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INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE L’OBJET D’ETUDE

L’étude qui porte sur la répression du comportement criminel des malades mentaux
en droit congolais, nous amène à scruter à fond le droit pénal général, le droit pénal spécial
voire la procédure pénale, ainsi que d’autres disciplines qui vont plus nous élucider sur ce
qu’une maladie mentale en premier lieu, peut être relever quelques causes, typologiser les
malades mentaux afin de rapprocher leurs comportements aux règles de conduite au sein de la
société congolaise avec comme objectif de pouvoir sur pied des trois branches du droit sus
évoquées établir ou pas la responsabilité des personnes dites malades mentales.

En effet, il est vrai que les malades mentaux posent des actes qui nuisent à la vie en
société, à la tranquillité publique et qui causent même des préjudices à des familles et que sur
base de cela, il y en a des ces personnes qui recourent à la justice pour trouver gain de cause et
d’autres par contre appliquent la justice privée.

Comme il en est aux termes de l’article 16 alinéas 1 et 2 de la constitution du 18


février 2006 dispose : la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et
de la protéger.

Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement
de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes
mœurs.

Et poursuivant avec l’article 258 du code des obligations et des contrats qui stipule :
tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute
duquel il est arrivé à le réparer.

De même le droit pénal évoque le problème de responsabilité pénale en ce sens qu’elle


est l’obligation pour l’agent de répondre de ses actes délictueux et de subir une peine. Elle

1
suppose donc que l’agent est imputable et coupable. D’où la formule : Responsabilité =
imputabilité + culpabilité.1

Cependant, paradoxalement le même auteur parle de faire une étude des éléments qui
suppriment la capacité de comprendre et de vouloir de l’agent, et qui rendent ainsi
impossibles aussi bien la culpabilité que la responsabilité.2

Il poursuit, notre code pénal, comme en beaucoup d’autres domaines, ne consacre


aucune disposition aux causes de non-imputabilité. Celles-ci ont été introduites dans notre
droit par la jurisprudence à titre des principes généraux du droit.3

Ainsi il sied de notre part de statuer minutieusement dans ce qui cadre avec les
comportements des malades mentaux par rapport même aux actes que ces derniers peuvent
poser. Car il ne suffit pas seulement de parler du comportement qui constitue l’amont mais
aussi de l’acte qui y découlerait constituant l’aval.

En effet, la répression étant nécessaire et importante pour la sécurité, la tranquillité et


le maintien de l‘ordre au sein d’une société, les actes de déviances et antisociaux ne doivent
aucunement rester impuni et c’est malgré la question des actes qui proviendraient du
comportement des malades mentaux qui, étant à ce jour à la portée et faisant débat ce temps-ci
dans la République Démocratique du Congo en particulier, et dans le monde entier en général
se laissant justifier par l’absence d’insertion dans le code sur ce qui est dit non-imputabilité.

Par surcroit nous avons porté notre étude sur ce sujet en vue de savoir quand, comment
et pourquoi les actes qui peuvent provenir du comportement des malades mentaux peuvent
être aperçus aux yeux juridiques comme imputable ou non imputable à l’auteur.

C’est alors que ce travail aidera à approfondir notre connaissance en droit pénal
général, spécial y compris même la procédure pénale. Et à même, nous serons en mesure de
comprendre ce que nous présente la législation congolaise en matière de la répression et de la
responsabilité pénale voire civile lorsque nous analysons l’article 260 du code des obligations
et des contrats qui stipule on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par

1
NYABIRUNGU mwene SONGA : Droit pénal général Zaïrois, éditions Droit et Société, Kinshasa, 1995,
p 212
2
Idem
3
Op. cit p 213.
2
son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit
répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde.

D’où cette étude intéressera ceux qui se retrouveront victimes des actes issus du
comportement des malades mentaux ainsi que les personnes ayant une même lignée avec ces
derniers, pour leur permettre à pouvoir adopter une attitude susceptible de comprendre les
méandres du droit par rapport à la responsabilité pénale selon différentes catégories de
personnes qui seront présentées tout au long du présent travail au besoin, connaitre aussi les
causes d’imputabilité et de non imputabilité lorsqu’il y a un acte posé qui donne lieu à une
qualification d’une infraction mais que cela ne sera pas fait.

II. ETAT DE LA QUESTION


Cette étape nous sert de point de démarcation qui permet d’aboutir à une originalité
qui mène à un savoir nouveau.

