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Article 110 Les obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridiques ou de l’autorité
même de la loi. Elles peuvent naître de l’exécution volontaire ou de la promesse d’exécution
d’un devoir de conscience envers autrui (obligation naturelle).
o Actes juridiques : manifestation de volonté destinées à produire des effets de droit
(responsabilité contractuelle).
o Faits juridiques : agissements ou évènements auxquels la loi attache des effets de
droit (responsabilité délictuelle).
Article 1101 le contrat est un accord de volonté qui crée éteint, transfert des droits et
obligations
Article 1105 Les contrats, qu'ils aient ou non une dénomination propre, sont soumis à des
règles générales, qui sont l'objet du présent sous-titre.
Alinéa 1 : « les contrats, qu’ils aient ou non une dénomination propre, sont soumis à des
règles générales »
Alinéa 3: les règles générales s’appliquent sous réserve des règles spéciales (= le spécial
l’emporte sur le commun ex : la vente (titre 6 livre 3), contrat de société (titre 4 livre 3)
Regarder dans le code comment on bascule du droit commun aux contrats spéciaux
Le droit commun des contrats l’ensemble des règles générales applicables à tous les
contrats
Consentement des parties,
Capacité des partis
Contenu certains et licites
Il n’existe pas de « contrat type » = contrat général NON ce sont tous des contrats
spéciaux
Car le contrat = outil qui sert à encadrer l’opération éco sous-jacente (les parties
veulent créer quelque chose avec ce contrat = vrai but derrière
Le contrat spécial :
2 types d’articulations pour les règles du contrat : (Tous les contrats reposent sur des règles
générales et puis on y ajoute les règles spéciales.)
Possible de cumuler les règles générales et les règles spéciales (ex : échange des
consentements (droit commun) + fait émerger des garanties spécifiques dans la
vente (droit spécial)
Lorsque le spécial est incompatible avec le général on applique le spécial : le
spécial déroge au général (droit commun) !!
Lorsque les règles spéciales sont silencieuses on revient aux règles générales
(droit commun)
DONC
Si contradiction c’est le spécial qui l’emporte art 1105 = en droit commun des contrats le
déséquilibre/ lésion n’est pas cause de nullité et n’est pas un problème pour le législateur. La lésion
n’est pas motif d’annulation (art 1168) mais exception en matière de vente immobilier => la lésion
peut justifier la résolution de la vente : la rescision pour lésion (art 1674)
Le silence de la loi : présence contrat de vente ou de bail et quand je ne regarde rien n’est écrit sur la
loi spéciale => silence loi spéciale remonter dans le droit commun, il comble les lacunes dans les
règlementations spéciales.
1. Les contrats Verdis il faut respecter une formule sacrée pour que le contrat soit
valablement formé
2. Les contrats Litteris forme de prêt qui naisse de l’inscription d’une somme sur un
registre (frome d’emprunt)
3. Les contrats Re Ils se forment que par la remise d’une chose : le dépôt (contrat
réel)
Donc en dehors de ces 3 types, on ne pouvait pas créer de contrat valablement reconnus
et sanctionnés par le juge !! osef du consentement
Au IIIème siècle après JC création du contrat consensuel mais QUE pour les contrats
prévus par la loi sinon quand même pas valable
Contrats inventés par les partis ne vaut rien si pas dans la loi !
Sous le droit canon (religieux au MA) on met en exergue la parole donnée de l’homme.
On est lié par la parole donc possible de créer une nouvelle forme de contrat « On lie
les bœufs par les cornes et les Hommes par les paroles » (Loisel)
La vente contrat qui aurait dû disparaitre des contrats spéciaux mais on le garde car reste
important dans le droit commun des contrats
3 Approches :
Les modérés Oui le droit commun existe toujours mais écraser par les contrats
spéciaux
Donc il reste que des résidus de contrat général
Les optimistes Les contrats spéciaux vivifient le droit commun des contrats
Les contrats spéciaux alimentent le droit commun des contrats
Éclatement du droit commun des contrats dégagement d’une théorie des contrats
spéciaux)
Au milieu, il y a des corps commun entre commun/spécial)
Il faut distinguer les contrats égalitaires et les contrats inégalitaires (dans les
contrats spéciaux)
Réorganiser les contrats spéciaux autour des grandes opérations qu’ils régissent
Identifier les points communs entre les différents contrats existant
Donc volonté de créer un droit intercalaire entre le droit commun des contrats et le
droit spécial des contrats
Vente
Échange
Louage d’ouvrage (le contrat de prestation de service pour le médecin, l’architecte…
lorsque l’on rend service à Autrui)
Le bail
Le prêt
Les contrats aléatoires
Le contrat de mandat
1) La liberté contractuelle les auteurs de la réforme ont mis en place des règles
supplétives de volonté (= qui ne s’applique qu’à défaut de disposition des parties,
elles peuvent y déroger)
Article 1194 Les contrats obligent non seulement à ce qui y est exprimé,
mais encore à toutes les suites que leur donnent l'équité, l'usage ou la loi
Les règles qui ne sont pas supplétives de volonté qui est obligatoire car relève de l’OP,
donc pas possible d’y déroger par des conventions particulières
2) Le réalisme But que cela soit utile aux praticiens, que le droit vienne encadrer des
opérations économiques, qui colle le + possible
4) La sagesse (= la prudence) « il est utile de conserver, tout ce qui n’est pas utile de
détruire »
2 types de sources :
Internes
Externes
Lorsque lacune alors c’est la JP qui prend le relais Le contrat bancaire de compte courant
La pratique qui vient créer une nouvelle forme de contrat en mixant de l’existent, on crée
du neuf
Ex : la location financière
DUE
Approche sectorielle qui ne modifie pas certains secteurs (Ex : directive de 1985
sur la responsabilité du fait des produits défectueux)
2 codes proposées par des professeurs qui sont doctrinaires et non normatifs :
1. L’Avant-projet de Code européen de droit des contrats élaborés par
l’Académie des privatistes européens de Pavie
2. Le principe de droit européen des contrats sous la direction de Lando (que
doctrinale pas de valeur normative)
Tentative pour créer un Code civil européen projet qui commence en 2010 par un
groupe d’experts désignés pour l’élaborer et en 1 an, le comité rend sa copie et on dit que ce
code est optionnel
Les parties choisissent d’appliquer un droit qui n’est pas celui où elles se situent
Consultation publique ouverte en juillet 2010 qui proposait des options pour ce Code
sauf que personne n’y a répondu donc projet abandonné
2) L’objet du droit des contrats spéciaux
On va exclure :
Pas de traite des contrats administratifs
Pas de traite des contrats de mariages, de travail (assurances, sociétés)
La propriété intellectuelle
Les contrats de sureté
Opposer les contrats relatifs aux choses et ceux relatif aux services fragile car
domaines où il y a les 2 !
Les contrats tournés autour du travail humain qui vint créer une valeur nouvelle
Des services (conseil juridique) ou des biens (mandat, prestation de services,
dépôt)
1) La location d’ouvrage
Déf Contrat par lequel le maitre d’ouvrage, confie un ouvrage. L’entrepreneur, l’ouvrier
pour qu’il le façonne (= qu’il effectue des travaux dessus)
§a) L’ouvrage
POTTIER (18ème) contrat de louage d’ouvrage n’est pas une vente, principe d’accession
(Def principe d’accession) L'extension légale du droit de propriété sur une chose
mobilière ou immobilière, à tout ce qu'elle produit et tout ce qui s'incorpore à elle,
soit naturellement soit artificiellement.
Pottier
En gros:
Accession : ça veut dire ajouter, donc lorsque l’on mélange des biens, quand 2 biens meubles se
mélangent, on prend l’article 565 du Cciv : c’est au juge qu’il incombe de se débrouiller. Potier dit
qu’on va appliquer ça :
o Si le bien est fourni par le maître = louage d’ouvrage
o Si le bien est fourni par l’ouvrier = c’est une vente
o Si le bien est amené par les deux = on applique l’accession (celui qui ramène le bien le plus
important)
18ème siècle Critère de l’accessoire qui est pris en compte la valeur monétaire du bien
qui attachera le critère du louage d’ouvrage ou de la vente = un peu comme l’accession, mais on
prend en compte la valeur du bien apporté par chacun.
Initialement, le contrat de travail on estime que c’est une location de la force de travail.
Idée de bail (bail = louage), pour législateur on met à bail une force de travail
Thierry Revêt « La force de travail est un trait d’union entre les personnes et les choses »
Puis article 1709 du Cciv = définit le bail d’une chose, louage d’une chose : le bail d’une chose c’est le
contrat par lequel une des parties s’engage à mettre à disposition de l’autre une chose pendant un
certain temps et moyennant un prix.
Puis article 1710 du Cciv : met à disposition sa force de travail = le corps est indisponible mais la force
de travail elle, est disponible.
Article 1780 On ne peut engager ses services qu'à temps, ou pour une entreprise
déterminée
C’est la prohibition du servage (différence avec esclavage)
2) Le contrat d’entreprise
2ème appellation dans le temps, apport doctrinal, on ne le trouve pas dans la loi
Article 1165 Si les parties ne s’accordent pas sur le prix, alors c’est le prestataire qui
détermine son prix : la détermination du prix dans les contrats de prestation de service, prix fixé par
le prestataire de service.
Article 1352-8 La restitution d'une prestation de service a lieu en valeur. Celle-ci est
appréciée à la date à laquelle elle a été fournie.
On a l’impression que la rémunération est un critère distinctif (mais la prestation de service ce n’est
pas préexistant, on ne peut pas l’estimer avant puisqu’on va créer une valeur nouvelle, donc pas de
critère de rémunération)
Article 1710 « Le louage d'ouvrage est un contrat par lequel l'une des parties s'engage à
faire quelque chose pour l'autre, moyennant un prix convenu entre elles. »
DONC d’après cette logique le contrat d’entreprise sans prix n’existe pas !
Le contrat de prestation de service peut donc être gratuit
Avant-projet de réforme de 2022 acter que le contrat d’entreprise peut être gratuit ou
onéreux
Ex : retouche photo, conclusion d’un avocat (transmission par une clef USB)
Cette prestation de service doit être réalisé à titre indépendant (à l’inverse du contrat de
travail qui lui est basé sur la subordination
Se référer à l’article L 8221-6 du Code du travail
C’est par la subordination que l’on distingue le contrat de travail du contrat de
prestation de service (qui distingue le salarié de l’entrepreneur)
Donc si je suis entrepreneur, puisque je fournis les 2, mon travail + le résultat laissez-moi gérer
mon travail comme je veux, pas de subordination, pas d’ordre.
Là où le salarié fournit uniquement la force de travail, il doit être guidé, la subordination est le seul
moyen nécessaire pour mettre en œuvre sa force de travail, il ne livre pas de résultat, donc donnez-
lui les moyens de mettre en œuvre sa force de travail.
Prestation de service contrat par lequel, je m’engage pour mon travail à créer une valeur
nouvelle destinée à mon cocontractant
Je crée une valeur nouvelle il faut que j’assure le transfert, parfois il arrive que cette
prestation porte sur un bien créée
Le contrat de prestation de service s’il porte sur une chose opérer un transfert de
propriété
La doctrine pendant longtemps a dit on va voir l’accession mobilière et immobilière (mais ça relève
du droit des biens, ce n’est pas censé s’appliquer au droit des contrats).
Arrêt 16 mars 2022 (sur des billets de banque) « Les règles de l’accession immobilières,
sont supplétives et n’ont pas vocation à s’appliquer lorsque le bien a été réalisé en exécution
d’un contrat d’entreprise »
Si le bien est fourni par le prestataire c’est la vente
Si le bien est fourni par les 2 on s’en tient à la valeur (critère accessoire)
Le contrat de prestation de service devient utile quand il n’y a pas de contrat nommé pu
quand il devient trop complexe
Ex : contrat de déménagement, contrat médical (il peut y avoir pleins de chose,
soigner, garder les accessoires, service de chambre)
Avant on appliquait la théorie de l’accessoire (si le temps de transport est + important alors
contrat de transport et sinon c’est l’inverse
Maintenant c’est un contrat complexe, donc prestation de service (transport et
manutention)
o Arrêt du 25 février 1963 (déplacement d’une machine-outil avec accident)
le contrat consistait principalement en travaux spéciaux et couteux de
manipulation (démontage et chargement) donc la CA a pu juger que ce
contrat était un louage d’ouvrage soumis au délai de prescription de 5 ans
CAR la manouvre de chargement/déchargement était plus long donc
louage d’ouvrage
Critère de l’accessoire est limité très peu d’élément dans les contrats de prestation de
service
Si le contrat des parties est + ou – silencieux blocage donc besoin de compléments
EX : dans les déménagements, les compléments dans le contrat de transport
Règle de l’accessoire appliquée par la CC (Arrêt du 5 avril 2005) Le contrat de dépôt est
présumée onéreux s’il est l’accessoire d’un contrat d’entreprise (qui lui est présumé
onéreux) Donc le client doit payer !
Lorsque c’est un contrat complexe il faut accepter que ce soit un contrat de prestation
de service, car on pioche dans les régimes propres de chacun des contrats et abandonner la
multi qualification
Arrêt de la CC du 2 octobre 2007 Une entreprise peut être tenue d’une obligation de
garde, sans que cela soit caractérisé comme un contrat de dépôt
Faits :
Quelqu’un se fait couper les cheveux + manucure donc la cliente dépose ses bijoux qu’elle
confit au prestataire, sauf que les bijoux sont volés
Solution CA :
Il n’y a pas de contrat de dépôt car volonté pas assez caractérisée du dépositaire
Donc si pas de dépôt, pas d’obligation de garde du prestataire de service
Solution CC
Censure de la CA, le salon de coiffure pouvait être tenu d’une obligation accessoire du
contrat de prestation, donc il devait veiller de la sécurité des bijoux de la cliente pour
recevoir les soins attendus obligation de garde, sans être caractérisée comme un contrat
de dépôt
Cela reste un contrat d’entreprise seulement avec une obligation de garde
Arrêt CC 11 juillet 1984 qlq dépose sa voiture dans un garage, cette dernière prend feu
donc engagement de la responsabilité du garagiste —> entrepreneur aussi tenue des
obligations d’un dépositaire
SÉANCE TD :
Contrat d’entreprise Contrat par lequel l’une des parties, s’engagent à faire quelque chose pour
l’Autre, moyennant un prix convenu entre-elles
Arrêt CC du 17 décembre 1997 devis de travaux non signé et sans précision de prix)
Le contrat d’entreprise n’a pas de forme particulière et est présumé conclu à titre onéreux,
il est conscientiel donc c’est une présomption simple on peut la renverser donc on
admet qu’un contrat d’entreprise peut être conclu à titre gratuit.
C’est un contrat conscientiel donc pas de forme particulière pour sa validité
Donc en réalité, il vaut mieux passer le contrat par écrit car sinon problème de la preuve avec
les obligations des parties, idem pour le prix
o Si le juge doit déterminer le prix, il se réfère aux usages de la profession
Présomption d’onérosité : existe depuis napoléon Contrat d’entreprise conclu toujours à titre gratuit
pour faire la distinction avec le contrat de mandat
Arrêt Chambre com du 20 janvier 1998 Assurance dans le cadre d’un contrat de transport et
déménagement
Question : Quelle est la nature du contrat en cause ? (Il y a le transport et un déménagement)
L’objet du contrat nous permet-il de le caractériser en contrat de transport ou contrat
d’entreprise ?
CORRECTION : L’objet d’un contrat de déménagement est-il limité à la simple activité de transport
de marchandise ? l’incompétence de la société de déménagement suffit elle a caractérisé une faute
intentionnelle ?
Solution CC : L’objet n’est pas limité qu’aux seules opérations de transport, mais aussi la
responsabilité du déménageur avec le montage et démontage
Si c’était que le déplacement Contrat de transport
Si le montage démontage contrat de déménagement
Ici le contrat de déménagement est un contrat d’entreprise Car son objet n’est pas limité qu’au
déplacement des meubles (le transport) mais aussi au déménagement (entreprise)
Besoin de qualifier le contrat Pour savoir quel régime légal on lui applique
Arrêt CC du 1er juillet 1998 différence contrat de séjour et contrat de louage de chose (location)
Ici contrat de séjour
Question de droit : Le contrat de séjour peut-il être qualifié de contrat de bail (de location) ?
