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INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES MIGRATIONS ET DE L'INTÉGRATION

Rouge = matière examen obligatoire


Vert = lecture/ressources suggérées/ facultatif
Orange = vivement suggéré

Examen :

31 mai à 9h00 - Blackboard – présentiel – QCM + Dissertation (min 1 page max 2 pages)
Dissertation - questions liés aux enjeux de l’actualité = ¾ des points
 Exemple : - Quelles sont les différentes théories sociologiques des migration ?

(examen = 3 questions sur le cours, les ppt, les outils sur e-campus et 1 question sur l’actualité)

Exemple expliquer une théorie et ce que


- L’assimilation ? assimilation segmenté ?
- Cmt peut ont définir la migration ?

Thèmes : racisme – citoyenneté – gestion de la diversité

Questions sur les enjeux de l’actu : mobilisation des connaissances vues en cours
- Amanda corman (poète américaine qui a été découverte lors de la présendience de Biden - traductrice est une écrivaine
blanche – milieux minoritaires aux Pays-Bas – problématique de l’inégalité - choisir une traductrice noir – demande
légitime ?
- Lieve Jorrs, écrivaine Belge qui vit aux pays-bas ->réponse mitigé
- Jan Claude van troyen : dictat de la pensé – minorités qui imposent une racialisation de l’œuvre poétique
- Française (+ comme Lieve Joris)

Préparer 3 sujets : racisme, intégration, migration _ (citoyenneté, politique, gestion diversité → multiculturalisme)
relire cours - étudier synthèse 54 Pages / tuyau

Question de la dissertation: Sur base du document qui vous a été soumis, développez-vous une analyse personnelle sur les
principaux enjeux liés à la gestion des migrations, notamment en Méditerranée ?
- pas de limites de mots
- > à 1 page!
intro : rappel du texte + dis ce que tu va faire dans la dissert _ “à la date du”
corps :
$ définition du terme (pq, cmt, ou) analyse cmt les sociologique l’ont présenté en class
$ coté positif
$ coté négatif

conclusion le texte + ton avis perso

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1. Introduction
Les études migratoires s’intéressent à l’intégration éco, l’intégration des migrants etc.

Marcel Moss _ Phénomène social total : (potlach = exemple type d’un phénomène social total)
« les faits que nous avons étudiés sont tous, qu’on nous permette l’expression, des faits sociaux totaux ou, si l’on veut,
mais nous aimons moins le mot, généraux c’est-à-dire qu’ils mettre en branle dans certains cas la totalité de la société et
de ses institutions (potlatch, clans affrontés, tribus se visitant, etc.) et dans d’autres cas seulement un très grand nombre
d’institutions, en particulier lorsque ces échanges et ces contrats concernent plutôt des individus »

Abdelmaleck Sayad, compagnon de route de Pierre Bourdieu


1. En 1984, la littérature des migrations s’intéresse à ce phèn à partir du moment où les gens sont devenu des immigrés
(immigration = qqch qui pose problème dans la société) cette manière de conceptualiser l’immigration est un problème
pcq il faut d’abord comprendre le phénomène de l’immigration ;
2. L’immigration n’est pas le simple déplacement d’un point a à un point b.
➔C’est quitter une position sociale dans une société a pour occuper une autre position sociale dans une société b.
=➔C’est tt l’itinéraire épistémologique qu’il faut comprendre pour avoir un discours sur l’immigration.
Ex : On ne peut pas comprendre les Syriens qui s’intègrent dans notre société sans comprendre les migrations forcé dans
leur pays.

L’immigration
= Un champ qui part de la société de départ qui concerne des sociétés de passage/transit et qui concerne la société d’intégration
« l’immigration est impliquée, peut-on dire, par toutes les formes de connaissance se donnant comme objet le monde
social ; elle est au lieu géométrique de toutes les sciences sociales, au carrefour de ttes les sciences. C’est tout l’itinéraire
de l’immigré, de l’émigré qu’il était, d’abord, et que l’immigré va devenir ensuite, qui est un itinéraire épistémologique »

2. Principales questions posées par les études migratoires


− Pourquoi les gens émigrent-ils? Quelles sont leurs motivations?
− Quelle est la dynamique interne de la migration?
− Quels sont les liens entre migration et (sous-)développement?
− Quel est le rôle des politiques publiques dans la gestion des migrations?
− Quelles sont les conséquences économiques, culturelles, politiques et sociales des migrations internationales?

3. Éléments de définition de la migration


1. Pas de définition universellement acceptée
⇨ Il y a des définition qui relèvent de disciplines/ institutions particuliers
⇨ Dépends de l’angle disciplinaire

2. L’ « immigré » est un homme que la société qui l’accueille tient pour un « immigré ».
⇨ Définition purement sociologique qui renvoie à la représentation et la position de l’immigré

3. Selon les Nations Unies, le migrant désigne « toute personne qui a résidé dans un pays étranger pendant plus d’une
année, quelles que soient les causes, volontaires ou involontaires, du mouvement, et quels que soient les moyens,
réguliers ou irréguliers, utilisés pour migrer »
⇨ Tjrs cô perspective d’une installation, d’autres pvrs public utilisent des définitions qui ne vont pas jusqu’à une année.
⇨ Les définitions institutionnelles = importantes mais pas la seule perspective valable

4. La migration comprend nécessairement un déplacement physique, dont la distance peut-être très variable.
 Au niveau le plus élémentaire, on peut distinguer la migration interne et la migration internationale
 La migration internationale implique le franchissement de frontières administratives d’Etat
 Migration interne se déroulent à l’intérieur d’un même pays et sont bcp + importantes dans des
pays tels que la Chine
 Cœur du débat ici c’est migration internationale
 La migration va nécessairement de pair avec une prise de résidence dans une société d’installation différente
de la société de départ avec l’intention de s’y établir pour une période minimale (3 à 12mois min)
 Concept apparenté: mobilité >> la migration est une des modalités de la mobilité
 Immigré ne veut pas dire forcément mobilité et immigré – les étudiants en Erasmus/travaileurs ne sont pas
dans l’intention de s’installer dans la société
 La migration s’oppose à d’autres formes de mobilité spatiale internationale qui n’ont pas pour objectif
l’installation durable: tourisme, étudiants étrangers, professionnels expatriés.

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4. Types de migration
Diversité des types de migration selon l’angle d’analyse (juridique, spatial, économique, etc)
1. Migration interne ............... vs internationale
2. Migration légale ................. vs illégale
3. Migration de travail et migration familiale
4. Migration volontaire .......... vs forcée
5. Migration qualifiée ............ vs non-qualifiée
6. Trafic d’être humain et smuggling
7. Migration pendulaire
8. Migration de retour
9. Migration environnementale

5. Les niveaux d’analyse de la migration


Manière dont on positionne la caméra
1. Théories macro-niveau: structures économiques, institutionnelles, environnementales, démographiques
⇨ Analyse personnelle à une analyse macroscopique de l’immigration → réalités environnementales globales, aux
questions démographiques
2. Théories méso-niveau: réseaux, ménages, communautés, système de parenté
⇨ les réseaux migratoires, les ménages s’organisent pour immigrer = niveau intermédiaire
3. Théories micro-niveau: niveau de décision individuel, tributaire du degré d’autonomie de l’individu
⇨ Migrations de femmes (migrations secondaires) dans le sens où elles suivaient la migration de jeunes hommes –
après des migrations prise individuellement par les femmes → bcp + d’autonomie dans les migrations

6. Approches (multi-)disciplinaires de la migration


1. L’étude des migrations est par définition multidisciplinaire tant sur le plan théorique que sur le plan méthodologique
2. Économie
3. Sociologie
4. Science Politique (questions de politiques publiques)
5. Démographie – Géographie (migration = phénomène spatial)
6. Anthropologie
7. Droit

7. Tableau de James Olifield

Discipline Questions de recherche Niveau.Unité d’analyse Théories dominantes Exemples d’hypohèses

Anthropologie Impact sur le chgt Micro/individuel, ménages, Relationnelle, structuraliste, Réseaux sociaux
culturel et l’idté ethnique groupes transnationale maintiennent différence cult.

Démographie Impact sur les chgts de Macro/populations Choix rationnel (emprunte à Mig a un impact majeur mais
population l’économie) pas sur la répartition/âge

Economie Propension à émigrer et Micro/individuel Choix rationnel: coût- Incorporation varie suivant
ses effets bénéfice et maximisation niveau de cap humain des
utilité migr.

Géographie Explication des formes Macro, meso et micro/individ, Relationnelle, structurelle et Incorporation dépend de
spatiales ménages et groupes transnationale réseaux ethniques et de
répartit. résident.

Histoire Expliquer l’expérience Micro/individuel et groupes Evite de tester les théories Pas applicable
migratoire àpd hypothèses

Droit Impact da la loi sur la Macro et micro/Système Institutionaliste et choix Droits créent des structures
migration politique et légal rationnel (nbx emprunts) incitatives à la migration et
l’incorporation

Science Politique Difficultés des Etats à Macro/système international et Institutionaliste et choix Etats sont souvent contraints
controler les migrations politique rationnel par les intérêts pro-
immigrants

Sociologie Expliquer l’incorporation Macro/groupes ethniques, Structuraliste et Incorporation varie avec


et l’exclusion classes sociales institutionnaliste capital social et humain

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7.1. Parenthèse
Bcp étudié aux USA
 Phénomène qui est étudié en Europe après les années 2000 mais qui est devenu un grand champ d’étude sociologique.

Ds les années 80 - Abdelmaleck Sayad : polémique pcq il a dit que l’étude de la migrat° = « une petite sc pcq c’est une sc du petit »

8. L’économie des migrations internationales


1. Approche classique (mobilité du facteur L en fonction de l’O & D.)
 La migration = le facteur travail – pour les économistes le facteur travail est à côté du facteur capital.
→ migration = csq automatique de l’offre et de la demande.
 L’évolution des analyses proposés = le produit d’un mécanisme « l’émission d’une théorie » (faire une hypothèse et
essayer de la prouver – tenter de falsifier l’hypothèse (falsification de Karl Popper))
ex : il ne suffit pas qu’il y ait de l’offre d’emploi dans une région pour qu’il y ait des phénomènes migratoires dans une
région – en Flandre -> ne provoque pas des grands mvmts migratoires
 Si ce n’est pas ça c’est du à quoi ? →naissance de l’approche néo-classqiue

2. Approche néo-classique (anticipations, calcul coûts-bénéfices)


⇨ Les 2 approches = choix rationnel est prédominant – le migrant fait un calcul rationnel à un niveau individuel

Vont être remis en cause par :

a) La nouvelle économie des migrations (Dimension collective: familles et ménages)


 Les choix peuvent se faire au niveaux des familles, du ménage et plus au niveau individuel

b) Approche de la migration familiale (effet du différentiel de salaires intra-familial)


 S’intéresse aux différentiel du salaire

c) Approche du marché du travail dual


1. Très importante – le marché du travail est segmenté, il a une partie avantagé et une partie très désavantagé.
2. Il est tributaire des conditions de travail, de sécurité de valorisation des professions
3. Ses travails = svt peu intéressant et peu sécure pour les nationaux (ex : travail horeca, saisonier en agriculture)
Et provoquent des immigration qui n’est pas rencontré par la demande locale des travailleurs

d) Approches marxistes et approches du système-monde (centre, semi-périphérie-périphérie)


1. Karl Marx : a une vision de l’économie qui est celle de l’affrontement entre le travail et le capital mais aussi « le syst
éco capitaliste mondial »
2. Il y a une unité du syst capital à l’échelle mondiale, ce système fonctionne par
− le nord sur le sud (l’Europe, les usa et l’asie du sud est)
− la semi-périphérie (des éco tributaire)
− périphérie (pays à la traine)
3. La migration = csq de l’inégalité capitaliste à l’échelle nationale
4. Le facteur travail va bouger pcq là où il se trouve il est sous la domination du nord
(si les richesses ne vont pas vers les hô alors les hô vont aller vers eux)
5. Théorie qui a l’avantage d’être convainquant mais d’un point de vue empirique, ne suffit pas, il faut des hypothèses
additionnelles.

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9. La sociologie des migrations
1. Approche push-pull (Lee)
Sélectivité positive ou négative en fonction de la dominance du push ou du pull
 Il faut faire une analyse factorielle
→push : facteurs de répulsion (soumise à une rupture, marqué par des difficultés éco)
→pull : facteurs d’attraction
 Vue comme une approche trop réductrice, aujourd’hui d’avantage affaire à des approches qui mettent l’accent
sur la complexité des réseaux migratoires

2. Approche des réseaux migratoires


 On le fait tjrs ne mobilisant des ressource, la question du genre, des générations, du capital social, de
l’information pour organiser sa trajectoire…
= approche méso

3. Approche des systèmes migratoires


 Tentative de rassembler pays de départ et d’arrivée dans un seul espace d’analyse régional
 Idée de groupes de pays partageant une expérience commune
Ex : les Corridor migratoire ex : Asie (vers les pays comme la Corée, le Japon etc)
 Les migrations ne sont pas accidentelles elles ne fonctionnent pas au gré des structures
Ex : au Bangladesh – on ne se dit pas sur ce qu’on peut estimer gagner dans un boulot en Espagne ou en
Angleterre – mais aussi prend en considération l’histoire de l’empire britannique (Bangladeshi est plus probable
d’aller en Angleterre)

4. Approche du transnationalisme
 identités diasporiques, remise en cause de la distinction entre processus et produit de la migration
et entre pays d’origine et de résidence
 Est-ce un phénomène nouveau ?
1. sur le plan empirique a tjrs existé – pas nouveau – les migrants qui arrivent au USA continuent à entretenir
bcp de rapport avec leurs villages d’origine
2. MAIS nouveau sur le plan de la théorisation, les anciennes théories sous estimaient le plan transnational
➔Née en opposition entre flux et stock et remet tt ça dans un seul espace de réflexion
= époque où les migrations vont continuer à entretenir des migrations entre eux – l’installation dans une
société ne va pas forcément résulter à des assimilations – mais créer des entités diasporiques
= pratiques de votes à distance etc.

5. Prédominance du niveau micro et méso.


Importance des perceptions >> migration comme construction sociale
 La migration comme construction sociale peut diverger de la migration comme réalité sociale qui nous éloigne d’une
objectivation peu sérieuse
 Exemple : Impact positif de l’immigration pour l’économie belge qui ne corresponds pas à la construction sociale

10. La science politique et les migrations


1. S’intéresse principalement aux mécanismes de contrôle des migrations via les politiques publiques
2. S’intéresse également aux impacts sur les États Nations en termes de citoyenneté, droits civils, sécurité, etc.
Ex : la migration a montré qu’il fallait redessiner la citoyenneté – pcq nos droit de citoyens sont liés à notre nationalité
OR les migrant sont des étrangers sur le point de vue de la citoyenneté
3. Principaux auteurs: Zolberg, Baubock, etc.

11. Démographie
1. Thématique essentielle de la discipline.
2. Approche souvent quantitative et descriptive
3. S’intéresse au volume et à la direction des mouvements migratoires
Ex : Certains démographes disent qu’on va avoir des centaines de millions de déplacé à cause de l’environnement

12. Géographie
1. Problématique spatiale par excellence
2. Intérêt pour l’urbanisation et l’exode rural
3. Pas de spécificité théorique véritable de l’analyse géographique.
⇨ Prend ses outils conceptuels ailleurs
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13. Droit
1. Champ en plein développement
2. La volonté de mieux contrôler l’accès au territoire européen = problématique de l’accès du territoire et à l’emploi
⇨ Loi du 15 décembre 1980 = socle de la politique que nous menons en matière d’immigration
 aujourd’hui cette loi fait l’objet de 150 pages & provoque bcp de réflexions, analyse de la portée des textes
juridiques (leur efficacité)
 Ex : les textes international (la convention des travailleurs migrants) - le parlement européen veut faire un
nouveau pacte de l’immigration = package législatif qu’ils vont essayer de mieux organiser l’accès au
territoire européen et la répartition des demandeurs d’asile
⇨ Peut-être une question de l’examen
3. Conséquence de la croissance des enjeux normatifs liés aux migrations (Cf. la convention sur le droit des travailleurs
migrants et des membres de leur famille, l’européanisation des politiques d’immigration, régularisation, etc.)

14. Aspect empiriques


Les migrations sont l'un des phénomènes les plus discutés et les plus controversés à l’échelle globale

Le mur existe en partie – Trump n’a jms réussi à obtenir un mur complet
⇨ Efficacité relative pcq bcp d’immigration irrégulière dans la frontière
⇨ Le mur traduit une forme de politisation
= la place de l’immigration dans la société américaine, les tensions raciales

15. La presse et les médias jouent un rôle important


Une de magasines → immigration/ invasion

TT les médias ne sont pas dans la même logique mais il y a qqch qui se construit à travers les médias.
→ne se limite pas à l’Europe – ici des journaux marocains avec l’immigration sub-saharienne

immigrationalisme: http://www.inmigracionalismo.org/

Enjeu pour les sciences sociales : Faire la part des choses entre la réalité sociale et les constructions sociales

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16. La migration n’est pas un phénomène nouveau
Des immigration qui sont svt à l’intérieur d’anciens empires

Diversification très forte qui s’opère


 On voit apparaitre une multiplication des zones de départs et zones d’arrivés
⇨ L’entrée de la chine dans les grands mvmt de migration
⇨ L’importance du golfe persique

Représentation schématique de la complexité des mvmts


(4X plus de migrations après 1973)
= Phénomène complexe, multidimensionnel, qui est approché par les chercheurs de
nombreuses disciplines et sous des angles très différents (déplacement physique, social,
macro-micro, réalité matérielle ou symbolique) = Le lien entre l’immigration

On peut voir que les zones qui sont de plus forte émigration ne sont pas forcément les
pays les moins avancé »s,
⇨ = Preuve qu’il n’y a pas de lien direct être migration et pauvreté
⇨ Les migrations ne sont pas la simple csq que la pauvreté // c’est bcp + complexe

Le 1e ministre français Michel Roquart “la FR ne peut pas accueillir tte la misère du
monde » = Faux au point de vue scientifique :
1) Les migrations sont très loin les plus grandes misères du monde
2) Sous entends que la France, comme les pays du nord (Europe/Amérique du nord =
important mais pas les + important à l’échelle mondiale) sont les pays qui accueillent
le + // les migrations sud-sud dépassent les migrations nord-nord

Tigres asiatiques: Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong, Malaisie


La bosse migratoire – l’émigration et le niveau de dvpt
 le dvpt de la migration tend à être faible, si pas assez de ressources impossible à
financer le voyage – l’organisation d’un voyage peut varier en 3/4 et 10 mille euros
 Quand un pays accroit sont dvpt économique, il y a une augmentation de son
potentiel migratoire – accumulation de ressources nécessaires pour concrétiser les
projets
 L’axe en pointillé = seuil de revenus,
- à partir d’un certain seuil de revenu, il y a une tendance des baisses de migrations
et pfs même au retour d’anciens émigrés

Les migrations sont toujours liées à un état de développement des sociétés.


 Il est difficile de comprendre la migration sans envisager les dynamiques plus larges
de changement social.
 La difficulté, c’est que les liens entre migration et développement sont complexes et
parfois ambigus.
Parenthèse – le pacte de Marrakech
= les états ont parfois que très peu de législation en matière d’immigration – pas bcp de règles qui nous protègent
 Par contre en Europe il y a bcp de protections

L’accord de Marrakech concerne une série de règles de base qui sont dépassé par ce qui se passe ne Europe
 2015 : effondrement de la société syrienne
= soft law = encouragement à aller vers qqch = la préhistoire de ce qui va devenir le droit international de la migration

Le pacte d’immigration européennes = règlements/directives qui s’imposent aux états membres de manière directe ou indirecte
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17. Système migratoire belge
1. Avant 1974
 Un système de proximité
Français, hollandais, Allemands viennent en Be et les Belges vont à l’étranger
 Un système de courants privilégiés en Méditerranée
→à partir de 46 = l’arrivé des italiens, des grecs, des marocains et des turcs (accord de recrutement de main d’œuvre
pour rencontrer les besoins énergétiques des bassins miniers)

2. Après 1974
 Continuité des courants méditerranéens
→ Classiques = afrique du nord et turquie
 « Nouvelles migrations »
→Super diversité (plus de grands courants aujourd’hui, le monde entier est dans l’immigration

17.1. Chiffres sur la belgique

Étude du gouvernement fédéral qui reprends


- des gens nées avec une autre nationalité et qui sont aujourd’hui belge
- Et La nationalité de la personne avec les ascendants = le papa ou la maman qui a des origines belges

1. Total du nombre d'habitants en Belgique : .................... 11035948


2. Total du nombre de Belges à la naissance : ..................... 9002769
 soit 80% de la pop
3. Estimat° de la pop étrangère à la naissance : ........... 2206259.835
 20% de la pop totale résidant en BE à ce moment
4. Estimation de la population étrangère devenue Belge : ... 950989
 soit 9 % de l'ensemble de la population résidant en Belgique
5. Population de nationalité étrangère : .................................... 1255,270
 environ 11 % de la population totale résidant en Belgique à ce moment)
⇨ 68% d’un pays membre de l’UE
⇨ 32% d’un pays hors UE

« Théorie du grand remplacement » née dans les milieux de l’extrême droite à la base du tueur en Norvège – la population
européenne est en déclin démographique et fait place à un remplacement
Ex : les barbares qui ont remplacé les romains

Dès qu’on prend la situation à l’échelle nationale c’est bcp moins évident → bcp de phénomènes d’assimilation
Ex : région verviétoises – des allemand à Verviers qui ont fondu dans la population locale par un phénomène d’assimilation

17.2. Qq principales nationalités présentes en Belgique


La FR a eu recours à de la main d’œuvre coloniale
MAIS ça n’a pas été le cas de la BE
 la BE n’a pas eu recours aux congolais pour le travail des les mines et dans l’industrie
 Jusqu’à 1960 le Congo était belge
 le patronat colonial belge c’est tjrs opposé à ce que l’on envois des émigrés vers le Belgique
 la migration congolaise est + tardive par le biais des études dans les années 80/90 et des
demandeurs d’asile

17.3. L’immigration est un phénomène urbain

Villes où il y a bcp d’étrangers : Bruxelles, Anvers, Liège, Charleroi et le borinage


⇨ Tt le Limbourg = des petites communes avec des villes comme Genk qui se détachent un peu
⇨ implantation péri-urbaine dans la région du borinage
⇨ Mtn on peut s’apercevoir que la province de Namur et du Luxembourg commencent à être
des lieux de résidence
New stat. selon l’origine en Ex : ville de Liège, si additionne tte les origines des personnes et de leurs parents → plus de la moitié
de la population de liège qui a des origines étrangères (1er ou 2e ascendant)
BE

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18. Les tendances de la migration
En 1998, S. Castles et M. Miller avançaient l’idée selon laquelle, les migrations sont caractérisées par 5 tendances clés:
1. Globalisation
2. Accélération
3. Différentiation interne
4. Féminisation
5. Politisation
6. (Prolifération des situations de transition migratoires)
= passage d’une situation d’émigration à une situation plus complexe
➔Les pays d’émigration deviennent à la fois des pays d’immigration (transit) et d’émigration
Ex : Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Maroc, Égypte, Tunisie avec d' immigration à vocation permanent

19. Un aperçu des dynamiques migratoires internationales récentes

19.1. Globalisation
1. Le monde entier est traversé par les dynamiques migratoires récentes.
 Le monde est plus fluide et mobile par les moyens de transports
 La géopolitique (avant 1989 en Europe → pacte de Varsovie peu de mvmts est-ouest)
 Losange industriel = Stockholm qui va vers Marseille, Frankfort et Nantes

2. L’Europe et l’Asie accueillent les 2/3 des migrants dans le monde (143 Millions de personnes).

3. L’Amérique du Nord se maintient également comme destination majeure (53 M de migrants)


 ¼ des migrants vont en Amérique du Nord.

