Vous êtes sur la page 1sur 9

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail ANNEE ACADEMIQUE

Ministère de l’Enseignement supérieur 2019-2020


et de la Recherche Scientifique

THEME

PRISE EN CHARGE
PENITENTIAIRE DES DETENUS

GROUPE 4
LEKEHI Axel Patrick
LOKPO Bally Armel ENSEIGNANT :

ASSAMOI Yao Odilon Docteur BALLO Yacouba


DJEDJE Ardiles
DJEBLE Siha Debora
SOMMAIRE

INTRODUCTION ........................................................................................ 1

I / CADRE LEGAL DE LA PRISE EN CHARGE PENITENTIAIRE........ 2

A. AU PLAN INTERNATIONAL ............................................................ 2

1. Les règles Mandela ............................................................................. 2

2. La Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948(DUDH) ... 2


B. AU PLAN NATIONAL ......................................................................... 2

1. Décret du 14 Mai 1969 ........................................................................ 2

2. Décret n° 99-368 du 03 septembre 1999 .............................................. 2

II / ORGANISATION ET ACTEURS DU SYSTEME PENITENTIAIRE.. 3

A. ORGANISATION DU SYSTEME PENITENTIAIRE......................... 3

B. LES ACTEURS DE LA PRISE EN CHARGE DES DETENUS .......... 4

1-Les acteurs internes ............................................................................. 4

2-Les acteurs externes............................................................................. 5


CONCLUSION ............................................................................................ 7
INTRODUCTION

Depuis l’existence des sociétés humaines, il y’ a toujours eu des individus qui ont causé du
tort à autrui en particulier ou à la société en générale par leurs comportements délictueux.
C’est en réponse à leurs agissements antisociaux que la société a proposé le bannissement de
ce genre d’individu en l’extirpant du groupe. Ce système a connu une évolution progressive
jusqu’à nos jours pour aboutir sur le système pénitentiaire, ayant pour matérialisation
l’emprisonnement. Deux systèmes principaux d’emprisonnement gagnent l’adhésion de la
plupart des Etats du monde. Le premier système dit Pennsylvanien avait pour but de faire
prendre conscience aux délinquants de leur acte commis en les isolant de jour comme de nuit
sans contact avec le groupe. Mais au fil du temps, ce système eut un impact négatif sur le
psychisme des détenus (dépression, trouble mentale …). Constatant les impacts de ce
système, l’on proposa un autre qui permettra aux détenus à travailler en groupe la journée et à
être isolés en silence la nuit. Ce fut le système Auburnien, mais celui-ci présente à son tour
des imperfections. En effet, il présentait des risques d’évasion, des bagarres entre détenus, une
insécurité aussi bien pour les détenus que pour le personnel pénitentiaire. La question de prise
en charge pénitentiaire a donc fortement animé au cours de ces trois derniers siècles la science
pénitentiaire. Qu’en est-il pour la Cote d’Ivoire qui au regard de ces deux systèmes a adopté le
système Mixte. Dans notre analyse, nous tenterons de donner et d’expliquer le contenu de
cette prise en charge pénitentiaire des détenus.

1
I / CADRE LEGAL DE LA PRISE EN CHARGE PENITENTIAIRE
A. AU PLAN INTERNATIONAL
1. Les règles Mandela

Les règles Mandela sont l’ensemble des règles mima des Nations Unies pour le traitement des
détenus qui fixent les conditions de détention et qui visent à présenter la dignité humaine des
détenus, telle que le droit à trois repas par jour, droit à l’assistance sanitaire et médicale…

2. La Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948(DUDH)

Cette déclaration définit le cadre général des Droits fondamentaux des détenus regroupé
autour de la première partie de ladite déclaration des articles 1à 21. En effet ce sont des droits
rattachés à la personne humaine tel que l’article 5 de la DUDH qui stipule que « Nul ne sera
soumis à la torture, ni à des peines ou à des traitements inhumains ou dégradants ». Bien
d’autres textes ont été établis dans le même but, mais nous nous en tiendrons sur celui-ci qui
est important pour notre étude.

B. AU PLAN NATIONAL
1. Décret du 14 Mai 1969

Ce décret portant réglementation des établissements pénitentiaires et fixant les modalités


d’exécution de la peine privative de liberté, survenue au lendemain de l’indépendance de la
Cote d’Ivoire est une référence à la matière dans notre pays. Il a pu déblayer le champ de la
prise en charge pénitentiaire en posant les dispositions générales.

2. Décret n° 99-368 du 03 septembre 1999

Ce décret déterminant l’organisation et le régime intérieur des établissements pénitentiaires,


qui stipule en son article 4 que :« les personnes gardées à vue par décision d’un officier de
justice judiciaire en application des articles 59 ; 71 et 147 du code de procédure pénale ne
doivent en aucun cas être reçu dans un établissement pénitentiaire. On pourra aussi citer le
Décret du 02 avril 1992, abordant les conditions de détention du mineur relatif au placement
et aux mesures éducatives.