Pour NKWANDA MUZINGA Impliquée, il appréhende l’état e la question comme «


un inventaire des publications existantes dans ce domaine et qui permet au chercheur de situer
son apport par rapport aux autres travaux.4

De ce fait, parmi les écrits qui sont produits, nous présumons que ceux qui en ont déjà
parlé, ne l’ont certainement pas abordé de la même manière que nous dans la manière où nous
évoquons la répression du comportement criminel des malades mentaux en droit congolais
tout en soulignant comme ce dit dans l’objet d’étude qu’il est vrai que les malades mentaux
posent des actes qui nuisent à la vie en société, à la tranquillité publique et qui causent même
des préjudices à des familles et que sur base de cela, il y en a des ces personnes qui recourent
à la justice pour trouver gain de cause du seul de la compréhension de la disposition légale,
article 260 du code des obligations qui dispose qu’on est responsable non seulement du
dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des
personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde et d’autres par contre
appliquent la justice privée, chose qui trouble de plus en plus l’ordre public vu que la solution
n’est pas tout à fait trouvée mais laisse des interrogations quant à ce qui concerne des vraies
mesures pouvant être prises sur le plan pénal à contrario de la disposition précitée.

4
NKWANDA MUZINGA Simplice., cours d’initiation à la recherche scientifique, G2 Droit, UNILU, 2020-
2021, p 32 inédit
3
III. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

III.1. Problématique

La problématique est le jeu de questions liées entre elles et tirées du


sujet lui-même, auxquelles le développement va progressivement répondre5.

Etant une manière théorique d’approcher l’objet de cette étude, nous procédons à la
pertinence qui construit notre problématique de la manière ci-après :

Il est vrai que la société congolaise en particulier ne reste pas épargnée par l’existence
des personnes qui souffrent des maladies mentales et aussi des insuffisances mentales voire
des troubles mentaux qui se retrouvent de fois sur la voie publique, soit dans des centres
psychiatriques ; cependant qui présentent un danger par leurs comportements qui sont réputés
de violation de loi par rapport à la définition des actes, à la fixation des règles et normes à
suivre pour une mode de vie et de respect des mœurs.

De ce fait, est-ce que le législateur congolais avait-il prévu dans l’arsenal juridique la
répression des actes criminels que peuvent poser les malades mentaux sous toutes leurs
formes ?

Mais alors, quelles sont les mesures conséquentes que le législateur avait-il mises en
place pour créer une quiétude dans le cas où une ou plusieurs personnes se trouveraient lésées
du comportement des malades mentaux ?

III.2. Hypothèses

Selon MPLALA, l’hypothèse est une réponse provisoire donnée aux questions de la
problématique. Elle servira de fil conducteur car elle est une conjoncture ou une proposition
de réponse à la question posée.6

5
PATRICK VIGNOLES, cité par Louis MPALA, Op cit, p 28
6
MPALA MBABULA : pour vous chercheurs, directives pour rédiger un travail scientifique, édition Mpala,
Lubumbashi, p 46
4
L’hypothèse peut également être entendue comme étant une réponse provisoire donnée
par le chercheur à une problématique soulevée qui sera infirmée ou affirmée tout au long du
travail.

Aujourd’hui dans l’appareil judiciaire congolais, on parle de la répression du


comportement criminel des malades mentaux par le simple fait que réellement ces genres de
personnes commettent dans leur état d’esprit des actes qui posent préjudice aux autres et dont
malgré le manque de relever cela dans notre droit, le législateur devrait le classifier et
élaborer une procédure ainsi que des mesures appropriées comme il en est pour les mineurs.

Car les actes qui peuvent être posés contre une personne peuvent causer des préjudices
énormes bien que cela susciteraient à ce que les personnes sous responsabilités desquelles se
trouvent les malades mentaux répondent parfois avec des contestations, tout en évoquant l’état
mental, la question qui taraude l’esprit est que le législateur devrait déterminer une sanction
dans le sens d’aménagement d’un espace d’isolement des personnes souffrant des malades
mentaux après qu’un jugement soit rendu sur pied de l’expertise médical déterminant l’état
sous examen dans la présente étude. Cet espace n’équivaut pas au centre psychiatrique du seul
fait de différentiation des cas.

Autrement dit, le législateur devrait trouver un moyen de protéger la société contre


toutes formes d’actes antisociaux qui causent préjudice à l’homme comme il en a posé des
bornes dans la conduite des gens et des actes que peuvent poser ces derniers mieux présentés
par extension dans l’article 260 du code des obligations tout en évoquant pas les cas sous
études à savoir :

On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait,
mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des
choses que l’on a sous sa garde.

