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Contrats spéciaux :

Examen final : 8 janvier (matin), oral (pas numéro d’article, pas de date précise d’arrêts) ->
une seule q° + temps de préparation.
Enregistrer l’avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux
Intro :
Le drt des oblig° est en réalité un drt supplétif, le principal drt appliqué étant le drt des
contrats spé.
C’est l’article 1105 du Cciv qui organise la liaison entre le drt des contrats et le drt des
contrats spéciaux en prévoyant que tous les contrats sont soumis au drt commun mais que si
une règlementation spé existe, elle s’ajoute au drt commun, et en cas de contradiction, c’est
alors la règle spéciale qui prime selon l’adage Specialia generalibus derogant.
Finalement, le rapport entre drt des oblig° et drt des contrats spéciaux est plus un rapport
abstrait/concret.
NB : parmi les grands pcp du drt des contrats figure la lib contractuelle. Le drt des CS pourrait
donc paraitre comme une entorse à la lib contractuelle. En réalité ces règles particulières st
édictées pour 2 raisons : protéger les parties faibles dans certains contrats (forme d’égalité
entre les parties) + un enjeu d’ordre public prc-que certains contrats sont massivement
pratiqués.
Q° : Quels sont les contrats relevant du droit des contrats spé ?
Pour savoir quels contrats sont des CS, il faut savoir que dans le Cciv, il existe une distinction
entre les contrats nommés et innomés, les contrats nommés étant ceux qui ont un régime régi
par le Code civ au contraire des innomés qui n’ont pas de dispo° dans le Cciv. Mais en réalité,
cette distinct° est insuffisante puisque tous les contrats nommés ne sont pas dans le Cciv -> on
en retrouve par exemple, dans le Code de la conso° ou du commerce.
Et en plus, un certain nbre de contrats spé sont nés de la pratique du droit comme le contrat de
déménagement.
On pourrait donc penser que les CS sont ceux identifiés par la doctrine mais là encore, les
auteurs divergent sur le sujet.
On constate donc que la notion de contrat spécial est très ambiguë d’où l’absence de liste
exhaustive des CS.
Ici, on entendra donc les CS dans un sens large et non-exhaustif.
On peut quand même classer les CS à partir de certains critères. Le Cciv propose un certain
nb de distinctions. Mais ces distinctions sont trop générales si bien que certains CS vont
appartenir à plusieurs catégories.

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On pourrait choisir d’utiliser un critère selon l’objet du contrat.
Pb -> cela conduit parfois à mettre dans un même groupe des contrats qui n’ont en réalité pas
le même objet.
L’idée est donc plutôt d’avoir la finalité/le but de l’obligation.
Pb -> parfois la finalité du contrat est difficile à trouver.
On retiendra donc ces deux critères assemblés (l’objet et la finalité) car il n’existe pas de
critère général.
Quelles sont les sources des CS ? La principale est le Cciv puisqu’il organise la plupart des
contrats (ex : vente, échange, bail, contrat de société, prêt etc).
Autres sources : le Code du commerce, le Code de la conso°, le Code de la construction, le
Code de la santé pq.
De plus, de nombreuses lois ne sont parfois pas codifiées -> ex pour le bail d’habitation.
Et il existe aussi bcp de jp dans comme sources de CS.
NB : la 1ère et la 3ème chambre civ sont celles qui organisent essentiellement le drt des CS.
Autre source -> la pratique contractuelle qui peut ê créatrice de CS. Ex : le contrat de
sponsoring n’avait pdt lgtps pas de dispositions spécifiques mais relevait de la pratique
contractuelle.
Autre ex : le contrat de crédit-bail.
On retrouve aussi comme source, les conv° internationales ou européennes. Bcp de conv°
internationales notamment en transport à l’échelle international qui ont nécessité
l’harmonisation des règles -> 11 avril 1980 -> conv° de Vienne très utilisée. ; C°EDH -> traité
de la liberté de commerce avec une forme de fondamentalisation du drt des contrats ; la
protection des parties faibles ; droit au compte bancaire (lié au droit à la dignité).
NB : la protection des drt fond est à mettre ne balance avec la lib contractuelle.
Le drt de l’UE s’est aussi bcp dvp en matière de drt des contrats avec bcp de directives en drt
euro de la conso° qui a une influence en droit français notamment.
Au-delà du drt de la conso° il y a eu une volonté des Etats euro d’harmoniser les contrats avec
plusieurs projets dont le principal est l’UNIDROIT qui s’est étendu à l’échelle internationale.
C’est aussi un projet de drt euro des contrats très ambitieux puisqu’il s’agissait de mettre en
œuvre un véritable Code euro des contrats, la volonté étant de proposer un rég européen des
contrats en parallèle des rég internationaux.
Depuis, on fonctionne bcp plus avec la méthode des petits pas, il n’existe plus trop de projets
d’harmonisation du drt des contrats à l’échelle de l’Union.
-Quelles évolutions du drt des contrats spéciaux ?

