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Droit civil

Benjamin Ménard

Examen : Commentaire d’arrêt


TD (9 séances), on ne sait pas comment sera la participation pour l’instant

Conseils sur le commentaire d’arrêt :


(Marche aussi pour la dissertation) 
Lorsqu’un prof corrige un commentaire d’arrêt, ils ouvrent la copie et lisent le plan et se demande
si à la lecture de ce plan ils arrivent à comprendre l’arrêt. Si la réponse est oui, c’est qu’on a fait un
vrai commentaire d’arrêt.
 Avant de rédiger le commentaire il faut donc se demander si le plan permet de comprendre à
lui seul la décision. Ça oblige à prendre de la hauteur sur ce qu’on fait et a faire des titres
courts et clairs.
A chaque sous partie on commence à parler de l’arrêt soit en citant soit en reformulant la partie de
l’arrêt qui nous intéresse.
Expliquer la décision mais ne pas la reformuler. Il faut expliquer, il faut donc partir de la décision
dans une sous partie type, et ensuite dans cette même sous partie on va expliquer la partie
sélectionnée. Ce, soit en la mettant en perspective avec la JP (on met la décision dans un contexte JP
plus large).
 Donc travail de recherche HYPER IMPORTANT.
L’explication de la décision c’est ce qu’on nous demande. Le plus ça va être la capacité à prendre de la
hauteur, tirer sur des ficelles pour montrer que la matière est correctement appréhendée.

Introduction
Le lien avec le droit commun des contrat est évident. On va avoir beaucoup de ponts/liens fait avec ce
droit.
« Le contrat n’existe pas, il n’y a que des contrats spéciaux ».
Derrière la théorie commune se cache une multitude d’exercice de ces règles communes.
Relire le cours de L2 pour se le remettre en tête.

Actualité du droit commun des contrats


Réforme de 10 février 2016 du code civil avec des titres refondus.
Celle-ci s’est produite en deux temps d’abord l’ordonnance puis loi de ratification (du 20 avril 2018).
Pour l’essentiel cette loi à modifié l’état de l’ordonnance par deux types de modifications :
- Les modifications interprétatives
De quoi s’agit-il ? de modifications qui vont venir préciser les dispositions de l’ordonnance. Ext article
1143 = violence par voie de dépendance.
Article 1165 Code civil = ajoute de la sanction de résolution du contrat
- Les modifications correctrices
Elles viennent corriger en modifiant la substance de certaines dispositions de l’ordonnance.
Ex : correction 1137 qui dit que pas de réticence dolosive sur la valeur de la prestation.
Il en ressort une application de la loi dans le temps différente et qui s’ordonne aujourd’hui entre 3
corps de règles :
- Le droit ancien = applicable avant l’entrée en vigueur de la réforme de 2016
- Le droit transitoire = se situe entre l’ordonnance du 10 février 2016 entrée en vigueur et
l’ordonnance de ratification du 20 avril 2018
- Les règles issues de la loi de ratification
La loi de ratification a opéré deux types de modifications, et certaines ne sont pas rétroactives :
- En ce qui concerne les modifications interprétatives opéré par la loi de ratification = elles sont
rétroactives. Elles entrent en vigueur dès l’ordonnance du 10 février 2016.
- Les modifications correctrices ne sont pas rétroactives = les règles qui tombent sous le coup
de ces modification ont applicables pour les contrats qui sont entrée en vigueur à compter du
1er octobre 2018.
Le droit des contrats spéciaux reste lui en l’état, pas de réforme d’ensemble du droit des contrats
spéciaux. Ce n’est donc pas l’entièreté du titre III qui a été réformé.
Si on réforme le droit commun des contrats et que ce dernier a une influence sur le droit spécial, cela
veut dire que le législateur a en tête une réforme du droit spécial du contrat. Et en effet, dès 2017,
l’association Capitant à remis à la chancellerie un projet de réforme du droit des contrats spéciaux. Le
prof va nous le mettre en ligne, on pourra utiliser ce texte d’avant-projet pour les commentaires. Il
faudra alors se demander pourquoi certaines choses ont été modifiées etc.
Il est très probable que ce droit soit réformé dans les prochaines années.
Comment gérer l’articulation entre le droit commun des contrats et le droit des contrats spéciaux ?
Avant on disait « le spécial déroge au général ». Aujourd’hui avec la réforme cela est plus clair, l’art
1105 du Code civil dispose en effet que « Les contrats, qu'ils aient ou non une dénomination propre,
sont soumis à des règles générales, qui sont l'objet du présent sous-titre.
Les règles particulières à certains contrats sont établies dans les dispositions propres à chacun d'eux.
Les règles générales s'appliquent sous réserve de ces règles particulières. »
Pour résumer :
L’alinéa 1er nous dit que le droit commun des contrats est applicable à tous les contrats, y compris au
droit des contrats spéciaux.
L’alinéa 2 procède à un renvoi pour les règle spéciales applicable à chaque contrats.
L’alinéa 3 nous dit que si concurrence entre règle spéciale et générale c’est la règle spéciale qui
s’applique.
Les contrats spéciaux s’organisent dans le Code civil autour de la catégorie des contrats nommés, c'est
à dire les contrats auquel le législateur a donné un cadre propre, c'est à dire qu’ils sont fixés dans le
cadre de la loi.
Il y a aussi des contrats innomés, qui sont eux nés de la pratiques.
Il y a un droit « commun » des contrats spéciaux et il y a un mouvement de spécialisation de la
pratique qui a prévu des contrats non prévu par le législateur. Pour ces derniers on parlera de contrat
très spéciaux ou innomés. La réforme voudrait aussi prendre en compte cette nouvelle catégorie qui
émerge et que le législateur n’avait pas à l’esprit en 1804 quand il a rédigé le Code civil.
Thème n°1 : la classification et la
qualification des contrats
L’opération préalable à l’application de tout régime contractuel nécessite une opération de
qualification.