Le père, et la mère après le décès du mari, sont responsables du dommage causé par
leurs enfants, habitant avec eux.

Les maîtres et les commettants, du dommage causé par leurs domestiques et préposés
dans les fonctions auxquelles ils les ont employés.

Les instituteurs et les artisans, du dommage causé par leurs élèves et apprentis pendant
le temps qu’ils sont sous leur surveillance.
5
La responsabilité ci-dessus a lieu, à moins que les père et mère, instituteurs et artisans
ne prouvent qu’ils n’ont pu empêcher le fait qui donne lieu à cette responsabilité.7

IV. METHODES ET TECHNIQUES

IV.1. Méthodes

D’après ROGER P., tout travail scientifique ne peut se concevoir sans un


enchainement ordonné des certaines lois scientifiques, enchainement que l’on peut
généralement qualifier de méthode.8

Elles sont aussi des démarches raisonnées, suivies pour parvenir à un but.9

Dans le cadre de ce travail, il sera question d’usage de la méthode fonctionnelle,


laquelle « est plus descriptive qu’explicative, car elle voit le fonctionnement qu’à un élément
dans son ensemble10» afin de voir la fonction qu’assume chaque personne concernée, l’agent
de l’appareil judiciaire, les membres de famille des malades mentaux et les personnes lésées.
Et conformément à notre objet d’étude, cette méthode nous permettra de découvrir vrais
semblablement les différents type de responsabilité à l’égard des personnes sus citées.

IV.2. Techniques
Les techniques sont des moyens qu’un chercheur utilise pour arriver à la vérité d’un
objet d’étude. Ces techniques sont fonctions des méthodes utilisées.

En effet, trois techniques ont été ciblées et mobilisées dans cette étude. Il s’agit de :

a) Technique d’interview

Cette technique nous renvoi à l’interrogation, à la discussion orale et au dialogue avec


différentes parties prenantes telles que énumérées en terme d’agents. En plus, pour certains
faits qui peuvent échapper à la vision du chercheur, l’entretien permet de les dévoiler.

7
Article 260 du Décret du 30 juillet 1888, des contrats ou des obligations conventionnelles. (B.O.,
1888)
8
ROGER P, Cité par MULUMBATI NGASHA : dans Manuel de sociologie générale, édition Africa,
Lubumbashi, 1980, p10
9
Dictionnaire LE ROBERT-SEJER, 2005, p286
10
Simon MALINDHA, Syllabus d’Initiation à la recherche scientifique, CUKAS G2 droit, 2010-2011,
inédit
6
b) Technique d’observation directe

C’est l’observation directe qui est une porte directe de saisie de la connaissance. Elle
se réalise par l’ouïe et la vue sans biais d’un instrument. Elle permet au chercheur de recueillir
les données au moment où les faits se déroulent. Elle nous a permis d’appréhender les dires
des acteurs, dans le cas échéant, les membres de famille victime du comportement des
malades mentaux

c) Technique documentaire

Comme le mot l’indique, elle nous a permis de faire recours aux différents documents
de droit : lois, ordonnance-loi, ouvrage de certains auteurs.

V. DELIMITATION DU TRAVAIL

Ce travail ne portera pas un contour vague d’autant plus que la quintessence est déjà
saisie dans son extension et sa compréhension à savoir, la territorialité et le sujet. De ce fait la
délimitation est celle spatiale et temporelle.

a) Du point de vue spatial

L’étude portera sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo sur


laquelle est d’application le code de procédure pénale, le code pénal congolais ainsi que
d’autres textes des lois ayant trait à la tenue d’une procédure judiciaire.

b) Du point de vue temporel

Celle-ci partira de la promulgation des décrets du 30 juin 1940 tel que modifié
jusqu’au 31 décembre 2009 et ses dispositions complémentaires portant code pénal congolais
et celui du 06 août 1959 portant code de procédure pénale, plus précisément dans la période
allant de 2017 à 2024

7
VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail est subdivisé en deux chapitres. Le premier traite de genèse,


évolution et fondement de la répression et comportement criminel, et comporte trois sections
dans lesquelles, la première parle de repère historique ; La deuxième section traite le
comportement criminel et la troisième section, porte sur la typologie des malades mentaux.

Quant au deuxième chapitre, celui-ci va porter sur la répression proprement dite. Trois
sections seront traitées comme suit : notion de la répression section première ; modalité de
poursuite section deuxième et enfin, catégorie des malades et trouble mentaux constitue la
dernière section.

Enfin, au terme de cette étude, des critiques et suggestions ainsi qu’une conclusion
s’ensuivront

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