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Citation « là ou naguère le drt commun représentait un pourcentage élevé des règles
applicables à chaque contrat (…), ce pourcentage a incontestablement diminué » (J. Raynard).
La tendance majeure ajd est donc la spécialisation de plus en plus importante des CS et donc
une place du drt commun des oblig° de + en + résiduelle sous l’effet d’un double mvt de
spécialisation.
On a d’abord une spécialisation objective selon l’objet du contrat + mvt de spécialisation
subjective (liée aux personnes) avec une volonté tjrs plus grande de protéger les
consommateurs.
Mais ce mvt doit être nuancé puisque le drt général et spécial sont en réalité complémentaires.
On a aussi un phénomène de sous-spécialisation -> il existe par exemple ajd un droit général
de la vente, un drt spécial de la vente et un drt très spécial de certaines ventes. Ex : le bail est
un contrat spécial et le bail d’habitation est un sous contrat du bail.
Ce mvt de sous-spécialisation fait donc dire à des auteurs qu’il y aurait une forme de théorie
générale des CS qui pourrait ê envisagée.
Dernière évolution majeure : la réforme du drt des obligations issue de l’ordo du 10 fév 2016.
En effet, même si elle n’a touché que les contrats généraux, par ricochet, elle a aussi eu des
répercussions sur le drt des contrats spéciaux qui a évolué sous l’effet de la réforme. Parfois,
elle a par exemple intégré dans le drt commun, des dispositions qui autrefois étaient spéciales,
voire des modalités qui sont passées en drt commun alors quelles relevaient du drt spécial.
Ex : le contrat de mandat existe tjrs mais tout ce qui est relatif à la représentation relève du drt
commun.
Depuis plusieurs années il y a aussi une forte vol de réformer le drt des contrats spé si bien
qu’il existe ajd deux projets de réforme dont un qui est sur le point d’aboutir.
On a tout d’abord eu une offre de réforme du drt des CS par l’Association Henri Capitant (qui
date de juin 2017) avec un titre qui réunirait l’intégralité des CS.
Mais ce projet de réforme a été enterré car c’est une proposition strictement doctrinale et
parce-qu’il était beaucoup trop ambitieux.
Par contre, celui qui risque d’aboutir est l’avant-projet de réforme des CS de juillet 2022
élaboré par la commission présidée par le professeur Philippe Stoffel-Munck en sachant
qu’en avril 2023, le garde des sceaux, Éric Dupont-Moretti a précisé que la réforme devrait
arriver sous peu.
NB : l’avantage de cette réforme est qu’elle est bcp plus modeste que celle du drt des contrats.
Elle permet surtout une modernisation, une codif° de la jp et une mise en cohérence avec la
réforme de 2016.
Cet avant-projet de réforme est public et sera sans doute peu modifié par rapport à ce que sera
la réforme.
Il existe deux techniques juridiques particulières en contrats spéciaux :
 La qualification -> le fait de rattacher une situation de fait à une catégorie jique
prédéfinie.

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2 étapes :
-Identifier les caractères de fait
-Voir si on est dans une situation jique ou non
C’est une opération a priori très simple mais parfois les parties peuvent se tromper en donnant
une qualif° qui n’est pas la qualif° exacte du contrat.
La difficulté tient au fait qu’il existe de nombreux contrats spéciaux et critères d’identification
dont certains sont communs à plusieurs contrats spéciaux.
De plus, un même contrat peut ê complexe et comprendre plusieurs actions contractuelles.
Le juge va donc parfois intervenir puisqu’il dispose d’un pouvoir de restitution de la bonne
qualif° du contrat. Pour ce faire, il peut parfois avoir besoin d’interpréter le contrat lorsqu’il
est obscur ou peu clair pour ne pas empiéter sur la volonté des parties.
De plus, la Cass considère que l’interprétation est la chose des juges du fond car il s’agit
d’une q° de fait. Par contre, elle va parfois censurer des juges du fond pour avoir dénaturé un
contrat càd l’avoir interprété alors qu’il était déjà clair.
Pb : Que faire des contrats complexes, lorsque, dans un même contrat, il y a plusieurs
actions contractuelles ? Faut-il retenir une qualif° unique, ou peut-on considérer qu’un contrat
revêt plusieurs qualif° ?
Par pcp, on va toujours tenter l’unicité (càd chercher une seule qualif°) et on ne retiendra la
qualif° mixte ou distributive que par exception.
Enfin, si le contrat ne correspond à aucun contrat spécial, il faudra alors considérer qu’il est
sui generis, càd qu’il se suffit à lui-même.
On a 2 critères pour trouver la bonne qualif° :
-L’obligation caractéristique = l’oblig° principale autour de laquelle se noue l’accord de
volonté. Ex : dans la vente, l’oblig° principale est le transfert de pté. Et par déf, cette oblig°
principale ne peut jamais ê l’oblig° monétaire. L’oblig° caractéristique est celle qui est au
cœur du contrat, celle qui a justifié le contrat.
-L’éco gé du contrat qui est forme d’analyse téléologique du contrat càd que l’on va se
demander quel est le but vers lequel les différentes oblig° contractuelles convergent ?
Q° : Articulation des règles spéciales avec les règles générales :
L’art 1105 prévoit que le spécial déroge au général -> vision autonomiste du drt des CS.
Pb : dans le régime général, on trouve un certain nb de dispo° qui ont pour but de protéger les
parties. Or, dans les dispo° relatives à la vente, il n’y a pas de dispo° relatives au
consentement.
Il faut donc avoir une vision souple en considérant que ce n’est que si la règle de drt commun
est incompatible avec la règle de droit spé que cette dernière s’appliquera à la place de celle
de droit commun. Donc si le droit spé est incompatible avec le droit général, on appliquera
alors le droit spécial.

