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Benjamin Ménard
Introduction
Le lien avec le droit commun des contrat est évident. On va avoir beaucoup de ponts/liens fait avec ce
droit.
« Le contrat n’existe pas, il n’y a que des contrats spéciaux ».
Derrière la théorie commune se cache une multitude d’exercice de ces règles communes.
Relire le cours de L2 pour se le remettre en tête.
C’est une question de droit, qui dit question de droit dit que c’est une question sur laquelle la cour de
cassation va pouvoir exercer son contrôle sur la qualification contractuelle retenue pour le litige.
Si les deux valeurs précédent cités sont équivalente, on ne peut pas hiérarchiser les obligations entre
elles quantitativement. Le juge y a répondu en proposant le critère de l’accessoire qualitatif.
- Critère de l’accessoire qualitatif
L’idée c’est qu’il est possible de hiérarchiser entre les éléments du contrat et de conférer une
qualification qui ne tient pas à une différence de valeur mais au rapport de complémentarité entre
l’accessoire et le principal = L’accessoire se met au service d’un principal.
Le juge » va déterminer le but du contrat et en se posant cette question il va déterminer quelle est
l’obligation principale et celle qui se met au service de ce but.
Ex : un garagiste répare une voiture en changeant une partie du moteur :
o Transfert de la propriété de la pièce = contrat de vente
o Manutention de la pièce = contrat d’entreprise (= de service))
Conclusion : Une fois qu’on a qualifié le contrat, la question qui se pose de manière doctrinale, c’est
comment est-ce qu’on va classer ces contrats ?
I- Notion
A- Définition positive
B- Définition négative
II-Régime
Cours enregistré
Thème 3 La formation de la vente : le
consentement
Section 1 : Les qualités du consentement
I. Le consentement libre
A. La liberté annihilée : le consentement protégé
B. La liberté limitée : le consentement forcé 1- Le contrat forcé 2- Le contractant
imposé 3- Les conditions imposées II- Le consentement éclairé A- L’obligation
d’informer B- L’obligation de laisser réfléchir Section 2 : La forme du consentement I-
Le formalisme ad validitatem II- Le formalisme ad probationem III- Le formalisme ad
publicitatem
Section 1 : la chose
Pour être vendue, la chose doit revêtir 4 qualités :
Alinéa 1de 1601, Il y a nullité absolue de la vente sur le fondement de l’absence de contrepartie article
1169
o Soi la perte de la chose est partielle
Alinéa 2 de 1601, l’acquéreur peut alors disposer d’une option. Soit il décide de refuser la vente =
vente caduque, soit il décide d’accepter la chose moyennant une réduction du prix = ventilation.
b. La clientèle civile
Peut-on la céder ?
(On ne parle pas de la clientèle commerciale car pour cette dernière on admet que c’est possible)
Jusqu’à présent, la clientèle civile était attachée à la personne même du professionnel et ce faisant, on
ne pouvait pas la céder. Ces cession étaient nulles si d’aventures elles se faisaient.
Ex : les patients viennent voir un médecin pour sa personne.
En réalité, les praticiens (médecins avocats) trouvaient toujours un moyen pour céder onéreusement
cette clientèle. La JP a donc assouplit sa position en disant que le libéral ne peut pas céder sa clientèle.
En revanche, il y a un droit de présentation. Ce droit de présentation se fait contre rémunération. C’est
donc un entre deux.
Arrêt du Civ 1ère 7 novembre 2000 = revirement la cour de cassation admet clairement la cession de
clientèle civile. Un garde-fou est posé = la sauvegarde de la liberté de choix du client/ patient.
Ces clause sont aussi pour effet de rendre le bien insaisissable article L112-2 4° du CPC d’exécution
Nullité relative, l’acheteur pourra agir en nullité relative car son contrat est privé d’objet.
Quelles sont les actions offertes au véritable propriétaire contre l’acheteur final ?
Section 2 : le prix
1583 = article fondateur
Article 159 1= le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties.
On comprend que le prix est une conditions essentielle de la vente, mais aussi une condition de
qualification du contrat de vente. S’il n’y a pas de prix, il peut y avoir soi tune qualification du contrat,
soit une nullité du contrat.