Section 1 : La qualification


I. L’opération de qualification (étapes de qualifications)
La qualification est la clef de voute du raisonnement juridique en la matière.
La qualification suppose de rattacher une situation de fait donnée à une catégorie juridique prédéfinie
en vérifiant que la première satisfait au critère de la catégorie abstraite pressentie.
Deux étapes :
- Identifier les critères de la catégorie abstraite pressentie (on serait dans la majeure)
On doit répondre à tel ou tel critère pour identifier le contrat.
Ex de critère : mise à disposition du bien et un prix (bail).
Si on a le critère, on sait que la catégorie contractuelle d’attache correspond à la catégorie du contrat
de bail.
Ex : si transfert de propriété moyennant un prix, on est certain qu’il s’agit d’une vente.
Pour qualifier il faut donc en premier aller voir du côté des contrats définit par le législateur.
Si on ne trouve pas parmi les éléments factuels qu’on a, le critère qui correspond à une catégorie
abstraite = il s’agit peut-être d’un contrat innomé donc catégorie abstraite non fixée par le législateur.
Ex de contrats innomés : le dépôt vente, le contrat d’hôtellerie, le contrat de sponsoring, le facturage.
- Comparer le contrat à qualifier avec le cadre de référence
o C’est une sorte de mineur si on veut comparer.
o C’est l’opération de rattachement.

C’est une question de droit, qui dit question de droit dit que c’est une question sur laquelle la cour de
cassation va pouvoir exercer son contrôle sur la qualification contractuelle retenue pour le litige.

Comment le juge raisonne lorsqu’on lui soumet un litige sur le contrat ?


- La premier chose qu’il fait lorsqu’on lui soumet un litige c’est qualifier le contrat
o Le juge va s’intéresser à la volonté des parties = quelle forme contractuelle les parties
ont-elles voulues créer ?
Il se peut que les parties y ai fait expressément référence
o Le juge va s’intéresser à la commune intention des parties ou à défaut de
l’interprétation de l’Homme raisonnable
La volonté des parties n’est néanmoins par toujours claire, à plus forte raison si elle n’est pas écrite. Le
juge va alors devoir aller plus loin.
Article 1188 et suivant Code civil  : portent sur l’interprétation du contrat. « Le juge interprète le
contrat d'après la commune intention des parties plutôt qu'en s'arrêtant au sens littéral de ses termes.
Lorsque cette intention ne peut être décelée, le contrat s'interprète selon le sens que lui donnerait une
personne raisonnable placée dans la même situation. »
 Pouvoir de correction juridique du juge : Article 12 alinéa 2 code de procédure civile si
qualification erronée du contrat par les parties ou si pas de qualification données. Le juge n’est
pas tenu de respecter le contrat nommé par les parties.
 Limite : article 12 alinéa 3 du même code : ce pouvoir est limité dans une hypothèse = lorsque
les parties décident de manière expresse de lier le juge par des qualifications et des points de
droits auxquelles elles entendent lier le débat.
 Le retour à la volonté des contractants n’est pas absolu car il faut que cette volonté exprimée
se rapporte à des droits dont les parties ont la libre disposition = éviter les conventions
fantaisiste qui font échec aux règles d’ordre public.
II. Les techniques de qualification
Il y en a 3 :

A. La qualification unitaire (ou exclusive)


Cette qualification c’est la qualification la plus courante, elle doit même être préférée par le juge car
c’est la qualification la plus simple et la plus aisément comprise = avantage de l’intelligibilité.
Elle consiste à rattacher un contrat donné à une catégorie juridique unique.
Comment faire pour rattacher un contrat à une catégorie juridique ?
En vertu de cette qualification unitaire, il faut rechercher et qualifier l’obligation caractéristique. Ainsi
on va appliquer la catégorie qui va coller. On parle aussi d’obligation essentielle ou principale au
contrat.
On définit cette obligation caractéristique comme celle que n’assume pas le débiteur du prix
dans les contrats à titre onéreux.
Dans une vene l’obligation caractérisé sera le transfert de propriété. Dans le contrat de bail c’est la
remise du bien.
Le revers de la médaille c’est qu’elle est parfois insuffisante voir trompeuse dans l’hypothèse où il y a
plusieurs obligations essentielles
Ex n°1 : contrat de déménagement, deux obligations principales :
- D’une part le transport d’un point A à B des meuble s
- Obligation de manutention = déplacement des meubles etc.
Donc : contrat de transport + contrat d’entreprise.
Comment gérer cette multiplicité ?
Ex n°2 : contrat de restauration qui fait l’objet d’une controverse doctrinale. Pour certains auteurs c’est
un contrat de vente de nourriture car l’obligation essentielle est la mise à disposition de nourriture à un
client ;
Pour d’autre c’est un contrat de prestation de service dans le sens où le client vient chercher avant la
nourriture un service qu’il n’a pas chez lui.
Comment el juge va-t-il faire pour mettre fin à ce conflit ?
Le juge à deux possibilité pour déterminer un principal et un accessoire :
- Critère de l’accessoire quantitatif
Le juge peut retenir comme principal l’obligation la plus important quantitativement = en nombre ou
économiquement.
Pendant longtemps la JP a privilégié cette hypothèse lors d’un contrat de vente/prestation de service.
Lorsque l’artisan va construire sa table basse et va la remettre il y a deux obligations essentielles =
transfert de propriété et travail.
La JP a eu recours à la technique de l’accessoire quantitatif :
Quel est le plus important entre
o La valeur transférée
o La valeur du travail accomplit.
- Si le travail accomplit été supérieur au travail alors on prenait le contrat de prestation de
service.
Si la valeur des matériaux était supérieure alors c’est un contrat de vente.