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Exclusion du cours :
-Contrats de droit public et contrats administratifs
-Contrats commerciaux
-Suretés, régimes matrimoniaux, contrats relatifs à un litige etc
Titre 1 : Le contrat de vente
Le contrat de vente est défini à l’art 1582 du Cciv qui dispose qu’il s’agit d’une « conv°
par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose et l’autre à la payer ». C’est la définition la plus
générale de la vente.
Il s’agit d’une conv° qui suppose l’obligation pour le vendeur de transférer la pté d’une chose
en contrepartie du versement d’un prix.
Il s’agit donc a priori d’un contrat synallagmatique (càd que les deux parties s’obligent) et
commutatif puisque les oblig° des parties sont définies.
Et c’est aussi un contrat translatif de pté mais ce n’est pas le seul (autre ex : la donation). Le
contrat de vente est désormais très éclaté, il existe désormais de nombreux sous-contrats de
vente.
NB : il faut noter que la vente se distingue de trois autres contrats :
-De l’échange (troc) -> contrat doublement translatif de pté d’un bien par les parties. De plus,
dans le contrat d’échange, une somme d’argent peut ê versée pour compenser un déséquilibre
dans le contrat sans qu’elle ne soit versée à titre principal. C’est ce qu’on appelle la soulte.
-L’apport en sté puisque lorsque l’on affecte un bien à la sté il ne nous appartient plus car
appartient à la sté sauf qu’en échange on obtient des parts sociales de la sté -> Donc dans
l’apport ne sté la contrepartie n’est pas de l’argent mais l’attribution de parts sociales.
-La dation en paiement lorsque le créancier d’une obligation accepte de recevoir en
paiement, autre chose que ce qui était convenu à la base. Cette dation peut donc ressembler à
une vente mais en réalité ça n’en est pas une puisque ce qui caractérise la vente est le transfert
de pté contre de l’argent. Si c’est autre chose que de l’argent ce n’est pas une vente.
Chap 1. La formation du contrat de vente
Section 1. Les conditions de fond
La formation du contrat de vente suppose la réunion de trois éléments : le consentement, la
chose, et le prix.
§1. Le consentement des parties
A) Les conditions relatives aux parties
L’art 1594 prévoit qu’en pcp, tout le monde peut acheter ou vendre sous réserve que la loi ne
l’interdise pas.
Pour le vendeur cela renvoi à la capacité de droit commun de contracter (prévue aux art.
1145 et suiv.) comme pour l’acheteur en ajoutant que pour ce dernier, la loi prévoit certaines

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incapacités particulières, notamment celle protégeant les personnes vulnérables (art. 1125-1 et
1596) et celle relative aux conflits d’intérêts (art. 1596) avec l’interdiction pour un mandataire
pour lequel il a été missionné d’effectuer une vente (d’acheter un bien qu’il est censé vendre).

Il existe aussi un autre mécanisme pouvant limiter l’acheteur qu’est le mécanisme de


préemption càd que lorsqu’une vente est conclue entre un vendeur et un acheteur, la
préemption va faire que l’acheteur va ê évincé au profit du bénéficiaire de la préemption qui
va remplacer l’acheteur dans le contrat. L’acheteur initial se voit donc évincé de la vente. En
pratique, ce mécanisme fonctionne grâce à des droits de préemption dont les titulaires vont
pouv faire usage et qui permettent de protéger l’intérêt public au bénéfice d’autorités ou
d’individus privés (ex loi du 6 juill 1989 -> en cas de vente d’un immeuble à usage
d’habitation, le locataire a un droit de préemption = sorte de droit de priorité).
Mais il existe une technique pour éviter le drt de préemption. En effet, lorsque le vendeur fait
la déclaration d’intention au titulaire du drt de préemption, il va pouvoir inclure une condition
suspensive (évènement futur et incertain qui détermine la naissance de l’obligation) de non-
exercice du drt de préemption càd que la vente ne se réalise que si la condition suspensive se
réalise càd si le drt de préemption n’est pas activé. Au contraire, si le droit de préemption est
activé, la vente est donc caduque.
Il faut enfin ajouter que certains contrats peuvent prévoir des clauses d’exclusivité,
notamment les contrats cadres d’approvisionnement qui peuvent prévoir des limitations quant
à celui qui peut acheter ou vendre.
L’idée générale de ces clauses est donc de contraindre l’acheteur à n’acheter qu’auprès d’un
vendeur déterminé.
B) Le consentement
Par pcp la vente est parfaite dès le consentement càd que dès la rencontre d’une offre de vente
et d’une acceptation, la réputée parfaite avant même que le prix et la chose ne soient versés ->
c’est ce qu’on appelle le pcp du consensualisme.
Mais en réalité, des précisions sont à apporter :
-Tout d’abord sur la qualité du consentement :
-Il existe une exigence de droit commun sur le consentement libre et éclairé ainsi qu’une
obligation générale d’information posée par l’art 1112-1 du Cciv. Et ce défaut d’information
ne peut ê soulevé que si l’information en q° était déterminante pour le consentement de l’autre
et que la partie concernée ignorait légitimement l’information.
Et de plus, pour la vente un autre art s’applique -> l’art 1602 qui prévoit que le vendeur est
tenu d’expliquer clairement ce à quoi il s’oblige.
L’ampleur de l’oblig° d’info° va dépendre essentiellement de la qualité des parties.
Un certain nb de jp ont aussi précisé la portée exacte de l’oblig° d’info qui sera notamment +
forte lorsque le vendeur est un professionnel et que l’acheteur n’en est pas un.

