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INTRODUCTION GÉNÉRALE
Section 1 : Les rapports entre la théorie générale des obligations et le dt des contrats spéciaux
Appartenant au genre des contrats, le dt des contrats spéciaux est influencé par la théorie générale dont il est le
complément nécessaire. Il adapte la théorie générale abstraite aux situations concrètes. En outre on verra que les
rapports entre la théorie générale et les contrats spéciaux ont évolué de sorte que les contrats spéciaux ont aujourd'hui
acquis une grande importance pratique.
Le dt spécial est aussi un dt dépendant. Ainsi alors que le dt général est abstrait, le dt spécial est dépendant de son objet
et de la réalité concrète qu'il régit. Il existe par ex des contrats spéciaux pr la construction rendus nécessaires par une
opération immobilière.
Tt se passe ainsi comme l'observait le doyen Cornu «comme si chaque matière sécrétait un certain type de contrat
adapté à ses nécessités».
L'étude des contrats spéciaux s'attachera dc à définir le régime de chaque type de contrat. Ces contrats st alors dits
spéciaux pcq la loi ou les usages les réglementent précisément. Certains auteurs considèrent qu'en réalité il faudrait
parler de dt spécial des contrats car ce ne st pas vrmt les contrats qui st spéciaux ms la réglementation qui leur est
applicable.
En dt romain la primauté était reconnue aux statuts spéciaux car le dt romain était essentiellement procédural. Il
connaissait une série d'actions en justice, les actions de la loi ou les actions prétoriennes dont chacune avait sa source ds
un contrat déterminé. Le ppe était dc un contrat, une action.
Cette conception fut revue ac l'apparition du système de l'autonomie de la volonté et le ppe de la liberté contractuelle.
On considère que dès lors que la volonté des parties est tte puissante, elle peut moduler le contenu des contrats et la
réglementation particulière à chaque contrat revêt une importance secondaire. Va se mettre en place une théorie générale
qui va primer les statuts spéciaux. Le ppe sera alors un dt, une action.
Ajd ttes ces conceptions ont été revues ac le développement de règles impératives qui ont conduit à un recul de la liberté
contractuelle.
On assiste en outre à un foisonnement de contrats spéciaux et cette diversité des contrats fait reculer la théorie générale
de sorte que l'enseignement de ces contrats, jugée secondaire au dbt du 20è, est ajd devenue essentielle.
L'expression «contrats spéciaux» est dc trompeuse. Il ne s'agit pas de contrats particuliers ou marginaux ms bien des
contrats usuels les + utilisés et les + connus.
La distinction entre théorie générale et dt des contrats spéciaux peut parfois apparaître artificielle ds la mesure où la
spécialisation ne s'oppose pas nécessairement à la théorie générale. Pr chaque type de contrat spécial il faudra voir s'il y
a convergence ou divergence ac le dt commun.
§1 : l'impérativité
En 1804 ds le cciv les règles relatives aux contrats et aux contrats spéciaux étaient essentiellement des règles
supplétives.
Or, au cours du 20è, s'est peu à peu développée la notion d'«ordre public éco». Ajd le législateur intervient pr
réglementer le contenu de certains contrats lorsqu'il existe un déséquilibre structurel. Il intervient également pr interdire
certaines clauses du contrat. Cette impérativité se ressent aussi qd le législateur intervient pr restaurer les conditions
d'une libre discussion entre les parties pcq très svt le déséquilibre éco s'accompagne d'un déséquilibre des
connaissances.
§2 :la spécialisation
Pr chaque type de contrat, des sous-distinctions vont apparaître soit en fct° de la qualité des contractants soit en fct° de
la nature du bien.
On va ajd vers un dt des contrats très spéciaux. Tte la difficulté sera alors d'articuler être elles ttes les règles qui peuvent
s'appliquer au contrat.
§3 : l'innovation
Les contrats spéciaux apparaissent comme des contrats innovants qui se trouvent influencés par la pratique et le + svt
par la pratique des pays du common law.
Ces nvx contrats ne st pas des innovations complètes. Ils reprennent d'autres formes de contrats adaptés aux besoins du
contrat que l'on veut mettre en œuvre.
§4 :l'internationalisation
Ajd un dt uniforme et international des contrats tend à se réaliser et ce surtt en matière commerciale. On constate un
effet d'entrainement du dt commercial international sur le dt interne.
Ex : en matière de contrats de lgue durée à exécution successive, la pratique internationale influence le dt interne en
imposant la création de clauses de hard ship (= clauses qui obligent les parties à renégocier le contrat si des
changements de circonstances imprévisibles et postérieures au contrat ont rendu son exécution onéreuse pr l'une des
parties).
A- la loi
La plupart des dispositions de notre matière st contenues ds le cciv et le ccom.
Dès 1804 le cciv consacrait près de 500 art aux contrats spéciaux et notamment 12 titres successifs du livre III. Ce code
va régir la vente, les changes, le louage, le prêt, le dépôt ou encore le mandat.
Le ccom régit notamment les baux commerciaux et ts les contrats concernant les fonds de commerce ou encore les
professions réglementées (courtiers, transporteurs...).
B- la jp
La jp émane en matière de contrats spéciaux des j° civiles ou commerciales ms aussi des autorités adm indépendantes
(AAI). Ce contentieux civil et commercial est très abondant et dénote une évolution ds le dt des contrats qui est de + en
+ tournée vers les contrats d'affaires.
C- les usages
Les usages ont un rôle essentiel en matière contractuelle, d'ailleurs la loi y renvoie expressément.
Les usages permettent de compléter le contrat et leur utilisation est très fréquente notamment ds le contrat de bail.
Les usages constituent en outre des guides ds l'interprétation des contrats (cf art 1159 cciv).
En pratique ces usages vont poser 2 difficultés tenant à leur force et à leur preuve.
1* La force des usages
L'usage peut avoir force de coutume. Il est alors une source autonome du dt qui s'impose par lui-mm sans expression
d'une volonté particulière des contractants.
Ces coutumes st fréquentes en dt rural. C'est ainsi l'usage qui reconnaît aux occupants d'une région un dt de glanage ou
de grappillage.
Le + svt les usages st de source conventionnelle. Ce st des pratiques suivies ds les conventions. Leur autorité reposera
alors sur la volonté des contractants expresse ou tacite dès lors que l'usage n'aura pas été écartée.
Le juge devra constater souverainement l'existence de l'usage allégué pr compléter ou interpréter le contrat. Il devra
aussi s'assurer que les parties se st accordées à appliquer l'usage expressément ou tacitement. Pr établir cette volonté de
renvoyer à un usage, le juge tiendra surtt compte de la profession exercée par les contractants.
Ainsi il présumera que les parties ont voulu se soumettre spontanément aux usages de leur profession dès lors qu'elles st
des professionnels exerçant ds le mm secteur d'activité (Cass 1ière civ, 9 janv 2001).
A l'inverse si le contrat est conclu entre un professionnel et un non professionnel, le renvoi à l'usage ne peut être
présumé car on considère que l'usage pouvait être ignoré du profane (Cass com, 8 oct 1956).
Cass considère l'usage comme une notion de fait et refuse de contrôler la constatation de l'usage comme l'appréciation
de sa preuve par les juges du fond.
L'avantage de ces conditions générales est qu'elles permettent une standardisation du contrat et une simplification ds sa
ccl°.
À l'inverse elles ont pr inconvénient de permettre à un contractant d'imposer unilatéralement sa volonté à son
cocontractant ds la mesure où la signature du contrat emporte adhésion aux stipulations des conditions générales. Afin
de protéger les contractants on impose de + en + une certaine transparence ds la connaissance de ces conditions
générales.
Concernant la portée de ces contrats, elle est variable et va dépendre de leur origine.
Les contrats types d'origine étatique st obligatoires et leurs dispositions st reprises par les contrats ordinaires.
La plupart des contrats types demeurent en revanche facultatifs car ils st d'origine professionnelle.
Ces contrats s'appliqueront automatiquement si les contractants ne les ont pas expressément écarté car ils constituent
une source de droit supplétive.
Ccl°. Il apparaît qu'en ppe le dt des contrats spéciaux est un dt volontariste et que la règle de dt peut être écartée par la
volonté individuelle. Cpdt ce ppe souffre d'exception car la loi est + en + svt impérative.
Au niveau des sources communautaires, on constate que le dt européen multiplie les textes qui ont une incidence sur les
contrats spéciaux. On trouve par ex des directives sur les agents commerciaux et les agences de voyages qui vont
modifier les règles du mandat.
En outre le 2 oct 2001, la Commission a lancé une grde consultation sur la Q° de savoir s'il fallait créer un code
européen de la consommation. Très vite le débat a été remplacé par un autre débat : faut-il créer un code européen des
contrats? La Commission a proposé 4 options : ne rien faire, promouvoir des ppes communs pr renforcer la convergence
des dts nationaux, améliorer la qualité de la législation en vigueur ou adopter une législation complète en dt
communautaire.
En 2003 la Commission a proposé 3 séries de mesures :
>établir un cadre commun de références;
>favoriser les clauses contractuelles types;
>élaborer un instrument optionnel (code européen des contrats qui pourrait prendre la forme d'un règlement et
qui serait optionnel).
Du côté du Parlement européen, ce dernier encourage lui-aussi les États membres à participer à l'élaboration de ppes
communs notamment ds le cadre de grpes universitaires.
Le code européen des contrats est difficile à mettre en place car ts les États n'ont pas la mm législation. De plus, il existe
une grde difficulté concernant la langue.
Les contrats nommés st des contrats indépendants (= ils se suffisent à eux-mm et st autonomes (=/ sûreté, garantie)),
courants (= d'application usuelle qui vont régir notre vie quotidienne) et nommés (= ceux auxquels la loi, le règlement
ou l'usage ont donné un nom et dont le régime est fixé par un texte). Les contrats nommés st en nb limité alors que les
contrats innommés st innombrables.
Les contrats nommés ont un régime qui leur est propre de sorte que les parties peuvent ne pas déterminer le détail de
leur convention car le régime légal s'appliquera à défaut de dispositions contractuelles expresses.
A contrario les contrats innomés st ceux pr lesquels aucun régime propre n'est prévu et qui relèvent ainsi du dt commun
des contrats.
Certains auteurs préfèrent parler de «contrats nommés sui generis».
Cette distinction entre contrats nommés et contrats innomés apparaît ajd moins essentielle pr 3 raisons :
>la théorie générale va s'appliquer aux uns comme aux autres. Les contractants st libres de modeler leur
convention dès lors que ces conventions ne contrarient pas l'ordre public et les bnes mœurs;
>les contrats innomés ne st pas tjrs inconnus, ils st certes inconnus du cciv ms ils st malgré tt nommés par la
pratique;
>la qualification de ts ces contrats s'avère difficile que le contrat soit nommé ou innomé.
Autrefois les modèles proposés par le cciv étaient simples (vente, louage) ms ajd ces modèles se st diversifiés par suite
de la multiplication des contrats spéciaux (location-vente, baux urbains, crédit-bail) tant est si bien qu'il est difficile de
trouver la qualification exacte pr ces contrats.
1* La qualification exclusive
L'opération de qualification a pr effet d'appliquer le régime d'un seul contrat. Pr connaître la qualification exclusive à
retenir on s'appuie sur l'élément essentiel du contrat.
Les critères retenus peuvent être :
*la prestation caractéristique : par ex une personne qui reçoit des fonds ds le but d'acheter un
immeuble ac cette somme est considérée comme un mandataire;
*la prestation spécifique : il faut rechercher l'élément spécifique du contrat au travers notamment de la
pratique et de la volonté des parties.
2* La qualification distributive
On va appliquer le régime de 2 contrats distributivement.
Ex : le contrat de crédit-bail va d'abord se voir appliquer le régime du bail puis le régime de la vente.
Ex : le contrat conclu ac un entraineur hippique qui assure à la fois une mission d'entrainement et une mission
d'hébergement de l'animal est pr partie un contrat d'E et pr partie un contrat de dépôt salarié.
L'intérêt de la qualification distributive sera de soumettre chacun des éléments du contrat à une réglementation
différente.
Cette qualification peut s'imposer qd le contrat change de nature en cours d'exécution.
Cette qualification peut aussi exister qd au mm mmt le contrat connait 2 qualifications différentes.
Ex : en cas de donation déguisée en vente : les conditions de forme du contrat seront celles du contrat de vente et les
conditions de fond seront celles de la donation => un contrat ne peut pas constituer à l'égard d'une mm règle juridique
un contrat de vente et une donation.
La qualification distributive est une qualification unique ms distincte pr chaque composante du contrat.
=> Quoiqu'il arrive, la qualification ne serait être cumulative. On ne peut pas appliquer 2 régimes juridiques à une mm
composante du contrat.
=> Si les règles de 2 contrats combinés ne st pas inconciliables, on peut retenir une qualification distributive pr chaque
composante du contrat.
Si les règles de 2 contrats combinés ne st pas conciliables, il faut respecter les règles d'ordre public et rechercher
l'intention des parties pr savoir quel est le contrat qu'elles ont considéré comme ppl. Et l'on retiendra la qualification
exclusive.
PARTIE 1 : LA VENTE
vente* : contrat par lequel la propriété d'une chose est transférée par un vendeur à un acquéreur moyennant le paiement
d'un prix.
D'emblée on constate que la vente se caractérise par son objet (le transfert de propriété d'une chose) et par son
caractère onéreux.
Malgré cette pluralité, la vente présente tjrs des caractères généraux communs et se voit appliquer les mm règles
générales : art 1582 à 1688 cciv.
St apparues en matière de vente des réglementations particulières : les + récentes st la réglementation des prix et de la
concurrence et la réglementation protectrice des consommateurs.
On dit généralement que le contrat se forme par la rencontre d'une offre et d'une acceptation.
Cette formule tend à mettre en avant l'idée d'une formation instantanée du contrat. Or la pratique révèle que l'échange
des volontés est rarement aussi immédiat et s'inscrit le + svt ds la durée.
contrat-cadre* : contrat qui régit les relations futures des parties et qui définit les conditions auxquelles interviendront
les ventes futures.
Il constitue une norme à laquelle les parties assujettissent volontairement leurs relations futures.
Son domaine d'application privilégié est celui de la distribution commerciale où il permet la mise en place et l'org° de
réseaux au sein desquels les partenaires st liés par des obligations d'exclusivité.
