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Cours
Droit des Affaires
Semestre 5
Sciences Economiques et Gestion
3
Introduction générale
Définition : Droit + Affaires
5
Droit économique : une branche réglementant la
prise en charge de l’économie par l’État. En
d’autres termes, le droit économique regroupe
toutes les réglementations relatives à
l’organisation et au fonctionnement des
institutions chargées de l’organisation économique
globale. Il concerne surtout le marché et non les
entreprises. Voilà pourquoi cette branche est aussi
considérée comme étant un droit des marchés.
- Droit de la concurrence
- Droit de la distribution
- Droit de la propriété intellectuelle
6
Caractéristiques du droit des affaires
1- Un droit pluridisciplinaire
Le droit des affaires entretient nécessairement des
relations avec d’autres branches du droit.
L’appréhension du contexte juridique du monde
des affaires implique la prise en compte de
disciplines juridiques théoriquement extérieures au
droit des affaires.
Le praticien du droit des affaires ne peut pas
ignorer certaines techniques extra-juridiques
provenant des sciences financières, de l’économie,
du marketing, etc.
7
2- Un droit pragmatique
Le droit des affaires est un droit de la compétition.
Le commerce, c’est l’échange, la spéculation, la
recherche d’un gain. Le droit des affaires doit donc
avoir une capacité d’adaptation, voire
d’imagination.
- Le droit des affaires se préoccupe peu des théories
générales.
- Le droit des affaires limite, le plus possible, les
entraves à l’action des entreprises.
- Le droit des affaires reprend à son compte des
techniques créées par la pratique.
- Les dispositions législatives jugées inadéquates
sont abrogées ou assouplies.
- Le droit des affaires est avant tout un droit du
crédit.
8
3- Un droit attentif aux exigences de
rapidité
La rapidité est l’essence du commerce. Le temps,
c’est de l’argent. Ce souci de rapidité dans les
transactions de la vie des affaires se manifeste par
un certain nombre de règles spécifiques.
- Le principe de la liberté des preuves
- La théorie de l’apparence
- Les procédures commerciales contentieuses
- L’utilisation fréquente de contrats-type
9
4- Un droit soucieux de sécurité juridique
La minimisation des risques a toujours été un
objectif primordial pour les parties en relations
d'affaires, et ce pour assurer une sécurité
juridique, donc une certaine stabilité et
prévisibilité dans leurs relations contractuelles.
la sécurité juridique est un des éléments de
l’attractivité économique. En effet, les besoins de
stabilité et de prévisibilité des entreprises se sont
intensifiés à l’heure de la mondialisation des
échanges accompagnée d’une concurrence accrue.
10
Contenu du droit des affaires
Droit commercial
Droit des obligations et contrats
Droit du travail
Droit de la concurrence
Droit de la consommation
Droit des sociétés
MARL (arbitrage, médiation)
Droit de la propriété intellectuelle
….
11
Particularisme du droit des affaires
par rapport au droit civil
La liberté de la preuve en matière
commerciale (art 334 code de commerce)
La preuve doit être écrite en matière civile (art
443 DOC)
La prescription extinctive en matière civile est
de 15 ans
La prescription en matière commerciale est de
5 ans entre commerçants
Le délai de grâce en matière commerciale est
interdit
Le délai de grâce en matière civile est possible
(art 243 DOC, art 149 loi 31-08) 12
La solidarité en matière civile ne se
présume point
La solidarité en matière commerciale se
présume
Le droit difficultés des entreprises
s’applique aux entreprises commerciales
uniquement (art 546 C.COM)
La publicité de certains actes en matière
commerciale est obligatoire alors qu’en
matière civile n’est pas exigée
Le formalisme exigé dans certains cas (le
contrat de société art 987 DOC)
13
Particularisme du droit des affaires
par rapport au droit commercial
Le droit commercial concerne uniquement la
personne du commerçant (conception
subjective)
Le droit des affaires concerne l’ensemble des
hommes d’affaires et s’appliquent à tous les
acteurs de la vie économique
Le droit commercial concerne les actes de
commerce (conception objective)
Le droit des affaires régit les opérations de
toute nature liées à l’exercice d’une activité
industrielle, commerciale ou financière
indépendamment de la qualité des
entrepreneurs
14
Sources du droit des affaires
Deux critères de distinction des sources :
Sources Sources
et
écrites non écrites
Sources Sources
et
internes internationales
15
Sources internes :
I- textes législatifs
a- la constitution (art 35)
b- le code des obligations et des contrats
c- le code de commerce
d- le droit des sociétés (loi 5-96 / loi 17-95)
II- les usages commerciaux
III- la jurisprudence
IV- la doctrine
16
Sources internationales :
I- traités internationaux
A- traités bilatéraux
B- traités multilatéraux
C- traités d’organisation de la vie économique
II- les usages internationaux
Sous forme de codification privée ou de contrats-
types (incoterms, london commercial trade
association, …)
17
La théorie des obligations
I- la notion de l’obligation
Un lien de droit entre deux personnes en vertu
duquel l’une d’elles, le créancier, peut exiger de
l’autre, le débiteur, une prestation ou une
abstention.