2
II / ORGANISATION ET ACTEURS DU SYSTEME PENITENTIAIRE
A. ORGANISATION DU SYSTEME PENITENTIAIRE

L’administration pénitentiaire est chargée d’assurer l’exécution des condamnations pénales et


de prendre en charge les condamnés ; aussi bien dans un milieu fermé que dans un milieu
ouvert. Elle a pour objectif d’assurer le maintien de la sécurité public tout en œuvrant pour la
réinsertion sociale des personnes condamnées à travers :

-la sécurisation de la société en surveillant les personnes condamnées et en luttant contre la


récidive

-la sécurisation des personnes en veillant au respect des détenus et à l’application des règles
de détention

Cependant, dans la pratique du décret du 14 mai 1969 les régimes suivants sont appliqués de
manière générale :

-le régime de l’emprisonnement collectif et celui de l’emprisonnement individuel

-le principe de séparation des détenus selon des qualités ou attributs personnels

Mais en Cote d’Ivoire, les articles 6 et 7 répondent aux préoccupations de la détention vue
plus haut. Selon l’article 6 des dispositions générales : « l’emprisonnement dans tous les
établissements pénitentiaires est collectif sous réserve des dispositions particulières à l’égard :

1-des condamnés à mort

2-des individus punis de cellule disciplinaire

3-des individus isolés sous ordre de l’autorité judiciaire et pour les nécessités d’une
procédure pénale

4-des individus isolés pour des raisons médicales »

Selon l’article 7 : « les détenus doivent être séparés autant que le permet les dispositions des
locaux suivant les catégories ci après énumérées :

1-les femmes des hommes

2-les mineurs de moins de 18ans des majeurs

3
3-les prévenus des détenus, lorsque l’établissement sert de maison d’arrêt et de correction

4-les détenus qui bénéficient du régime de l’article 142 des détenus soumis au régime
ordinaire

5-les contraignables et les condamnés à l’emprisonnement de simple police des autres


détenus

6-les condamnés entre eux selon les divisions auxquelles ils appartiennent conformément à
l’article 18 et suivant.

Il faut ajouter que le personnel de prison doit veiller à assumer les besoins quotidien
(alimentaire, sécuritaire, sanitaire, psychologique, sexuel …) des détenus.

B. LES ACTEURS DE LA PRISE EN CHARGE DES DETENUS


1-Les acteurs internes

Il est important de noter que tous les acteurs de la prise en charge des détenus en milieu
pénitentiaire se retrouvent sous la tutelle du Ministre de la justice, garde des sceaux qui en est
le premier responsable.

Ensuite, nous pouvons évoquer le Juge des Applications des Peines (JAP) qui veille à
l’exécution, à la mise en œuvre de la décision de justice qui fait des prévenus des condamnés.
Parmi les détenus, il y’a ceux qui sont au quotidien le plus proche des détenus, il s’agit du
personnel de l’administration. Selon l’article 26 aux alinéas 1 et 2 ce personnel comprend :

 Pour les établissements de moins de 100 détenus :


-un chef d’établissement
-un surveillant chef
-des surveillants et surveillantes
 Pour les établissements de plus de 100 détenus

-un chef d’établissement

-un surveillant chef


-des surveillants et surveillantes
-un intendant économe
-un greffier

4
Les articles 27, 28 et suivants donnent le rôle de chaque acteur du personnel. Aussi, il faut
ajouter que les détenus de par leur ancienneté ou de par leur sens de responsabilité, se voient
attribuer des qualifications telles que délégué de cellule, responsable de bâtiment, etc. En
effet, ils collaborent avec les surveillants et participent aux taches quotidienne (cuisine,
buanderie…).

2-Les acteurs externes

L’administration pénitentiaire fait appel depuis très longtemps à des partenaires institutionnels
et associatifs pour mettre en œuvre sa mission de réinsertion et de prévention de la récidive.
Divers intervenants sont présents dans les prisons :

-les enseignants, qui participent et animent des ateliers d’alphabétisation, de formation à des
métiers tels que la mécanique, la menuiserie, la maçonnerie…

-les médecins et psychologues dont leur mission est de veiller à la santé physique et morale
des détenus, et parfois d’anticiper sur la survenue de certaines conséquences de l’incarcération
(dépression, envie de suicide, anxiété) et de la promiscuité qui règne dans nos prisons
africaines.

-les ONG tels que :

*REMAR-CI ; AMIGO-DOUME qui font des dons en nature, organisent des ateliers de
formation (couture, menuiserie…), des campagnes de sensibilisations sur les dangers de la
drogue, de la délinquance afin de freiner les tendances récidivistes de ces détenus. Toutefois
ces ONG et associations accordent une primauté aux enfants, aux femmes et mères détenus
qui représentent un pan fragile de cette population.

-les institutions internationales telles que :

* « Prisonniers sans frontière » et le centre international de la croix rouge qui ont pour
mission de veiller au bon fonctionnement des établissements pénitentiaires.

Ces ONG et institutions interviennent auprès des Etats afin de les aider au bon
fonctionnement et dans l’organisation des établissements afin de garantir aux détenus un
traitement respectant leur dignité et leur vie.

5
Elles constituent en réalité un véritable apport dans la prise en charge des détenus en matière
de santé, d’hygiène, d’alimentation, d’assainissement des prisons conformément aux lois
nationales et standards internationaux.

6
CONCLUSION

Au regard de tout ce qui précède, la prise en charge pénitentiaire est régis par des lois
nationales et internationales qui constituent le socle de son fonctionnement. La mise en
application de ces lois est du ressort d’un personnel soutenu par des ONG et associations
nationales et internationales. Toutefois, il est important de noter que malgré l’existence d’un
cadre légal sous la mise en application d’un personnel, la prise en charge des détenus dans les
établissements pénitentiaires rencontrent d’énormes difficultés ; tel est le cas de la
surpopulation carcérale.

Vous aimerez peut-être aussi