Solution CC NON car la prestation caractéristique de ce contrat ne réside pas dans la location de
chambre, mais dans plusieurs éléments dont la location est une chose parmi tant d’autres
Mais si mise à disposition d’un bien + une prestation de service indissociable de la chose
Donc le service se réalise au moyen de la mise à disposition de la chose
o Ex : élaboration d’un logiciel et sa prestation de maintenance (contrat d’abonnement
téléphonique) (ici téléphone et abonnement
o Le critère de la Maitrise de la chose qui est conservé par celui à qui on met à
disposition de la chose
La Cour de cassation, réunie en sa 3 ème chambre civile, a rendu un arrêt le 1 juillet 1998 concernant la distinction entre louage
de choses et louage d’ouvrages.
En l’espèce, un homme a assigné la maison de retraite qui avait accueilli sa mère jusqu’à son décès en remboursement
partiel du prix de journée car cette dernière n’avait pas bénéficié d’une chambre individuelle.
Le tribunal d’instance de Marmande, par un jugement rendu le 7 mars 1996, a rejeté sa demande. Les juges du fond
ont estimé que dans l’acte de location il n’était pas question de chambre individuelle. L’homme se pourvoit en cassation. Il
estime que la convention du 25 mars 1995 est un louage de chose qui entraîne à la charge du bailleur l’obligation de mettre ce
local à la seule disposition du locataire.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Le contrat de séjour peut-il être réduit à un
contrat de bail ?
La Cc rejette le pourvoi en affirmant que ce contrat n’est pas soumis aux règles du Cciv relatives au louage de choses
La maison de retraite « s’oblige à héberger une personne âgée et à fournir des prestations hôtelières, sociales et médicales.
Solution CC Le garage n’a pas fait les vérifications lors de la remise du véhicule donc pas
d’invocation de la FM
Le dépositaire doit donc réparer le dommage causé
Le contrat conclu avec le garagiste comporte une phase de dépôt (donc il est dépositaire) et une
phase de réparation où il est tenu des obligations d’entraineur
Soit il y a une seule qualification avec la + importante
Soit il y a une double qualification avec les 2 phases réunies
Idée de mouvement
Arrêt 5 décembre 2008 le contrat de vente et entreprise lorsque quelque chose est prêt à
l’avance
Question de droit : «
Solution CC Le critère de distinction entre ces 2 contrats, c’est le travail spécifique avec les
indications particulières que donnera le client
Ex : La commande d’une Ferrari dépend si la fabrication a précédé la vente auquel cas c’est une
vente
Mais si c’est par cette commande que la Ferrari est créée alors c’est un contrat d’entreprise
Lorsque l’entrepreneur va fabriquer une chose à la demande du client ou si c’est le client qui
fournit la matière Joue sur la qualification du contrat
A distinguer :
Obligation de moyen tout mettre en œuvre pour réussir sans forcément atteindre le résultat
Preuve : Le débiteur devra prouver son absence de faute ou une faute
étrangère
Arrêt CC du 24 novembre 1993 Si pas de montant du prix fixé par les parties alors le juge peut
fixer le prix, mais le contrat d’entreprise est quand même valable
Arrêt CC du 5 avril 2005 Arrêt permet d’opérer renversement de la charge de la preuve + décide
que le contrat de dépôt d’un véhicule auprès d’un garagiste est présumé fait à titre onéreux
Plan du cours :
La jurisprudence avait déjà admis qu’il était possible d’avoir une obligation forcée même lors
d’une obligation de faire
Arrêt CC 16 janvier 2007 La CC dit ok pour obtenir l’obligation forcée de ne pas faire (ne
pas publier pdt 2 ans)
Cession de droit d’auteur à une maison d’édition sur un ouvrage qui l’exploite, la société
cédante en question ne pourra pas y toucher pendant 2 ans
Mais elle l’exploite aussi alors que c’était interdit et a publié des ouvrages avec cette
œuvre donc la société adverse d’édition veut stopper cette publication de doc
Il faut démontrer l’existence d’un contrat car c’est lui qui est l’obligation
Prouver qu’il y avait une obligation de faire (l’obligation) et qu’il y a eu un
manquement de cette obligation à ce contrat d’entreprise + un lien de causalité
On veut que le juge prononce une condamnation du débiteur à une obligation de
réparation
Prouver l’existence d’un fait dommageable
Pour obtenir l’exécution forcée prouver qu’une obligation de faire existe (donc prouver
le contrat en cours)
3 personnes :
Maître d’ouvrage
Entrepreneur
Sous-traitant
En principe tous les contrat de prestation de service ne sont pas toujours conclus en
considération de la personne (intuitu personae)
Donc possible que l’entrepreneur délègue tout ou partit de sa tâche à un tiers (le
sous-traitant)
Sous-
MO Entrepreneur traitant
Article 1342-1 « Le paiement d’une obligation peut être fait même par une personne qui
n'y est pas tenue (un tiers), sauf refus légitime du créancier »
Paiement peut être fait par une autre personne que l’entrepreneur sauf en cas de
refus légitime du créancier !!!!
Article 1767 (PAS ENCORE EN VIGUEUR CARA AVANT PROJET) Sauf clause contraire,
l’entrepreneur peut recourir à la sous traitance
La caducité n'intervient toutefois que si le contractant contre lequel elle est invoquée
connaissait l'existence de l'opération d'ensemble lorsqu'il a donné son consentement. »
Loi volante (pas codifiée) du 31 décembre 1975 sur la sous-traitance Cette loi a été
créée pour protéger les sous-traitants
La sous traitance Obligation par lequel l’entrepreneur confit au sous-traitant,
l’exécution ou tout ou partie du contrat d’entreprise conclu avec le maitre d’ouvrage
Je dois d’abord me retourner contre l’entrepreneur avec une mise en demeure pour lui
demander de me payer
Si la mise en demeure est restée infructueuse pdt un délai d’un mois, alors je peux
demander paiement au maitre d’ouvrage avec une mise en demeure (Article 12 de
cette loi)
MO
Contrat d’entreprise
Contrat de prêt
E
BANQUE
Contrat de cautionnement
Contrat de sous-traitance
ST
La banque peut se retourner contre tlm au lieu et place du sous-traitant qu’elle aurait
indemnisé :
Article 1768 de l’avant-projet de loi Le maitre d’ouvrage peut exercer contre le sous-
traitant tout action née du contrat de sous-traitance
Action directe offerte contre le sous-traitant par le maitre d’ouvrage
2 obligations :
I) La réception de l’ouvrage
C’est un acte juridique unilatérale (une manifestation de volonté) par lequel le maitre
d’ouvrage approuve les travaux accomplis par l’entrepreneur.
Pas de formalisme requis, je dois juste agréer les travaux
La réception peut être approuvée avec réserve (= conditions) ou non on peut toujours
garder cette possibilité de mise en conformité
3 conséquences de la réception des travaux :
Arrêt 15 novembre 1968 Dès qu’il y a réception, il y a paiement du solde du prix (en
principe donc à la fin)
MAIS supplétif de volonté : car on peut payer le prix tout au début, tout à la fin, par
tranche…
Article 1583 (la vente) Dès que je conclu la vente, je deviens propriétaire de la
chose vendue
Article 1196 (la vente) pour l’aliénation d’un bien, le transfert s’opère au moment
de la conclusion du contrat
Quid de la chose vendue qui n’existe pas encore ?? Transfert de propriété au moment
où le bien existe
Arrêt 1 aout 1950 C’est au moment où elle sera achevée/ crée
Cette règle ne s’applique pas pour les contrats d’entreprise car on veut d’abord voir ça
dans son patrimoine en cas de pb, et si ça convient alors cela emportera transfert de
propriété
Parce que comme c’est nouveau, créé sur mesure, j’attends de la réceptionner, de vérifier de
quoi il retourne
Puisqu’on a affaire avec un bien neuf, je ne suis pas propriétaire directement à la création, je
ne veux pas mettre dans mon patrimoine un truc que je n’ai pas vérifié, si jamais il n’est pas
conforme.
AU MOMENT OÙ J’AGRÉ LE BIEN, y’a un acte de volonté, il faut que j’accepte le bien dans
mon patrimoine = je deviens propriétaire quand je réceptionne le bien.
Arrêt 9 décembre 2014 (sur la fiscalité) commande d’une route (donc contrat
d’entreprise car création)
Peu importe que le transfert de propriété de l’ouvrage s’opère lors du paiement de la
réception la route
Règle du jeu du transfert des risques attachés à une chose les risques suivent la chose,
donc ils suivent aussi le transfert de propriété.
C’est lui qui crée un bien qu’il va me transférer
Tant qu’il n’y a pas de transfert de propriété, c’est l’entrepreneur qui supporte les risques !
MAIS : si le MO ne vient pas réceptionner le bien comme quand c’est prévu, je le mets en
demeure = la mise en demeure fait un transfert des risques
Article 1789 « Dans le cas où l'ouvrier fournit seulement son travail ou son industrie, si la
chose vient à périr, l'ouvrier n'est tenu que de sa faute »
Si la chose périt sans la faute de l’ouvrier alors il n’est pas responsable alors c’est
l’entrepreneur qui doit assumer la chose
Arrêt Civ 1, 9 février 1966 Dans le cas où la chose confié le maitre d’ouvrage alors
qu’elle est en possession du maître d’ouvrage il est présumé avoir commis une faute
Présomption simple
Pour exécuter mon obligation et payer ma dette, je paie le créancier en versant la somme
prévue dans le contrat Sinon exécution de paiement forcée
Le paiement a lieu lors de la réception de la chose
Quantum de la dette dur de fixer le montant de la dette
Arrêts de 1995 Sauf exception légale particulière, la détermination du prix monétaire des
contrats, n’est pas une condition de leur validité
A moins que la loi prévoie le contraire, le contrat peut être valablement formé même
si le prix n’est pas déterminé (sauf pour la vente et le bail
Article 1163 (depuis 2016) « les prestations des obligations doivent être déterminées ou
déterminables »
Dérogation à l’article 1163 où le prix peut être fixé unilatéralement par une des parties :
Article 1164 (contrat de cadre) « il peut être convenu que le prix sera fixé
unilatéralement par l'une des parties, à charge pour elle d'en motiver le montant en
cas de contestation »
Article 1165 (contrat de prestation de service) « Le prix peut être fixé par le
prestataire de services, à charge pour lui d'en motiver le montant en cas de
contestation, si pas d’accord entre les parties »
Renvoie au contrat de prestation de service ! Pq on admet que dans ces contrats-là pas
de prix ? pcq on crée des choses nouvelles, qu’on a du mal à quantifier, à mesurer,
indétermination naturelle du prix !
Arrêt du 29 janvier 1991 dans les contrats de prestation de service l’accord préalable sur
le montant de rémunération du prestataire n’est pas une condition de validité du contrat
Donc même si pas de prix le contrat est valable quand même
Donc le prix doit être déterminé dans les contrats sauf pour les contrats cadres et les
contrats de prestation de service
MAIS pas d’admission de ce rôle pour le juge au moment de la réception des prix
(principe d’intangibilité du contrat)
o Arrêt du 2 avril 1987
L’article 1165 s’applique à tous les contrats de prestation de services alors que la jp des
honoraires s’applique pour des contrats en particulier
1er idée, le prestataire de service peut unilatéralement fixer le prix d’une prestation de
service, il peut aller dans les abus, la loi a développé des remèdes au profit du MO.
Article 1165 En cas de défaut d’accord des parties, le prestataire de service peut fixer
unilatéralement le prix
Le juge a un rôle qu’en cas d’abus commis par le prestataire de service
Si je ne paye pas alors que le prestataire de service a fixé le prix je m’expose à des DI
Prérogative contractuelle
Prérogative légale
Contrôle du juge par l’article 1165 ok pour la fixation seule pour le prestataire de service
si motivation
En cas d’abus, condamnation par le juge à des DI
Abus = c’est bien au-delà du prix du marché, c’est au-dessus de ça
2- La réduction du prix
Article 1110 contrat d’adhésion « Le contrat d'adhésion est celui qui comporte un
ensemble de clauses non négociables, déterminées à l'avance par l'une des parties »
Réforme de 2022 et article 1760 futur A défaut d’accord sur le prix le juge fixe le prix en
fonction de la gaité de l’ouvrage réalisé, des attentes légitimes des parties, des usages et
tout autre élément pertinent
Donc cela a tendance à bloquer l’article 1165
Pour les auteurs de la réforme le contrat d’entreprise n’est pas exactement le contrat de
prestation de service, car notion plus réduite
SÉANCE TD :
Contrat consensuel
Contrat sans forme particulière pour être valable
Obligation de faire exécution d’un travail
Exécution matériel (construire quelque chose)
Exécution intellectuel (consultant)
L’entrepreneur n’a pas forcément une obligation de donner car c’est une caractéristique du contrat
de vente !!
Arrêt CC du 16 juin 2015 Exécution forcée si non-respect des stipulations contractuelles si la mise
en conformité est possible
L'exécution forcée en nature Contraindre le débiteur à exécuter l'obligation qu'il n'a pas ou qu'il a
mal exécutée
Fiche complète :
La Cour de cassation, réunie en sa 3 ème chambre civile, a rendu un arrêt le 16 juin 2015 concernant la sanction lorsque l’ouvrage
fourni par l’entrepreneur n’est pas conforme aux stipulations contractuelles.
En l’espèce, une société a confié la conception d’un chalet à une société d’architecture. Cette dernière, considérant
qu’il y a une erreur d’implantation des constructions entrainant l’occultation partielle d’une fenêtre, assigne l’architecte et son
assureur en responsabilité civile et forme une demande en exécution forcée du contrat.
La cour d’appel de Colmar, dans un arrêt rendu le 23 janvier 2014 n’a pas fait droit à cette demande. En effet, les juges
du fond ont estimé que le nouveau bâtiment n’est affecté d’aucune malfaçon. Ils considèrent que la réparation doit être limitée
à l’auvent litigieux et que le préjudice subi par le maître d’ouvrage ne justifie pas le montant exorbitant qu’il réclame. La
société (le MO) forme alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Dans un contrat d’entreprise, lorsque l’ouvrage
fourni n’est pas conforme aux stipulations contractuelles et qu’une mise en conformité est possible, le maître d’ouvrage peut-il
exiger l’exécution forcée du contrat ?
La Cour de cassation répond par la positive. En effet, les juges du droit rappellent que l’implantation des constructions
nouvelles n’étaient pas conformes aux stipulations contractuelles et que la possibilité de leur mise en conformité était relevée
par l’expert judiciaire. Ainsi, elle casse l’arrêt de la cour d’appel de Colmar au visa de l’article 1184 du Code civil (ancien).
Ordonnance de 2016 (Article 1217 et 1221) Principe d’obtenir l’exécution forcée en nature, d’une
obligation non exécutée
SAUF si disproportion manifeste entre le coût de l’exécution forcée pour le débiteur et son
intérêt pour le créancier (article 1221)
Donc avant 2016 On pourrait presque parler d’abus de droit car il n’y avait pas ce critère de
disproportion entre le coût et l’intérêt
Donc même si le prix hyper élevé avant il était possible de quand même forcer l’exécution
Arrêt du 31 octobre 2012 Il existe bien une responsabilité du garagiste ici à son obligation de
résultat (pour la panne)
La preuve doit être rapporter par ceux qui affirme le manquement (dans la prestation en
question)
Ici il ne rapporte pas la preuve d’un lien de causalité donc irresponsabilité du garagiste
Fiche complète :
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre civile, a rendu un arrêt le 31 octobre 2012, concernant la charge de la preuve
pour engager la responsabilité pour manquement à une obligation de résultat.
En l’espèce, en décembre 2004, des époux ont fait réparer la boîte de vitesses de leur véhicule dans un garage. En
novembre 2005 et en mars 2006, leur véhicule tombe de nouveau en panne. Après avoir obtenu en référé la désignation d’une
expert, les époux ont assigné en responsabilité le garagiste.
La cour d’appel de Montpellier, dans un arrêt rendu le 28 juin 2011 les a déboutés de leur demande. En effet, en se
fondant sur les conclusions de l’expert judiciaire, les juges du fond ont rappelé que le véhicule a parcouru plus de 12 000 km
avant la seconde panne. Ils ont donc estimé que l’oxydation de la boîte de vitesse n’existait pas en décembre 2004, le garagiste
n’a donc pas pu la découvrir lors de sa première intervention. Ainsi, le dommage n’est pas imputable à un manquement du
garagiste à ses obligations contractuelles.
Les époux forment alors un pourvoi en cassation. Ils considèrent que l’obligation de résultat qui pèse sur le garagiste emporte
présomption de faute et présomption de causalité et qu’il appartient à ce dernier de prouver qu’il n’avait pas commis de faute.