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Cette oblig° d’info° va d’ailleurs même jusqu’à une oblig° de conseil du vendeur envers
l’acheteur afin qu’il choisisse le meilleur bien possible par rapport à ses besoins.
Mais cette obligation a aussi été encadrée par l’arrêt Baldus (rendu en 2000 par la 1ère chbre
civ) d’où il ressort que l’acquéreur n’a aucune obligation d’information sur la valeur réelle du
bien vendu.
Ici, on tourne autour de la réticence dolosive -> dissimulation intentionnelle par un
contractant d’une info° dont il savait le caractère déterminant pour l’autre partie.
On peut considérer que l’oblig° d’info° est à trois niveaux :
-Elle doit tjrs porter sur les données objectives de l’objet en vente
-Si l’objet est potentiellement dangereux l’info° doit être donnée sur l’utilisation et la mise en
garde du produit
-Le conseil : le vendeur doit orienter l’acheteur sur son choix en sachant que c’est au vendeur
d’apporter la preuve de l’obligation de l’info°. Le vendeur doit prouver qu’il a donné les info°
suffisantes (arrêt du 25 fév 1997).
Il faut constater ajd que le législateur a multiplié les obligations d’info° essentiellement à
destination des consommateurs, la règle de principe étant dans le Code de la conso° à l’article
L. 111-1 qui dresse une liste des info° que le vendeur doit adresser au consommateur. Mais en
réalité les dispositions de cet art sont insuffisantes puisqu’elles ne font que lister les info°
obligatoires mais sans préciser la manière dont elle doivent ê affichées.
NB : Au sein du drt de la conso° il existe des ventes très encadrées qui nécessitent encore plus
d’info° à destinateur de l’acheteur (ex : ventes à distance et ventes à crédit).
C’est pourquoi, en cas de non-respect, des sanctions très fortes sont prévues -> la nullité du
contrat (art L 242-1) + amende administrative prononcée par la DGCCRF (art L 242-10 et
suiv) et une sanction pénale par l’abus de faiblesse (art 223-15-2).
2) La préparation du consentement
Lorsqu’il s’agit de ventes très importantes, notamment immobilières, le caractère instantané
du consentement peut poser pb. Et dans ce cas, il est alors nécessaire qu’il soit étalé dans le
temps d’où l’intérêt des avants-contrats.
Le plus important est la promesse unilatérale prévue par l’art 1124 du Cciv qui est la plupart
du temps une PUV et qui se distingue d’une simple offre car la PU est un contrat càd que le
contrat de vente est formé dès la levée d’option par le bénéficiaire càd dès la manif° de sa
volonté d’exercer la faculté qui lui a été offerte. Le promettant n’a donc pas à réitéré son
consentement.
Même en cas de rétraction av la fin du délai prévu, la vente pourra quand même avoir lieu
comme le prévoit l’art 1123.
Cette promesse est surtout prévue pour les biens immobiliers auxquels on va pouv attacher
une indemnité d’immobilisation mais dont le prix est faible pour que l’acheteur ait un intérêt à
conclure la vente. En pcp on retient 6 à 10% du prix.

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NB : Lorsque la PUV porte sur un bien immobilier, elle doit impérativement ê publiée la non
publi° étant sanctionnée par la nullité absolue.
Il est aussi possible d’insérer dans la PUV, une clause de substitution, qui permet au
bénéficiaire de la promesse, de substituer la personne de son choix à sa place (mais cette
dispo° n’est pas prévue par le Cciv).