4. Croissance en volume annuel des migrations Sud/Sud, conduit à ce qu’aujourd’hui 82 M de migrants originaires du Sud
vivent au Sud, soit un peu plus qu’au Nord (81 M).
 Le dvmpt des richesses est + multipolaire & attire les migrations sur des espaces qui ne sont pas du nord
 Avant : Les migrants familiaux ou liés à des métiers en pénurie
 Mtn : difficile d’avoir un statut permanant pour entrer en Union Européenne
Graphique qui reprend les différentes migrations observés

Bleu avec des cercles = migration nord-nord (avant 2010),


suite à la crise éco de 2008 → bcp de jeunes d’Italie, Espagne, Grèce, qui ont
bougé vers la Belgique, la France pour trouver des meilleurs conditions de
travail

5. La globalisation de la migration doit être tempérée par :


 Paradoxe de l’immobilité
 Les chercheurs en science sociale ont essayé de comprendre la régularité des pratiques sociales
 La grande majorité de la population mondiale ne bouge pas : 3% de la pop mondiale est en mobilité
 On ne part pas tt d’un coup, cela fonctionne à travers des médiations, des itinéraires, des réseaux qui
sont liés à un système migratoire, un corridor migratoire qui peut être des liens historiques (coloniaux
du passé)(politique= accord de migration comme après la 1e guerre mondiale)

 Système et réseaux migratoires = Patron/pattern


 Il y a des structures dans la migration
 ½ des migrants internationaux résident dans 10 pays (116 M)
 (USA, Russie, Allemagne, Arabie Saoudite (énorme :
7millions sur 20 millions d’habitants), Emirats Arabes
Unis, Royaume Uni, France, Canada, Australie et
Espagne)
 ½ des migrants dans la zone OCDE proviennent de 16 pays.
= Organisation pour la coopération du dvpt économique (basé à Paris) accueille la plupart des pays
dvpés ; font des travaux de recherche importante sur le migration internationale.

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19.2. Accélération
(augmentation du volume des migrations internationales)

1. De 1993 à 2010, les migrations ont augmenté de 50%


 essentiellement dans la période 2000-2010
 Relativise la portée du discours sur la fermeture des frontières européennes de 1974.
 Pas de fermetures de frontières = fin du recours à l’immigration contingenté

Carte = les migrations après 1975 sont 4X plus importante

alors qu’on a dis qu’on a fermé les frontières en 75

2. De 2000 à 2010, les migrations ont augmenté 2 X plus vite que dans la période précédente.
 (+4,6M/an)

3. En 2013, le stock de la population migrante dans le monde représente 3,2% de la population mondiale (2,9% en 1990).
 Elle est de 10,8% dans les pays du Nord.
 3,2% les personnes qui résident dans les pays qu’ils n’ont pas la nationalité du pays
 Les personnes qui sont des migrants et qui ont la nationalité du pays = ne sont pas repris dans les statistiques
Décompte par continent

Afrique, océanie & pays en


dvpmt = bcp de migrnts

19.3. Différenciation interne des migrations


La migration se définit de manière précise cô la prise de résidence ds une autre société en vue de s’y installer durablement.
 Elle reste dominante dans les mouvements de population internationaux mais d’autres types de mobilité associées à
d’autres temporalités apparaissent (mobilité liée à une demande de protection internationale, étude, etc).
 Les migrations sont par définition sélectives. Tt le monde ne peut pas rentrer dans le territoire d’un pays

Différenciation des types de migrations


(migrations régulières, irrégulières, mobilité en vue d’une protection internationale, personnes déplacées à l’intérieur de leur
propre pays)

1. Différentiation interne est alimentée par différents contextes agissants


 (régionaux, nationaux et locaux).

2. Crises et disparités économiques, qui relancent les migrations hautement qualifiées.


 Les crises et les disparités expliquent les différents profils des immigrés
 E.g. Réouverture d’anciennes routes migratoires:
 400.000 jeunes italiens diplômé ont émigré au cours des 10 dernières années.
 Espagne 700.000 personnes jeunes ont émigré.
 Immigration des portugais vers la Belgique x2)

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20. Concept clé pour faire le lien IeI conflit internationaux et mobilité : les migrations forcés

20.1. Migrations Forcées


La migration forcé
1. Crises et menaces sur la sécurité des populations (Crise syrienne mis en mouvement près de 7,2M de personnes, dont
3,2M vers l’extérieur du pays)
2. Crises et menaces environnementales (hausse du niveau des mers, désertification, les événements climatiques
extrêmes). = 38M de personnes concernées en 2010
Ex : en Afrique du Nord 90% de la pop vivent sur 10% du territoire

20.2. Définition de L’IASFM (L'Association internationale pour l'étude des migrations forcées)
La migration force est un terme général qui se réfère aux mvmts de réfugiés et des personnes déplacés à l’intérieur de leur pays,
personnes déplacées par des conflits ou par des catastrophes naturelles ou des désastres environnementaux, des accidents
chimiques ou nucléaires, la famine ou des projets de développement. »

20.3. Types de migrations forcées


1. Déplacement forcé induit par un conflit
2. Déplacement forcé induit par un désastre ou catastrophe naturelle
(ex : Ouragan Katarina en 2005 = près d’1M de Louisianais déplacés)
3. Déplacement forcé induit par des projets de développement
(barrages, routes, constructions, etc) (ex : barrage des trois gorges en Chine = 1 million de déplacés)

20.4. Types de migrants forcés:


1. Réfugiés = 26 millions de personnes (dont 3,6 en Turquie)
2. Demandeurs d’asile = 4,2 millions de personnes
3. IDP : Internally displaced people = 45 millions de personnes
4. Apatrides = 4,2 millions de personnes
5. Déplacés du développement
6. Déplacés environnementaux
7. Déplacés liés à des désastres et catastrophes naturelles
8. Personnes victimes du smuggling (contrebande)
9. Personnes victimes de traffic d’êtres humains

20.5. Types de réfugiés


Le haut-commissariat des nations unies différentie
Les personnes qui ont besoin d’une protection
internationale
 Les demandeurs d’asile,
 les personnes avec un statut de protection,
 des personnes admises pour des formes de
protection supplémentaire et temporaire qui
peuvent exister dans certaines états = personnes
qui ont reçu le statut

Des personnes qui ont un passé de réfugié


 Les personnes qui ont été naturalisé
 Enfants nés réfugiés
 Famille de réfugiés réunifié avec des membres à
l’étranger

Des personnes qui sont de retour après avoir été


protégé dans un autre pays (les personnes rapatriés,
ceux qui reviennent)

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20.6. Repères empiriques
1. 79,5 Millions de personnes concernées par la migration forcée internationale (41 M en 2010)
2. 86% des déplacés sont dans des pays en développement et non dans les pays riches
3. Moyen-Orient (Syrie-Irak) ont connu la croissance la plus rapide de migrants forcés au cours des dernières années.
4. Plus grands pays d’accueil: Turquie, Pakistan, Liban
5. Syrie: 12M de personnes déplacées depuis 2011 (1/5 du nombre total de déplacés dans le monde et la ½ de la pop syrienne)
6. En Afrique: 2,5M de personnes au Tchad, Ethiopie, Kenya, Soudan, Ouganda
7. Migration au Venezuela qui a impacté les statistiques des 2/3 dernières années
8. Durée moyenne du parcours de réfugié avant éventuel retour est de 17ans

21. Tableau
Vert = réfugiés et demandeurs d’asile au près d’un état
Bleu = pers en déplacement au sein d’un même état
Rouge = grande majorité au sein d’un pays

Rouge = les Vénézuéliens


Bleu clair = réfugiés palestiniens
Bleu foncé = réfugiés + connus
Vert : personnes en déplacement interne
→Les chiffres tendent à augmenter

Gris = pas pays voisins


Bleu = pays voisins
→Pour les ¾ = des déplacements vers les pays voisins

Les revenus élevés ne représentent que 20% de l’accueil de personnes en


mobilité

La contribution à l’accueil n’est pas forcément dans les pays à haut revenus

Personnes déplacés dans le monde


Aruba et curacao = Les Vénézuéliens qui font la différence
→Aucun pays riche, dvpé, de l’OCDE

Les déplacés - comparaison entre 2010 et 2019


1. AVANT : Le gros des effectifs étaient des afghans, camps au Pakistan,
2. MTN : les afghans sont moins nombreux à l’étranger que en 2010 →dû à
des relocalisations
3. L’Iraq très important en 2010 a eu une diminution extrêmement forte mtn
4. Somalie reste importante en 2019

Les pays d’accueil - comparaison entre 2010 et 2019


1. Allemangne, USA et Angleterre = top 10 en 2010
2. En 2019, seul l’Allemagne
→La charge de la grande crise migratoire est essentiellement pris en charge par
des pays pauvres

Entre 2014 et 2015 = 30 personnes déplacés par minutes

Entre 2009 et 2018 = 35 personnes déplacés par jour


= personnes en milliers de personnes

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22. Comment expliquer les liens entre conflits internationaux et mobilités ?
1. Hypothèse simple : relation linéaire entre conflits armés et déplacement
Ex : au Congo = conflit armé

2. Hypothèse complexe
a. 1e hypothèse : rareté des ressources qui expliquent tant les conflits armés que les migrations. → d’où la difficulté
de distinguer de manière certaine des catégories de personnes en mobilité
b. 2e hypothèse : par leurs liens transnationaux, les migrants entretiennent et jouent un rôle dans les conflits

23. La situation actuelle des migrations forcées post-conflit en Méditerranée


La crise méditerranéenne de 2014-15 s’inscrit au confluent de 2 logiques:
1. Les événements qui secouent le monde arabe (Syrie, Libye, Tunisie), le Sahel et la corne de l’Afrique (Erythrée, Somalie)
2. La gestion défensive de l’accès au territoire de l’Union européenne et de ses états membres.

le monde arabe = région fort marqué par les conflits depuis la fin de la 2e GM, en particulier au
moyen orient (phénomène de la décolonisation, du changement de régime en Iraq etc.)

A consulter : document vidéo de Dorothé Schmit – comprendre les conflits du printemps arabe

Route qui part de la Turquie pour rejoindre la route des Balkans


→Pour 2015 : 1 million d’arrivé par les mers
= 84% des arrivés et 10% des principales nationalités des réfugiés

Essentiellement des hommes, après des femmes puis des enfants


Les principales nationalités concernés par cette migration en 2015

23.1. Qui est concerné ?


- Selon Frontex, nombre de passage irrégulier des frontières (par voie maritime, terrestre ou aérienne) interceptés en 2015 est
en forte augmentation (+500.000 pour 104.000 en 2009)
- La principale route migratoire la + active et la + meurtrière est celle de la Méditerranée centrale (Tunisie, Libye vers Italie)
→Depuis le 1er janvier 2015, 1.800 personnes ont disparu en mer et 22.000 depuis le 1 er janvier 2000.
→existe aussi la voix par les iles grecques et la voix par la Bulgarie
→2015 et 2016 = années les + active

- Les 10 nationalités concernées (2015) : Syrie, Afghanistan, Iraq, Erythrée, Pakistan, Iran, Nigeria, Somalie, Maroc, Soudan
Syrie, Afghanistan, Iraq, Erithrée = 84% des arrivés
Carte de 2005 - Montre déjà la réalité de la violence des frontières en Europe

En rouge = espace Schengen

Détroit de Gibraltar = 14 km sur des embarcations de fortune, mtn quasiment


impossible, contrôle les moindres mvmts de chaleur
Ex : départ depuis les iles canaries = nouvelles routes migratoires qui se créent pcq
certaines sont bloqués

Aujourd’hui = zone entre Sicile, Lybie et Lampedusa avec des morts + important

23.2. Réponse de l’UE


1. 2020 : Pacte européen sur la migration
 on va voir ce qui va sortir de ce texte qui sera la politique des migration pour le futur
2. 2015 :
 Agenda Européen sur les Migrations du 15 mai
 Frontex triple Budget de l’opération Triton ; meilleur coordination sur le contrôle des frontières, lutte contre
les réseaux de Traffic, poursuite de l’harmonisation de l’asile, plan de relocalisation de 40 mille personnes, travail
sur les causes profondes etc.

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23.3. Féminisation

Dvmt de l’industrie du « care » - les soins de santé, entretient des personnes âgés qui demande du personnel et qui crée de
l’emploi pour les femmes partout en Europe
= immigration qui est tiré par l’offre (tiré par du Push) par des facteurs d’attraction
= univers qui est très invisibilisé, les travailleuses femmes sont essentielles au fonctionnement des sociétés
= 48 % des migrants dans le monde (52% au Nord et 43% au Sud) = % supérieure dans les sociétés du Nord par rapport au Sud
= Sur tt les continents cela s’accentue (plus de 50% en Europe)

23.4. Politisation
1. Constante depuis le milieu des années 80 et la première crise de l’asile en Europe.
 1991 : adoption d’une loi liberticide qui les interdisait de s’installer dans certaines communes qui accueillaient
bcp de personnes migrantes
2. Connait de nouvelles formes avec l’apparition de mouvements populistes, qui activent l’insécurité identitaire des sociétés
développées
 PVB aux Pays-Bas ; ligue du nord de Salvini en italie → pose la question de la gestion des sociétés multiculturelles
3. Pose et repose la problématique de la gestion de sociétés multiculturelles. Comment gérer la diversité culturelle?

Le voile - ttes les expressions culturelles peuvent faire partie du débat,


le kirpan = attribut culturel qu’on doit respecter ou est-ce que c’est une arme ?
ou est ce que c’est une diversité qui doit être régulé ? sinon selon quel principe ?

Le turban = intégré dans le dispositif du costume policier – idem pour le voile réglementaire de la police britannique
➔prouve qu’il y a des très grandes différences de ses approches en politique

23.5. En guise de conclusion


1. Si la migration est une réalité ancrée dans les vécus et les trajectoires des acteurs (comme déplacement physique), elle
est aussi une construction sociale.

2. Les conditions de la délibération publique sur la migration sont dans une large mesure tributaires des conditions de sa
mise en scène.
 Qu’est-ce qu’on peut dire sur la migration ? Mise en scène populaire de la migration

3. Tour à tour, la migration peut se donner à voir


 comme une réponse à une situation de pénurie de main d’œuvre conjoncturelle ou comme une menace à
l’emploi national,
 comme un enrichissement culturel ou un affaiblissement de l’identité nationale,
 comme un remède au déclin démographique ou une menace sur les anciennes traditions,
 comme un facteur de dynamisme économique ou le signe d’un déclin.

4. Si la migration est une construction sociale, la bonne nouvelle, c’est qu’elle peut aussi être déconstruite.
C’est une des rôles du chercheur
 Son objectif premier n’est pas d’argumenter pour une cause, l’objectif est de décrire ce qui est
 En décrivant les mécanismes d’oppression → peut aider à construire une argumentation plus complète
 Si on a des constructions sociales, on peut les déconstruire → doit identifier de ce qui relevé d’un construit,
d’une réalité sociale établir & comprendre cmt on peut mieux parler de la migration

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THÉORIE DE L’INTÉGRATION
1. L’enjeu terminologique
1. L’intégration est une notion polysémique
 Renvois à des significations très différentes
 Contesté → tellement polysémique qu’elle n’est plus opératoire, il faut lui privilégier d’autres notions
Ex : notion de radicalisation/intégration - renvois à des notions très contradictoire → il faut préférer d’autres
concepts, d’autres termes

2. Présuppose une catégorisation de l’insider et de l’outsider dont le fondement peut-être la nationalité (opposition entre
national et étranger), la couleur de peau, l’identité culturelle, la religion, etc.
 Exemple : Nationalité – en Angleterre ils avaient des outsider qui étaient des ressortissant du Commonwealth
qui avaient la pleine nationalité
 Aujourd’hui la religion serait le marqueur ultime ? FAUX !
⇨ débat de l’islam dans l’espace public européen : avant pouvaient produire l’intégration pcq les migrants
étaient des chrétiens et aujourd’hui les difficultés d’intégrations sont à cause de la religion
Ex : Anne Morreli (prof histoire à l’Ulb) ; représentation dans le soir des 1er italiens en BE → les Italiens
avec la madonne - idée est que les italiens sont trop catholiques
⇨ = analyse fort contestable → opposition très forte à l’intérieur de la même religion
Ex : les USA la principale fixation se fait sur la couleur de peau et non sur la religion

3. Surdétermination de l’objet car concept dont l’usage est chargé de sens politique: entre universalisme et différentialisme
 FR et BE →Intégration réussie : dans l’espace francophone avec la philosophie républicaine
→ l’état est un projet d’avoir d’une nation avec une homogénéité autour de principes
→L’ universalité va conduire à fondre
 Canada et autres pays → Donne une large place à la différence d’intégration
 R-U → intégration = notion agressive qui impose à ceux qui arrivent de se transformer et de se débarrasser de
leur histoire culturelle

Enjeu pour les sociologues : est-ce qu’on peut proposer qqch qui donnerait une stabilité à cette notion ?

2. Remarques introductives
Intégration: « l’acquisition d’une position sociale, économique et politique dans le nouvel espace national » (Rea et Tripier)

Caractéristiques - l’intégration :
1. N’est pas un « état » mais un « processus »
 = Une acquisition
2. Processus social qui a différentes facettes: socio-économique, culturelle, politique
3. Processus temporel, dont le terme est très variable: se méfier de l’évolutionnisme.
 Connaissance de la langue, intégration dans le marché du travail etc.
 Ex : au Canada = le prix de l’intégration, on est intégré en 3 ans – en sociologie ne peut pas confirmer la durée
d’intégration exacte
4. Processus qui prend des formes différentes selon les contextes nationaux de réception
 Quand on est dans une new société, la trajectoire est déterminée par la politique, l’économie, le marché de
travail flexible (R-U 🡪 bcp de travail qui attirent les migrants)
 N’est pas la même si on est en FR, Suède, Allemagne, etc.
5. Dans le langage courant, tend à faire l’objet d’un réductionisme culturaliste
 Considérer l’intégration est un état des personnes - Est-ce que les personnes ont intégrés oui ou non ?
 Ex : on ne peut pas tirer des conclusions rapides -> trop polymorphe pour répondre à la variable binaire oui/non

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3. Grandes étapes de la réflexion sociologique
A. L’intégration dans la théorie sociologique classique

1. Explication du social par le social


 Pour la littérature USA → les esclaves et descendants ont été perçu par la biologisation

2. Pour Durkheim: « le processus par lequel une société parvient à s’attacher les individus, les constituant en membres
solidaires d’une collectivité unifiée. L’intégration se définit donc par un état de forte dépendance entre des éléments ou
des individus. Les membres du groupe sont en interaction les uns avec les autres et se sentent voués à des buts communs »
 Durkheim fait une réflexion sur la société
- Ce qui est intéressant à observer sur le point de vue de la société : en quoi il y a une force d’attraction
qui organise les individus comme membres interdépendants dans une société
- = question de la force centripète dans une société
- Question de Durkheim : comment on forme les groupes de société ? Qu’est ce qui fait l’unité ? Qu’est
ce qui rassemble les gens aux uns aux autres ?
 La société dans nos représentations = la nation (contenant = l’état nation, territorialisé, avec des frontières)

3. Instances intégratives: famille, école, travail, groupe de pairs, associations

4. Solidarité mécanique (sociétés traditionnelles) et organique (sociétés modernes)

5. L’intégration de l’individu à la société est inséparable de l’intégration de la société dans son ensemble

B. L’intégration dans la sociologie américaine


(vont développer la notion d’assimilation et d’intégration)

1. L’école de sociologie urbaine de Chicago (1920s)


a développé le modèle classique de l’assimilation (Anglo-conformisme)
 École empirique : s’appuie sur des données d’observations collectés sur le terrain (Boston, Philadelphie, etc.)
 Observent les étapes à travers lesquelles les migrants font quand ils arrivent dans la société américaine
 Straight ligne assimilation = anglo-conformisme – wasp

2. William Thomas et Florian Znaniecki: « Le paysan polonais »


= Analyse de l’immigration des polonais vers l’Amérique du nord
 Remise en cause du biologisme racial : pour les comprendre il faut remonter aux causes de leur émigration
 Liée à la crise des valeurs paysannes de la société polonaise qui va provoquer une désorganisation-
réorganisation sociale et rendre certains polonais disponibles à l’immigration → ils vont partir pour survivre
 On va voir apparaitre le phénomène de communauté pour d’entre aider à s’intégrer dans la société américaine
 Leur livre « le paysan polonais » met en évidence le transnationalisme - Bcp de données ont montré
l’importance des échanges avec la société d’origine

3. Park: 4 étapes (rivalité, conflit, adaptation, assimilation)


 Quand les migrants arrivent : il y a une phrase de rivalité vont donner lieu à des formes de conflit
 Le conflit = centrale dans le modèle de Park
Ex : En BE et FR : tensions urbaines avec des affrontement avec la police
= perçu comme un échec dans l’intégration
 Park : le conflit peut être un conflit entre groupe/la société majoritaire
= est une trajectoire qui amène à l’adaptation avant de passer sur l’assimilation définitive

4. Louis Wirth: le ghetto comme moyen de s’assurer un minimum de protection morale et matérielle.
Contra: désorganisation sociale et obstacle à l’assimilation
 Ghetto : notion qui renvoit à l’existence de lieux spécifiques qui vont être vu comme des lieux dangereux, de
désorganisation sociale (ex : quartiers sud de Chicago)
 Forme de protection qu’identifie Wirth = un lieu organisé, il ne s’oppose pas à l’assimilation, il n’est juste pas
possible pour les afro-américains à cause des forces qui les opposent (avant bcp de lynchage pour les blacks)

5. Gordon: la théorie du cycle des relations raciales


 Forme d’évolutionnisme dans les phénomènes d’intégration (cf page suivante)

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Gordon: la théorie du cycle des relations raciales
= Forme d’évolutionnisme dans les phénomènes d’intégration :

Les différentes possibilités d’assimilation selon GORDON


1. Assimilation culturelle (acculturation) qui consiste en un changement de valeurs.
2. Assimilation structurelle : participation aux différentes structures du nouveau système social.
3. Assimilation maritale : mariages interethniques
 Pour Gordon : Le fait de se marier avec qq1 en dehors de son groupe d’origine amène à l’intégration
4. Assimilation d’identification : développement d’un sentiment d’appartenance à la nouvelle société en dehors de toute
référence ethnoculturelle.
5. Assimilation au plan des attitudes : idée que certaines idées se créent en rupture avec l’identité nationale
 Séparatisme communauté + le respect des principes républicains = notions délicates
 La question du séparatisme est difficile à expliquer – ne peut pas être en vrai séparation avec la société – les
populations sont + mélangés que l’on ne le pense
 Les ghettos américains sont totalement différents qu’en BE (Droixe)
> on peut le qualifier de ghettos mais ne réponds pas à celle des quartiers juifs de la renaissance ou des
ghettos d’Amérique du Nord
> le mieux est de parler de quartiers ayant une concentration sociale de certains groupes (80/90% est difficile
à trouver en europe)
6. Assimilation au plan des comportements
7. Assimilation civique, qui consiste en l’acceptation des normes civiques de la nouvelle société.