Ils reprochent donc à la cour d’appel d’avoir inverser la charge de la preuve.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Pour engager la responsabilité d’un garagiste
pour manquement à son obligation de résultat, appartient-il au créancier d’apporter la preuve d’une faute commise par ce
dernier ?
La Cour de cassation répond par la positive. Elle considère qu’il appartient à celui qui recherche cette responsabilité, de
rapporter la preuve d’un manquement du garagiste à son obligation de résultat. Ainsi, aucune présomption de faute et de
causalité ne pèse sur le garagiste ; elle conforme la décision de la cour d’appel qui n’a pas inversé la charge de la preuve et
rejette le pourvoi.
Arrêt CC du 24 novembre 1993 Si pas de montant du prix fixé par les parties alors le juge peut
fixer le prix, mais le contrat d’entreprise est quand même valable
Fiche complète :
En l’espèce, un artiste peinture a confié la réalisation d’une maquette d’un ouvrage illustré consacré à son œuvre à un autre
homme. Il est d’usage dans la profession de ne pas passer commandes écrites. Le créateur de la maquette (l’entrepreneur) saisi
un tribunal et demande alors au juge de fixer la rémunération.
Devant la cour d’appel, le maître d’ouvrage affirme qu’en échange de ce travail, il s’était engagé à donner à
l’entrepreneur un exemplaire de son œuvre, mais pas une somme d’argent. La cour d’appel, en prenant compte des éléments
de la cause a fixé le montant de ladite rémunération. Le maître d’ouvrage forme alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Lors de la conclusion d’un contrat non-écrit, si
les parties n’ont convenu d’aucun accord sur le prix, le juge peut-il fixer la rémunération ?
La Cour de cassation répond par la positive. En effet, elle rappelle le principe selon lequel « en l’absence d’accord
préalable sur le montant exact de la rémunération, il appartient aux juges du fond de fixer la rémunération compte tenu des
éléments de la cause. » Ainsi, elle confirme la décision de la cour d’appel et rejette le pourvoi.
Arrêt CC 6 juin 2012 Le juge peut modifier la rémunération lorsque cela est fixé forfaitairement
par les parties si cela est trop élevé tant que cela n’a pas été payé
Fiche complète :
En l’espèce, une femme est décédée et aucun héritier n’a pu être identifié. Le notaire appelé à régler la succession a chargé
une société experte en généalogie de procéder à des recherches. La société est parvenue à identifier un héritier et lui a fait
signer un contrat de révélation de succession moyennant le versement d’une somme. L’héritier assigne ensuite la société en
réduction des honoraires convenus.
La cour d’appel a rejeté sa demande. En effet, les juges du fond retiennent que la société de généalogie a accompli de
réelles démarches et que c’est uniquement grâce à ce travail que l’héritier a eu connaissance de ses droits successoraux. Ils
ajoutent que le calcul de la rémunération a été effectué en exacte application des stipulations contractuelles. L’héritier forme
alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Les juges du fond peuvent-ils réviser le
montant des honoraires des professions libérales jugés excessifs ?
La Cour de cassation répond par la positive. Elle reproche à la cour d’appel de ne pas avoir recherché si les honoraires
fixés n’étaient pas excessifs au regard du service rendu. Ainsi, elle casse l’arrêt de la cour d’appel au visa de l’article 1134 du
Code civil et 455 du Code de procédure civile.
Arrêt CC du 6 mars 2014 Le juge ne peut pas réduire le prix une fois que celui-ci a été payé
Donc :
Le prix peut être modifier par le juge tant que la rémunération n’a pas encore eu lieu ou
que le service n’a pas encore été rendu
Les juges ne peuvent pas modifier le prix une fois que le prix a été accepté par les parties
une fois le service rendu
Quand le service est rendu et que c’est déjà payé alors le juge ne peut plus intervenir
Si pas de prix fixé par les parties Quand même un contrat d’entreprise
Si pas de prix fixé alors le juge peut le faire
Possible que le juge réduise ou modifie le prix si excessif, tant que le service n’a pas été
rendu ou que cela n’est pas été payé
Le juge ne peut modifier le prix si payé avant le service rendu ou service pas encore rendu
Si le juge intervient dans le prix alors révision du contrat en réalité :
Possible d’avoir des obligations en + qu’à celle de l’obligation principale en + de celle de réaliser
la prestation
Ex : obligation accessoire, obligation de sécurité …
Caractéristiques du contrat d’entreprises contrat consensuel qui n’est pas soumis à une forme
particulière
Présumé à titre onéreux
Article 1789 du Code civil : « Dans le cas où l'ouvrier fournit seulement son travail ou son industrie, si la chose vient à périr,
l'ouvrier n'est tenu que de sa faute.
En l’espèce, une femme a tenté de nettoyer elle-même sa blouse en soie, avant de la confier à un teinturier. La blouse est
détériorée à la suite du nettoyage. La femme assigne en responsabilité le teinturier.
Le tribunal d’instance d’Aurillac, par un jugement rendu le 24 mai 1985 a fait droit à cette demande et a déclaré le teinturier
responsable de la détérioration de la blouse. Les juges du fond ont considéré que ce dernier était tenu d’une obligation de
résultat, et qu’en acceptant de la nettoyer, il avait pris un risque dont il doit assumer les conséquences. Le teinturier forme
alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question suivante : Dans un contrat d’entreprise dans lequel l’ouvrier ne fournit
pas la matière mais que celle-ci vient à se détériorer, peut-il prouver qu’il n’a commis aucune faute pour se libérer de sa
responsabilité ?
La Cour de cassation répond par la positive. Elle énonce le principe selon lequel « l’ouvrier qui ne fournit pas la matière
n’encourt aucune responsabilité si la détérioration de la matière qu’il a reçue ne provient pas de sa faute ». Les juges du droit
rappellent que l’état de dégradation du tissu n’était pas décelable à l’œil nu, même par un spécialiste, le teinturier n’aurait
donc commis aucune faute. Ainsi, la Cour de cassation casse le jugement rendu par le tribunal d’Aurillac au visa de l’article
1789 du Code civil.
Article 1984 Le mandat donne pouvoir à une autre : le mandataire, de réaliser en son
nom et pour son compte, de réaliser des actes juridiques pour un tiers C’est unilatéral
Ex : déclarer un congé (acte unilatéral), réceptionner un ouvrage
Le nouvel article 1984 (si réforme donc pas encore) Le mandat, aussi dénommé
procuration souscrit en son nom et pour son compte (définirais le contrat de mandat)
Il dit Souscrire est + large que conclure
La procuration définit le titre, courriel qui justifie le pourvoir (que le mandat a donné le
pouvoir pour conclure un acte juridique)
En 2016 création d’un chapitre spécial (article 1153 à 1161) Droit commun de la
représentation
Droit commun de la représentation en général (articles 1153 et suivants)
Droit spécial du mandat (Articles 1984 et suivants)
Projet de réforme des contrats de Capitant (2017) prévoit création d’un titre XIII dans le
code civil consacré aux contrats de représentation ( principe que lot de mandat qui ont assez
de points commun pour créer une nouvelle partie dans le code civil)
« Sauf disposition contraire, les contrats sont soumis aux articles 1153 à 1161 »
Article 1153 du code civil « Le représentant légal, judiciaire ou conventionnel n'est fondé
à agir que dans la limite des pouvoirs qui lui ont été conférés. »
Représentation légale
Représentation conventionnelles Les représentants légaux des personnes
protégées
Représentation légale d’une société (le gérant)
L’avocat est un mandataire
Article 1154 : « Lorsque le représentant agit dans la limite de ses pouvoirs au nom et pour le compte du
représenté, celui-ci est seul tenu de l'engagement ainsi contracté.
Lorsque le représentant déclare agir pour le compte d'autrui mais contracte en son propre nom, il est seul engagé à
l'égard du cocontractant. »
Article clé, le cœur du mandat c’est agir au nom et pour le compte d’autrui, dans ce cas le
mandataire s’efface totalement au profit d’autrui qui sera seul engagé dans l’acte juridique
conclu, le mandataire est transparent, il fait le job mais ensuite disparait, le contrat ne produit
aucun effet dans son patrimoine personnel, il n’est pas parti au contrat qu’il conclut.
Article 1998 Le mandant est tenu d’exécuter les engagements contractés par le
mandataire conformément au pouvoir qui lui a été donné s
S’il n’exécute pas Le tier pourra demander l’exécution forcée et la responsabilité
du représentant
Du côté du mandataire il n’est jamais parti au l’acte qu’il conclut avec le tiers, s’il
commet des fautes pendant la négociation il se passe quoi ?
1) Le mandant n’est pas responsable du dol commis par le mandataire
2) Le tiers va pouvoir agir sur le plan extracontractuel contre le mandataire
3) Le mandant va se retourner contre le mandataire sur le plan contractuel
Le représenté en principe (le mandant) pas tenu des fautes commises par le
représentant (mandataire) sauf si clause ducroire
Si introduction d’une 3ème personne, en principe le mandant devrait être responsable
o MAIS NON en réalité pas encore de contrat entre eux (que contrat de de
mandat)
o Arrêt Ch. Com. du 13 juin 1995 Nullité du contrat conclu sous l’emprise du
dol que le tiers peut demander
La représentation parfaite (article 1154 al 1) le mandataire donne un acte au nom et pour
le compte du mandant, qui lui jouera un rôle avec le tiers
Donc le mandant est parti à l’acte
Article 1154 al 2 Lorsque le représentant déclare agir pour le compte d'autrui mais
contracte en son propre nom, il est seul engagé à l'égard du cocontractant. »
Contrat de commission
Contrat de command
Le prête-nom
A) Contrat de commission
Régime encadré aux articles L 1132 et suivants du code du commerce contrat d’affaire
Le commissionnaire est celui qui agit en son propre, pour le compte du commettant
o Donc vis-à-vis des tiers, le commissionnaire est seul lié par les actes qu’il a
conclus il traite en son nom propre (équivalent du mandataire) donc c’est lui
qui sera responsable en cas de problème ou d’inexécution de contrat
Le commissionnaire fait savoir par exemple que c’est Leclerc, carrefour etc.
Il dit : je fais pour eux = comme il est engagé dans l’acte, il va devoir répondre ! le
commettant est signalé sans être parti à l’acte, le lien de droit ni lie que le
commissionnaire avec un tiers, le commettant est externe à l’acte ! (Le
commissionnaire est payé pour ça, bénef pour lui).
Avant-projet de réforme de juillet 2022 (Article 1986) Lorsque le mandataire agit pour le
compte du mandant mais en son nom, alors c’est un contrat de commission
Command = représenté
Commandé = représentant
Contrat par lequel le command fait acheter un bien par l’intermédiaire d’une autre
personne qu’on appelle le commandé Le commandé déclare traiter pour autrui (j’agis
dans l’intérêt de quelqu’un d’autre) sans toutefois donner son identité (il dit bien que c’est
un intermédiaire, mais ne dit pas pour qui il travaille),
DONC il reste définitivement tenu dans l’acte qu’il a conclu, pendant un délai qui suit la
conclusion de l’acte, il doit révéler l’identité du command (sinon il est définitivement tenu
par l’acte et doit payer) = ex au vente aux enchères, pour le command qui ne veut pas
relever son identité pendant les négociations Dès le début, le commandé dit qu’il travaille
pour qlq, il va lever l’option (révéler l’identité, et le command sera lié)
Si je ne donne pas l’identité du command, alors c’est moi qui resterais dans l’acte
conclu
Si je révèle son identité, c’est lui qui rétroactivement sera tenu dans l’acte
C) La convention de prête-nom
Le prête-nom agit pour le compte de son cocontractant (le mandant) mais en son nom
personnel sans indiquer qu’il y a quelqu’un derrière lui (il n’indique pas qu’il y a un
mandant) il est silencieux.
Je vais dissimuler la véritable identité du maitre d’affaire (pour les tiers il n’y a que
moi sur la scène juridique, pas autrui).
A l’externe pas de mandat, il n’y a que le tiers et le prête-nom car pas d’indication
qu’il y a quelqu’un derrière lui
Contre lettre (le contrat de mandat dissimulé) inopposable aux tiers mais les tiers
peuvent s’en prévaloir s’ils en apprennent ’existence
La contre lettre (art 1201 du code civil) ne peut jamais nuire au tiers, mais peu lui
en profiter
Ex : Un père emprunte à la banque pour son fils mais sans dire à la banque que c’est pour
son fils. Le père ne peut plus rembourser, et le fils hérite.
La banque apprend l’existence de la contre lettre, et dit que c’est le fils qui est
responsable
o Donc si le tiers (la banque) apprend l’existence d’une contrelettre alors il peut
se prévaloir du contrat (et donc appeler le fils pour un remboursement)
La plupart du temps L’agent ne conclut pas le contrat à chaque fois, hors pourtant
la loi dit que c’est un contrat de mandat
Article 1984 (définit le mandat) le mandataire s’engage à faire quelque chose pour le
mandant et en son nom
Donc pas de représentation parfaite qui apparait
o A l’origine, le contrat de mandat était le contrat d’entreprise gratuit, et c’est +
tard qu’on a dit que le mandat devait se réduire à l’agissement au nom et pour le
compte d’Autrui
La CC Du moment que le cœur du contrat c’est conclure des actes au nom et pour le
compte d’autrui alors c’est un mandat
Ce qui distingue le contrat d’entreprise du contrat de mandat la mission
o Si faire quelque chose entreprise
o Si conclure de actes Mandat
Arrêt du 2 février 1965 L’architecte est un prestataire de service qui n’est pas un
mandataire sauf s’il était chargé d’accomplir pour son nom des actes déterminés => on
donne le pouvoir au mandataire de conclure un acte au nom et pour le compte du mandant
1) Contrat d’entreprise (je m’engage à faire quelque chose pour Autrui) le + large
2) Les contrats d’entremises (contrats de courtages) rapprochement entre 2 personnes
4) Contrat de mandat (j’agis dans l’intérêt et au nom du mandant que je vais lier dans
l’acte)
Article 1156 L'acte accompli par un représentant sans pouvoir ou au-delà de ses pouvoirs
est inopposable au représenté, sauf si le tiers contractant a légitimement cru en la réalité des
pouvoirs du représentant, notamment en raison du comportement ou des déclarations du
représenté.
Lorsqu'il ignorait que l'acte était accompli par un représentant sans pouvoir ou au-delà de
ses pouvoirs, le tiers contractant peut en invoquer la nullité.
L'inopposabilité comme la nullité de l'acte ne peut plus être invoquées dès lors que le
représenté l'a ratifié.
L’acte conclu sans pouvoir ou au-delà des pouvoirs conférés inopposable au représenté
Pas de nullité (capacité) mais inopposable (pb de pouvoir)
Inopposabilité l’acte est valable mais pas possible de s’en prévaloir, pas de juge
en principe car joue de plein droit et pas de prescription
1. La ratification
2. La théorie de l’apparence
Si pas de pouvoir conféré alors l’acte est inopposable Puisque le tiers est de bonne foi et
a cru aux pouvoirs du pseudo représentant alors acte opposable et le pseudo représenté
devra l’exécuter
Puisqu’on publie les pouvoirs cette publication vient briser l’apparence car maintenant
on sait avec qui on a conclu l’acte !!
Quand je lève un extrait Kbis que je demande au greffe avec un nom pour moi
c’est le nom du dirigeant ! donc bien penser à le changer sinon la société est
responsable
Arrêt CH. Com 6 octobre 2015 si je change mes dirigeants, je le publie au RCS et
Monsieur X se pointe, le tiers conclu l’acte avec lui ça ne marche pas, il suffisait pour le
tiers de lever l’extrait KBIS
Si la société grandit en taille ce n’est pas le gérant ou le PDG qui concluent tous les
contrats
Je ne lève pas un extrait Kbis, car la société a donné « une chaine de délégation de
pouvoir » donc le commercial que l’on a au tel est détenteur d’une délégation de
pouvoir Il est le mandataire de la Société
o Réintroduction de la théorie du mandat apparent car on part du principe
qu’on a conclu avec une personne de la société et non le gérant en
question !!!
Rappel que la publication porte pour les gérants de la Société, pas
pour la chaîne de délégation !!
Ici théorie du mandat apparent joue, pcq ce n’est pas publié au KBIS, la croyance légitime
du tiers est possible (logique, la publicité ne porte pas sur la chaîne de subdélégation de
pouvoir)
Arrêt du 19 mars 2020 la théorie du mandat apparent peut jouer s’il y avait une relation
continue et de confiance avec une personne de la société autre que le gérant
RARE !!!