Et il est aussi possible d’avoir une PU d’achat qui va dans ce cas laisser l’option au vendeur
càd que l’acheteur va s’engager à n’acheter le bien que si le vendeur accepte de vendre. Par
contre, cette faculté est interdite pour les biens immobiliers (art 1585-1).
 La promesse synallagmatique est quant à elle prévue à l’art 1589 :
Il s’agit donc là d’un engagement réciproque (l’un s’engage à vendre et l’autre à acheter).
Dans ce cas, la promesse de vente vaut vente dès la manif° d’un consentement sur la chose et
son prix. Cette promesse est donc un compromis de vente qui nécessite ttefois un acte
authentique dev notaire, et dans le cas où cet acte authentique n’existe pas, il faut alors
distinguer plusieurs situations :
-La 1ère possibilité c’est lorsque l’acte authentique est une simple modalité. Dans ce cas la
vente est alors considérée comme formée. Un jugement peut valoir un acte authentique si une
partie ne veut pas faire la formalité (AP 3 juin 1994).
-Ensuite, si les deux parties ne veulent pas faire l’acte authentique, dans ce cas, il est lors
possible de rompre par contrat cette promesse synallagmatique.
-Enfin, si l’une des parties ne veut plus vendre, dans ce cas, on ne peut pas la forcer à la vente,
mais il y aura par csqt des dédommagements.
NB : Si la jp considère que il y a à la fois une promesse synallagmatique et une promesse
unilatérale de vente sur un même bien, elle considère qu’il faut appliquer le rég de la
promesse synallagmatique.
 On a enfin le pacte de préférence prévu à l’art 1123 qui permet de réserver la vente à
une pers en particulier (c’est une promesse conditionnelle de vente -> donc on n’est
pas forcé de vendre mais si l’on décide de vendre, la personne bénéficiant du pacte de
préférence sera prioritaire).
Par contre, en cas de non-respect du pacte, la jp considère qu’il n’y a pas d’exécution forcée,
il n’y a que des dommages et intérêts hormis l’hypothèse où le tiers acquéreur connaissait
l’existence du pacte et la possibilité pour le bénéficiaire de s’en prévaloir.
3) Le consentement provisoire
-> Il s’agit là de la phase d’expérimentation du produit :
Plusieurs ventes sont concernées :
-Vente à l’essai prévue par l’art. 1588 qui est une forme de prêt à usage implicite. Il s’agit
donc d’un prêt le temps de l’essai qui devient une vente si l’essai se solde par une volonté
d’acheter de la part de l’acheteur.

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-Vente à la dégustation prévue par l’art. 1587 qui est une vente parfaite sous condition que
l’acheteur ait pu déguster le produit.
-Vente sous condition prévue aux art. 1659 et suiv qui prévoient la possibilité d’inclure une
clause dans un contrat de vente pour suspendre le contrat ou imposer à l’acheteur un délai
qu’il ne donne son consentement définitif. C’est le cas notamment des offres de crédit
immobilier qui imposent un délai de 10 jours avant l’acceptation de l’offre.

-Vente assortie d’une faculté de rétractation qui peut être :


-Une vente avec arrhes (prévue à l’art.1590) càd qu’une somme d’argent est versée par
l’acheteur mais qui garde la liberté du consentement définitif à l’achat. On peut décider de
renoncer à la vente mais on perd alors les arrhes. En revanche, si c’est le vendeur qui se
rétracte, il doit restituer les arrhes au double.
-Une vente avec faculté de dédit càd la possibilité pour l’acheteur de revenir sur son
acceptation moyennant une somme d’argent. Par contre, ici, le vendeur ne peut pas renoncer à
la vente.
-Il existe aussi un délai de rétractation pour les contrats de conso° (Code de la conso., art L.
221-1 et s.) qui est de 14 jours à compter de la prestation de service ou de la livraison du
bien.
NB : Ce délai est exclu pour les prestations de service à exécution immédiate.
-La vente avec faculté de rachat prévue aux art. 1659 à 1673 dont le délai maximum fixé par
le Code est de 5 ans.
§2. La chose
En pcp, si la chose objet de la vente est licite et certaine, la vente doit pouvoir avoir lieu. Mais
en réalité, plusieurs exigences sont prévues par le Code :
A) L’existence de la chose
L’art 1601 du Cciv va poser le pcp de l’existence de la chose mais deux cas vont poser
difficulté : soit lorsque la chose disparait soit lorsqu’elle n’existe pas encore.
1) La disparition de la chose
= L’hypothèse de la disparition de la chose av la ccl° définitive de la vente.
2 scénarios sont à distinguer :
-Soit les contractants ont conscience du risque (ex : vente sur pieds) et dans ce cas, la vente
sera conclue et définitive même si le bien a disparu.
-Soit les contractants ignoraient le risque et dans ce cas, l’art 1601 opère une distinction :
 Si la chose a disparu totalement ou est devenue totalement inutile, la solution
est alors l’annulation de la vente.
 Si la disparition n’est que est partielle, une option est alors ouverte pour
l’acquéreur càd qu’il peut choisir d’abandonner la vente qui sera déclarée nulle

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ou de l’accepter moyennant une réduction du prix (on parle alors de réfaction
du contrat).
2) La vente de choses futures
Par pcp, l’art 1163 du Code autorise la vente sur les choses futures. Ttefois et par exception,
elle peut être interdite dans certains cas, s’agissant notamment des droits successoraux futurs
ou s’agissant la cession globale des œuvres futures d’un artiste.