Si les deux valeurs précédent cités sont équivalente, on ne peut pas hiérarchiser les obligations entre
elles quantitativement. Le juge y a répondu en proposant le critère de l’accessoire qualitatif.
- Critère de l’accessoire qualitatif
L’idée c’est qu’il est possible de hiérarchiser entre les éléments du contrat et de conférer une
qualification qui ne tient pas à une différence de valeur mais au rapport de complémentarité entre
l’accessoire et le principal = L’accessoire se met au service d’un principal.
Le juge » va déterminer le but du contrat et en se posant cette question il va déterminer quelle est
l’obligation principale et celle qui se met au service de ce but.
Ex : un garagiste répare une voiture en changeant une partie du moteur :
o Transfert de la propriété de la pièce = contrat de vente
o Manutention de la pièce = contrat d’entreprise (= de service))

Le but du contrat est-il de transférer la propriété de la pièce ou est-ce de réparer le véhicule ?


Le but consiste dans le travail de manutention du véhicule. C’est donc un contrat de service.
- Il est possible que la manipulation du critère qualitatif ne marche pas non plus.
Ex : contrat avec le garagiste comme envisagé au-dessus, mais quand on amène sa voiture il y a une
3ème obligation essentielle : la garde du véhicule.
Qui dit garde dit rattachement au contrat de dépôt. Il consiste à mettre à disposition une chose à un
tiers qui aura l’obligation de conserver cette chose gratuitement ou non.
Si un dommage atteint le véhicule = le véhicule périt dans un incendie alors qu’i est gardé par le
garagiste (exemple de la JP mais il n’a pas la réf). Faut-il appliquer le régime du contra de vente, de
prestation de service ou de dépôt ?
Le dommage est survenu à l’occasion de l’’obligation de garde du véhicule. Le dommage est survenu
lors de l’obligation du contrat de dépôt. Le juge va donc retenir cette obligation.
Il y a donc dans ce cas plusieurs qualifications concurrentes possibles.
Le juge a donc dans ce cas recours à une autre technique de qualification : la qualification distributive.

B. La qualification distributive (ou mixte)


Lorsque la qualification unitaire est impossible on a recours à la qualification distributive.
Le juge soumet chaque aspect de l’obligation à une qualification différente. C’est ce qu’on appelle en
doctrine le dépeçage du contrat. Il n’y a plus d’unité contractuelle.
On va donc au sein d’un même contrat trouver d’une certaine manière plusieurs contrats.
Cette qualification est exceptionnelle car le plus souvent la qualification unitaire marche.
Ex : le contrat de vente d’immeuble à construire = dans ce cas la qualification distributive est en
quelque sorte organisée car on a l’obligation de construire l’immeuble puis de le vendre. On va avoir
pour ce cas précis deux qualification : contrat de vente et contrat d’entreprise. Et ce automatiquement.

C. La qualification sui generis


En réalité on a déjà parlé de ces contrat au travers des contrats innomés. Les contrats sui generis
n’intègrent aucune catégorie contractuelle prénommée. Il arrive que l’opération de qualification soit
un échec en raison de la complexité de l’obligation ou de l’originalité de l’obligation prévue.
Ex : article L224-69 code de la consommation = contrat de multipropriété (contrat de location
saisonnière passant par une personne morale). C’est une forme originale de contrat qui dispose d’un
régime original.
L’objectif des parties qui créent un contrat sui generis est de créer un contrat qui diffère du régime
normal.
Si le régime n’a pas été défini par le législateur, le juge va essayer de raisonner à partir d’une situation
juridique connue.
Ex : il va regarder si ça ressemble au contrat de bail.

Conclusion : Une fois qu’on a qualifié le contrat, la question qui se pose de manière doctrinale, c’est
comment est-ce qu’on va classer ces contrats ?

Section 2 : La classification


La réforme de 2016 à fait apparaitre des notions de contrat : Ex = article 1016 contrats
synallagmatiques ou unilatéraux. C’est une manière de classer les contrats.
Cette classification va avoir une influence sur le régime juridique. Ces catégories sont très génales,
trop pour qu’on leur accorde un régime à part entière.
Plusieurs théories ont été émises :
- La première qu’on peut présenter et celle qui ventile les contrats qui sont translatifs de
propriétés ou qui ne le sont pas.
Cette présentation pèche car elle permet d’identifier seulement les contrats translatifs. Et a coté on a
une catégorie générique des contrats non translatif un peu fourretout.
Ex : quel est le point commun entre le contrat de bail et de dépôt ?
- Distinction sur les contrats portant sur les choses ou les services
Aussi insuffisante car il y a des contrats qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Ex : contrats
translatifs vont être avec des non translatifs.
- Distinction romaine : ils distinguent 3 obligations principales et donc 3 familles de contrats :
o Contrats portant sur l’obligation de transférer la propriété = dare
o Contrat portant sur l’obligation de faire = facere
o Contrat portant sur l’obligation de mettre à disposition une chose sans transfert de
propriété = praestare
Cette distinction va bien avec le cours de 3 ème année. Néanmoins, avec le mouvement de spécialisation
des contrat spéciaux, cette classification colle assez mal.
Ex : on ne peut pas y faire rentrer les contrats relatifs aux litiges comme la transaction. Pareil pour le
contrat d’assurance.
Pour ce cours on va utiliser un plan selon cette tripartition.

