chose vendue appartienne à son vendeur.

3 La résolution de la vente pr inexécution


Le vendeur n'exécute pas son obligation de transférer la propriété dc l'acheteur demande la résolution pr inexécution du
contrat.
2 critiques :
*le cciv parle de nullité et non de résolution;
*la résolution est facultative pr le juge et non la nullité.

4 La nullité serait fondée sur le souci de protection de l'acquéreur


Adage «Nul ne peut transférer à autrui + de dts qu'il n'en a lui-mm».

B- Régime de la nullité
La prohibition de la vente de la chose d'autrui ne joue que pr les ventes translatives car elle est liée au caractère
translatif de propriété.
Elle est dc applicable aux ventes de choses de genre ou aux ventes de choses dont le transfert de propriété est différé par
les parties.
L'annulation du contrat de vente ne peut être demandée que par l'acheteur, le véritable propriétaire pouvant, lui, exercer
une action en revendication.
La seule condition pr obtenir la nullité ds ce cas tient à l'absence du dts du vendeur sur la chose. La condition d'une
éventuelle mauvaise foi du vendeur ou de l'acheteur n'est pas exigée.
Cq de la nullité : anéantissement rétroactif du contrat.
La nullité se prescrit par 5 ans et se couvre par la consolidation du dt de l'acquéreur.

§2 : La vente de la chose indivise


Hypothèse : un indivisaire qui vendrait seul la chose indivise sans le consentement de ses co-indivisaires.

A- Les droits des indivisaires sur une chose indivise


indivision* : situation juridique de plusieurs personnes qui st titulaires en commun d'un dt sur un mm bien ou sur un
mm ensemble de biens sans qu'il y ait division matérielle de leur part.

Le régime de l'indivision est dominé par 2 grands principes :


>chaque indivisaire a un droit individuel de propriété portant sur une quote-part abstraite de la chose
commune;
>chaque indivisaire dispose d'un droit collectif sur le bien indivis donc tous les actes d'administration ou de
disposition qui porteraient sur ce bien requièrent le consentement de tous les indivisaires.

B- L'aliénation de la chose indivise


Chaque indivisaire peut céder sa quote-part ds l'indivision et les autres indivisaires ont alors un dt de préemption. Si le
cessionnaire est un tiers, il entrera à son tour ds l'indivision.

Un indivisaire ne peut céder le bien indivis lui-mm car les autres ont également un dt sur ce bien. La vente doit dc être
consentie à l'unanimité des indivisaires.
L'indivisaire qui vend seul la chose indivise s'expose à la nullité de la vente.

Quels st les effets de cette nullité? La vente est-elle nulle en son entier ou en partie?
→ Cass civ, 18 nov 1878 : la nullité est une nullité partielle qui n'engage que les parts n'appartenant pas au vendeur.
Toutefois la nullité totale a parfois été admise qd l'acheteur était réputé de bne foi. C'est cette analyse que retient Cass
1ière civ, 15 juin 1994 : la cession d'un bien indivis qui n'a pas été consentie par ts les indivisaires est inopposable aux
autres indivisaires.
La solution n'est pas figée. Les juges jugeront au cas par cas.

Chapitre 4 :Le prix

Section 1 :L'existence du prix


Il n'y a pas de vente sans prix car, à défaut de prix, l'obligation du vendeur est sans cause et la vente est nulle de nullité
absolue.
Cette exigence de prix signifie que le prix doit être déterminé et sérieux.

§1 : La détermination du prix
Art 1591 cciv : le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties.
En général, le prix sera librement déterminé par les parties. C'est le + souvent le vendeur qui fixe ce prix. Ms il peut
arriver que l'acheteur lui-mm le détermine (vente aux enchères).

A- La fixation du prix
Art L410-2 ccom : ppe de la liberté de fixation des prix.

Ce ppe n'est pas absolu et des exceptions st énoncées par ce mm art :


>ds les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole
ou de difficultés durables d'approvisionnement soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en CE peut
réglementer les prix après consultation du Conseil de la concurrence;
>le gouvernement peut arrêter des mesures temporaires motivées par une situation de crise pr lutter contre des
hausses ou baisses excessives de prix, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation
manifestement anormale du M ds un secteur déterminé. Le décret est pris après avis du Conseil de la concurrence pr 6
mois seulement.

B- La déterminabilité du prix
Par ppe le prix de vente doit être déterminé.
Toutefois il a été décidé que le prix pouvait être simplement déterminable. Cass a rappelé que l'art 1591 cciv n'impose
pas que l'acte porte lui-mm indication du prix ms seulement que ce prix soit déterminable.
La détermination du prix doit alors se faire selon des critères objectifs qui ne laissent aucun doute sur son montant.

La jp est abondante en matière de cessions d'actions ou de parts sociales. Ainsi le prix de cession d'actions fixé en fct°
de la moyenne du résultat de 2 exercices clos est jugé déterminable car il s'agit d'un mode objectif de fixation du prix.
A contrario est jugé indéterminé un prix de cession de parts sociales qui était fct° «d'événements importants et de dettes
nvles importantes» portés à la connaissance des vendeurs entre la date de la signature de la cession et celle de la
réitération du protocole. On a considéré que les parties se trouvaient ds l'incertitude du prix définitif et devaient
nécessairement discuter ultérieurement du prix de ces parts sociales.

*La première difficulté tient à la détermination du prix par un tiers. L'article 1592 code civil énonce que le prix peut être
laissé à l'arbitrage d'un tiers. Si le tiers ne veut ou ne peut faire l'estimation, il n'y a point de vente. Le tiers est alors libre
d'organiser sa mission d'évaluation comme il le souhaite, notamment de choisir la méthode d'évaluation du prix. La cour
de cassation considère ainsi qu'il appartient à l'expert de déterminer lui même les critères qu'il juge les plus appropriés
pour fixer la valeur des biens parmi lesquels peuvent figurer les critères prévus par les statuts. Si le tiers ne parvient pas
à faire l'estimation, la vente est nul. En conséquence le tiers doit être un mandataire loyal et indépendant ; il engage sa
responsabilité en cas de sous évaluation fautive ou d'erreur grossière. En outre quand le prix a été fixé par le tiers, il
s'impose définitivement aux parties, à moins d'établir qu'il a commis une erreur grossière. Bien qu'il soit fait référence
dans l'article 1592 à l'arbitrage d'un tiers, il ne s'agit pas d'un véritable arbitrage à défaut de litige à trancher.
Le tiers n'est pas non plus un expert car l'expertise ne s'impose pas au parties. Le tiers est en réalité un mandataire
choisit par les parties. C'est ce qu'a rappelé la cour de cassation dans un arrêt de la chambre commercial du 26 juin
1990.

*La question du prix lié à la rentabilité de la chose. Dans ce cas, le prix de vente dépend du rendement de la chose et se
trouve fixé par l'acquéreur. Ici le vendeur désir profiter de la rentabilité de la chose. En principe les tribunaux, annule la
vente pour indétermination du prix car l'acheteur, en exploitant la chose, est l'arbitre du prix et que le vendeur se trouve
à sa merci. Il peut arriver parfois que la jurisprudence se montre moins sévère. Notamment quand elle constate que
l'acheteur n'a aucun intérêt à faire diminuer la rentabilité pour faire diminuer le prix de vente, car il diminuerait ainsi ses
propres bénéfices. C'est ce qu'a décidé la cour de cassation dans un arrêt chambre civile du 5 mai 1905.

*La question d'une vente dont le prix serait fixé ultérieurement par le vendeur. On parle ici des contrats cadre de
distribution. Dans de nombreux contrats comme cela, le prix appliqué est celui du tarif du vendeur au jour de la
livraison. Il s'est posé la question de savoir si ce prix était déterminable au jour de la formation du contrat. Pendant
longtemps, la jurisprudence a réglé la question en exigeant que la détermination du prix ne dépend pas de la volonté
unilatérale du vendeur et elle a annulé les contrats de vente pour indétermination du prix si le prix était celui du tarif du
vendeur au jour de la livraison. Le contentieux en la matière s'est développé dans deux affaires lié au fabriquant de bière
et au pompistes. Les sociétés pétrolières étaient liés aux station service par des contrat d'approvisionnement exclusif de
longue durée. Elles s'engageaient à livrer une certaine quantité de pétrole par mois au tarif du vendeur au jour de la
livraison. En pratique le prix était donc déterminé par les compagnies pétrolières. La chambre commerciale dans un
arrêt du 27 avril 1971 a annulé ses contrats pour indétermination du prix. Cette solution a ensuite été étendu au contrat
de bière ; mais le fondement juridique de la solution a été modifié. Par ces contrats, un fabriquant de bière est lié à un
débitant de boisson . En contrepartie des avantages financiers qu'il consent à celui ci, il exige du débitant qu'il
s'approvisionne exclusivement auprès de lui. Il s'engage de son coté à fournir des produits de qualité loyal au condition
habituelle de livraison. Le prix est ainsi déterminé au moment de la conclusion de la vente. La cour de cassation devait
répondre si ce contrat était nul. Elle a dit que c'était nul, non par sur fondement de 1591 qui déclare la vente pour
indétermination du prix, mais sur le fondement de 1129 qui exige que la qualité de la chose soit fixée. C'est donc
l'indétermination de l'objet qui justife la solution. La cour de cassation a estimé que la référence au prix du marché
pratiqué ne permettait pas d'avoir un élément de référence sérieux et objectif. Cette jurisprudence a fait l'objet de
beaucoup de critiques car condamnait les circuits de distribution des pompistes et des brasseurs. Elle n'était pas adapté
aux nécessités de la pratique qui supposait un minimum de flexibilité. En pratique, les compagnies pétrolières avait
contourné cette jurisprudence en fixant le prix non plus par référence au tarif du vendeur, mais par référence à celui
d'autres fournisseurs.

Ex : arrêt chambre commercial du 21 juin 1977 , la cour a admis la validité d'une vente dans laquelle le prix était fixé en
fonction de la moyenne entre les trois plus importantes sociétés de lubrifiant. La jurisprudence a été étendu à tout les
contrats qui abandonnent la fixation du prix à l'arbitraire de l'une des parties. Cette analyse a ensuite évolué vers une
distinction entre les contrats cadres et les contrats d'application. C'est par un arrêt du 9 novembre 1987 que la chambre
commerciale a amorcé une évolution en considérant que l'article 1129 code civil ne pouvait pas s'appliquer à un contrat
de distribution car une telle convention de s'analyse pas comme une vente avec comme obligation de mentionner le
prix, mais comme une obligation de fait.

Par la suite, dans un arrêt du 22 janvier 1991, la cour va distinguer entre le contrat cadre générateur d'obligation de faire
et les contrats d'application générateur d'obligation de données. Selon la cour, le prix ne doit être déterminé que dans les
contrats d'application qui sont les seul à transférer la propriété. Il suffit donc que les prix de vente soit débattu et
accepter dans les contrats d'application. Par la suite la cour de cassation dans deux arrêts du 29 novembre 1994, revient
sur sa jurisprudence ; En l'espèce, un particulier avait conclu un contrat de location pour une installation téléphonique
avec Alcatel. Le contrat prévoyait que toutes extensions de l'installation ferait l'objet d'augmentation de la redevance sur
la base du tarif en vigueur. Le particulier résilie son contrat et la société l'assigne en paiement de frais d'enlèvement de
matériel ainsi qu'une indemnité de résiliation. Le particulier invoque la nullité pour indétermination du prix. La cour de
cassation décide maintenir le contrat car le prix des extensions étaient déterminable par référence au tarif. En outre elle
constate que la société Alcatel n'a pas abusé de l'exclusivité qui lui était réservé pour majorer son prix dans le but d'en
tirer un profit illégitime. Elle en conclu que la société n'a pas méconnu son obligation d'exécution la convention de
bonne foi. L’arrêt valide donc la fixation du prix par le vendeur, a la double condition qu'il n'en tire pas un profit
illégitime et qu'il exécute la convention de bonne foi.
L'assemblée plénière a du prendre position par une séries d'arrêt du 1er décembre 1995. Elle a jugé que quand une
convention prévoit la conclusion de contrat ultérieure, l'indétermination du prix de ces contrats dans la convention
initial n'affecte pas la validité de celle ci. L'abus dans la fixation du prix donne lieu à indemnisation ou résiliation.
=> on déduit de ces arrêt que la détermination du prix n'est plus une cause de nullité du contrat mais l'abus ultérieur
dans la fixation du prix peut donner lieu à l'allocation de dommage et intérêt ou à a la résiliation du contrat. Cette règle
vaudra sauf dispositions légales particulières. En effet, le législateur peut continuer à exiger dans certains contrats la
détermination du prix sous peine de nullité.