Autres approches
1. Tentatives de dépassement des théories évolutionnistes du cycle des relations raciales
(qui par ailleurs se heurtent au problème noir)
 Les Afro-américains sont parfaitement anglophones éduqués et nées en Amérique

2. La nouvelle théorie de l’assimilation de Richard Alba et Victor Nee tente de défendre et réhabiliter le concept
d’assimilation et met l’accent sur les dynamiques internes des groupes
(qui prennent en compte les ≠ générationnelles et contextuelles en les incluant dans une perspective plus riche).
 Ils définissent l’assimilation comme
« the decline of an ethnic distinction and its corollary cultural and social differences ».
– le déclin d’une distinction ethnique et ses différences culturelle et sociales
 Ils remettent en cause l’idée de l’Anglo-conformité parce que l’assimilation sous-jacente remet aussi en cause
le mainstream (processus à double sens)
- Notion de mainstream = culture du groupe majoritaire
- Le nouvel arrivant et la société qui l’accueillent bougent tt les deux en même temps
- Le changement culturel du nouvel arrivant et de la société qui l’accueille = évolution bp plus dynamique
(ce n’est plus que le nouvel arrivant qui bouge)

3. Le modèle du désavantage ethnic/racial met l’accent sur les discriminations et le pluralisme de la société américaine
(Nathan Glazer, Patrick Moynihan).
 Critiques du modèle de l’assimilation : ils considèrent que les modèles ne prennent pas en considération la
dimension d’exclusion qui peut exister dans une société (discrimination, dénigrement – tt les processus de mise
à distance des groupes)
 Il y a des phénomènes de violence raciale = obstacles à l’assimilation harmonieuse et heureuse
 Rappel - GORDON : intégration civique en termes d’identification
- en Amérique dans les années 70, il y a des phénomènes de stabilisation différenciés
 les désavantages et la discrimination = pas les mêmes réalités
- désavantage = passé, dans l’histoire mais continue à être un désavantage
- discrimination = situation intentionnelle et de fait pas ttes poursuivies par la loi

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4. Le modèle de l’assimilation segmentée (Alejandro Portes and Min Zhou, 1993)
Combine les éléments de l'assimilation en ligne droite et des perspectives de désavantage ethnique dans un cadre appelé
assimilation segmentée.
 se concentre sur l'identification des facteurs contextuels, structurels et culturels qui séparent une assimilation réussie d'une
assimilation infructueuse, voire «négative»
 alors que de nombreux enfants d'immigrants trouveront des voies d'accès au statut ordinaire, d'autres verront ces voies
bloquées, notamment en raison de la racialisation
> Dans un même groupe → certains vont avoir du succès d’autres non
> si on se situe juste sur la catégorie sociale des parents = ne marche pas
> ex : dans une même fratrie (réussite scolaire et aussi échec)

Voir lien vidéo pour l’assimilation segmenté

5. Grandes étapes de la réflexion sociologique sur l’intégration EN FRANCE


1. Recherches plus tardives (1970-90)
2. Dominique Schnapper et la communauté de citoyens
3. Emmanuel Todd et les structures anthropologiques
4. Abdelmalek Sayad

A. Emmanuel Todd
= Américain, a travaillé à Cambridge sur une méthode & applique sa méthode à différents sujets

1. « Le Destin des immigrés », Seuil, 1994

2. Les systèmes anthropologiques peuvent être universalistes ou différentialistes


 Universaliste = politiques publiques, la société va produire de l’intégration par elle-même (France – Usa (sauf les afro-
américains))
 Différentialiste = s’y oppose (Allemagne)
 Il prend au sérieux ce que dis Gordon (les mariages sont des moments intéressants) – on se marie et il y a des
déterminants d’ordre sociologique
Ex : Majorité des mariages en région liégeoise = moyenne de 8km, souvent des même catégories socio-
professionnelles – catégories en déclins avec des catégories ascendantes

3. Structures familiales sont centrales au sein des systèmes anthropologiques.


 Ils supportent des modes de vie concrets, des croyances religieuses et des idéologies
Il faut connaitre la forme des structures familiales pour comprendre

4. Omnipotence de la société de réception: elle impose ses structures familiales


 Soit-on généré de l’assimilation soit de la ségrégation
 Ex : En FR : assimilation est produite / 1 fê algériennes sur 4 est avec un mariage mixte
= produit des systèmes de parenté

5. Résultat binaire: assimilation ou ségrégation

6. France: universalisme sans exclusion structurelle d’un groupe particulier

7. Rejette l’ idéologie multiculturaliste qui masquerait l’assimilation de fait des immigrés en France

Conclusion : Son modèle a l’avantage d’être simple mais un peu trop mécanique et déterminé
 impression que son modèle défend sa vision de la société
 Il a écrit un texte sur le dvmt de l’Europe (suède, DK, Allemagne et suisse)
o la réforme a accentué les phénomènes d’apprentissages + long & les mariages sont + loin
o les familles sont moins nombreuses + temps d’activité économique + forte
➔Réflexions qui ont un angle différent & est contesté pcq il n’est jms avare de polémique

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B. Dominique Schnapper
= fille de Raymond Aron (sociologue et philosophe – travaillé sur le pvr, la démocratie – on dit avoir raison comme Aron)
→On l’oppose souvent avec Jean Paul Sartre
→Schnapper : Membre du conseil institutionnel français → établit une théorie de l’intégration

1. Elle reconnait que le concept politique et sociologique de l’intégration vivent ensemble et s’influencent
mutuellement.
2. Distingue intégration tropique (insertion du groupe dans un système plus large) et intégration systémique (degré
de cohésion du système social). Plus l’une est élevée, plus elle facilite l’autre
 Si le système scolaire et autres sous systèmes sont en crise alors on ne peut pas avoir une intégration
3. Il y a une crise de l’intégration car crise des institutions centrales: citoyenneté, travail, Etat Providence.
 Lié au contexte francophone (pas dans les pays de pluralisme culturel)
 Si l’intégration fonctionne moins alors c’est pcq d’autres systèmes sont en crise (citoyenneté, travail, état
providence)
4. Importance des valeurs civiques et de la citoyenneté
 Pour elle, la citoyenneté est une forme de communauté

C. Abdelmalek Sayad
Sociologue français d’origine algérienne, proche et ami de Pierre Bourdieu (ethnologie kabil)
Il a une pensé propre – a écrit un livre sur le phénomène de l’immigration - Lire son texte : qu’est-ce que l’intégration
Chez Sayad l’intégration
1. N’est pas fondamentalement une notion différente de l’assimilation ou l’adaptation, insertion, mais en est un avatar
2. On ne peut en parler qu’a posteriori
3. Est une illusion (des pvrs publics notamment)
de vouloir l’orienter de manière volontariste et de penser qu’elle peut se faire sans conflits ou ruptures (auteur
comme Park)
4. Est un discours sur l’identité (de la société qui accueille sur elle-même) et les rapports de force qu’elle sous-tend
 Sayad : « On ne parle jms aussi bien de sois même qu’en parlant aux autres »
 Le discours sur l’identité est tjrs un discours à propos de sois
 →les rapports de force sont au cours de ses discours sur l’identité
5. Reflète le jeu des intérêts situés
(dans un rapport qualifié par l’histoire coloniale >< migration de travail sans lien de travail ; les afro-américains →
enjeux différents du secteur agricole du sud de l’Europe), notion chargée de significations secondes
⇨ Emplie de repères qui sont liées aux intérêts situés, important dans le contexte de travail de Sayad :
l’immigration algérienne = produit de 132 ans de colonisation + guerre, la population frçs en Algérie va
rentrer// Algérie = grande mosaïque de populations// 1 millions de personnes qui vont rentrer au pays =
amertume sur ce départ)
⇨ Ecole de chicago : formes élémentaires de l’intégration (phén de coopération, exclusion au logement →
renvois à la dimension matérielle de l’intégration) la réalité matérielle est importante par rapport aux monde
des idées – les immigrés sont prisonniers d’une condition d’immigré (la manière dont la société les représente)
⇨ C’est quoi un immigré ? est immigré celui qui est considéré par la société comme immigré
La condition des immigrés est différente selon l’endroit où l’on se situe
Immigration algérienne = exemplaire au plan sociologique (pas moral) donne un éventail de rapport de
dominations et de rapport entre l’insider et l’outsider riche
6. « Rendement social et politique » du concept
⇨ Le discours qu’on peut produire un discours qui détermine les condit° sur lesquelles va se jouer l’immigration
= rapport d’inégalité et de pvr
7. Intégration sociétale = pré-condition de l’intégration individuelle
⇨ Convergente avec la tradition française
8. Intégration individuelle n’est pas seulement affaire de volonté personnelle:
elle ne dépend pas objectivement de la volonté des agents. Elle est effet secondaire
⇨ Il ne suffit pas de vouloir s’intégrer, il faut aussi pvr identifier les facteurs qui constituent les obstacles
(discriminations (relica du passe esclavagiste, différence entre les afro-américain est une csq du passé
exclavagiste ou le produit d’une réalité contemporaine ?)
⇨ La société américaine est aujourd’hui à jour & ne produit plus les mêmes inégalités = grand débat
→ mvmt BLM black live mater l’a démontré
→ Wilson en matière d’emploi et d’enseignement ont fait des améliorations
⇨ La volonté individuelle doit être corrélé à des aspects macros et des variables de niveau méso (intermédiaire –
rapport à l’emploi, des ménages, capital social et culturel) = tt les éléments qui vont jouer un rôle dans
l’intégration (cfr. Min Su et Alejandro Cortez)
⇨ À quoi renvoie le discours sur le déficit d’intégration? Lire le texte qu’est-ce que l’intégration

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6. Grandes étapes de la réflexion sociologique sur l’intégration EN BELGIQUE
Clémens, Vosse Smal et Minon (profs avec l’école de Chicago)
⇨ Parti enquêter sur les travailleurs italiens, espagnol près des mines = production de l’intégration autour du travail minier
⇨ Le texte à un peu vieilli (excès de culturalisme)
⇨ = École de Chicago – 1e tentative de réfléchir sur le processus d’intégration du travail des ouvriers

Albert Martens (sociologue belge de la KU Leuven – retraité, encore en vie)


1. Le nord du pentagone (BX) était habité par des immigrés → ont dû être détruit pour construire des habitations modernes
2. 60 à 80 : réfléchi à la question des étrangers, jusque-là basé sur 2 ordonnances prise pdt l’entre 2 guerre = arrêté du
gouvernement qui fixe 2 règles (autorisation de travailler et l’autorisation de séjour)
 = système de la double autorisation - ne fonctionne pas sur une loi mais sur des arrêtés et des ordonnances du pays
 = Décrets du gouvernement (pas une loi) = position vulnérable
3. Pdt les années 70 : les juristes vont se questionner sur le statut des étrangers
4. Loi du 15 décembre 1981 : base législative de la politique belge de l’immigration, a été modifié à des centaines de reprise
5. Il a dit « position sociale des travailleurs étrangers et leurs chances de s’intégrer sont déterminées par le type de politique
migratoire poursuivie par les pouvoirs publics »
= sort sur une focalisation des caractéristiques du groupe mais les déterminants institutionnelles
 Les politiques que l’état mène = impactante sur les immigrants qui arrivent
 = Idée que l’on trouvait déjà sur Dominique Snapper
6. Ouvrage qui a le mérite de reconstituer la politique de main d’œuvre du gvrmt belge depuis 1945 → politique tripartite
(ouvriers, patron et syndicat)
 Commission tripartite de la main d’œuvre étrangère va être crée après la 2e GM
 + tard devient la Commission consultative de 1965

Eugène Roosens
= Même génération que Martens, KU Leuven, anthropologue habitué de travailler en Asie et Afrique
et va tenter de tsft les outils de l’anthropologie à l’immigration
1. Il va travailler à Molenbeek et dvper à partir de Frédérique BARTHES (norvégien – théorie des frontières ethniques) la
notion d’ETHNO-GENESIS : les groupes ethniques peuvent être des groupes qui ont une culture distinct - ce qui va former
des groupes = la frontière des groupes
 Permet à Rossens de dire que les groupes ne se forment pas seulement autour d’une culture commune (le regard
de la société majoritaire peut avoir l’impression de groupe) mais à l’intérieur même il y a des différences culturelles
et linguistiques à l’intérieur de ses groupes
 Pas une csq naturelle d’une appartenance d’un pays MAIS processus qui crée des formulations identitaires
communes peuvent apparaitre dans un nouveau groupe
2. Il y a une erreur théorique (les immigrés ne sont pas forcément tous des sociétés homogènes)

Marco Martiniello
1. Fin des années 80/ début des années 90 – va nous dire qu’il faut changer de paradigme pour aborder les questions – ce ne
sont pas des entrants mais de la société qui accueille
 Nous dits que ce qui est le + impactant est l’incapacité à réduire la puissance, à défier les rapports de pvrs qui existent
dans la société belge
2. Essaie d’introduire une notion d’ethnicité qui a une valeur explicative utile pour comprendre nos sociétés
 Le débat reste d’actualité – en FR – débat sur ses questions – Macron a déclaré qu’il y a une ethnicisation excessive des
relations sociales – théorisations basés sur des frontières mouvantes – (catégorie de la race – cfr le cours suivant)
 1 seul terme possible : la notion de racialisation contesté en FR sur la question du financement des études raciales – tt
les chercheurs n’ont pas vocation à prescrire la réalité sociale mais d’expliquer la réalité sociale
 Il y a un système oppressif qui touche particulièrement les gens de couleur
 Ministre frcs de l’éducat° = islamo-gauchiste = débat indigne de la qualité des travaux de recherche mené sur ce sujet
3. La notion de race est une catégorie qui n’a pas de valeur scientifique
 MAIS les anglophones ont recours à la notion de race = pas de fondement biologique valable autour de la race
 MAIS construction d’une identité sociale autour de la couleur de peau = produit de phénomène – des groupes sont
racialisés autour d’une caractéristique qui est leur couleur de peau

Andrea Rea : Fin des années 90 - s’intéresse au quartier de Forest (avec les jeunes)
Cmt ttes les confrontations s’inscrivent dans les approches des politiques
Marc Swyngedouw et Karen Phalet : Auteurs néerlandophones à BX
= enquêtes quantitative sur des questionnaires pour les répondants de se positionner
Ron Lestaeghe – VUB→ processus d’intégration sur les femmes d’origine marocaines/turques
– met l’accent sur les changements à l’intérieur des groupes

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6.1. Martiniello, 1992: pp 37-43
Rejette le concept d’intégration et émet des critiques

1. Tentative de regrouper les différentes approches de l’intégration

2. L’intégration ne parvient pas à intégrer ses différents phénomènes


 Intégration raciale, culturelle, sociale, par le conflit

3. Pour lui, pour que l’intégration soit valide il faut réintégrer ses différents phénomènes
 Critique concernant la réification des groupes
 Certains groupes s’intègrent + facilement que d’autres
 MAIS les groupes ne sont pas homogènes ni statiques
 Critique concernant l’intégration différenciée
 Nombre d’enfants par femmes :
 Les femmes migrantes se rapprochent des variables démographiques des femmes belges
 Ne voit pas forcément au 1er abord → scolarisation des enfants : 1 ou 6 enfants pas le même
investissement à l’école = impact sur l’intégration scolaire, l’intégration au logement
 Critique concernant l’occultation d’évolutions sociologiques de fond.
 Problème de l’occultation des évolutions sociologiques silencieuses
→ on ne voit pas tjrs des variables démographiques
 Privilégie le concept de pouvoir-impuissance
 A partir des travaux de Stiffen Lucs – théorisé les 3 dimensions du pvr sur les italo-belges
 Contrairement à la représentation commune – l’italo belge = intégré
 FAUX ! : qqch qui relève de la dimension de la représentation, de la dimension symbolique

4. Le problème de la mesure

a) Tentation forte d’établir des indicateurs d’intégration car il y a un intérêt d’appréhender de manière statistique des
phénomènes d’intégration

b) Définition de sphères pertinentes de la vie sociale (économique, sociale, culturelle, etc.)


 Ex MIPEX (micro integration policy index): http://www.mipex.eu/key-findings : c’est une tentative menée par la
commission européenne de proposer des comparaisons entre les pays membres de l’UE et leur population
migrante dans plusieurs domaines.
 Il y a différentes manières de construire les données, on peut le faire à travers des panels longitudinaux :
 dans un Survey on prend plusieurs mesures au même moment dans plusieurs pays et on compare les données
(le niveau de scolarisation des migrants dans ces pays) et on compare les données.
 On peut avoir plusieurs mesures aussi au même moment mais aussi dans le temps.
 On peut choisir un groupe de départ et analyser les caractéristiques familiales scolaires et on interroge ce
groupe à travers le temps.

c) Problèmes :
1. On doit avoir minimum 1000 interrogés pour que l’enquête soit intelligible.
2. Composition des groupes concernés par l’intégration ?
3. Contenu précis de l’intégration ?
4. Disponibilité des données : pfs les données sont incomplètes une fois qu’elles sont naturalisées certaines
personnes sont contre les statistiques ethniques
5. Signification et interprétation des mesures d’intégration ?
6. Utilité? Limites ? Ce qu'on mesure ce sont des éléments et il y a des limites à mettre en chiffres des trajectoires
complexes qui peuvent comporter des aller et retour (se dégrader à tout moment).

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7. Axes structurants
Il y a des axes structurants derrière tt ses débats sur l’assimilation, l’intégration, la part du commun et la part du spécifique : (tout
n’est pas faux ni correcte)

1. Dimension individuelle et collective


1. Rappel
 On a vu que selon Emil Durkheim c’est la société qui intègre
 Et que l’intégration individuelle (théorie de Dominique Snapper) n’est possible que s’il y a une
intégration collective (l’intégration tropique et l’intégration systémique)
2. Et donc la question derrière, elle est de savoir « est-ce que la volonté individuelle, qui a pfs été présente dans
nos législations
 si on regarde dans les lois sur la nationalité de 1991, elles prévoyaient explicitement « la volonté
d’intégration » ; ce qui posait un énorme problème, pcq il y avait des enquête de voisinage par des
agents de police locaux et de déterminer cette volonté d’intégration
 & cette volonté d’intégration a été faite de manière très différente d’un agent à l’autre
 Et d’un autre coté c’était de savoir si est-ce que tout les phénomènes de discrimination sur le marché du
logement, du travail, scolaire ne sont pas elle-mêmes créatrices de ttes ses opportunités et de ses
impossibilités ?

2. Agency et structure
1. Agency = capacité entre les individus de produire des actions avec un résultat qui joue avec la structure
2. Donc avant d’être (ou autant qu’être) un problème d’adaptation individuelle, l’intégration est avant tout le
problème de la société qui reçoit.
3. Cette place de « l’agentivité de l’acteur individuel par rapport aux structures de la société qui l’accueillent
peuvent être +/- mis en avant dans des cadres théoriques différents :
 La sociologie de la domination a tendance à surévaluer ou survaloriser la dimension structurelle et les
impossibilités structurelles
 Là où théories sociologiques qui sont plutôt basés sur le choix rationnel vont mettre en avant que les
agents ont 36 méthodes pour contourner, s’adapter et essayer de résister au phénomène de
discrimination et aux capacités d’inventions qui leur est propre

3. Dimension matérielle et symbolique


1. Longtemps, on a voulu se dire que pour être sûr que l’intégration fonctionne, on doit se donner des moyens de
mesure & on s’est dit qu’il fallait mesurer le niveau de participation dans différents domaines, leur niveau
d’identification
 Rappel = l’idée que Milton Cordon dans son cycle des relations raciales essayait de dire – c’est qu’il y
avait des moments particuliers qui peuvent être identifiés & qu’on pouvait presque mesurer
 (Ex : mesurer le niveau de mariages exogamiques, le niveau d’intégration professionnelle,
mesurer les performances scolaires des enfants de migrants etc.)
 Tout cela relève d’une dimension matérielle & lorsque l’on analyse la dimension matérielle,
on peut voir que certains groupes ont des résultats d’intégrations qui sont pfs supérieurs au
groupe majoritaire (au Royaume-Unis 🡪 les Chinois, pakistanais ont des performances
supérieurs aux Blancs ; pareil aux USA)
 MAIS ne veut pas dire qu’il y a des mises à l’écart symbolique des Chinois par exemple
(reportage du New-York Times en 2016 → mobilisation des asiatiques pour dire ce qu’ils
2. la nation comme variable cachée, effet stigmatisant

4. Dimension construite ou héritée de la distance culturelle

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8. L’intégration comme objet de politique publique
2 questions auxquelles on va tenter de répondre :
• Quels sont les modèles d’intégration européens ?
• Quel le modèle belge comme objet de politique publique?

Modèle de gestion pluraliste Modèle de gestion assimilationniste Autres modèles moins inclusifs

Conception de la nation comme Droits des migrants différenciés en Modèle d’immigration historique basé sur le
historiquement fondée sur les fonction de la période d’entrée et de modèle des travailleurs invités
migrations leur origine (migration, coloniale, de
travail, etc.)