Le contrat-cadre crée souvent une relation inégalitaire entre les parties au détriment du distributeur.
Le législateur est alors intervenu pr le protéger et garantir un consentement libre et éclairé : loi DOUBIN 31 déc 1989 :
met à la charge du fournisseur une obligation pré-contractuelle d'information assez lourde.
Ainsi art L330-3 ccom : tte personne qui met à la disposition d'une autre personne un nom commercial, une marque ou
une enseigne en exigeant d'elle un engagement d'exclusivité ou de quasi-exclusivité est tenue préalablement à la
signature de tt contrat de fournir à l'autre partie un document donnant des informations sincères qui lui permettent de
s'engager en connaissance de cause.
accords de principe ou accords de négociations* : engagements de faire une offre ou de prolonger une négociation.
Cass com, 2 juillet 2002 : les accords de ppe st des avants-contrats dont la finalité est de définir le cadre juridique des
accords et qui ne mettent à la charge de la partie qui s'engage que l'obligation de poursuivre la négociation.
Cass soc, 24 mars 1958 : l'inobservation d'un tel accord peut avoir pour conséquence le paiement de DI.
promesse unilatérale de vente* : contrat par lequel une personne (le promettant) s'engage à vendre un bien déterminé à
une autre (le bénéficiaire) qui dispose d'un dt d'option lui conférant la faculté d'acheter.
La promesse unilatérale de vente est aussi un contrat car elle procède d'un échange des volontés entre le promettant et le
bénéficiaire non pas sur la vente elle-mm mais seulement sur la promesse. Elle diffère en cela de l'offre de vente qui
n'est qu'un acte unilatéral qui émane du vendeur. Ds la promesse le bénéficiaire prend acte de l'engagement du
promettant, il accepte la promesse en tant que telle et c'est cette acceptation qui donne force obligatoire à l'engagement
du promettant.
La promesse unilatérale de vente est un contrat unilatéral. Bien qu'acceptée par les 2 parties, la promesse demeure
unilatérale ds la mesure où seul le promettant s'est engagé à vendre.
Difficulté : en pratique il se peut qu'une indemnité d'immobilisation soit stipulée à la charge du bénéficiaire pr le cas où
il ne lèverait pas l'option. Le promettant étant tenu de maintenir le bien à la disposition du bénéficiaire pdt une certaine
durée, cette indemnité d'immobilisation est destinée à compenser le préjudice subi par le promettant qui ne peut plus
utiliser son bien.
Le contrat de promesse prend alors un relief synallagmatique puisque le paiement de l'indemnité incombe au
bénéficiaire. En cq on parlera d'un contrat synallagmatique de promesse unilatérale.
1* sa formation
En ppe la promesse n'est assujettie à aucune condition de forme. D'ailleurs par application du ppe du consensualisme,
elle pourrait être orale.
Toutefois en pratique cet acte SSP est astreint à un certain formalisme qd la vente est elle-mm formaliste (ex : promesse
de vente d'un fonds de commerce).
Ms surtout certaines promesses de vente st assujetties à la formalité de l'enregistrement, et ce à peine de nullité. L'art
1589-2 cciv impose l'enregistrement ds les 10 jours de la promesse unilatérale de vente afférent à un immeuble, à un dt
immobilier, à un fonds de commerce, à un dt à bail portant sur tt ou partie d'un immeuble ou au titre des stés visées aux
art 728 et 1655 TER CGI.
2* Ses effets
Le bénéficiaire de la promesse n'a aucun dt réel sur le bien. Il bénéficie seulement d'un dt d'option qui est un dt
protestatif lui conférant une faculté discrétionnaire de modifier par un acte de volonté unilatéral une situation juridique
préexistence.
Le promettant est tenu de ne pas vendre à un tiers et il est tenu par la force obligatoire de l'acte.
2 situations à envisager :
-si le bénéficiaire lève l'option, le contrat de vente est conclu. Le bénéficiaire doit dc avoir la capacité
d'acheter et le pouvoir de conclure le contrat au moment de la levée de l'option. La vente est alors conclue sans
rétroactivité à la date de la levée de l'option.
Il se peut toutefois que la promesse de vente soit assortie d'une condition suspensive (l'obtention d'un prêt). Donc, si le
prêt n'est pas accordé, la condition fait faille et la promesse devient caduque à l'expiration du délai fixé pr lever l'option.
Si le prêt est accordé ds le délai, la promesse devient ferme et le bénéficiaire peut librement exercer son dt d'option.
-si le bénéficiaire ne lève pas l'option (que ce soit expressément ou implicitement en laissant s'écouler
le délai d'option), la promesse devient caduque.
Le délai d'option est normalement fixé ds la promesse. Si tel n'est pas le cas le promettant peut mettre le bénéficiaire en
demeure d'opter ds un délai raisonnable (Cass 3è civ, 24 avril 1970).
3* Ses sanctions
Si le promettant a vendu à un tiers au mépris de sa promesse, en ppe le bénéficiaire, simplement titulaire d'un dt de
créance, ne peut réclamer que des DI.
Toutefois, s'il arrive à établir la mauvaise foi du tiers, la responsabilité civile délictuelle de ce dernier peut être engagée
pr s'être rendu complice de la violation d'une obligation contractuelle par le promettant.
Cass considère que tant que le bénéficiaire n'a pas levé l'option, l'obligation du promettant ne constitue qu'une
obligation de faire dont l'exécution forcée ne serait être ordonnée.
4* Sa cession
La promesse peut être cédée par le bénéficiaire à un tiers à moins que la convention n'en décide autrement.
Toutefois art 52, loi 29 janv 1993 : interdit à peine de nullité d'ordre public les cessions à titre onéreux de promesses de
ventes consenties par un professionnel de l'immobilier.
La distinction entre les 2 peut s'avérer complexe lorsque la promesse de vente est assortie d'une claude de dédit : clause
qui permet au bénéficiaire de renoncer au contrat moyennant le versement d'une somme d'argent.
Cette clause est en pratique licite. On considère mm en matière de promesse synallagmatique qu'elle confère à son
bénéficiaire un dt de repentir moyennant une indemnité forfaitaire.
Cass a décidé que la promesse ne présentera un caractère synallagmatique que si les obligations du promettant et du
bénéficiaire st symétriques. Autrement dit, une promesse unilatérale avec dédit devient synallagmatique qd le dédit
équivaut à une obligation d'achat.
B -nature et régime
1* Nature
Art 1589 cciv : «la promesse de vente vaut vente lorsqu'il y a consentement réciproque des 2 parties sur la chose et sur
le prix».
Ce texte exprime une règle de principe en vertu de laquelle la promesse synallagmatique de vente vaut vente car elle
contient ts les éléments constitutifs de la vente elle-mm. Ce principe repose lui-mm sur le principe du consensualisme.
La vente étant formée dès qu'il y a accord sur la chose et sur le prix, les autres éléments st considérés comme
accessoires de sorte qu'un désaccord sur eux n'empêche pas la vente de se former.
Par cq, qd une formalité supplémentaire est prévue (obtenir une autorisation adm), cette formalité ne s'analyse pas en
condition de validité de la vente ms seulement en une modalité de celle-ci.
Aux ppes formulés par le législateur, les parties peuvent en apporter des exceptions et des tempéraments.
En pratique les parties peuvent décider de différer les effets du contrat ou bien de subordonner la formation du contrat à
la survenance d'un événement. La promesse synallagmatique apparait alors comme un avant-contrat de vente
comportant bien un accord sur la chose et sur le prix ms qui ne produira son plein effet que + tard lors de la survenance
d'un événement.
Ce faisant, les parties décident alors d'ériger un élément considéré ordinairement comme accessoire en un élément
essentiel à la validité de leur contrat. Dès lors tant que cet élément essentiel supplémentaire fait défaut, le contrat
définitif ne peut se former.
Ex : des parties prévoient ds leur contrat la réitération de l'acte par un acte authentique. La vente doit être considérée
comme déjà conclue, la réitération de l'acte devant notaire étant une formalité accessoire à l'exécution de laquelle les
parties se st engagées. Si l'acte prévoit que la vente ne deviendra définitive qu'à compter de la signature de l'acte
authentique ou que le transfert de propriété est subordonné à l'accomplissement de cette formalité, la vente est alors
seulement assortie d'un terme suspensif qui n'en affecte pas la formation ms seulement la prise d'effet.
Ici la jp considère que la vente est conclue dès qu'un accord est constaté sur la chose et sur le prix et qu'aucune
circonstance n'est de nature à démontrer que les parties avaient fait de la réitération par acte notarié un élément
constitutif de leur consentement.
2* Régime
a) Conditions
La promesse synallagmatique de vente obéit aux mm conditions de validité que la vente elle-mm.
En revanche elle échappe au formalisme fiscal de l'art 1589-2 cciv.
b) Effets
Si la promesse synallagmatique de vente vaut vente elle est susceptible d'exécution forcée en nature.
Si les parties ont ajouté une condition accessoire (signature devant notaire), ds la mesure où la promesse de vente vaut
tjrs vente, la partie qui refuserait de signer l'acte notarié pourrait y être contrainte par un juge.
Qd, ds cette promesse synallagmatique, est identifiée une condition essentielle posée par les parties, la jp décide que
l'inexécution de la promesse par l'une des parties entraîne son annulation. Il s'agit là d'une vente conditionnelle
purement potestative.
Art 1583 cciv : la vente est parfaite dès qu'on est convenu de la chose et du prix.
section 1 : le vendeur
A- la capacité de vendre
On applique en matière de vente les règles du dt commun.
La vente est considérée pr le vendeur comme un acte de disposition, ce qui va justifier des règles de capacité
rigoureuses.
Ainsi, les mineurs non émancipés et les majeurs sous tutelle sont dans l'incapacité de vendre sous réserve des
dispositions des art 389-3 et 473 cciv qui leur permettent de faire les actes de la vie courante. Pr ts les autres actes ils
devront être représentés.
Au titre de ces incapacités a longtemps figuré l'interdiction des ventes entre époux dont l'objet était d'éviter que la
femme ne subisse l'abus d'influence de son mari et d'empêcher que ne soit contourné le ppe de la libre révocabilité des
donations entre époux.
Cette prohibition des ventes entre époux a été levée par une loi du 23 déc 1985.
=> En définitive ne demeurent en matière de vente que des incapacités du dt commun. Les incapacités spécifiques ne
frappent que l'acquéreur.
B- le pouvoir de vendre
Ds certaines hypothèses le vendeur mm capable n'a pas le pouvoir d'aliéner seul le bien visé car il doit obtenir le
consentement d'une autre personne.
C'est le cas ds 3 situations :
>des époux mariés sous le régime de la communauté ne peuvent l'un sans l'autre aliéner ou grever de droits
réels les immeubles, fonds de commerce et exploitations dépendants de la communauté. Il en va de mm pr les meubles
corporels dont l'aliénation est soumise à publicité;
>art 815-3 cciv : les indivisaires ne peuvent aliéner un bien indivis que si tous y consentent;
>les débiteurs en liquidation judiciaire sont dessaisis de leur pouvoir de disposition et représentés par leur
liquidateur à peine d'inopposabilité des ventes qu'il consentirait seul.
§2 : la liberté de vendre
La liberté de vendre n'est pas absolue : elle peut être limitée par la nature de la chose vendue ou par les modalités de la
vente envisagée.
1* L'inaliénabilité légale
La loi interdit la vente de certains biens en raison de leur nature, ainsi en est-il des choses hors du commerce tels que le
corps humains ou encore des biens du domaine public qui doivent être maintenus à leur affectation d'intérêt général.
C'est parfois un impératif d'ordre public qui explique l'inaliénabilité. St ainsi hors du commerce les choses dangereuses
pr l'acquéreur et pr la santé publique.
L'inaliénabilité peut également porter sur des choses immorales (dessins obscènes, films pornographiques). Ces
interdictions st cependant aujourd'hui en voie de régression.
Au-delà de ces interdictions pures et simples, il faut observer que la vente de certaines choses est limitée par l'existence
d'un monopole de l'État (tabac) ou par l'existence d'une réglementation particulière (armes, médocs).
2* L'inaliénabilité conventionnelle
Des clauses d'inaliénabilité peuvent figurer ds des conventions ou ds des actes unilatéraux (testaments). Le + souvent
ces clauses se rencontrent ds les libéralités.
La licéité de ces clauses a été controversée car elle porte atteinte à la liberté contractuelle et à la libre circulation des
biens.
Au départ la jp avait choisi d'annuler purement et simplement ces clauses. Par la suite elle s'est plutôt orientée vers une
distinction selon la clause en cause : st nulles les clauses d'inaliénabilité perpétuelles, st valables les clauses
d'inaliénabilité temporaires à la dble condition que l'inaliénabilité soit bien temporaire et que la clause soit justifiée par
un intérêt légitime.
Cette jp a été consacrée par la loi du 3 juillet 1971 pr les clauses insérées ds les donations et testaments.
Art 900-1 cciv : «Les clauses d'inaliénabilité ne st valables que si elles st temporaires et justifiées par un intérêt srx et
légitime. Mm ds ce cas le donataire ou le légataire peut être judiciairement autorisé à disposer du bien si l'intérêt qui
avait justifié la clause a disparu ou s'il advient qu'un intérêt + important l'exige».
L'ensemble des ppes posés par la jp en matière de donation st également applicables pr les inaliénabilités insérées ds les
autres contrats.
La loi du 1er août 2003 sur l'initiative éco permet à tte personne immatriculée sur un registre de publicité légale à
caractère professionnel ou à tte personne exerçant une activité professionnelle agricole ou indépendantes de déclarer
l'insaisissabilité de sa résidence pple.
Cette déclaration d'insaisissabilité est faite par acte notarié et est publiée au RCS.
3* L'inaliénabilité judiciaire
Cette inaliénabilité peut être prononcée ds le cadre d'une procédure collective. Qd le tribunal arrête un plan de
sauvegarde, redressement ou cession de l'E, il peut déclarer que certains biens seront inaliénables pr assurer l'exécution
du plan.
Conditions pr l'inaliénabilité fonctionne :
>elle doit rester temporaire;
>elle doit se limiter aux biens indispensables à la continuité de l'E;
et >elle doit être publiée.
Tt acte passé en violation de cette inaliénabilité pourra être annulé à la demande de tt intéressé ds les 3 ans de l'acte.