Le débiteur est redevable de sa prestation soit
pare qu’il l’a voulu, soit parce qu’il la loi lui
impose son obligation.
deux manières d’être obligé : volontairement par
consentement ou par injonction formulée par la
loi ou les règlements
18
II- les types des obligations
A- selon l’objet de l’obligation
a- obligation de faire : consiste dans
l’accomplissement d’une prestation déterminée
(employé, garagiste, entrepreneur …)
b- obligation de ne pas faire : consiste en une
abstention (ne pas faire concurrence, ne pas violer
telle clause d’un contrat, …)
c- obligation de donner :
Le débiteur doit donner au créancier
quelque chose (contrat de vente, lorsque le
vendeur doit donner un bien à l’acheteur
contre un prix)
19
B- selon le but de l’obligation
a- obligation de moyens :
Le débiteur doit mettre en œuvre tous les moyens
qui sont à sa disposition pour accomplir la
prestation, sans être tenu d’aboutir à un résultat
déterminé. Sa responsabilité ne sera engagée que
s’il commet une faute.
b- obligation de résultat :
le débiteur s’engage à un résultat précis sous peine
d’engager sa responsabilité.
le créancier prouvera aisément le défaut de résultat
que l’absence de mise en œuvre des moyens
adéquats.
20
Les sources des obligations
I- l’acte juridique :
a- obligation contractuelle
b- obligation quasi contractuelle
II- le fait juridique :
a- obligation légale
b- obligation délictuelle
c- obligation quasi délictuelle
21
A- acte juridique :
Toute manifestation de volonté destinée à
produire des effets de droit. Par exemple le
contrat ou l’engagement unilatéral
(testament ou offre).
B- fait juridique :
Un événement quelconque auquel la loi
attribue des effets de droit, mais qui ne
résulte pas d’un accord de volonté.
Par exemple être victime d’un accident
(indemnisation ou réparation des dommages
et intérêts)
22
Les obligations volontaires : contrats
A- La notion du contrat
Un accord de volonté destiné à faire naitre
des obligations ou à créer des effets de
droits entre le débiteur et le créancier.
Le contrat se distingue de la convention
qui ne fait naitre aucune obligation
(remise de dette) ou de celle qui ne lie pas
les parties (l’engagement d’honneur)
Le contrat se distingue de l’acte unilatéral
où une seule volonté suffit (testament).
23
B- la classification des contrats
a- contrats synallagmatiques / unilatéraux
b- contrats à titre onéreux / à titre gratuit
c- contrats successifs / instantanés
d- contrats commutatifs / aléatoires
e- contrats consensuels / solennels
f- contrats d’adhésion / de gré à gré
g- contrats nommés / innommés
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Contrats synallagmatiques :
Lorsque les contractants s’obligent
réciproquement les uns envers les autres.
(dans la vente le vendeur s’engage à donner
la chose alors que l’acheteur s’oblige à la
payer).
Contrats unilatéraux :
Le fait que seule l’une des parties s’engage ;
le contrat ne fait naitre d’obligation qu’à son
unique charge (donation, prêt, dépôt).
Seuls l’emprunteur ou le dépositaire
assument une obligation de restitution.
25
Contrats à titre onéreux :
quand chacune des parties retire un
avantage de l’opération. C’est le cas de la
vente (le vendeur ne donne la chose que
contre le versement d’un prix). Le contrat
du prêt contre les intérêts.
Contrats à titre gratuit :
quand l’une des parties procure
volontairement un avantage à l’autre sans
contre partie. C’est le cas de la donation
pure et simple.
26
Contrats aléatoires :
dès lors que l’étendue d’une prestation est
incertaine parce qu’elle dépend du hasard.
Le contrat d’assurance (ni l’assureur ni
l’assuré ne savent si un sinistre surviendra),
le contrat de pari.
Contrats commutatifs :
quand la contrepartie que chaque
contractant reçoit est préalablement
déterminée et certaine (vendre un immeuble
à tel prix)
27
Contrats instantanés :
lorsque leurs exécution s’accomplit
ponctuellement, en un moment unique , en
une seule fois (vente au comptant)
Contrats à exécution successive :
comportent des obligations qui vont
s’exécuter en s’étalant dans le temps
(contrat de travail, contrat d’abonnement,
contrat de bail)
28
Contrats consensuels :
se forment par le seul accord des parties et
leurs élaboration n’est soumise à aucune
condition de forme (même verbalement)
Contrats solennels :
lorsque la loi subordonne la validité du
contrat au respect d’un formalisme
particulier, souvent la rédaction d’un écrit
(contrat de société). L’exigence de l’écrit à
titre de preuve ou d’opposabilité du contrat
aux tiers.