Citoyenneté basée sur le droit du Citoyenneté basée sur le droit du sol Citoyenneté basée sur le droit du sang
sol

Reconnaissance publique des Assimilation culturelle dans l’espace Peu de diversité dans l’espace public car
cultures minoritaires aux côtés public conception de l’identité nationale fondée
de l’identité nationale sur une croyance en une descendance
commune

Politique d’immigration sans politique


spécifique de gestion de la société culturelle

Australie, USA, Canada France (en partie UK, NL) Allemagne, Autriche, Suisse, Europe
(En partie UK) Centrale et méridionale

9. Les différents modes de gestion de l’intégration dans les sociétés multiculturelles


Par le passé pu proposer comme idée que les nations européennes organisaient l'intégration de manière différente fonction de
leur propre histoire nationale.
 Selon les types de construction nationale et selon la logique philosophique qui présidait la citoyenneté on a eu affaire a 3
modèles
 Le tableau qui est présenté ici et une proposition qui avait été présenté par le chercheur Steven Kastens (?)
 Repose sur l’observation la manière de fonctionner des états (gouvernements centraux dans les pays européens)
confrontés à de l’immigration

Modèle de gestion pluraliste Modèle de gestion assimilationniste Autres modèles moins inclusifs

(modèle qui a svt été présenté comme Droits des migrants différenciés en Modèle d’immigration historique
un exemple dans le modèle européen - fonction de la période d’entrée et de leur basé sur le modèle des travailleurs
pas tjrs mais souvent) origine (migration, coloniale, de travail, invités
Conception de la nation comme etc.)  Les travailleurs n’étaient pas
historiquement fondée sur les voués à rester = notion
migrations allemande du « gastarbeiter »,
- Ex : les USA ont un récit fondé sur le travailleur invité
l’immigration – l’arrivé de
population du monde qui ont pu
fonder les USA
- Idem pour l’Australie et la N.
Zélande

Citoyenneté basée sur le droit du sol Citoyenneté basée sur le droit du


(=grande ouverture du droit de la nationalité) sang « use sanguini » = possibilité
 On a vu dans le cours que la citoyenneté a été longtemps associé à nationalité et d’obtenir la nationalité par la
qu’elle se traduisait par les conditions d’accès à la nationalité qui peuvent être +/- descendance (on a telle nationalité
ouverte pcq papa et maman ont cette
 Droit du sol « use soli »= possibilité pour qq1 né dans le pays d’accéder à la nationalité)
nationalité & donc à la citoyenneté de son état (ex : USA)

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Reconnaissance publique des cultures Assimilation culturelle dans l’espace Peu de diversité dans l’espace
minoritaires aux côtés de l’identité public public car conception de l’identité
nationale  FR est probablement celui qui pousse nationale fondée sur une croyance
 Débat dans lequel nous sommes ce modèle le + loin en une descendance commune
depuis 20 ans : quelle est la place  Rappel avec ce que nous avons vu avec  Construction sociales, idée que
du commun ? dans l’identité Dominique Schnapper avec la l’on descends d’un peuple =
nationale ? Quelle est la place du conception française de l’intégration 🡪 qqch que l’on voit revenir
particulier ? des cultures idée que le particulier relève de la aujourd’hui en Allemagne
minoritaires dans le débat ? sphère prive et la sphère publique est (L’AFD qui est attaché à cette
 Il y a de la place pour les cultures une sphère où il doit y avoir une ancienne conception de
minoritaire et il y a aussi de la place assimilation culturelle l’appartenance allemande)
pour que les cultures minoritaires  PAGE FCB : histoires d’une nation –
puissent se reproduire comme traduit tte la difficulté qu’il y a à
culture minoritaire au sein de la produire de l’unicité dans l’espace
société 🡪idée qui vient des publique - Le modèle français de ----------------------------------------
multiculturalistes (sera l’objet de l’intégration c’est constitué à partir de Politique d’immigration sans
la leçon de la suite de cet exposé – mouvements depuis plus 1 siècle avec politique spécifique de gestion de la
analyser les théories de la gestion des mvmts très difficiles, le processus société culturelle
de la multiculturalité) d’intégration sociale qui est censé
 Ex : USA, Australie et Aanada accompagné l’assimilation culturelle a
(Justin Trudeau – réf fortes à la mal été accompagné
notion de multiculturalisme –
historiquement le canada est
constitué de colons européens –
dualité francophone et
anglophone – tout le débat qui se
pose pour les québéquois)
Australie, USA, Canada (En partie UK) France (en partie UK, NL) Allemagne, Autriche, Suisse,
Europe Centrale et méridionale

Royaume-Unis et Pays-Bas dans les 2 modèles pcq : cela se distingue très fort les
société européennes des sociétés nord-américaines ou australiennes c’est le fait qu’on
a dans ses sociétés une histoire de l’appartenance nationale qui est bcp + solide
 Lorsque qu’on regarde l’Europe d’un point de vue nord-américain ce qu’on
constate c’est la prégnance et la profondeur des identifications nationales (qui
ont eu un passé douloureux sur le sol européen)
 Au Royaume-Unis et Pays-Bas alors que se sont 2 pays qui se sont prétendus
historiquement comme étant des sociétés pluralistes

Conclusion : Ses modèle qui ont été dominent, ont imprégné bcp les chercheurs
Puis pdt les années 2000, l’idée des modèles stables ont commencé à être remis en cause ;
 pas pcq ce qui a été énoncé était faux MAIS plus sur l’idée de la cohérence de ses structures
 finalement tt les modèles sont soumis à des grandes forces ayants des éléments communs
 l’idée de modèle a été remie en compte pour des recherches de convergences entre les différents pays
 Cela a engendré des évolutions :
 Ex : Pays-Bas avait des attitudes plus pluralistes puis ont adopté dans les années 2000 des attitudes +
assimilationnistes qui ont évolué sur leur posture

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9.1. Dans tous les pays européens , on assiste depuis quelques années à un

1. Tournant coercitif de l’intégration


• Avec des politiques d’intégration qui ont d’avantage mis l’accent sur des politiques pré-condition à l’admission au
séjour
• En faisant cela, ils ont voulu anticiper les problématiques de l’intégration en essayant de pousser les politiques
d’immigration à d’avantage sélectionner les publics amené à s’installer dans leurs sociétés ; ex : Pays-Bas qui ont
mis en place des parcours de citoyenneté qui se sont imposés à ceux qui voulaient venir aux Pays-Bas dans leurs
pays d’origine
• On a vu l’évolution vers des tests linguistiques et des durcissement des tests civiques pour la naturalisation qui se
sont imposés aux nouveaux arrivants
 Notion de test civiques : Soumettre la naturalisation à la réussite d’un parcours de citoyenneté
 en Belgique francophone, en Wallonie, Bruxelles on l’appelle « le parcours d’intégration » proposé aux
nouveaux arrivants (moins de 3 mois) selon 3 composantes :
• 1. Apprentissage de la langue,
• 2. Orientation sociale (histoire et institutions)
• 3. Insertion socio-professionnelle
 Ses parcours sont de manière différencié en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles – ils ont pour objectif de
faciliter l’accès à la société
• La Flandre veut aujourd’hui imposer une 4e composante :
• 4. celui des modules de parrainage – l’idée de faire en sorte que les nouveaux arrivants soient aussi
accompagnés dans leur intégration par des gens qui ont un capital social
• Remarque :
 la naturalisation en BE est fédérale
 les parcours d’intégrations sont régionaux
• Pour obtenir la nationalité on peut mobiliser le parcours d’intégration (il y a donc des liens qui sont fait avec d’autres
législations)
 Forme d’ambiguité : bcp de nouveaux arrivants sont content de recevoir les cours de langue, d’orientation
sociétale et d’insertion professionnelle
• MAIS ont eu des résistances pcq la 1e fois que cette idée est née au Pays-Bas dans un rapport de 1994 de Han
Hensinger ? et Abraham DeSwan ? qui, eux, avaient comme conception de dire que les po d’intégration ne
parviennent pas à être un frein décisif aux migrations
 il y aura tjrs des migrations pcq si on voulait parfaitement rendre étanche nos frontières extérieures, il y a
bcp de chance que nous ne serions plus des sociétés démocratiques et des états de droit
 et donc si on ne peut pas assurer un contrôle définitif des frontières alors il faut s’assurer le contrôle des
frontières de la sécurité sociale et du « wellfare » =déplacer le contrôle d’une frontières qui serait celle de
l’état providence
 Celui qui arrive doit mériter et on va leur imposer une présérie de test qui seront une pré-condition d’accès
aux ressources de la sécurité sociale

 Grand débat entre 2010 et 2015 au niveau de la région wallonne pour savoir si devait rendre obligatoire ses parcours
les ont rendus obligatoires
 Il y a un degré de contrainte sur les nouveaux arrivants qui est très différent d’un pays à l’autre
 Nombre d’heures de cours varient, pas d’homogénéité du dispositif mais il y a eu une évolution vers une plus
grande focalisation de la politique d’intégration sur les 1ers moments de l’intégration avec ses trajectoires (en
flamand – « inburgery » 🡪le fait d’être admis dans la société – outiller et dvper les capacités des nouveaux
arrivants à se débrouiller seul quand ils arrivent dans une société)
 Obligatoire en Flandre, Wallonie et Bruxelles
 Alors qu’en France le contrat d’intégration est laissé à l’appréciation des nouveaux arrivants

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2. Cristallisation sur l’Islam et théorisation de l’inassimilabilité des musulmans
On l’entend dans certains discours publiques/politiques -> les phénomènes de violence à l’échelle internationale pas
forcément mené par des musulmans en europe mais pfs par des situations hors europe
 ex : Al-Qaïda avec le attaques du 11 septembre qui ont été vue comme très problématiques
 l’implication importante de jeunes vers ses mvmts (concerne moins d’1% de la population des jeunes
musulmans en europe)
La question du voile est tjrs aujourd’hui très importante – débat national « les assises du dialogue interculturelle
 Dans le rapport on voit la phrase : « on a svt la tentation de réduire les questions de multiculturalité à la question
de l’islam et de réduire la question de l’islam à la question du voile »
 Tjrs très présente aujourd’hui, surtout depuis après le printemps arabe, l’effondrement de la société Syrienne, et le
dvpt d’un djadisme international autour de l’organisation de l’EI qui a continué à excercé une pression avec des
attaques violentes en europe

3. Fin de la séquence « post-nationale » et retour de l’identité́ nationale


Années 90, début des années 2000 : le sentiment que les migrations, les dvpt trans-nationaux allaient donner naissance à une
forme de politique post-nationale, rendant le niveau de l’état nation de – en – pertinent
 Ouvrage de Yasmine Soysal, chercheuse Turque, « la citoyenneté post-natioanle » disant qu’il y a des droits, des
appartenances et des devoirs liés à des recompositions au dela de l’état nation on est plus simplement citoyen belge
on peut aussi être post-national
 Aujourd’hui nous pouvons voir un retour en force de l’identité nationale → en Flandre, les analyses portés par la NVA,
aux Pays-Bas 🡪 d’avantage contraindre les nouveaux arrivants à s’identifier à qqch de commun (posture inverse au
multiculturalistes qui veulent un maximum de culture dans les société)

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10. L’intégration comme objet de politique publique
Dans tous les pays européens , on assiste depuis quelques années à un

1. Tournant coercitif de l’intégration :


 pré-condition à l’admission au séjour, tests linguistiques et durcissement des Civic tests pour la naturalisation
 Cristallisation sur l’Islam et théorisation de l’in-assimilabilité́ des musulmans
 Fin de la séquence « post-nationale » et retour de l’identité́ nationale

2. Où peut-on situer la Belgique? On a commencé tardivement à se préoccuper de l’intégration.


 La 1e fois que le mot intégration apparaît dans un texte de droit positif en Belgique est en 1965 dans le conseil
consultatif de l’ émigration.
 La vraie politique de la migration va commencer à la fin des années 80 et au début des années 90.
 En 1989 il a eu la volonté par les parties du gouvernement de l’époque de créer un commissariat des immigrés.
 2004-2005 - Au niveau fédéral : Commission du dialogue interculturel
 2010 - Assises de l’interculturalité
 Officiellement, société multiculturelle (Vote du Parlement en 1993 sur les rapports du CRPI).
 Il fallait se reconnaître comme une société multiculturelle et accepter une notion de l’intégration
(on est un des rares pays qui ont cette définition).

10.1. la définition du CRPI (commission paritaire régionale interprofessionnelle)


Dans son rapport de 1989, le CRPI propose une définition articulée du concept d’intégration qui repose sur trois dimensions :
1. Assimilation là où l’ordre public l’impose c’est un premier niveau qui est celui des lois pénales et d’autres types de lois.
2. Promotion conséquente d’une insertion la plus poussée conformément aux principes sociaux fondamentaux soutenant
la culture du pays d’accueil et tenant à la « modernité », à l’« émancipation » et au pluralisme confirmé » dans le sens
donné par un Etat occidental moderne
3. (et) Respect sans équivoque de la diversité culturelle en tant qu’enrichissement réciproque dans les autres domaines.

 Ces principes doivent être associés par une stratégie des pouvoirs publics d’implication structurelle des populations
concernées dans les institutions de la société. (Sociales, politiques culturelles…)
 Cependant, ces choses ont changé, aujourd’hui les migrants participent beaucoup dans la vie de tous les jours.

10.2. Les différents modes de gestion de l’intégration


1. Rappel des recommandations de la CDI (2005) appuyées par les AdI (2010)
2. Renforcer l’apprentissage des langues nationales
3. Étendre la citoyenneté communale au droit d’éligibilité
4. Faire en sorte que l’octroi de la nationalité soit l’occasion d’une cérémonie qui marque l’événement d’une manière
symboliquement plus appuyée.
5. Adoption d’une Charte de la citoyenneté, à vocation davantage pédagogique que normative
Peu de choses appliquées en pratique…

En 2009 on a eu des loi anti discriminatoires qui est un prédit de la volonté européenne à partir du traité d’Amsterdam. (loi
importante dans le cadre du travail).
Nous avons intégré également une loi contre le racisme, adoptée en juillet 1981 dans un contexte particulier car en décembre
1981 il y a eu un acte raciste a BX.
 Deux militants de l’extrême droite tuent un homme dans un café.
 Cet acte va conduire le gouvernement a adopter la première loi sur le racisme.
 Cette loi Moureaux sur le racisme a été un peu inefficace pendant des années.
 Il a fallu attendre 40 ans pour que cette loi fonctionne pleinement.

Quels sont les éléments explicatifs permettant de comprendre pourquoi les recommandations de la CDI et des AdI n’ont pas
été appliquées plus largement ?
 La Belgique est dans un modèle pragmatique qui emprunte aux modèles pluralistes et assimilationniste parce que sa
complexité intrinsèque rend impossible la définition d’un modèle cohérent.
 La multiplication des modèles variés au sein d’un pays, est lié à un manque de possibilité qu’un manque de volonté de
développer ces politiques d’intégration.

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10.3. Hypothèses

• Problématique mal posée?


1. L’intégration et la citoyenneté renvoient à la fois à un statut (droits et devoirs) et à des pratiques sociales.
2. Les recommandations de la CDI concernent essentiellement le premier volet ainsi que la dimension symbolique de la
citoyenneté.
3. Seules certaines questions ont été évoquées.
 D’autres dimensions auraient pu être incluses, comme par exemple l’enjeu de la citoyenneté et de la cohésion
sociale dans la problématique des grandes villes (horizontalité).
 La politique des grandes villes a été abordée beaucoup plus tard.
• Problématique imposée !
1. Pourquoi ? La CDI et l’AdI déclaraient vouloir éviter « la réduction des questions de relations interculturelles aux questions
d’islam et des questions d’islam à la question du voile ».

2. Or la moitié du chapitre citoyenneté est consacrée au voile dans le service public.


 Cette focalisation sur l’un des enjeux les plus controversés sans offrir de proposition d’orientation concrète n’était
pas de nature à faciliter une prise de décision rapide.
« Pour se prévenir d’un islam radical, il faut avoir un préambule à la constitution plus laïque. »
 Le but est d’avoir une société diversifiée et unitaire sur les grands enjeux.
 Suite à ce débat de 2 ans, aucune décision n'a été conclue.
• Problématique éclatée (doublement)
1. Institutionnellement
 Complexité du jeu d’acteurs car compétence partagée avec les Régions et Communautés
2. Matériellement
 pas de débat d’ensemble, mais un débat morcellé) :
 enseignement, pouvoir, emploi, culture…
 Le secrétaire d’état à la migration, Sami Mehdi du CDNV essaie de relancer une conférence alter ministérielle:
le but est de se mettre à table avec les régions et le but est de voir comment on travaille mieux en commun.
3. Politiquement
 La centralité des débats sur la laïcité/Islam provoque le développement de clivages idéologiques intra-partis
presqu’aussi importants qu’inter-partis
 Dans le parti de gauche on retrouve une compréhension et une laïcité
 Alors que dans le centre droit ce n’est pas le cas.
4. Symboliquement
 Quels peuvent et doivent être les espaces d’appartenance et d’identification dans une société fragmentée?
 Lorsqu’on part en France ou en Angleterre on attend de nous pour devenir français ou en anglais.
 En Belgique on est dans une société très fragmentée (la moitié des belges revendiquent une appartenance
régionale. Cela passe surtout dans la région flamande, ils veulent faire passer cette région avant la Belgique).

10.4. Conséquences des différents modes de gestion de l’intégration

1. Insuffisance des outils de coordination entre le Fédéral, les C et R (Cf le débat sur la vocation interfédérale du CEC)
2. Indécision du niveau fédéral (le fédéral est entré dans une forme d’impuissance)
3. Impossibilité de forger un consensus fédéral fort
4. Impuissance de la puissance publique?

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THÉORIES ET CONCEPTS DU RACISME
1. Définition en première approximation
Pour qu’on puisse parler de racisme, il faut qu’il y ait, d’une façon ou d’une autre, la présence de l’idée d’un lien entre les attributs
ou le patrimoine – physique, génétique et biologique- d’un individu (ou d’un groupe) et ses caractères intellectuels et moraux »
Wievorka, M. (1991: 15)

1. Le concept du racisme est un production récente (20è siècle) - celui de race est par contre popularisé par des écrits
savants dès le 19è siècle.
 Ne veut pas dire que si le mot n’existait pas avant que les phénomènes n’existaient pas dans l’histoire

2. L’histoire regorge de situations de domination, d’oppression, de ségrégation, etc.


 Cependant, la notion de racisme est surtout associée à l’essor du colonialisme, du développement de la science
et de l’industrie, de l’urbanisation, de l’immigration, des brassages de population, de l’individualisation et du
nationalisme.

3. Par rapport à la définition initiale, deux situations historiques doivent prioritairement être soulignées:
 L’antisémitisme et la shoah
 Le racisme américain anti-Noir et l’esclavagisme

4. L’unité du phénomène du racisme n’est pas aussi évident qu’il n’y parait en première approximation
 nécessité d’étudier les formes élémentaires du racisme et les niveaux auxquelles ils opèrent.
 nécessité de le distinguer de phénomènes connexes comme la xénophobie, le nationalisme, le populisme, etc.

Albert Jacquard : généticien il y a quelques années ; engagés dans les mvmts sociaux

« En fait, grâce à la biologie, moi, le généticien, je croyais permettre aux gens de voir plus clair en leur disant: ‘une race, vous en
parlez, mais de quoi s’agit-il? ’. Et je leur montrais qu’on ne peut pas la définir sans arbitraire ni sans ambigüité […]. Autrement
dit, le concept de race n’est pas fondé et par conséquent le racisme doit disparaître. Il y a quelques années, j’aurais admis qu’ayant
énoncé cela, j’avais bien fait mon travail de scientifique et de citoyen. Et pourtant, s’il n’y avait pas de races, le racisme existe bel
et bien! » (Albert Jacquard cité par Wievorka, 1991: 23)

Après les génocides de la 2e GM : les théories de la classification des humains n’ont pas bcp de logique
→catégoriser les humains sur des différences génétiques/couleur de peu est très faibles & pas significatif

1. Une fois évacué le débat sur le présupposé fondement biologique et génétique des races, toute la problématique
sociologique du racisme reste à construire.
 Comment on construit une problématique sur ce qui se passe dans la société ?

2. Le problème du débat sociologique sur le racisme c’est que cela change peu si la race est imaginaire ou réelle.
 Une croyance partagée dans une idée fausse produit des effets bien réels.
 Exemple lorsqu’une banque est confronté à une rumeur concernant sa rentabilité et ses liquidités – peut
apparaitre fausse mais crée de l’insécurité – les gens retirent leur argent

3. Il faut néanmoins remarquer que la notion même de racisme a évolué au fur et à mesure que se constituait un corps de
connaissance.
 AVANT : initialement fortement associée à un contenu biologique,
 MTN : il est davantage interprété en lien avec le social, les appartenances ethniques et culturelles

4. Remarque: le débat sur les fondements biologiques n’est jamais définitivement clos et revient sur le devant de la scène
de manière cyclique

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2. La construction d’une problématique du racisme ou l’histoire des théories du racisme
Joseph Arthur de Gobineau, « Essai sur l’inégalité des races humaines », 1852.
= auteur le plus lu mais d’autres dissent la même chose

1. Ecrit son essai dans un contexte d’étude scientifique et de classification des espèces vivantes (Linné, Buffon)
2. Idée : Tenter de classifier les groupes humains (anthropologie physique) qui conduira à la définition de
catégories raciales (Aryens vs Sémites/races supérieures vs inférieures).
 Université de BX : professeur Emile Houzé qui a écrit un livre sur les caractéristiques raciales des
wallons et des flamands & tente d’expliquer physiquement et racialement les flamands + allemands
et des wallons qui seraient + latin (docyclocéphale vs bracylocéphal)
 Archéologie = identification des civilisations mais pas raciste
 Polémique d’Eric Zemmour -> plus de cyclocéphale dans l’équipe nationale »
3. Contexte intellectuel très défavorable à l’idée du métissage
4. Thèse de la dégénérescence par le mélange des races
= Thèse pessimiste: la force d’une nation ou d’un peuple est dans sa capacité à absorber d’autres peuples >> mélange >>
décadence (mais que le mélange est qqch qui produit une forme de décadence)

Au début du 20e
1. Idées raciales largement diffusée au début du 20e siècle
 Conférence de Berlin : réparti le monde (l’Afrique) sous une intention colonisatrice au nom d’une vision
d’inégalité des races
 = Font parfois l’objet d’une approche visant civiliser et élever les races inférieures de Tocqueville et Max Weber
1. De Tocqueville et Weber rompent avec le déterminisme biologique.
 Aucun des deux ne conteste l’élément biologique mais bien le lien entre le biologique et le social.
 Pour Tocqueville, les races sont avant tout le produit d’une organisation sociale et politique inégalitaire.
 Pour Weber, les races sont produites par l’identité des communautés
(il n’y a de race que s’il y a conscience de race ancrée dans une appartenance communautaire)
« pour qu’il y ait l’émergence d’une race construire il faut une conscience communautaire »

Aux Etats-Unis
1. La sociologie a longtemps cherché à justifier les inégalités raciales.
 Elle va ensuite être confrontée au phénomène de l’immigration
 et va progressivement tenter d’apporter une inflexion à l’interprétation du social par la race
2. Elle opère un double basculement:
 de la race vers la culture
 des caractères raciaux prétendument héréditaires des individus à la question des relations intergroupes
(émergence du paradigme des relations raciales).
3. Ce basculement est facilité par l’évolution des travaux en anthropologie d’auteurs comme Franz Boas qui sort
l’anthropologie culturelle du discours racialiste de l’anthropologie physique et introduit la notion de « relativisme
culturel ».
 Relativisme culturel : travaux de Claude Lévi-Strauss – nécessité de ne pas juger les races en race supérieurs et
inférieurs – considérer que les groupes raciaux se construisent sur des identités raciales (Métaphore du train -
> avance comme des trains et donc on ne peut pas juger les autres pcq nous aussi on est en mvmt)
 Idée que c’est un objectif – qqch qu’il faudrait organiser la société
 Revient dans le débat actuel par les gens qui sont hostile au multiculturalisme

W.E.B Du Bois, 1868-1963


= 1er auteur afro-américain de Harvard
1. Sociologue et militant de la cause noire, premier PhD noir de Harvard,
 tente de conférer aux Noirs américains une histoire et un rôle dans la construction de la démocratie américaine.
 Il s’intéresse également à promouvoir une nouvelle approche criminologique dans l’étude de la délinquance des
Noirs au sein de laquelle sont mis en relief des éléments d’explication structurels et proches de ceux de la
sociologie naissante de Durkheim.
 Cow-boy = blanc – or 1/3 des aventuriers = afro-américains
 C’est une représentation fictionnelle et lié à l’industrie culturelle de Hollywoood
2. Œuvres principales: The Philadelphia Negro (travail d’etnographie urbaine) (1896); The Souls of Black Folk (1903), Black
Reconstruction (1935) The Negro (1915)

L’école de Chicago (Robert Park, Ernest Burgess)


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Propose un modèle évolutionnisme des relations raciales qui rompt avec le biologisme racial.
1. Le racisme s’inscrit dans le cycle rivalité, conflit, adaptation, assimilation
 = radicalisation d’une domination
 Il est l’expression, la justification et la rationalisation d’une domination
2. La conscience de race est déterminante dans l’organisation des relations raciales
et s’apparente d’une certaine manière à la conscience de classe
 Théorie une formation sociale et qu’il l’analyse (marxienne) prédit que cette catégorie sociale objective qui
n’est pas un acteur objectif
3. = Étude empirique basée sur une approche écologique, économique, politique et culturelle de la ville
 En s’écartant des caractéristiques des races pour s’intéresser empiriquement aux relations raciales, l’école de
Chicago permet d’ouvrir le chantier des formes élémentaires du racisme (violence, discrimination, etc.)