Partie I : Le contrat de transfert de la chose


Tout le droit des contrats est construit à l’origine sur le contrat de vente.
L’idée de la rencontre de l’offre et de l’acceptation et du transfert instantané est toujours vrai, mais
cette figure a évolué pour devenir un contrat plus complexe avec l’arrivée de nouveaux contrats
comme les contrats d’affaires par ex.
Ces contrats se forment petit à petit. En pratique on a des data room dans lesquels les parties vont
déposer des documents et le contrat va se former par des négociations et des petits ajouts de
documents.
Aujourd’hui ces avants contrats sont un système primordial car avec les contrats complexe, les parties
ont de plus en plus recours aux avant contrat.
Avant 1804, la période précontractuelle n’avait pas été prévue dans le code. Cette période à fait son
entrée dans le Code civil et dans le droit des contrat en 2016 avec la réforme.
Ex : 1104 et 1112 = exigence de bonne fois pendant la période précontractuelle = arrêt Manoukian
2003.
Dans ce cours on va surtout parler de la promesse de vente au sens large (promesse unilatérale +
synallagmatique) et pacte de préférence.
Il peut y avoir des promesses unilatérale de pleins de choses et pas uniquement de vente.

Section 1 : la promesse de vente


I. La promesse unilatérale de vente
Aujourd’hui sa définition est simplifiée car elle est inscrite à l’alinéa 1 er de l’article 1124 du Code civil
« La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à l'autre, le
bénéficiaire, le droit d'opter pour la conclusion d'un contrat dont les éléments essentiels sont
déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire. »
Dans la promesse unilatérale de vente on a le promettant qui va s’engager définitivement à conclure le
contrat projeté et le bénéficiaire qui va être libre de contracter ou non en décidant ou non de lever
l’option.
La promesse unilatérale n’est que le croisement entre deux contrats :
- Un contrat de promesse
- Un contrat de transfert de propriété
A. La nature de la promesse unilatérale de vente
Pour la déterminer, plusieurs éléments doivent être mis en exergue :
- La promesse unilatérale est un contrat
Elle se distingue donc de l’offre qui n’est qu’une manifestation unilatérale de volonté alors que la
promesse est une convention qui suppose la réunion de deux volonté.
- La promesse unilatérale est un contrat unilatéral mais peut être requalifié en contra ou
promesse synallagmatique
Pourquoi ?
Dans les promesses il peut y avoir une indemnité d’immobilisation = le bénéficiaire verse une partie
du prix de vente avant la conclusion de la promesse. En effet, le temps de latence peut être
préjudiciable pour le vendeur car le bien est immobilisé pendant le temps de la promesse et donc
couter en entretient par ex.
Cette contrepartie s’appelle l’indemnité d’immobilisation.
Cette indemnité d’immobilisation est définitivement acquise au promettant, même si l’acheteur décide
de ne finalement pas acheter.
Et donc, le contentieux a montré que certaines indemnisations d’immobilisations étaient presque aussi
élevées que le prix de vente.
La JP décide que dès lors que l’indemnité d’indemnisation dépasse de 10% ou 15% le prix total,
alors ;;;;;;; arrêt 20 novembre 1962
Quel va être l’effet juridique de cette requalification ?
- Clause pénale :
On peut requalifier en clause pénal car le juge peut choisir le montant de cette clause. La
requalification va donc permettre de diminuer le montant de la clause d’immobilisation.
Dans les années 2010 la JP avait été floue sur le maintient de cette position JP car la 1ere chambre
civile 1er décembre 2010 avait refusé de requalifier une clause pénale en clause synallagmatique alors
même que l’indemnité d’immobilisation était de 90% du prix de vente. En 2012, la 3 ème chambre civil
du 26 septembre 2012 elle accepte de maintenir la requalification.
- Nullité par défaut d’enregistrement :
En requalifiant on va aussi pouvoir échapper à l’article 1582-9 Code civil qui porte sur une exigence
de forme concernant la promesse unilatérale de vente, qui est de l’enregistrer dans les 10 jours du
consentement.
Cette formalité ne joue pas en matière de promesse synallagmatique de vente. La requalification aura
donc pour effet d’échapper à cet article.
B. La formation
1. Les conditions de fond
Les éléments essentiels du contrat définitif doivent être présent dans la promesse unilatérale = 1128
Code civil = consentement, capacité et un contenu licite et certain.
Puisqu’il s’agit d’une promesse unilatérale de vente, sa formation requiert également la détermination
de la chose et la détermination du prix dans les mêmes conditions que la vente définitive elle-même.
S’agissant de la durée, il n’est pas nécessaire de la prévoir pour la promesse unilatérale de vente, mais
les parties ont tout intérêt à le faire =
- Soit les parties ont prévu un délais d’option, auquel cas la promesse devient caduque une fois
la date passée
- Soit les parties n’ont pas prévu de délais, Et dans ce cas elle est à durée indéterminée.
Dans ce derniers cas, il va tout de même falloir y fixer un terme :
o Dans tous les cas sa durée va être fixée par le délais de prescription 2224 Code civil
de 5 ans.
o Avant les 5 ans, le prometteur peut mettre le bénéficiaire en demeure de se prononcer
dans un délais raisonnable. S’il ne répond pas, résiliation de la promesse de plein
droit.
2. Les conditions de formes
a. Article 1588-2
Il impose à titre de nullité l’enregistrement de toute promesse de vente, a condition que celle-ci soit
conclue sous seing privé. L’enregistrement doit être fiat dans un délais de 10 jours à compter de son
acceptation par le bénéficiaire.
Cet article ne joue qu’en matière de ventes immobilières.
La promesse unilatérale souffre aussi de dispositions spéciale loi 25 mars 2009 intègre deux
disposition qui montre que la promesse unilatérale de vente a des disposition spéciales : article L290-1
du Code de la construction et de l’habitation. Toute promesse de vente portant sur un immeuble ou
droit réel immobilier consenti par une personne physique doit être constaté par acte authentique à la
condition que cette promesse unilatérale de vente soit d’une durée de validité supérieure à 18 mois.
Article L 290-2 les promesse unilatérales portant sur un bien immobilier doivent toujours prévoir une
indemnité d’immobilisation de 5% au minimum du prix de vente définitif.
Pourquoi ces deux dispositions ?
Pour protéger les particuliers qui voudraient vendre leur biens a des personnes morales
professionnelles de la chose. On protège le consentement par un contrat consensuel. On essaye de
rééquilibrer le déséquilibre situationnel de deux parties.
C. Le régime
Le droit d’option qui est confié au bénéficiaire de la promesse est potestatif = laissé au choix du seul
bénéficiaire.
Le promettant va être tenu par la force obligatoire du contrat qui va nous dire que le promettant
consent à conclure le contrat de vente définitif.
Finalement, le dénomment, la conclusion ou non du contrat définitif est entre les mains du
bénéficiaire.
Le contrat de vente prendra effet et sera déclaré conclu à la date de la levée d’option et non pas à la
date de la conclusion de la promesse.
La capacité de disposer du promettant s’apprécie à la date de conclusion de la promesse tandis que la
capacité d’acquérir le bien de la part du bénéficiaire est actée le jour de la levée de l’option.
Comment peut-il y avoir inexécution de la promesse unilatérale de vente ?
- Rétractation du promettant
- Vente à un tiers
Article 1217 Code civil qui énonce tous les remèdes à l’inexécution.
Un fondement marche à tous les coups : la responsabilité contractuelle car l’inexécution est une faute
qui peut donner lieu à des DI. Donc article 1231-1.
La grosse question en la matière est la question suivante : le bénéficiaire veut percevoir le bien de la
promesse ?
Peut-il obtenir l’exécution forcée de la promesse ?
Plusieurs étapes :
- Grand arrêt : arrêt Crouze 15 décembre 93 où là 3 ème chambre civile de la cour de cassation
refuse l’exécution forcée du contrat. La seule sanction qui peut prospérer c’est la
responsabilité contractuelle.
L’obligation à la charge du promettant est une obligation de faire (maintenir la promesse) ou en vertu
du code civil, cette obligation se résous en réparation donc seule une réparation peut avoir lieu.
Cette disposition a été très contestée du fait du fondement sur 1142, la doctrine que l’obligation du
promettant était de conclure le contrat définitif et pas de maintenir la promesse. La doctrine voulait
donc exécution forcée.
- Arrêt 2008 3ème chambre civil, 27 mars.
La cours de cassation maintient Crouse mais assouplit cette décision en acceptant la possibilité pour
les parties d’intégrer une clause d’exécution forcée. Les parties peuvent donc intégrer dans leur contrat
une clause d’exécution forcée, de s’en prévaloir et si le promettant ne s’exécute pas, le bénéficiaire
pouvait récupérer le bien.
- Arrêt 8 septembre 2010
La cour de cassation maintient la solution crouse mais change de fondement juridique. Ancien article
1101 (définition contrat) et ancien 1134 (force obligatoire, liberté contractuelle) = au nom de la liberté
contractuelle le promettant a le droit de ne pas consentir à la vente définitive, néanmoins inexécution
de la promesse et donc réparation = DI.
Murielle fabre-magnan était favorable à la position de l’arrêt crouse et défavorable à l’exécution
forcée en nature. Pourquoi ?
Il existe une différence entre le promis et le consenti. Promettre de conclure un contrat n’est pas
accepter de le conclure. Il s’agit d’une inexécution contractuelle qui donne lieu à des DI, mais selon
elle, au nom de la liberté contractuelle et du respect de la propriété on ne doit pas forcer l’exécution.
- Consécration de l’article 1124 Code civil 18H26
II. La promesse synallagmatique de vente
Section 2 : le pacte de préférence