En pratique, lorsque les parties ont convenu de s’entendre sur une chose future, il leur est
alors loisible de conclure un contrat commutatif ou aléatoire.
-Le contrat sera commutatif lorsque l’existence de la chose future est considérée comme un
évènement certain, et dans ce cas, on appliquera donc les règles du drt commun en
considérant la chose future comme une chose existante.
-En revanche, si l’existence de la chose future est considérée comme un évènement incertain,
le contrat sera alors aléatoire et ne portera pas sur la chose en elle-même, mais sur le procédé
qui permettra l’existence de la chose. Ex : le coup de filet pour un pêcheur.
NB : Un cas particulier est prévu s’agissant des immeubles à construire :
Deux possibilités :
-Soit on considère qu’on vend l’immeuble dans son intégralité, et dans ce cas, l’acheteur ne
devient propriétaire qu’à l’achèvement de l’immeuble. C’est e qu’on appelle une vente à
terme.
-Soit on considère que c’est une vente en l’état futur d’achèvement, et dans ce cas, l’acheteur
devient proprio au fur et à mesure de la construction.
B) La détermination de la chose
L’art 1163 du Code prévoit que la prestation doit ê déterminée ou déterminable.
Il est donc ici nécessaire de distinguer entre corps certain et chose de genre :
Par déf°, le corps certain est celui qui ne peut pas ê remplacé par un autre bien, même de
même nature, alors que la chose de genre est celle qui est interchangeable et donc fongible
càd sans identité propre.
Avant la réforme de 2016, l’art 1129 du Code considérait que la chose de genre devait ê
définie par son espèce (le genre) et par sa quantité. Ttefois, cet art a ajd disparu et il faut alors
se référer à l’art général sur la prestation déterminable (donc l’art 1163). On va alors
considérer que la chose de genre est déterminable lorsqu’il y a suffisamment d’éléments qui
permettent de la déterminer.
NB : Au moment de la ccl° du contrat il n’est pas obligatoire que l’objet soit déterminé tant
qu’il est déterminable à partir des trois critères posés par l’art 1163.

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L’art 1166 apporte quant à lui une précision lorsque le contrat n’est pas suffisamment précis
sur la qualité de la prestation. Dans ce cas il faudra alors se référer aux attentes légitimes des
parties en considération de sa nature, des usages et du montant de la contrepartie.
Et si c’est une chose de genre, la vente ne sera parfaite qu’au moment de l’individualisation
càd lorsque la chose de genre deviendra corps certain que cela se fasse par la pesée ou par la
simple localisation s’il s’agit d’une chose en bloc (ex : marbre, ciment).

C) L’appropriation de la chose
1) Une chose appropriable
Il est nécessaire que l’objet de la vente fasse l’objet d’un titre de pté sans quoi par déf° il n’y a
pas vente. Tout ce qui ne peut faire l’objet d’un contrat de pté est donc exclu (l’eau, l’air, la
lumière, tout ce qui inaliénable etc). C’est ce qui explique que les choses sans maîtres et les
choses communes soient exclues de la vente.
S’agissant des biens incorporels, la règle est qu’ils ne peuvent faire l’objet d’une
vente (puisque les ventes de service n’existent pas -> ex : vente d’un voyage). C’est pourquoi
une info° ou un savoir-faire ne peuvent faire l’objet d’une vente que dans des cas
exceptionnels lorsque le législateur prévoit des monopoles d’exploitation comme pour le
brevet d’invention par ex.
Enfin, il est totalement possible de céder un droit réel autre que le droit de propriété comme
les créances ou les dettes.
2) Une chose non appropriée
-> La vente de la chose d’autrui (ou vente a non domino) est prohibée par l’art 1599. Cette
vente est par csqt soumise à la nullité, mais celle-ci n’est que relative càd que seules les
parties peuvent la demander.
NB : Ttefois, il existe des possibilités de régularisation admises par la jp.
La csq immédiate de cette nullité relative est que le légitime proprio, qui n’est pas partie à la
vente, ne peut pas demander sa nullité. En rev, il peut exercer une action en revendication qui
a pour but de récupérer, auprès de l’acheteur, le bien qui lui appartenait. Mais cette action peut
aussi se heurter à l’art. 2276 en vertu duquel en fait de meubles, la possession vaut titre si bien
que pour les meubles, une possession de bonne foi vaut alors titre de pté.
En matière immobilière ce dispositif n’existe pas mais la Cass considère néanmoins que, si
l’acheteur était de bonne foi et donc victime d’une erreur commune et invincible, il reste alors
proprio du bien.