Si c'est le dirigeant lui-mm qui procède à l'aliénation il commet un délit pénal sanctionné de 2 ans d'emprisonnement et
30 000€ d'amende.
§3 : le refus de vendre
Une ordonnance du 1er déc 1986 a partiellement dépénalisé le refus de vente et a considéré qu'il ne s'agissait d'une
infraction pénale que si le refus était opposé à un consommateur.
Ajd il faut distinguer le refus de vente opposé à un consommateur pénalement sanctionné par une amende, du refus de
vente opposé à un professionnel qui n'est plus automatiquement sanctionné civilement ou pénalement.
Ajd le législateur a voulu permettre aux fournisseurs de refuser de vendre à des personnes n'achetant que des produits
leader aux fabricants ou sélectionner leurs revendeurs.
Malgré tt, tt refus de vente à un professionnel n'est pas licite. Sera ainsi prohibé le refus de vente qui serait le résultat
d'une entente prohibée d'un abus ou encore le signe d'une pratique discriminatoire ou d'une rupture abusive des relations
contractuelles.
Art L442-6 ccom : «Engage la responsabilité de son auteur et l'oblige à réparer les préjudices causés le fait par tt
producteur, commerçant, industriel ou artisan de pratiquer à l'égard d'un partenaire éco ou d'obtenir de lui des prix,
des délais de paiement, des conditions de vente ou des modalités de vente ou d'achat discriminatoires et non justifiés
par des contreparties réelles en créant de ce fait pr ce partenaire un désavantage ou un avantage ds la concurrence».
Ce texte sanctionne le fait de préférer un contractant à un autre ou de le traiter différemment.
Cette pratique est prohibée ds la mesure où la liberté de concurrence suppose l'égalité de traitement.
Toutefois si le traitement différencié est justifié par des contreparties réelles fournies par le cocontractant il n'est pas
illicite.
section 2 : l'acheteur
§1 : la capacité d'acheter
L'incapacité d'acheter est justifiée par la qualité de la personne de l'acheteur ou par les fct° qu'il exerce. Ainsi ces
incapacités st fondées sur une défiance à l'égard de l'acheteur en raison de la faiblesse de ses ressources ou du risque
d'un conflit d'intérêts. Elles ont pr objet de protéger le vendeur à l'occasion de certaines ventes.
Ainsi les art 1596 et 1597 cciv interdisent à certaines personnes d'acheter certains biens car elles pourraient être tentées
d'abuser de leurs fct°.
Ex : ne peuvent se rendre adjudicataires, sous peine de nullité, les tuteurs pr les biens de ceux dont ils ont la tutelle, les
mandataires pr les biens qu'ils st chargés de vendre...
L'incapacité est sanctionnée par la nullité de la vente, et ce mm si la vente a eu lieu au prix demandé. Il s'agit d'une
nullité relative au profit du vendeur qui se prescrit par 5 ans.
1* Le droit de retrait
a) Définition
Le retrait est le droit de prendre le M d'un autre et de se rendre acquéreur à sa place. Ce droit permet à un tiers à la vente
(le retrayant) de prendre la place de l'acquéreur du bien vendu (le retrayé).
Il y a une substitution rétroactive des contractants. Tout se passe comme si dès l'origine le retrayant avait contracté avec
le vendeur.
b) Le retrait litigieux
Aujourd'hui il ne subsiste qu'une forme de retrait : le retrait litigieux : art 1699 à 1701 cciv.
Ce droit de retrait s'exerce à l'occasion d'une cession des droits litigieux c'est à dire de droits contestés faisant l'objet
d'un procès. Il permet au débiteur des créances litigieuses d'être substitué rétroactivement à l'acquéreur de ces droits en
lui remboursant le prix de cession.
Sont mises en scène 3 personnes : un créancier demandeur au procès, un débiteur défendeur et un tiers.
On a affaire à un dt litigieux (= qui fait l'objet d'une contestation devant un juge) et qui est subordonné à l'issue du
procès.
La personne titulaire de ce droit litigieux peut souhaiter de céder pr éviter les incertitudes du procès. Il le cédera
cependant à un prix inférieur à sa valeur réelle car son existence est aléatoire.
Le danger de la cession du droit litigieux est que le cédant peut être lésé car il va vendre à un prix + bas; et le cédé
subira le changement de contractant, le risque étant que le nv contractant soit + «agressif» car désireux de rentabiliser
son achat.
La nature du droit cédé n'a pas d'importance (dt personnel, dt réel, dt intellectuel) tant qu'il s'agit du dt ppl objet du
litige.
Le droit cédé doit être litigieux. Cette condition sera remplie si le retrait est exercé après l'ouverture du procès et avant
qu'il ne soit terminé.
L'exercice du retrait suppose ensuite l'observation d'une procédure particulière : le débiteur cédé doit notifier au
cessionnaire la cession. Seul le défendeur à l'instance peut exercer le dt de retrait.
L'exercice du dt de retrait n'exige pas l'acception par le retrayé.
Les effets : le retrait va engendrer une substitution rétroactive des contractants. Le nvl acquéreur des droits litigieux le
devient rétroactivement comme si le retrayé n'avait jms acheté ces droits. En cq le retrayant devient le seul
cocontractant du créancier.
On considère alors que le procès est terminé car le débiteur cédé a acquis les droits litigieux.
On estime que le retrait concerne le retrayant et non le cédant, ce qui implique que le créancier pourra agir contre son
contractant initial ms aussi contre le nv contractant pr leur réclamer le paiement.
1* Le mécanisme du pacte
Le pacte de préférence est un contrat entre le vendeur et le bénéficiaire par lequel le vendeur s'engage à donner la
préférence au bénéficiaire s'il vend son bien ds l'avenir.
La mise en œuvre du pacte oblige donc le vendeur à notifier au bénéficiaire la vente qu'il envisage ac un tiers.
Comme en matière de dt préemption, l'opération est tripartite ms la différence est importante : ds l'hypothèse du dt de
préemption c'est la loi qui permet au titulaire du dt d'évincer le tiers, alors que ds l'hypothèse du dt de préférence c'est la
convention qui permet cette éviction. En outre le vendeur a lui-mm choisi le titulaire du dt de préférence.
Au moment la conclusion du pacte, le prix de vente n'est pas fixé. Il le sera le + svt par le tiers acquéreur.
Toutefois Cassation 3è civ, 23 sept 2009 : admet que le pacte de préférence puisse prédéterminer le prix de la chose.
Si le bénéficiaire du pacte de préférence accepte les conditions, la vente est définitivement conclue.
En revanche, s'il n'exerce pas son dt au prix proposé, le bénéficiaire ne pourra ultérieurement s'en prévaloir si la vente
est par la suite réalisée au prix qu'il avait lui-mm offert.
En outre le pacte de préférence a une durée illimitée et ne s'éteint pas par la prescription trentenaire.
Les parties peuvent néanmoins donner une limite à la durée du pacte : le pacte s'étend alors à l'expiration de cette durée
mm s'il n'a pas joué.
Cassation 3è civile, 3 nov 2011 : le bénéficiaire peut renoncer au bénéfice du pacte de préférence de manière expresse
ou tacite dès lors que la renonciation n'est pas équivoque.
2* La nature du pacte
Le pacte n'est pas une promesse de vente. On se rapproche malgré tout de la promesse : la chose est déterminée et le
pacte est transmissible.
Ms comme ce n'est pas une promesse de vente, la capacité du vendeur ne s'appréciera pas au jour de la formation du
pacte ms seulement au moment de l'exercice du droit de préférence.
De mm, le prix peut ne pas être déterminé au moment de la conclusion du pacte.
Le pacte de préférence s'analyse au moins en une promesse de ne pas vendre à autrui. Il engendre une obligation de ne
pas faire et une limite qui est la liberté contractuelle du vendeur.
=> Le pacte de préférence est un contrat unilatéral par lequel le propriétaire donne la préférence à son cocontractant à
l'occasion d'une vente future et purement éventuelle pr le prix fixé par un tiers.
a) La vente à un tiers
La jp énonce malgré tt qu'une vente consentie au mépris d'un pacte peut être annulée qd on pouvait constater une
entente frauduleuse entre le propriétaire et le tiers.
Une autre sanction aurait pu être possible : celle qui aurait conduit à la substitution du titulaire du dt de préférence à
l'acquéreur. Ms cette sanction n'a pas été ds un 1er temps autorisée par la jp.
Cette jp a été remise en cause par Cass mixte, 26 mai 2006 : admet la possibilité d'une substitution du bénéficiaire du
pacte à l'acquéreur, à condition que soit apportée la preuve que le tiers ait eu connaissance du pacte et qu'il ait eu
connaissance de ce que le bénéficiaire voulait s'en prévaloir.
Bcp ont critiqué la faible portée pratique de ce ppe ds la mesure où la substitution suppose la preuve d'un élément
psychologique.
Cass 3è civ, 31 janvier 2007 : reprend la formulation ds la chbre mixte et semble confirmer la faible portée pratique du
ppe de substitution.
Cass 3è civ, 14 fév 2007 : permet enfin au bénéficiaire d'un pacte d'obtenir sa substitution à l'acquéreur en considérant
que les éléments de preuve avaient bien été rapportés, y compris l'élément psychologique.
Le propriétaire est limité ds sa liberté de disposer du bien faisant l'objet d'un pacte de préférence.
Cass civ, 10 mai 1984 : on ne peut pas consentir un bail rural à un preneur qui jouirait d'un dt de préemption car il vide
ainsi le pacte de préférence de son contenu et se met alors volontairement ds l'impossibilité de l'exécuter. Celui qui
exerce son dt de préemption primera tjrs le bénéficiaire du pacte.
Cette jp montre les difficultés rencontrées pr instituer des restrictions conventionnelles au choix d'un contractant.
§1 : l'offre
A- la notion d'offre
offre de vente* : acte unilatéral par lequel une personne propose de vendre un bien pr un prix déterminé.
L'offre peut être expresse ou tacite. Elle peut être faite au public ou à une personne déterminée. En ppe l'offre faite au
public liera le pollicitant à l'égard du 1er acceptant ds les mm conditions que l'offre faite à une personne déterminée.
B- Le régime de l'offre
L'offre peut émaner du vendeur ou de son mandataire.
On considère qu'elle peut faire l'objet d'une rétractation tant qu'elle n'a pas été acceptée. Toutefois la jp estime que cette
offre doit être maintenue pdt un délai raisonnable, délai dont elle apprécie souverainement la durée.
L'offrant qui ne maintiendrait pas l'offre pdt un délai raisonnable pourra être condamné à des d-i.
L'offre est caduque soit à la suite de l'expiration du délai raisonnable soit par le décès du pollicitant sauf si l'offre est
assortie d'un délai.
§2 :L'acceptation
acceptation* : acte par lequel l'acheteur manifeste son intention de se porter acquéreur.
Art 1583 cciv : l'acceptation pure et simple entraîne la ccl° du contrat si elle correspond à l'offre.
L'acceptation doit porter sur la chose et sur le prix. Il faut rechercher l'accord de l'acheteur sur ces 2 éléments pr
constituer la vente.
Cass com, 5 avril 2005 : l'acceptation du prix n'implique pas la ccl° du contrat si ds le prix de cession étaient inclues
des indemnités dont l'acheteur ne pouvait pas connaître le montant.
B -Les difficultés
Acompte = fraction du prix qui oblige l'acquéreur à exécuter le contrat et à régler l'intégralité du prix prévu. Le
contractant ne peut se dédire, la vente est fermée.
Arrhes = somme d'argent que l'acheteur va verser lors de la ccl° du contrat et qu'il perdra s'il n'exécute pas le contrat. Si
l'inexécution est le fait du vendeur, celui-ci devra restituer le dble des arrhes. Si la vente a été faite ac des arrhes, l'art
1590 cciv prévoit que chacun des contractants dispose d'une faculté de dédit.
La distinction acompte/arrhes est délicate à effectuer ds la mesure où bien souvent les parties ne connaissent pas la
différence entre les 2. Finalement le juge devra rechercher l'intention réelle des parties et ne pas se fier à la lettre du
contrat.
Loi 18 janvier 1992 : cherche à remédier à cette difficulté en prévoyant que tte somme versée d'avance par un
consommateur est présumée avoir la nature d'arrhes sauf stipulation contraire du contrat.
-une déclaration de command : l'acheteur qui ne souhaite pas révéler son identité au vendeur, charge le
commandé d'acheter pr lui. La différence ac le mandat est que le commandé est lié par sa déclaration de command alors
que le mandataire n'est pas engagé par l'acte qu'il conclu. Deux situations peuvent se présenter à la suite d'une
déclaration de command :
*le commandé désigne le command (véritable acheteur) ds un délai stipulé et tt se passe comme si dès
l'origine le vendeur avait conclu ac le command;
*le commandé peut ne pas désigner le command ds le délai prévu et la vente va alors unir le vendeur
et le commandé.
-la promesse de porte-fort : il s'agit de l'engagement pris par une personne qu'un tiers ratifiera une convention
et exécutera l'obligation qui en découle. Elle est fréquente ds les ventes pr écarter une incapacité.
Ex : un père vend les biens de son fils en se portant-fort qu'à sa majorité son fils ratifiera la vente.
Effets :
*le bénéficiaire ratifie la promesse et est rétroactivement propriétaire;
ou *le bénéficiaire ne ratifie pas et le promettant doit indemniser l'acheteur évincé.
Cette protection jpielle s'est vite avérée insuffisante. Le législateur a alors dû intervenir. Pr ce faire, il essaye d'informer
le consommateur sur le contenu du contrat en faisant peser sur le vendeur un devoir d'information et en sanctionnant les
clauses abusives.
En outre depuis une époque récente, le législateur a pris conscience de ce que le vendeur n'était pas tjrs en situation de
supériorité. L'acheteur pouvant abuser de sa puissance d'achat, son comportement doit être sanctionné. C'est alors le
consentement du vendeur qu'il faut protéger.
Peu à peu cette obligation de renseignement est devenue un véritable devoir de conseil.
Cass 1ière civ, 4 janvier 2005 : en vertu de l'art 1135 cciv, le vendeur d'un matériel a une obligation de conseil à
l'égard de l'acheteur. Le vendeur doit s'informer des besoins de l'acheteur et l'informer de l'adéquation du matériel à
l'utilisation prévue.