I- Notion
A- Définition positive
B- Définition négative
II-Régime

Cours enregistré
Thème 3 La formation de la vente : le
consentement
Section 1 : Les qualités du consentement

I. Le consentement libre
A. La liberté annihilée : le consentement protégé
B. La liberté limitée : le consentement forcé 1- Le contrat forcé 2- Le contractant
imposé 3- Les conditions imposées II- Le consentement éclairé A- L’obligation
d’informer B- L’obligation de laisser réfléchir Section 2 : La forme du consentement I-
Le formalisme ad validitatem II- Le formalisme ad probationem III- Le formalisme ad
publicitatem

Thème 4 La formation de la vente : la


chose et le prix
La vente est parfaite entre les parties lorsqu’elles sont convenues de la chose et du pris article 1583
Code civil. Cet article rappelle aussi que la vente réalise un transfert de propriété, un échange
économique.
On est parfaitement dans ce qu’Aristote appelait le droit des commutations (=échanges de valeur).
Pour lui, l’ensemble du droit civil Grec s’explique par les échanges de valeurs. Parfois ces échanges
sont consentis avec le droit des contrats, et parfois ces échanges de valeurs sont involontaires, c’est le
cas avec le droit civil.
Dans el droit des contrats, pour qu’il y ait un échange de valeur il faut une chose et le prix de cette
chose.