→ Désormais le prix n'étant plus, une condition de validité du contrat , mais une condition de son exécution, le contrôle
du juge se déplace vers la caractérisation d'un abus. Les arrêts de 1er décembre 1995 ne fournissent toutefois aucun
détails sur la caractérisation de l'abus. On peut néanmoins considéré qu'il y a abus dans la fixation du prix quant un co-
contractant profite de la possibilité qu'il lui est reconnu de déterminer unilatéralement la prestation pécuniaire pour
majorer ses tarifs afin d'en tirer un profit illégitime. A ce titre, on peut considérer que le prix devient abusif quand il
prive un co-contractant des moyens de pratiquer des prix concurrentiels.

§2 : La réalité du prix
Le prix doit être sérieux c'est à dire ni dérisoire ni simulé.

A-Le prix simulé ou fictif


On distingue la simulation du prix et celle de la simulation d'une partie du prix. Le prix est simulé quand il est convenu
par les parties au moyen le plus souvent d'une contre lettre qu'il ne sera pas payé. Cette notion de prix fictif s'attache à
l'intention véritables des parties, c'est une notion subjective. Par principe, la vente a prix fictif est nul de nullité absolue.
La jurisprudence estime qu'il n'y a pas contrat car le prix n'existe pas. Toutefois il arrive qu'elle choisisse plutôt de
requalifier l'acte en donation déguisée dès lors que l'intention libéral e du donateur est décelée.

L'hypothèse de la simulation d'une partie du prix se retrouve quand le prix déclaré est inférieur au prix réel. Les tiers s'il
prouve l'assimilation pourront se prévaloir indifféremment de l'acte ostensible ou de la contre lettre. Entre les parties,
c'est la contre lettre (acte secret) qui s'applique. L'article 1321 -1 code civil considère néanmoins que la contre lettre est
nulle quand elle a pour objet une augmentation du prix stipulé dans une vente d'immeuble, de fond de commerce, de
clientèle ou d'office ministériel. Seul l'acte apparent produit des effets.

B-Le prix dérisoire


C'est quand il existe mais très faible et plus précisément qu'il est d'un montant très inférieure à la valeur réelle du bien.
Ne doit pas être confondu avec le prix lésionnaire, lequel n'est pas la contrepartie de l'engagement du vendeur, et
procède d'un déséquilibre des prestations.
Le prix dérisoire est plus que lésionnaire ,il est pratiquement inexistant. Par exemple, la cour de cassation dans un arrêt
civile 3 du 23 mai 2007 a considéré comme dérisoire le prix d'une cession de terrain portant sur une surface importante
prêt d'une agglomération moyennant un franc sans aucune contrepartie immédiate. La vente consenti pour un prix
dérisoire est nul de nullité absolue car l'obligation du vendeur est sans cause. Si la vente est consentie pour un pris
modique dans une intention libérale, la jurisprudence considérera néanmoins qu'elle est valable et qu'elle a en fait la
valeur d'une donation indirecte.
Un prix symbolique n'est pas forcément un prix dérisoire. Il a justement cette valeur de symbole. Par exemple, la vente
d'une entreprise pour un euro, le prix symbolique peut être un vrai prix car l'acquéreur va assumer des charges
extérieures à la vente, notamment reprise des salariés, et de ce fait le bien est évalué à sa valeur réelle. Il faut rechercher
si cette vente est assurée d'une contrepartie suffisante à la charge de l'acquéreur.

Section 2 : Le prix juste

§1 : Le prix lésionnaire
La rescision pour lésion n'est admise qu'exceptionnellement. Par principe notre droit refuse d'annuler un contrat pour
lésion , c'est à dire en raison du déséquilibre des prestations. On considère que le contrat est librement consentit. Cette
conception du contrat est critiqué notamment en raison de la pratique des contrats d'adhésion.

A-La lésion dans la vente d'immeuble


Article 1674 code civil prévoit l'annulation pour lésion quand le vendeur d'immeuble est lésé de plus de 7/12 ème. Cette
action est enfermée dans certaines limites. Toute vente immobilière n'est pas rescindable, elle doit présenter une certaine
nature et être lésionnaire.

1*La nature de la vente


Il doit s'agir d'une vente d'immeuble. Mais sont exclus les ventes d'immeubles aléatoires. Le principe est que l'aléa
chasse la lésion car celui qui accepte une vente aléatoire, accepte de vendre à un prix réduit.
Ex : vente avec réserve d'usufruit , cession de droit successoraux quand le passif est pas encore connu.
Exclu aussi les vente qui doivent être obligatoirement effectuée en justice. Notamment, les ventes sur saisie, les ventes
de biens d'un mineur, les ventes de bien d'un débiteur soumis à une procédure collective. Ces ventes judiciaires sont
consentie au juste prix car une publicité importante les entours et qu'elle résulte de la plus forte enchère.

2*La lésion
Article 1674 ne recevra l'action du vendeur que si celui ici a été lésé de plus de 7/12 ème.

Quand et comment se calcule la lésion ?


→ la lésion s'apprécie au jour de la formation du contrat . Et pas au jour de l'exécution du contrat car on admettrait la
théorie de l'imprévu.
→ il faut déterminer la valeur réel de l'immeuble au jour du contrat et tenir compte des charges qui vont grever
l'immeuble. L'article 1675 dispose qu'il faut estimer l'immeuble suivant son état et sa valeur au moment de la vente. Une
fois la valeur réelle calculée, elle est comparé au prix de vente. Il y a alors lésion si le prix est inférieur au 7/12 ème de
la valeur du bien. Le prix reçu par le vendeur doit donc être inférieur au 5/12.
Ex : immeuble vaut 10 000 euros. 7/12 sa fait 5833 euros. Si on le vend 4000 euros c'est inférieur donc lésion.

3*L'action du vendeur
Délai de préfixe (insusceptible d'interruption ou de suspension). de 2 ans à daté du jour de la vente pour que le vendeur
et ses héritiers puissent agir. Si vendeur arrive a établir la lésion, la vente pourra être rescindée. Néanmoins, l'article
1681 du code civil offre à l'acheteur un moyen d'éviter cette annulation puisqu'il dispose d'une option entre le rachat de
la lésion et la rescision.

Concernant la rescision, celle ci entraîne une annulation rétroactive de la vente. Comme toute nullité, la rescision
impose une restitution intégrale, l'acheteur doit rendre l'immeuble et les fruits de la chose depuis le jour de la demande.
Il doit également payer les dégradation qui serait de son fait. De son coté le vendeur restitue le prix qu'il a perçu avec
les intérêts jour de la demande. Il rembourse aussi les impenses utiles et nécessaire dans la mesure de la plus value.
Le jugement qui ordonne la rescision est opposable aux tiers et soumise à publicité.

L'acheteur peut aussi racheter la lésion. L’article 1681 du code civil dispose que l'acheteur peut offrir de garder le fond
en payant le supplément du juste prix sous la déduction du 10ème du prix total. L'article 1682 ajoute que l'acheteur qui
verse le supplément doit l’intérêt du supplément du jour de la demande en rescision Ex : immeuble vendu 450 000 euros
alors qu'il valait 1 200 000 euros. Le seuil de la lésion est de 7/12 soit 500 000. L'immeuble ayant été vendu en dessous
alors lésion. Pour le rachat → 1 200 000 est la valeur réelle – 450 000 (prix payé) = 750 000 euros. Et 1/10 ème égal
120 000 (du prix de base). Pour connaître la valeur du rachat on fait 750 000 – 120 000 = 630 000 euros. L'acquéreur
doit donc verser 630 000 euros au vendeur pour racheter la lésion.

B-La lésion dans la vente de meuble


La lésion en matière de meuble est exceptionnelle et surtout elle n’entraîne pas la nullité de la vente mais juste une
modification du prix. En outre c'est tantôt le vendeur, tantôt l'acquéreur qui aura la faculté de demander cette
modification du prix ; alors que dans la vente d'immeuble ce droit n'appartient qu'au vendeur.

1ere situation : en cas de vente d'engrais , de semence ou en cas de substance destiné aux animaux, l'acheteur peut
obtenir la réduction du prix si il se trouve lésé de plus du quart et si il a acheté la chose pour les besoins de son
exploitation. Cette action réservé à l'acheteur doit être intentée dans un délai de 40 jours à daté de la livraison. Elle
relève de la compétence exclusive du TI.

2ème situation = article 37 de la loi du 11 mars 1957 qui concerne la cession du droit d'exploitation d'une œuvre
littéraire ou artistique. L'auteur d'une œuvre qui en cédé le droit d'exploitation pour une rémunération inférieure de plus
des 7/12 peut obtenir la révision du prix convenu. La valeur ici prise en compte sera celle des droits cédés au jour de
l'exercice de l'action

§2 : La licéité du prix
Licite veut dire conforme à la réglementation des prix.

A-La pratique des prix imposés


L'incrimination des prix imposés a été prévu par un décret du 9 août 53 et a ensuite été codifié à L442-5 du ccom.
Dispose « qu'est puni d'une amende de 15 000 euros le fait pour toutes personnes d'imposées directement ou
indirectement un caractère minimal au prix de revente, d'un produit ou d'un bien, au prix d'une prestation de service ou
à une marge commerciale. ». Vient interdire les prix minimums. Par exception, la loi LANG du 10 août 1981 a institué
un régime spécial pour le prix du livre. Selon ce texte, toutes personnes physiques ou morales qui est édite ou importe
des livres est tenu de fixer un prix de vente au public.

B-La revente à perte


Cette revente est interdite par l'article L442-2 ccom. Puni par une amende de 75 000 euros. Elle consiste dans le fait de
revendre ou d'annoncer la revente en état à un prix inférieur à son prix d'achat effectif. Cette infraction ne sera pas
applicable pour les denrées périssables pour les ventes dues à une cessation d'activité, pour les ventes saisonnières ou
encore pour les vente de produits démodés.

C-Les prix abusivement bas


Au terme de L420-5 ccom, sont prohibés les offres de prix ou pratique de prix de vente au consommateur abusivement
bas par rapport au coût de production, de transformation ou de commercialisation dès lors que ces offres ou pratiques
ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d'éliminer d'un marché ou d’empêcher d'accéder à un marché une entreprise
ou l'un de ses produits. Ces dispositions ne sont pas applicables en c'est à dire de revente en l’État.

D- La pratique des ventes agressives


Vente qui vont forcer le consentement du consommateur. Ces ventes seront soient interdites soit réglementées. Les
loteries commerciales et les opérations publicitaires réalisées par voie d'écrit tendant à faire espérer un gain à tout les
participants étaient en principe interdite. Mais la loi du 17 mai 2011, pour rendre le droit français conforme au droit
européen, prévoit désormais que lorsqu'une participation à une loterie est conditionnée à une obligation d'achat, la
pratique n'est illicite que dans la mesure où elle revêt un caractère déloyale. Si tel est le cas, la sanction est une amende
de 37 500 euros.
De la même manière, les ventes jumelées subordonnant la vente d'un produit à une quantité imposée ou à l'achat d'un
autre produit sont illicites dès lors qu'elles constitue une pratique déloyale → L122-1 ccom.