Cette obligation d'information est générale ms elle n'existe à l'égard d'un acheteur professionnel que ds la mesure où
leurs comp ne leur donnent pas les moyens d'apprécier la portée exacte des caractéristiques techniques des biens
vendus.
Sanction =l'inobservation de l'obligation de renseignement et de conseil est sanctionnée par la nullité de la vente pr dol
et par la mise en jeu de la responsabilité de l'intermédiaire négociateur ou du notaire.
Art L514-20 code de l'environnement : impose au vendeur d'un terrain qui a supporté une installation classée d'en
informer l'acquéreur par écrit ainsi que ts les dangers ou inconvénients qui résultent de l'exploitation. À défaut
l'acheteur peut exiger la résolution de la vente ou une diminution du prix.
Art L111-2 cconso : le fabricant ou l'importateur de biens meubles doit informer le vendeur professionnel de la période
pdt laquelle les pièces indispensables à l'utilisation des biens seront disponibles sur le M. A son tour le vendeur doit
obligatoirement délivrer cette information à l'acheteur avant la ccl° du contrat.
Art L114-1 cconso : ds tt contrat ayant pr objet la vente d'un bien meuble ou la fourniture d'une prestation de service à
un consommateur, le professionnel doit indiquer la date limite à laquelle il s'engage à livrer le bien ou à exécuter la
prestation. Le consommateur pourra alors dénoncer le contrat de vente en cas de dépassement du délai de livraison
majoré de 7 jours sauf si le retard est dû à un événement de force majeure. Le contrat est alors rompu à la réception par
le vendeur de la lettre recommandée. Le consommateur disposera de 60 jours ouvrés pr exercer son dt à compter de la
date indiquée pr la livraison du bien.
Le devoir de renseignement posé par le cconso n'est pas sans limite. La jp estime que l'acheteur a l'obligation de se
renseigner lui-mm surtout s'il est expérimenté.
A l'inverse la jp aura aussi tendance à augmenter le devoir de renseignement en le prolongeant par un devoir de conseil
portant essentiellement sur l'utilisation du bien.
L'interdiction est très large et dépasse la seule publicité mensongère. Elle a trait à tte pratique qui crée une confusion ac
un autre bien ou service, marque, nom commercial ou signe distinctif d'un concurrent.
B- La protection contre les clauses abusives
Depuis la loi du 10 janvier 1978, le dt français tente de mettre fin aux clauses abusives afin de protéger l'acquéreur.
Cette loi avait prévu que le pouvoir réglementaire pouvait déclarer abusives et réputées non écrites les clauses qui
apparaissaient imposées aux non professionnels par un abus de la puissance éco de l'autre partie et qui confèrent à cette
dernière un avantage excessif.
Un seul décret est intervenu le 24 mars 1978 : il a réputé non écrites les clauses supprimant ou réduisant le dt à
réparation du consommateur en cas de manquement par le professionnel à ses obligations, et les clauses ayant pr effet
de réserver aux professionnels le dt de modifier unilatéralement les caractéristiques du bien livré ou du service à rendre.
Il a obligé les vendeurs à garantir la chose à livrer et à mentionner que la garantie légale était due sous peine de sanction
pénale.
Cette législation a été considérée comme insuffisante. La loi du 5 janvier 1988 a reconnu le dt d'agir aux associations
de consommateurs pr dénoncer les clauses abusives et réclamer leur suppression.
La multiplication des litiges a conduit à l'adoption de la loi du 1er févr 1995 qui concerne les clauses abusives et
l'équilibre des contrats. Désormais, l'art L132-1 cconso vise ts les contrats et pas seulement la vente quel que soit leur
support, que les stipulations soient librement négociées ou non.
→ Pr que la législation soit applicable, les contrats doivent être conclus entre professionnels et non professionnels ou
consommateurs.Les clauses prohibées st celles qui ont pr objet ou pr effet de créer au détriment du non professionnel un
déséquilibre significatif entre les droits et les obligations des parties au contrat.
Sanction = Les clauses abusives st alors réputées non écrites. Le contrat reste applicable ds ttes ses dispositions autres
que celles jugées abusives.
Pr lutter contre ces abus, la loi du 1er juillet 1996 a prévu 2 cas d'actions en responsabilité. Engage la responsabilité de
son auteur :
>le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir un avantage, condition préalable à la passation de commandes, sans la
sortir d'un engagement écrit sur un volume d'achat proportionné;
>le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir sous la menace d'une rupture brutale des relations commerciales des
prix, des délais de paiement, des modalités de vente ou de conditions de coopération commerciale manifestement
dérogatoires aux conditions générales de vente.
A- La vente à domicile
La 1ière application de ces droits de rétractation et de repentir se rencontre ds la vente par démarchage régie par la loi
du 22 déc 1972 et codifiée à l'art L121-21 cconso.
La loi vise le démarchage au domicile d'une personne physique à sa résidence ou à son lieu de L pr proposer la vente, la
location ou pr offrir une prestation de service.
La protection a été étendue en 1989 au démarchage fait à la demande du consommateur ou réalisé ds ts les lieux non
prévus pr commercialiser des produits ou au démarchage par téléphone ou au démarchage pr la vente de véhicule neuf.
Cette protection bénéficie au consommateur ms également aux professionnels qui passent un contrat sans rapport direct
ac la profession exercée. En principe elle ne concerne pas les personnes morales.
La loi s'applique à ts les biens mobiliers et immobiliers.
Concernant la forme de la vente, la loi prévoit que l'opération visée doit faire l'objet d'un contrat écrit dont un des
exemplaires doit être mis au client au moment de la conclusion du contrat.
Ds les 7 jours à compter de la commande ou de l'engagement d'achat le client a la faculté d'y renoncer par lettre
recommandée ac accusé de réception en renvoyant le formulaire détachable que comporte obligatoirement le contrat.
Avant l'expiration de ce délai de rétractation, aucune somme ne peut être demandée au client ni aucun engagement ou
contrepartie. Le vendeur qui livre les produits avant l'expiration de ce délai peut encourir la nullité du contrat.
Tte clause énonçant une renonciation à la faculté de rétractation est réputée non écrite et ceux qui contreviennent à la
loi st susceptibles de sanctions pénales.
B- La vente à distance
La réglementation de cette vente a d'abord été prévue par la loi du 6 janvier 1988, puis le texte a été modifié par une
ordonnance du 23 août 2001.
Art L121-16 cconso : la réglementation s'applique à tte vente d'un bien ou à tte fourniture d'une prestation de services
conclue sans la présence physique simultanée des parties entre un consommateur et un professionnel qui pr la ccl° de
son contrat utilise exclusivement une ou plusieurs techniques de communication à distance (= téléphone, vidéo-
transmission, voie postale, distribution d'imprimés, télé-achat, ventes conclues sur internet).
Le texte prévoit également qu'il ne s'appliquera pas à certains contrats : ceux portant sur des services financiers ou ceux
conclus pr la construction et la vente de biens immobiliers.
Art L121-18 cconso : l'offre de contrat doit comporter des mentions obligatoires : coordonnées du vendeur, frais de
livraison, existence d'un dt de rétractation...
Art L121-20 cconso : le consommateur dispose d'un délai de 7 jours francs pr exercer son dt de rétractation sans avoir
à justifier de motifs ni à payer de pénalités à l'exception, le cas échéant, des frais de retour.
Ce délai commence à courir à dater de la réception des biens en matière de vente et à compter de l'acceptation du
consommateur pr les contrats de prestations de services.
Le délai est porté à 3 moins si les informations exigées par la loi n'ont pas été données.
Si le dt de rétractation est exercé, le professionnel doit rembourser sans délai le consommateur et au + tard ds les 30
jours de l'exercice du dt.
Cass 3è civ, 12 mars 2003 : ce délai d'1 mois n'était pas prescrit à peine de nullité et qu'il était possible de faire signer à
l'acquéreur l'acte authentique de vente avant son expiration à la condition que l'acquéreur renonce expressément à se
prévaloir de ce délai de réflexion.
-Un délai de réflexion existe aussi en matière de vente d'immeubles à usage d'habitation. Qd la vente est consentie à un
particulier, pr des besoins non professionnels l'acte de vente est directement conclu par un acte authentique.
Art L271-1 code de la construction et de l'habitation : impose un délai de réflexion de 7 jours pendant lequel aucun
acte ne peut être signé.Ce délai commence à courir à dater de la notification par lettre recommandée ou de la remise du
projet d'acte à l'acquéreur.
Chapitre 3 : La chose
Par «chose» il faut entendre tout droit de propriété ou tout droit réel ou tout droit de créance aliéné à titre onéreux. Pr
que la vente de ce droit réalise, il faut que la chose soit ds le commerce (=/ produits périmés).
Il faut surtout que le droit transmis existe, soit déterminé et appartienne au vendeur.
§1 : La chose perdue
2 hypothèses :
-l'acheteur connaît le risque de destruction, il a contracté en connaissance de cause : la vente est valable mm si
elle est aléatoire
Ex : vente de récolte sur pied : les parties savent que la récolte a subit les ravages d'une tempête ms elles ont contracté
sans avoir constaté les dégâts.
-l'acheteur ignore le risque de destruction : la perte de la chose peut être totale ou partielle.
Nature de la nullité prévue par le texte : en 1804 les auteurs estimaient que la vente étant sans objet devait être frappée
de nullité absolue. Ajd certains auteurs pensent que le fondement de l'annulation est l'erreur de l'acheteur. Ds ce cas le
vice du consentement entraîne une nullité relative.
Ces 2 positions doctrinales demeurent. La position dominante est celle de la nullité absolue.
B- La perte partielle
Art 1601 al 2 cciv : si une partie seulement de la chose est périe, il est au choix de l'acquéreur d'abandonner la vente ou
de demander la partie conservée en faisant déterminer le prix par ventilation.
Qd la vente porte sur plusieurs choses et que certaines d'entre elles seulement st endommagées, l'acheteur ne pourra
obtenir la nullité de la vente que s'il en démontre l'indivisibilité càd s'il prouve qu'il n'aurait pas acheter les objets
existants s'il avait su que les autres avaient péri.
S'il ne prouve pas cette indivisibilité, les différentes ventes seront dissociées et seule celle dont l'objet aura été
endommagé donnera lieu à nullité.
§2 : La chose à venir
Art 1130 cciv : droit commun de la vente des choses futures.
A ce droit commun s'ajoute un droit spécial applicable aux ventes d'immeubles à construire.
La vente de choses futures est dite aléatoire qd la vente porte sur une chose qui apparaitra vraisemblablement sans que
cela soit certain. Les parties ont vendu une chose dont l'existence est aléatoire (vente d'une récolte sur pied future).
La vente de choses futures est dite commutative qd elle est subordonnée à l'existence de la chose. Le vendeur s'engage
à faire exister la chose. La vente n'est parfaite qu'à l'achèvement de la chose et s'opérera alors le transfert des risques.
Le critère de distinction entre ces 2 types de ventes peut parfois apparaître comme incertain. Le pb survient qd les
parties n'ont pas qualifié leur vente. Ds ce cas, l'art 1602 cciv impose d'interpréter le contrat en faveur de l'acheteur.
La vente sur plan a fait l'objet d'une réglementation particulière par loi 3 janv 1967. Cette loi comporte 2 séries de
disposition :
>les unes st supplétives (renvoi au cciv);
>les autres st d'ordre public.
L'idée de cette loi est de régir les 2 modalités de la vente d'immeuble à construire :
*la vente à terme : contrat par lequel le transfert de propriété s'opère lors de l'achèvement de l'immeuble;
*la vente en l'état futur d'achèvement : le transfert de propriété va s'opérer au fur et à mesure de l'avancement
des travaux.
1* Le domaine de la réglementation
A l'origine la réglementation s'appliquait à tt contrat ayant pr objet le transfert de propriété d'un immeuble ou d'une
partie d'immeuble à usage d'habitation ou à usage professionnel et comportant l'obligation pr l'acheteur d'effectuer des
versements avant l'achèvement de la construction.
La réglementation a été étendue en 1971 pr s'appliquer également à celui qui s'oblige à édifier un immeuble à usage
d'habitation qd il procure directement ou indirectement le terrain à celui qui contracte l'obligation d'effectuer des
versements.
La jp a étendu l'application du texte aux promoteurs qui rénovent des immeubles achevés. Pr que le texte s'applique, la
rénovation doit être importante et s'assimiler à une reconstruction intérieure de l'immeuble.
Il ne peut être postérieur à l'achèvement des travaux. Une fois l'immeuble achevé, la chose vendue n'est plus une chose
future ms une chose actuelle. Pr pouvoir parler d'achèvement d'immeuble il suppose que soient exécutés les ouvrages et
les installations des éléments indispensables à l'utilisation de l'immeuble et ce conformément à sa destination.
La vente d'immeuble à construire peut néanmoins être précédée d'un avant-contrat : le contrat de réservation. Par ce
contrat et en contrepartie d'un dépôt de garantie, le vendeur s'engage à réserver à un acheteur un immeuble ou une partie
d'un immeuble.
En pratique, ces avant-contrats de réservation st fréquents car ils permettent au vendeur de tester leur clientèle. Le
réservataire s'assure par l'avant-contrat de pouvoir acheter le bien si le prometteur donne suite à l'opération.
Ce contrat préliminaire doit être passé par écrit et comporter certaines mentions obligations : description du bien
réservé, délai d'exécution des travaux, prix prévisionnel...
Ce contrat permet de préciser les obligations des parties :
>du côté du réservant : il y a obligation de ne pas vendre à autrui et de réserver à une partie d'un immeuble pr
un prix prévisionnel;
>du côté du réservataire : il a une obligation d'effectuer un dépôt de garantie sur un compte spécial ouvert à son
nom.
Si la vente d'immeuble n'est pas conclue à cause du vendeur, ce dernier doit restituer le dépôt de garantie et peut être
condamné à verser des d-i au réservataire.
Si la vente n'est pas conclue du fait de l'acquéreur, il perd son dépôt de garantie à moins d'invoquer de justes motifs.
Il doit être à peine de nullité passé par acte authentique car la vente d'immeuble à construire est un acte solennel.
Ce contrait doit alors comporter :
>des mentions obligatoires : description de l'immeuble, délai de livraison, prix et modalités de paiement;
>des annexes obligatoires : document qui décrit les caractéristiques de l'immeuble et document qui règle les
conditions de la copropriété.