Section 1 : la chose
Pour être vendue, la chose doit revêtir 4 qualités :

- Elle doit exister


- Elle doit être dans le commerce juridique
- Elle doit être appropriée
- Elle doit être déterminée ou déterminable...
I. Une chose existante
Pour pouvoir vendre une chose, il faut qu’elle existe.
On se demande de savoir à quel moment cette chose doit exister.
Sur ce point-là, quand on lit 1583, on comprend que l’accord des parties sur la chose est un
préalable indispensable a la formation de la vente, mais le texte ne dit rien sur l’existence de la
chose elle-même.
En tous cas, elle ne précise rien sur le point de savoir si la chose doit exister au moment de
l’échange des consentements.
Si au moment des consentements la chose n’existe pas :
- La chose n’existe pas à la formation du contrat et n’existera pas non plus par la suite =
hypothèse de la vente d’une chose disparue sans que le vendeur le sage
- La chose existe déjà au moment de la formation des contrat mais cette chose va disparaitre une
fois la formation du contrat accomplie = destruction de la chose avant sa délivrance. D’une
chose périe.
- La chose n’existe pas au moment de la formation du contrat de vente mais va exister = vente
d’une chose future.
A. La vente d’une chose périe
Il faut distinguer selon que l’acheteur connaissait ou non le risque de destruction de la chose :
- S’il le connaissait
Il s’agit d’un contrat de vente aléatoire, les parties ont contracté en connaissance de cause.
Ex : contrat de vente de raisin qui dépend des récoltes.
- Il ne connaissait pas le risque de destruction
Article 1601 Code civil.
o Si la perte de la chose est totale

Alinéa 1de 1601, Il y a nullité absolue de la vente sur le fondement de l’absence de contrepartie article
1169
o Soi la perte de la chose est partielle

Alinéa 2 de 1601, l’acquéreur peut alors disposer d’une option. Soit il décide de refuser la vente =
vente caduque, soit il décide d’accepter la chose moyennant une réduction du prix = ventilation.

B. La vente d’une chose future


Le code civil règle cette question avec l’article 1603 du cciv dispose que l’obligation a pour objet une
chose présente ou future.
1601-1 = vente d’un immeuble non construit.
Exception :
- Prohibition du pacte sur succession future
Article 722 Code civil
- Prohibition de la cession globale des œuvres d’un artiste
On ne peut pas vendre les droit d’un auteur si l’œuvre n’est pas produite article L 131-1 du code de la
propriété intellectuelle.

II. Une chose dans le commerce juridique


Cette exigence que la chose soit dans le commerce juridique est une exigence de bons sens à l’article
1598 Code civil « tout ce qui est dans le commerce peut être vendu lorsque des lois particulières n’en
nt pas prohiber l’aliénation. » la loi a le pouvoir de rendre une chose inaliénable. La convention peut
aussi le faire.

A. Les choses hors commerce


La notion de commerce juridique est l’aptitude d’une chose à faire l’objet de contrat, par principe
toute chose est dans el commerce juridique, et donc toute chose peut être vendue.
Extrapatrimoniale = on ne peut pas vendre à titre onéreux la chose mais on peut la donner =
interdiction de cendre mais on peut donner
Indisponibilité = la chose ne peut jamais être transférée, ni a titre gratuit, ni a titre onéreux. Ce qui fait
le départ entre es deux termes, c’et l’intensité de l’inalliabilité.
Quelles sont les exceptions à l’inalliabilité ?

1. Les choses attachées à la personne


a. Les choses humaines
Lorsque les auteurs y font référence, ce n’est pas faire référence au corps humain qui n’est pas une
chose.
Quand on parle de chose humaine on parle d’éléments et de produits du cops humain = sang organes
etc.
Ces choses ne peuvent pas se voir attribué de valeur patrimoniale. La seule possibilité c’est de
conclure un contrat à titre gratuit = don d’organe par ex. « ce sont des chose hors marché mais dans le
commerce juridique »

b. La clientèle civile
Peut-on la céder ?
(On ne parle pas de la clientèle commerciale car pour cette dernière on admet que c’est possible)
Jusqu’à présent, la clientèle civile était attachée à la personne même du professionnel et ce faisant, on
ne pouvait pas la céder. Ces cession étaient nulles si d’aventures elles se faisaient.
Ex : les patients viennent voir un médecin pour sa personne.
En réalité, les praticiens (médecins avocats) trouvaient toujours un moyen pour céder onéreusement
cette clientèle. La JP a donc assouplit sa position en disant que le libéral ne peut pas céder sa clientèle.
En revanche, il y a un droit de présentation. Ce droit de présentation se fait contre rémunération. C’est
donc un entre deux.
Arrêt du Civ 1ère 7 novembre 2000 = revirement la cour de cassation admet clairement la cession de
clientèle civile. Un garde-fou est posé = la sauvegarde de la liberté de choix du client/ patient.

2. Les choses dangereuses ou illicites


Centaines choses sont dangereuses et donc hors du commerce juridique.
Ex : cour de cassation, chambre commerciale, 16 mai 2006 : produits cosmétiques périmés et qui
étaient donc placé hors du commerce juridique si bien que leur vente devait être annulée pour absence
d’objet = article 1128 pas de contenu certain.
Une loi du 21 juillet 1983 relative à la sécurité des consommateurs à mis en place un système de
prévention et de protection du consommateur ; dans ce régime là il est prévu l’article L422-1 code de
la consommation qui prévoit que « les produits et services ne satisfaisant pas les objectifs de sécurités
prévus à l’article L421-3 sont interdis ou règlementés par voie de décret ou d’arrêté ».
Ex de décret sur les produits dangereux :
- 28 avril 88 sur les produits contenant de l’amiante
- 13 novembre 91 : interdiction de certains sapins de noël artificiels
- 1992 : interdiction de certains jouets pour enfant représentant des aliments.
Chambre commerciale 24 septembre 2003 : les choses contrefaites ne peuvent pas faire l’objet d’une
vente.