Sous titre 2 : Les conditions de formes

Chapitre 1 : Le formalisme

Section 1 : Le formalisme imposé à peine de nullité du contrat (formalisme ad validatem)


Le principe du consensualisme est directement mis en échec quand la conclusion du contrat de vente est subordonnée à
une condition de forme. En effet, si le contrat ne respecte ses exigences formelles, il est nul.
§1 : L'exigence d'un écrit

A-L'acte authentique
L'exigence d'un acte authentique est rare. Elle concerne les donations, contrat de mariage, la vente d'immeuble à
construire ou à rénové.
Ce passage devant le notaire est lourd et onéreux mais justifié par la gravité de l'acte. Son but est de protéger l'acquéreur
grâce à l'intervention du notaire. Il est très fréquent que les parties concluent une promesse synallagmatique de vente et
diffère de la conclusion de l'acte authentique.
Ou bien le contrat peut prévoir que la vente sera régularisée par acte authentique ; la vente dans ce cas est parfaite et le
transfert de propriété a bien eu lieu. Le contrat peut sinon prévoir que le transfert de propriété sera différé jusqu'à la
rédaction de l'acte authentique. Enfin, le contrat peut aussi prévoir que sa conclusion dépend de la rédaction de l'acte
authentique. Les parties peuvent donc décider seul de faire de la rédaction d'un acte authentique une véritable condition
de formation du contrat.

B-L'acte sous seing privé


En pratique , il est de plus en plus fréquemment exigé que l'acte de vente soit réalisé par écrit à peine de nullité. C'est
ainsi par exemple que la promesse unilatéral de vente d'un immeuble ou d'un fond de commerce est frappé de nullité
absolue quand elle n'est pas constatée par acte authentique ou par acte sous seing privé enregistré dans les 10 jours. Il en
est de même pour l'acte de cession d'un fond de commerce qui doit être passé par écrit et comporter un certains nombres
de mention obligatoire.

§2 : Les autres exigences (formalités)

A- Les ventes aux enchères


Ce sont des ventes dans lesquelles l'objet est offert en vente au public, l'acquéreur étant le plus fort enchérisseur. Les
ventes publiques forcées auxquelles il est procédé sans l'accord du propriétaire ont en principe lieu aux enchères. Ce
sont par exemple les vente sur saisie immobilières, les vente des biens d'un débiteur en liquidation judiciaire, la vente
d'un fond de commerce appartenant à un mineur. La vente est ici dans un but de protection.

B-les ventes soumises à autorisation administrative


Cas de vente aux déballage définit par L310-2 ccom comme des ventes de marchandises effectuées dans des locaux ou
sur des emplacements non destinés à la vente au public des marchandises , ainsi qu'à partir de véhicule aménagé à cet
effet. Ces ventes ne peuvent excéder 2 mois par année civile et suppose une autorisation du maire ou du préfet.

La sanction de la vente sans autorisation est la confiscation des marchandises mises en vente, et une amende de 15 000
euros.

Vente soumise a autorisation administrative = Vente au déballage = Pour que l'on puisse parler de solde, il faut que le
stock soit prédéterminé et non renouvelable. Ces ventes ne peuvent être réalisées que de manière limités (2 fois par ans,
5 semaines max et point de départ fixé par décret).

La vente en liquidation = vente accompagné ou précédée d'une publicité qui tend par une réduction du prix à
l'écoulement accéléré de marchandises pour décision de modification d'activité ou cession de celle ci. Ces périodes sont
soumises à une autorisation du préfet.

Section 2 : Le formalisme atténué


Formalisme exigé pour l'opposabilité de l'acte ou pour sa preuve et non pour sa validité.

§1 : l'opposabilité du contrat
L'efficacité de la vente est subordonnée à l'accomplissement de formalité de publicité. Le but est d'assurer la protection
des tiers. C'est pourquoi, l'opposabilité des transferts de droit suppose le respect de formalité de publicité différente pour
les immeubles et meubles. Pour ce qui concerne le transfert des droits réels, il faut observer les formalités de la publicité
foncière . Ainsi tout les actes qui transfèrent la propriété immobilière ou qui entraine la constitution de droit réel
immobilier doivent être publié à la conservation des hypothèques.
Concernant le transfert de propriété mobilière : opposabilité aux tiers résultent de la mise en possession de l'acquéreur.
Enfin, en matière de cession de créance, il convient de respecter les formalités d 1690 du code civil, a savoir
l'acceptation du débiteur par acte authentique et la notification de la cession par exploit d'huissier.

§2 : la preuve du contrat
la preuve des actes juridiques doit être faite par écrit au dessus d'un certain montant. L'écrit peut être électronique
depuis loi du 13 mars 2000. Cette loi vient faciliter la preuve de la vente sur internet. ce texte assimile la signature
électronique à une signature manuelle.
L'écrit peut être exigé que pour la preuve des contrats et non pour leur validité. En pratique, les parties vont avoir
souvent recours à un certain formalisme pour se ménager une preuve, mais aussi pour éviter difficultés d'interprétation
du contrat e vente. Le vente a intérêt a rédiger l'acte, car 1602 cciv énonce que le vendeur est tenu d'expliquer
clairement ce à quoi i s'oblige. donc tout pacte obscure ou ambiguë s'interprétera contre lui.

Chapitre 2 : Les formes particulières de la vente

Section 1 : la vente à l'agréage


cette vente est la vente dans laquelle l'acheteur se réserve d'agréer ou de refuser la chose. La vente n'est conclu que par
son agréage, et c'est cet argument qui constitue la modalités particulières de la vente.

§1:Les hypothèses de vente à l'agréage


Toutes vente contenant une clause par laquelle l'acheteur dispose de 3 jours a partir de la livraison pour accepter ou
refuser.
Exemple type est la vente à la dégustation prévu par 1787 cciv. Malgré la généralité d ce texte, toute vente de vin ou
d'huile n'est pas au gré de l'acheteur. Il faut que ce dernier se soit réserver la faculté d'agréer la marchandise.

§2 : La nature et le régime de la vente à l'agréage


agrément de l'acheteur est discrétionnaire; il et soumis à sa volonté car a son goût. Question de la nature du contrat.
Si la vente était conclu sous la condition de l'agrément de l'acheteur, cette condition serait alors une condition
protestative donc nulle car elle émanerait de celui qui s'oblige. Donc jusqu'à l'agrément il n'existe qu'une promesse
unilatéral de vente et les risques pèsent sur le vendeur. Puis quand l'acheteur lève l'option en donnant son agrément à la
vente, cette dernière se forme. L'exercice de l'option comme ceci est irrévocable.
Si acheteur agréé par la marchandises, la vente est pas conclue et le vendeur ne peut démontrer que le bien était de
qualité loyale et marchande. Mais si acheteur renonce à l'agréage par application d'usage locaux, la vente est parfaite.

Concernant le régime de la vente, le vendeur est obligé de donner à l'acquéreur les moyen de déguster la marchandise. Il
doit l'apporter au lieu convenu pour la dégustation. l’acquéreur doit procéder à la dégustation, sinon engage sa
responsabilité.

Section 2 : La vente à l'essai


l'essai doit être convenu par les parties ou résulter des usages.
ex : vente a l'essai pour vente de vêtements sur mesure.

§1 la nature juridique de cette vente


La nature de la vente apparaît si on la comparé a la vente a la dégustation.
Trois distinctions : consentement de l'acquéreur, mode d'individualisation de la chose et la ah de transfert de propriété.
Vente a l'essai' acheteur est pas souverain juge des résultats de l'essai. Ce résultat est objectivement définie, alors que
dans la vente a l'agréage il est t laisse a l'appréciation subjective de l'acheteur. Donc le vendeur peut contester le
caractère non satisfactoire de l'essai.
Dans la vent a l'essai, individualisation est effectue avant l'essai car la chose est livrer avant. Alors que dans la vent a la
dégustation,celle ci est nécessaire pour opérer l'individualisation.
Dans la vente a l'essai, le transfert de propriété rétroagit au jour du contrat alors que dans la dégustation c'est au
moment de celle ci.
De ces deux modalités de la vente, il résulte que la vente a l'essai est une condition suspensive de l'essai. L'essai est une
condition, un élément futur et incertain, et cette condition n'a pas pour objet le seul consentement de l'acheteur' elle
dépend d'élément objectif indépendant de sa volonté

§2 le régime de la vente
Jusqu'à a la réalisation de l'essai ' le vendeur demeure propriétaire de la chose , donc en supporte les risques. Mais des
qu'il a livrets la chose a essayer, l'acheteur en est le dépositaire et en a la garde donc répond des dommages. L'essai sera
alors effectué par l'acheteur ou par le vendeur en présence de l'acheteur ou encore par un tiers.l'acheteur doit donc
effectue l'essai dans les délais prévus au contrat. Si pas de délais, il faut se reporter aux usages.
Le résultat de l'essai fera cesser les incertitudes résultat. Ou bien l'essai est satisfaisant et la condition s'étant réalisé, la
vente est parfaite; ou essai pas satisfaisant et la défaillance de la condition provoque anéantissement de la vente' et donc
acheteur doit restituer la chose.

TITRE 2: LES EFFETS DU CONTRAT DE VENTE

Chapitre 1: L'effet translatif


Le contrat de vente a la particularité de fait naître non seulement des obligations a la charge des deux parties ,mais aussi
de transféré un droit réel. Ce transfert du droit est l'objectif premier rechercher par les parties et il donne a la vente une
physionomie particulière. La vente est t aux frontière du droit des brins par son effet translatif et du droit des obligations
par son effet obligatoire.
Section 1 : effet translatif de propriété

§1: Le principe de transfert de propriété solo consensu


Ce principe est commun a tous les contrats translatifs de propriété. Ainsi 938 du code civil relatif au transfert de
propriété par donation prévoit que la donation dûment accepte der parfait par le seul consentement des parties et la
propriété des objets donnés sera transférée au donataire sans qu'il soit besoin d'autre traditions.
De même, 1138 code civil prévoir que l'obligation de livre la chose est t parfait par le seul consentement des parties
contractantes .
Enfin 1583 cciv relatif a la vente, prévoit que la vente est parfaite entre les parties et la propriété est acquise de droit a
l'acheteur a l'égard du vendeur des qu'est convenu la chose et le prix et même si la chose est pas livrée et le prix pas
payé. Il résulte que si la vente est formée, aucune formalité requise pour réaliser transfert du bien. Ce système diffère
du système allemand ou la vente est pas translative.

§2: la portée du principe


Ce transfert de propriété ne se réalise qu'entre les parties. A l'égard des tiers, il est subordonné a l'accomplissement des
formalités de publicité. En outre, ce transfert de propriété entraîne transfert de la propriété de tout les accessoires du
bien notamment les sûretés.
Le sous acquéreur jouis de tout les droits et actions attachés a la chose. Donc dispose dune action contractuelle directe
contre le fabriquant.

§3: exception : le transfert différé de la propriété

A- le transfert différé en raison de la nature des biens

1* le transfert de propriété des choses de genre


Chose non individualisé pour lesquels le transfert ne peut se faire au moment de la conclusion du contrat. En effet, le
transfert de propriété ne s'opérera que au moment de leur individualisation.
Aussi retarde en matière de vente de chose future. Ainsi dans la vente dune chose a fabrique , le transfert de propriété
s'opère lors de l'achèvement de la chose commandée. Jusque la l'acquéreur est pas propriétaire. Et si vendeur est soumis
a une procédure collective, acquéreur ne peut revendiquer la chose car il est un simple créancier. Aussi il est fréquent
que l'acquéreur stipule qu'il acquerra la propriété de la chose au fur et a mesure de sa fabrication.
Dans la vente d'immeuble a construire , le transfert de propriété obéit a un régime particulier. Dans la vente a terme, il
s'opère le jour de l’achèvement mais rétroagit au jour de la formation du contrat. Achèvement est exécution des
ouvrages .
Enfin pour la vente en l'État futur d'achèvement, le transfert de propriété se réalise au fur et à mesure de l'avancement
des travaux.