Tempérament : art 1601-3 cciv : le vendeur conserve les pouvoirs du maître de l'ouvrage.
Cass en a déduit que le vendeur supporterait la charge des risques jusqu'à l'achèvement des travaux.
La vente à terme
Le transfert de propriété se fait au jour de la constatation par acte authentique de l'achèvement des travaux. Ce transfert
de propriété rétroagit alors au jour de la ccl° du contrat.
Du côté du vendeur
→ Obligation d'édifier l'immeuble objet du contrat : cette obligation a une importance particulière ds la vente en l'état
futur d'achèvement car le paiement du prêt est progressif et l'acquéreur est exposé aux défauts d'achèvement de
l'immeuble ou aux risques d'une construction + coûteuse.
Art R261-17 code de la construction et d'habitation : le contrait doit prévoir la garantie de l'achèvement de
l'immeuble ou le remboursement des versements effectués.
→ Obligation de délivrance : obligation d'édifier un immeuble ds un certain délai et conformément aux prévisions du
contrat.
L'obligation est de résultat : le vendeur est alors responsable du défaut de conformité de la chose livrée par rapport à la
chose promise, sauf cas de force majeure.
L'acquéreur pourrait le forcer à l'exécution ou exiger la résolution de la vente assortie de d-i.
→ Obligations de garanties :
>la garantie des vices cachés : calquée sur la responsabilité prévue pr les architectes et les entrepreneurs;
>la garantie concernant les vices apparents : le vendeur ne peut être déchargé ni avant la réception des travaux
ni avant l'expiration d'un délai d'1 mois après la prise de possession par l'acquéreur des vices de construction apparents.
L'acquéreur dispose d'une action en garantie qui se prescrit au bout d'1 an.
Du côté de l'acquéreur
Ds la vente en l'état futur d'achèvement, le transfert de propriété s'effectuant au fur et à mesure de l'avancement des
travaux, l'acquéreur doit verser une somme d'argent lors de la signature du contrat. Il s'acquittera du reste du prix à
mesure de l'avancement des travaux.
Ds la vente à terme, le prix n'est payable qu'à la livraison car le transfert de propriété s'effectue lors de l'achèvement des
travaux.
Qd on a affaire à la vente d'un corps certain, il n'y a pas réelle difficulté. Il suffit que la chose soit individuellement
désignée et identifiée ds le contrat.
La difficulté survient pr les choses de genre (biens non individualisés). La chose doit alors être au moins déterminée ds
son espèce c'est à dire par rapport au genre auquel elle appartient.
L'exigence de la détermination de l'espèce n'implique pas que la qualité de la chose ait été envisagée par les parties. Le
contrat sera valable malgré cette indétermination.
En cas de litige, le juge recherchera l'intention commune des parties en se fondant notamment sur le prix et, à défaut
d'indication, il ferra application de l'art 1246 cciv qui prévoit que le débiteur devra livrer une chose de qualité moyenne
ni de la meilleur espèce ni de la + mauvaise.
Qt à la quantité de la chose de genre : elle ne peut être que déterminable : art 1585 cciv : qd les marchandises st
vendues au poids, au compte ou à la mesure, la vente n'est pt parfaire en ce sens que les choses vendues st au risque du
vendeur jusqu'à ce qu'elles soient comptées, pesées ou mesurées.
Cet art signifie que l'individualisation de la chose s'opère par sa pesée, son compte ou sa mesure. Toutefois la vente est
bien définitivement conclue avant l'individualisation. Le refus de l'une des parties de procéder à la vente l'exposera aux
sanctions de l'inexécution. De l'art 1585 il faut uniquement déduire que c'est el transfert des risques qui pèse sur le
vendeur jusqu'à l'individualisation.
Art 1596 cciv : qd les marchandises ont été vendues en bloc, la vente est parfaite quoique les marchandises n'aient pas
encore été comptées, pesées ou mesurées.
La chose vendue est déterminée par l'indication du lieu où elle se trouve. La détermination a pr effet de transformer la
chose de genre en corps certain et d'emporter le transfert des risques et de la propriété à l'acquéreur.
A- Fondement de l'interdiction
Plusieurs fondements ont été proposés.
1 Le défaut d'objet
La vente est nulle ds la mesure où la chose vendue fait défaut puisque le vendeur n'en est pas le propriétaire. Le
transfert de propriété est impossible faute d'objet à transférer et l'engagement de l'acheteur est sans cause puisque le
vendeur ne peut transférer la propriété.
2 critiques :
*la chose, comme la cause de l'engagement, pourrait bien exister car il suffirait pr cela que le vendeur
l'acquière avant la livraison
*le bail de la chose d'autrui est bien valable dc pk n'en serait-il pas de mm pr la vente?
B- Régime de la nullité
La prohibition de la vente de la chose d'autrui ne joue que pr les ventes translatives car elle est liée au caractère
translatif de propriété.
Elle est dc applicable aux ventes de choses de genre ou aux ventes de choses dont le transfert de propriété est différé par
les parties.
L'annulation du contrat de vente ne peut être demandée que par l'acheteur, le véritable propriétaire pouvant, lui, exercer
une action en revendication.
La seule condition pr obtenir la nullité ds ce cas tient à l'absence du dts du vendeur sur la chose. La condition d'une
éventuelle mauvaise foi du vendeur ou de l'acheteur n'est pas exigée.
Cq de la nullité : anéantissement rétroactif du contrat.
La nullité se prescrit par 5 ans et se couvre par la consolidation du dt de l'acquéreur.
Un indivisaire ne peut céder le bien indivis lui-mm car les autres ont également un dt sur ce bien. La vente doit dc être
consentie à l'unanimité des indivisaires.
L'indivisaire qui vend seul la chose indivise s'expose à la nullité de la vente.
Quels st les effets de cette nullité? La vente est-elle nulle en son entier ou en partie?
→ Cass civ, 18 nov 1878 : la nullité est une nullité partielle qui n'engage que les parts n'appartenant pas au vendeur.
Toutefois la nullité totale a parfois été admise qd l'acheteur était réputé de bne foi. C'est cette analyse que retient Cass
1ière civ, 15 juin 1994 : la cession d'un bien indivis qui n'a pas été consentie par ts les indivisaires est inopposable aux
autres indivisaires.
La solution n'est pas figée. Les juges jugeront au cas par cas.
§1 : La détermination du prix
Art 1591 cciv : le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties.
En général, le prix sera librement déterminé par les parties. C'est le + souvent le vendeur qui fixe ce prix. Ms il peut
arriver que l'acheteur lui-mm le détermine (vente aux enchères).
A- La fixation du prix
Art L410-2 ccom : ppe de la liberté de fixation des prix.
B- La déterminabilité du prix
Par ppe le prix de vente doit être déterminé.
Toutefois il a été décidé que le prix pouvait être simplement déterminable. Cass a rappelé que l'art 1591 cciv n'impose
pas que l'acte porte lui-mm indication du prix ms seulement que ce prix soit déterminable.
La détermination du prix doit alors se faire selon des critères objectifs qui ne laissent aucun doute sur son montant.
La jp est abondante en matière de cessions d'actions ou de parts sociales. Ainsi le prix de cession d'actions fixé en fct°
de la moyenne du résultat de 2 exercices clos est jugé déterminable car il s'agit d'un mode objectif de fixation du prix.
A contrario est jugé indéterminé un prix de cession de parts sociales qui était fct° «d'événements importants et de dettes
nvles importantes» portés à la connaissance des vendeurs entre la date de la signature de la cession et celle de la
réitération du protocole. On a considéré que les parties se trouvaient ds l'incertitude du prix définitif et devaient
nécessairement discuter ultérieurement du prix de ces parts sociales.
*La première difficulté tient à la détermination du prix par un tiers. L'article 1592 code civil énonce que le prix peut être
laissé à l'arbitrage d'un tiers. Si le tiers ne veut ou ne peut faire l'estimation, il n'y a point de vente. Le tiers est alors libre
d'organiser sa mission d'évaluation comme il le souhaite, notamment de choisir la méthode d'évaluation du prix. La cour
de cassation considère ainsi qu'il appartient à l'expert de déterminer lui même les critères qu'il juge les plus appropriés
pour fixer la valeur des biens parmi lesquels peuvent figurer les critères prévus par les statuts. Si le tiers ne parvient pas
à faire l'estimation, la vente est nul. En conséquence le tiers doit être un mandataire loyal et indépendant ; il engage sa
responsabilité en cas de sous évaluation fautive ou d'erreur grossière. En outre quand le prix a été fixé par le tiers, il
s'impose définitivement aux parties, à moins d'établir qu'il a commis une erreur grossière. Bien qu'il soit fait référence
dans l'article 1592 à l'arbitrage d'un tiers, il ne s'agit pas d'un véritable arbitrage à défaut de litige à trancher.
Le tiers n'est pas non plus un expert car l'expertise ne s'impose pas au parties. Le tiers est en réalité un mandataire
choisit par les parties. C'est ce qu'a rappelé la cour de cassation dans un arrêt de la chambre commercial du 26 juin
1990.
*La question du prix lié à la rentabilité de la chose. Dans ce cas, le prix de vente dépend du rendement de la chose et se
trouve fixé par l'acquéreur. Ici le vendeur désir profiter de la rentabilité de la chose. En principe les tribunaux, annule la
vente pour indétermination du prix car l'acheteur, en exploitant la chose, est l'arbitre du prix et que le vendeur se trouve
à sa merci. Il peut arriver parfois que la jurisprudence se montre moins sévère. Notamment quand elle constate que
l'acheteur n'a aucun intérêt à faire diminuer la rentabilité pour faire diminuer le prix de vente, car il diminuerait ainsi ses
propres bénéfices. C'est ce qu'a décidé la cour de cassation dans un arrêt chambre civile du 5 mai 1905.
*La question d'une vente dont le prix serait fixé ultérieurement par le vendeur. On parle ici des contrats cadre de
distribution. Dans de nombreux contrats comme cela, le prix appliqué est celui du tarif du vendeur au jour de la
livraison. Il s'est posé la question de savoir si ce prix était déterminable au jour de la formation du contrat. Pendant
longtemps, la jurisprudence a réglé la question en exigeant que la détermination du prix ne dépend pas de la volonté
unilatérale du vendeur et elle a annulé les contrats de vente pour indétermination du prix si le prix était celui du tarif du
vendeur au jour de la livraison. Le contentieux en la matière s'est développé dans deux affaires lié au fabriquant de bière
et au pompistes. Les sociétés pétrolières étaient liés aux station service par des contrat d'approvisionnement exclusif de
longue durée. Elles s'engageaient à livrer une certaine quantité de pétrole par mois au tarif du vendeur au jour de la
livraison. En pratique le prix était donc déterminé par les compagnies pétrolières. La chambre commerciale dans un
arrêt du 27 avril 1971 a annulé ses contrats pour indétermination du prix. Cette solution a ensuite été étendu au contrat
de bière ; mais le fondement juridique de la solution a été modifié. Par ces contrats, un fabriquant de bière est lié à un
débitant de boisson . En contrepartie des avantages financiers qu'il consent à celui ci, il exige du débitant qu'il
s'approvisionne exclusivement auprès de lui. Il s'engage de son coté à fournir des produits de qualité loyal au condition
habituelle de livraison. Le prix est ainsi déterminé au moment de la conclusion de la vente. La cour de cassation devait
répondre si ce contrat était nul. Elle a dit que c'était nul, non par sur fondement de 1591 qui déclare la vente pour
indétermination du prix, mais sur le fondement de 1129 qui exige que la qualité de la chose soit fixée. C'est donc
l'indétermination de l'objet qui justife la solution. La cour de cassation a estimé que la référence au prix du marché
pratiqué ne permettait pas d'avoir un élément de référence sérieux et objectif. Cette jurisprudence a fait l'objet de
beaucoup de critiques car condamnait les circuits de distribution des pompistes et des brasseurs. Elle n'était pas adapté
aux nécessités de la pratique qui supposait un minimum de flexibilité. En pratique, les compagnies pétrolières avait
contourné cette jurisprudence en fixant le prix non plus par référence au tarif du vendeur, mais par référence à celui
d'autres fournisseurs.
Ex : arrêt chambre commercial du 21 juin 1977 , la cour a admis la validité d'une vente dans laquelle le prix était fixé en
fonction de la moyenne entre les trois plus importantes sociétés de lubrifiant. La jurisprudence a été étendu à tout les
contrats qui abandonnent la fixation du prix à l'arbitraire de l'une des parties. Cette analyse a ensuite évolué vers une
distinction entre les contrats cadres et les contrats d'application. C'est par un arrêt du 9 novembre 1987 que la chambre
commerciale a amorcé une évolution en considérant que l'article 1129 code civil ne pouvait pas s'appliquer à un contrat
de distribution car une telle convention de s'analyse pas comme une vente avec comme obligation de mentionner le
prix, mais comme une obligation de fait.
Par la suite, dans un arrêt du 22 janvier 1991, la cour va distinguer entre le contrat cadre générateur d'obligation de faire
et les contrats d'application générateur d'obligation de données. Selon la cour, le prix ne doit être déterminé que dans les
contrats d'application qui sont les seul à transférer la propriété. Il suffit donc que les prix de vente soit débattu et
accepter dans les contrats d'application. Par la suite la cour de cassation dans deux arrêts du 29 novembre 1994, revient
sur sa jurisprudence ; En l'espèce, un particulier avait conclu un contrat de location pour une installation téléphonique
avec Alcatel. Le contrat prévoyait que toutes extensions de l'installation ferait l'objet d'augmentation de la redevance sur
la base du tarif en vigueur. Le particulier résilie son contrat et la société l'assigne en paiement de frais d'enlèvement de
matériel ainsi qu'une indemnité de résiliation. Le particulier invoque la nullité pour indétermination du prix. La cour de
cassation décide maintenir le contrat car le prix des extensions étaient déterminable par référence au tarif. En outre elle
constate que la société Alcatel n'a pas abusé de l'exclusivité qui lui était réservé pour majorer son prix dans le but d'en
tirer un profit illégitime. Elle en conclu que la société n'a pas méconnu son obligation d'exécution la convention de
bonne foi. L’arrêt valide donc la fixation du prix par le vendeur, a la double condition qu'il n'en tire pas un profit
illégitime et qu'il exécute la convention de bonne foi.