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Dans ces cas, le légitime proprio ne peut donc obtenir réparation que sur le terrain de la
responsabilité extracontractuelle voire la responsabilité pén du vendeur mais il ne pourra
légitimement jamais récupérer son bien, sa réparation se soldant au mieux en dommages et
intérêts.
S’agissant du cas particulier de la vente d’un bien indivis, la q° se pose de savoir si celui qui
n’a qu’une part de l’indivision peut vendre l’entièreté du bien faisant l’objet de cette
indivision ?
La réponse est positive dans le cas où il reçoit le consentement de tous ses coindivisaires. Et
la vente est aussi valable s’il n’a que la majo des deux tiers des indivisaires, que la vente porte
sur des meubles, et qu’elle est destinée à payer les dettes et charges de l’indivision -> c’est ce
que prévoit l’art 815-3. Il est aussi possible de saisir le TJ à la demande de l’un ou des
indivisaires titulaires d’au moins 2/3 des biens de l’indivision comme le prévoit l’art. 815-5-1.
Et s’il le souhaite, un indivisaire peut également vendre sa quote-part indivise en le notifiant
aux autres indivisaires qui disposent d’un drt de préemption (drt de priorité), ou choisir de
vendre, sous réserve du partage de l’indivision qui sera faite ce qui revêt un caractère
aléatoire.
Aussi, dans le cas d’un démembrement de pté, l’usufruitier qui a la jouissance du bien peut
très bien céder son usufruit tandis que le nu proprio ne pourra céder que la nue pté et
inversement. Et si le même acquéreur acquière l’usufruit et la nue proprio, la pleine pté est
donc reconstituée sur la tête de l’acquéreur.
D) L’aliénabilité de la chose
L’aliénation est l’opération par laquelle celui qui aliène transmet volontairement à autrui la
pté d’une chose qui a un caractère aliénable et qu’on peut donc posséder ou transmettre.
Par déf°, tous les biens sont a priori aliénables puisque l’idée du système libéral est le libre
commerce des biens. Mais il existe des situations dans lesquels ce ne sera pas le cas :
1) En cas d’inaliénabilité par la loi
L’inaliénabilité par la loi désigne toutes les situations dans lesquelles la loi va exclure
certaines choses du commerce jique.
Cette inaliénabilité par la loi est régie par les art. 1128 et 1598 qui excluent certaines choses
du commerce jique pour leur caractère public, ou pour protéger le consommateur. Par ex, on
ne peut pas vendre des choses dangereuses ou illicites -> c’est l’art L. 422-1 du Code de la
conso° qui le précise -> c’est le cas des contrefaçons, si bien que le contrat de vente qui porte
sur des contrefaçons est nul).
NB : Et, il existe un cas particulier pour le corps hum qui est inaliénable par déf° avec des
exceptions sur certaines parties du corps humain et sur les produits du corps humain. Mais des
conventions peuvent être autorisées à titre gratuit -> c’est l’exemple du don du sang.
Il existe aussi des biens particuliers attachés à la personne comme des clientèles civiles, et sur
ce point, depuis un arrêt du 7 nov 2000 de la 1ère chambre civile, la jp considère qu’il est
possible de vendre la clientèle en même tps que le bien, même si ce pcp n’est pas absolu.
2) L’inaliénabilité par la volonté des parties

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A première vue, prévoir par contrat que l’acquéreur d’un bien ne peut pas le revendre est
contraire à la liberté du commerce, mais pourtant, l’inaliénabilité prévue par la volonté des
parties est bien valable, sous deux conditions prévues par l’art 900-1 du Cciv :
-Ce caractère non aliénable doit ê justifié par un intérêt sérieux et légitime (Ex : Si la vente se
fait à une personne particulièrement fragile).
-Et ce caractère doit être temporaire.
Si les conditions ne sont pas remplies, la nullité relative de la vente pourra donc être sollicitée
par les parties.

§3. Le prix
Le versement du prix est ce qui fait de la vente un contrat onéreux car la vente a forcément un
prix.
A) L’existence du prix
1) La détermination du prix
Elle est prévue par l’art 1591 (« le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les
parties ») qui prévoit que lors de la ccl° du contrat de vente, les parties doivent s’être misent
d’accord sur le prix.
NB : Le prix peut avoir fait l’objet d’un certain nb de négociations par l’intermédiaire
d’avants-contrats.
Cette détermination du prix par les parties a été permise par le décret d’Allarde des 2 et 17
mai 1791 avec l’idée que chacun est juge de ses propres intérêts, et donc, que le prix doit être
laissé à la libre appréciation des parties.
Mais dans certaines matières, le prix peut être encadré par l’Etat.
Par ex :
-Le prix des médicaments
-Le prix des honoraires médicaux
-Et, de manière moins encadrée, le prix des livres
Et par appli° du droit commun (de l’art. 1163), ce prix doit ê déterminé ou déterminable. Le
prix est en pcp déterminé explicitement dans le contrat, mais ce n’est pas tjrs possible lorsque
la vente est à exécution successive car cela peut ê dangereux.
Pour qu’on considère qu’il soit déterminable, il faut :

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-Qu’il soit indiqué explicitement par les parties.
-Qu’il y ait une détermination par une référence objective càd qu’il ne faut pas qu’une partie
impose son prix à l’autre. Ex : Fixation du prix dans la signature d’un devis mais il peut
changer à l’acte définitif.
-Qu’il y ait une clause d’indexation (ex : prix des matières premières sur le marché
international).
-Et qu’il y ait une clause de redevance dans le cadre d’un droit de pté intellectuel (rentabilité
d’une activité).
Il faut quand noter que depuis une jp de 1995, dans les contrats-cadres, la détermination du
prix par l’une des parties est autorisée, à condition qu’elle soit motivée, et qu’en cas d’abus, le
juge puisse être saisi pour octroyer des dommages-intérêts.