- Déterminé ou déterminable
- Réel est sérieux
- Juste
- Licite
I. Un prix déterminé ou déterminable
A. La diversité des modalités de fixation du prix
La déterminabilité du prix est une solution admis par la JP, c’est une sorte d’assouplissement dans
l’exigence de détermination du prix.
Article 1129 alinéa 2 « la quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle puisse être
déterminée ». Sur ce fondement la JP admettait que le prix soit seulement déterminable et non pas
déterminé. Le juge pouvait considérer que le prix était déterminable, lorsqu’il n’était pas
expressément inscrit dans le contrat mais qu’il pouvait être déduits d’éléments :
- Précis
- Sérieux
- Objectifs
En clair, le prix n’est pas fixé nominalement dans la convention mais son montant peut être fixé par
un juge ou un tirs, et ce montant est indépendant de la volonté unilatérale de la volonté de l’une ou
de l’autre partie.
Article 1163 : La prestation est déterminable lorsqu'elle peut être déduite du contrat ou par
référence aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu'un nouvel accord des parties
soit nécessaire.
Plusieurs possibilités :
Il a fallu savoir si le contrat cadre devait déterminer le prix des futurs contrats d’applications.
Evolution JP :
- Etape 1 :
Arrêts de 1971 : Chambre commerciale 27 avril 1971, mais il y en a eu d’autres. Dans cette décision,
la cour de cassation retient que le prix doit être déterminé dans la convention cadre. Si les parties
n’ont pas fixé le prix dans le contrat cadre, alors ce dernier peut être nul. En effet, les contrats
d’applications permettaient au fournisseurs de fixer le prix unilatéralement. Il fallait donc limiter ce
pouvoir important qui risquait d’être abusif. D’où la volonté de la JP de limiter.
Le contrat cadre n’est pas un contrat translatif de propriété, il s’agit d’un contrat préparatoire des
contrats de ventes qui vont suivre. Or le fondement de l’article 1591 utilisé par la JP était alors
mauvais.
- Etape 2 :
La cour de cassation a voulu garder la praticité de sa solution en modifiant le fondement, article 1129
ancien Code civil (l’objet du contrat doit être déterminé (donc le prix aussi)). 3 arrêts du 11 octobre
1918 en chambre commerciale. Solution critiquée car manque de pragmatisme en pratique car les
contrats cadres sont souvent des contrats à long terme. Or, l prix de la marchandise qui est celle fixée
au moment du contrat cadre, n’est pas forcément le prix qui sera pratiqué 5 ans plus tard.
La conséquence était la nullité du contrat. Le distributeur utilisait alors cette position JP pour rompre
le contrat. Au lieu d’aller au bout du contrat, ils agissaient en nullité du contrat (car indétermination
du prix dans le contrat cadre) pour pouvoir engager une relation contractuelle a des conditions plus
intéressantes.
- Etape 3 :
Arrêt chambre commerciale 22 janvier 1991, la cour de cassation distingue paris les contrats cadres
ceux qui contienne essentiellement une obligation de donner et ceux qui contiennent
essentiellement une obligation de faire. L’idée c’est de dire que le prix doit être déterminé
uniquement pour le contras cadre qui contiennent essentiellement une obligation de donner.
- Etape 4 :
Assemblée plénière 1er décembre 1995 : la cour de cassation se fonde sur les anciens article 1134 et
1135 civ pour dire que l’article 1129 Code civil n’est plus applicable au prix et que dans les contrats
cadre, d’une manière générale, l’indétermination du prix, n’est plus une cause de nullité. Le
fournisseur aura la possibilité de fixer le prix au moment de chacun des contrats d’application =
fixation unilatérale du prix unilatérale au moment du contrat d’application donc.
- Etape 5 :
Réforme du droit des contrat, article 1164 Code civil qui consacre la JP de 95 : « Dans les contrats
cadre, il peut être convenu que le prix sera fixé unilatéralement par l'une des parties, à charge pour
elle d'en motiver le montant en cas de contestation.
En cas d'abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d'une demande tendant à obtenir des
dommages et intérêts et le cas échéant la résolution du contrat. »
Nouveauté : si le distributeur trouve que le prix est excessif il peu demander au fournisseur de
motiver ce prix.