Arrêt du 9 mars 2022 (société qui est lié par un acte conclu par un de ses salariés) Ce
n’est pas parce que on publie le nom du dirigeant, que toute la théorie du mandat disparait !
Le tiers pouvait penser car il est rentré par un salarié ????
L’inopposabilité joue de plein droit (pas besoin de la faire constater devant un juge
donc pas de délai)
a) Les sanctions :
Cette nullité ou inopposabilité ne joue plus à partir du moment où l’acte a été ratifié !!!
Le mandant a ratifié donc pas d’opposabilité
Le tiers ne pourra pas invoquer la nullité
Peut-on envisager le cas où le mandataire est lié au tiers s’il commet une faute ?
NON car l’acte je l’ai conclu au nom et pour le compte de monsieur X donc je ne suis pas
lié car je n’ai jamais voulu faire partie moi du contrat puisque je le conclu par quelqu’un
d’autre.
Article L 5111-5 du code de commerce celui qui signe une lettre de change,
comme représentant d’une personne pour laquelle il n’avait pas les pouvoir d’agir,
est obligé personnellement par la lettre de change
o Donc il sera tenu dans l’acte
L’acte en son entier est inopposable si dépassement de pouvoir c’est tout l’acte et non
pas en fonction du dépassement
Ex : si je ramène 3 tonnes de chocolat au lieu d’1.
Article 1157 « Lorsque le représentant détourne ses pouvoirs au détriment du représenté, ce dernier
peut invoquer la nullité de l'acte accompli si le tiers avait connaissance du détournement ou ne pouvait
l'ignorer. »
J’ai bien agi avec un pouvoir mais je l’ai détourné à mon propre profit
Le mandataire doit agir dans l’intérêt de son client (le mandant) sinon manque de
loyauté
Article 1158 (les actions interrogatoires) al 1 « Le tiers qui doute de l'étendue du pouvoir du
représentant conventionnel à l'occasion d'un acte qu'il s'apprête à conclure, peut demander par écrit au
représenté de lui confirmer, dans un délai qu'il fixe et qui doit être raisonnable, que le représentant est
habilité à conclure cet acte.
Al 2 L'écrit mentionne qu'à défaut de réponse dans ce délai, le représentant est réputé habilité à conclure
cet acte. »
Si doute et que l’on ne l’utilise pas cette action interrogatoire pourrait limiter les cas où
la théorie du mandat apparent est adminissible
Les fameuses actions interrogatoires en cas de doute offerte au tiers : met du plomb dans
l’aile dans la théorie du mandat apparent, donc ici on limite les cas où on accepte la théorie
du mandat apparent.
Le tiers pose une question au mandant, il lui donne un délai, si pas de réponse dans le
délai = le représentant est habilité à conclure l’acte, le mandataire est bien un mandataire, il
a le pouvoir d’engager le mandant
(Or en droit, le silence ne vaut pas acceptation, donc ça devrait être l’inverse, si le
mandant ne dit rien il ne devrait pas être tenu par l’acte).
Relations interne
Article 1161 (les conflits d’intérêts) « En matière de représentation des personnes physiques, un
représentant ne peut agir pour le compte de plusieurs parties au contrat en opposition d'intérêts ni
contracter pour son propre compte avec le représenté.
En ces cas, l'acte accompli est nul à moins que la loi ne l'autorise ou que le représenté ne l'ait autorisé
ou ratifié. »
Article 1596 ne peuvent se rendre adjudicataire (= acquéreur) sous peine de nullité, les
tuteurs des biens qu’ils ont la tutelle (qu’ils sont chargés de vendre)
Avant que pour la vente, maintenant pour tous les contrats
Article L 134-3 du code ce commerce interdiction que l’agent commercial ait un double
mandat pour une opération
En droit français tout ce qui n’est pas interdit est autorisé donc en dehors de l’agent
commercial, le reste peut obtenir un double mandat (idem pour la contrepartie)
SÉANCE TD :
Article 1984 Le mandat ou procuration c’est un acte par lequel une personne donne à une autre
le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom
La procuration c’est la preuve que le contrat de mandat existe (c’est le papier)
« Faire quelque chose » rappelle qu’on en a parlé dans le contrat d’entreprise mais ce sera un
acte matériel ou une prestation intellectuelle
Mais dans le mandat c’est le fait de réaliser un acte juridique
Pour les mandats conclus dans le cadre d’entreprise professionnelle présomption de conclusion
à titre onéreux
Article 1992 : La personne qui est rémunéré pour réaliser le contrat a une responsabilité bcp
plus lourde que celui qui reçoit le salaire
1) La représentation parfaite
Initialement la représentation confier une mission à quelqu’un sans que cela implique des actes
juridiques
Donc ressemblait au contrat d’entreprise, pas assez précis
Arrêt 9 décembre 1997 Si représentation imparfaite alors pas un contrat de mandat (ici contrat
de commission)
Pas d’action directe contre le commettant dans le cas où le commissionnaire a agi en son propre nom
On n’est pas dans un contrat de mandat ici, mais contrat de commission de transport
Le contrat de commission (Article L 132-1 du CDC) Acte juridique par lequel le commissionnaire
exécute des missions en son nom propre ou sous un nom social pour le compte d'un donneur
d'ordre, appelé commettant
Donc agit en son propre non ! pas de représentation parfaite donc pas de contrat de
mandat (c’est une convention imparfaite)
Civ 1, 28 novembre 2000 Contre lettre et action par le tiers (contrat de mandat caché ?)
Faits :
Emprunteur qui remet l’argent pour son fils (un tiers) donc le préteur (banque) dit avoir vécu une
simulation et veut une rémunération par le père + contre le cocontractant (en réalité le fils car c’est
lui qui a eu l’argent
Question de droit Existe-il un mandat caché qui obligerait donc le fils (tiers) à s’exécuter
concernant le remboursement ?
Solution CC L'interposition de personnes ne suppose pas que l'acte ostensible et l'acte secret
aient été conclus entre les mêmes personnes.
Certes un tiers à la convention occulte ne peut pas se la voir opposer par les 2 parties, mais
peut s’en prévaloir si c’est à son profit
Contre-lettre convention occulte qui contredit, en les annulant ou en les modifiant, des
dispositions contenues dans une convention (=apparent).
Une simulation mensonge, fraude qui consiste à faire un faux contrat destiner à masquer
la réalité
Convention de prête nom le prête nom intervient comme s’il était partie contractante alors qu’il
sait qu’il n’est que mandataire traitant pour le compte de son mandant
L’identité des personnes dans l’acte apparent et l’identité des personnes dans l’acte secret
Différentes !!
Article 1997 contrat de mandat n’a d’effet que dans le patrimoine du mandant, pas d’effet pour le
mandataire
Le mandataire ne peut agir dans la limite des pouvoirs que lui confie le mandat (c’ets pour ça
que le mandat est spécial)
Article 1989 Le mandataire ne peut rien faire au-delà que ce qui est porté dans son mandat
Article 1998 Le mandat est tenu d’exécuter les engagements contractés par le mandataire
conformément au pouvoir qui lui a été donné
Arrêt 7 janvier 1992 Idée du mandat apparent + comportement qui induisait en erreur du
mandant + croyance légitime du tiers dans les pouvoirs du mandataire
Question de droit Que signifie la fameuse croyance légitime du tiers dans les pouvoirs du
mandataire ?
Si le mandataire agit au-delà de ses pouvoirs et que le mandant a des comportements qui
peuvent induire le tiers co-contractant en erreur le laissant croire que le mandataire a agi
avec le bon pouvoir
Solution CC s’il est admis qu’un mandataire apparent puisse engager une personne (mandant), il
faut que la croyance du tiers dans les pouvoirs du mandataire, il faut qu’il y ait des circonstances
particulières qui justifient que le tier n’est pas vérifié l’étendue des pouvoirs du mandataire
La CC dit que le tiers aurait dû vérifier l’étendue des pouvoirs du mandataire qui n’était pas
dans l’exercice normal de ses missions car il n’y avait pas de circonstance particulière qui
justifiaient que le tiers ne regarde pas
Maintenant avec l’article 1158 de l’ordonnance de 2016 si doute sur les pouvoirs
du mandataire, le tiers peut vérifier l’étendue de ses pouvoirs en lui demandant par
écrit
Cass com, 4 mai 1993 Pas de croyance légitime qui justifiait de ne pas vérifier l’étendue des
pouvoirs du mandataire (car l’ex-présidente qui agissait en tant que mandataire avait un doc ou sa
fin de fonction était terminée)
Question de droit : Le tiers peut-il légitimement croire en la qualité d’un mandataire sociale d’un
ancien mandataire sociale (ex-président) donc la fin de fonction avait été publiée ?
Solution CC NON à la croyance légitime car la cessation des fonctions de l’ex-dirigeante avait été
publié et donc que ls tiers au contrat aurait dû savoir que cette dernière n’avait pas de pouvoir pour
représenter la Société
Civ 1, 13 mai 1998 savoir lorsqu’il y a 2 mandats si on peut obtenir deux commissions pour un
même mandat
Ok d’avoir 2 commissions
MAIS avec l’ordonnance de 2016 (article 1161) pas possible d’agir pour le compte de
plusieurs parties DONC REMET EN CAUSE CETTE JP !!! car sinon conflit d’intérêt
L’agent ne devait-il pas informer l’acquéreur qu’il disposait déjà d’un mandat sur le bien ?
N’y a-t-il pas une réticence dolosive s’il ne le fait pas ?
L’ACHETEUR PEUT-IL REMETTRE EN CAUSE LE MANDAT SUR LE DROIT COMMENT SUR LE
FONDEMENT DE LA RÉTICENCE DOLOSIVE ?
ARTICLE 1138 « Le dol est également constitué s'il émane du représentant, gérant d'affaires,
préposé ou porte-fort du contractant »
Dans l’arrêt, le tiers victime aurait pu invoquer le dol du mandataire
Article 1998 si acte dépassé ou sans pouvoir alors l’acte est inopposable au mandant (PRINCIPE)
Les actes seront nul (nullité relative) et déclarés inopposables
Acte où le dépassement de pouvoir du mandataire produit quand même des effets pour la mandant :
1. Si acte ratifié (Article 1998) Entre le mandant et le mandataire, effet juridique pour le
mandant, l’acte devient valable et lui devient opposable
Effet rétroactif dès la conclusion de l’acte
Pas de forme particulière, la ratification doit être tacite ou expresse
Appréciation souveraine des juges car pas de forme particulière imposée
3. Le mandat tacite (que pour les actes d’administration) Peut couvrir un dépassement de
pouvoir
Le mandataire peut accepter tacitement un mandat, il accompli une mission
o Mandat tacite prévu par la loi
4. Le mandat implicite acte pas expressément prévu dans le mandat, mais nécessaire dans
l’exécution de la mission donnée même en cas de dépassement de pouvoir
Arrêt 31 janvier 2018
5. La gestion d’affaire les actes qui dépassent le mandat, mais si acte en dépassement pour
gérer le mandant alors ok
Point de cours :
Le contrat de mandat est présumé conclu à titre gratuit (car avant considéré comme étant un service
rendu à un ami) Article 1986
Sauf si conclu avec un professionnel
Article 1998 Le mandant ne se voit opposer que les actes qui ne sont pas accomplis en
dépassement ou sans pouvoir
SAUF SI CROYANCE LÉGITIME
Mandat implicite mandat avec des missions qui ne sont pas prévu
Mandat tacite mandat qui peut couvrir un petit dépassement de pouvoir, pour les actes
d’administration
Mandat exprès pour les actes de dispositions avec des détails concernant les actes visés
Actions interrogatoire Si le tiers ne pose pas des questions lorsqu’il a des doutes alors l’acte sera
inopposable au mandant
Obligation du mandataire :
Caractère intuitu personae du contrat de mandat le mandataire peut se faire substituer par un
sous mandataire
Le mandataire a un devoir de loyauté vis-à-vis du mandant Agit pour lui dans son intérêt
Protéger les intérêts au mieux du mandant en vérifiant la solvabilité du tiers contractant ou
mettre en garde le mandant des risques d’insolvabilité
La Cour de cassation, réunie en sa 1er chambre civile, a rendu un arrêt le 28 novembre 2020 concernant la contre-lettre.
En l’espèce, un homme a consenti à un prêt à un autre homme, mais c’est au fils de l’emprunteur que l’argent était
destiné. En effet, ce dernier aurait conclu avec son père une convention secrète. Le prêteur forme alors une demande en
paiement d’une somme de 600 000 francs contre l’emprunteur, son ex-femme, son fils et l’épouse de celui-ci, soutenant qu’il
a été victime d’une simulation.
Demande le remboursement a un cocontractant, et demande aussi au cocontractant occulte (donc le fils).
La cour d’appel de Paris, par un arrêt rendu le 26 février 1998, l’a débouté de sa demande. Les juges du fond ont
estimé que la contre-lettre suppose l’existence d’une convention apparente et d’une convention secrète conclues entre les
mêmes personnes. Or, ici la convention apparente était conclue entre l’emprunteur et le demandeur, et la convention secrète
était conclue entre l’emprunteur et son fils. Le créancier forme alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Les parties doivent-elles être les mêmes à la
convention secrète et à la convention apparente pour qu’il y ait simulation ?
Le tiers peut-il se prévaloir d’une contre-lettre ?
La Cour de cassation répond par la négative et énonce le principe selon lequel « l’interposition de personnes ne
suppose pas que l’acte ostensible et l’acte secret aient été conclus entre les mêmes personnes ». L’interposition de personnes
postule donc par définition l’existence d’au moins trois intervenants. Ainsi, elle casse l’arrêt de la cour d’appel de Paris au visa
de l’article 1321 du Code civil, mais seulement en ce qu’il a débouté le requérant de sa demande de paiement dirigée contre
le véritable bénéficiaire et son épouse.
Époux solidaires dans la dette, et puisqu’en réalité l’argent profite au fils, c’est à lui de payer
Le cocontractant ignore l’existence et l’identité du véritable bénéficiaire de l’opération contractuelle.
Civ 1, 19 juin 1984 : « Le cocontractant peut toujours se prévaloir de l’acte occulte dont il a établi l’existence pour agir
contre le véritable bénéficiaire ».
Article 1321 : contre lettre n’a point d’effet contre les tiers
Le père et le fils ont essayé de changer le contrat, fait en principe pour éviter l’incapacité de l’un =
La CA applique effet relatif des contrats
La Cc dit certes un tiers à la convention occulte ne peut pas se l’avoir opposé entre les parties et pu s’en prévaloir si
cela est à son profit
Article 1201 : il n’est pas opposable aux tiers mais ils peuvent s’en prévaloir, il y avait débat entre les juges du fond
et la Cour de cassation.
La Cour de cassation, réunie en sa chambre commerciale, a rendu un arrêt le 9 décembre 1997 concernant la différence entre
un contrat de mandat et un contrat de commission.
En l’espèce, pour l’expédition de marchandises, une société s’est adressée à une autre société, qui a elle-même confié
la partie maritime du transport à une troisième société de transport maritime, en mentionnant la première société comme
chargeur. La société de transport maritime n’a pas été payée, et elle assigne la 1er société expéditrice en paiement du fret.
La cour d’appel de Rouen, dans un arrêt rendu le 26 octobre 1995, l’a déboutée de sa demande. Les juges du fond ont
considéré que la société intermédiaire n’avait pas agi au nom de la société expéditrice mais en son propre nom et pour
l’intérêt de cette dernière. Ainsi, la société intermédiaire a la qualité de commissionnaire et la société expéditrice de
commettant. (ils ajoutent que la 2ème société avait été chargée d’organiser le transport comme elle voulait). La société de
transport n’a donc aucune action directe contre le commettant du commissionnaire de transport. La société de transport
forme alors un pourvoi en cassation. Elle estime d’une part que (selon l’article 94 alinéa 2 du Code civil) lorsque le
commissionnaire agit au nom du commettant, ses droits et devoirs sont déterminés par les règles du mandat. Elle ajoute
d’autre part que le mandant peut agir contre le substitué, donc pas voie de conséquence, le substitué peut agir directement
contre le mandant.
La société de transport n’a pas d’acte contre la société 1
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Lorsque le commissionnaire agi pour le compte
d’un commettant mais en son propre nom, les dispositions du Code civil relatives au mandat peuvent-elles s’appliquer au
contrat de commission de transport ? La société tiers dispose-t-elle d’une action directe contre le commettant ?