B- le transfert différé en raison de la nature de la vente

1*La vente en libre service ou vente au comptant


c'est une vente ou la chose est livrée à l'acheteur avant paiement du prix.
Ex ; dans un magasin, l'acquéreur prend la chose et puis va la payer.

Quand est le transfert de propriété?


→ Une analyse classique de l'opération conduirait à situer le l'objet du transfert lors de l'appréhension matériel du
produit par le client (on met le produit dans le panier).
cette solution présente plusieurs inconvénients : voudrait dire que l'on exclu l'infraction de vol si client sors sans payer
puisque il a acquit la propriété ; on met à la charge du client la détérioration du produit à l'intérieur du magasin; cette
acceptation s'accorde mal avec la faculté qu'à le client s'il change d'avis de reposer la chose.
Ainsi, afin de justifier la qualification de vol, la chambre criminelle cass a du 4 juin 1915 décidé que le transfert du
droit est retarder jusqu'au paiement du prix. Cette solution est fondé sur une convention tacite entre les parties selon
laquelle ce n'est que au passage en caisse que le client devient propriétaire.

2*Vente soumise a autorisation


Le transfert de propriété ne s'opérera que au moment de l'obtention de l’autorisation.
Ex :vente de bien d'un débiteur en liquidation judiciaire.

C-Le transfert différer en raison de la volonté des parties


Souvent, les parties décide de subordonné le transfert de propriété au complet paiement du prix = vente avec réserve de
propriété. Ici le vendeur tout en ouvrant la marchandise, en conserve la propriété à titre de garantie jusqu'au paiement
du prix par l'acheteur.
Si la validité de ces clauses n'a jamais été contesté, elle est consacré dans le cciv que depuis une ordonnance du 23 mars
2006 relative aux sûretés.

1*La validité de la clause de réserve de propriété


2367 cciv prévoit que la clause de réserve de propriété peut être stipulé à titre de garantie dans n'importe quel contrat.
Elle constitue alors un accessoire de la créance dont elle garantie le paiement.
2368 cciv prévoit que la clause doit être prévu par l'écrit, établit au plus tard lors de la livraison.
La jurisprudence a admis que l'écrit pouvait prendre des formes diverse.
La clause de réserve de propriété doit avoir été convenue entre les parties donc suppose ne adhésion certaine et non
équivoque de l'acheteur.

2*L'efficacité de la clause
A défaut de complet paiement à l'échéance, le créancier peut demander restitution du bien. La valeur du bien repris est
alors imputé sur le solde de la créance garantie. En revanche, quand la valeur du bien excède le montant de la dette
garantie encore exigible, le créancier doit au débiteur une somme égale à la différence. En effet , la sûreté que constitue
la réserve de propriété ne doit pas contribué à un enrichissement.
Dans le cas ou le débiteur serait soumis à une procédure de redressement en liquidation judiciaire, l'action du vendeur
doit être exercée dans les 3 mois de l'ouverture de la procédure.Ce principe ne vaudra pas si le contrat contenant la
clause a été publié avant l'ouverture de la procédure sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de commerce. Dan
ce cas, le vendeur pourra demander directement la restitution des marchandises. Quelque soit l'action exercée par le
vendeur, encore faut il que le biens existent en nature à la date du jugement d'ouverture de la procédure. Cette exigence
exclue la revendication des marchandises transformées. Mais cette condition d'existence connaît plusieurs
tempéraments est destiné à favoriser l'exercice de la propriété réservée. Ainsi, quand le bien a été revendu, le sous
acquéreur et généralement protégé contre toutes revendications par le jeu de 2276 cciv. Aussi pour empêcher n'interdise
au vendeur de revendiquer la propriété du bien, 2369 cciv l'autorise à revendiquer le prix ou la partie impayée due par
les sous acquéreur au vendeur intermédiaire. Son droit st ainsi reporté par voie de subrogation sur la créance du débiteur
à l'égard du sous acquéreur. Le même mécanisme subrogatoire autorise le vendeur à revendiquer l'intégrité versé par
l'assureur en cas de destruction ou de détérioration de la chose. La revendication peut être exercée sur les biens
mobiliers incorporés dans un autre bien mobilier quand leur récupération peut être effectuée sans dommage pour les
biens eux même et que le bien dans lequel ils sont incorporés. Disposition étendue par la jurisprudence à l'incorporation
dans un immeuble.

Section 2 : L'effet translatif des risques

§1 : Le régime légal du transfert de risque

A-Le principe : res perit domino (charge des risques pèsent sur le propriétaire)
En principe, transfert des risques est lié à la propriété. 1138 al 2 cciv met en effet les risques à la charge du créancier
devenu propriétaire par le seul échange des consentements.
Quand le transfert de la propriété s'opère solo consensu, la charge des risques est immédiatement transmise à l'acquéreur
devenu propriétaire alors même que les biens sont encore être les mains du vendeur. En cas de destruction fortuite le
vendeur pourra donc réclamer le paiement du prix mais sera libéré de son obligation de délivrance. On retrouve cette
règle en matière vente à distance impliquant un transport. Ainsi L132-7 ccom prévoit que la marchandise sortie du
magasin du vendeur voyage au risque et péril de celui à qui elle appartient, donc de l'acheteur.
Quand la propriété est réservé au vendeur jusqu'au complet paiement du prix par l'acheteur, la charge des risques sera
laissée au vendeur alors même que la chose a été livré -> commerciale du 20 novembre 1979.

B- les exceptions au principe : des perit debitori


Exception quand le transfert des risques et de la propriété sont dissocier. 1138 cciv prévoit que la mise en demeure de
livrer adressée au vendeur a pour effet de remettre les risques a sa charge. Cette solution protège l'acquéreur et
sanctionne débiteur négligent. Le vendeur, a qui incomber de nouveau la charge des risques pourra sans exonérer en
démontrant que la chose aurait également péri chez l'acheteur si elle lui avait été livré.
De même quand la vent est conclue soir une condition suspensive , la rétroactivité du transfert de propriété devrait en
principe mettre les risques de perte ou détérioration a la charge de l'acheteur détérioration. Pour éviter cela, 1182 cciv
laisse la charge des risques au vendeur jusqu'à la réalisation de la condition. Ici la rétroactivité ne s'applique que au
transfert de propriété.
Au terme de 1601-3 cciv , la vente d'immeuble a construire en l'État futur d'achèvement transféré immédiatement a
l'acquéreur les droits sur le sols et les constructions existantes. Mais la propriété des construction a venir es transmise au
fur et a mesure de leur édification.
Problème en matière de transfert des risques mis en lumière par civile 3 du 11 octobre 2000: au cours de travaux de
construction, un décret avait classe le terrain a bâtir monument historique et avait donc rendu impossible la poursuite
des travaux. Qui du vendeur ou de l'acquéreur devait en supporter les conséquences?
Si on suit principe des périt domino, c'est l'acquéreur car était propriétaire du sol. Mais la cour de cassation a fait
application de l'exception et a décidé de laisser la charge des risques au vendeur jusqu'à la livraison des immeubles
construits en se fondant sur l'obligation de construit qui incombe au vendeur.

§2: le régime conventionnel du transfert des risques


La dissociation conventionnel du transfert de la propriété et des risques est de plus en plus fréquent. Clause de propriété
prévoit que les risques sont a la charge de l'acheteur. Le vendeur conserve sa garantie de paiement sans supporter les
risques dune chose dont il n'a plus la détention. Les parties vont aussi préciser le moment du u transfert de risque quand
la livraison nécessite un transport. C'est le cas où les vente maritime pour lesquelles la loi du 3 janvier 69 propose aux
parties le choix entre plusieurs formules empruntée aux incoterms internationale ( clause type qui fixe modalités de la
vente) .elles peuvent par exemple décider que le vendeur accomplie ses obligations en livrant ses marchandises sur le
quai le long du navire et les risques sont transférés a l'acheteur. ou sinon le vendeur livre a bord du navire et le risques
sont transférés a l'acheteur quand marchandises francisés bastingages du navire.

Chapitre 2 : Les obligations du vendeur

Section 1 : L'obligation de délivrance


La délivrance de la chose est sa remise matérielle à l'acheteur .C'est une mise à disposition du bien vendu. se distingue
du transfert de propriété qui résulte de l'échange des consentement a l'acquéreur les droits sur la chose.
Se distingue aussi de la livraison . Elle est réglemente par 1603 et suivant cciv mais on peut y déroger ou les compléter.

§1: L'exécution de l'obligation de délivrance


1603 et 1604 cciv disposent que le vendeur doit délivrer la chose vendu et non une chose différente

A-Le formes d la délivrance


Varie selon la nature des choses.
La délivrance d'un immeuble bâtie se réalise au terme de 1605 du cciv par la remise des clefs ou des titres de propriété.
La délivrance d'un meuble corporel résulte selon 1606 cciv de la tradition réelle ou de la remise des clefs du bâtiment
ou se trouve les biens meubles.
La délivrance de droit incorporel se fait par la remise des titres.
Quelque soit la forme de la délivrance, ces frais sont toujours à a charge du vendeur. Mais frais d’élèvement sont à la
charge de l'acheteur, 1608 cciv.

B-Le lieu de la délivrance


Au terme de 1609 cciv, la délivrance d'un cors certain doit se faire au lieu ou était au temps de la vente la chose qui en a
fait l'objet. L'acheteur doit donc venir chercher la chose. La chose vendue est quérable et non portable. Si l'objet de
la délivrance est une chose de genre, il en est donné livraison au domicile du vendeur. Toutes ces règles sont
supplétives, les parties peuvent donc choisir un autre lieu pour la délivrance de la chose vendue.
En outre le législateur réglementent certaines vente qui ont lieu en dehors des endroits traditionnels. Ex : vente au
déballage sur un parking.

C-Le moment de la délivrance


1610 cciv prévoit que en principe la délivrance doit se faire immédiatement ou au temps prévu par le contrat ou par les
usages. On entend par immédiatement l'époque de la formation du contrat. Par les termes au temps prévu au contrat, on
veut dire que les parties peuvent décider du moment.
Ex : en matière commerciale, on distinguera entre la vente au disponible et la vente à livrer.
Les usages peuvent aussi retarder la délivrance.

Règles particulières à ce principe = L114-1 code de la consommation. oblige le vendeur à indiquer la date à laquelle il
s'oblige à livrer le bien. Si délai dépassé de 7 jours, l'acquéreur peut dénoncer le contrat sauf si le défaut de livraison est
constitutif à un cas de force majeur. La cour de cassation considère que si le consommateur n'a pas résilié le contrat
malgré un retard de livraison, il ne perd pas pour autant le droit de demander sur le fondement du droit commun la
réparation du préjudice à cause du retard.

§2:L'étendue de l'obligation de délivrance

A-L'obligation principale de délivrance d'une chose conforme


Pour la vente d'un corps certain, la délivrance doit porter sur la chose même qui a été vendu. Le vendeur ne peut lui en
substituer une autre , ni délivrer une chose non conforme car il méconnaîtrait son obligation de délivrance.
L'obligation de délivrance est ainsi une obligation de conformité et une obligation de garantie de contenance.

1*La délivrance d'une chose conforme


La question de la conformité de la chose vendu a connu une évolution importante car deux conceptions peuvent être
avancée de la conformité . Classiquement, cette exigence de conformité est remplie dès lors que c'est la même chose qui
a été délivré → c'est une exigence d'identité, le vendeur doit mettre la chose promise à la disposition de l'acheteur.
Certains auteurs ont alors proposé une conception différente de la conformité. Celle ci s'apprécierait d'un point de vue
fonctionnel et non plus uniquement matériel. La délivrance porte ainsi sur une chose conforme à l'usage qui en est
attendu. Cette conception des obligations du vendeur englobe garantie des vices cachés et obligation de délivrance. .
Ainsi la chose ne fournie pas l'usage attendue et tout vice constitue un défaut de conformité. Analyse prouvé par arrêt
cour de cassation civile 1 du 20 mars 1989 → la cour indique que le vendeur doit mettre à la disposition de l'acquéreur
une chose qui correspond en tout point au but rechercher par lui . Il n'est ainsi plus distingué entre la non conformité et
l'altération de la chose constitutive d'un vice caché entraînant donc l'obligation de garantie.