29
Contrats de gré à gré :
Lorsque les contractants ont la possibilité
de négocier les clauses et les conditions du
contrat.
Contrats d’adhésion :
lorsque l’une des parties se trouve en
position de force et l’autre partie adhère au
contrat sans qu’elle ait le pouvoir de le
négocier sur le même pied d’égalité ( dans
un contrat de travail l’employeur vis-à-vis
l’employé)
30
La formation du contrat (art 2 DOC)
31
1- La capacité :
Définition : qualité d’une personne qui est en état
de comprendre, de faire. Toute personne est
capable d’obliger et de s’obliger, si elle n’en est
déclarée incapable par la loi (art 3 DOC). Donc, la
capacité est le principe, l’incapacité est
l’exception.
la capacité d’exercice : la faculté qu’a une
personne d’exercer ses droits personnels et
patrimoniaux et qui rend ses actes valides (art 208
C.Fam).
la capacité de jouissance : la faculté qu’a la
personne d’acquérir des droits et d’assumer des
devoirs (art 207 C.Fam).
32
Certains cas de l’incapacité
1- mineur : celui qui n’a pas encore atteint la
majorité légale fixée à 18 ans
34
Certaines particularités du consentement
a- le silence
le célèbre adage : « Qui ne dit mot consent ».
En droit marocain le silence ne vaut pas
acceptation, sauf dérogations particulières.
Art 25 DOC « …, l’absence de réponse vaut
aussi consentement lorsque la proposition se
rapporte à des relations d’affaires déjà
entamées entre les parties ».
Art 340 DOC « la remise de dette a effet tant
qu’elle n’a pas été refusée expressément par le
débiteur ».
Art 343 DOC « la remise de dette n’a aucun
effet, lorsque le débiteur refuse expressément
de l’accepter ».
35
b- les contrats entre absents (par
correspondance)
Problème de localisation du contrat dans le
temps et dans l’espace.
Deux solutions possibles :
- Théorie de l’émission : le contrat est formé
quand est expédiée la lettre d’acceptation. Elle
repose sur le système de déclaration et le
système de l’émission. Les deux systèmes
présentent des inconvénients.
- Théorie de la réception : le contrat est formé
lorsque l’offrant a reçu la lettre d’acceptation.
Elle repose sur le système de l’information et
le système de la réception.
La doctrine favorisent le recours à ces deux
théories en fonction de l’existence du contrat.
36
c- contrats à distance (électroniques)
Il s’agit des contrats en ligne proposés par des
professionnels à des consommateurs ou à d’autres
professionnels (commerce électronique). L’offre et
l’acceptation sont régies par les règles de droit
commun et la loi 53-05 relative à l’échange
électronique de données juridiques (de l’art 65.03 à
l’art 65.05)
d- la promesse
Unilatérale : l’offrant est jusqu’au retrait de son offre,
mais la révocation de celle-ci est sans effet si elle
survient après que l’exécution de la prestation a
commencé (promesse de récompense)
Synallagmatique : avant contrat par lequel une
personne s’engage à vendre un bien déterminé à des
conditions notamment de prix, qui sont acceptés par
le bénéficiaire (promesse de vente)
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Les vices du consentement
a- l’erreur : fausse appréciation de la réalité.
b- le dol : tromperie par laquelle l’un des
contractants provoque chez l’autre une
erreur qui le détermine à contracter.
c- la violence : contrainte ou menace exercée
sur la volonté d’un individu afin qu’il
s’engage dans les liens du contrat
d- la lésion : préjudice résultant, pour l’une
des parties au contrat, d’un défaut
d’équivalence ou d’une inégalité de valeur
entre les prestations contractuelles
38
3- l’objet :
Constitue l’objectif que les parties cherchent à
réaliser en concluant le contrat. L’objet est une
chose sur laquelle porte l’obligation (donner,
faire, ne pas faire).
Objet déterminé ou déterminable : tous les
éléments essentiels sont précis lors de la
formation du contrat, même s’il s’agit d’une
chose future ou incertaine
Objet possible : une prestation réalisable et la
chose doit exister.
Objet licite : peut former légalement la matière
d’une obligation. Certaines choses exclues du
commerce juridique (corps humain,
stupéfiants, …)
39
4- la cause :
le but immédiat et direct qui conduit un
contractant à s’engager. Une raison valable de
chacune des parties, qui justifie leur
engagement réciproque.
La cause objective : contre-prestation et qui est
toujours la même pour chaque type de contrat,
est utilisée pour apprécier l’existence de la
cause dans les contrats (si l’acheteur s’oblige à
payer le prix c’est pour la contrepartie de la
livraison du vendeur) .
