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Compte tenu des requérantes évasions qu’a connu la prison centrale Kasapa
dans son parcours, il est difficile à ces jours de retracer l’historique bien détaillé de celle-ci,
étant donné que ces évènements malheureux avaient créé les destructions des documents et la
perte des archives importants pour son histoire.
Cependant, malgré ces évènements voici comment se retrace l’histoire de la
prison centrale de Kasapa :
Le nom de la prison centrale de Kasapa dérivait d’un petit ruisseau qui
serpentait le site qui l’abritait et qui se jetait dans la rivière de LUBUMBASHI. Ainsi vers
l’année 1920 fut créé le régime pénitentiaire au Congo BELGE actuellement République
Démocratique du Congo, la colonisation Belge mettra la première pierre pour la construction
de la prison à Elisabethville actuel Lubumbashi, la prison porte le Nom de KASOMBO.
KASOMBO était le nom du premier détenu qui avait été incarcéré en prison en
1921 qui est l’année à laquelle elle était devenue opérationnelle.
Les Bâtiments qui servaient de cadres ou locaux à l’ancienne prison existent
encore jusqu’à ce jour, ils se situent dans l’hôpital de référence SENDWE et le bâtiment de
l’inspection provincial sur l’Avenue Sendwe et Likasi au Centre-ville de Lubumbashi.
C’est dans ce cadre que fut gardé le prophète Simon Kimbangu pendant 30ans
ou il avala sa date de naissance le 10/10/1951, ce sont ces bâtiments qui abritent actuellement
l’église Kimbanguiste au centre-ville de Lubumbashi.
Trois ans après sa construction, la prison centrale des Kasapa fut opérationnelle
en 1958 avec une capacité d’accueillir 800 personnes alors que la ville comptait une
population estimée à 500.000 habitants.
▪
Tout ceci pour la sécurité de la prison en cas d’évasion ou de tentative
d’évasion, il est probable de tomber entre les mains de cette ceinture sécuritaire qui l’entoure.
De nos jours cette prison est confronté à plusieurs problèmes des matériels
pour l’exécution de la réinsertion sociale et la production ainsi que d’infrastructures qui
nécessitent sa délocalisation vers un autre cite salubre pour la sécurité fiable.
Durant notre stage allant du 15 juin au 15 juillet 2023, nous avons effectué
notre stage au sein du greffe civil.
Le greffe civil est un service de l'administration pénitentiaire congolaise qui a
pour mission d'assurer la gestion administrative et judiciaire des détenus. Le greffe civil est
composé d'un greffier en chef, d'un ou plusieurs greffiers adjoints, et d'agents de bureau. Le
greffe civil remplit les fonctions suivantes :
ème partie
II BILAN DU STAGE
Le stage est une étape essentielle dans le parcours de formation d’un étudiant.
Il permet de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises en cours, de développer
des compétences professionnelles, de découvrir le monde du travail et de se confronter à la
réalité du terrain. Le stage est aussi l’occasion de se tester, de se remettre en question, de
s’adapter à un environnement nouveau et de se projeter dans l’avenir.
Dans ce rapport, je vais présenter le bilan de mon stage effectué au sein de la
prison centrale de KASAPA. J’ai réalisé ce stage du 15 juin au 15 juillet 2023, sous la tutelle
de M. Hyppolite ILUNGA, travaillant dans le greffe civil.
Le bilan du stage se compose de quatre parties qui seront réparties en chapitres.
Dans la première partie je vais évaluer les apports du stage pour ma formation, en mettant en
évidence les liens entre les enseignements suivis et les activités réalisées. Dans la deuxième
partie je vais analyser les compétences que j’ai développées ou renforcées pendant le stage ;
dans la troisième partie je vais identifier les difficultés que j’ai rencontrées et les solutions que
j’ai mises en œuvre pour les surmonter. Enfin, dans la quatrième partie je vais exprimer mon
ressenti personnel sur le stage et ses conséquences sur mon projet professionnel.
Dans cette partie de mon rapport je vais détailler les enseignements ainsi que
les activités réalisés durant toute la période du stage.