Mais Civile 3 cour de cassation continue elle à maintenir la distinction entre défaut de conformité et vices cachés . De
même la chambre commerciale retient une violation de l'obligation de délivrance quand le produit livré n'est pas
conforme à la commande.
→ Donc pour ces deux chambres, la non conformité s'apprécie au moment de la délivrance , et consiste dans la remise
d'une chose différente de celle prévue au contrat. Le vice caché quant à lui, se révèle après la livraison et consiste dans
une altération de la chose.

Civile 1 du 5 mai 1993 a fait un revirement de jurisprudence et se rend donc à la position de civile 3 . La jurisprudence
postérieure confirme le retour à la distinction entre obligation de délivrance et garantie des vices cachés.
Ex : civile 1 du 20 mars 1996 où la cour de cassation a considéré que la défectuosité des tuiles constituait un vice caché
et non un défaut de conformité car la chose est impropre à sa destination normal.

=> En définitive, la position retenue semble la suivante : la non conformité à l'usage caractérise un vice , tandit que
la non conformité au contrat relève de l'obligation de délivrance. La non conformité au sens de la délivrance
s'apprécie donc par référence aux spécifications convenues par les parties.

Sur le plan procédural, il faut noter que le juge aujourd'hui n'est plus tenu de soulever d'office un moyen de droit au
soutient des prétentions de la chose. Par conséquent, si ce dernier agit sur le fondement de la garantie des vices cachés,
et elle déboutait, le juge n'a pas à recherché d'office si l'action pouvait être fondé sur un manquement du vendeur à son
obligation de délivrance conforme → assemblée plénière du 21 décembre 2007. Il s'agit donc pour le juge d'une simple
faculté et non d'une obligation . Il peut ainsi requalifier une demande que l'acheteur aurait mal fondée. Cette solution
rejoint celle de la cour de cassation assemblée plénière du 7 juillet 2006 qui met à la charge du demandeur, une
obligation de concentration des moyens en l'obligeant à présenter dès l'instance relative à la première demande ,
l'ensemble des moyens qu'ils estime de nature à fonder celle ci

2*La conformité de la contenance


1616 code civil prévoit que le vendeur est tenu de délivrer une chose ayant la contenance prévue au contrat. Le code
civil réglemente le régime de la conformité de la contenance dans les ventes d'immeuble, et ce dans un soucis de
sécurité contractuelle. Toutefois il est possible de déroger aux règles légales, sauf si le bien vendu est un lot de
copropriété. Faut savoir comment la contenance est mentionné dans l'acte.

Soit la contenance pas mentionné dans l'acte alors aucune garantie prévue ; soit mentionné alors deux situations :
-la surface est mentionné et sert de mesure pour le prix. Si la surface est inférieur à celle prévue, le
vendeur peut être obligé de délivrer à l'acquéreur la chose promise. Il peut sinon devoir supporter une réduction du prix.
Si surface plus importante, l'acheteur aura le choix de fourni le supplément du juste prix ou de se désister du contrat si
l'excédant est d'1/20 ème au dessus de la contenance prévue.

-Si la vente porte sur un immeuble vendu pour un prix global mais avec indication de superficie,
l'article 1619 code civil prévoit qu'une action peut être exercée dans l'année du contrat. Contrat ne pourra être remis en
cause que si la différence entre la surface et réelle et celle dans le contrat représente au moins 1/20. Il est toujours
possible de déroger à ces règles , le vendeur pouvant insérer une clause de non garantie.
Toutefois la validité de ces clauses comporte des limites . Elles ne doivent pas priver l'acheteur des garanties d'éviction,
qui sont d'OP. Et elles sont dépourvues d'effet dans les relations d'un professionnels et d'un non professionnels.
Egalement elles peuvent priver l'acheteur du droit de poursuivre le vendeur pour publicité mensongère, et de son droit e
réclamer réparation du préjudice résultant du défaut de contenance.

3*La conformité qualitative de la chose


La qualité 'apprécie par rapport aux stipulations du contrat. Si c'est un corps certains, le délivreur doit délivré l'objet et
non un autre. Si c'est une chose de genre, al chose délivrée doit très identique à celle promise et présenter les même
caractéristiques. Si la qualité dépend en principe des prévisions contractuelles , elle peut s'apprécier à défaut d'indication
suffisante par référence à un standard moyen imposant une qualité loyale et marchande. En outre le défaut de
conformité, sauf stipulations contraires, doit s'apprécier au regard des données connues ou prévisible le jour de la vente
et ne peut résulter d'une inadéquation de la chose vendue à des normes ultérieurement mises au point et découlant de
l’État de la technique.
Au terme de 1614 code civil, la chose doit être délivrée en l’État ou elle se trouve au moment de la vente c'est à dire au
jour de la conclusion du contrat. Deux conséquences =
-si la chose n'était pas en parfaite état lors de la conclusion de la vente, le vendeur n'est pas tenu de la remettre
en l'état pour la délivrance.
-si la délivrance n'est pas immédiate, le vendeur supporte une obligation de conservation. 1136 code civil
dispose en effet « l'obligation de donner emporte celle de livrer la chose et de la conserver jusqu'à la livraison à peine de
DI envers le créancier ».

B-L'obligation de délivrance des accessoires


1615 code civil énonce que « l'obligation de délivrer la chose comprend tout ses accessoires et tout ce qu ia été destiné à
son usage personnel.

1*Les accessoires matériels


C'est à la fois les accessoires par production tels que les fruits fournis par la chose depuis la vente ; et les accessoires par
affectation c'est à dire les éléments affectés au service de la chose vendue (immeuble par destination).
En pratique cette obligation de délivrer les accessoires est souvent difficile à préciser car les conventions des parties
demeures très variées . Cette difficulté apparaît clairement quand il faut définir le régime des emballages. Parfois
l'emballage est pas vendu avec la chose. ; l'acquéreur le reçoit en prêt à usage et doit le restituer.
Parfois l'emballage peut être vendu avec la chose mais être consigné. Le vendeur peut racheter l'emballage au prix
consigné. En fait, acheteur sera propriétaire de l'emballage mais pourra soi le conserver, soit le restituer.
Parfois les parties peuvent prévoir une clause dite d'emballage perdu. Ici l'emballage est vendu avc la chose mais il est
perdu, en ce sens que l'acheteur ne peut pas restituer l'emballage au vendeur pour obtenir une compensation sur le prix.

2*Les accessoires juridiques


Ces accessoires comprennent trois séries d'élément. D'abord les documents administratifs nécessaire à l'utilisation de la
chose (carte grise …) ou nécessaire à la prise de possession de la chose. Aussi les droits réels attachés à la chose
(servitude) ; en effet ce charges présentent la particularité de se transmettre de plein droit au propriétaire foncier. Enfin,
certains droits et obligations attachés à la chose vendue.

a)les contrats accessoires


Les contrats relatifs à une chose conclus par le vendeur sont-ils transmis à l'acquéreur de cette chose ?
→ En principe, l'effet relatif des conventions conduit à exclure toutes transmissions des contrat relatif à la chose
conclus par l'ancien propriétaire. Il faudra une vraie cession conventionnelle de ces contrats pour que l'acquéreur se voit
transmettre ces contrats.
La jurisprudence dans un arrêt chambre commerciale du 17 décembre 1987 a décidé que la cession d'un fond de
commerce n'inclus pas nécessairement la cession du bail des locaux dans lesquels ce fond est exploité.

Par exception , le législateur organise parfois la cession des contrats avec la chose à laquelle il se rapporte. Par exemple,
1743 code civil « le contrat de bail ayant date certaine est transmis de plein droit à l'acquéreur de l'immeuble loué ».
Aussi l121-10 code des assurances qui dit que le contrat d'assurance est poursuivit de plein droit au profit de l'acquéreur
de la chose assurée.

b)les droits et actions accessoires


La doctrine a démontré que certains droits et actions sont a ce point inséparable de la chose qu'il ne présente d'utilité
pour le propriétaire. Aussi faudrait il admettre que la créance est transmise avec le bien à chaque fois qu'elle en est
indissociable, autrement dit chaque fois que la créance n'offre d’intérêt que pour le propriétaire du bien , et n'est
finalement susceptible d’être exercé que par lui. On parle du critère de l'intuitus rei qui permettrait de considérer ce que
l'on transmet avec la chose les droits et actions qui sont destinés à en garantir l'usage et la jouissance paisible à
l'acquéreur sans que le précédant propriétaire perde intérêt à s'en prévaloir. Critère appliquer par la jurisprudence
plusieurs fois à l'égard des créances de non concurrence , d'indemnisation , de délivrance ou de garantie.

Concernant les créances de non concurrence = jurisprudence admet transmission à l'acquéreur d'un fond de la créance
de non concurrence dont le cédant était titulaire à l'égard d'un tiers. Civile 1 du 3 décembre 1996 décide ainsi que la
clause de non concurrence souscrit par un membre d'une profession libérale au profit d'un confrère à l'occasion de la
cession des éléments constitutifs de son cabinet doit être présumé comprise parmi les droits transmis par le cessionnaire
quand il vient à son tour à procéder à la même opération au profit d'un tiers. La justification de cette solution tient au
fait que la non transmission d'une telle clause provoquerait l'extinction de non concurrence car le cédant n'aurait plus
d’intérêt à s'en prévaloir.
En outre la solution repose sur l'idée qu'une telle obligation de non concurrence est plutôt souscrite en considération de
l'activité professionnelle c'est à dire intuitu rei , et non en considération de la personne du créancier c'est à dire intuitu
personæ.

Concernant les créances de délivrances et de garanties . L'assemblée plénière de la cour de cassation le 7 février 1986
a admis que le sous acquéreur joui de tout les droits et actions attachés à la chose qui appartenait à son auteur et dispose
donc à cet effet contre le fabriquant d'une action contractuelle directe fondée sur la non conformité de la chose livrée.
La créance de délivrance conforme dont disposait le premier acheteur contre le vendeur originaire est ainsi transmise
avec la chose lors de sa revente au sous acquéreur.

Concernant les créances d’indemnisation. L'acquéreur peut-il obtenir, d'un tiers responsable de dégradation subit sur le
bien qu'il vient d'acquérir en l'état, la réparation du préjudice subit ?
→ la jurisprudence semble lui refuser ce droit en décidant que la vente d'un immeuble n'emporte pas de plein droit
cession au profit de l'acquéreur des droits et actions afin de DI qui ont pu naître au profit du vendeur , en raison de
dégradation causé à l'immeuble antérieurement à la vente → civile 3 du 18 juin 1997.
cette solution n'exclue pas toute transmission de la créance de DI , mais seulement celles qui résulteraient de plein droit
de la seul cession de l'immeuble. D'autres parts, cette solution ne joue qu'à propos des dommages affectant l'immeuble
antérieurement à la vente, de tel sorte que ces dommages ont été subit par le vendeur et non l'acheteur. Il faut donc en
déduire que l'acheteur est sans intérêt pour agir en réparation d'un préjudice qui ne lui a pas été causé.

Deux situations :
-soit immeuble vendu à bas prix car dégradation apparente → normal de réserver l'action au vendeur ,
l'acquéreur lui n'ayant subit aucun préjudices
-soit immeuble vendu à un prix ne tenant pas compte des dégradations → normal que l'acquéreur (acheteur)
puisse agir contre tiers responsable pour obtenir l'équivalent d'une réduction du prix grâce à l'indemnisation.