John Dollard et la théorie du préjugé racial: « Caste and class in a Southern town »
L’acteur est un élément cléf – il est porteur d’attitudes et de préjugés qui sont + résistant qu’un simple préjugement
(= réformer notre jugement par une information que l’on pourrait nous donner)
1. Passage à la fin des années ’30 de la théorie des relations de race à l’analyse d’une forme élémentaire du racisme: le
préjugé qui est différent du pré-jugement!
 Préjugé = résistant au préjugement
2. Fait appel à des catégories psycho-sociologiques d’inspiration freudienne pour comprendre le fonctionnement de la
personnalité de l’acteur raciste, c’est-à-dire le porteur du préjugé racial.
3. Le racisme serait un dérivatif de sentiments d’agression, de frustration, de restrictions, etc.
 « Les attitudes envers les Noirs sont désormais principalement déterminées non par le contact avec eux mais
par le contact avec l’attitude prévalent à leur égard » (Horowitz 1936 quoted in Wievorka, 1991: 50)
Avant de rencontrer une personne, on a une représentation qui colle à la personne que l’on a devant nous – de
l’ordre du préjugé – résistant – possible de déconstruire mais autre chose qu’un simple jugement sur la situation
 Le racisme devient un exutoire de difficultés psycho-sociales
Racisme particulièrement dans les états du sud → Pop afro américaine est dominé et exploite, le racisme est
vécu comme une forme d’exutoire de leurs propres difficultés sociales

Gunnar Myrdal et le dilemme américain


= suédois, influent pour l’économie du dvpt - « An American Dilemma. The Negro Problem and Modern Democracy » 1944
1. Le racisme est l’expression du dilemme ou de l’incohérence des Blancs:
 entre leur crédo libéral et démocratique et l’oppression des Noirs.
2. L’explication du racisme ne se fonde ni sur les caractéristiques raciales des Noirs ni sur les contacts inter-raciaux mais sur
l’ignorance « structurée » des Blancs.
 Sur le fait qu’il y une incapacité de la société américaine à dépasser une certaine barrière et comprendre ce que
vivent les afro-américains
3. Le racisme consiste à maintenir une distance sociale.
 Les Blancs fragilisés (notamment dans le Sud des USA) reportent sur les Noirs la discrimination, l’exploitation
qu’ils subissent eux-mêmes de la part d’autres Blancs tout en leur restant solidaires.
4. Thèse optimiste sur le long terme (intégration individuelle et travaille sur les mentalités).
5. Il pense que la démocratie l’emportera sur le racisme.

Théodore Adorno et la thèse de la personnalité autoritaire (1950)


1. Contexte où des universitaires vont tenter de comprendre a posteriori pourquoi la Shoah a été possible
 Expérience de Milgram qui essaient de comprendre la question de la soumission à l’autorité
 Film I comme Icare avec Yves Montant
 Fausse émission de tv où la présentatrice demande à des participants d’électrocuter les gens qui font des erreurs
– 80% des répondants donnent la dose maximale alors que les gens demandent d’arrêter → explique cmt les
nazis sont arrivés à cela
2. Toute une série d’auteurs vont étudier les liens entre préjugé et personnalités (Horkheimer, Bettelheim, etc.)
3. Pour Adorno, les convictions économiques, sociales, politiques d’un individu sont structurées et forment un pattern
(patron en couture qui permet de tracer une forme) qui reflète les tendances profondes de la personnalité
4. La personnalité est façonnée par son environnement et la socialisation mais une fois formée on peut en déceler les
tendances lourdes
5. La personnalité raciste et antisémite est une personnalité particulière: autoritaire, antidémocratique, conservatrice,
ethnocentrique et orientée fortement à droite.
 Personnalité raciste et antisémite = personnalité particulière qui aurait un pattern, un modèle de personnalité
qui expliquerait le racisme
6. Dans cette théorie, le racisme est indépendant de tout contexte social. →Il s’ancre dans la psyché de ses auteurs

Les thèses du racisme comme idéologie et comme mythe


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1. Hannah Arendt dans l’origine du totalitarisme (1951) s’intéresse au racisme comme idéologie et tente d’en faire la
généalogie historique.
 Selon H. Arendt, le racisme s’est installé en passant au niveau politique par le truchement de classes sociales
comme la noblesse qui craint la Nation.
 L’idéologie est portée par des classes sociales. C’est ce passage qu’il convient d’analyser et de comprendre.

2. Pas la seule à voir cela → Léon Poliakov (1968) tente de voir le racisme comme construction mythologique ou imaginaire.
 En produisant un NOUS imaginaire, on produirait également un EUX imaginaire
 On ne parle jms aussi bien de soi en parlant des autres – permet de se rassurer
 C’est une théorie qui éclaire l’histoire de l’antisémitisme mais qui fonctionne moins bien avec d’autres formes
de racisme.

Exemple : interprétation contemporaine de l’antisémitisme = profondeur historique, il ne suffit pas de


comprendre le contexte contemporain pour le comprendre
= Qqch de l’ordre des registres de la pensé, des stocks de symbole dans l’histoire 🡪 aller rechercher le passé,
l’histoire ancienne

Chine – 1er confinement = émergence d’un racisme envers les chinois, suspectés d’être les importateurs du virus
– est-ce que dans les constructions que l’on a dans les populations chinoise ?
(Présence chinoise en BE très ancienne) Est-ce que ses constructions sont explicables que par les phénomènes
contemporains mais aussi avec un passé plus lointain avec des oppositions séculaires ? →bataille de l’opium
→Mobilisations de symboles, éléments d’histoires peut être significative → bataille de Poitier en 732 ; une série
d’éléments qui sont des stocks de références qui peuvent être injectés dans les relations actuelles

Conclusions intermédiaires:
1. Le vocabulaire lié à la race est sociologiquement problématique et exclu dans le contexte francophone dans la mesure
où il sous-entend une référence à la biologie.
 Il se maintient dans le monde anglo-saxon mais renvoie essentiellement à une construction sociale autour de la
différence phénotypique.
(différence qui apparait sur notre phénotype mais qui est très minime pour définir une différence)
 = débat très dur en France – le texte de Stéphane Beau ? →débat entre classe et race (jeune génération des
chercheurs une fixation trop grande sur les catégories de race et pas assez sur la catégories de classes)
2. Les tentatives de théorisation du racisme sont nombreuses et fournisse un paysage fragmenté (théories partielles)
3. Le racisme fonctionne à différents niveaux (mythique, idéologique, préjugé, interaction sociale, etc.)
 Pour tenter de saisir l’unité théorique du racisme, il faut le saisir en mouvement, à travers ses manifestations
empiriques
 Est-ce qu’on a affaire à des phénomènes de concurrence territoriale ? phénomènes de colonisation ? – débat
contemporain on parle de telle personne de racisme – pas le même racisme du 3e Reich

3. Niveaux et logique du racisme


Les niveaux et formes du racisme sont parfois catégorisés comme relevant d’un racisme individuel, sociétal et idéologique

1. Dimension individuelle : Préjugé, opinions et attitudes racistes


 On peut le mesurer – enquêtes d’opinion
 (fil sou fille qui épouse une personne de couleur différente ? voisin avec une couleur de peau différente)

2. Dimension sociétale : Comportements racistes (discrimination, ségrégation, violence)


 = niveau d’explicitation, comportements discriminatoires
(refuser l’accès à un emploi pour la couleur de peau, de la religion ; violence raciale (bien mesuré aux USA/G-B)
 = débat très ancien – comportements racistes pays anglo-saxon = + nombreux pcq mieux identifié

3. Dimension sociétale :Idéologie et doctrines racistes


 = niveau supérieur du racisme – Pas que l’idéologie ce sont aussi les attitudes
 crée le besoin de définition précise →regarder à quel niveau on opère
 QUESTION : Tous racistes au fond ? – forme de perception de la réalité
→ certains auteurs disent que la catégorisation est nécessaire
→ est-ce que cette perception va donner des phénomènes d’infériorisation ?
= Sorte de dédouanement qui permet de dire que le racisme est qqch de secondaire
→Notre cerveau est formé pour généraliser

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4. L’antiracisme
= résistance + mobilisation aux préjugés racistes →Bien analyser dans lesquelles émergent le racisme

Remarques introductives
1. Le racisme comme tout système de domination ne va pas sans générer des formes de réactions, de résistances et de
mobilisations collectives
2. La lutte anti-raciste, comme la notion de racisme, ne recouvre pas un ensemble de positions politiques et idéologiques
cohérentes. Chaque contexte imprime sa marque sur le discours, la stratégie et les modes d’action de l’anti-racisme
3. Ce qui est aujourd’hui apparent, c’est que la notion d’antiracisme est profondément en crise
 7 juin 2019 : manifestions black life mater

Marcus Garvey (1887-1940), journaliste (The Negro World)


Jamaïcain militant de la cause noire, d’origine jamaïcaine, fondateur de l’UNIA (United Negro Improvement Association – siège
national à Baltimore), très influent sur le débat américain et au-delà

1. Considère que l’homme noir est universellement opprimé sur base de son appartenance raciale.
 En réaction, il développe une stratégie politique basée sur l’idée du « Race First »
 Objectif: redonner une fierté, un respect de soi et une identité autonome aux Noirs
 L’idée est de transformer les handicaps de la « race » en outil positif de libération
2. Rôle important de la promotion d’une esthétique propre aux Noirs.
3. Panafricain comme WEB Du Bois mais en opposition avec lui et tous les leaders intégrationnistes proches de la NAACP.
 Il leur reproche notamment de sous-estimer la division produite par le système ségrégationniste sur les Noirs en
fonction de leur niveau visible de métissage au niveau de la couleur de peau.
 NAACP (La National Association for the Advancement of Colored People) = approche intégrationniste
 Garvey = la pigmentation peut entrainer des pratiques discriminatoires différenciés
 Il s’oppose aussi par une méthode beaucoup plus en rupture avec l’establishment.
 Il refuse de collaborer avec les Blancs libéraux.
 Il ne va néanmoins pas jusqu’à prêcher comme le feront certains ultérieurement la supériorité raciale
des Noirs.
4. Sa principale préoccupation, c’est le self-reliance (compter sur soi-même)
 les noirs peuvent compter que sur eux même

Le « Black Power »
1. Idée développée dans les années 1960 par des intellectuels activistes consistant à pointer du doigt l’inégalité dans le
rapport au pouvoir. (Kwame Ture & Charles Hamilton)
 Idée : Le renversement des rapports de pouvoir est un préalable pour défier l’ordre ségrégationniste et mettre
fin à la suprématie blanche.
 Le mvmt insiste sur l’importance de se redéfinir soi-même pour les Noirs et commencer par rejeter le terme
« Negro » pour une auto-définition choisie (African American, Afro-American)
 Le terme negro est très présent jusque dans les années 60 – chaines câblés ont fait bcp de débats qu’on
se réfère à la notion de negro – catégorie que personne n’oserait l’utiliser aujourd’hui)
= hypenated-identity
 En règle générale – écouter les catégories que les personnes racisés veulent être nommés (ne veulent
pas être nommé negro – noirs)
 Débat britannique – considère tt les nouveaux arrivants des « coloured people »// BAME (black and
other minorities ethnics groups)
2. Importance de développer un sentiment communautaire d’appartenance là où cette population est objectivement
traversée par de multiples divisions « Avant d’entrer dans la société comme groupe, il faut d’abord serrer les rangs »
3. Black visibility is not Black Power
 La visibilité n’est pas la même que l’action
4. En opposition radicale avec les leaders comme Luther King qu’ils considèrent trop peu efficaces
 MLKing = pas une forme de faiblesse, justifie que c’est une forme de combat d’un ordre supérieur
5. Influencera le mouvement des Black Muslims, Black Panthers, ainsi que les athlètes (Tommie Smith et John Carlos) qui
lèveront le poing en montant sur le podium aux JO de 1968 à Mexico
 (récemment → joueur américain avec genou a terre)
 Mvmts = produit d’une époque dans laquelle des idées/pensés les ont mis en mvmt
(plusieurs leader des Black Panthers vont être assassinées)
6. Certains dont Bobby Seale ou Angela Davis (militante afro américaine) développent une conception du racisme comme
étant fonctionnellement liée au capitalisme. La race va parfois jusqu’à synonyme de classe.
 subordination des afro-américains = exploitation bon marché aux intérêts capitalistes
 Années 60, influence de la théorie marxiste prise en main par booby seale ou angela davis
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Paul Gilroy: la fin de l’antiracisme au RU (1990)
→fait echo à la polémique du racisme dans la famille royale britannique
→ années 50/60 slogan sur le « there ain’t no black in the union jack »
→Dans son analyse de l’antiracisme = très intéressante aujourd’hui

1. L’antiracisme s’est laissé dérivé dans une idéologie de sens commun qui définit les catégories ethniques et raciales de
manière quasi aussi essentialiste ou culturaliste que la nouvelle pensée raciste des années 80.
 Jan Blomart – les flamands utilisent les mêmes catégories de l’extrême droite - faire attention au discours
2. L’antiracisme ne peut pas ignorer que derrière les catégorie ethnique et raciale, il y a une grande diversité et une riche
complexité de pratiques, de positionnements, etc
3. L’antiracisme des associations au Royaume-Uni (RU) isole la lutte contre le racisme d’autres antagonismes politiques,
comme la contradiction entre le capital et le travail
4. Exemple de l’adoption
 Positionne la focale sur l’infériorisation raciale – d’autres phénomènes visent ses groupes
(catégorie sociale inférieur)
 Cfr texte sur Facebook sur la race et la classe

Le cas français
1. Comporte de nombreux parallèles avec la situation au RU
2. Contexte des années 80 déterminant: montée du FN, d’une rhétorique différentialiste basée sur la culture, apparition
de mouvements comme SOS Racisme, France +, les marches des Beurs
 Venus des quartiers eux-même→ née dans la banlieue Lyonaise, jeunes marcheurs qui ont fait un tour de France
pour arriver à paris pour dénoncer les crimes racistes)
3. Contexte de crise d’institutions intégratrices, doute sur le fonctionnement du modèle français d’intégration, remise en
case de l’universalisme
4. Critique sur le mauvais diagnostic fait par le mouvement anti-raciste: il n’a pas perçu l’importance de s’adapter au
changement de discours de l’extrême-droite et son tournant culturaliste
 SOS Racisme – n’ont pas su s’adapter au discours de l’extrême droite →ne corresponds pas à la réalité
5. Critique de la conception téléologique du racisme utilisé par le mouvement anti-raciste.
 Sur-réaction à des actes racistes ponctuels en les associant à des représentations du racisme comme système
d’extermination.
 Voit du racisme même quand il n’y en a pas
6. L’anti-racisme serait devenu une sorte de relativisme culturel
 positif – relativisme culturel
 race et histoire de levis strauss – notion comme mode d’approche de l’étude des minorités )

5. Le problème de la mesure
Problème d’inégalité de formation, de retard des groupes concernés

Il y a 6 formules comportant chacune des avantages et des inconvénients:


a) les surveys ,
b) les sondages d’opinion,
c) les études par panel,
d) les tests de comportements agrégés,
e) les bases de données de plainte
f) et les monitorings qualitatifs

[Anecdote prof – contribué à organiser un congrès – où les organisateurs acteurs refusaient la notion de discrimination – pcq selon
cette organisation (fondation sociale de l’académie française) aucune preuve que la discrimination était existante
 en 1989, commissariat royal de la presse des immigrés ont écrit des centaines de pages de rapport mais peu de choses sur
les discriminations
 contexte intellectuel de l’époque = difficile d’en parler pcq il y avait un point de vue dominant qui disait que le problème
de l’intégration n’était pas un problème de discrimination mais un problème d’inégalité de formation, de retard socio-
économique des groupes concernés
 dans le courant de la décennie 1990 que ce point de vue a été complétement remis en cause
 Il y a donc différentes manières de mesurer les discriminations, cela est fondamentale pour mener les politiques publiques
venant à diminuer/éliminer les discriminations]

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6. Surveys (ou enquête par questionnaire)
1. De manière simplifiée, un survey est une enquête par questionnaire sur les attitudes, les opinions ou les comportement
effectuée en interrogeant directement des répondants.
 Le survey le plus commun est le survey statistique impliquant la collecte d’informations quantitatives sur un
sujet déterminée auprès d’un large groupe de population.
2. Méthodologiquement, différentes méthodes de mise en oeuvre existent au niveau de la collecte des données :
 interview en face à face,
 interview par téléphone,
 par courrier (ordinaire ou électronique)
 ou par formulaire online.
3. Le survey permet des inférences statistiques pour évaluer ou tester des hypothèses sur un échantillon de pop donnée.
4. L’enquête peut viser à étudier une population
 de manière exhaustive : quand on fait des recensement de population
 Ou un échantillon : une technique d’échantillonnage est utilisée pour obtenir des informations sur une portion
de la population donnée. Il peut-être construit de manière représentative ou non.

Avantages
1. Ils sont relativement faciles à administrer
2. Ils permettent de récolter la réponse à une même question auprès d’un grand nombre de personnes de manière efficace.
3. Ils peuvent être utilisés pour étudier des thèmes très variés.
4. Ils permettent la construction de base de données standardisées qui permettent de faire des comparaisons, par exemple
lorsque différents groupes sont étudiés.

Désavantages
1. Coûteux
 (50 à 150€ par questionnaire – difficile de rassembler les moyens pour ce type d’enquêtes)
2. Derrière la séduction pour les données chiffrées peut se cacher de réelles difficultés d’interprétation
Notamment lorsque les échantillons sont trop petits ou lorsque des réponses fermées ne permettent pas de refléter toutes
les positions
 Ex : lorsque on a des sous-groupes à l’intérieur de l’enquête qui ne sont pas suffisamment représentés on dira d’elles
quelles ne sont pas statistiquement significatives
3. Peut comporter beaucoup de non-réponses et souvent aussi beaucoup de réponses sous-exploitées par les chercheurs
 Rare que les gens se disent racistes ou discriminants = désirabilité sociale (gens qui votent pour l’extrême droite
rapportent de manière sous-estimé leur rapport à l’extrême droite)
4. Problématiques imposées par les questionnaires entraînent des biais
 Des problématiques que les acteurs n’ont pas d’idée particulières = problématiques imposés – utile pour le
chercheur mais pas pour les personnes interrogés

Exemple : enquête française sur les populations concernés par les discriminations sur les
trajectoires et les origines

En bleu = les instructions pour les enquêteurs sur le terrain et on leur propose les différentes
questions possibles

≠ des enquêtes qualitatives qui sont par définitions plus limités


➔ Ici dans les résultats = avantage car permet d’obtenir un grand nombre de personnes
concernant différents groupes de la population et on voit que le résultat

l’incidence de la discrimination sur les groupes :


➔ descendants d’immigrés le sentiment est bcp + important
➔ alors que chez les descendants de couple mixtes il est de moitiés
➔ Cela veut dire qu’en fct° de l’appartenance à un groupe, l’expérience va être différente et
c’est ce qui est intéressant
➔ Établit des profils à l’intérieur de la population (ex : population discriminé et un groupe de
contrôle)

[doms = départements d’outre-mer]

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7. Sondages d’opinion
1. Il s’agit d’une variante des surveys
 Ils visent à étudier les opinions d'une population donnée et sont généralement construits à l'aide d'un
questionnaire standardisé avec des questions fermées administrées à un échantillon représentatif de la
population (marges d’erreur qui peuvent être calculé comme dans les sondages d’opinion).
2. Des exemples de techniques utilisées pour construire des sondages d'opinion sont
les «échelles de distance sociales» ou le «thermomètre» .
E.g. de question « échelle de distance sociales »: E.g. de question « thermomètre » :
« Je vais maintenant vous poser des questions sur différents types de « Nous aimerions maintenant savoir dans
contacts avec différents groupes de personnes. Dans chaque situation, quelle mesure vos sentiments sont positifs
pourriez-vous me dire si vous seriez très favorable à ce que cela se ou négatifs pour différents groupes. Vous
produise, plutôt en faveur, ni en faveur ni opposé, quelque peu opposé pouvez imaginer un thermomètre pour
ou très opposé? » indiquer vos sentiments. 100 degrés
Celsius signifie que vous avez des
→à l’époque une des 1e enquête date des années 50 sur les étrangers – sentiments très positifs envers les
la distance sociale la plus forte pour les Français à l’époque personnes de ce groupe….
= la distance vis-à-vis des Allemands - Pcq contexte après-guerre
→Juste après les nord-africains, pcq on était dans un contexte colonial - = manière d’aborder la question des
l’Algérie = pas encore indépendante – tensions liés à cette colonisation sondages d’opinion

Avantages
Fournissent de bonnes informations pour:
a) les attitudes liées à la discrimination
(discrimination dans des situations hypothétiques, stéréotypes ou préjugés, croyances racistes, soutien ou rejet de la
diversité / politiques liées à la diversité).
RAPPEL : En matière de racisme et de discrimination, il faut différencier
i. les attitudes, stéréotypes
ii. Les comportements/pratiques
iii. Le niveau des approches institutionnelles
iv. Les idéologies
v. 🡪ici prends en compte les attitudes
b) les perceptions subjectives de la discrimination (envers un groupe, le sien ou un autre, ou envers soi-même).
c) le climat social dans une société donnée et les profils de répondants.