Avec M. UMBA Hyppolite, on a eu une série de théorie qui nous a permis
d’approfondir notre connaissance entant que juriste en formation et à découvrir certaines
notions que nous n’avions pas encore apprises.
Nous avons fait plusieurs fois des visites guidées dirigées par lui-même, grâce
auxquelles nous avons pu être témoins du mode de vie des détenus, de leur répartitions dans
différents blocs ; à savoir les blocs des hommes majeurs, les blocs des mineurs, les blocs des
femmes majeures et mineures.
Nous avons également visité le centre médical dans lequel est soigné les
détenus et visiblement ce centre est en manque des matériels pour assurer la Bonne prise en
charge des soins médicaux des détenus ; nous avons également vu les preuves des troubles qui
ont eu lieu dans la prison centrale de KASAPA dont trois gigantesques blocs des détenus qui
avaient été, selon le témoignage de monsieur Hyppolite, victimes des incendies et ces blocs
sont actuellement inhabitables.
Nous avons également constaté qu’en prison il y a des églises et par conséquent
le respect de la religion des détenus, il y a différents bâtiments qui représentent l’église
protestante, l’église catholique ainsi que l’islam. Mais à défaut d’espace dû à la surpopulation
carcérale, ces bâtiments servent de blocs abritant ainsi les détenus.
I. L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE
1. Le greffe militaire
2. Le registre de l’écrou
Le registre de l'écrou est un document administratif qui sert à l'enregistrement
des personnes incarcérées dans un établissement pénitentiaire. Il recense de manière
chronologique l'ensemble des détenus en leur attribuant un numéro d'écrou unique.
Il contient des informations précises sur l'identité des détenus, mais aussi sur
leur origine sociale, le motif de l'incarcération, la durée de la peine, les dates d'entrée et de
sortie, les transferts, les permissions, les remises de peine, etc.
En RDC, le registre de l'écrou est régi par le Code de procédure pénale et par
l'ordonnance relative au régime pénitentiaire.
Le gardien de l'établissement où le condamné subit sa peine tient un registre
d'écrou dont la forme et les mentions sont fixées par le ministre de la Justice. Les condamnés
libérés qui savent écrire signent le registre d’écrou au moment de leur libération. Le registre
d'écrou est conservé par le greffe de la prison, qui est chargé de sa tenue et de sa mise à jour.
Il est soumis au secret professionnel et ne peut être consulté que par les
autorités judiciaires, les avocats, les détenus ou leurs proches. Il peut également être
communiqué aux chercheurs ou aux archivistes dans le respect des règles relatives à la
protection des données personnelles.
Le registre de l'écrou est un outil indispensable pour la gestion des dossiers des
détenus et pour le contrôle des prisons et des maisons d'arrêt. Il permet de garantir les droits
des personnes privées de liberté et de prévenir les abus et les irrégularités. Il contribue
également à la réinsertion sociale des détenus en facilitant leur suivi et leur accompagnement.
Le registre de l'écrou est donc un élément clé du système pénitentiaire en RDC.
3. Le détenu
Le détenu est une personne privée de liberté par une autorité judiciaire ou
administrative, en raison d'une infraction commise ou présumée. Le détenu est soumis à un
régime pénitentiaire qui détermine ses droits et ses obligations, ainsi que les conditions de sa
détention. Le détenu conserve sa dignité humaine et ses droits fondamentaux, sauf les
restrictions imposées par la loi et la sécurité.
En RDC, le détenu est régi par le Code pénal, le Code de procédure pénale et
l'ordonnance relative au régime pénitentiaire. Le détenu est placé sous la responsabilité du
ministère de la Justice et des Droits humains, qui gère les établissements pénitentiaires du
pays. Le détenu est soumis à un régime différencié selon qu'il s'agit d'un prévenu (en attente
de jugement) ou d'un condamné (ayant fait l'objet d'une décision définitive).
Voici quelques solutions que nous proposons pour améliorer la vie et le séjour
du détenu dans la prison centrale de Kasapa :
Ces solutions ne sont pas exhaustives ni faciles à mettre en œuvre, mais elles
peuvent contribuer à améliorer la situation des détenus dans la prison de Kasapa et à
promouvoir le respect de la dignité humaine et des droits humains.