La cause subjective : mobile des contractants
permet de contrôler la licéité de la cause dans
les contrats. La cause ne doit être ni illicite, ni
immorale
40
1- sanctions civiles
A- sanctions assurant la réparation
- La nullité : acte contraire à la loi (contrat
vicié, les actes de l’incapables)
- Les dommages-intérêts : versement d’une
somme d’argent à la victime du dommage
(inexécution ou retard d’exécution)
41
Obligations quasi contractuelles
1- Gestion d’affaire :
Art 943 DOC «Lorsque, sans y être autorisé
par le maître ou par le juge, on gère
volontairement ou par nécessité les affaires
d'autrui, en son absence ou à son insu, il se
constitue un rapport de droit, analogue au
mandat »
42
2- paiement de l’indu :
Art 68 DOC «Celui qui, se croyant
débiteur, par une erreur de droit ou de fait,
a payé ce qu'il ne devait pas, a le droit de
répétition contre celui auquel il a payé »
43
3- enrichissement sans cause :
Art 66 DOC «Celui qui a reçu ou se trouve
posséder une chose ou autre valeur
appartenant à autrui, sans une cause qui
justifier cet enrichissement, est tenu de la
restituer à celui aux dépens duquel il s'est
enrichi »
44
Obligations légales
47
Certains cas de responsabilité du
fait personnel
Parfois on est pas responsables seulement
de nos actes, mais aussi on est obligé de
réparer le préjudice résultant du fait des
personnes dont on répond (art 85) :
- La responsabilité des pères et mères
- La responsabilité du commettant du fait de
son préposé (employeurs)
- La responsabilité des artisans du fait de
leurs apprentis
- La responsabilité des instituteurs du fait de
leurs élèves
48
2- responsabilité du fait des choses :
Obligation de réparer le préjudice résultat
du fait des choses dont on a la garde (art 88)
- La responsabilité du fait des animaux : le
gardien est responsable du fait de l’animal
qu’il a sous sa garde (art 86)
- La responsabilité du fait des bâtiments : le
propriétaire est responsable du dommage
causé par son écroulement ou sa ruine
partielle suite vice de construction (art 89)
- La responsabilité des produits défectueux :
obligation de réparer le préjudice résultant
du fait d’un produit n’offrant pas la sécurité
à laquelle on peut s’attendre 49
Deuxième partie :
Les activités de l’entreprise
50
I- l’activité commerciale
1- la qualité du commerçant :
s’acquiert par l’exercice habituel et
professionnel des activités visées aux art 6 et 7
C.COM et assimilables à celle-ci (art 8)
- Exercice : faire des actes de commerce par son
nom et pour son compte et même-ci le
commerce n’est pas sa profession exclusive
- Habituel : il s’agit de la répétition, il ne suffit
pas de faire un acte de commerce isolé ou de
temps en temps (à titre occasionnel)
- Professionnel : requiert une persévérance où se
combinent un rythme, une organisation et un
savoir-faire
51
A- la capacité commerciale
56
Exemples : les actes civils par nature
accomplis par le commerçant dans
l’exploitation de son entreprise
L’achat d’un véhicule pour les livraisons de
marchandises n’est pas un acte de commerce
par nature mais l’acte est considéré comme
commercial car il est conclu pour les besoins
du commerce.
Les emprunts contractés par un commerçant
en vue des besoins de son commerce.
57
3- les obligations du commerçant :
a- ouverture d’un compte bancaire
L’art 18 du C.C affirme que : « tout
commerçant, pour les besoins de son
commerce, a l’obligation d’ouvrir un compte
dans un établissement bancaire ou dans un
centre de chèques postaux »
A ce niveau, le commerçant, doit opérer par
chèque barré, lettre de change, et virement,
tous les paiements dont leur montant est
supérieur à 10000 dhs. Et ceci dans le souci
de réduire les paiements en espèce et aboutir
à une diminution de la fraude fiscale
58
b- inscription au registre de commerce
C’est un support de publicité destiné à faire connaitre
l’existence, les caractéristiques des établissements de
commerce, en fournissant tous renseignements par voie
de copie ou d’extrait certifié des inscriptions qui y sont
portées.
1- Registre local :
Il est tenu par le secrétariat greffe de chaque tribunal de
commerce ou à défaut du tribunal de 1ère instance sous la
surveillance du président du tribunal ou par un juge
désigné chaque année à cet effet (Art 28 CC).
2- Registre central :
Il est destiné à centraliser, les renseignements relatés dans
les divers registres locaux et d’en assurer communication
par voie de certificat . Il est donc un second original des
registres tenus au niveau de chaque greffe. Son utilité
principale découle de sa publicité, la finalité étant de
mettre au courant les tiers des faits susceptibles d’affecter
la situation des commerçants.