Désavantages
a) Ils ne mesurent pas la discrimination réelle au niveau des pratiques sociales
b) Les mesures peuvent être sujettes à discussion car les résultats peuvent être influencés par:
a. le phénomène de la désirabilité sociale
(même manière que pour les surveys – personne ne veut être qualifié de «raciste»),
b. des caractéristiques individuelles (par exemple: degré de conformisme social, de mobilisation politique),
c. des stratégies de protection psychologique (ne voulant pas admettre certains aspects) ou une certaine
sensibilité au libellé et au contexte. (si devant nous un enquêteur femme, homme, âgé, jeune, certaines origine
etc. les réponses peuvent être différentes)

Étude sur les attitudes envers 4 groupes :


➔ Maghrébins, Turcs, Africains Sub-saharariens, Européens de l’Est
Exemple de question : essayer d’identifier quels sont les groupes concernés par ses représentations
et par les opinons sur les groupes mentionnés ici

Notion d’allochtones (notion + utilisé en flandre) on voit que les mêmes groupes qui apparaissent
Quand on analyse les réponses – on aboutit à la typologie de la tolérance
On situe différents profils de répondants sur ce tableau sur 2 axes
→ axe conditionnel et absolue & axe repli et ouverture
ici on a établi 5 profils différents :
Typologie de la tolérance envers les groupes ethniques minoritaires
 Type 1 Les intégristes intolérants (10%) = repli très fort
 Type 2 Les intolérants paternalistes (21%)
 Type 3 Les hésitants (27%) = centraux sur l’axe repli/ouverture, relativement favorable à
une conditionnalité à l’acceptation de la diversité
 Type 4 Les tolérants conformistes (27%)
 Type 5 – Les tolérants militants (15%) = position d’ouverture + forte
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Conclusion de cette enquête
Il y a une tolérance en termes de valeurs mais plus ambivalents dans des situations concrètes.
1. 1 Belge sur 3 est intolérant.
 Et plus particulièrement les + de 55 ans, les moins qualifiés, ceux qui sont peu en contact avec les minorités
 Théorie du contact : + on est en contact et plus le niveau d’acceptation est élevé (pas vérifié à 100% - autres
éléments à prendre en considération)
2. Les Belges ont peu de contacts avec les groupes minoritaires.
 Ce sont surtout des contacts impersonnels
3. Pourtant lors de contacts réels, ils rapportent plus d’expériences positives que négatives
 Cela montre que le contact avec les groupes et avec les idées qui prévalent sur les groupes ethniques
minoritaires
 Rappel théorie de john dollard – pas du contact entre nous mais des idées qui prévalent
4. Enquête dénote une attitude ethnocentrique certaine
 1/3 pensent que certaines races sont plus douées que d’autres
 Rappel : même si les aspects biologiques sont invalidés ne veut pas dire qu’il y a des gens qui ont arrêté de
penser que c’est le cas
5. Sur la question du multiculturalisme :
 55% pensent que la diversité est une richesse
 mais 61% pensent que la société ne peut pas supporter plus de diversité
6. Les Belges attendent des minorités ethniques qu’elles travaillent et montrent une faculté d’adaptation.
 On le voit en mettant en situation les répondants - il y a une très grande attente sur la dimension individuelle
et volontaire – même si cela est insuffisant
 Rappel : nécessaire d’avoir d’une intégration collective avant d’avoir une intégration individuelle
7. Grande responsabilité attribuée aux politiques dans les difficultés d’intégration
 Bcp de répondants voient les hommes politiques comme responsables de ses situations

8. Etudes par panels


Une étude ou enquête par panel (ou cohorte) consiste en un type spécifique d'étude longitidunale.
 Les répondants sont issus d'un groupe de population spécifiquement défini et les mêmes individus sont interrogés à
différents moments dans le temps, idéalement sur une base annuelle.
 mais ce qui est fondamental : Les données du panel impliquent obligatoirement un processus de collecte de données à
intervalles réguliers.

Avantages
1. Bien qu'il s'agisse d'une méthode de recherche coûteuse, elle a l'avantage de fournir des données de bonne qualité sur
une longue période.
2. Elles permettent donc de disposer d'informations plus riches sur la population étudiée.
3. Les enquêtes par panel sont par exemple souvent utilisées pour suivre l’évolution des dynamiques familiales
(ex : enquête à uliège – enquête qui étudie cmt les familles utilisaient leur argent)

Désavantages
1. Les études par panel et par cohorte ont également leurs faiblesses.
2. Le plus important est le taux d'attrition.
 L'attrition fait référence à ce phénomène de décrochage des participants individuels au cours de l'étude.
 = Dans la mesure où il s'appuie sur la bonne volonté des mêmes individus au fil du temps, le chercheur est
toujours confronté à la perte possible de participants.
 = diminue la qualité des données – faut maintenir l’intérêt pour les enquêté

Ex: enquête mené au Royaume-Unis sur les ménages


→ étudie l’impact de la discrimination raciale sur la santé mentale des pop minoritaires à travers le temps

Wallace, S.J, Nazroo, J and Becares, L., (2016) Cumulative Effect of Racial Discrimination on the Mental Health
of Ethnic Minorities in the United Kingdom, American Journal of Public Health

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9. Tests de comportements agrégés
1. Les tests de comportements agrégés se réfèrent à un modèle de recherche aléatoire qui vise à reproduire les conditions
de situations réelles.
 Des personnes (par ex appartenant un groupe minoritaire et/ou au groupe majoritaire) sont choisies et
délibérément assignées à la reproduction (ou au contrôle) d’une situation contextuelle donnée en vue de
permettre le déroulement du test.
2. En matière de discrimination, le test de comportement agrégé fait référence aux méthodes utilisées pour évaluer
l'incidence de la discrimination à un niveau agrégé.
= On répète les situations et on les agrège à un niveau général
(ex : l’entré dans les boites de nuits, l’accès au logement)
 Des scénarios possibles peuvent être appliqués à certains domaines de la vie
(par exemple: marché du travail, logement, vie nocturne,…).
 Afin de tester d'éventuelles pratiques discriminatoires dans l'accès à l'emploi, on peut par exemple
• faire en sorte que des paires de candidats assistent à des entretiens d'embauche
• ou postulent par téléphone ou établissent un contact direct avec une entreprise
• ou envoient un curriculum vitae écrit.
• ou obtenir la location d’un bien
3. Conditions pour réaliser ses enquêtes – il faut avoir:
 profils identiques, à l’exception de la caractéristique à tester (sexe, religion, ethnicité, etc).
 Des informations sur les paires sont données par exemple par un CV
(où elles seront visible par les personnes qui doit pratiquer la selection des locatoires).
 Les paires sont testées sur les mêmes offres d’emploi. (même conditions d’accès à des biens ou à des services)

Exemple : tests aux USA en 1994 par l’organisation international du travail – OIT (hollande, Belgique, France, allemande)
→permet de démontrer l’étendue de la discrimination →MTN 40% des employeurs en Belgique avec une ≠en Wall, Bx et Flandre

Avantage
1. Le cadre réel du test signifie que les sujets sous surveillance ne savent pas qu'ils sont observés et se comportent
«naturellement», permettant au chercheur de traiter leurs réactions comme représentatives de la «vie quotidienne».
 Le testing est la méthode qui observe le plus directement le niveau direct de discrimination, plutôt que de l’étude
des conditions préalables (enquêtes sur les attitudes) ou les conséquences (enquêtes sur les victimes).
2. Permet d’enregistrer toutes les réactions et la communication
3. Gros potentiel d’influence sociale & de soutien à la décision pô par son aspect démonstratif des inégalités de traitement
→Lorsque on a eu à la fin des années 90 les résultats d’une enquête de 1999 : le pvr de persuasion des chiffres a forcé les pvrs publics
à réagir et cela a permis d’adopter une série de législations visant à s’opposer à la discrimination

Désavantage
1. Le chercheur exerce moins de contrôle sur les variables externes qui peuvent affecter les participants que dans une
expérience de laboratoire. (pas de contrôle direct sur ce qui se passe dans l’environnement)
2. De légères variations dans les personnes impliquées dans le test son, tactiquement, nécessaires pour éviter que la
recherche ne devienne trop apparente. (coté stratégique à devoir multiplier la multiplicité des personnes)
3. En fonction du choix des testeurs, l’impact de l’apparence phénotypique ou autre peut passer inaperçue
4. Lorsque des canaux informels d’embauche existent, ils ne peuvent pas être facilement testés.
 Bcp d’emplois qui sont pourvu par des emplois informels :
 ex : travailleurs du port d’Znvers = sont généralement par des réseaux liés par un réseau du port d’Anvers = type de
discrimination indirecte car cela empêchent certaines personnes d’y avoir accès
5. La méthode du testing fonctionne sur la base de l'hypothèse implicite que l'effet des caractéristiques non observées est
en moyenne nul.
 Or cela ne se vérifie pas toujours et l’effet des variables non observées dépend de l’importance des
caractéristiques non observées pour chaque groupe potentiellement discriminé.
 Peut avoir des caractéristiques additionnelles qui ne sont pas liés 🡪 phénomène de racialisation sans prendre compte la
variable de la religion
6. Les tests comportementaux agrégés ne s'appliquent pas bien pour mesurer la discrimination indirecte
 Peut être lié aux conditions de prestation du travail, des demandes imposés
(ex : demande travail de nuit important peut avoir un effet + discriminant)
7. Certaines considérations éthiques doivent également être prises en compte. Les tests de comportement agrégés ne
peuvent en aucune manière viser pas à piéger et à signaler une personne ou une entreprise individuelle, mais plutôt à
évaluer la discrimination au niveau agrégé ( = collectifs) .
 Or pas tjrs ce qui se passe, car ne se fait pas tjrs au niveau académique mais aussi au niveau militant pour obtenir un
changement qui vise à stigmatiser un employeur ou l’autre
 = problème pcq on ne peut pas piéger les acteurs sociaux, la recherche doit avoir une éthique 🡪Pour cela qu’il faut agréger
les résultats de manière à ne pas identifier les personnes

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Ex : test de situation qui a comme particularité d’avoir été mené par le ministère du
travail français (public) qui a testé plus de 40 entreprises – demandé à 1500 personnes
de postuler à des emplois
 40 grandes entreprises testées, 1500 tests
 33% de non-réponse
 27% de réponses positives pour les 2 candidats
 20% de succès uniques pour candidat « hexagonal »
9% pour le candidat « maghrébin »
- La différence est significative car 20% de succès pour candidat français et 9,5% pour le candidat maghrébin
- Ici enquête publique qui a mené à une discussion avec les entreprises pour changer leurs pratiques et changer leurs
attitudes pour qu’elles soient moins discriminatoires.

10. Bases de données de plainte


Le principe de base d'une base de données des plaintes réside dans la collecte et l'enregistrement des incidents de racisme et de
discrimination dans une municipalité, une région ou un pays donné.
➔ Ces incidents peuvent varier d'une différence d'attitude lors de l'embauche ou de l'accès aux services, à des insultes ou à des
crimes de haine et être perpétrés par un/des membres d’un groupe donné à l’encontre d’un autre, indépendamment de son
statut majoritaire ou minoritaire.
Avantages
1. Elles peuvent fournir des chiffres (des données quantitatives), souvent de manière longitudinale, pour évaluer l'étendue
du racisme et de la discrimination dans un lieu donné.
2. Elles fournissent également des informations sur le type de problèmes et l'identité des victimes. En tant que telles, elles
peuvent aider à identifier les domaines sensibles et conduire à des politiques anti-discriminatoires éclairées.
3. Elles nous éclairent sur la signification du racisme pour différentes personnes dans différents contextes.
➔ Elle permet de nous donner des données à la fois quantitatives mais aussi des données qui sont collectées sur la
manière dont les choses se sont passées et comment ils ont vécu cet événement.
4. Leur existence, en particulier lorsqu’elles sont combinées avec une assistance juridique et des poursuites donne un signal
symbolique fort que le racisme ne peut être toléré.
➔ C’est ce que l’organisation UNIA fait chez nous : elle publie chaque année une base de données de plaintes qui lui
sont adressées et pour chaque plainte elle garde une série d’informations liées au contexte des affaires mais qui
peut aussi accompagner des plaignants vers les tribunaux en leur offrant des assistances juridiques.

Désavantages
1. Il s'avère important de prêter attention aux conditions d'enregistrement, de classement et de suivi des plaintes.
 La pratique courante veut parfois que seuls les cas traités (sous la forme d’une décision d’ester en justice par
ex) soient enregistrés.
 Un bon équilibre doit être trouvé entre une attitude accueillante des plaintes, une sélection et un
enregistrement éclairés.
2. Si les personnes qui viennent ou appellent pour se plaindre sentent qu'elles ne sont pas écoutées, le mot passera à
d'autres victimes qui pourraient décider de ne pas se présenter.
 Par conséquent, de nombreuses infractions pourraient rester inaperçues et la situation pourrait sembler plus
lumineuse qu'elle ne l'est en réalité.
 Un suivi efficace des plaintes doit également être mis en place, pour que les gens sentent qu'il est logique d'aller
déposer une plainte.
3. Cependant, sans une certaine sélection, un tri et des choix quant aux cas à suivre et à défendre, il y a un risque de voir
les choses devenir incontrôlables et de ne pas avoir suffisamment de ressources pour continuer.
 La formation du personnel s'avère donc cruciale à cet égard.

Ex : parmi les cas nous pouvons trouver des problèmes de voisinages, qui sont interprétés
par les personnes qui en sont victimes comme des problèmes de racisme et discrimination
pour eux.
→Généralement ces problèmes vont plutôt faire l’objet d’une approche de médiation avec
les personnes concernées.
→On se rend compte que la question n’était pas un problème de racisme à proprement
parler, mais il y a d’autres facteurs à prendre en considération, d’où la nécessité de prendre
des formations efficaces par les personnes qui sont en première ligne à récolter les plaintes
et analyser les données qui sont importées par les plaignants.
→La base de données des égalités de chances américaine, elle répercute dans le secteur de
l’enseignement, année par année qui sont disposés et les motifs.

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11. Monitoring qualitatifs
Le monitoring qualitatif s’appuie sur des données qualitatives qui peuvent prendre différentes formes telles que l'analyse de
contenus thématiques, des entretiens, de l'histoire orale, des études de cas, etc.
➔ Tous ces éléments sont regroupés sous le terme «qualitatif» car ils ne visent pas à une représentation numérique
quantitative mais à obtenir des informations sur des situations spécifiques.
1. Le monitoring qualitatif peut inclure des groupes de travail, des groupes d'experts, des groupes de travail, des tables
rondes et d'autres organes institutionnels ou des événements réguliers visant à observer et à examiner les
développements pertinents pour le racisme et la discrimination, ou encore des informations / analyses sur ces sujets.
2. L'analyse de contenu, par exemple, peut fournir des informations sur les discours médiatiques liés aux pratiques
discriminatoires, aux groupes minoritaires, à la violence raciale, …
 Ex : il y a quelques années, en Europe il y avait un réseau de journaliste qui s’était mis en place et chaque année
publiait un rapport annuel sous base de l’observation de la presse dans chaque pays sur le racisme et la
discrimination)
3. Des entretiens en profondeur avec un petit nombre de personnes peuvent donner des expériences concrètes, mettre en
évidence des problèmes spécifiques et donner des exemples concrets.
4. Des études de cas peuvent aussi donner des exemples de ce qui fonctionne dans différents contextes et fournir des
suggestions et des exemples de bonnes pratiques.

→Le monitoring qualitatif nous permet de nous attarder sur des situations individuelles, de pouvoir voir aussi ce qui a fonctionné :
les cas de médiation dans les centres des égalités de chances. Mis parfois la seule solution possible c’est d’amener en justice, mais
parfois certaines entreprises acceptent de jouer le jeu et de redresser des situations problématiques.

Avantages
1. Il fournit des informations à la fois fines et riches, permettant plus de subtilité et de profondeur que la plupart des
méthodes quantitatives.
2. La diversité des méthodes permet de choisir celles qui correspondent le mieux à un objectif de recherche donné et des
informations peuvent être collectées sur un large éventail de questions.(sur un plus petit échantillon).
3. Comme ils ne fonctionnent pas sur la base de questions fermées donnant des choix présélectionnés, ils n’influencent ni
ne mettent en forme les réponses et peuvent s’avérer utiles dans les approches bottom-up voulant partir du point de
vue des gens, c’est à dire de l’expertise des acteurs ordinaires.
 Le Monitoring qualitatif va pouvoir permettre de mettre en évidence que l’enquête quantitative ne pourra
jamais faire.
 Ex : la discrimination subtile et couverte.
 Nous avons parfois des mécanismes empruntés qui ne sont pas apparente à partir des données.
 Offrir des logements dégradés a des personnes en fonction de leur origine pour les amener à refuser et les faire
déclasser dans les attributions de logement.
 Lorsqu’on fait un Monitoring quantitative nous pouvons voir ce qui se passe et de comprendre des choses
subtiles à l’intérieur d’une organisation.
 Un autre cas célèbre en Belgique est une agence intérim qui demandait à ses employés d’appliquer un code
‘bbb’ : blanc et belge.
Désavantages :
1. La recherche qualitative nécessite souvent beaucoup de ressources, notamment en termes de temps et d'argent. Il ne
peut pas être facilement appliqué à de grands échantillons et permet difficilement des comparaisons (dimension
idiosyncrasique). Une dimension liée à une particularité d’un contexte en question.
2. Beaucoup d'interprétation se produit pendant l'analyse, ce qui peut conduire à des erreurs d’appréciation. Ceci est vrai
aussi pour les enquêtes quantitatives.

La Commission Européenne a mis en place il y a quelques années un groupe d’experts


gouvernementaux pour l’anti-discrimination.

→Ce groupe avait pour objectif d’instaurer une coopération entre les autorités compétentes des
états membres et d’étudier les questions liées sur la discrimination sur différents motifs.
→Également, de partager l’expérience et les bonnes pratiques validées via l’apprentissage par les
paires et l’élaboration d’outils communicatif pour améliorer l’efficacité de la lutte anti
discriminatoire que chaque pays envoyé au sein de ce groupe envoyé des experts qui venaient
reporter l’évolution de la situation national à travers des rapports.
→ Monitoring qualitatif peut être fait dans ces situations

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12. Le racisme comme objet de politiques publiques

 Introduction
1. Bien que le racisme et la discrimination soient vivaces en divers lieux sur la planète, il existe une multitude de textes à
portée normative qui visent à interdire le racisme et la discrimination (conventions internationales, pactes, lois, règlements)
2. Le droit aborde la question comme une problématique d’égalité où les Etats doivent s’engager garantir aux individus un
traitement équitable.
3. Pour lutter contre le racisme et les discriminations, les politiques publiques vont chercher à réduire l’inégalité de traitement
lorsqu’il est constaté que:
a) une personne est traitée de manière inégalitaire par rapport aux autres personnes se trouvant dans une situation
comparable, on peut avoir des situations ou les individus sont traitées de manière différente sans qu’il s’agisse de
situation discriminatoire. (ex : droits aux nationaux et aux étrangers. Cependant, elles doivent être justifiables.)
b) cette ≠ de traitement est liée à des éléments spécifiques à un groupe +comprend une part d’humiliation et/ou
d’exclusion.
4. Pas de définition uniforme du racisme et de la discrimination mais évolution vers une plus grande attention pour la
discrimination indirecte et les discriminations multiples.

 Au niveau du Conseil de l’Europe


Convention européenne des droits de l’homme (CEDH – 1950).
→Distinction entre le Conseil de l’Europe (40 membres) et le Conseil de l’UE (27 membre) !!

Art. 14: « La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée sans distinction aucune,
fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine
nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. »

 Au niveau de l’Union Européenne


Cette convention est tardive par l’UE à l’époque avait des compétences très limitées.

Traité d’Amsterdam (1997) - Article 13 (+ Charte des droits fondamentaux + Évolution jurisprudentielle poussée par la CJUE)
« Sans préjudice des autres dispositions du présent traité et dans les limites des compétences que celui-ci confère à la Communauté,
le Conseil, statuant à l'unanimité sur proposition de la Commission et après consultation du Parlement européen, peut prendre les
mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique, la religion ou les
convictions, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle.»

Traité de Lisbonne (2007) - Article 5ter


« Dans la définition et la mise en oeuvre de ses politiques et actions, l'Union cherche à combattre toute discrimination fondée sur
le sexe, la race ou l'origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle.»
→Il y a une hiérarchie des normes et le premier niveau ce sont les traités. Les traités vont ensuite être traduits en directives : c’est
un acte juridique pris par le Conseil seul ou avec le parlement qui enjoint les états membre de l’UE à atteindre un certain objectif.
→Cependant, elle leur laisse le choix sur les moyens et la forme pour atteindre ces objectifs dans les délais qu’elle fixe.

2 Directives de l’Union européenne 1


1. La directive sur l’égalité raciale (2000/43/CE) est l’instrument législatif européen le plus important pour lutter contre la
discrimination raciale ou fondée sur l’origine ethnique et pour faire appliquer le principe de l’égalité de traitement.
2. La directive-cadre en matière d’emploi (2000/78/CE) exige des Etats qu’ils luttent contre la discrimination fondée sur la
religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle dans les domaines de l’emploi et du travail.

La directive est un acte juridique européen pris par le Conseil de l'Union européenne avec le Parlement ou seul dans certains les
cas. Elle lie les États destinataires de la directive quant à l'objectif à atteindre, mais leur laisse le choix des moyens et de la forme
pour l'atteindre dans les délais fixés par elle.

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 Au niveau international

Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH-1948)


Art. 2.1: « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans
distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion,
d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »
→ Cette déclaration du droit de l’homme n’a pas d’effets juridiques immédiats. Elle a commencé à avoir des effets
juridiques lorsqu’elle a été traduite en toute une série de textes avec effet normatif (les pactes de New York).

Pacte international relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC-1966)


Art. 2.2: « Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à garantir que les droits qui y sont énoncés seront exercés sans
discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion,
l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. »
→ La migration commence à devenir un sujet important.

Pacte international relatifs aux droits civils et politiques (PIDCP-1966)


Art. 2.1 : « Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire
et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur,
de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de
naissance ou de toute autre situation. […] »
Art. 26: « Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet
égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute
discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion,
d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

Convention n°111 concernant la discrimination (emploi et profession) de l’Organisation Internationale du Travail (1958)
Toujours au niveau international, ils vont proposer une convention qui concerne l’emploi et les professions.
→La discrimination peut exister en matière de droit civil, de logement, l’accès à la vie public.
→L’OIT s’est concentré sur le travail : C’est une convention + théorique que réel, très difficile à appliquer.

Art 1.1. : « Aux fins de la présente convention, le terme discrimination comprend: (a) toute distinction, exclusion ou préférence
fondée sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politique, l'ascendance nationale ou l'origine sociale, qui a pour effet
de détruire ou d'altérer l'égalité de chances ou de traitement en matière d'emploi ou de profession;(b) toute autre distinction,
exclusion ou préférence ayant pour effet de détruire ou d'altérer l'égalité de chances ou de traitement en matière d'emploi ou
de profession, qui pourra être spécifiée par le Membre intéressé après consultation des organisations représentatives
d'employeurs et de travailleurs, s'il en existe, et d'autres organismes appropriés »
Art 2 : « Tout Membre pour lequel la présente convention est en vigueur s'engage à formuler et à appliquer une politique
nationale visant à promouvoir, par des méthodes adaptées aux circonstances et aux usages nationaux, l'égalité de chances et de
traitement en matière d'emploi et de profession, afin d'éliminer toute discrimination en cette matière.

La Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD) du 21 décembre 1965
L'expression «discrimination raciale» vise toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur,
l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la
jouissance ou l'exercice, dans des conditions d'égalité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines
politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.

Certains pensent que cette loi doit être plus modeste, mais elle est quand même d’une très grande ambition.
➔ Cette loi va avoir un effet mobilisateur sur l’Afrique du sud.
➔ Particularité : elle fonctionne à travers l’ONU qui se charge du Monitoring de la convention+ analyse les rapports IeI les états.
➔ Les experts ensuite donnent des recommandations aux états, il s’agit d’une approche incitative envers les états même s’il
est prévu par la convention des possibilités de venir se plaindre auprès d’elle à la condition que l’ensemble des voix de
recours juridictionnels étaient épuisés.
➔ C’est-à-dire il faut d’abord aller au bout des procédures dans les législations nationales avant de pouvoir venir se plaindre
auprès de la Commission internationale.
➔ Or, cela était très difficile de se plaindre et cette convention a été considérée comme inutile des fois.

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 Au niveau belge
Niveau national (Loi Moureaux de 1981) : va être modifiée à plusieurs reprises pour intégrer les exigences des deux directives.
Article 1. Est puni d'un emprisonnement de huit jours à six mois et d'une amende de vingt-six francs à cinq cents francs ou d'une
de ces peines seulement :
- quiconque, dans l'une des circonstances indiquées à l'article 444 du Code pénal, incite à la discrimination, à la haine ou à
la violence à l'égard d'une personne, en raison de sa race, de sa couleur, de son ascendance ou de son origine nationale ou
ethnique;
- quiconque, dans l'une des circonstances indiquées à l'article 444 du Code pénal, incite à la discrimination, à la ségrégation,
à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe, d'une communauté ou de leurs membres, en raison de la race, de la
couleur, de l'ascendance ou de l'origine nationale ou ethnique de ceux-ci ou de certains d'entre eux;
- quiconque, dans l'une des circonstances indiquées à l'article 444 du Code pénal, donne une publicité à son intention de
pratiquer une discrimination raciale.
Art. 2. Quiconque, fournissant ou offrant de fournir un bien ou un service dans un lieu accessible au public, commet un acte
discriminatoire à l'égard d'une personne en raison de sa race, de sa couleur, de son ascendance ou de son origine nationale ou
ethnique, est puni d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de vingt-six francs à deux cents francs ou
d'une de ces peines seulement. (...)

Loi Moureaux modifiée par la loi de 1995 sur le négationnisme et la loi anti-discriminatoire de 2003, modifiée en 2007 et rentrée
en vigueur en 2009.

Forces qui structurent le débat belge sur la question du racisme et de la discrimination


1. Forces externes > EU Art 13 + 2 directives
2. Divisions linguistiques et conflit communautaire (Flandres VS Wallonie)
3. Lutte partisane: Opposition Gauche-droite la loi de 2003 a été fortement contestée par le partie de droit c’est pour cela
qu’elle est rentrée en vigueur plus tard.
4. Dualisme dans les stratégies d’égalité: préventive ou répressive (droit civil/droit pénal)
5. La voix de la société civile et des organisations de minorités: comment améliorer la place des victimes dans le
débat.(processus politique →la place qu’il faut reconnaitre des victimes).

En ce qui concerne la charge de la preuve il y a tout un mécanisme derrière. Ces législations sont devenues beaucoup plus
complexes et détaillées.

 Au niveau local
1. L’incorporation des nouvelles législations
 Depuis le début des années 2000
2. La promotion des politiques d’égalité des chances
 un des constats qui est fait est le degré de légitimé est encore trop faible et les informations des groupes cibles est
encore faible.
 Le RU considère que la réparation d’une discrimination doit être d’une obligation d’intégrer l’égalité des chances.
3. La dissémination de l’information et la sensibilisation
 Discrimination sur le marché de l’emploi et des agences intérims.
4. L’inclusion de la perspective des groupes discriminés à travers des partenariats, de la consultation et du dialogue
5. La promotion de la participation et de l’accès au pouvoir
6. La promotion de la connaissance des mécanismes de discrimination
7. L’encouragement au leadership positif
 à partir du moment où les autorités n’assument pas une politique claire dans l’intégration ça va créer une ambiguïté
aussi au niveau administratif.
 Cela va engendrer une moindre efficacité dans l’action anti discriminatoire.
8. La promotion de la formation en matière de lutte contre la discrimination
9. Le monitoring
10. Le mainstreaming des pratiques anti-discriminatoires

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13. Autres questions non abordés
1. Question du racisme institutionnel et de l’Etat
 apartheid en Afrique du Sud
2. Racisme systémique & racisme institutionnel
3. Dimension genre du racisme: Black feminism
 résistance menée par les femmes.
 Les manifestations/ résistances ne se font pas de la même manière entre les hommes et les femmes.
 En Belgique il y a une étude qui démontre que les hommes cherchent à rester plus en justice alors que les
femmes tendent à s’appuyer sur des réseaux de support.
4. Variétés des processus de racialisation
5. Islamophobie
6. Recherches sur l’ethnostratification et la discrimination sur le marché du travail en Belgique
7. Discrimination positive versus Affirmative action ….

14. Pour poursuivre la réflexion

= Des ouvrages pour avoir des information supplémentaires.

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HISTOIRE DES POLITISATIONS
5 tendances de continuités et de changement :

Les facteurs de continuité


1. Permanence de la centralité politique des questions de migration et de pluralisme culturel en Belgique depuis 1988
(qu’on a vu a l’œuvre depuis la chute du gouvernement en décembre 2018 sur le pacte de Marrakech).
2. Permanence d’une polarisation différenciée entre Flandre et Wallonie-Bruxelles
3. Politisation de l’histoire et des mémoires

Les facteurs de changement


1. L’action BLM (black lifes matter) du 7 juin 2020, reflet d’un nouvel antiracisme globalisé ?
2. Renouvellement des enjeux, des formes de politisation, nouvelles générations d’acteurs, nouveaux registres lexicaux de
la revendication (Qui traduisent une nouvelle approche de l’anti-racisme)
3. Une féminisation plus affirmée et une tension entre volonté de convergences intersectionnelles et la concurrence des
mémoires

1. Permanence de la centralité politique

1.1. Quelles étaient les préoccupations dominante du racisme ? du pluralisme culturel dans le temps :
Périodisation des débats sur la diversité et le racisme (on se limite à la période d’après-guerre)
1945- 1964
= 1e période où le débat public est limité – les questions de racisme sont là mais en mode mineure
→On la voit apparaitre dans une série de documents de l’époque
1. Prédominance de l’économicisme = réflexion économique est centrale
2. Bataille du charbon = nécessité d’approvisionner énergétiquement l’industrie et le pays
3. et par les besoins de renouveau démographique
 1954 rédigé par Alfred Dauvi, démographe français qui proposait de faire appel d’avantage à l’immigration pour
rencontrer le besoin du dynamisme démo d’une Wallonie qui était alors en déclin
1964-1974
Prédominance d’un culturalisme paternaliste = la migration est un problème de distance culturelle, il faut accompagner les
acteur qui sont des travailleurs vulnérables et de l’oeil aveugle = les besoins sociaux lié aux 2e générations qui arrivent mais que
les pouvoirs publics ne voient pas émerger ses questions → prends d’ailleurs bcp de retard à ne pas les voir arriver
1974-1989 : Commence à prendre en considération les problèmes de domination des travailleurs étrangers
1970 à 1980 : Réflexion importante sur le statut de l’étranger (rappel : il faudra d’ailleurs 10 ans pour qu’elle aboutisse)
1974-1989
1. Émergence de la question du racisme politiquement
 émerge à la fin de l’année 1980 – commence par l’histoires de 3 jeunes qui sont attaqués à Laeken par un membre
de l’extrême droite bruxelloise →1 mort
 cet assassinat va provoquer une réaction très force qui conduira au mvmt du contre le racisme et l’antisémitisme et
la xénophobie à plaider pour l’adoption d’une loi contre le racisme
 cette loi arrive en juillet 81 = 40 ans aujourd’hui (40 ans qu’on débat sur la question du racisme et de la violence
raciale associé)
2. Prédominance d’une opposition entre universalisme humanitaire (très présent du côté francophone – aider l’autre, le
travailleur au nom de valeurs humanitaires) et différentialisme ethno-culturel qui est clair dans les milieux de l’extrême
droite → impossibilité pour eux de voir une société basé sur une forme de diversité/
 MAIS ne concerne pas que l’extrême droite mais aussi d’autres milieux qui parfois adoptent une attitude très
accueillante à l’immigration à partir d’un prisme différencialiste qui met en avant la différence ethno culturel
 Cas notamment des politiques flamandes qui vont naitre à partir des années 80 (influencé par la réflexion
néerlandaise) →Politiques flamandes vont développer des politiques de groupe ><des francophones qui
développent une politique à caractère sociale → les Pays-Bas ont appliqué à partir de 1983, « la politique des
minorités » qui est une politique qui reconnait explicitement les groupes dans leur frontière culturelle et cette
influence néerlandaise sera forte en Flandre

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1989-2000
Fin 88 - début 89 → se passe bcp de choses :
1. Octobre 88 : les élections communales qui vont donner lieu au 1er dimanche noir = 1e victoire du racisme dans les urnes
 Percé du « Vlams-block » qui en 1982 avait 2 sièges au conseil communal d’Anvers et 1988 passe à 10 sièges, c-à-d 1/5e
des élus du conseil communal d’Anvers sont des élus de l’extrême droite
 Cela va provoquer une réaction des partis traditionnels de l’époque et notamment du CVP, parti libéral PVV et du SP
(SPA mtn) qui se sont vu dépouillés de leurs électeurs
 SP s’est senti très concerné pcq une partie de ses électeurs sont partit au Vlamsblock + échevin d’Anvers qui quitte le SP
pour aller au Vlamsblock pcq avait dit qu’il suivait ses électeurs)
 CCL : traduit le fait qu’il y a une pression de + en + forte à partir d’une politisation de l’immigration et d’une montée du
racisme dans l’espace publique en flandre
→va provoquer des mobilisations anti-raciste importantes dans tt le pays
2. 1989 (médiatisation + importante) – 2 grands événements:
 1e affaire du foulard dans un lycée de la banlieue parisienne→ 2 jeunes filles sont exclues des écoles →provoque une
problématique au niveau national en FR et va atteindre la BE (mtn 30 ans que l’on se pose la question du voile)
 2e affaire: publication des versets sataniques → question de l’islam, la question de la crainte des formulation radicales
de l’islam
Prédominance d’une opposition entre multiculturalisme participationniste
(s’agit de reconnaitre la pluralité des cultures mais aussi de reconnaitre la nécessité de l’implication structurelle des
minorités dans le débat public et politique) → on le verra à travers l’implication de + en + grande dans les débats publics et
l’élection de + en + grande dans les conseils communaux et régionaux → surtout dans le conseil régional de Bruxelles qui est
le 1er à s’ouvrir à la diversité à partir de 1994 et differentialisme ethno-religieux
Volonté d’inscrire la BE dans une revendication culturelle
 Après le 1er dimanche noir de 1988 – le gouvernement va mettre sur pied une institution royale qui vont proposer des
rapports au gouvernements pour augmenter la multiculturalité
 Islam reconnu depuis 1974 mais n’a pas tt les attributs de la reconnaissance → ont surtout des avantages matériels
Tt les cultes ne sont pas reconnus en BE → actuellement 6, bientôt 7
 Le culte musulman va se structurer dans cette époque
2000-2010
Prédominance d’une opposition entre intégrationisme civique et le national-populisme naissant
Tourant en 2000 mais aussi en 2001 avec le 11 septembre
1. Problématique évolue vers des problématiques liés vers un retour sur l’intégrationniste
→ tourant civique = volonté d’imposer et d’avoir des convergences dans les pratiques culturelles qui se joue un peu
partout en Europe
→et une approche sécuritaire = lié à au dvpmt d’un islam militant, violant et lié au terrorisme international symbolisé par
Al-Qaïda (qui ont revendiqués les attentats du 11 septembre)
2. + en parallèle, le dvpt d’une réponse politique qui sort du cadre de l’extrême droite pour s’insérer dans qqch de nouveau
= le national populisme = forme de populisme de droite avec du nationalisme qui essaie de se défaire du qualificatif de
l’extrême droite et des stratégies d’isolement mis en place avec le cordon sanitaire en BE
2010-2020
= nouvelle période pcq il y a des événements sur la scène internationale qui touchent au monde arabe et musulman qui va
impliquer les questions de migrations avec notamment
 l’effondrement de la société syrienne qui va provoquer des arrivés importantes en 2015
 le dvpt du printemps arabe en décembre 2010 qui est à la base de tte la déstabilisation de société comme la Syrie, Tunisie,
Egypte, Yemen
 →+ terrains de tensions qui vont amener un dvpt important sur les questions liés à la radicalisation qui vont contribuer à
produire une vague d’attaques sur le territoire européen et du monde entier au nom
d’une conception guerrière de l’islam
Prédominance d’une opposition entre intégrationisme sécur-identitaire et peur de la
diversification et un rejet de la question du multiculturalisme
il y a eu également la chute du gouvernement sur la question de la migration,
→représentation de l’ancien 1er ministre Charles Michel dont le gouvernement va
tomber sur la question du pacte mondial de l’immigration qui sera adopté à Marrakech

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2. Permanence d’une polarisation différenciée entre Flandre et Wallonie-Bruxelles
Centralité politique entretenue par la pression exercée par l’extreme-droite flamande : le Vlaams Belang (succédé au Valms
Block suite à sa condamnation pour racisme par la cours d’appel de Gant) et le parti nationaliste NVA
1. L’extrême droite flamande, i.e. le Vlaams Belang est aujourd’hui le premier
parti politique en Belgique ttes régions confondues
[Qui exerce sur l’ensemble des débats politiques en Flandre des pressions
importantes]
2. 10.000 personnes mobilisées le 27/09/2020 contre le nouveau gouvernement
fédéral belge lors d’un rassemblement de voitures sur Bruxelles
 on voit la dimension néo-nazie est loin d’être absente = racisme idéologique qui est totalement assumé
 il y a une polarisation différentes d’un coté et de l’autre de la frontière linguistique
3. Insuffisance des outils de coordination entre le Fédéral, les Communautés et Régions (Cf le plan fédéral sur le racisme
promis depuis la Conférence de Durban en 2008)
 Outils de coordination → renvois à la difficulté d’adopter un plan fédéral sur le racisme ; on a un plan mondial
qui doit être adopté depuis 2008, lors de la conférence mondiale qui a eu lieu en Afrique du Sud à Durban et
ce plan n’est tjrs pas disponible PCQ il y a des hésitations sur les différents niveaux de pvrs
4. Indécision du niveau fédéral (Cf le débat sur la laïcité et l’islam)
5. Impossibilité de forger un consensus (inter-)fédéral fort
= logique + importante de la BE fédérale →se repositionner comme un état interfédéral où les régions doivent discuter
ensemble pour définir leur socle minimal commun
→derniers jours entre les ministres de l’enseignants des communautés flamandes, francophones et germanophone qui
illustrent la dynamique du bas vers le haut
→ c’est ce qu’il faut souhaiter dans certains domaines sur la migration et de l’intégration le secrétaire d’état Sami El
Mahadi essaie actuellement de relancer une conférence interministérielle sur la politique de l’immigration
interfédérale →il faut avoir les accords des communautés et des régions pour aller au fédéral = un élément qui fait en
sorte que nous avons une difficulté à coordonner nos politique au niveau fédéral

3. L’action BLM du 7 juin 2020, reflet d’un nouvel antiracisme globalisé ?


L’action BLM du 7 juin 2020 à Bruxelles
→nouveaux acteurs, très jeunes qui sont dans la réaction à la mort de George Floyd à
Minneapolis
→ ses jeunes manifestent le rejet du racisme et l’importance d’une justice pour les
personnes afro-descendantes en BE
1. 10.000 personnes dans la rue malgré la pandémie du Covid19. = L’une des plus
grande manifestation anti-raciste de ces dernières années en Belgique.
2. Contexte particulier car elle se déroule à quelques jours des 50 ans de l’indépendance du Congo, 30 juin 1960
 Double séquence qui se télescope : car cela aborde la manière dont la Belgique doit affronter la
décolonisation de l’espace publique en BE et affronter son passé colonial au Congo
 En Belgique francophone : le courant antiracisme était organisé autour d’1 organisation centrale qui est le
mvmt contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (BRASX) qui est une organisation basé à bruxelles
 En Flandre après 1988 : qq organisations qui se sont dvpé mais qui n’ont pas la même centralité que le BRASX
du coté francophone
3. Les organisations classiques de l’antiracisme ont été débordés
 Débordement des organisations traditionnelles de l’antiracisme, via l’émergence de nouveaux collectifs dont
l’organisateur de la manifestation du 7 juin: le Belgium Network for BLM (organisateur belge de la
manifestation)
4. Renouvellement des stratégies de politisation et de mise à l’agenda des discriminations, des violences policières
(cf AEL 2002)
 déjà été mise à l’agenda par des jeunes par la ligue arabo-européene qui avait provoqué des remous jusqu’au
gouvernement fédéral avec une attitude très forte du 1er ministre de l’époque contre le président de l’AEL),
des violences faites aux femmes minorisées, et du passé colonial.

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3.1. Globalisation de l’antiracisme?
Cette émergence des nouveau thème est lié au :
1. Phénomène Georges Floyd
2. Développement d’une théorisation critique de la colonialité au niveau mondial (Hommi Baba, Apadurai, Mbembé,
Honneth, etc.)
 Des auteurs jusque les années 90 bcp de réflexions sur la sociologie du dvpmt – renouvellement des travaux
sur l’histoire coloniale
 Ses chercheurs ont reformé des champs d’étude et de travail qui ont enrichi le domaine de la colonialiste
 Renouvellement de la théorie critique, de la pensé sur la diversité, le métissage culturel qui viennent en partie
de la french theory (-> Deleuse, Bourdieu… = tt les auteurs français qui ont connu un succès dans les campus
américains dans les années 60 et qui ont permis au dvpmt de cette théorie critique chez les nouveaux
chercheurs)
3. Cela a entrainé une Circulation beaucoup plus forte des idées et mobilisation de ces idées dans le champ politique

3.2. Comment situer l’action BLM du 7 juin 2020 à Bruxelles


1. Le soir c’est posé la question en 2020 : Ces nouveaux acteurs font-ils émerger un “nouvel anti-racisme”, un anti-racisme
globalisé ? (Le Soir “un anti-racisme noir”, 05/06/2020)
 Continuité ou changement ? Nouvel âge ou rupture ?
2. Il est vrai que la configuration des nouvelles expressions de l’anti-racisme en Belgique sont caractérisées par des
différences importantes avec les générations antérieures.
 Il y a, à tout le moins, une nouvelle generation de l’anti-racisme
3. L’émergence de ce nouvel anti-racisme s’incrit dans une temporalité particulière dont l’analyse renvoie aux relectures
contemportaines de l’histoire courte et de l’histoire longue:
 L’histoire longue du passé colonial belge et la colonialité sont revisités et font l’objet d’un fort investissement
politique
 L’histoire courte de l’histoire des politisations de la migration et de la diversité culturelle en Belgique depuis 1945.
 Il y a des mobilisations des afro-descendants en BE qui s’inscrit dans la continuité des mobilisations des européens
(italiens, espagnols, grecs, méditerranéens)

4. Renouvellement des enjeux, des formes de politisation, nouvelles générations


d’acteurs, nouveaux registres lexicaux de la revendication
On voit des façon de parler de ses questions qui sont nouvelles et ses manières de mobilisations viennent à la fois des phénomènes
de politisation par le bas MAIS elles existent aussi dans les phénomènes de politisation par le haut
[Parfois avec l’appui des institutions qui peuvent s’inscrire à des moments ou d’autres dans un soutien à ses relectures de l’histoire
et de cette redéfinition de la manière à s’opposer au racisme]

4.1. Politisation de l’histoire par le bas


Il y a des mobilisations mémorielles associatives multiples et parallèles
→Il y a des espaces qui sont par exemple dans les anciennes migrations: qui sont dans un registre lexical du devoir de mémoire
et de la reconnaissance de l’apport des migrations de travail, de la valorisation interculturelle, de la citoyenneté

→envois dans le 1er cas des anciennes migrations – une mobilisation mémorial
associative – celle des 50ans marocaines qui revendique une forme d’identification
à la Belgique avec une représentation du territoire belge avec le carrelage marocain

Et puis il y a tt ce qui concerne les nouvelles migrations: Affaire Mawda au prisme


de l’affaire Adamu (cfr photo). Registre des inégalités Nord Sud, de la Forteresse
Europe et de rejet des politiques d’immigration restrictive.

→façon de mobiliser les mémoires sur les murs de l’enceinte du petit château à
Bruxelles – lié aux violence des nouvelles migrations « Semira Mawda »
-mobilisation de débordement pcq c’est un tags

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4.2. L’affirmation d’un mouvement afro-descendant

La revendication d’une revisite du récit concernant le passé colonial belge


1. Mouvement porté par une nouvelle generation d’élites post-coloniales africaines
(différente des générations de jeunes fils et filles. de travailleurs immigrés).
2. Registre lexical qui rappelle à
- la décolonisation de l’espace public,
- de racisme systémique/structurel (inscrit au cœur de l’état) et non simplement relationnel (racisme de la vie
quotidienne qui met en cause les barrières d’accès au logement, des employeurs, responsables de lieu de racisme) ,
- de la racisation,
- de l’intersectionnalité (idée que nous appartenons à plusieurs sections → femmes noir, ouvrière etc. qui font l’objet
de phén de domination qui peuvent être articulé à une dimension ou l’autre de ses sections – l’idée de
l’intersectionnalité est d’organiser une réponse à ses formes de réponses par une convergence intersectionnelle par
la réhabilitation de tt ses éléments qui permettent des formes de domination),
- la convergence des luttes,
- visibilisassions/invisibilisation,
- privilège blanc, whitesplaining,
= registre lexical qui puisse ses sources dans tte la littérature de sciences sociales qui est consacré à ses sections 🡪 les
militants ont une proximité forte au discours savant
→fait penser à ce qui se passait dans les années 70 sur la théorie marxiste

4.3. Multiplication et diversification des acteurs de l’anti-racisme


Collectif Mémoire coloniale
1. Création en 2008
 Enseigner la mémoire coloniale, déconstruire la propagande coloniale et les falsifications de l’histoire (ex : la question
d’Hollywood et des indiens. On peut retrouver d’autres exemples erronées historiques aussi dans la représentation
belge pour les crimes commis envers la population africaine 🡪 ils ne sont pas assez représentés comme méchants).
 Lutter contre les discriminations
2. Accélération après 2015
3. Le coordinateur de MC devient député Bruxellois pour le parti écologiste en 2019
4. Apogée de la visibilité médiatique en 2020

Collectif Sanda Dia: un jeune étudiant de l’académie de Leuven décédé à cause d’un bizutage mal tourné.
Création en 2020 = Mobilisation universitaire anti-raciste, sexiste et élitiste
Balance ton Willy
Création en 2020: un mouvement de jeunes filles qui se mobilisent contre les violences sexuelles dont elles ont été victimes
Stop Racism in Sport
Création en 2020 : A l’initiative du père d’un joueur de l’équipe nationale

L’année dernière, malgré le corona virus a été une année de changements et de mouvement des associations.
Les mobilisations de débordement
 Déboulonnage sauvage de statues
 Investissement des réseaux sociaux
→ ici nous retrouvons une statut de Leopold II, dans laquelle des jeunes avaient convoqué la RTB
pour qu’ils puissent filmer cet acte de vandalisme qui était délibéré.
→ pour sensibiliser et renouveler le débat sur la question coloniale qui n’avait pas été portée par la
génération des parents.
→La revisite de la colonialité est pour montrer que la situation contemporaine des afro-descendants
est problématique et ils font face à une discrimination importe.
→Selon eux, il y a une forme de continuité du passé.