La Cour de cassation répond par la négative et confirme la décision rendue par la cour d’appel. Les juges du droit
rappellent que le commissionnaire n’avait pas agi au nom de son commettant, mais bien en son propre nom. Ainsi, les
dispositions du code civil relatives au mandat ne sont pas applicables, et le substitué ne dispose pas d’une action directe
contre le commettant. La Haute juridiction rejette le pourvoi.
o Si le commissionnaire agit pour le compte et au nom du commettant = gouverné par les règles du mandat du Code
civil le substitué peut agir contre le commettant pour obtenir paiement !
o Si le commissionnaire agit pour le compte du commettant MAIS en son nom propre (comme ici) = gouverné par
l’article 94 alinéa 2 du Code de commerce = pas d’action direct du substitué contre le commettant !!!
La Cour de cassation, réunie en sa chambre commerciale, a rendu un arrêt le 7 janvier 1992 concernant la théorie du
mandat apparent.
En l’espèce, par l’intermédiaire de son avocat, un homme est entré en pourparlers en vue du rachat d’un fonds de
commerce d’une société avec le syndic du débiteur. L’homme a ensuite fait savoir qu’il ne souhaitait plus racheter ce fonds
de commerce. Mais le syndic, considérant que par son avocat (mandataire), l’homme s’était engagé définitivement, l’a
assigné en paiement de dommages et intérêts.
La cour d’appel de Chambéry, dans un arrêt rendu le 11 septembre 1989, a fait droit à sa demande. Les juges du
fond ont considéré que la vente était parfaite, car l’avocat a laissé croire au syndic qu’il avait bien la qualité de mandataire.
Un pourvoi en cassation est formé.
La qualité de mandataire apparent de l’avocat qui était son client,
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Les tiers peuvent-ils se prévaloir de la théorie
du mandat apparent sans circonstances particulières apparentes ?
La Cour de cassation répond par la négative. En effet, les juges du droit ont relevé que l’avocat n’était pas dans
l’exercice normal de ses attributions de représentation dans une instance judiciaire. Il n’existait donc pas de circonstances
de nature à laisser penser que l’avocat était le mandataire ; le tiers aurait dû procéder à une vérification des pouvoirs de
l’avocat. Ainsi, la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel de Chambéry au visa de l’article 1985 du Code civil.
Il est admis qu’un mandataire apparent puisse engager une personne, il faut que la croyance du tiers au pouvoir de
l’étendue soit légitime.
Or ici, l’avocat a seulement indiqué qu’il exerçait avec son client.
La Cc considère qu’il n’existe pas de circonstances de nature à penser que l’avocat était bien le mandataire de son client.
La Cc a voulu sanctionner la passivité du syndic professionnel qui aurait dû faire preuve de vigilance, c’est ce que confirme
l’ordonnance de 2016 : 1158 lorsque le tiers doute de l’étendue des pouvoirs, il peut le demander par écrit au mandant !
La publicité régulière du changement de dirigeant social exclut la théorie du mandataire apparent : dès lors que la
nomination ou la cessation de fonction des dirigeants sociaux a été régulièrement publiée, la société peut s’en prévaloir à
l’égard du tiers le contrat conclu ne produit pas d’effets à l’égard de la société.
Article 8 de la loi du 24 juillet 1966 (mtn abrogé) : Ni la société ni les tiers ne peuvent, pour se soustraire à leurs
engagements, se prévaloir d'une irrégularité dans la nomination des personnes chargées de gérer, d'administrer ou de
diriger la société, lorsque cette nomination a été régulièrement publiée.
La société ne peut se prévaloir, à l'égard des tiers, des nomination et cessations de fonction des personnes visées ci-dessus,
tant qu'elles n'ont pas été régulièrement publiées.
La Cour de cassation, réunie en sa chambre commerciale, a rendu un arrêt le 4 mai 1993 concernant l’effet de la
publication régulière du changement de dirigeant social d’une société sur la théorie du mandat apparent.
En l’espèce, des époux ont consenti le 26 février 1982 à une société, un bail portant sur un immeuble pour l’affecter
comme logement de fonction à l’un de ses employés pour lequel la société s’est portée entièrement responsable. Ce contrat
de bail a été conclu par une femme, se présentant comme présidente de la société, bien qu’elle ne l’était plus depuis 5
mois. Le salarié n’ayant pas payé le loyer, les époux ont assigné la société en résiliation du bail et en paiement de certaines
sommes.
La cour d’appel d’Aix-en-Provence, dans un arrêt rendu le 27 novembre 1990, a fait droit à cette demande. Les juges
du fond ont considéré que les époux ont pu légitimement croire en la qualité de mandataire de l’ancienne présidente lors
de la conclusion du bail puisque cette dernière continuait d’exercer des fonctions de responsabilité ; ce qui renforçait
d’autant plus son apparence de mandataire. La société forme un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Un tiers peut-il se prévaloir de la théorie du
mandat apparent dès lors que les formalités de publicité concernant la cessation de fonction du dirigeant ont été
régulièrement effectuées ? Le tiers peuvent-ils légitimement croire à la qualité de mandataire social d’une société dès lors
que les formalités de publicité concernant la cession de fonction du dirigeant ont été régulièrement effectuées ?
La Cour de cassation répond par la négative. Elle rappelle que lorsque la cessation de fonction du dirigeant social a
été régulièrement publiée, la théorie du mandat apparent ne peut s’appliquer, même si l’ancien dirigeant continue
d’exercer des fonctions de responsabilité. Ainsi, l’ancienne présidente ne disposait d’aucun pouvoir pour conclure le contrat
de bail, et les époux ne disposent d’aucun recours contre la société. La Haute juridiction casse l’arrêt rendu par la cour
d’appel d’Aix-en-Provence au visa de l’article 8 de la loi du 24 juillet 1966.
La Cour se fonde sur la publication au KBIS, c’est en principe un instrument de la protection des tiers (c’est pour les
informer).
On peut rapprocher cette JP de l’article 1156 alinéa 1 : inopposabilité au pseudo-mandant de l’acte conclu sans pouvoir,
ça devient quand même opposable au représenté si le tiers a légitimement cru aux pouvoirs du représentant.
La bonne foi n’est pas une condition de la croyance légitime, parfois, le juge s’y réfère notamment lorsque le tiers est un
professionnel, qui a les capacités de se rendre compte des réels pouvoirs du mandataire.
Un syndicat de copropriétaires à la qualité de consommateur, même s’il est représenté par un syndicat
professionnel
En droit français, le syndicat de copropriétaire (même si personne morale) a la qualité de non-professionnel, donc
de consommateur et peut se prévaloir des dispositions du Code de la consommation.
Article 136-1 code de conso : Le professionnel prestataire de services informe le consommateur par écrit, par lettre
nominative ou courrier électronique dédiés, au plus tôt trois mois et au plus tard un mois avant le terme de la période
autorisant le rejet de la reconduction, de la possibilité de ne pas reconduire le contrat qu'il a conclu avec une clause de
reconduction tacite. Cette information, délivrée dans des termes clairs et compréhensibles, mentionne, dans un encadré
apparent, la date limite de résiliation.
Lorsque cette information ne lui a pas été adressée conformément aux dispositions du premier alinéa, le consommateur
peut mettre gratuitement un terme au contrat, à tout moment à compter de la date de reconduction. Les avances
effectuées après la dernière date de reconduction ou, s'agissant des contrats à durée indéterminée, après la date de
transformation du contrat initial à durée déterminée, sont dans ce cas remboursées dans un délai de trente jours à compter
de la date de résiliation, déduction faite des sommes correspondant, jusqu'à celle-ci, à l'exécution du contrat. A défaut de
remboursement dans les conditions prévues ci-dessus, les sommes dues sont productives d'intérêts au taux légal.
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre civile, a rendu un arrêt le 25 novembre 2015 concernant la qualité
d’un syndicat de copropriétaire lorsqu’il est représenté par un syndic professionnel.
En l’espèce, une société (Tangerim) agissant en qualité de syndic de plusieurs syndicats de copropriétaires a conclu
avec une autre société (Christal) divers contrats de prestation de services, renouvelables par tacite reconduction. Le syndic
professionnel (mandataire des syndicats de copropriétaires) se prévalant des dispositions de l’article L 136-1 du Code de la
consommation, a résilié ces contrats, sans respecter le délai de préavis. La société prestataire de service l’a assigné en
paiement de dommages-et-intérêts au titre de leur inexécution.
La cour d’appel de Versailles, dans un arrêt rendu le 6 mai 2014, a fait droit à cette demande. Les juges du fond ont
estimé que le syndicat de copropriétaire ne peut bénéficier des dispositions du code de la consommation lorsqu’il est
représenté par un syndic professionnel ; cette représentation lui faisant perdre la qualité de consommateur non-
professionnel. Le syndic forme alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Un syndicat non-professionnel, représenté
par un syndic professionnel, peut-il se prévaloir des dispositions du Code de la consommation ?
La Cour de cassation répond par la positive. Elle affirme qu’un syndicat de copropriétaires peut se prévaloir des
dispositions du code de la consommation, même s’il est représenté par un syndic professionnel ; cette représentation ne lui
faisant pas perdre sa qualité de non-professionnel (donc il est bien consommateur et le Code de la consommation peut lui
être appliqué). Ainsi, elle casse l’arrêt de la cour d’appel de Versailles, au visa de l’article L 136-1 du code de la
consommation et de l’article 1984 du Code civil.
Le syndic professionnel n’agit pas à titre personnel, mais bien en qualité de mandataire.
Syndic = a pour mission d’administrer la copropriété, il ne prend pas de décision seul, il se charge de mettre en œuvre les
décisions prises en Assemblée générale
Syndicat de copropriétaires = veille à la conservation ainsi qu’à l’administration de l’immeuble
La Ccass rappelle que le syndic est le seul professionnel, et que même si y’a un mandat, le syndicat de copropriétaire est
bien non professionnel
La qualité de professionnel ou non se n’apprécie pas par rapport à la qualité de mandant.
Leçon 4 : Le contrat de mandat (effets internes)
Mandat contrat par lequel une partie charge une autre d’accomplir des actes juridiques
pour son compte et en son nom
Article 1984
« Mander » = terme vieux français qui veut dire donner des instructions
Article 1984 une personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose pour le
mandant et en son nom
I- Un pouvoir conféré...
Le mandant ne perd pas son pouvoir il le délègue et le démultiplie
Donc il pourra par le biais des mandataires accomplir des actes dans le monde tout en
gardant son pouvoir
S’il y a une représentation d’origine légale ou judiciaire les pouvoirs du mandant sont
transférés et non conféré
C’est un transfert de pouvoir
Le mandat est voulu alors que la gestion d’affaire NON, je l’ai fait spontanément
Même effet du mandat et la gestion d’affaire mais le mandat est voulu c’est la
différence
Le gérant d’affaire se soumet à toutes les obligations d’un mandataire MAIS la différence
avec le mandat est la volonté des parties.
Si je lui demande a quelqu’un de juste faire quelque chose pour moi contrat
d’entreprise (acte matériel)
Le mandataire doit mettre son nom dans le contrat dire qu’il agit « au nom et pour le
compte du mandant X » si pas ces 2 caractéristiques = représentation imparfaite
Arrêt 19 décembre 1989 Lorsque la mandat est conclu par un professionnel dans le
cadre de son activité pro alors le contrat est présumé onéreux
DONC si mandataire professionnel présumé onéreux
Formation du mandat
Exécution du mandat
Résiliation/ fin du mandat
I- Formation du mandat
Car 2 moments
Entre le moment du mandat et au moment de la conclusion au nom et pour le compte
du mandant
Donner mandat donner à quelqu’un pouvoir pour qu’il gère nos affaire
Acte d’administration car pas encore d’effet
Alors qu’une fois que l’acte définitif sera conclu conséquence sur le patrimoine
Donc acte de disposition
Alors que les actes que le mandataire va faire au nom et pour le compte du mandant
peuvent être des actes de disposition (ex : vendre ma voiture, ça a un impact dans notre
patrimoine, l’acte conclu est plus dangereux pour le mandant)
On peut être mandataire et incapable car les conséquences du contrat tombent dans le
patrimoine du mandat et non dans celui du mandataire
La capacité s’apprécie en fonction du patrimoine qui est engagé dans l’acte
Article 1160 (ordonnance de 2016) Les pouvoirs du représentant cessent s'il est atteint
d'une incapacité ou frappé d'une interdiction.
Donc tous les représentant confondu (mineur, représentant légal, conventionnel)
Si mandataire professionnel c’est lui qui fixe le prix pdt la durée du contrat
Si le prix n’a pas été conclu dans le contrat
Article 1985 Le mandat peut être donné par acte authentique ou par acte sous seing
privé, même par lettre
1. Il exécute sa mission
2. Il rend compte de sa gestion
3. Devoir de loyauté envers le mandant
1. La gestion personnelle
Article 1991 Le mandataire est tenu d'accomplir le mandat tant qu'il en demeure chargé,
et répond des dommages-intérêts qui pourraient résulter de son inexécution
Sorte d’obligation de résultat imposée au mandataire
Si inexécution totale du mandant, il sera responsable et pourra s’exonérer qu’en
prouvant un acte de FM
Article 1992 al 1 Le mandataire répond non seulement du dol, mais encore des fautes
qu'il commet dans sa gestion
C’est une inexécution partielle donc engagement de la responsabilité du
mandataire si je prouve une faute qui elle n’est pas présumé
Article 1992 al 2 si mandat gratuit alors la faute est appréciée plus souplement par le juge
Arrêt AP 4 janvier 1980 Donc dès lors que la faute est caractérisée réparation intégrale
du préjudice !!
Même si le contrat était gratuit, réparation intégrale du préjudice, c’est la faute qui
est touchée et qui est appréciée plus ou moins libérale
2. La gestion déléguée
Article 1994 Le mandataire répond de celui qu'il s'est substitué dans la gestion :
1° quand il n'a pas reçu le pouvoir de se substituer quelqu'un
2° quand ce pouvoir lui a été conféré sans désignation d'une personne, et que celle
dont il a fait choix était notoirement incapable ou insolvable.
La loi prévoit une action directe du mandant pour agir directement contre le sous
mandataire
Si le sous-mandataire fait des fautes :
o Le mandant peut se retourner contre le mandataire pour avoir mal choisi
o Le mandant peut agit contractuellement parlant aussi contre le sous-
mandataire
Je peux déléguer à un sous mandataire mais je devrai répondre de ses fautes si je choisi
sans autorisation
Le sous-mandataire :
Arrêt du 19 mars 1991 Action directe du mandataire substituée contre la mandant peut
être exercée dans tous les cas, que la substitution ait été ou non par le mandant
1. Mise en demeure du sous-mandataire qui n’a pas été payé le mandant arrête de
payer le mandataire et paye le sous-mandataire
Action directe imparfaite (OK) Le mandataire doit adresser une mise en demeure au
mandant pour être payé
Permet de mettre au courant le mandant du sous-mandataire car si non-autorisation
j’arrête de payer le mandataire et je flèche vers le sous-mandataire
Action directe parfaite (PAS RETENU PAR LA CC) pas besoin de mettre en demeure le
mandant qu’il me paye
MAIS PB car ça veut dire que le mandant peut être tenu de payer 2 fois comme pas
de mise en demeure donc risque de se faire avoir car ignorance du sous-contrat
Article 1341-3 Dans les cas déterminés par la loi, le créancier peut agir directement de sa
créance contre le débiteur de son débiteur
Donc voudrait dire que même sans l’accord du mandant action direct du mandant
contre le mandataire
b) Reddition de comptes
Article 1993 tout mandataire est tenu de rendre compte de sa gestion au mandant
Tout ce qui est donné au mandataire dans l’exercice de sa mission doit être restitué
au mandant
Le mandataire informe le mandant de toutes les étapes, lui donne des infos souvent
Si le mandant nous prête des choses (ex un véhicule) on doit lui restituer !
Logique de reddition !
Devoir de conseil Proposer au client la solution la plus adaptée pour réaliser sa mission
Obligation de conseil imposée dans le contrat de mandat Pas tenu dans les contrats
d’entremise
Ex : le courtier n’a pas a proposé au client tel ou tel contrat qui est mieux
FAITS :
Un mandataire est envoyé pour développer le commerce dans un autre pays chez Danone.