Face à cela, certains auteurs considèrent qu'il serait préférable d'admettre que la créance est cédée, dans tout les cas, à
l'acheteur sans être pour autant perdu par le vendeur. Ces auteurs s'appuient sur civile 3 du 23 septembre 2009. La cour
de cassation a décidé que les acquéreurs successifs d'un immeuble sont recevable à agir contre les constructeurs sur le
fondement de la garantie décennal qui accompagne en tant qu'accessoire l'immeuble ; nonobstant la connaissance par
les acquéreurs des vices de celui lors de la signature de l'acte de vente et l'absence dans ce dernier de clause leur
réservant un tel recours. LA créance ici est en principe transmisse en tant qu'accessoire du bien vendu, mais elle peut
être partiellement ou totalement conservé par le vendeur si il arrive à démontrer son intérêt à agir.

§3 : Les sanctions de l'obligation de délivrance

A-Les sanctions de droit commun


1610 code civil offre à l'acheteur une option entre l'exécution forcée et l'action en résolution de la vente.

* Si l'acheteur poursuit l'exécution , il faut distinguer deux situations :


-soit l'inexécution par le vendeur est totale , alors l'acquéreur pourra prendre possession de la chose promise au
besoin sous astreinte ou en recourant à la force publique
-soit inexécution partielle ou défectueuse , alors acheteur peut demander remplacement ou réparation de la
chose.

*Si l'acheteur exige la résolution de la vente, juge sera souverain pour apprécier l'opportunité, la résolution et son
étendue. Il résulte de 1184 code civil que la résolution peut être prononcé en cas d'inexécution , et qu'elle peut être
demander sans que l'absence de mise en demeure préalable ne puisse être opposé. Souvent la résolution sera
automatique car présence souvent de clause résolutoire.
Enfin l'acquéreur peut obtenir des DI pour le préjudice que lui a causé le non respect de l'obligation de délivrance.
Toutefois si le défaut de conformité est bien apparent, l'acceptation sans réserve de la marchandise vendue interdira à
l'acheteur de s'en prévaloir, il ne pourra donc pas se plaindre de l'inexécution de l'obligation de délivrance.

B-Les sanctions propres aux ventes commerciales (trois sanctions )

1*La réfaction du contrat


C'est un maintient du contrat moyennant une diminution du prix prévu. C'est un usage commerciale produisant des
effets analogues à ceux de la garantie des vices cachés. Mais la réfaction n'est possible qu'en cas d'insuffisance de
délivrance de la chose vendue, et non quand cette chose est impropre à son usage.

2*Le remplacement
L'acquéreur jouis d'une faculté de remplacement des choses de genre au frais du vendeur. En fait, l'acquéreur va mettre
le vendeur en demeure de livrer, et quand il est certain qu'il ne sera pas livré , il achètera des marchandises équivalentes
qui devront être payées par le vendeur.

3*Le laisser pour compte


Ici quand la marchandise livrée n'est pas conforme à celle promise, l'acheteur peut la refuser. C'est au vendeur de venir
rechercher la marchandise. Si le vendeur prétend que la chose sont conforme, il devra apporter la preuve de cette
conformité.

Section 2 : Les obligations de garantie


1625 et suivant du code civil. La garantie que le vendeur doit à l'acquéreur a deux objets :
- la possession paisible de la chose vendue c'est à dire garantir la propriété de la chose -> garantie d'éviction .
-les défauts cachés de la chose ou les vices rédhibitoires c'est à dire garantir l'utilisation de la chose ->garantie
des vices cachés

§1 : La garantie d'éviction
Cette garantie a pour objet de protéger l'acquéreur contre une dépossession totale ou partielle de la chose vendue. Il y a
ainsi éviction totale quand l'acquéreur est complètement privé de l'usage de la chose. C'est le cas quand un tiers en
revendique la propriété.
Il y a éviction partielle quand 'acquéreur ne subit que certains désagréments ou perd certaines prérogatives. Cas si il
apprend qu'un tiers à un bail ou une servitude sur la chose qu'il vient d'acquérir.

1625 exige du vendeur qu'il assure à l'acquéreur une possession paisible de la chose vendue . Et 1626 ajoute que le
vendeur doit le garantir contre l'éviction que celle ci porte sur tout ou une partie de l'objet vendu. Ces deux textes
énonce le principe de la garantie légale contre l'éviction ; mais les parties peuvent choisir d'aménager leur propres règles
de garantie, et on parle ici de garantie conventionnelle.

A-La garantie légale contre l'éviction


Garantie contre l'atteinte que pourrait porter le vendeur à la propriété de l'acquéreur , on parle ici d'une garantie du fait
personnel; mais c'est aussi une garantie contre l'atteinte que pourrait porter des tiers à cette propriété, et c'est la garantie
du fait des tiers.
Ces deux garanties produisent les même effets.

1*La garantie du fait personnel


Principe = vendeur doit s'abstenir de troubler l'acheteur dans sa possession. "Qui doit garantie ne peut évincer". Cette
règle est rigoureuse et 1628 cciv énonce que le vendeur est toujours tenu de la garantie de son fait personnel, toutes
conventions contraires est ainsi nulle. C'est donc une garantie d'OP.

Champ d'application de la garantie = on considère qu'elle interdit au vendeur les troubles de fait et les troubles de droit.
Par trouble de fait, il faut entendre l'accomplissement d'un fait par le vendeur qui porte atteinte à la propriété de
l'acquéreur (ex : un vendeur cède un fond de commerce, il a l'obligation de s'abstenir de tout acte de nature à détourner
la clientèle du fond cédé). Le trouble de droit résulte de l'accomplissement d'un acte que le vendeur prétend fonder sur
un droit (ex : vendeur peut se prétendre titulaire d'une servitude sur l'immeuble vendu alors même que le contrat ne le
prévoyait pas).

Régime de la garantie du fait personnel = l'obligation de garantie est indivisible. En effet, la jp considère qu'il s'agit
d'une obligation de ne pas faire qui par nature est indivisible. Conséquence = quand le vendeur est décédé, chacun de
ses héritiers doit garantir l'acquéreur. L'obligation de garantie pèse ainsi pour le tout sur chaque héritier. Arrêt cour
d'appel de bordeaux du 11 février 1996 = un bien indivis entre une mère et ses deux fils, dont l'un était mineur. La mère
vend le bien et elle se porte for que son fils mineur ratifiera la vente . Seulement la mère meurt et après la majorité le
fils ne ratifie pas la vente. La CA a considéré en raison de l'indivisibilité de la garantie, que le fils ne pouvait pas agir en
nullité de la vente car en tant qu'héritier il doit la même garantie d'éviction que la mère.
En outre l'obligation de garantie est imprescriptible, le vendeur ne pourra donc pas venir troubler l'acheteur dans sa
jouissance paisible de la chose.

2*La garantie du fait d'autrui (des tiers)


Principe = le vendeur doit empêcher les atteintes provenant des tiers. Domaine plus étroit que la garantie du fait
personnel, dans le cas où le vendeur peut difficilement protéger l'acquéreur contre toute interventions d'un tiers.

Pour que la garantie des tiers fonctionne, l'éviction suppose tout d'abord d'une e atteinte résultant d'un droit d'un tiers sur
la chose . Elle suppose donc un trouble de droit. Le vendeur est étranger au trouble de fait. Il ne lui appartient pas de
surveiller les actes et agissements des tiers extérieurs à la vente et donc étranger à ses obligations.
Éviction suppose une atteinte imputable au vendeur donc antérieure à la vente. L'atteinte du tiers doit ainsi être
imputable au vendeur. En effet, la garantie d'éviction n fonctionne que si le vendeur a méconnu ses obligations résultant
de la vente. Il en découle que le droit du tiers doit lui même être antérieur à la vente, car la garantie d'éviction ne
fonctionne que si le vendeur a méconnu ce droit.
Toutefois le vendeur ne répond pas de l'inexécution de l'obligation qui serait du à une cause étrangère. Il en est ainsi
quand l'acheteur est évincé par le fait du prince.
Vendeur ne répond pas non de l'inexécution de l'obligation qui serait du à a faute commise par l'acheteur. Acheteur
serait à l'origine ici de sa propre éviction
Pour finir, l'éviction suppose une atteinte au droit de l'acquéreur. L'éviction peut être totale ou partielle Elle est totale
quand un tiers fait valoir un droit de propriété sur la chose et agit en revendication, ou quand le tiers créancier
hypothécaire fait saisir l'immeuble hypothéqué et le fait vendre. L'éviction peut aussi être partielle quad elle atteint une
partie de la chose ou une partie des droits de l'acquéreur.
Acquéreur a deux manières d'agir contre son vendeur :
-l'acheteur peut ainsi avoir été assigné par le tiers qui revendiquera son droit et appelé son vendeur en garantie.
on parle de garantie incidente.
-acheteur peut agir directement contre le vendeur quand il a été évincé par le tiers dont l'action a abouti. C'est
la garantie principale .Le risque pour l'acheteur est que le vendeur arrive à démontrer qu'il existait des moyens
suffisants pour faire rejeter la demande du tiers. Moyens que 'acheteur mal défendu n'a pas su invoquer. Au terme de
1640 cciv, le vendeur n'est donc plus ici tenu à garantie.

3*Les effets de la garantie légale d'éviction


Concernant la garantie du fait personnel :
-en cas de trouble de fait causé à l'acquéreur → le vendeur doit immédiatement y mettre fin en
remettant la chose en l'État , et le cas échéant réparer le préjudice subit.
-en cas de trouble de droit → l'acheteur pourra s'opposer à l'action intentée contre lui par le vendeur.

Concernant la garantie du fait d'autrui :


-éviction totale → il y a restitution du prix (vente anéanti), et produit effet de la résolution pour
inexécution. Il y a aussi restitution des fruits car le vendeur doit restitué à l'acheteur les fruits que l'acquéreur a du
rendre au vrai propriétaire. Ensuite, il y a restitution es frais. 1630 al 3 cciv prévoit que l'acheteur a droit aux
remboursement des frais de justice, mais aussi au remboursement des frais du contrat. Pour finir, il a le droit à des DI,
qui seront du même si le vendeur était de bonne foi En revanche, ils ne sont pas du si l'acquéreur était de mauvaise foi.
Ces DI recouvrent aussi les plus values et les impenses. En effet, 1633 cciv impose au vendeur de rembourser à
l'acquéreur a plus value procurer à la chose depuis la vente . En outre, les impenses nécessaires devront toujours être
rembourser à l'acquéreur , et les impenses somptuaire ne seront rembourser que si vendeur de mauvaise foi.
-éviction partielle → l'acquéreur a une option qui se trouve régit par lees articles 1636, 13637 et 1638
cciv. cette option va dépendre du degré d'importance de l'éviction qu'il subit. Il peut soit demander la résolution de la
vente si il arrive à établir qu'il n'aurait as acheté si il avait eu connaissance de l'éviction. Il peut sinon demander une
indemnités qui sera égale au préjudice subit lors de l'éviction. L'acheteur supporte donc la perte éventuel de valeur du
bien depuis la vente.
Si on observe les différentes sanctions, on constate que l'acquéreur est moins bien traité en cas d'éviction partielle. Dans
l'éviction totale, le vendeur restitué le prix exacte même si le bien a subit des moins values.
Pour expliquer cette différence, certains auteurs estime que l'action en garantie n'aurait pas la même nature. Dans le cas
d'une éviction totale, il s'agirait d'une action en résolution, qui oblige donc le vendeur au remboursement du prix. Dans
le cas d'une éviction partielle , il s'agirait d'une action en indemnité qui viserait uniquement à réparer le préjudice subit
par l'acquéreur, préjudice qui doit être évalué au jour de l'éviction.

B-La garantie conventionnelle contre l'éviction


On peut déroger aux dispositions par une clause prévu dans le contrat de vente, elles sont supplétives ces dispositions.
donc clause peuvent venir modifier la garantie du fait personnel. Elles peuvent augmenter la garantie légale. 1627 cciv
énonce en effet que lees parties peuvent par des conventions particulières ajouter à cette obligation de droit. Ex : le
vendeur d'un fond de commerce peut s'engager non seulement à ne pas ouvrir un fond de commerce de même nature à
proximité de celui qu'il a vendu; mais aussi à n'ouvrir aucun fond de commerce.
Les clauses ne peuvent en revanche venir réduire la garantie du fait personnel. Toutes conventions contraire est nulle car
est d'OP.