L'assemblée plénière a du prendre position par une séries d'arrêt du 1er décembre 1995. Elle a jugé que quand une
convention prévoit la conclusion de contrat ultérieure, l'indétermination du prix de ces contrats dans la convention
initial n'affecte pas la validité de celle ci. L'abus dans la fixation du prix donne lieu à indemnisation ou résiliation.
=> on déduit de ces arrêt que la détermination du prix n'est plus une cause de nullité du contrat mais l'abus ultérieur
dans la fixation du prix peut donner lieu à l'allocation de dommage et intérêt ou à a la résiliation du contrat. Cette règle
vaudra sauf dispositions légales particulières. En effet, le législateur peut continuer à exiger dans certains contrats la
détermination du prix sous peine de nullité.
→ Désormais le prix n'étant plus, une condition de validité du contrat , mais une condition de son exécution, le contrôle
du juge se déplace vers la caractérisation d'un abus. Les arrêts de 1er décembre 1995 ne fournissent toutefois aucun
détails sur la caractérisation de l'abus. On peut néanmoins considéré qu'il y a abus dans la fixation du prix quant un co-
contractant profite de la possibilité qu'il lui est reconnu de déterminer unilatéralement la prestation pécuniaire pour
majorer ses tarifs afin d'en tirer un profit illégitime. A ce titre, on peut considérer que le prix devient abusif quand il
prive un co-contractant des moyens de pratiquer des prix concurrentiels.
§2 : La réalité du prix
Le prix doit être sérieux c'est à dire ni dérisoire ni simulé.
L'hypothèse de la simulation d'une partie du prix se retrouve quand le prix déclaré est inférieur au prix réel. Les tiers s'il
prouve l'assimilation pourront se prévaloir indifféremment de l'acte ostensible ou de la contre lettre. Entre les parties,
c'est la contre lettre (acte secret) qui s'applique. L'article 1321 -1 code civil considère néanmoins que la contre lettre est
nulle quand elle a pour objet une augmentation du prix stipulé dans une vente d'immeuble, de fond de commerce, de
clientèle ou d'office ministériel. Seul l'acte apparent produit des effets.
§1 : Le prix lésionnaire
La rescision pour lésion n'est admise qu'exceptionnellement. Par principe notre droit refuse d'annuler un contrat pour
lésion , c'est à dire en raison du déséquilibre des prestations. On considère que le contrat est librement consentit. Cette
conception du contrat est critiqué notamment en raison de la pratique des contrats d'adhésion.
2*La lésion
Article 1674 ne recevra l'action du vendeur que si celui ici a été lésé de plus de 7/12 ème.
3*L'action du vendeur
Délai de préfixe (insusceptible d'interruption ou de suspension). de 2 ans à daté du jour de la vente pour que le vendeur
et ses héritiers puissent agir. Si vendeur arrive a établir la lésion, la vente pourra être rescindée. Néanmoins, l'article
1681 du code civil offre à l'acheteur un moyen d'éviter cette annulation puisqu'il dispose d'une option entre le rachat de
la lésion et la rescision.
Concernant la rescision, celle ci entraîne une annulation rétroactive de la vente. Comme toute nullité, la rescision
impose une restitution intégrale, l'acheteur doit rendre l'immeuble et les fruits de la chose depuis le jour de la demande.
Il doit également payer les dégradation qui serait de son fait. De son coté le vendeur restitue le prix qu'il a perçu avec
les intérêts jour de la demande. Il rembourse aussi les impenses utiles et nécessaire dans la mesure de la plus value.
Le jugement qui ordonne la rescision est opposable aux tiers et soumise à publicité.
L'acheteur peut aussi racheter la lésion. L’article 1681 du code civil dispose que l'acheteur peut offrir de garder le fond
en payant le supplément du juste prix sous la déduction du 10ème du prix total. L'article 1682 ajoute que l'acheteur qui
verse le supplément doit l’intérêt du supplément du jour de la demande en rescision Ex : immeuble vendu 450 000 euros
alors qu'il valait 1 200 000 euros. Le seuil de la lésion est de 7/12 soit 500 000. L'immeuble ayant été vendu en dessous
alors lésion. Pour le rachat → 1 200 000 est la valeur réelle – 450 000 (prix payé) = 750 000 euros. Et 1/10 ème égal
120 000 (du prix de base). Pour connaître la valeur du rachat on fait 750 000 – 120 000 = 630 000 euros. L'acquéreur
doit donc verser 630 000 euros au vendeur pour racheter la lésion.
1ere situation : en cas de vente d'engrais , de semence ou en cas de substance destiné aux animaux, l'acheteur peut
obtenir la réduction du prix si il se trouve lésé de plus du quart et si il a acheté la chose pour les besoins de son
exploitation. Cette action réservé à l'acheteur doit être intentée dans un délai de 40 jours à daté de la livraison. Elle
relève de la compétence exclusive du TI.
2ème situation = article 37 de la loi du 11 mars 1957 qui concerne la cession du droit d'exploitation d'une œuvre
littéraire ou artistique. L'auteur d'une œuvre qui en cédé le droit d'exploitation pour une rémunération inférieure de plus
des 7/12 peut obtenir la révision du prix convenu. La valeur ici prise en compte sera celle des droits cédés au jour de
l'exercice de l'action
§2 : La licéité du prix
Licite veut dire conforme à la réglementation des prix.
Chapitre 1 : Le formalisme
A-L'acte authentique
L'exigence d'un acte authentique est rare. Elle concerne les donations, contrat de mariage, la vente d'immeuble à
construire ou à rénové.
Ce passage devant le notaire est lourd et onéreux mais justifié par la gravité de l'acte. Son but est de protéger l'acquéreur
grâce à l'intervention du notaire. Il est très fréquent que les parties concluent une promesse synallagmatique de vente et
diffère de la conclusion de l'acte authentique.
Ou bien le contrat peut prévoir que la vente sera régularisée par acte authentique ; la vente dans ce cas est parfaite et le
transfert de propriété a bien eu lieu. Le contrat peut sinon prévoir que le transfert de propriété sera différé jusqu'à la
rédaction de l'acte authentique. Enfin, le contrat peut aussi prévoir que sa conclusion dépend de la rédaction de l'acte
authentique. Les parties peuvent donc décider seul de faire de la rédaction d'un acte authentique une véritable condition
de formation du contrat.
La sanction de la vente sans autorisation est la confiscation des marchandises mises en vente, et une amende de 15 000
euros.
Vente soumise a autorisation administrative = Vente au déballage = Pour que l'on puisse parler de solde, il faut que le
stock soit prédéterminé et non renouvelable. Ces ventes ne peuvent être réalisées que de manière limités (2 fois par ans,
5 semaines max et point de départ fixé par décret).
La vente en liquidation = vente accompagné ou précédée d'une publicité qui tend par une réduction du prix à
l'écoulement accéléré de marchandises pour décision de modification d'activité ou cession de celle ci. Ces périodes sont
soumises à une autorisation du préfet.
§1 : l'opposabilité du contrat
L'efficacité de la vente est subordonnée à l'accomplissement de formalité de publicité. Le but est d'assurer la protection
des tiers. C'est pourquoi, l'opposabilité des transferts de droit suppose le respect de formalité de publicité différente pour
les immeubles et meubles. Pour ce qui concerne le transfert des droits réels, il faut observer les formalités de la publicité
foncière . Ainsi tout les actes qui transfèrent la propriété immobilière ou qui entraine la constitution de droit réel
immobilier doivent être publié à la conservation des hypothèques.
Concernant le transfert de propriété mobilière : opposabilité aux tiers résultent de la mise en possession de l'acquéreur.
Enfin, en matière de cession de créance, il convient de respecter les formalités d 1690 du code civil, a savoir
l'acceptation du débiteur par acte authentique et la notification de la cession par exploit d'huissier.
§2 : la preuve du contrat
la preuve des actes juridiques doit être faite par écrit au dessus d'un certain montant. L'écrit peut être électronique
depuis loi du 13 mars 2000. Cette loi vient faciliter la preuve de la vente sur internet. ce texte assimile la signature
électronique à une signature manuelle.
L'écrit peut être exigé que pour la preuve des contrats et non pour leur validité. En pratique, les parties vont avoir
souvent recours à un certain formalisme pour se ménager une preuve, mais aussi pour éviter difficultés d'interprétation
du contrat e vente. Le vente a intérêt a rédiger l'acte, car 1602 cciv énonce que le vendeur est tenu d'expliquer
clairement ce à quoi i s'oblige. donc tout pacte obscure ou ambiguë s'interprétera contre lui.
Concernant le régime de la vente, le vendeur est obligé de donner à l'acquéreur les moyen de déguster la marchandise. Il
doit l'apporter au lieu convenu pour la dégustation. l’acquéreur doit procéder à la dégustation, sinon engage sa
responsabilité.
§2 le régime de la vente
Jusqu'à a la réalisation de l'essai ' le vendeur demeure propriétaire de la chose , donc en supporte les risques. Mais des
qu'il a livrets la chose a essayer, l'acheteur en est le dépositaire et en a la garde donc répond des dommages. L'essai sera
alors effectué par l'acheteur ou par le vendeur en présence de l'acheteur ou encore par un tiers.l'acheteur doit donc
effectue l'essai dans les délais prévus au contrat. Si pas de délais, il faut se reporter aux usages.
Le résultat de l'essai fera cesser les incertitudes résultat. Ou bien l'essai est satisfaisant et la condition s'étant réalisé, la
vente est parfaite; ou essai pas satisfaisant et la défaillance de la condition provoque anéantissement de la vente' et donc
acheteur doit restituer la chose.
2*L'efficacité de la clause
A défaut de complet paiement à l'échéance, le créancier peut demander restitution du bien. La valeur du bien repris est
alors imputé sur le solde de la créance garantie. En revanche, quand la valeur du bien excède le montant de la dette
garantie encore exigible, le créancier doit au débiteur une somme égale à la différence. En effet , la sûreté que constitue
la réserve de propriété ne doit pas contribué à un enrichissement.
Dans le cas ou le débiteur serait soumis à une procédure de redressement en liquidation judiciaire, l'action du vendeur
doit être exercée dans les 3 mois de l'ouverture de la procédure.Ce principe ne vaudra pas si le contrat contenant la
clause a été publié avant l'ouverture de la procédure sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de commerce. Dan
ce cas, le vendeur pourra demander directement la restitution des marchandises. Quelque soit l'action exercée par le
vendeur, encore faut il que le biens existent en nature à la date du jugement d'ouverture de la procédure. Cette exigence
exclue la revendication des marchandises transformées. Mais cette condition d'existence connaît plusieurs
tempéraments est destiné à favoriser l'exercice de la propriété réservée. Ainsi, quand le bien a été revendu, le sous
acquéreur et généralement protégé contre toutes revendications par le jeu de 2276 cciv. Aussi pour empêcher n'interdise
au vendeur de revendiquer la propriété du bien, 2369 cciv l'autorise à revendiquer le prix ou la partie impayée due par
les sous acquéreur au vendeur intermédiaire. Son droit st ainsi reporté par voie de subrogation sur la créance du débiteur
à l'égard du sous acquéreur. Le même mécanisme subrogatoire autorise le vendeur à revendiquer l'intégrité versé par
l'assureur en cas de destruction ou de détérioration de la chose. La revendication peut être exercée sur les biens
mobiliers incorporés dans un autre bien mobilier quand leur récupération peut être effectuée sans dommage pour les
biens eux même et que le bien dans lequel ils sont incorporés. Disposition étendue par la jurisprudence à l'incorporation
dans un immeuble.
A-Le principe : res perit domino (charge des risques pèsent sur le propriétaire)
En principe, transfert des risques est lié à la propriété. 1138 al 2 cciv met en effet les risques à la charge du créancier
devenu propriétaire par le seul échange des consentements.
Quand le transfert de la propriété s'opère solo consensu, la charge des risques est immédiatement transmise à l'acquéreur
devenu propriétaire alors même que les biens sont encore être les mains du vendeur. En cas de destruction fortuite le
vendeur pourra donc réclamer le paiement du prix mais sera libéré de son obligation de délivrance. On retrouve cette
règle en matière vente à distance impliquant un transport. Ainsi L132-7 ccom prévoit que la marchandise sortie du
magasin du vendeur voyage au risque et péril de celui à qui elle appartient, donc de l'acheteur.
Quand la propriété est réservé au vendeur jusqu'au complet paiement du prix par l'acheteur, la charge des risques sera
laissée au vendeur alors même que la chose a été livré -> commerciale du 20 novembre 1979.
Règles particulières à ce principe = L114-1 code de la consommation. oblige le vendeur à indiquer la date à laquelle il
s'oblige à livrer le bien. Si délai dépassé de 7 jours, l'acquéreur peut dénoncer le contrat sauf si le défaut de livraison est
constitutif à un cas de force majeur. La cour de cassation considère que si le consommateur n'a pas résilié le contrat
malgré un retard de livraison, il ne perd pas pour autant le droit de demander sur le fondement du droit commun la
réparation du préjudice à cause du retard.
Mais Civile 3 cour de cassation continue elle à maintenir la distinction entre défaut de conformité et vices cachés . De
même la chambre commerciale retient une violation de l'obligation de délivrance quand le produit livré n'est pas
conforme à la commande.
→ Donc pour ces deux chambres, la non conformité s'apprécie au moment de la délivrance , et consiste dans la remise
d'une chose différente de celle prévue au contrat. Le vice caché quant à lui, se révèle après la livraison et consiste dans
une altération de la chose.
Civile 1 du 5 mai 1993 a fait un revirement de jurisprudence et se rend donc à la position de civile 3 . La jurisprudence
postérieure confirme le retour à la distinction entre obligation de délivrance et garantie des vices cachés.
Ex : civile 1 du 20 mars 1996 où la cour de cassation a considéré que la défectuosité des tuiles constituait un vice caché
et non un défaut de conformité car la chose est impropre à sa destination normal.
=> En définitive, la position retenue semble la suivante : la non conformité à l'usage caractérise un vice , tandit que
la non conformité au contrat relève de l'obligation de délivrance. La non conformité au sens de la délivrance
s'apprécie donc par référence aux spécifications convenues par les parties.