59
c- publicité au registre de commerce
Selon l’Art 36 du CC: « les inscriptions au
registre du commerce comprennent les
immatriculations, les inscriptions
modificatives et les radiations »
60
d- tenue de la comptabilité
Art 19 du C.COM : « Le commerçant tient
une comptabilité conformément aux
dispositions de la loi n° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants »
62
La Société :
Article 982 du DOC
Commerciales Civiles
64
LA SOCIETE CIVILE
65
Une société civile est toute société qui n’est pas commerciale
par la forme et dont l’activité est civile.
67
Les sociétés commerciales sont soumises, lors de leur
Constitution à des exigences de libération des apports en
Numéraire et à des formalités de publicité, alors que les
Sociétés civiles ne le sont pas
68
Les Sociétés commerciales
Capitaux Personnes
70
La S.A.R.L. a une nature juridique mixte :
71
La S.A.R.L. a une nature juridique mixte :
72
Nombre d’associés
Minimum 2 Maximum 50
Exceptionnellement 1 Si nombre des associés >50
(2 ans pour se transformer en SA)
73
Capital
Pas de minimum
Pas de maximum
74
Nature du capital
75
Les apports en numéraire
76
Les apports en nature
Oui
Non
Les associés restent
Non
Obligation Passer par CAA responsables
l’apport en nature.
77
Les apports en industrie
Interdits dans les Tolérés dans les SARL Autorisés dans les
sociétés de capitaux sociétés de personnes
conditions
capital
Société
Associé
Parts sociales
79
Cession des parts sociales
Autorisation
Oui des associés
Oui
80
Cession à un tiers
Oui
Par un associé ou
Réduction du capital
tiers à dire d’expert
81
La gérance
82
Par qui? AGE (3/4 du capital social)
Combien? Un ou plusieurs
Associé ou tiers;
Personne physique;
Qui?
Avoir la capacité civile;
Ne pas être interdit
(déchéance commerciale)
Durée limitée
Mandat ?
Durée illimitée
En cas de silence, 3ans
83
Le gérant dispose des pouvoirs les plus absolus
pour engager valablement la société et en toute circonstance.
Pouvoirs
Toutefois, les statuts peuvent limiter ses pouvoirs sans pour autant que ces
limitations statutaires ne soient opposables aux tiers, à moins qu’il ne soit
prouvé que les tiers ont pris connaissance de ces limitations statutaires.
84
Sur le plan civil:
Le gérant engage sa responsabilité en cas de violation d’une
disposition légale ou statutaire et en cas de faute de gestion.
85
Au terme;
Décès;
Déchéance;
Révocation judiciaire.
86
En cas de révocation
Révocation Oui
légale
Oui
Oui Non
Dans le respect de la
règle: ¾ du capital Pas de révocation
Juste motif
Non
Révocation
légale
Mais la société
doit verser
des
dommages
et intérêts
87
Les Assemblées Générales
ordinaires extraordinaires
88
Qui peut convoquer une assemblée?
1/ Le gérant
2/ Le CAC
3/ Les associés qui détiennent la moitié du
capital social
4/ Les associés qui détiennent le quart du
capital social à condition qu’ils
représentent au moins le quart de
l’effectif.
89
Remarque
90
Le contrôle de la SARL
Choix
par les Associés
représentant les ¾
Associés exercent le du capital social
CAC
droit à L’information
Obligation Si
CAHT>50MillionsDh
À titre À titre
permanent ponctuel
À titre
occasionnel
15j avant
Un associé peut toute
demander au gérant : Déclencher une
réunion Poser au gérant
expertise de gestion
-États de synthèse des questions
-Rapport de gestion par écrit (2 fois
Mêmes documents par an)
-Le cas échéant le sont mis par le gérant A condition de
rapport du CAC à la disposition de réunir 25% du capital
l’associé social 91
Modification du capital social (AGE:3/4
du capital social)
+
-
non oui
Rembourser Constituer des
la créance garanties fin fin
92
Transformation de la SARL
SNC
Sté en commandite simple SA
Ou Sté en commandite par
actions
AGE
Exige l’accord - Statuts
unanime de tous
les associés + ¾ du
- Accord de tous les associés capital
qui acceptent d’être des social
commandités 93
Contrat ou acte qui lie
Convention l’associé ou le gérant à
la société
non oui
Convention conclue
dans des conditions
normales
Convention Convention
réglementée Libre
94
Il est interdit au gérant ou associé personne physique de contracter sous quelque
forme que ce soit les emprunts auprès de la société, de se faire consentir
par elle un découvert en compte courant ou autrement.