B. Les clauses d’inaliénabilité


Inalliabilité conventionnelle donc.
Cette inalliabilité conventionnelle renvoi à la clause d’inalliabilité. C'est à dire hypothèse ou les parties
au contrat prévoit l’interdiction de vendre le bien objet du contrat.
Cela peut résulter d’un don.
Depuis 2007, Civ 1ère 31 novembre 2007 aussi possible pour les conventions à titre onéreux. Ces
clauses sont prévues à l’article 900-1 c cvi qui subordonne leur validité à deux conditions cumulatives
- La clause doit être justifiée par un intérêt sérieux et légitime
Hypothèse où un usufruitier interdit au nu propriétaire de disposer du bien.
- L’inalliabilité doit être temporaire
Il s’agit d’une restriction au principe de libre disposition, et cette restriction ne peut pas être
perpétuelle.
Pourquoi ?
Droit de propriété + on placerait de manière conventionnelle un bien hors du commerce juridique.

Ces clause sont aussi pour effet de rendre le bien insaisissable article L112-2 4° du CPC d’exécution

III. Une chose appropriée


On résume cette idée par l’affirmation = on ne peut vendre uniquement ce qui est à soi. On ne peut
donc vendre que ce qui est approprié et qui fait partie de sa propre propriété. Pour vendre, il faut donc
un droit de propriété existant sur le chose sur laquelle le contrat porte

A. La cession d’un bien indivis


Hypothèse où on veut vendre un bien placé en indivision.
Hypothèse où il y a les droits de votes des indivisaires = ils peuvent vende un ou des biens objets de
l’indivision. Ils peuvent vendre un bien meuble si majorité des 2/3 des biens indivis pour payer les
charges de l’indivision, se faire autoriser la vente par le tribunal judiciaire etc....
Hormis cette question là 815-3 et 815-5-1 il y a aussi l’hypothèse où un indivisaire va vendre sa cote
part indivise (et pas le bien).
La vente en indivision peut aussi porter sur un bien déterminé sur la masse indivisaire : ici l’efficacité
de la vente est subordonnée au résultat su parage. Si un indivisaire veut vendre un bien objet de
l’indivision hors vote et majorité des indivisaire, il pourra vendre ce bien que si le résultat du partage
lui est favorable.

B. La cession d’un droit démembré


Quelles sont les hypothèses de vente dans ce cas ?
- Vente de l’usufruit = article 595 Code civil prévoit que cette cession est possible mais est
limitée à la durée de l’usufruit initial.
- Vente de la nue-propriété
- Vente de la pleine propriété = il faut que l’usufruitier et le nu propriétaire soient d’accord,
article 621 Code civil
C. La cession de la chose d’autrui

Vente de la chose d’autrui à un tiers :


- Opération frauduleuse : A vend à B un bien en sachant qu’il n’en est pas le véritable
propriétaire. Ou on vend le même bien à 2 personnes
- Le vendeur est de bonne fois : il ne sait pas qu’il est le véritable propriétaire du bien / il pense
qu’il va le devenir = l’acheteur sous condition suspensive ou dans une vente à) terme, ka
condition suspensive ne se réalise pas, la vente tombe, et, le vendeur n’est pas le véritable
propriétaire.
- Vendeur de bonne fois mais qui perd rétroactivement la propriété de son bien en raison de la
résolution ou de la nullité du contrat qui attient le contrat de vente préalable.

 Nullité relative, l’acheteur pourra agir en nullité relative car son contrat est privé d’objet.
Quelles sont les actions offertes au véritable propriétaire contre l’acheteur final ?

IV. Une chose déterminée ou déterminable


Sur la détermination de la nature de la chose :
Article du droit commun des contrats 1163 Code civil : l’obligation a pour objet une chose déterminée
ou déterminable. C’est un nouvelle disposition du Code civil. L’ancienne disposition était à l’article
1129 « la& chose doit être au moins déterminée quant à son espèce, la quotité de la chose peut être
incertaine, pourvu qu’elle puisse être déterminée.
Pour préciser cette exigence de déterminabilité e la chose il faut distinguer selon qu’il s’agit de la
vente d’un corps certain ou d’une chose de genre :
- Corps certain
La chose doit être précisément identifiée par les parties dans le contrat
- Chose de genre
Plus compliqué, là où l’ancien article 1129 précisait la nécessaire détermination de l’espèce de la
chose, eh bien le nouvel article 1163 est silencieux su ce point.
Que faire ?
On se rapporte à la JP développé sur le fondement de 1129 Code civil. Si la chose n’est pas
parfaitement déterminée dans le contrat, il faudra pour le juge trouver dans le contrat ou dans le
contexte contractuel des indices permettant d’identifier plus précisément l’objet du contrat.
Sur la qualité de la chose :
Aucune exigence légale, le contrat reste donc valable même si la chose est indéterminée quant à sa
qualité.
Le standard juridique retenu est le standard de la qualité moyenne ancien article 1146.
Le nouvel article 1166 du Code civil abandonne la référence à la notion de qualité moyenne et lui
substitut la nouvelle notion d’attente légitime des parties.
Sur la quantité :
Article 1885 : hypothèse de la vente au poids / vente au compte (50 stylo) / Vente à la mesure (20m de
tissu). Si au moment de la pesée, de la mesure, le compte n’y est pas, il y a inexécution contractuelle
donc remède classique de l’inexécution.
Article 1686 : vente en bloc : vente qui détermine l’objet du contrat au regard de sa situation. Ex : je
vends toute la récolte de maïs de cette parcelle = mode spécifique de détermination de la chose.