Concernant la garantie du fait des tiers = les clauses qui viennent augmenter cette garantie sont illicite. Ainsi que les
clauses affaiblissement la garantie du fait des tiers. 1627 cciv admet ainsi les clauses limitatives de garantie et les
clauses exclusives de garantie.. Ces clauses demeurent toutefois d'interprétation étroite. D'une part, ces clauses ne
peuvent exonérer le vendeur que du paiement des DI, et non de la restitution du prix. Ces clauses de non garantie ne
joueront pas si vendeur est de mauvaise foi.

§2 : La garantie des vices cachés

A-Le principe
Posé à 1641 cciv. Il oblige le vendeur a garantir l'acheteur contre les vices caché de la chose vendue. cette garantie ne
joue pas pour les vices apparents car l'acquéreur qui constate des vices apparents dispose de l'action en non conformité
pour inexécution de l'obligation de délivrance. On considère d'ailleurs, que si il n'exerce pas cette action, il est présumé
y avoir renoncé alors qu'il ne peut pas avoir renoncé à la garantie des vices cachés car il les ignorait.
Cette action n'est pas admise si la vente à lieu par autorité de justice ou si le vente obéit à un régime particulier.
Ex : la vente d'animaux obéit au code rural.
Cette garantie des vices cachés doit être distinguer de l'action en nullité pour erreur sur la substance. la ccass considère
que ces deux actions ne se cumule pas. Dans le cas où le défaut peut répondre aux deux qualifications, seul l'action en
garantie des vices cachés est admissible.

B-La garantie légale des vices cachés

1*Les conditions de l'action


Deux conditions = il faut établir existence d'un vice cachés et agir dans délai de 2 ans à compter de la découverte du
vice.

a) l'exigence d'un vice caché

Au terme de 1641 cciv le vice caché est un défaut de la chose vendue ne se révélant pas à son examen et rendant la
chose impropre à l'usage auquel l'acheteur la destinait.
Pour que la garantie légale joue, il faut donc un vice rendant la chose impropre à sa destination, caché et antérieure à
la vente.

la notion de vice = défaut ou anomalie de la chose. Le vice doit alors être inhérent à la chose vendue.

défaut rendent la chose impropre à son usage = vice est un défaut qui compromet usage de la chose. S'apprécie en
fonction de la fonction et de la destination de la chose. Ce qui est essentiel c'est l'utilité qu'en attendait l'acquéreur. On
considère que le défaut rend soit la chose totalement impropre à son usage -> vice rédhibitoire ; soit le défaut diminue
seulement l'usage attendue de la chose et la vente pourra être maintenue mais moyennant une réduction du prix. Sur le
plan de la preuve, il est présumé que l'usage prévu par les deux parties est l'usage normal de la chose.

caché = il faut que le vice ai été caché à l'acheteur. on considère que le vice est caché quand l'acheteur ne pouvait le
découvrir -> le vice non apparent ; et quand l'acheteur la ignoré -> vice inconnu. La reconnaissance de ce vice caché
dépend de la qualité de l'acheteur et de la nature de la chose vendue. La jp tient compte de la compétence technique de
l'acquéreur. Ce qui est caché pour un contractant pour un contractant inexpérimenté peut être apparent pour celui qui a
des compétences techniques particulières. Donc les tribunaux distingue entre l'acheteur occasionnel inexpérimenté et
l'acheteur professionnel. Pour le premier, le vice caché est celui qui n'apparaît pas après une vérification élémentaire,
autrement dit le vice caché est celui qui 'est pas ostensible. Pour le professionnel, le vice est caché que si il apparaît pas
après une vérification minutieuse de la chose. Il est censé connaître les vices probables de la chose vendue.
En fonction de la nature de la chose = c'est à dire que s'agissant des objets d'occasion, les tribunaux exigent qu'ils soient
examinés plus soigneusement que les objets neuf.
Le vice doit être inconnu, autrement dit il se peut que le vice ai été caché mais que le vendeur en ai révélé l'existence à
l'acheteur. La preuve de la connaissance du vice par l'acheteur va peser sur le vendeur. L'information peut avoir été
expressément délivrée par le vendeur; mais elle peut aussi se déduire des conditions de vente (prix dérisoire...).
La jp renforce l'obligation d'information du vendeur sur ces vices quand la chose vendue est considérée comme une
chose dangereuse.

Vices antérieurs à la vente = origine du vice doit exister avant le contrat même si le vice ne s'est révélé qu'après.
L'utilisation défectueuse de la chose n'est pas imputable au vendeur.

b) exercice de l'action dans un délai de 2 ans


1648 prévoit que l'action doit être exercée dans un délai de 2 ans à dater de la découverte du vice. Une fois découvert,
on estime que la renonciation vaut acceptation.

2*les effets de la garantie des vices cachés


cette garantie doit avoir pour effet d'indemniser l'acheteur du préjudice que lui a causé la chose. Ce préjudice est celui
qui résulte de l'existence même du vice; la chose a perdu de sa valeur. Mais ce préjudice est aussi celui qui résulte des
conséquences du vices, pouvant causer un dommage à un tiers.

a) les effets de la garantie dans les rapports du vendeur et de l'acquéreur

En principe, l'acheteur qui met en cause la garantie du vendeur dispose d'une option entre l’action rédhibitoire et l'action
estimatoire. L'action rédhibitoire permet de vendre la chose et de se faire restituer le prix. Vendeur ne peut réclamer
indemnité lié à l'utilisation de la chose. L'action estimatoire consiste à garder la chose et à se faire rendre une partie du
prix -> action en diminution du prix de vente. Le choix donné à l’acheteur entre ces deux actions comporte des limites.
Dans certains cas, seul l'action rédhibitoire est ouverte. C'est le cas quand la chose vendue présente, en raison du vice
dont elle est atteinte, des dangers. Dans d'autres cas, seul l'action estimatoire est accordée à l'acquéreur. C'est le cas
quand le vice caché est de trop faible importance. C'est aussi le cas quand l'acheteur a aliéné la chose ou quand la chose
à périe.
En dehors de ces deux actions, l'acquéreur est en droit de demander des DI, si il estime que le préjudice qu'il a subit
n'est pas intégralement réparé soit par la restitution du prix soit par sa diminution.
→ Acquéreur doit établir sa bonne foi et prouver la mauvaise foi du vendeur pour que le droit au DI si valable.

b) Les effets de la garantie à l'égard des tiers

Les tiers considéré comme étranger au contrat ne peuvent invoquer l'action. Ils agiront sur le plan délictuelle c'est à dire
sur 1382 ou 1384 al 1 cciv.
On considère que le sous acquéreur n'est pas un vrai tiers car pas tout à fait étranger à la vente. La jurisprudence permet
donc au sous acquéreur d'exercer une action directe contre le sous fabriquant ou le vendeur, action en garantie des vices
cachés de nature contractuelle -> arrêt assemblée plénière du 7 février 1986.

C-La garantie conventionnelle des vices cachés


Les règles relatives à la garantie des vices sont supplétives , et il est fréquent qu'il y soit dérogé par des clauses
limitatives ou exclusives de garanties.
Les clauses qui viennent étendre ces garanties. On considère qu'elle sont toujours valable. Elle dépasse la garantie de
vices cachés dans la mesure où d'une part le vendeur est tenu même si les conditions de la garantie des vices caché ne
sont pas réunies; et d'autre spart, le vendeur est tenu même à l'expiration du délai de deux ans. Ces garanties
conventionnelle peuvent aussi consister en garantie d'échange de l'objet détérioré ou en des garanties de la marque c'est
à dire marque de luxe fait des garanties supplémentaires.

Concernant les clauses restrictives de garantie, ce sont les clauses les plus fréquentes en pratique. Il peut s'agir d'exclure
toute garantie ou de la limiter. Ces clauses doivent être mise en évidence et accepter par l'acheteur.
La validité de telle clause va aussi dépendre de la qualité des parties au contrat :
- Dans les rapports entre professionnels et non professionnels, le code civil dans 1643, admet pas validité de
ces clauses si le vendeur est de mauvaise foi. En s’appuyant sur ce texte, la jp a pu écarter les faits des clauses
limitatives et exclusives de garantie dans les contrats entre professionnels et non professionnels En effet, es juges ont
présumé que le vendeur professionnel était dans ces contrats toujours de mauvaise foi car il est censé connaître les
défaut de la chose vendue. La cour de cassation dans un arrêt du 9 février 2011 civile 3 a ainsi considéré que le
vendeur professionnelle ne pouvait opposer la clause de non garantie à l'acquéreur non professionnel.

-Dans les rapports entre professionnels d'une même spécialité. Si c'est un acheteur qui ne fait pas partie de la
même spécialité que le vendeur alors considéré comme non professionnel. Mais si acheteur est de la même spécialité, la
cour de cassation admet n principe la validité des clauses restrictives de garantie -> chambre commerciale du 6
novembre 1978. Cette jurisprudence demeure cependant incertaine, la cour de cassation ayant pu considérer la même
année que même entre professionnels de la même spécialité, la clause de garantie ne joue pas si le vice est
anormalement caché. Aussi la notion de professionnel de la même spécialité reste très étroitement entendue. Dans un
arrêt où un entrepreneur de terrassement a acheté à un vendeur professionnel de matériel de chantier une pelle
mécanique, a été considéré comme un simple client utilisateur et non comme un professionnel de la même spécialité.

-les rapports entre non professionnels : les clauses de non garantie sont considérées comme valable
sous réserve que le vendeur soit de bonne foi (ignorée existence du vice) = arrêt civile 3 du 19 novembre 2008.

§3 : La garantie de conformité
Issue de la directive du 25 mai 1999 transposée par l'ordonnance du 19 février 2005 relative à la garantie de la
conformité du bien au contrat du par le vendeur au consommateur. Cette directive institue une garantie de conformité
dans les contrats conclus entre professionnel et consommateur. Objectif est de fondre l'action en garantie de vice caché
et l'action en responsabilité pour non conformité de la chose vendue pour faire qu'une seule action, c'est à dire
l'action en garantie de la conformité.
Cette garantie a été inséré dans le code de la conso. dans titre I. Cet ordonnance ne s'applique ne s'applique qu'au contrat
conclu après le 19 février 2005.

A-Le champ d'application de la garantie de conformité


Cette garantie est offert aux acheteur de biens de consommations corporelles. Il s'agit de protéger les consommateurs
vulnérables par rapport aux professionnelles . L211-3 code de conso.. prévoit que la garantie vaudra dans les relations
contractuelles passées entre le vendeur agissant dans le cadre de son activité professionnelle ou commerciale et
l'acheteur agissant en qualité de consommateur. Le vendeur est physique ou moral.

Concernant les biens de consommations = définit par L211-1 code conso. comme tout les biens meubles corporels y
compris l'eau et le gaz quand ils sont conditionné en volume délimité ou en quantité déterminé. L'ordonnance prévoit
exceptions comme les biens vendus par autorité de justice ou l'électricité.
B-La portée de la garantie de conformité
Le vendeur est tenu de livrer au consommateur un bien conforme au contrat de vente et il doit répondre des défauts de
conformité existant au moment de la délivrance. Il répond aussi des défauts de conformité résultant de l'emballage, des
instructions de montage ou encore de l'installation quand celle ci a été mise à sa charge par la contrat. Ici la notion de
conformité vient se substituer à la distinction entre vices cachés et non conformité de la chose. Il en résulte que la
garantie couvre tous les désordre et tout les défauts de la chose vendue , qu'il soit ou non connu du vendeur. Cette
garantie est d'OP de sorte que sont réputées non écrites les conventions qui écarte ou limite directement ou
indirectement ls droits des consommateurs pour les ventes de biens meubles.
Le bien est considéré comme conforme au contrat dans deux situations :
- Quand le contrat est discuté ou négocié, le bien est conforme quand il présente les caractéristiques
définit d'un commun accord ou quand il est propre à l'usage spécialement recherché par l'acheteur, usage portée à la
connaissance du vendeur et accepté par celui ci.
-Quand le contrat est pas discuté, la garantie de conformité est remplie si le bien réunie trois
conditions : 1° être propre à l'usage attendu d'un bien semblable 2°correspondre à la description donné par le vendeur et
posséder les qualités que celui a présenter à l'acheteur 3° le bien doit présenter les qualités qu'un acheteur peut
normalement attendre u égard aux déclarations faites par le vendeur.