Convention interdite
95
Convention
réglementée
Rapport du
gérant ou CAC
Présenter le rapport
aux associés pour L’associé ou le
approbation gérant intéressé ne
participe pas au vote
97
La dissolution de la SARL
Cas particulier: cas d’une SARL dont la
situation nette devient inférieure au quart
du capital social
31/12/08 30/06/09
30/09/09 31/12/10
Etablissement
des Etats de
synthèse par le
Se prononcer sur la
Gérant
dissolution anticipée
de la société
98
LA SOCIETE ANONYME
99
Ce qui compte, c’est l’argent que les
actionnaires apportent.
100
Nombre d’actionnaires
101
Capital
102
Les variantes de la SA
La SA à directoire La SAS
La SA à conseil
et à conseil La société anonyme
d’administration
de surveillance simplifiée
103
LE GESTION DE LA S.A.
LES ORGANES
Ce n’est pas un salarié (Art 43), mais du point de vue fiscal et de la sécurité sociale, il est assimilé à un
DIRECTION salarié.
REPRESENTATION
Il préside le C.A.
Il assure la direction générale (Art 67), il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société (Art 69 al. 1), il la représente vis-à-vis des tiers (Art 74 al. 2). Il ne
peut cependant donner de cautionnement, d’aval ou de garantie pour la société qu’après y avoir été
autorisé par le C.A. (Art 70)
Le conseil d’administration
3 à 12 administrateurs, ce nombre peut être porté à 15 si les actions de la société sont cotées à la bourse
des valeurs (Art 39), personnes physiques ou morales obligatoirement actionnaires
(Art 44 al.1).
Ils sont désignés par l’A.G.O. pour un délai de 6 ans (Art 48) et révoqués par elle « ad nutum » (Art 63).
Le C.A. a les pouvoirs les plus étendus de gestion, dans l’intérêt de la société. Des clauses limitatives
ADMINISTRATION peuvent exister, mais elles ne sont pas opposables aux tiers.
Il a des pouvoirs propres :
oconvocation des assemblées (Art 73) ;
oétablissement des comptes ;
orapport à l’A.G.O.
Les décisions sont prises à la majorité (Art 50 al.4).
Les membres du C.A. sont responsables civilement (Art 349) et pénalement (Art 373 à 377).
104
2- S.A. AVEC DIRECTOIRE
Le directoire
Le président du directoire
Le conseil de surveillance a aussi un pouvoir de gestion, mais son rôle de contrôle est
prépondérant.
105
Comparaison des différents organes dans les S.A.
106
Conseil Conseil
Directoire
d’administration de surveillance
Le conseil
Par qui ? L’A.G.O.
De surveillance
107
Conseil Conseil
Directoire
d’administration de surveillance
2 à 6 ans, en cas de
silence 4 ans,
3 ans (les statuts) rééligibles (Art 81)
Durée du mandat 6 ans(acte postérieur) 6 ans
rééligibles
108
Conseil Conseil
d’administration de surveillance Directoire
109
LE CONTROLE DE LA S.A.
110
Il est exercé par les commissaires
aux comptes et les actionnaires.
111
Commissaires aux Contrôle
comptes (Titre VI)
S.A.
S.A. avec directoire
avec conseil d’administration (Chapitre II du Titre III)
(Chapitre 1er du Titre III)
Président
Président Représente la société
Direction générale (Art 103)
Représente la société
(Art 74)
Directoire
Élection Gère et engage la société
(Art 102)
Conseil d’administration
Gestion de la société
(Art 72 al. 3) Élection
Rapport information
(Art 72 al. 4) Conseil de surveillance (art 103
Gestion
Contrôle
Rapport Rapport
Élection (art 40) Information
Élection (Art 79) Rapport
Actionnaires Élection
Actionnaires
Exercent un contrôle, droit de (Art 163) Exercent un contrôle, droit de
communication et d’information communication et d’information
(Art 141) (Art 141)
112
Règles essentielles concernant la
convocation et la tenue des
assemblées
113
Décision de convoquer Prise par le C.A. ou le directoire ou le C.S. Exceptionnellement par
l’assemblée les commissaires aux comptes ou un mandataire de justice.
Avis de réunion afin S.A. avec appel publique à l’épargne : avis publié au B.O.
de permettre aux S.A. sans appel publique à l’épargne : lettre recommandée
actionnaires des
proposer des projets
de résolution
30 jours au moins avant la date de réunion, doit comporter les
Avis de convocation informations relatives à la tenue de la réunion (Art 120).
(l’ordre du jour qui y
S.A. avec appel public à l’épargne : publication dans un J.A.L. et au
figure limite la
compétence de B.O. (Art 156)
l’assemblée) S.A. sans appel public à l’épargne : lettre ordinaire – publication dans
un J.A.L., lettre recommandée à ceux qui en ont fait la demande.