Sur le plan procédural, il faut noter que le juge aujourd'hui n'est plus tenu de soulever d'office un moyen de droit au
soutient des prétentions de la chose. Par conséquent, si ce dernier agit sur le fondement de la garantie des vices cachés,
et elle déboutait, le juge n'a pas à recherché d'office si l'action pouvait être fondé sur un manquement du vendeur à son
obligation de délivrance conforme → assemblée plénière du 21 décembre 2007. Il s'agit donc pour le juge d'une simple
faculté et non d'une obligation . Il peut ainsi requalifier une demande que l'acheteur aurait mal fondée. Cette solution
rejoint celle de la cour de cassation assemblée plénière du 7 juillet 2006 qui met à la charge du demandeur, une
obligation de concentration des moyens en l'obligeant à présenter dès l'instance relative à la première demande ,
l'ensemble des moyens qu'ils estime de nature à fonder celle ci
Soit la contenance pas mentionné dans l'acte alors aucune garantie prévue ; soit mentionné alors deux situations :
-la surface est mentionné et sert de mesure pour le prix. Si la surface est inférieur à celle prévue, le
vendeur peut être obligé de délivrer à l'acquéreur la chose promise. Il peut sinon devoir supporter une réduction du prix.
Si surface plus importante, l'acheteur aura le choix de fourni le supplément du juste prix ou de se désister du contrat si
l'excédant est d'1/20 ème au dessus de la contenance prévue.
-Si la vente porte sur un immeuble vendu pour un prix global mais avec indication de superficie,
l'article 1619 code civil prévoit qu'une action peut être exercée dans l'année du contrat. Contrat ne pourra être remis en
cause que si la différence entre la surface et réelle et celle dans le contrat représente au moins 1/20. Il est toujours
possible de déroger à ces règles , le vendeur pouvant insérer une clause de non garantie.
Toutefois la validité de ces clauses comporte des limites . Elles ne doivent pas priver l'acheteur des garanties d'éviction,
qui sont d'OP. Et elles sont dépourvues d'effet dans les relations d'un professionnels et d'un non professionnels.
Egalement elles peuvent priver l'acheteur du droit de poursuivre le vendeur pour publicité mensongère, et de son droit e
réclamer réparation du préjudice résultant du défaut de contenance.
Par exception , le législateur organise parfois la cession des contrats avec la chose à laquelle il se rapporte. Par exemple,
1743 code civil « le contrat de bail ayant date certaine est transmis de plein droit à l'acquéreur de l'immeuble loué ».
Aussi l121-10 code des assurances qui dit que le contrat d'assurance est poursuivit de plein droit au profit de l'acquéreur
de la chose assurée.
Concernant les créances de non concurrence = jurisprudence admet transmission à l'acquéreur d'un fond de la créance
de non concurrence dont le cédant était titulaire à l'égard d'un tiers. Civile 1 du 3 décembre 1996 décide ainsi que la
clause de non concurrence souscrit par un membre d'une profession libérale au profit d'un confrère à l'occasion de la
cession des éléments constitutifs de son cabinet doit être présumé comprise parmi les droits transmis par le cessionnaire
quand il vient à son tour à procéder à la même opération au profit d'un tiers. La justification de cette solution tient au
fait que la non transmission d'une telle clause provoquerait l'extinction de non concurrence car le cédant n'aurait plus
d’intérêt à s'en prévaloir.
En outre la solution repose sur l'idée qu'une telle obligation de non concurrence est plutôt souscrite en considération de
l'activité professionnelle c'est à dire intuitu rei , et non en considération de la personne du créancier c'est à dire intuitu
personæ.
Concernant les créances de délivrances et de garanties . L'assemblée plénière de la cour de cassation le 7 février 1986
a admis que le sous acquéreur joui de tout les droits et actions attachés à la chose qui appartenait à son auteur et dispose
donc à cet effet contre le fabriquant d'une action contractuelle directe fondée sur la non conformité de la chose livrée.
La créance de délivrance conforme dont disposait le premier acheteur contre le vendeur originaire est ainsi transmise
avec la chose lors de sa revente au sous acquéreur.
Concernant les créances d’indemnisation. L'acquéreur peut-il obtenir, d'un tiers responsable de dégradation subit sur le
bien qu'il vient d'acquérir en l'état, la réparation du préjudice subit ?
→ la jurisprudence semble lui refuser ce droit en décidant que la vente d'un immeuble n'emporte pas de plein droit
cession au profit de l'acquéreur des droits et actions afin de DI qui ont pu naître au profit du vendeur , en raison de
dégradation causé à l'immeuble antérieurement à la vente → civile 3 du 18 juin 1997.
cette solution n'exclue pas toute transmission de la créance de DI , mais seulement celles qui résulteraient de plein droit
de la seul cession de l'immeuble. D'autres parts, cette solution ne joue qu'à propos des dommages affectant l'immeuble
antérieurement à la vente, de tel sorte que ces dommages ont été subit par le vendeur et non l'acheteur. Il faut donc en
déduire que l'acheteur est sans intérêt pour agir en réparation d'un préjudice qui ne lui a pas été causé.
Deux situations :
-soit immeuble vendu à bas prix car dégradation apparente → normal de réserver l'action au vendeur ,
l'acquéreur lui n'ayant subit aucun préjudices
-soit immeuble vendu à un prix ne tenant pas compte des dégradations → normal que l'acquéreur (acheteur)
puisse agir contre tiers responsable pour obtenir l'équivalent d'une réduction du prix grâce à l'indemnisation.
Face à cela, certains auteurs considèrent qu'il serait préférable d'admettre que la créance est cédée, dans tout les cas, à
l'acheteur sans être pour autant perdu par le vendeur. Ces auteurs s'appuient sur civile 3 du 23 septembre 2009. La cour
de cassation a décidé que les acquéreurs successifs d'un immeuble sont recevable à agir contre les constructeurs sur le
fondement de la garantie décennal qui accompagne en tant qu'accessoire l'immeuble ; nonobstant la connaissance par
les acquéreurs des vices de celui lors de la signature de l'acte de vente et l'absence dans ce dernier de clause leur
réservant un tel recours. LA créance ici est en principe transmisse en tant qu'accessoire du bien vendu, mais elle peut
être partiellement ou totalement conservé par le vendeur si il arrive à démontrer son intérêt à agir.
*Si l'acheteur exige la résolution de la vente, juge sera souverain pour apprécier l'opportunité, la résolution et son
étendue. Il résulte de 1184 code civil que la résolution peut être prononcé en cas d'inexécution , et qu'elle peut être
demander sans que l'absence de mise en demeure préalable ne puisse être opposé. Souvent la résolution sera
automatique car présence souvent de clause résolutoire.
Enfin l'acquéreur peut obtenir des DI pour le préjudice que lui a causé le non respect de l'obligation de délivrance.
Toutefois si le défaut de conformité est bien apparent, l'acceptation sans réserve de la marchandise vendue interdira à
l'acheteur de s'en prévaloir, il ne pourra donc pas se plaindre de l'inexécution de l'obligation de délivrance.
2*Le remplacement
L'acquéreur jouis d'une faculté de remplacement des choses de genre au frais du vendeur. En fait, l'acquéreur va mettre
le vendeur en demeure de livrer, et quand il est certain qu'il ne sera pas livré , il achètera des marchandises équivalentes
qui devront être payées par le vendeur.
§1 : La garantie d'éviction
Cette garantie a pour objet de protéger l'acquéreur contre une dépossession totale ou partielle de la chose vendue. Il y a
ainsi éviction totale quand l'acquéreur est complètement privé de l'usage de la chose. C'est le cas quand un tiers en
revendique la propriété.
Il y a éviction partielle quand 'acquéreur ne subit que certains désagréments ou perd certaines prérogatives. Cas si il
apprend qu'un tiers à un bail ou une servitude sur la chose qu'il vient d'acquérir.
1625 exige du vendeur qu'il assure à l'acquéreur une possession paisible de la chose vendue . Et 1626 ajoute que le
vendeur doit le garantir contre l'éviction que celle ci porte sur tout ou une partie de l'objet vendu. Ces deux textes
énonce le principe de la garantie légale contre l'éviction ; mais les parties peuvent choisir d'aménager leur propres règles
de garantie, et on parle ici de garantie conventionnelle.
Champ d'application de la garantie = on considère qu'elle interdit au vendeur les troubles de fait et les troubles de droit.
Par trouble de fait, il faut entendre l'accomplissement d'un fait par le vendeur qui porte atteinte à la propriété de
l'acquéreur (ex : un vendeur cède un fond de commerce, il a l'obligation de s'abstenir de tout acte de nature à détourner
la clientèle du fond cédé). Le trouble de droit résulte de l'accomplissement d'un acte que le vendeur prétend fonder sur
un droit (ex : vendeur peut se prétendre titulaire d'une servitude sur l'immeuble vendu alors même que le contrat ne le
prévoyait pas).
Régime de la garantie du fait personnel = l'obligation de garantie est indivisible. En effet, la jp considère qu'il s'agit
d'une obligation de ne pas faire qui par nature est indivisible. Conséquence = quand le vendeur est décédé, chacun de
ses héritiers doit garantir l'acquéreur. L'obligation de garantie pèse ainsi pour le tout sur chaque héritier. Arrêt cour
d'appel de bordeaux du 11 février 1996 = un bien indivis entre une mère et ses deux fils, dont l'un était mineur. La mère
vend le bien et elle se porte for que son fils mineur ratifiera la vente . Seulement la mère meurt et après la majorité le
fils ne ratifie pas la vente. La CA a considéré en raison de l'indivisibilité de la garantie, que le fils ne pouvait pas agir en
nullité de la vente car en tant qu'héritier il doit la même garantie d'éviction que la mère.
En outre l'obligation de garantie est imprescriptible, le vendeur ne pourra donc pas venir troubler l'acheteur dans sa
jouissance paisible de la chose.
Pour que la garantie des tiers fonctionne, l'éviction suppose tout d'abord d'une e atteinte résultant d'un droit d'un tiers sur
la chose . Elle suppose donc un trouble de droit. Le vendeur est étranger au trouble de fait. Il ne lui appartient pas de
surveiller les actes et agissements des tiers extérieurs à la vente et donc étranger à ses obligations.
Éviction suppose une atteinte imputable au vendeur donc antérieure à la vente. L'atteinte du tiers doit ainsi être
imputable au vendeur. En effet, la garantie d'éviction n fonctionne que si le vendeur a méconnu ses obligations résultant
de la vente. Il en découle que le droit du tiers doit lui même être antérieur à la vente, car la garantie d'éviction ne
fonctionne que si le vendeur a méconnu ce droit.
Toutefois le vendeur ne répond pas de l'inexécution de l'obligation qui serait du à une cause étrangère. Il en est ainsi
quand l'acheteur est évincé par le fait du prince.
Vendeur ne répond pas non de l'inexécution de l'obligation qui serait du à a faute commise par l'acheteur. Acheteur
serait à l'origine ici de sa propre éviction
Pour finir, l'éviction suppose une atteinte au droit de l'acquéreur. L'éviction peut être totale ou partielle Elle est totale
quand un tiers fait valoir un droit de propriété sur la chose et agit en revendication, ou quand le tiers créancier
hypothécaire fait saisir l'immeuble hypothéqué et le fait vendre. L'éviction peut aussi être partielle quad elle atteint une
partie de la chose ou une partie des droits de l'acquéreur.
Acquéreur a deux manières d'agir contre son vendeur :
-l'acheteur peut ainsi avoir été assigné par le tiers qui revendiquera son droit et appelé son vendeur en garantie.
on parle de garantie incidente.
-acheteur peut agir directement contre le vendeur quand il a été évincé par le tiers dont l'action a abouti. C'est
la garantie principale .Le risque pour l'acheteur est que le vendeur arrive à démontrer qu'il existait des moyens
suffisants pour faire rejeter la demande du tiers. Moyens que 'acheteur mal défendu n'a pas su invoquer. Au terme de
1640 cciv, le vendeur n'est donc plus ici tenu à garantie.
Concernant la garantie du fait des tiers = les clauses qui viennent augmenter cette garantie sont illicite. Ainsi que les
clauses affaiblissement la garantie du fait des tiers. 1627 cciv admet ainsi les clauses limitatives de garantie et les
clauses exclusives de garantie.. Ces clauses demeurent toutefois d'interprétation étroite. D'une part, ces clauses ne
peuvent exonérer le vendeur que du paiement des DI, et non de la restitution du prix. Ces clauses de non garantie ne
joueront pas si vendeur est de mauvaise foi.
A-Le principe
Posé à 1641 cciv. Il oblige le vendeur a garantir l'acheteur contre les vices caché de la chose vendue. cette garantie ne
joue pas pour les vices apparents car l'acquéreur qui constate des vices apparents dispose de l'action en non conformité
pour inexécution de l'obligation de délivrance. On considère d'ailleurs, que si il n'exerce pas cette action, il est présumé
y avoir renoncé alors qu'il ne peut pas avoir renoncé à la garantie des vices cachés car il les ignorait.
Cette action n'est pas admise si la vente à lieu par autorité de justice ou si le vente obéit à un régime particulier.
Ex : la vente d'animaux obéit au code rural.
Cette garantie des vices cachés doit être distinguer de l'action en nullité pour erreur sur la substance. la ccass considère
que ces deux actions ne se cumule pas. Dans le cas où le défaut peut répondre aux deux qualifications, seul l'action en
garantie des vices cachés est admissible.
Au terme de 1641 cciv le vice caché est un défaut de la chose vendue ne se révélant pas à son examen et rendant la
chose impropre à l'usage auquel l'acheteur la destinait.