Mais il n’arrive pas à faire son biseness car conclu des mandats avec tlm donc le mandataire
n’y arrive pas
Solution CC non c’est un mandat donc il faut lui donner tous les moyens pour réussir son
mandat
Il faudrait lui donner l’exclusivité
1. La révocation du mandataire
2. La renonciation du mandataire au mandat
3. La mort (mandant ou mandataire) déconfiture
4. L’incapacité du mandataire
Ou alors à durée indéterminée je peux y mettre fin à tout moment sous respect
d’un préavis + délai raisonnable (Article 1212)
Résiliation judiciaire si inexécution suffisamment grave du contrat ou prononcer la
résiliation unilatérale (Article 1224 et 1226)
Article 2004 le mandant peut résilier à tout moment sans préavis, le contrat de mandat
Le mandat est librement révocable quand bien même on est en contrat indéterminé
(arrêt 27 avril 1988)
Les parties peuvent stipuler une clause d’irrévocabilité Interdit pas de tout arrêter, mais
dit que cela est fait alors le contrat prend fin MAIS SUBORDONNÉE AUX DI
MAIS on peut toujours mettre fin au contrat à tout moment (Arrêt 5 février 2002)
Arrêt 20 janvier 1971 Pour le mandant comme pour le mandataire les 2 œuvrent à
l’essor de l’entreprise par le développement de la clientèle du mandant (donc la révocation
doit être à juste motif)
Donc j’agis autant pour mes intérêts que pour le mandant en constituant une
clientèle commune
Les contrats de franchise contrat par lequel le franchiseur met à dispo d’une
autre (le franchisé) les principaux signes de ralliement de la clientèle ainsi que son
savoir faire
En contrepartie, le franchiseur demande une contrepartie
Donc les articles s’opposent entre le code civil de 1804 et le code du commerce
SÉANCE TD :
Arrêt 14 janvier 2016 Lorsqu’un acte porte sur un acte d’aliénation le mandat doit être exprès
(avoir toutes les infos dessus)
Ici il n’y avait pas tout donc simple contrat d’entremise car mandat absolument pas précis
Question : Contrat sur un acte d’aliénation (=vente) sans prix + conditions sur la vente peut-il être
qualifié de contrat de mandat ?
Solution CC NON car pour les actes les + graves le mandat doit être spécial et exprès (avoir
toutes les infos dedans sinon pas un contrat de mandat)
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre commerciale, a rendu un arrêt le 14 janvier 2016, apportant des précisions
sur la distinction de contrat de mandat et contrat d’entremise.
En l’espèce, un particulier a confié à une société un tableau contre un bon de dépôt daté du 20 juillet 2005. Ce bon
de dépôt, signé par les 2 parties, précisait que le tableau était pris en dépôt vente et que « les détails et les conditions de ce
dépôt seraient à préciser ultérieurement avec la direction. » Cependant, la société a vendu l’œuvre et a remis un chèque de
23 000€ au particulier. Ce dernier conteste le principe de la vente ainsi que le montant et a assigné la société en paiement
de dommages-et-intérêts.
La cour d’appel de Paris, dans un arrêt rendu le 13 avril 2012, a rejeté sa demande. Malgré l’absence de précision
des conditions et détails de vente (notamment le prix), les juges du fond ont estimé que l’acte du 20 juillet 2005 est qualifié
de dépôt-vente. Ils retiennent aussi que la société a commis une faute en n’ayant pas obtenu l’accord du particulier sur le
prix de vente du tableau, mais pas sur le principe même de la vente. Néanmoins, cette faute ne peut pas donner lieu à
indemnisation dès lors que le prix de vente obtenu par la société est nettement supérieur au prix de vente pour des œuvres
semblables du même peintre.
Le particulier forme un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : En l’absence de précisions sur les conditions
de vente, un acte de dépôt-vente peut-il être qualifié de contrat de mandat ?
La Cour de cassation répond par la négative. La Haute juridiction rappelle que le mandant, lorsqu’il porte sur un acte
d’aliénation (=acte de dispositions plus large qu’aliénation, acte juridique qui a pour conséquence de faire sortir un bien ou
un droit du patrimoine, comme vendre = actes de dispositions) doit être exprès. En l’absence de précisions sur les conditions
de vente et notamment sur la détermination du prix, l’acte est un contrat d’entremise. Ainsi, la société avait pour mission
de chercher des acquéreurs, mais ne pouvait pas conclure la vente sans l’accord du particulier sur le prix. La Cour de
cassation casse l’arrêt de la cour d’appel de Paris au visa de l’article 1984 et 1988 du Code civil.
Pour les actes les + graves le mandat doit être spécial et exprès (avoir toutes les infos dedans
sinon pas un contrat de mandat)
Si acte de gestion courant, d’administration pas besoin d’un mandat express mais juste mandat
tacite
Si besoin de précision alors express
Si le mandant demande au mandataire de conclure des actes de disposition alors express
Arrêt 12 octobre 2016 En cas d’évolution jurisprudentielle, si cela était prévisible le mandataire
professionnel (le notaire) peut être responsable
Ici pas prévisible donc mandataire pro n’est pas responsable
Le notaire n'engage pas sa responsabilité professionnelle en ignorant une décision de
jurisprudence qui n'était pas publiée lors de son intervention et qui n'était pas
raisonnablement prévisible.
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre civile, a rendu un arrêt le 18 janvier 1989, concernant la présomption
de faute du mandataire lors d’une mauvaise exécution de son mandat.
En l’espèce, selon un acte notarié du 15 octobre 1969, des époux ont donné mandat à un expert foncier de vendre
leur propriété. Le 7 septembre 1971, cette propriété a été acheté par l’épouse du mandataire. Dix ans plus tard, les époux
ont assigné la veuve du mandataire et ses héritiers en nullité de la vente pour dol et vileté du prix et en rescision pour lésion,
et subsidiairement en résolution pour défaut de paiement de la totalité du prix.
La cour d’appel de Rennes, dans un arrêt rendu le 6 mai 1987, a constaté la prescription des actions en nullité pour
dol et en rescision pour lésion, et a débouté les époux de leur demande en dommages-et-intérêt pour faute de gestion. Les
juges du fond ont estimé qu’il appartenait au mandant, donc aux époux d’établir la faute de gestion alléguée à l’encontre de
leur mandataire. Les époux forment alors un pourvoi en cassation et estime que la cour d’appel a inversé la charge de la
preuve, dès lors que l’article 1991 du Code civil mettrait à la charge du mandataire une présomption de faute.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : La faute du mandataire est-elle présumée lors
de la mauvaise exécution de son mandat ?
La Cour de cassation répond par la négative et rappelle que la faute du mandataire est présumée uniquement en cas
d’inexécution totale de son mandat. Lors d’une mauvaise exécution, il incombe au mandant de prouver la faute de son
mandataire ; la cour d’appel n’a donc pas inversé la charge de la preuve. Ainsi, la Haute juridiction rejette le pourvoi.
La Cour de cassation, réunie en sa 1er chambre civile, a rendu un arrêt le 27 décembre 1960 concernant l’action
personnelle et directe d’un sous-mandataire contre le mandant.
En l’espèce, Saint Martin a donné mandat à Carlier. Carlier a demandé à un huissier de justice de procéder à un
constat des lieux restitués par un locataire. L’huissier a saisi le tribunal de paix du canton de Vernon pour demander à agir
contre le mandant et obtenir le remboursement de ses avances et frais de payement de la rétribution qui lui est due.
Le tribunal de paix du canton de Vernon, par un jugement du 23 janvier 1957, l’a débouté de sa demande. Les juges
du fond ont estimé que l’action du mandataire substitué contre le mandant avait un caractère subsidiaire et ne pouvait être
exercée qu’en cas de défaillance du mandataire. Le mandataire substitué forme alors un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Le mandataire substitué dispose-t-il d’une
action directe et personnelle contre le mandant ?
La Cour de cassation répond par la positive à cette question. Elle s’appuie sur l’article 1994 alinéa 2 du Code civil qui
dispose que le mandant peut agir directement contre la personne que le mandataire s’est substitué. Elle étend cette
disposition au cas inverse et précise que le substitué jouit également d’une action directe et personnelle contre le mandant
pour obtenir le remboursement de ses avances. Ainsi, elle casse le jugement du tribunal de paix de Vernon au visa de l’article
1994 du Code civil
En l’espèce, un client (Jean) demande à un tailleur (Boris) de réaliser pour lui une veste, le prix total
convenu serait de 3 000 euros versé à la réception de la veste, un acompte de 500 euros a quand
même été versé par Jean à la conclusion du contrat.
Le client a tout choisi concernant le « physique » et le tailleur a fourni le tissus : du velours et de la
soierie de très bonne qualité d’une valeur de 1000 euros.
Cependant, 1 semaine avant la livraison, Boris fait savoir à Jean que son atelier a été ravagé par une
crue et que la veste confectionnée était donc irrécupérable, mais ce dernier lui demande quand
même le paiement pour l’ouvrage conçu, ce que jean conteste et cherche à récupérer l’acompte déjà
versé.
Contrat de vente (1582) l’un s’oblige à livrer une chose et l’autre à la payer
Transfert de propriété portant sur une chose en contrepartie d’un prix
Donc hésitation entre les 2 qualifications
En l’espèce, Il y a spécificité puisque Jean a choisi les caractéristiques du bien donc contrat de PS
Peu importe que le professionnel soit fourni ou non la matière
Cette PS est réalisée en toute indépendance donc pas de lien de subordination + pas de consigne sur
la manière dont la mission doit être réalisée
Donc Contrat de PS
Distinction selon que la chose a été fourni par l’entrepreneur ou par le maitre d’ouvrage
Article 1788 du code civil : Si l’ouvrier fourni la matière et que la chose vient à périr avant la
livraison alors la perte est pour l’ouvrier (ici entrepreneur = le tailleur)
o Donc doit prouver son, absence de faute
1. La perte de la chose est assumée par l’entrepreneur dans le cas où c’est lui qui a fourni la
matière
2. Il ne pourra pas exiger du maitre de l’ouvrage une indemnisation pour la valeur d la matière
perdue (car il en assume les risques)
Pas possible d’exiger la rémunération
Arrêt 27 janvier 1976 Pas possible pour l’entrepreneur de prétendre au paiement du coup des
travaux qu’il n’est pas possible de livrer
Il devra rendre l’acompte à Jean, ne pourra pas demander le paiement à Jean concernant la valeur de
la matière + sur le paiement de la veste
En l’espèce, un contrat de mandat écrit est passé entre marc (mandant) et Franck (mandataire) pour
s’occuper de la mise en location de certains des biens immeubles de Marc dont un local à Toulouse.
Dans le mandat, Marc précise que le loyer du local mis en bail ne doit pas être inférieur à 6 000
euros, et une commission pour le mandataire (Franck) est fixée à 5 000 Euros pour son service.
Cependant après avoir enfin trouvé un preneur pour ce local (Adeline), le loyer a été fixé à 4 000
euros.
Puisque le loyer demander par Marc n’a pas été respecté, ce dernier refuse de verser la commission
due à Franck et de donner les clefs à Adeline, ce que ces derniers contestent.
Le mandant est-il tenu d’exécuter le contrat de bail qui a été souscrit par son mandataire mais
pour un prix inférieur au prix qui avait été convenu dans le mandat ?
En droit Le mandant est tenu d'exécuter les engagements contractés par le mandataire,
conformément au pouvoir qui lui a été donné (Article 1998)
Donc le mandant n’est pas tenu des actes exécutés par le mandataire en dépassement de ses
pouvoirs sinon inopposabilité de l’acte au mandant
MAIS exception :
Pas possible d’invoquer la nullité au sens de l’article 1156 car la dame veut récupérer les clefs du
local pas dégager le contrat !!
On est dans le cas d’un contrat avec un agent immobilier Article 6 de la loi du 2 janvier 1970
L’acte doit être matérialisé par un écrit
La CC dit que la preuve de l’existence de la preuve + étendu du mandat de gestion
immobilière ne peut être apporté que par écrit, et donc ni la ratification ni le mandat
apparent ne peuvent déroger à ces règles (Arrêt 2 décembre 2015)
Donc la ratification ou le mandat apparent ne s’applique pas pour le contrat de mandat de gestion
immobilière (d’après l’arrêt de 2015)
En l’espèce, le mandant prévoit que le montant du loyer ne peut pas être inférieur à 6000 euros
donc en mettant 4 000 euros, le mandataire a dépassé ses pouvoirs donc le mandat n’est pas en
principe tenu
Donc dépassement de pouvoir et le mandant est fondé de ne pas céder le bail à Adeline
Le mandataire qui a donné un bien à bail pour un montant inférieur à ce qui était prévu dans le
mandat, le prive-t-il du versement de la commission par le mandant ?
Le mandataire a-t-il commis une faute qui peut être sanctionné par une diminution de sa
rémunération ou pas de rémunération du tout ?
En droit, Le mandant doit rembourser au mandataire les avances et frais que celui-ci a faits pour
l'exécution du mandat, et lui payer ses salaires lorsqu'il en a été promis. (Article 1999)
Donc en cas de faute, le mandataire pourra perdre tout ou partie de sa rémunération
Le mandataire répond non seulement du dol, mais encore des fautes qu'il commet dans sa gestion
(Article 1992)
Diligence et loyauté au mieux pour l’exécution du mandat pour le mandant d’après la JP
1. Inexécution totale faute présumée du seul fait que sa mission n’a pas été accomplie
Arrêt 30 novembre 1945
Article 1992 al 2 Néanmoins, la responsabilité relative aux fautes est appliquée moins
rigoureusement à celui dont le mandat est gratuit qu'à celui qui reçoit un salaire.
Article 1223 al 2 Si le créancier a déjà payé, à défaut d'accord entre les parties, il peut demander
au juge la réduction de prix.
Ici sur l’exécution imparfaite de la prestation
En l’espèce, loyer ne doit pas être inférieur à 6000 euros, mais le mandataire l’a fait pour 4 000
euros.
La commission prévue est de 5 000 euros, qui n’est pas versée si faute du mandataire et inexécution
Mais là on est dans une mauvaise gestion donc c’est au mandant qui doit prouver sa faute, ici en
dépassement de pouvoir
Rappel qu’on est dans un contrat payant donc appréciation + rigoureuse
Donc Marc est fondé de ne pas payer à Franck la rémunération promise car faute du mandataire
(Baisse du loyer alors que dans le contrat de mandat c’était interdit)
Cas pratique 3 : contrat de mandat entre une agent commercial et une SARL pour augmenter ses
ventes par le biais de contrat de distribution (contrat de mandat)
Le gérante d’une SARL de production de pizza (Diane) a fait appelle à une agent commercial (Joanne)
afin de développer ses vente par le biais de contrat de distribution auprès de magasins de détail. Cela
fonctionne bien et chaque fois que Joanne développe plus le réseau, elle gagne plus.
Cependant, cette dernière reçoit un mail de la dirigeante, lui apprenant que son contrat prenait fin
immédiatement, sans explication alors que ce contrat été prévu pour finir dans 1 an.
Quid de la régularité de cette mise à la porte et de la possibilité de récupérer des sous ?
La révocation unilatérale d’un contrat d’agent commercial à durée déterminée est-elle valable ?
En droit, Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement mutuel des
parties, ou pour les causes que la loi autorise (Article 1193)
Si contrat à durée déterminée chaque partie doit exécuter jusqu’à son terme (Article 1212)
MAIS en matière de mandat le mandant peur révoquer sa procuration quand bon lui semble sans
préavis et peu importe si DD ou DI (Article 2004)
Révocation Ad nutum
Article 1984 Le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne à une autre le
pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom
Donc bien dans un contrat de mandat d’agent commercial (Article L 134-1 du CDC)
Article L 134-1 du CDC L'agent commercial est un mandataire qui, à titre de profession
indépendante, sans être lié par un contrat de louage de services, est chargé, de façon permanente, de
négocier et, éventuellement, de conclure des contrats de vente, d'achat, de location ou de prestation
de services, au nom et pour le compte de producteurs
En l’espèce, bien un contrat de mandat avec l’agent commercial, et la gérante y a mis fin avant le
terme prévu
Cela parait régulière
La révocation unilatérale sans motif d’un contrat d’agent commercial est-elle possible ou non ?