Droit de Au siège social, dans les 30 jours qui précèdent l’A.G.O.
communication et
d’information
Tous les actionnaires. Les statuts peuvent exiger un minimum
Accès à l’assemblée d’actions
Les petits actionnaires peuvent se grouper.
Procuration au conjoint ou à un actionnaire.
Vote des absents
Rédaction d’un
P.V.
115
Approbation des conventions réglementées conclues
entre la société et l’un de ses dirigeants
116
Les commissaires L’A.G.O.
Le Le C.A. donne son à
Aux comptes font un qui
dirigeant Informe ou autorisation
rapport vote
concerné le C.S. et informe
117
La Société en nom collectif
118
Nombre
d’associés
119
Capital
120
Tous les associés sont gérants sauf stipulation contraire
des statuts, qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants,
pris parmi les associés ou en dehors d’eux, personne
physique ou morale.
121
Conventions
réglementées
122
Les associés se réunissent annuellement pour approuver
les comptes.
123
Particularités
124
La Société en commandite simple
125
Nombre
d’associés
126
Deux catégories d’associés :
127
Capital
Aucun capital minimum n’est exigé. Toutefois, les statuts doivent indiquer
clairement la valeur des apports de chaque associé commandité ou
commanditaire dans le capital social.
128
Seuls les associés commandités peuvent exercer les
fonctions de gérants sauf stipulation contraire des
statuts, qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants,
pris parmi les associé commandités ou en dehors d’eux,
personne physique ou morale.
129
Conventions
réglementées
130
Les associés se réunissent annuellement pour approuver
les comptes.
132
La Société en commandite par
actions
133
Nombre
d’associés
134
Capital
135
Le fonctionnement de la SCA dépend des
conditions d’exercice de la gérance et du
contrôle de cette dernière.
136
Seuls les associés commandités sont autorisés à
exercer les fonctions de gérants.
137
Le conseil de surveillance est composé de trois
commanditaires au moins, nommés pour une durée
de six ans. Les associés commandités ne peuvent y
siéger.
138
Conventions
réglementées
139
Contrôle
140
Décisions
collectives
141
Les associés commandités répondent indéfiniment
et solidairement sur leurs biens personnels des
dettes sociales.
142
La Société en participation
143
Nombre
d’associés
144
Capital
145
La société en participation est administrée par un
gérant qui n’a cette qualité qu’à l’égard de
la société.
Organes
de gestion
Les rapports entre associés sont régis, soit par les
dispositions applicables aux sociétés civiles
si la société à un caractère civil, soit par
les dispositions applicables aux sociétés en nom
collectif, relatives à la nomination, la révocation et
les pouvoirs du gérant ainsi que la transmission
des droits sociaux des participants, si la société
a un caractère commercial.
146
Responsabilité
des gérants
Le gérant d’une
Dans une société à
société à caractère La responsabilité contractuelle
caractère ostensible,
occulte agit en son du gérant peut être mise en
le gérant est réputé
nom propre et non cause par la violation des
avoir agi pour le
au nom de la société. dispositions légales ou
compte de la société
Il assume donc une statutaires ou d’une faute
et il engage
responsabilité commise dans la
la responsabilité
personnelle des gestion.
des associés.
actes de gestion.
147
Décisions
collectives
148
La société en participation réunit trois éléments
essentiels d’une société : les apports, l’affectio-societatis
et la participation aux bénéfices et aux pertes.
149
Les contrats
commerciaux
150
Contrat de vente commerciale
La vente est le contrat par lequel une
personne (vendeur) s’engage à transférer la
propriété d’un bien à une autre personne
(acheteur) qui s’engage à en payer le prix
(art 478 DOC).
I- La formation du contrat de vente
Comme tout contrat de droit privé, la vente
est soumise aux conditions de validité de
l’art 2 du D.O.C. les parties doivent être
capables, leur consentement doit exister et ne
pas être vicié. L’objet et la cause du contrat
doivent être licites.
151
Le caractère juridique de la vente
- Contrat synallagmatique (obligations
réciproques)
- Contrat à titre onéreux (avantages pour les
deux parties)
- Contrat de gré à gré (négociation des
conditions)
- Contrat à exécution instantanée (livraison en
une seule fois)
- Contrat consensuel (aucun formalisme exigé
par la loi)
152
Le caractère commercial de la vente
- La vente est commerciale lorsque les deux
parties sont commerçantes (vendeur et
acheteur sont commerçants)
- La vente est civile lorsque les parties ne sont
pas commerçantes (ni vendeur ni acheteur)
- La vente est mixte lorsqu’une partie n’est
pas commerçante (acte civil pour la partie
non commerçante). Ex : un agriculteur qui
vente sa récolte à une entreprise
153
Les éléments constitutifs de la vente
155
- La capacité : les art 480 et 481 du DOC interdisent
la vente et l’achat aux personnes qui risquent de se
trouver dans une situation de conflit ou de
contradiction entre leurs devoirs légaux et leurs
intérêts personnels.