2. La cour d’appel
La cour d’appel est la juridiction de droit commun du second degré. Elle est
compétente pour connaître des recours formés contre les décisions rendues en première
instance par les tribunaux de grande instance, les tribunaux militaires de garnison, les
tribunaux pour enfants et les tribunaux de paix.
Elle est également compétente pour connaître en premier et dernier ressort des
infractions commises par les magistrats du siège et du parquet, ainsi que des crimes contre
l’humanité, le génocide et les crimes de guerre.
Il existe une cour d’appel par province. La cour d’appel est composée d’un
premier président, d’un ou de plusieurs présidents de chambre, d’un procureur général et d’un
ou de plusieurs conseillers. La cour d’appel statue en formation collégiale de trois conseillers
ou en formation individuelle selon la nature et la gravité des affaires.
Les décisions de la cour d’appel sont susceptibles de pourvoi en cassation
devant la Cour de cassation.
3. La Cour de cassation
La Cour de cassation est la plus haute juridiction judiciaire du pays. Elle est
compétente pour connaître des pourvois formés contre les décisions rendues en dernier ressort
par les cours d’appel, les cours militaires, le Conseil d’État et le Conseil supérieur de la
magistrature.
Elle n’examine pas les faits, mais seulement le respect du droit. Elle peut
confirmer, casser ou annuler les décisions attaquées. Elle peut également renvoyer l’affaire
devant une autre juridiction du même rang ou inférieur.
La Cour de cassation est située à Kinshasa, la capitale. Elle est composée d’un
premier président, d’un vice-président, d’un procureur général et de 21 conseillers.
4. La Cour constitutionnelle
Elle peut également être saisie au pénal en cas de haute trahison du Président
ou du Premier ministre, manquement à l'honneur, outrage au Parlement ou infraction de droit
commun à la demande d'une majorité des deux tiers du Parlement.
Les deux tiers des membres doivent être des juristes. Le mandat des membres
est de neuf ans, non renouvelable. Le président de la cour constitutionnelle est élu par les
autres membres pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.
Le mandat d'arrêt provisoire doit être exécuté dans les 48 heures suivant sa
délivrance. Il doit être notifié au prévenu au moment de son arrestation et lui être remis en
copie. Le prévenu doit être présenté au juge d'instruction dans les 5 jours suivant son
arrestation. Le juge d'instruction peut alors confirmer, modifier ou annuler le mandat d'arrêt
provisoire.
3. Le mandat de dépôt
4. Le mandat d'amener
Le prévenu doit être conduit devant l'autorité qui a délivré le mandat d'amener
sans délai.
Une requête à fin de fixation d'audience est un document qui permet à une
partie à un procès civil de demander au juge de fixer la date à laquelle l'affaire sera examinée.
La requête à fin de fixation d'audience doit être rédigée par l'avocat de la partie qui la
présente. Elle doit contenir les éléments suivants :
Le juge, après avoir vérifié que le dossier est complet, fixe la date d'audience et
en informe les parties par lettre simple. La requête à fin de fixation d'audience est obligatoire
dans certains cas, notamment lorsque la procédure est écrite et que l'avocat est obligatoire.
Elle peut aussi être facultative dans certains cas, notamment lorsque la procédure est orale et
que l'avocat n'est pas obligatoire.
V. LES PEINES
Les peines principales sont celles qui affectent directement la liberté, les biens
ou les droits civils de la personne condamnée. Elles comprennent:
- La peine de mort, qui consiste à priver la personne condamnée de la vie. Elle
est prononcée pour les crimes les plus graves, tels que le génocide, les crimes contre
l'humanité, les crimes de guerre, le terrorisme, l'assassinat, le viol, etc. La peine de mort est
exécutée par fusillade ou par pendaison.
- La servitude pénale, qui consiste à soumettre la personne condamnée à des
travaux forcés au profit de l'État ou de la collectivité. Elle est prononcée pour une durée de six
mois à vingt ans, selon la gravité de l'infraction. La servitude pénale peut être assortie d'une
mesure de sûreté, telle que l'interdiction de séjour ou la surveillance spéciale.