Section 2 : le prix
1583 = article fondateur

Article 159 1= le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties.

On comprend que le prix est une conditions essentielle de la vente, mais aussi une condition de
qualification du contrat de vente. S’il n’y a pas de prix, il peut y avoir soi tune qualification du contrat,
soit une nullité du contrat.

Il y a 4 conditions au prix, il doit être :

- Déterminé ou déterminable
- Réel est sérieux
- Juste
- Licite
I. Un prix déterminé ou déterminable
A. La diversité des modalités de fixation du prix
La déterminabilité du prix est une solution admis par la JP, c’est une sorte d’assouplissement dans
l’exigence de détermination du prix.

Article 1129 alinéa 2 « la quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle puisse être
déterminée ». Sur ce fondement la JP admettait que le prix soit seulement déterminable et non pas
déterminé. Le juge pouvait considérer que le prix était déterminable, lorsqu’il n’était pas
expressément inscrit dans le contrat mais qu’il pouvait être déduits d’éléments :

- Précis
- Sérieux
- Objectifs

En clair, le prix n’est pas fixé nominalement dans la convention mais son montant peut être fixé par
un juge ou un tirs, et ce montant est indépendant de la volonté unilatérale de la volonté de l’une ou
de l’autre partie.

Article 1163 : La prestation est déterminable lorsqu'elle peut être déduite du contrat ou par
référence aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu'un nouvel accord des parties
soit nécessaire.

Plusieurs possibilités :

- Faire dépendre le prix fixé d’un indice de référence = clause d’indexation


- Article 1592, clause de dire de tiers = Les parties d’un commun accord peuvent demander à
un tiers de fixer en leur nom et pour leur compte le prix de la chose vendue
- Devis : mode de fixation du prix. Il consiste à désigner à l’avance un prix unitaire (ou au KG,)
lorsqu’on ne sait pas au moment de la vente la quotité qui sera transférée. L’exemple du
contentieux en matière de contrat-cadre
B. L’exemple du contentieux en matière de contrat-cadre
Article 1111 Code civil = contrat cadre. Ce contrat prévoit l’organisation des ventes ultérieures, ces
vents ultérieures qui s’appellent des contrats d’applications.

Ex classique des contrats de distribution.

Il a fallu savoir si le contrat cadre devait déterminer le prix des futurs contrats d’applications.

Evolution JP :

- Etape 1 :

Arrêts de 1971 : Chambre commerciale 27 avril 1971, mais il y en a eu d’autres. Dans cette décision,
la cour de cassation retient que le prix doit être déterminé dans la convention cadre. Si les parties
n’ont pas fixé le prix dans le contrat cadre, alors ce dernier peut être nul. En effet, les contrats
d’applications permettaient au fournisseurs de fixer le prix unilatéralement. Il fallait donc limiter ce
pouvoir important qui risquait d’être abusif. D’où la volonté de la JP de limiter.

Le contrat cadre n’est pas un contrat translatif de propriété, il s’agit d’un contrat préparatoire des
contrats de ventes qui vont suivre. Or le fondement de l’article 1591 utilisé par la JP était alors
mauvais.

- Etape 2 :
La cour de cassation a voulu garder la praticité de sa solution en modifiant le fondement, article 1129
ancien Code civil (l’objet du contrat doit être déterminé (donc le prix aussi)). 3 arrêts du 11 octobre
1918 en chambre commerciale. Solution critiquée car manque de pragmatisme en pratique car les
contrats cadres sont souvent des contrats à long terme. Or, l prix de la marchandise qui est celle fixée
au moment du contrat cadre, n’est pas forcément le prix qui sera pratiqué 5 ans plus tard.

La conséquence était la nullité du contrat. Le distributeur utilisait alors cette position JP pour rompre
le contrat. Au lieu d’aller au bout du contrat, ils agissaient en nullité du contrat (car indétermination
du prix dans le contrat cadre) pour pouvoir engager une relation contractuelle a des conditions plus
intéressantes.

- Etape 3 :

Arrêt chambre commerciale 22 janvier 1991, la cour de cassation distingue paris les contrats cadres
ceux qui contienne essentiellement une obligation de donner et ceux qui contiennent
essentiellement une obligation de faire. L’idée c’est de dire que le prix doit être déterminé
uniquement pour le contras cadre qui contiennent essentiellement une obligation de donner.

- Etape 4 :

Assemblée plénière 1er décembre 1995 : la cour de cassation se fonde sur les anciens article 1134 et
1135 civ pour dire que l’article 1129 Code civil n’est plus applicable au prix et que dans les contrats
cadre, d’une manière générale, l’indétermination du prix, n’est plus une cause de nullité. Le
fournisseur aura la possibilité de fixer le prix au moment de chacun des contrats d’application =
fixation unilatérale du prix unilatérale au moment du contrat d’application donc.

La JP prévoit un garde-fou : l’abus dans la fixation du prix.

- Etape 5 :

Réforme du droit des contrat, article 1164 Code civil qui consacre la JP de 95 : « Dans les contrats
cadre, il peut être convenu que le prix sera fixé unilatéralement par l'une des parties, à charge pour
elle d'en motiver le montant en cas de contestation.

En cas d'abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d'une demande tendant à obtenir des
dommages et intérêts et le cas échéant la résolution du contrat. »

Nouveauté : si le distributeur trouve que le prix est excessif il peu demander au fournisseur de
motiver ce prix.

II. Un prix réel et sérieux


III. Un prix juste : la lésion
IV. Un prix licite

Partie II : Transfert de jouissance de la chose (contrat de bail et de prêt)

Partie III : Les contrats qui assurent l’exécution d’un service

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