Le tuteur d’un mineur et l’administrateur des biens
d’un malade mental ne peuvent point acquérir
personnellement les biens de la personne qu’ils
représentent.
Le commerçant, représentant légal ou judiciaire
d’autrui chargé de gérer ou d’administrer le
commerce de ce dernier, ne peut être partie à ce
commerce (vendeur et acheteur en même temps).
Cette mesure se justifie par l’impératif de protection
des incapables contre les malversations et les fautes
de gestion de leurs représentants.
156
- L’objet : licéité, propriété et déterminabilité
- Est nulle entre musulmans la vente de choses
déclarées impures par la loi religieuse, sauf les
objets dont elle a autorisé le commerce, tels que
les engrais animaux pour les besoins de
l'agriculture (art 484).
- Art 28 de l’arrêté du directeur général du
cabinet royal n° 3-177-66 du 17 juillet 1967
réglementant le commerce des boissons
alcooliques ou alcoolisées : « Il est interdit à
tout exploitant d'un établissement soumis à
licence de vendre ou d’offrir gratuitement des
boissons alcooliques ou alcoolisées à des
marocains musulmans ».
- Vente des poisons, drogues, stupéfiants, corps
humain et ses organes, armes et explosifs,….
157
- La chose vendue doit exister ou être
susceptible d’existence et appartenir au
vendeur. Art 59 DOC : Est nulle l'obligation
qui a pour objet une chose ou un fait
impossible, physiquement ou en vertu de la
loi (nul n’est tenu à l’impossible).
- La vente de la chose d’autrui est valable si le
maître la ratifie, ou rétroactivement, si le
vendeur acquiert lui-même la propriété de la
chose de la chose qui passe alors
instantanément dans le patrimoine de son
propre acquéreur.
158
- L’objet de la chose vendue peut être un corps
certain ou une chose de genre déterminée au
moins quant à son espèce.
- Les choses fongibles (qui se consomment
par le premier usage ou qui sont
interchangeables en raison de leur identité de
genre et de leurs caractéristiques) sont
déterminées en nombre, quantité, ou poids et
en qualité, etc.
159
- Le prix : doit être déterminé et arrêté à un
montant précis. Cependant, le prix peut être
déterminable après sa fixation ultérieure qui
dépend de certaines références objectives
(fabrication d’un échantillon ou d’un produit
prototype).
- Le prix est payable à la délivrance (vente au
comptant), sauf usage ou convention
contraire.
- Entre commerçants, le délai de paiement est
de 60 jours à compter de la livraison ou de
l’exécution de la prestation, et ce délai peut
aller jusqu’à 90 jours.
160
II- Les effets de la vente commerciale
A- transfert de la propriété
L'acheteur acquiert de plein droit la propriété
de la chose vendue, dès que le contrat est
parfait par le consentement des parties (art
491).
La chose vendue est aux risques de
l’acheteur même avant sa délivrance.
Cependant, la chose est aux risques du
vendeur : quand la vente est faite à la
mesure, au compte, à l’essai ou à la
dégustation, et tant que les choses ne sont
pas comptées, alors même qu’elle se trouvait
déjà au pouvoir de l’acheteur
161
B- les obligations du vendeur
1- la livraison de l’objet
Lorsque le vendeur se dessaisit de la chose et
met l’acquéreur en mesure d’en prendre
possession.
La délivrance doit se faire au lieu où se situe
la chose à la date du contrat, et s’il est
convenu d’un lieu différent, le vendeur est
tenu de l’y transporter.
Toute dégradation postérieure par le fait ou
la du vendeur le rend redevable de réparation
162
2- garanties du vendeur
a- garantie d’éviction
la privation d’avantages prévus, ou de tout
ou partie de la possession de la chose ou de
la jouissance paisible par un tiers détenteur.
Le vendeur doit s’abstenir de tout acte ou
réclamation qui tendrait à inquiéter
l’acheteur.
b- garantie de vices cachés
le vendeur supporte légalement et
impérativement la garantie des vices cachés
(défauts de la chose vendue), qui
n’apparaissent ni à première vue, ni au
premier usage. 163
C- obligations de l’acheteur
1- paiement du prix
L’acheteur doit payer le prix à la date et de la
manière établie au contrat. A défaut d’une
clause, la vente est présumée au comptant. A
défaut du paiement, le vendeur peut encore
revendiquer les choses mobilières qui se
trouvent déjà au pouvoir de l’acheteur
2- retirement de la chose
L’acheteur doit prendre livraison de la chose
à la date et au lieu convenus au contrat. A
défaut de convention ou d’usage, l’art 480
du DOC oblige l’acheteur à retirer la chose
immédiatement 164