- L'emprisonnement, qui consiste à enfermer la personne condamnée dans un
établissement pénitentiaire. Il est prononcé pour une durée de huit jours à cinq ans, selon la
nature et les circonstances de l'infraction. L'emprisonnement peut être accompagné d'une
amende ou d'une confiscation des biens.
- L'amende, qui consiste à obliger la personne condamnée à payer une somme
d'argent au Trésor public. Elle est prononcée pour les infractions mineures ou comme peine
complémentaire à l'emprisonnement. Le montant de l'amende varie de 100 à 10 000 francs
congolais, selon le taux fixé par la loi.
- La confiscation des biens, qui consiste à saisir et à transférer au Trésor public
les biens meubles ou immeubles de la personne condamnée. Elle est prononcée comme peine
complémentaire à l'emprisonnement ou à la servitude pénale, lorsque les biens sont le produit
ou l'instrument de l'infraction.
Les peines accessoires sont celles qui entraînent des conséquences indirectes
sur la situation juridique ou sociale de la personne condamnée. Elles comprennent¹:
- La dégradation civique, qui consiste à priver la personne condamnée de
certains droits civils et politiques, tels que le droit de vote, le droit d'éligibilité, le droit
d'exercer certaines fonctions publiques ou privées, etc. Elle est prononcée pour une durée de
cinq à dix ans, en cas de condamnation à la servitude pénale ou à l'emprisonnement pour plus
d'un an.
- L'interdiction de séjour, qui consiste à interdire à la personne condamnée de
résider dans certains lieux déterminés par le juge. Elle est prononcée pour une durée de un à
cinq ans, en cas de condamnation à la servitude pénale ou à l'emprisonnement pour plus de
six mois.
- La surveillance spéciale, qui consiste à soumettre la personne condamnée au
contrôle et au suivi des autorités administratives ou judiciaires. Elle est prononcée pour une
durée de un à cinq ans, en cas de condamnation à la servitude pénale ou à l'emprisonnement
pour plus de six mois.
- L'expulsion du territoire national, qui consiste à renvoyer hors du pays la
personne condamnée qui n'est pas de nationalité congolaise. Elle est prononcée en cas de
condamnation pour une infraction portant atteinte aux intérêts supérieurs de l'État ou aux
bonnes mœurs.
Les peines peuvent être atténuées par le juge en fonction des circonstances
atténuantes ou aggravantes liées à l'infraction ou à la personnalité du délinquant. Les
circonstances atténuantes sont celles qui diminuent la responsabilité ou la culpabilité du
délinquant, telles que la minorité, la provocation, le repentir, la réparation, etc.
Les circonstances aggravantes sont celles qui augmentent la responsabilité ou
la culpabilité du délinquant, telles que la récidive, la préméditation, la cruauté, l'abus de
confiance, etc.
En conclusion, l'administration pénitentiaire est un aspect crucial de la vie
carcérale dans la prison centrale de Kasapa en RDC. Les différents thèmes que nous avons
explorés dans cet exposé montrent l'importance de l'administration pénitentiaire dans la
gestion des prisons et des détenus. En travaillant ensemble, l'administration pénitentiaire, les
greffes civil et militaire, les juridictions et les gardiens de prison peuvent assurer que les
détenus bénéficient d'un traitement juste et équitable.
Durant mon stage, notamment dans les premiers jours j’ai rencontré quelques difficultés que
je vais essayer d’exposer dans la suite de mon rapport, et j’ai dû mettre en œuvre certaines
dispositions qui m’ont aidé à m’en sortir.
3. Les risques pour la sécurité : travailler dans une prison peut comporter
des risques pour la sécurité, vues les rumeurs qui se sont avérées fausses après que j’ai vécu la
réalité par moi-même, on entendait dire que les détenus pouvaient s’en prendre sans raison
aux visiteurs et leur faire du mal, ce qui n’est pas ; mais au début je craignais pour ma sécurité
et je ne faisais pas correctement mon stage.
ème partie
III . CONCLUSION