2) Le caractère réel et sérieux du prix


Le prix doit avoir un caractère réel (càd refléter la réalité de l’accord des parties sur la valeur
de la chose vendue) et sérieux (càd qu’il ne doit pas être trop bas par rapport à la réalité du
bien vendu).
Mais 2 situations sont particlières :
-Lorsque le prix est dissimulé (simulé), lorsqu’il existe une contre-lettre (art 1201 et suiv.),
càd lorsque les parties ont fait un contrat de vente qui stipule un prix et qu’elles signent en
même temps une contre-lettre secrète qui comprend un autre prix et qui sera celui qui
s’appliquera en définitive.
Par contre, cette contre-lettre n’est pas valable si elle concerne un immeuble, un fonds de
commerce, une clientèle, ou un droit de bail. De plus, si jamais la contre-lettre prévoit un
prix à zéro ou un prix qui ne sera jamais versé, la jp va dans ce cas requalifier en donation le
contrat puisqu’il n’y a finalement pas vente.
-Lorsque le prix est vil (càd, ridiculement bas) puisque dans ce cas, la jp l’assimile à une
absence de prix, si bien qu’il y a nullité de la vente ou requalification en donation.
NB : Pour qu’il y ait requalification en donation, il faut qu’il y ait une intention de donner.
Ttefois, s’agissant des ventes à 1 euros, elles ne sont pas forcément requalifiées, seulement la
jp va regarder s’il y a d’autres obligations contractuelles (reprendre entreprise en difficulté par
ex).
B) La substance du prix
En vertu de l’adage « Qui dit contractuel dit juste » : Les parties sont les meilleurs juges de
leurs propres intérêts, et comme le prévoit l’art 1168 : « dans les contrats synallagmatiques, le

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défaut d’équivalence des prestations n’est pas une cause de nullité du contrat » sauf en cas de
lésion, càd de préjudice né du déséquilibre contractuel au moment de la formation du contrat.
1) Le domaine de la lésion
La lésion n’est admise que dans certaines ventes immobilières puisqu’elle est soumise à
plusieurs cond° :
-Il doit s’agir d’une vente
-Elle doit porter sur un immeuble
-Elle doit ê commutative (= lorsque les prestations des parties sont connues au jour de la
formation du contrat).
-Et, elle doit ê amiable càd que ça ne peut pas ê une vente judicaire (ex : saisie d’un huissier
de justice qui met aux enchères).
NB : Et, seul le vendeur peut intenter une action en rescision pour lésion puisqu’il s’agit d’un
dispositif protecteur contre toute forme d’abus, même s’il s’agit d’une protection minimale.
Et pour demander gain de cause, le vendeur doit démontrer l’existence d’une lésion de plus
de 7/12ème de la valeur de l’immeuble au jour de la formation de la vente.

2) Le régime de la lésion
Pour intenter une action en rescision pour lésion, le vendeur dispose d’un délai de 2 ans à
compter du jour de la vente (art. 1676) et cette action est d’ordre public si bien que les
parties ne peuvent pas y déroger (art. 1674).
Cela fonctionne bien pour les contrats instantanés, mais si c’est un contrat qui a été fait sous
condition, c’est le jour de la réalisation de la condition qui est retenu, pas de la vente.
La procédure s’effectue en 2 temps :
-Le vendeur doit d’abord prouver que la lésion est probable avant que ne soit nommé un
collège de 3 experts chargé de se prononcer sur la réalité de la lésion (art. 1678 Cciv).
-Et, ensuite, si la lésion est reconnue par le juge, l’acquéreur peut soit accepter la rescision
(càd, l’annulation de la vente qui emporte remise à l’état initial par la restitution de
l’immeuble et de la somme versée), soit conserver la pté du bien acquis en versant un
complément de prix correspondant à la différence entre le prix payé et la valeur réelle de
l’immeuble diminuée d’1/10ème (art 1681 Cciv) -> sorte de ristourne de 10% pour l’acquéreur.
Et, l’acquéreur va aussi devoir ajouter les intérêts sur ce prix, à compter du jour de la
demande en rescision faite par le vendeur.
Section 2. Les conditions de forme
La vente est par pcp un contrat consensuel (art. 1172) qui n’exige donc pas de forme
particulière, hormis le consentement.

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Mais ce pcp a des exceptions qui sont surtout liées à la nature de l’objet vendu avec une
exigence de formalisme, notamment pour les immeubles dont la vente nécessite une publicité
foncière qui exige un certain formalisme.
En effet, pour être opposable, et pour produire ses effets, la vente d’un immeuble nécessite
d’être publiée, et pour qu’il y ait publicité foncière, il faut qu’il y ait un certain formalisme.
La vente d’un immeuble doit se faire par acte authentique (devant notaire).
Il faut aussi une publicité pour les fonds de commerce et c’est aussi le cas des ventes
mobilières, pour les droits immobiliers et aussi pour protéger le consommateur (dans le cadre
des contrats de consommation).

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