En droit, la résolution avant terme d’un CDD est possible qu’en cas de notif du créancier au débiteur
si inexécution suffisamment grave (Article 1224 pour le droit commun des contrats)
Arrêt 7 juillet 1992 (révocation ad nutum) Le mandat peut révoquer le mandat sans que les
motifs soient précisés pas besoin de montrer une faute du mandataire
Sauf si abus de droit (réserve)
Exceptionnellement, le mandant ou le mandataire doit verser des DI quand il met fin sans motif à un
mandat d’intérêt commun
Mandat commun le mandat dans lequel les parties sont liées par une convergence d’intérêt
Adopté par le législateur à propos de l’agent commercial (Article L 134-4 du CDC)
Donc le mandat doit justifier d’une faute du mandataire pour mettre fin au mandat s’il ne veut pas
voir sa RC engagée et ne pas avoir à verser des DI
Si pas de motif légitime alors l’agent commercial aura droit à des indemnités (en principe
évaluer à 2 années de commission)
En l’espèce, contrat de mandat à DD, et la veille, la SARL dit que le contrat prend fin sans motif
Mais puisqu’on est dans un mandat d’intérêt il fallait un motif pour le révoquer sans
engager sa RC + devoir des DI En + il n’y a pas de faute du mandataire
Donc révocation possible mais puisque le mandat (la SARL) n’a pas justifié d’une faute du mandataire
alors elle engage sa RC et doit verser des DI au mandataire
Cas pratique 4 : Dessins par un architecte donnés à une entreprise pour un agrandissement mais
avec des honoraires trop élevés (Contrat de PS)
La société de Pizzas a fait appel à un architecte pour des propositions d’agrandissement de la pizzéria
par le biais de croquis et d’esquisse.
Ce dernier a accompli ce qui lui était demandé mais donne une facture de 170 000 euros au titre de
ses honoraires, Diane la gérante conteste ce prix car elle pensait qu’elle en aurait que pour quelques
centaines d’euros et remarque que dans le contrat, il n’y avait aucun prix de figuré, d’autant plus
qu’elle apprécie les dessins et souhaiterait les garder.
Quid des recours et du paiement des factures ?
La SARL, cliente est-elle débitrice de la somme de 170 000 euros par l’architecte alirs qu’aucun prix
n’est fixé dans le contrat ?
Article 1163 L'obligation a pour objet une prestation présente ou future. Celle-ci doit être possible
et déterminée ou déterminable
Que ce soit des obligations monétaires ou non
Article 1365 fixation unilatérale du prix par le prestataire si aucun prix n’a été fixé par les parties
avant la PS
Un contrat de PS suppose qu’une partie à faire quelque chose pour l’autre moyennant un prix
convenu entre elle
En l’espèce, contrat conclu entre Architecte et SARL pour des propositions d’agrandissement
(Croquis+ esquisses) sans prix convenu. L’architecte a fixé lui seul le prix comme rien n’était prévu en
commun
Donc l’architecte fixe le prix et la Sarl est tenu du prix
3 types de recours :
L’obtention de DI
La réduction du prix par le débiteur
La réduction du prix par le juge
§a) L’obtention de DI
En droit Rappel article 1165 (+ dire que le prestaire doit motiver le prix en cas de contestation)
Si abus du prix, le juge peut être saisi de demande de DI ou de résolution du contrat
Recours qu’a postériori pour obtenir des DI sous réserve de prouver l’abus
En l’espèce, pas de prix dans l’acte, la SARL pensait en avoir que pour quelques centaines d’euros et
trouve la somme excessive
Ici pas de résolution car la SARL veut garder les croquis
§b) La réduction du prix par le débiteur du prix (= celui qui doit payer le prix : La SARL)
En droit, Article 1223 (droit commun) En cas d'exécution imparfaite de la prestation, le créancier
peut, après mise en demeure et s'il n'a pas encore payé tout ou partie de la prestation, notifier dans
les meilleurs délais au débiteur sa décision d'en réduire de manière proportionnelle le prix.
Remède à l’inexécution du contrat, exécution imparfaite
Dedans le client fait savoir sa volonté de réduire le prix, donc c’est au créancier de motiver le
solde du prix
Article 1165 (droit spécial) écarte pas l’application de 1223 qui est de droit commun
Détermination contractuelle
En l’espèce, la SARL n’a pas encore payé cette somme et pourrait faite savoir à l’architecte qu’elle
veut payer moins
Mais en réalité l’exécution imparfaite va être dur à prouver puisque aveux de la SARL sur le fait que
les dessins sont bons
Mais avantage c’est qu’ici la SARL peut agir avant le paiement du prix
Arrêt 6 juin 2012 + 3 juin 1986 + 4 mars 1958 La révision judiciaire du prix n’est envisageable que
lorsque le prix a été fixé avant la réalisation de la mission du prestataire
La JP le permet que pour les honoraires
Lorsque le prix est fixé par les parties avant la réalisation de l’ouvrage
La CC dit que pas réduction dès lors que le prix a été accepté par le client après le service rendu
Si le client paye après le service rendu c’est qu’il accepte donc PAS de réduction du juge
En l’espèce, le contrat conclu avec l’architecte a été réalisé + production du prix à la SARL
La somme parait trop élevée et le montant a été fixé par l’architecte après la réalisation de sa
mission
Le prix ne résulte pas de la fixation commune car unilatéralement après la réalisation de la
mission, s’il est excessif la cliente peut en obtenir la réduction du prix selon la JP du 6 juin
2012 car elle n’a pas encore payé
Cette jp s’applique aussi qu’on soit dans un accord commun du prix ou unilatéral ce qui compte
c’est si le débiteur a payé ou non !!
Mais Cette jp du 6 juin 2012 s’applique QUE pour les honoraires
Donc diane peut contester le prix car elle n’a pas encore payé
Thème 5 : Le contrat de dépôt
Intro :
o Définition légale à l’article 1915 du Cciv : « Le dépôt, en général, est un acte par
lequel on reçoit la chose d'autrui, à la charge de la garder et de la restituer en
nature. »
Les auteurs de la réforme reprennent les éléments du dépôt, mais apportent une petite
nuance : garder la chose c’est la protéger contre les dégradations d’autrui + conserver la
chose de sa propre destruction (ex : dans une chambre froide, éviter qu’elle périsse), et la
rendre in fine au déposant.
On a 2 types de dépôts : de droit commun et irréguliers (=spéciaux)
Il existe des dépôt commun et des dépôt dérogatoire au droit commun (= dépôts spéciaux)
a) Dépôt et bail
La distinction paraît simple car le dépôt est tourné vers la garde de la chose.
Alors que le bail est tourné vers la mise à disposition d’un bien au bénéfice d’autrui, en
principe le locataire à le droit d’utiliser la chose : l’usage de la chose est inhérent au bail
Parfois le dépositaire doit se servir de la chose pour qu’elle soit bien conservée
Ex : sortir l’animal de son boxe sinon il va devenir fou cela est dans la continuité
de la conservation
Parfois la loi dit que le dépositaire à le droit de se servir de chose déposer « d’en jouir »
Ex : le contrat de dépôt bancaire la banque a le droit d’utiliser librement les fonds
que l’on dépose
Article 1936 (les fruits) Si la chose déposée a produit des fruits qui aient été perçus par
le dépositaire, il est obligé de les restituer. Il ne doit aucun intérêt de l'argent déposé, si ce
n'est du jour où il a été mis en demeure de faire la restitution.
Le dépôt n’est pas un prêt donc je rends la même somme ou la même chose que j’ai reçu
Le dépositaire ne peut pas demander des intérêts pour les choses que le déposant
dépose sinon c’est un prêt !!
Si pas d’autorisation dans le bail de sous-louer le bailleur récupère tous les sous de la
location principale + de la sous-location
Mais si c’est régulier alors le locataire garde els sous de la sous-location
Si dépôt il doit garder et faire attention que le véhicule de soit pas détériorer car
obligation de surveillance
Le bail c’est la mise à disposition d’une place donc il ne gère pas la détérioration,
c’est à la charge du locataire, il n’a pas l’obligation de la surveiller
Parfois contrat Sui Generis contrat qui ne rentre dans aucune catégorie
Ex : le contrat de coffre-fort
o Ce n’est pas un bail car je n’ai pas la jouissance libre du bien
o Ce n’est pas un dépôt (Arrêt 11 octobre 2005)
Faits :
Une banque subie une incendie qui bloque l’accès au coffre pdt 1 an. L’un des propriétaire
fait valoir qu’il avait des titres porteurs dans le coffre qui lui permettait de se pointer à L’AG
pour obtenir des dividendes, mais rien n’a été fait car l’incendie à empêcher le propriétaire
d’accéder ç son coffre.
Il veut engager la RC de la banque
MAIS article 1722 lorsque la chose est totalement ou partiellement détruite à
raison d’un cas de FM alors le bail est résilié et aucun dédommagement n’est du.
Solution CC L’article 1722 n’est pas applicable au contrat par lequel la Banque loue à un
client un coffre
Donc c’est une sorte de bail bizarre où l’on n’applique pas toutes les conditions relatives au
bail
Donc c’est un contrat Sui generis en réalité car ne rentre dans aucun régime de
contrat
b) Dépôt et vente
Le dépôt vente qui est très fréquent dans les contrats de distribution
Ex : je suis un vendeur de journaux auprès de différent kiosque et j’en vends 1000, à
la fin le vendeur récupère les invendus DONC CONTRAT DE DÉPÔT VENTE
c) Dépôt et mandat
Lorsqu’on remet au mandataire des biens dans le cadre de sa mission il doit à la fin les
rendre
Ex : je suis totale et j’ouvre une nv station d’essence + je mets un mandataire qui
donne l’essence au client C’est un pompiste, il prend l’argent de l’essence + la
commission mais à la fin il va rendre l’argent gagné de la vente
Si le contrat est tourné vers la création d’un service ou d’un bien nouveau qui suppose que
des matériaux soient remis à un prestataire ce n’est pas un dépôt mais un contrat
d’entreprise
Car il porte déjà dans les articles du cc de la gestion concernant la restitution des
biens ou la destruction (Article 1799)
Si contrat complexe possible d’aller charger des éléments du dépôt sans que cela soit un
contrat de dépôt
Ex : Arrêt du salon de coiffure 2 octobre 2007 ce n’est pas un contrat de dépôt
mais il y a une obligation de garde du coiffeur
Ex : Arrêt du 26 janvier 1999
Faits :
Un entrepreneur qui doit récupérer un manège pour le récupérer et le ramener C’est en
principe un contrat d’entreprise
MAIS pdt le transport il y a un accident et le manège est abimé
Le contrat d’assurance ne couvre que les risques issus de la réparation du manège et PAS
ceux issus du contrat de dépôt et du contrat de transport
Formation et effet
Article 1925 si une personne capable de contracter accepte le dépôt fait par une personne
incapable, elle est tenue de toutes les obligations d'un véritable dépositaire ; elle peut être
poursuivie par le tuteur ou administrateur de la personne qui a fait le dépôt.
Pour que le déposant dépose quelque chose il doit être propriétaire du bien mis en
dépôt (Article 1922)
Donc en principe le déposant est propriétaire du bien qu’i dépose
Article 1938 celui qui reçoit le dépôt n’a pas à exiger que le dépositaire soit bien le
propriétaire du bien
Donc laisse la porte ouverte au dépôt de la chose d’Autrui
Donc contrebalance l’article 1922 !!
EX de cas où je dépose la chose d’Autrui : Je suis locateur d’une camionnette que je mets en
dépôt en vie de le conserver, locataire j’ai déposé la chose d’Autrui entre ses mains, si entre
temps je suis mis en procédure collective, le propriétaire voudra récupérer son bien
En gros le dépositaire n’a pas à vérifier la propriété du déposant, mais comme il s’expose à
une action en revendication du véritable propriétaire il est normal que le dépositaire ait
un droit de revendication sur le bien
Article 1921 le dépôt volontaire (de droit commun) se forme par le consentement de la
personne qui fait le dépôt et celle qui le reçoit
Article 1918 On ne dépose en principe que des choses mobilières (biens meuble)
1er idée : Donc les immeubles ne donnent pas lieu à un contrat de dépôt contrat
de gardiennage
2e idée : On ne garde pas les personnes, pas de dépôt, on dit « garder Autrui » et
avoir un pouvoir de rétention d’Autrui, (= l’empêcher d’aller et venir)
On ne peut jamais par contrat donner la garde d’Autrui pas le droit d’empêcher le droit
d’aller et venir
Que par la loi ou par décision de justice
Lorsque la personne est décédée en droit ce n’est plus une personne juridique mais une
chose
Donc on peut envisager un contrat de dépôt sur le corps
o Arrêt 17 juillet 1991 L’hôpital est tenu vis-à-vis des familles, en sa qualité
de dépositaire de veiller à la conservation des corps pdt 10 jours
> Ici le corps avait mal été conservé et il était en putréfaction
On est sur un dépôt avec un contrat réel qu’à partir du moment où la chose a été remise
au dépositaire (Article 1919)
Si je promets au dépositaire de lui remettre une chose en dépôt pas d’exécution forcée
si je ne le fais pas car sinon je serai forcée de conclure un contrat de dépôt et donc pas de
respect de la liberté contractuelle
LA CHARGE DE LA PREUVE
Si le dépôt porte sur une valeur supérieure à 1500 euros je suis obligé de le faire par
écrit donc je dois le prouver par acte sous signature authentique
Article 1924 (preuve du dépôt) Lorsque le dépôt est a + de 1 500 euros n'est point prouvé
par écrit, celui qui est attaqué comme dépositaire en est cru sur sa déclaration soit pour le
fait même du dépôt, soit pour la chose qui en faisait l'objet, soit pour le fait de sa restitution.
Donc lorsqu’on aurait dû prouver le contrat de dépôt par écrit si + de 1 500 euros et on n’y
arrive pas (car pas d’écrit pour prouver) alors on croit l’autre (Le dépositaire) sur parole
Donc si je ne prouve pas alors l’autre gagne, si le dépôt est à + de 1 500 euros
JP bizarre sur l’article 1924 « lorsque le dépôt est supérieur à 1 500 euros n’a pas pu être
prouvé par écrit » alors ce dépôt doit être nécessairement prouvé par écrit »
C’est obligatoire pour prouver un acte de 1 500 euros par acte sous signature privée ou acte
authentique ou un commencement de preuve par écrit (preuve libre)
Arrêt 14 novembre 2012 Donc si par de preuve par acte sous seing privé ou acte
authentique Alors pas de preuve !!!
Donc il est + dur de prouver un contrat de dépôt que n’importe quel autre contrat
Il doit garder veiller contre les personnes malfaisante qui voudraient les abimer, veiller à
Il doit assurer la conservation de la chose
Il doit restituer la chose
Il n’a pas le droit d’utiliser la chose pour son bon plaisir (Article 1930)
Obligation de confidentialité vis-à-vis de ce qui m’est déposé (Article 1931)
Article 1931 Il ne doit point chercher à connaître quelles sont les choses qui lui ont été
déposées si elles lui ont été confiées dans un coffre fermé ou sous une enveloppe cachetée.
Article 1927 Le dépositaire ne doit restituer la chose déposée qu'à celui qui la lui a
confiée, ou à celui au nom duquel le dépôt a été fait, ou à celui qui a été indiqué pour le
recevoir. Il ne peut pas exiger de celui qui a fait le dépôt, la preuve qu'il était propriétaire de
la chose déposée.
Article 1929 Le dépositaire n'est tenu, en aucun cas, des accidents de force majeure, à
moins qu'il n'ait été mis en demeure de restituer la chose déposée.
Article 1933 Le dépositaire n'est tenu de rendre la chose déposée que dans l'état où elle
se trouve au moment de la restitution. Les détériorations qui ne sont pas survenues par son
fait sont à la charge du déposant.
L’obligation de garde serait une obligation de moyen apporter à la chose le même soin
que ce que j’aurais fait pour mes chose
Pascal Puig L’obligation de garde est une obligation, si je commets une faute et je rends
la chose abimé, le déposant doit prouver la faute du dépositaire en disant qu’il garde mal
C’est le déposant qui prouve la faute commise par le dépositaire
On apprécie différent la faute selon que le dépôt est gratuit ou onéreux (=salarié) (Article
1928)
Article 1932 Le dépositaire doit rendre identiquement la chose même qu’il a reçu
Article 1933 identique DANS L’ÉTAT OÙ ELLE EST
Article 1934 si la chose est détruite ou enlevée par un cas de FM et qu’il a reçu un
prix ou quelque chose à la place, alors il doit rendre au dépositaire (c’est le mécanisme
de la subrogation réelle = je rends un bien par un autre)
o S’il y a une assurance et que j’ai reçu un dédommagement de mon assurance
ces sommes là je les dois au déposant
1. Payer le prix
Article 1928 possible de stipuler un prix donc le dépôt peut être onéreux
La JP dit que Lorsque le dépôt est réalisé par un dépositaire dont c’est la profession
habituelle alors c’est un contrat de dépôt onéreux
Mais le prix n’a pas été convenu alors c’est le dépositaire qui fixe le prix (Article
1165)
Si le dépositaire n’est pas payé droit de rétention sur la chose déposé du moment que je
ne suis pas intégralement payé
Il peut l’opposer à tlm (le déposant et l’éventuel propriétaire du bien)
2. Informer le dépositaire
Arrêt 6 janvier 1996 Si besoins spécifiques de tel ou tel bien et que le déposant n’informe
par le dépositaire il ne peut lui reprocher son manquement à son obligation de garde
3. Retirer la chose
Article 1345 si je ne viens pas chercher la chose, le dépositaire doit mettre en demeure le
déposant et si tjrs pas alors le dépositaire la dépose sous séquestre au frais du déposant et si
la chose est fragile, le dépositaire les fait vendre et les sous récupérés sont déposés à la
caisse de dépôt et consignation et le déposant pourra récupérer cette somme
I) Le dépôt bancaire
Si le créancier ne paie pas la dette alors ils saisissent l’argent sur les comptes des débiteurs
qui n’ont pas payé.