C-La mise en œuvre de la garantie

1*Les conditions de mise en œuvre


Le consommateur doit agir dans un délai de 2 ans à compter de la délivrance du bien, et uniquement contre le vendeur.
Le consommateur à le choix entre l'action en garantie de conformité prévu par l'ordonnance de 2005 et l'action en
garantie des vices cachés prévue par 1641 cciv ou toutes autres actions de nature contractuelle ou extra contractuelle qui
lui est reconnu pr la loi.
Si il choisi l'action prévu par ordonnance, le consommateur doit se prévaloir d'un défaut de conformité antérieure à la
délivrance du bien meuble corporel, et ainsi présumé comme tel le défaut qui apparaît au plus tard dans les 6 mois de la
délivrance.

2*Les effets
Ordonnance de 2005 confère aux consommateur divers droits qui lui permettront d’obtenir réparation suite à la non
conformité de la chose. Ainsi l'acheteur peut choisir entre la réparation de la chose ou son remplacement, cependant si
le coût est manifestement disproportionné par rapport à la valeur du bien et à l'importance du défaut , le vendeur n'est
pas obligé de se soumettre au choix de l'acquéreur. Si la réparation ou le remplacement n'est pas possible, le
consommateur peut rendre le bien et se faire restituer le prix ou il peut garder le bien et se faire rendre une partie du prix
(action en diminution du prix). Et peut obtenir DI si établit qu'il a subit un préjudice.

§ 4 : le régime particulier de la responsabilité du fait des produits défectueux

A-Le domaine de la responsabilité


Les règles relatives à a garantie des vices cachés sont juxtaposées à celles de la responsabilité de celle du fait des
produits défectueux depuis que la directive du 25 juillet 1985 a été transposé en droit français par la loi du 19 mai 1998.
Cette loi institue un régime de responsabilité sans faute du producteur a raison des produits défectueux. elle met donc en
place une obligation de sécurité à la charge du vendeur et du fabriquant , qui en principe est distincte de la garantie des
vices cachés.
Règles à 1386-1 à 1387 cciv. Elles s'appliquent à la réparation du dommage qui résulte d'une attente à la personne ou à
un bien, autre que le produit défectueux lui même. Quant au personne concerné, l'action est accordé à toutes les
victimes sans distinction et elle peut être exercé contre tout responsable. Quant aux produits concernés, il s'agit de tout
les biens meubles, même incorporés , ainsi que les produits du sol de l'élevage de la chasse ou de la pêche . Sont exclus
que les biens immobiliers.

B-Le régime de l'action en responsabilité


C'est une responsabilité de plein droit qui pèse sur le producteur dès lors que le produit est défectueux, cad qui n'offre
pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre. Il suffit que le produit présente un danger pour les personnes
et les biens. la victime peut alors invoquer un préjudice sur sa personne ou sur ces biens en établissant un lien de
causalité être préjudice et caractère défectueux.
La loi enferme cette action dans un double délai : 3 ans à compter de la date à laquelle le demandeur à eu ou aurait du
avoir connaissance du dommage du défaut ou de l'identité du producteur, et 10 ans à compter de la date de la mise en
circulation du produit.

Trois voies permet au producteur de s'exonérer de sa responsabilité =


-peut démontrer que le défaut ne lui est pas imputable
-peut établir que le défaut n'existait pas lors de la mise en circulation du produit
-peut évoquer le risque de développement -> défaut de sécurité dont le producteur ne pouvait suspecter
l'existence au regard des connaissances scientifiques existantes au moment de la mise en circulation du produit.

Les parties ne peuvent alors pas prévoir d'autres clauses qui viendraient limiter la responsabilité du producteur. A
l'exception toutefois, pour les contrats passés entre professionnel, et à la condition là encore que la clause ne concerne
que les dommages causés aux biens.
Ce système institue une responsabilités spéciale du fait des choses qui n'exclus pas les autres responsabilité
contractuelle ou extra contractuelle dont l victime pourrait se prévaloir. La victime a donc un choix sur le régime qui lui
semble le plus favorable.

Chapitre 3 : Les obligations de l'acheteur

Section 1 : L'obligation de payer le prix


C'est la plus importante pour l'acheteur .
1650 cciv prévoit que l'acheteur est tenu de payer le prix au jour et au lieu réglé par la vente.

§1 : L'exécution de l'obligation de payé le prix

A-L'objet de l'obligation
L'acheteur doit payer le prix tel qu'il a été convenu au contrat . Il n'est pas tenu de payer d'intérêt.
Toutefois 1652 du cciv énonce des exceptions et met à la charge de l'acquéreur l'intérêt du prix de la vente jusqu'au
paiement du K dans trois cas :
-si cela était convenu lors de la vente
-si l'acheteur a été mis e demeure de payer, il doit payer les intérêts à dater de la mise en demeure.
-si la chose vendue est livrer et produit des fruits et revenus. l'acheteur doit régler les intérêt sa dater de la
délivrance. Ici l'acheteur ne saurait à la fois recueillir es fruits de la chose et conserver les intérêts du prix qu'il n'a pas
encore versé au vendeur.

Au terme de 1593, l'acheteur doit aussi les accessoires du prix c'est à dire les frais de transports de la chose vendue et
les droits de douanes qui s'y rapportent.

B- Le lieu de l'obligation
Au terme de 1650 , l'acheteur doit payer le prix au lieu réglée par la vente. Ainsi le lieu du paiement dépend ainsi des
stipulations contractuelles. Mais à défaut de stipulation, 1651 précise que l'acheteur doit payé au lieu de la délivrance
cad au lieu où se trouve la chose au moment de la vente. On dit donc que le prix est portable.
Cette règle est dérogatoire au droit commun du paiement selon lequel le créancier doit aller chercher le paiement au
domicile du débiteur.
Néanmoins le droit commun est de nouveau applicable quand le paiement est différé. En effet, le paiement ne
coïncident pas avec la délivrance, 751 ne s'applique plus et la dette devient quérable.

C-Le moment
Principe à 1650 : acheteur paie au jour réglé par la vente
Parfois la convention peut prévoir que la totalité du prix est payé lors de la formation du contrat . la vente est une vente
au comptant. Le vendeur doit alors livrer immédiatement sauf convention expresse entre les parties. On dit alors que la
vente est "au disponible".
parfois le paiement peut être échelonnée dans le temps. Il y a alors "vente à tempérament". Ici , tantôt la livraison est
différé jusqu'au paiement, tantôt la vente demeure au disponible. Quoiqu'il en soit, le transfert de propriété s'est bien
effectué par l'échange des consentements. Seul le prix est payé en plusieurs échéances.
Le prix peut enfin être payé en recourant à un emprunt -> vente à crédit.

§2 : L'inexécution de l'obligation de payer le prix

A-Les garanties légales


Quant acheteur exécute pas son obligation de payer le prix, le vendeur dispose d'une option entre l'action en exécution
forcée et la résolution .
L'action e exécution forcée est une action classique qui va permettre de demander exécution des obligations nées du
contrat.
L'action en résolution est ici une application particulière à la vente de la résolution du contrat synallagmatique pour
inexécution. Il s'agit ici d'une exécution judiciaire pour laquelle le juge appréciera l'opportunité et l'étendue.

1655 donne la faculté au juge d'accorder à l'acheteur des délais de grâce pour faciliter le paiement de son obligation.
De son coté, le vendeur peut renoncer au bénéficie de la résolution judiciaire à condition que cette renonciation ne soit
pas équivoque, ainsi la seule acceptation par le vendeur des paiements fait par l'acquéreur après la décision ne vaut pas
renonciation à la résolution judiciaire.
A coté de ses deux actions, le vendeur joui aussi de deux sûretés : droit de rétention et privilège. Le vendeur peut
ainsi exercer un droit de rétention sur la chose tant qu'il n'a pas été payé . Son droit de rétention n'est pas soumis à
publication et il garantie la créance de prix et ses accessoires.
Le créancier est aussi titulaire d'un privilège qui sera soumis à publicité pour les ventes immobilières. Ce privilège vient
garantir la créance de prix et ses accessoires.

B-Les garanties conventionnelles


Pour se protéger, le vendeur peut convenir avec l'acheteur d'une clause de résolution de plein droit. la clause résolutoire
permet anéantissement du contrat e cas d'inexécution par l'acheteur de ses obligations . Elle va jouer même si l'acheteur
est de bonne foi, mais elle se trouvera paralysée si l'inexécution provient de la force majeur ou si le créancier est de
mauvaise foi.

1656 oblige à opérer une distinction entre la résolution sans sommation et la résolution consécutive à une sommation.
*Si la clause résolutoire n'est pas assortie d'une sommation = l'acheteur pourra payer après l'expiration du délai
normalement prévu pour ce paiement , et ce tant que le vendeur ne l'aura pas mis en demeure.

*Si la clause est assortie d'une sommation et que celle ici a bien été effectuée = le juge ne pourra plus accorder aucun
délai de paiement à l'acheteur. La clause résolutoire sera donc une garantie très efficace pour le vendeur.

Les parties peuvent aussi convenir d'une clause de réserve de propriété = permet au vendeur de conserver la propriété à
titre de garantie jusqu'au paiement du prix. La propriété va jouer ici le rôle d'une sûreté. L'intérêt de cette clause se
révèle notamment en cas d'ouverture d'une procédure collective envers acheteur. Le code de commerce prévoit
opposabilité d cette clause en cas d'ouverture de la procédure a condition que la clause ai été stipulée dans un écrit,
établit au plus tard avant la livraison, et que les marchandises se retrouvent bien en nature dans le patrimoine de
l'acheteur.

section 2 : Obligation de prendre livraison (le retirement)

§1 : Le principe de l'obligation
Acheteur a obligation de prendre livraison de la chose, on dit ici que la chose est quérable. Selon les cas, il devra en
assurer la réception ou en assurer l'enlèvement . Cette obligation résulte de 1608 du cciv qui met à la charge du vendeur
les frais de délivrance et à la charge de l'acquéreur les frais d'enlèvement.
Obligation de retirement doit s'exécuter au moment où le vendeur est lui même tenu d'exécuter son obligation de
délivrance.
Le vendeur peut sommer l'acquéreur de prendre livraison, d'autant plus qu'il a tout intéret au retirement car jusqu'à la
délivrance, il est tenu de l'obligation de conservation.
Les partis peuvent néanmoins décider dans leur contrat que l'acheteur ne serait plus obligé de prendre livraison de la
chose.

§2 : Les sanctions de l'obligation


Le vendeur peut contraindre l'acquéreur à l'exécution forcée . Il peut aussi réclamer la résolution de la vente pour une
inexécution . Peut aussi demander DI si inexécution lui cause un préjudice. Il lui est permis de faire enlever la chose
pour la consigner si acheteur ne remplie pas son obligation.

Section 3 : L'obligation de payer les frais


1593 : acheteur a obligation de régler les frais du contrat. S'agit des frais d'acte (si passer par un notaire ou taxes...).
Toutefois il est prévu que l'acheteur n'aura pas à payer les frais de purge ou les hypothèques, les amendes ou pénalités.
Pour ces frais, le vendeur et acquéreur sont tenus solidairement envers administration.

1593 est supplétif et les parties pourraient répartir différemment les frais ou en faire supporter la charge sur le vendeur.
Dans ce dernier cas, on dit que le vente est "une vente en main."

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