Pour que la garantie légale joue, il faut donc un vice rendant la chose impropre à sa destination, caché et antérieure à
la vente.
la notion de vice = défaut ou anomalie de la chose. Le vice doit alors être inhérent à la chose vendue.
défaut rendent la chose impropre à son usage = vice est un défaut qui compromet usage de la chose. S'apprécie en
fonction de la fonction et de la destination de la chose. Ce qui est essentiel c'est l'utilité qu'en attendait l'acquéreur. On
considère que le défaut rend soit la chose totalement impropre à son usage -> vice rédhibitoire ; soit le défaut diminue
seulement l'usage attendue de la chose et la vente pourra être maintenue mais moyennant une réduction du prix. Sur le
plan de la preuve, il est présumé que l'usage prévu par les deux parties est l'usage normal de la chose.
caché = il faut que le vice ai été caché à l'acheteur. on considère que le vice est caché quand l'acheteur ne pouvait le
découvrir -> le vice non apparent ; et quand l'acheteur la ignoré -> vice inconnu. La reconnaissance de ce vice caché
dépend de la qualité de l'acheteur et de la nature de la chose vendue. La jp tient compte de la compétence technique de
l'acquéreur. Ce qui est caché pour un contractant pour un contractant inexpérimenté peut être apparent pour celui qui a
des compétences techniques particulières. Donc les tribunaux distingue entre l'acheteur occasionnel inexpérimenté et
l'acheteur professionnel. Pour le premier, le vice caché est celui qui n'apparaît pas après une vérification élémentaire,
autrement dit le vice caché est celui qui 'est pas ostensible. Pour le professionnel, le vice est caché que si il apparaît pas
après une vérification minutieuse de la chose. Il est censé connaître les vices probables de la chose vendue.
En fonction de la nature de la chose = c'est à dire que s'agissant des objets d'occasion, les tribunaux exigent qu'ils soient
examinés plus soigneusement que les objets neuf.
Le vice doit être inconnu, autrement dit il se peut que le vice ai été caché mais que le vendeur en ai révélé l'existence à
l'acheteur. La preuve de la connaissance du vice par l'acheteur va peser sur le vendeur. L'information peut avoir été
expressément délivrée par le vendeur; mais elle peut aussi se déduire des conditions de vente (prix dérisoire...).
La jp renforce l'obligation d'information du vendeur sur ces vices quand la chose vendue est considérée comme une
chose dangereuse.
Vices antérieurs à la vente = origine du vice doit exister avant le contrat même si le vice ne s'est révélé qu'après.
L'utilisation défectueuse de la chose n'est pas imputable au vendeur.
En principe, l'acheteur qui met en cause la garantie du vendeur dispose d'une option entre l’action rédhibitoire et l'action
estimatoire. L'action rédhibitoire permet de vendre la chose et de se faire restituer le prix. Vendeur ne peut réclamer
indemnité lié à l'utilisation de la chose. L'action estimatoire consiste à garder la chose et à se faire rendre une partie du
prix -> action en diminution du prix de vente. Le choix donné à l’acheteur entre ces deux actions comporte des limites.
Dans certains cas, seul l'action rédhibitoire est ouverte. C'est le cas quand la chose vendue présente, en raison du vice
dont elle est atteinte, des dangers. Dans d'autres cas, seul l'action estimatoire est accordée à l'acquéreur. C'est le cas
quand le vice caché est de trop faible importance. C'est aussi le cas quand l'acheteur a aliéné la chose ou quand la chose
à périe.
En dehors de ces deux actions, l'acquéreur est en droit de demander des DI, si il estime que le préjudice qu'il a subit
n'est pas intégralement réparé soit par la restitution du prix soit par sa diminution.
→ Acquéreur doit établir sa bonne foi et prouver la mauvaise foi du vendeur pour que le droit au DI si valable.
Les tiers considéré comme étranger au contrat ne peuvent invoquer l'action. Ils agiront sur le plan délictuelle c'est à dire
sur 1382 ou 1384 al 1 cciv.
On considère que le sous acquéreur n'est pas un vrai tiers car pas tout à fait étranger à la vente. La jurisprudence permet
donc au sous acquéreur d'exercer une action directe contre le sous fabriquant ou le vendeur, action en garantie des vices
cachés de nature contractuelle -> arrêt assemblée plénière du 7 février 1986.
Concernant les clauses restrictives de garantie, ce sont les clauses les plus fréquentes en pratique. Il peut s'agir d'exclure
toute garantie ou de la limiter. Ces clauses doivent être mise en évidence et accepter par l'acheteur.
La validité de telle clause va aussi dépendre de la qualité des parties au contrat :
- Dans les rapports entre professionnels et non professionnels, le code civil dans 1643, admet pas validité de
ces clauses si le vendeur est de mauvaise foi. En s’appuyant sur ce texte, la jp a pu écarter les faits des clauses
limitatives et exclusives de garantie dans les contrats entre professionnels et non professionnels En effet, es juges ont
présumé que le vendeur professionnel était dans ces contrats toujours de mauvaise foi car il est censé connaître les
défaut de la chose vendue. La cour de cassation dans un arrêt du 9 février 2011 civile 3 a ainsi considéré que le
vendeur professionnelle ne pouvait opposer la clause de non garantie à l'acquéreur non professionnel.
-Dans les rapports entre professionnels d'une même spécialité. Si c'est un acheteur qui ne fait pas partie de la
même spécialité que le vendeur alors considéré comme non professionnel. Mais si acheteur est de la même spécialité, la
cour de cassation admet n principe la validité des clauses restrictives de garantie -> chambre commerciale du 6
novembre 1978. Cette jurisprudence demeure cependant incertaine, la cour de cassation ayant pu considérer la même
année que même entre professionnels de la même spécialité, la clause de garantie ne joue pas si le vice est
anormalement caché. Aussi la notion de professionnel de la même spécialité reste très étroitement entendue. Dans un
arrêt où un entrepreneur de terrassement a acheté à un vendeur professionnel de matériel de chantier une pelle
mécanique, a été considéré comme un simple client utilisateur et non comme un professionnel de la même spécialité.
-les rapports entre non professionnels : les clauses de non garantie sont considérées comme valable
sous réserve que le vendeur soit de bonne foi (ignorée existence du vice) = arrêt civile 3 du 19 novembre 2008.
§3 : La garantie de conformité
Issue de la directive du 25 mai 1999 transposée par l'ordonnance du 19 février 2005 relative à la garantie de la
conformité du bien au contrat du par le vendeur au consommateur. Cette directive institue une garantie de conformité
dans les contrats conclus entre professionnel et consommateur. Objectif est de fondre l'action en garantie de vice caché
et l'action en responsabilité pour non conformité de la chose vendue pour faire qu'une seule action, c'est à dire
l'action en garantie de la conformité.
Cette garantie a été inséré dans le code de la conso. dans titre I. Cet ordonnance ne s'applique ne s'applique qu'au contrat
conclu après le 19 février 2005.
Concernant les biens de consommations = définit par L211-1 code conso. comme tout les biens meubles corporels y
compris l'eau et le gaz quand ils sont conditionné en volume délimité ou en quantité déterminé. L'ordonnance prévoit
exceptions comme les biens vendus par autorité de justice ou l'électricité.
B-La portée de la garantie de conformité
Le vendeur est tenu de livrer au consommateur un bien conforme au contrat de vente et il doit répondre des défauts de
conformité existant au moment de la délivrance. Il répond aussi des défauts de conformité résultant de l'emballage, des
instructions de montage ou encore de l'installation quand celle ci a été mise à sa charge par la contrat. Ici la notion de
conformité vient se substituer à la distinction entre vices cachés et non conformité de la chose. Il en résulte que la
garantie couvre tous les désordre et tout les défauts de la chose vendue , qu'il soit ou non connu du vendeur. Cette
garantie est d'OP de sorte que sont réputées non écrites les conventions qui écarte ou limite directement ou
indirectement ls droits des consommateurs pour les ventes de biens meubles.
Le bien est considéré comme conforme au contrat dans deux situations :
- Quand le contrat est discuté ou négocié, le bien est conforme quand il présente les caractéristiques
définit d'un commun accord ou quand il est propre à l'usage spécialement recherché par l'acheteur, usage portée à la
connaissance du vendeur et accepté par celui ci.
-Quand le contrat est pas discuté, la garantie de conformité est remplie si le bien réunie trois
conditions : 1° être propre à l'usage attendu d'un bien semblable 2°correspondre à la description donné par le vendeur et
posséder les qualités que celui a présenter à l'acheteur 3° le bien doit présenter les qualités qu'un acheteur peut
normalement attendre u égard aux déclarations faites par le vendeur.
2*Les effets
Ordonnance de 2005 confère aux consommateur divers droits qui lui permettront d’obtenir réparation suite à la non
conformité de la chose. Ainsi l'acheteur peut choisir entre la réparation de la chose ou son remplacement, cependant si
le coût est manifestement disproportionné par rapport à la valeur du bien et à l'importance du défaut , le vendeur n'est
pas obligé de se soumettre au choix de l'acquéreur. Si la réparation ou le remplacement n'est pas possible, le
consommateur peut rendre le bien et se faire restituer le prix ou il peut garder le bien et se faire rendre une partie du prix
(action en diminution du prix). Et peut obtenir DI si établit qu'il a subit un préjudice.
Les parties ne peuvent alors pas prévoir d'autres clauses qui viendraient limiter la responsabilité du producteur. A
l'exception toutefois, pour les contrats passés entre professionnel, et à la condition là encore que la clause ne concerne
que les dommages causés aux biens.
Ce système institue une responsabilités spéciale du fait des choses qui n'exclus pas les autres responsabilité
contractuelle ou extra contractuelle dont l victime pourrait se prévaloir. La victime a donc un choix sur le régime qui lui
semble le plus favorable.
A-L'objet de l'obligation
L'acheteur doit payer le prix tel qu'il a été convenu au contrat . Il n'est pas tenu de payer d'intérêt.
Toutefois 1652 du cciv énonce des exceptions et met à la charge de l'acquéreur l'intérêt du prix de la vente jusqu'au
paiement du K dans trois cas :
-si cela était convenu lors de la vente
-si l'acheteur a été mis e demeure de payer, il doit payer les intérêts à dater de la mise en demeure.
-si la chose vendue est livrer et produit des fruits et revenus. l'acheteur doit régler les intérêt sa dater de la
délivrance. Ici l'acheteur ne saurait à la fois recueillir es fruits de la chose et conserver les intérêts du prix qu'il n'a pas
encore versé au vendeur.
Au terme de 1593, l'acheteur doit aussi les accessoires du prix c'est à dire les frais de transports de la chose vendue et
les droits de douanes qui s'y rapportent.
B- Le lieu de l'obligation
Au terme de 1650 , l'acheteur doit payer le prix au lieu réglée par la vente. Ainsi le lieu du paiement dépend ainsi des
stipulations contractuelles. Mais à défaut de stipulation, 1651 précise que l'acheteur doit payé au lieu de la délivrance
cad au lieu où se trouve la chose au moment de la vente. On dit donc que le prix est portable.
Cette règle est dérogatoire au droit commun du paiement selon lequel le créancier doit aller chercher le paiement au
domicile du débiteur.
Néanmoins le droit commun est de nouveau applicable quand le paiement est différé. En effet, le paiement ne
coïncident pas avec la délivrance, 751 ne s'applique plus et la dette devient quérable.
C-Le moment
Principe à 1650 : acheteur paie au jour réglé par la vente
Parfois la convention peut prévoir que la totalité du prix est payé lors de la formation du contrat . la vente est une vente
au comptant. Le vendeur doit alors livrer immédiatement sauf convention expresse entre les parties. On dit alors que la
vente est "au disponible".
parfois le paiement peut être échelonnée dans le temps. Il y a alors "vente à tempérament". Ici , tantôt la livraison est
différé jusqu'au paiement, tantôt la vente demeure au disponible. Quoiqu'il en soit, le transfert de propriété s'est bien
effectué par l'échange des consentements. Seul le prix est payé en plusieurs échéances.
Le prix peut enfin être payé en recourant à un emprunt -> vente à crédit.
1655 donne la faculté au juge d'accorder à l'acheteur des délais de grâce pour faciliter le paiement de son obligation.
De son coté, le vendeur peut renoncer au bénéficie de la résolution judiciaire à condition que cette renonciation ne soit
pas équivoque, ainsi la seule acceptation par le vendeur des paiements fait par l'acquéreur après la décision ne vaut pas
renonciation à la résolution judiciaire.
A coté de ses deux actions, le vendeur joui aussi de deux sûretés : droit de rétention et privilège. Le vendeur peut
ainsi exercer un droit de rétention sur la chose tant qu'il n'a pas été payé . Son droit de rétention n'est pas soumis à
publication et il garantie la créance de prix et ses accessoires.
Le créancier est aussi titulaire d'un privilège qui sera soumis à publicité pour les ventes immobilières. Ce privilège vient
garantir la créance de prix et ses accessoires.
1656 oblige à opérer une distinction entre la résolution sans sommation et la résolution consécutive à une sommation.
*Si la clause résolutoire n'est pas assortie d'une sommation = l'acheteur pourra payer après l'expiration du délai
normalement prévu pour ce paiement , et ce tant que le vendeur ne l'aura pas mis en demeure.
*Si la clause est assortie d'une sommation et que celle ici a bien été effectuée = le juge ne pourra plus accorder aucun
délai de paiement à l'acheteur. La clause résolutoire sera donc une garantie très efficace pour le vendeur.
Les parties peuvent aussi convenir d'une clause de réserve de propriété = permet au vendeur de conserver la propriété à
titre de garantie jusqu'au paiement du prix. La propriété va jouer ici le rôle d'une sûreté. L'intérêt de cette clause se
révèle notamment en cas d'ouverture d'une procédure collective envers acheteur. Le code de commerce prévoit
opposabilité d cette clause en cas d'ouverture de la procédure a condition que la clause ai été stipulée dans un écrit,
établit au plus tard avant la livraison, et que les marchandises se retrouvent bien en nature dans le patrimoine de
l'acheteur.
§1 : Le principe de l'obligation
Acheteur a obligation de prendre livraison de la chose, on dit ici que la chose est quérable. Selon les cas, il devra en
assurer la réception ou en assurer l'enlèvement . Cette obligation résulte de 1608 du cciv qui met à la charge du vendeur
les frais de délivrance et à la charge de l'acquéreur les frais d'enlèvement.
Obligation de retirement doit s'exécuter au moment où le vendeur est lui même tenu d'exécuter son obligation de
délivrance.
Le vendeur peut sommer l'acquéreur de prendre livraison, d'autant plus qu'il a tout intéret au retirement car jusqu'à la
délivrance, il est tenu de l'obligation de conservation.
Les partis peuvent néanmoins décider dans leur contrat que l'acheteur ne serait plus obligé de prendre livraison de la
chose.
1593 est supplétif et les parties pourraient répartir différemment les frais ou en faire supporter la charge sur le vendeur.
Dans ce dernier cas, on dit que le vente est "une vente en main."