Dans l’esprit du déposant : c’est comme si l’argent dormait et était là, mais la banque a
suffisamment de masse monétaire pour nous dégager des fonds.
Le déposant a la sensation que l’argent est là.
Qui est propriétaire des sommes ? Nous, mais les banquiers ont le droit de disposer du
bien, sans en être propriétaire !
Nos créanciers, si on ne paye pas nos dettes va dans notre patrimoine pas dans celui de la
banque, donc on reste bien propriétaire
Article 1949 du Cciv : « Le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par quelque accident, tel
qu'un incendie, une ruine, un pillage, un naufrage ou autre événement imprévu. »
Les bijoux vallent 10 000€, je dois prouver par écrit, mais je n’ai pas le temps avec
l’infirmière, donc c’est une preuve impossible et je déroge au régime général de la preuve !
1950 du Cciv dit que le dépôt nécessaire se prouve tjrs librement !
SÉANCE TD :
Article 1915 Le dépôt, en général, est un acte par lequel on reçoit la chose d'autrui, à la charge de
la garder et de la restituer en nature.
1) La remise de la chose
Elle est mobilière (Article 1919) sinon si immobilière c’est gardiennage
Arrêt CC du 2 janvier 1966 Obligation de garde et de conservation dans un contrat de dépôt sinon
en cas de pb le dépositaire est responsable
Ici la mise à disposition d’un emplacement selon les cas ce sera considéré comme un
contrat de dépôt ou un contrat de location
Il doit rendre la chose en nature (à l’identique dans l’état où elle se trouvait au moment du dépôt)
Article 1919
Si chose fongible (lorsqu’il peut se remplacer par un autre) alors le dépositaire peut restituer
la chose de la même espèce on parle de dépôt irrégulier car ce n’est pas la même chose
que l’on rend
Arrêt 20 avril 1983 Si chose fongible alors perte de la propriété de la chose pour le déposant et
banque pas responsable sur le fondement du manque) son obligation de conservation
Solution CC La remise des fonds versés (comme chose fongibles) alors fait perdre à propriété
des fonds au déposant mais à la place il obtient un droit de créance qui fait partie du titulaire du
compte
Donc la somme peut être saisi sans reprocher à la banque de ne pas avoir respecté son
obligation de conservation
Arrêt 31 mai 2005 banque responsable si autorisation d’un transfert de fond sur présentation
d’un faux ordre de paiement
Le dépôt est un contrat réel (remise d’une chose) mais conscientiel (besoin du consentement des
parties)
Question : La remise d’une chose acceptée par complaisance entraine-elle à elle seule la formation
d’un contrat de dépôt ?
Ex : une société dans l’enceinte de laquelle une autre société gare habituellement ses camions
NON pas dépôt, mais tolérance que la société mettait à disposition de l’autre société son
parking
Ex : Si remise d’un véhicule dans les locaux d’un garagistes en vue d’une vente
OUI, dépôt accessoire à un contrat de vente !!
MAIS dépôt nécessaire (arrêt 22 novembre 1988) si péril imminent dans les établissements de
santé
Obligation de dépôt et de conservation des objets des patients si vol ou dégradation alors
responsabilité de l’état, doit être des choses mobilières
Article 1949 Le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par quelque accident, tel qu'un incendie,
une ruine, un pillage, un naufrage ou autre événement imprévu.
MAIS article 1947 La personne qui a fait le dépôt est tenue de rembourser au dépositaire les
dépenses qu'il a faites pour la conservation de la chose déposée, et de l'indemniser de toutes les
pertes que le dépôt peut lui avoir occasionnées.
Question : Peut-on faire une double qualification entre contrat entreprise et contrat de dépôt ?
Si contrat de dépôt le dépositaire doit prouver qu’il n’a pas commis de faute dans son
obligation de conservation de la chose
Solution CC Double mission (entreprise + dépôt salarié) avec une mission d’entrainement et une
obligation de conservation et sécurité
Donc dans le cas du dépôt le dépositaire doit prouver que cela n’est pas de sa faute
Garde
Surveillance
Ne pas faire usage de la chose déposée
Article 1928 Le dépositaire doit apporter les mêmes soins que les choses qui lui appartiennent
Dépôt salarié appréciation de la faute + sévèrement que si on est sur u contrat gratuit !
Comme pour le mandat
Arrêt CC 4 octobre 1989 Si faute alors dépositaire responsable sauf si FM ou absence de faute
Ici faute de négligence en n’équipant pas son magasin d’alarme
En + le vol n’est pas un cas de FM (voir si le dépositaire a pris les précautions utiles)
Obligation de résultat Que la FM
Obligation de moyen L’autre doit prouver (celui qui dit que la chose a mal été faite)
Article 1924 si absence d’écrit et montant du dépôt supérieur à 1 500 euros, on croit les
obligations du dépositaire
La Cour de cassation, réunie en sa 1 ère chambre civile, a rend un arrêt le 2 novembre 1966 concernant la distinction
entre un contrat de bail et un contrat de dépôt.
En l’espèce, une femme tient un garage commun a plusieurs voitures. Dans la nuit du 20 au 21 juin 1961, une des
voitures a été volée. Le propriétaire assigne la garagiste pour manquement à son obligation de garde.
La cour d’appel de Lyon, par un arrêt confirmatif rendu le 27 mai 1964, a fait droit à cette demande. En effet, les
juges du fond ont considéré que le contrat qui liait la garagiste et le propriétaire du véhicule volé était un contrat de dépôt.
Au soutien de leur décision, ils estiment qu’il s’agit d’un garage commun à plusieurs voitures dont les propriétaires ne
disposent que d’un emplacement habituel aux côtés des autres voitures. Ainsi, ce contrat se distingue du contrat de bail en
ce que la garagiste n’a pas uniquement comme obligation d’assurer à son cocontractant la libre jouissance des lieux : ce
contrat d’abonnement conclu avec un garagiste est donc assimilable à un contrat de dépôt salarié rendant le dépositaire
responsable de la perte de la chose mise en dépôt. La garagiste forme alors un pourvoi en cassation. Elle considère que le
propriétaire a une clef, bénéficie d’un box particulier et que le but de la garde de la chose fait défaut ; par conséquent il
s’agirait d’un contrat de location, et que le bailleur ne serait pas tenu d’une obligation de garde de la chose.
La Cour de cassation était alors saisie de la question suivante : Le contrat portant sur le stationnement libre d’un
véhicule dans un garage commun peut-il être qualifié de contrat de dépôt, et ainsi être assorti d’une obligation de garde
pour le garagiste ?
La Cour de cassation répond par la positive et confirme la décision rendue par la cour d’appel de Lyon. Elle estime
qu’un contrat par lequel un particulier gare librement son véhicule dans un garage commun est un contrat de dépôt :
l’exploitant du garage a la qualité de dépositaire et a pour obligation la garde de la chose. Ainsi, la garagiste qui n’a pas pris
soin d’empêcher le vol du véhicule est responsable de la perte de la chose mise en dépôt. La Cour de cassation rejette alors
le pourvoi.
On n’est pas dans une simple remise louée à un particulier = simple jouissance paisible de la chose
Ccass dit que non : on est en présence d’un contrat d’abonnement assimilable à un dépôt salarié, si y’a perte de la chose,
y’a responsabilité du débiteur
Selon les cas, c’est considéré soit comme un contrat de location soit comme un contrat de dépôt,
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre civile, a rendu un arrêt le 3 juillet 2001 concernant la charge de la
preuve lorsqu’un dépositaire manque à son obligation.
En l’espèce, un homme a confié son cheval à un autre homme. Aux termes du contrat les liant, celui-ci avait
l’obligation d’entraîner le cheval, de l’héberger et de lui donner des soins en contrepartie d’une rémunération. Le cheval est
retrouvé dans un état comateux, et le vétérinaire, constatant des troubles neurologiques survenu alors que l’animal était
dans son box, a dû l’euthanasier. Le propriétaire du cheval assigne son cocontractant en paiement de dommages-intérêts.
La cour d’appel de Rouen, dans un arrêt rendu le 13 janvier 1999, l’a débouté de sa demande. Les juges du fond ont
estimé que le contrat litigieux faisait peser sur l’entraîneur l’obligation essentielle de développer les performances du
cheval, et l’obligation accessoire de l’héberger ; de sorte que ce contrat constitue un contrat d’entreprise avec une
obligation de moyens quant à la sécurité de l’animal. Ils estiment également que le propriétaire du cheval n’apporte pas la
preuve d’une faute commise par l’entraîneur susceptible d’engager sa responsabilité. Un pourvoi en cassation est alors
formé.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Dans le cadre d’un contrat de dépôt,
appartient-t-il au déposant de prouver la faute du dépositaire dès lors qu’il a manqué à son obligation d’hébergement et de
soins ?
La Cour de cassation répond par la négative à cette question de droit. Elle estime que le contrat litigieux est pour
partie un contrat d’entreprise et pour partie un contrat de dépôt salarié. L’animal s’étant blessé dans son box, donc dans le
cadre de l’obligation d’hébergement qui pesait sur l’entraîner en sa qualité de dépositaire, sa faute est présumée. Ainsi, il
appartient à ce dernier de démontrer que le dommage n’est pas imputable à sa faute pour s’exonérer. La Cour de cassation
casse l’arrêt rendu par la cour d’appel de Rouen au visa des articles 1915, 1927 et 1928 du Code civil.
La CA dit : on regarde l’obligation essentielle, c’est l’entrainement, donc c’est un contrat d’entreprise, l’obligation de soins
est une obligation de moyens, il appartient au propriétaire de prouver le manquement de l’entraineur
Si on est face à un contrat de dépôt : ça va favoriser le déposant, c’est au dépositaire de prouver qu’il n’a pas commis de
faute dans son obligation de conservation de la chose
Civ 1, 11 février 2003 : un cheval est confié à un entraineur de course, la convention était qualifiée de contrat de mise en
pension, ils sont confiés à l’entraineur par rapport à son obligation au course ! Ils ont estimé que c’était un contrat
d’entreprise.
La Cour de cassation, réunie en sa chambre commerciale, a rendu un arrêt le 25 septembre 1984 concernant le
consentement exprès d’un dépositaire à la formation d’un contrat de dépôt.
En l’espèce, une femme portraitiste a remis à un préposé d’un hôtel un album de ses œuvres. Malheureusement,
l’album a disparu et la femme a assigné le gérant du bar en dommages-intérêts en souhaitant engager sa responsabilité en
qualité de dépositaire.
La cour d’appel de Pau, par un arrêt infirmatif rendu le 31 janvier 1983, l’a déboutée de sa demande. Les juges du
fond ont estimé qu’il n’y avait pas eu de contrat de dépôt car le préposé de l’hôtel avait agi par pur complaisance, qu’il ne
connaissait pas la grande valeur de l’album confié alors que le consentement à la formation d’un contrat de dépôt suppose
la connaissance par le dépositaire de la valeur de la chose qui lui est remise. La portraitiste forme alors un pourvoi en
cassation. Elle considère que l’article 1917 du Code civil dispose que le contrat de dépôt est essentiellement gratuit, et que
les articles 1921 et 1109 du Code civil n’exigent pas que le consentement à la formation d’un contrat de dépôt soit exprès.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : La remise d’une chose acceptée avec
complaisance peut-elle aboutir à la formation d’un contrat de dépôt.
La Cour de cassation répond par la négative et confirme la décision rendue par la cour d’appel. Les juges du droit
estiment que c’est par leur pouvoir souverain d’appréciation que les juges du fond ont pu considérer que le préposé de
l’hôtel avait accepté la remise de l’album par pure complaisance (car sans consentement exprès). Ainsi, elle rejette le
pourvoi.
La simple tolérance exclue la qualification de contrat de dépôt, ça dépend, appréciation souveraine des juges du fond !
Ex : on donne nos clefs de voiture au voiturier = c’est une simple prestation, pas un dépôt.
Une société dans l’enceinte de laquelle une autre société garait ses camions = ne s’est engagée à aucune obligation de
garde, entretien, mais ce n’est pas simple tolérance que la société !
En revanche, si c’est en vue d’une vente, là on aura un dépôt accessoire à un contrat de vente
L 1113-1 du Code de la santé publique : responsabilité de l’hôpital, si perte des choses qui appartiennent au patient 22
novembre 1988 Civ 1
La Cour de cassation, réunie en sa 1 er chambre civile, a rendu un arrêt le 4 octobre 1989 concernant l’obligation de
restitution du dépositaire.
En l’espèce, en septembre 1983 une société a confié en dépôt-vente des fourrures à une autre société. Ces
fourrures ont été dérobées dans la nuit du 30 au 31 octobre 1983. Le mandataire général d’un souscripteur, après avoir
indemnisé la société déposante, a exercé une action subrogatoire contre la société dépositaire en remboursement.
La cour d’appel de Paris, dans un arrêt du 1er juillet 1987, a fait droit à cette demande. Les juges du fond ont
considéré que la société dépositaire n’avait pas pris les précautions suffisantes en omettant d’équiper son magasin d’une
alarme sonore et de prolonger jusqu’en haut la grille protégeant l’entrée du magasin, ce qui était caractéristique d’une
faute de négligence du dépositaire salarié, qui peut s’exonérer de son obligation de restitution uniquement en invoquant la
force majeure. La société dépositaire forme alors un pourvoi en cassation. Elle considère elle considère que la force majeure
n’est pas la seule cause d’exonération invocable.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Lorsque le dépositaire manque à son
obligation de moyens, la force majeure est-elle la seule cause d’exonération ?
La Cour de cassation répond par la négative. Elle énonce le principe selon lequel « pour être exonéré des
conséquences de la disparition de la chose qu’il a reçu, le dépositaire doit prouver que le dommage n’est pas dû à sa
faute ». Ainsi, elle confirme la décision rendue par la cour d’appel de Paris qui a bien caractérisée la faute de négligence de
la société dépositaire et rejette le pourvoi.
La Ccass a déjà dit que le vol ne constitue pas un cas de force majeure !
La Cour de cassation, réunie en sa 1er chambre civile, a rendu un arrêt le 14 novembre 2012 concernant la preuve
d’un dépôt lorsque celui porte sur une somme supérieure à 1 500€.
En l’espèce, une femme a déposé certains de ses meubles chez son frère. Elle assigne ce dernier en restitution,
affirmant qu’il ne lui a pas rendu l’intégralité des meubles.
La cour d’appel de Toulouse, dans un arrêt infirmatif rendu le 14 juin 2011, l’a déboutée de sa demande. Les juges
du fond rappellent que les dispositions de l’article 1924 du Code civil impose, lorsque le dépôt excède le chiffre prévu à
l’article 1341 du même code, un écrit. La requérante n’ayant pas rapporté de preuve écrite, le dépositaire doit être cru sur
le contenu, mais également sur la restitution de la chose qui en faisait l’objet. Ce dernier a, par ailleurs, soutenu avoir
restitué l’intégralité des meubles. La déposante forme alors un pourvoi en cassation. Elle estime que compte tenu des
relations fraternelles qui la lient avec le dépositaire, elle se trouvait dans l’incapacité morale d’exiger une preuve littérale et
que de ce fait, la preuve testimoniale devait être admise.
La Cour de cassation était alors saisie de la question de droit suivante : Lorsque le déposant ne parvient pas à
prouver l’existence d’un contrat de dépôt excédant la somme de 1500€, le dépositaire doit-il être cru sur parole concernant
la qualification du contrat, mais également sur les obligations qu’il prétend avoir exécutées ?
La Cour de cassation répond par positive la et confirme la décision rendue par la cour d’appel de Toulouse. Elle
affirme qu’en application de l’article 1924 du Code civil, lorsque le déposant ne parvient pas à se procurer de preuve écrite
(acte authentique + acte sous signature privée), le dépositaire doit être cru sur le contenu du contrat mais également sur la
restitution de la chose. Ainsi, elle rejette le pourvoi.