4.4. Les réponses institutionnelles: une politisation de l’histoire par le haut


1. Soutien institutionnel aux mobilisations associatives des anciennes générations de la migration (40, 50 et 70 ans des accords
de main d’œuvre belgo-IT, MAR, TUR)
 Pas de grand musée de l’immigration mais un travail museal localisé qui cherche à répercuter ses enjeux de
diversification de l’espace publique. Cependant dans d’autres pays comme en France (la porte durée) et aux États-
Unis il y a des grands musées de l’immigration.
2. Voici des petis musées en Belgique : Red Star Line à Anvers + Musée de la vie wallonne
- Initiatives privées, …orgnisé par le foyer à Bruxelles
 Problématique du Musée de l’Afrique à Tervueren (décembre 2018).
 Il y a une réflexion à propos le débat de la restitution des œuvres.
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4.5. Accélération de la politisation de l’histoire par le haut
1. Les politiques publiques mémorielles
1. Loi sur la négation des génocides (ex : le génocide commis durant la deuxième guerre mondiale par les allemands)
 La loi du 23 mars 1995 tend à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis
pendant la Seconde Guerre mondiale par le régime national-socialiste allemand.
2. 2019: excuses du gouvernement sur l’enlèvement des métis de la colonisation : beaucoup ont été amené en Belgique dans
des situations horribles.
3. Anticipation du discours royal 2020 : “expression de regrets” de la part du Roi Philippe.
4. Commission Congo au Parlement fédéral: on attend le rapport final cette année ou l’année prochaine.
5. Accord du gouvernement bruxellois de 2019 et groupe de travail du gouvernement : volonté de décoloniser l’espace public.
6. Actions des communes: déplacements de statues, débaptisation de rues et désignation d’un square Lumumba à Bruxelles et
d’une rue Lumumba à Charleroi

➔Il y a une revendication vers le bas mais également un accompagnement de la partie supérieur.

5. Une féminisation plus affirmée et une tension entre volonté de convergences


intersectionnelles et la concurrence des mémoires
Le titre montre sa difficulté de converger de manière inter sectionnelles
car il y a aussi des zones de tentions et des difficultés de fragmentation.

Concurrences, fragmentations et divergences dans la lutte:


 Ruptures/distanciation avec les organisations syndicales et autres associations mainstream
 L’exemple du collectif Justice pour Mehdi et de la famille d’Adil.

→ Il y a tout un débat de la coalition entre les libéraux progressistes blancs : les intellectuels engagés dans la lutte des droits
civiques.

5.1. …. et une tension entre volontés de convergences intersectionnelles et concurrence des mémoires
1. Fragmentations et divergences dans la lutte:
 L’exemple du collectif Justice pour Mehdi et de la famille d’Adil
 Rem: Ruptures/distanciation avec les organisations syndicales et autres associations
mainstream
2. Divergences dans la lute

3. C’est le communiqué de presse publié lors des manifestations Black lives matter.
 Cette ASBL n’a pas manifesté car il y avait un débat sur le but des manifestations de
Black lives matter, on ne savait pas si cela touchait seulement le racisme envers les afro-
descendants de la société belge ou le racisme en général.

4. Traduction dans la culture Populaire


 Film de Adil El Arbi et Billal Fallah
 Romance belgo-maghrébo-africaine sur fond de phénomènes de bandes qui tourne en
violences urbaines
 Permettra aux réalisateurs de se faire remarquer par Hollywood et leur permettra de
tourner Bad Boys for Life avec Will Smith

6. Conclusion
Face aux mutations des questions de migration et de la diversité, la Belgique reste un modèle pragmatique qu’impose sa
complexité intrinsèque et qui rend de facto impossible la définition d’un modèle cohérent.

→Lutte contre le racisme et les discriminations, la décolonisation de l’espace public sont des chantiers ouverts mais inachevés
→ tout cela on le voit à travers les débats et on voit que ce n’est pas achevé.

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DÉBAT
Que signifie personnes racisées ?

La racisation est une forme d’altération. L’identité est un phénomène dialogique, cela veut dire que l’identité est déterminée par
nous mais également par l’autre. Ex : si Monsieur Bousetta dit qu’il est fier d’être un professeur wallon on va rigoler car on
comprend que cela ne correspond pas aux identités naturelles du professeur. L’identité est aussi produite par l’extérieur. Nous
pouvons trouver une catégorisation bénigne mais également une volonté de domination et d’infériorisation (dans ce cas nous
retrouvons le racisme). Si cette altération prend appuie sur vos caractéristiques phénotypiques (couleurs de peau, apparence
physique) on dira que l’altérarisation est un phénomène de racialisation. Même si de base la race n’existe pas, mais des
phénomènes d’infériorisation à propos de traits extérieurs et physiques sont réels.

Le regard qu’on porte sur la couleur de peau est loin d’être neutre La manière dont on appréhende la couleur de peau est un lien
avec l’histoire coloniale.

L’appréhension des manifestations du samedi 13 mars à Liège.

Juliette : C’est une conséquence d’anomie, d’une perte d’identité sociale et une catégorie de personnes n’arrive pas à l’exprimer
correctement.
Réponse du prof : Selo lui l’anomie n’est pas un terme correct à utiliser dans ce cas. L’anomie est une perte de repère et de normes
dans l’organisation de la vie sociale. pour qu’un groupe de 200 jeunes puissent organiser une émeute de cette grandeur-là, ils
doivent bien intégrés. Dans cette structuration ce groupe est vraiment lié l’un à l’autre, ce qui montre qu’il y a une organisation
et pas une désorganisation.
Ce groupe a aussi le sentiment que cette dame avait subi une injustice qui la dépasse comme personne car ils l’ont traité de cette
manière car c’était une femme de couleur. Pour les sociologues il y a un minimum de partage et de l’interprétation de la réalité,
selon eux, la manière d’air par la police est très injuste. Ex :violence policière à Molenbeek.

Ces émeutes commencent toujours à cause d’une interpellation policière qui dérape et cela va créer des formes de rumeurs, ce
qui va amplifier la haine. Le but de la sociologie est d’expliquer ce qui se passe, malheureusement beaucoup de personnes pensent
qu’expliquer c’est justifier.

Juliette :Est-ce que cette organisation ne vient pas d’une désorganisation de la société ?
Réponse du prof : la notion d’anomie est quelque chose qui est plus d’exception. Il y a un décalage entre le discours ce que la
société produit sur l’égalité et ce que les gens perçoivent. Ce décalage produit une forme de tension mais ce n’est pas de l’anomie.
⮲ Le mot racisé est très ambiguë, car la race n’existe pas. Pa rapport à ce qui s’est passé à Liège, on en a marre de subir des
inégalités (personnes de couleurs et étrangères). Pourquoi les violences policières sont ciblées vers des personnes de la
même communauté ?

Réponse du prof : ce n’est pas parce que la sociologie met en avant des termes que ceux-ci doivent être utilisés par les citoyens
de manière quotidienne, ce n’est pas la seule lecture qu’on peut avoir.

Dariana : selon elle, les violences policières sont une réponse aux attaques répétitifs faits envers les noirs.

Le prof : il faut faire une distinction entre la race et es classes sociales.

Est-ce qu’on a fait une manifestation juste parce que c’était une femme noire ? si ça avait été une femme blanche ce serait
passé de la même manière ? est-ce qu’on défend juste les gens qui font partie de notre groupe sociale ou est ce qu’il y a de la
solidarité commune ?

Prof : c’est quelque chose qui existe depuis toujours, on se mobilise pour des raisons qui nous touchent.

Est-ce que le racisme anti blanc existe ?


(le prof va répondre à cette question le cours prochain).

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LA CITOYENNETÉ MODERNE ET L’ETAT NATION
1. Définir la citoyenneté
1. Thème d’actualité: omniprésent dans le discours public
 (citoyenneté responsable, nouvelle citoyenneté, citoyenneté d’entreprise, etc)
2. Discours de sens commun combine des aspects descriptifs et normatifs (voire idéologiques)
 Aspects normatifs →renvois à l’idée de ce qui devrait être – la façon dont les gens souhaitent de voir
idéologiquement ce lien – entre les individus et l’état
3. Origines intellectuelles du concept se trouvent dans la tradition philosophique grecque (Platon, Aristote) mais se pose à
toute société
 La citoyenneté renvois à la frontière politique
4. Autre période pertinente: l’assaut contre l’absolutisme monarchique qui précède les Révolutions française, anglaise et
américaine (Bodin, Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen 1789)
 17e et 18e – surtout le 17e pcs était présentant la période de la révolution française, américaine qui ont mis en
avant cette notion de citoyenneté
5. Pas de cadre théorique unifié
 Comment citoyenneté a été bousculé par les mobilités humaines (fin 20 e et début 20e)

Selon Déloye (2000): « la citoyenneté est un statut social (membership), codifié juridiquement et conférant un ensemble de droits
aux individus à qui ce statut est reconnu. C’est aussi un ensemble d’obligations, formelles ou informelles, qui exigent — le plus
souvent — que les individus prennent part aux affaires de la Cité et participent activement aux affaires publiques d’une entité
politique (l’État-Nation le plus souvent) dont ils sont membres »
 Mais attention ! Pas de définition unanimement acceptée
 Le mot ne figure dans aucun texte de droit positif en France à l’exception de la déclaration des droits de l’homme et du
citoyen !
 La citoyenneté (droits et devoirs) est lié à l’idée de nationalité

2. La citoyenneté moderne et l’Etat Nation


2.1. L’apport théorique de Thomas-H. Marshall
1. Son livre = référence incontournable: « Citizenship and social class », 1950
2. Avant Marshall, la citoyenneté est vue comme la participation au gouvernement (gouvernant/gouverné)
3. Marshall tente un dépassement de la vision centrée sur les seuls droits politiques et les charges publiques
4. Pour Marshall, la citoyenneté est un rapport entre l’individu et l’Etat qui confère un statut. Les membres de la société
qui jouissent de ce statut sont égaux en ce qui concerne les droits et devoirs.
5. Propose une lecture évolutioniste centrée sur les droits
(l’idée de citoyenneté est née dans la pensé qui a remis en cause l’absolutisme royal- les individus ne sont plus des sujets
d’un monarque absolu mais vont être des sujets de droits et ont une reconnaissance juridique par l’état)
1. 15e au 18e siècle: droits civils →libertés publiques de réunion, association, de commerce etc.
2. 19e siècle: droits politiques →accès fonction publique et politique
3. 20e siècle: droits sociaux →mécanismes de redistribution, protection-sécurité sociale, la pension, lié à la famille
etc. – (avant cela : distribution des droits en fct° des classes sociales)
4. La jouissance de la citoyenneté complète est affaire de classe sociale. →Jouissance culturelle & Environnement
(reflet des évolutions contemporaines de la citoyenneté)
2.2. Critiques adressées à la théorie de Marshall, tout en reconnaissant son apport fondamental
1. Trop centrée sur le cas Britannique
2. Trop évolutionniste
 Ne voit pas que les formes de droit politiques et sociales ont été formulés en même temps
 Modèle = trop linéaire, graduelle – ne renvois pas à la complexité historique
3. Trop étatiste
 Oublie que d’autres modèles peuvent exister en dehors du contexte strict de l’état nation
 Bousculé par l’expérience coloniale ->régime inégalitaire qui est venu se superposer à des couches de pensés non
occidentales (ex : anthropologie nous a appris que des personnes qui ont des sociétés sans états + cohésion 🡪forme
de cohésion de groupe des différentes sociétés (ex : les nuher au soudan))
4. Trop classiste
 D’autres façons d’aborder la citoyenneté
 Il y a des forme de citoyenneté radicalement égalitaire
5. Trop étriquée (droits culturels, environnementaux, etc)
 S’intéresse juste à certains droits sans avoir vu l’arrivé ultérieur des droits culturels
Au-delà des critiques : Reconnaissance très large de la proposition de marshal par des paquets de drits civils, sociaux, culturels et
environnementaux qui fait référence
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3. Reformulation contemporaine de la notion de citoyenneté par Leca (1991)
1. Statut juridique conférant des droits et des devoirs
 Qui lie un individu à une structure et à la structure de l’état – mais srot du juridique – aussi des roles sociaux
2. Rôle sociaux spécifiques (électeur, militant, etc) qui permettent au citoyen d’opérer des choix relatifs aux affaires
publiques
 Il y a des rôles + larges qui ne se limitent pas à la conquête des droits mais aussi le coté participatif du citoyen
3. Qualités morales: renvoie à la notion de civisme (le citoyen s’inscrit dans une forme d’attachement à une structure qui
se traduit par une réciprocité et la notion de civisme (tous responsable de la bonne marche)

4. La citoyenneté contextualisée
Les théorisations de la citoyenneté sont fondées sur l’évolution historique des sociétés occidentales.

Tributaire de ce contexte et notamment du:


1. Contexte de l’état nation (Cf. Nationalité) définit le rapport par le lien de l’identité
2. Contexte de la démocratie (Cf. Citoyenneté active) (réflexion venant d’asie qui essaie d’articuler des notions de citoyenneté
avec des démocraties qui pensent à l’économie - singapour)
3. Contexte de l’économie capitaliste (Cf. du droit de propriété aux welfare State) (tte les interférences de l’accès à la
propriété – welfare state = état des providence)
4. Contexte de la division sociale en classes (égalité formelle et inégalité substantielle)

5. Les défis majeurs posés à la citoyenneté contemporaine


1. Citoyenneté et mouvements migratoires
2. Citoyenneté et diversité culturelle
3. Citoyenneté et relations entre genres
 Ne s’est pas fait de la même façon au niveau des genre
4. Citoyenneté, inégalités et exclusions socio-économiques
5. Citoyenneté et crise de la participation démocratique
6. Citoyenneté, globalisation et transnationalisme
 Transnationalisme – interpelle la notion de citoyenneté – aujourd’hui on voit des formes de citoyenneté qui
dépassent les frontières
 ex Erdogan (su rassembler 5 pays) – accorde des droits électoraux aux citoyens installé à l’étranger

6. Citoyenneté et migrations au niveau de la Belgique


Question examen : Comment les migrations ont-elles influencé les conceptions et les pratiques de la citoyenneté en Europe ?

1. Population longtemps hors de la participation politique formelle. Dans la thèse de doctorat qu’il consacre à la politique
d’immigration de la Belgique, Albert Martens observe que les immigrés sont politiquement absents et juridiquement
suspects (Martens, 1976 : 183).
2. Sayad: « Exister, c’est exister politiquement »
 Non citoyenneté et jeunesse des banlieues françaises dans les années 80
3. Distance culturelle versus enjeu de pouvoir
 Notion de participation = nécessaire pour avoir une citoyenneté démocratique moderne
4. Qualité de la démocratie

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7. Citoyenneté, migration et participation politique?
7.1. Définition classique
« La participation politique renvoie à ces activités exercées par des citoyens privés qui visent, plus ou moins directement, à
influencer la sélection du personnel gouvernemental et/ou les actions qu’il entreprend »
(Verba & Nye, Participation in America, NY, Harper & Row, 1972, p. 2)

2 choses :
1. Choisir les élus par les élections
2. Choisir le contenu des politiques publiques

→Définition est svt considéré comme insuffisante


→ après 2e GM : les immigrés ont été mis sur la touche et avaient peu de voie d’accès au système politique
Ex : travail avec les organisation syndicales + activités intracommunautaire

Définition restreinte vs définition élargie


1. Participation consultative
 Sans pvr décisionnel mais avec un pvr d’influence
 Peut être positive (élargir le spectre des avis des décideurs) et négative (forme de participation un peu trop soft :
teeth-less)
2. Participation associative
3. Participation électorale
4. Participation dans les assemblées élues
5. Participation infra-politique
 Ensemble des actions menées avec une certaine discrétion (groupes vulnérables pcq pas la même force
argumentative etc.) agit de manière déguisé (en anglais) dimensions moins médiatiques mais qui peuvent être
aussi importante
Dimension individuelle vs dimension collective
 Politique élargie = incite une dimension collective
 Politique restreinte = dimension individuelle

La participation politique est une dimension de la citoyenneté,


phénomène plus large, qui inclut:
1. l’accès aux droits politiques
2. la consultation
3. La participation politique
4. La représentation politique

→Tableau donne un angle + complet de tte les modalités d’influence


de la citoyenneté

7.2. Quelles sont les conditions de la participation politique ... formelle?


Disposer de droits politiques (citoyenneté): nationalité, naturalisation

Historique du droit de vote

1. 1831 : Suffrage censitaire


2. 1894 : Suffrage universel tempéré par le vote plural
3. 1919 : Suffrage universel pur et simple pour les hommes
4. 1948 - Fin 2e GM :Suffrage universel pur et simple pour les ho et les fê
5. Années 60 : BE accueille populations étrangère de + en + importante
→accès pour certaines personnes
6. 1967 : « semaine de l’immigré » la FGTB et CSC demande le droit de vote
pour les immigrés
7. MTN : Démocratie libérale

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7.3. Quelles sont les conditions de la participation politique ... formelle?

Année 80 : Le gouvernement Martens donne le doit de vote aux étranger → se hurte à l’ancienne article 8 de la constitution :
Ancien article 8 de la Constitution
« La qualité de Belge s'acquiert, se conserve et se perd d'après les règles déterminées par la loi civile. La Constitution et
les autres lois relatives aux droits politiques, déterminent quelles sont, outre cette qualité, les conditions nécessaires
pour l'exercice de ces droits. »

Est-ce que il fait juste un vote pur et simple ou il faut une révision constitutionnelle
→ oui il le faut, pas possible de convaincre 2/3 du gouvernement d’aller vers cette direction
Article 9 du Traité sur l’union européenne (Maastricht - 1992) Article 20 TFUE
« Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre. »
Notion de citoyenneté = historiquement lié à l’état nation, or ici on voit émerger en 1992 une identité supra-nationale
→ relève plus des états et va imposer des directives aux états membres
→BE doit octroyer aux autres membres aux élections européennes, ont le droit de pétition devant le parlement, droit de
la libre circulation et nous établir dans un autre état

Une fois qu’on a adopté l’article 9 du traité de Maastricht →réouvert l’article 8 de la constitution

2 débats :
1. Doit-on étendre le droit de vote aux non européens ?
2. Quel est l’impact de l’extension des votes pour la communauté belge ?

En Flandre : le monde politique est soumis à l’extrême droite qui est opposé au droit de vote pour les non-européens
L’équilibre va se retrouver modifier
→Niveau régional : fixe le nombre de représentants néerlandophone

Modifiions de l’article 8 comme suit :


NOUVEL ARTICLE 8 de la CONSTITUTION (1998)
« La qualité de Belge s'acquiert, se conserve et se perd d'après les règles déterminées par la loi civile. »= ancienne +
« La Constitution et les autres lois relatives aux droits politiques, déterminent quelles sont, outre cette qualité, les
conditions nécessaires pour l'exercice de ces droits. »
« Par dérogation à l'alinéa 2, la loi peut organiser le droit de vote des citoyens de l'UE n'ayant pas la nationalité belge,
conformément aux obligations internationales et supranationales de la Belgique. »
« Le droit de vote visé à l'alinéa précédent peut être étendu par la loi aux résidents en Belgique qui ne sont pas des
ressortissants d'un Etat membre de l'Union européenne »

7.4. Ccl
1. Les ressortissants de l'Union européenne ont le droit de vote et d'éligibilité aux élections communales et européennes
sans autre condition de durée de résidence que les Belges.

2. Les ressortissants d'autres États ont le droit de vote aux élections communales (uniquement) après 5 ans de résidence
légale, mais pas d'éligibilité.

3. Les ressortissants UE et non UE doivent s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter, alors que l'inscription est
automatique pour les Belges (Lié au vote obligatoire).

4. Les ressortissants de pays tiers (hors UE) doivent signer un document par lequel ils s'engagent à respecter la Constitution
et les lois belges, et la Convention européenne des droits de l'homme.
= DEBAT INACHEVÉ EN BELBIQUE !
 Ses réformes ont fait évoluer la définition de la citoyenneté en BE en élargissant le chant, il est inachevé 🡪 débat
au parlement bruxellois sur la questions (étendre droit de vote aussi au niveau régional qui n’a pas encore été
tranché)
 Un moment ou à un autre ce droit va réapparaitre sur la table
 Ce débat à commence + tôt au Pays-Bas - pas attendu le traité de Maastricht, le Danemark, LA Suède pareil ont
pas entendu pour élargir la citoyenneté aux étrangers

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8. Migrations et conceptions de la citoyenneté politique en Belgique plus spécifiquement:
les points d’inflexion du débat
1. Citoyenneté politique et naturalisation .................................. (années 1970 et 1980)
2. Citoyenneté politique et Europe ............................................ (années 1990 et 2000)
3. Citoyenneté politique et conflit linguistique ........................... (années 1990 et 2000)
4. Citoyenneté politique et question urbaine ............................. (années 1990 et 2000)
 97 : émeute Kurreghem → population = étrangère et pas citoyenne, la gestion municipale s’y intéresse moins
5. Citoyenneté politique et transnationalisme ........................... (années 2000 et 2010)
 Transnationalisme →citoyenneté au-delà des frontières – plusieurs espaces en parallèle – droit de vote des
étranger en Italie →activisme politique lié au pays d’origine

9. Citoyenneté et mouvements migratoires au niveau européen


1. Au niveau européen, grand degré de variations à la fois au niveau des contextes nationaux et dans la manière de définir
le débat sur la citoyenneté des nouveaux arrivants
2. Dans les anciens pays d’immigration du Nord Ouest de l’Europe où de larges segments de la population migrantes ont eu
accès à la nationalité, les debats tendent à se concentrer sur le processus formel de participation et de représentation
3. Dans les pays d’immigration récente de l’Europe du Sud, centrale et orientale où les migrants ont eu moins facilement
accès à la nationalité, les débats se focalisent surtout sur les conditions d’accès à la citoyenneté et aux droits politiques.

9.1. Quelles sont les conditions de la participation politique ... formelle en Europe?

Au plan européen, 4 techniques d’élargissement des droits politiques:


1. Élargissement basé sur une application stricte de la citoyenneté européenne
2. Élargissement étendu
3. Élargissement sur base de liens post-coloniaux/impériaux (royaume-unis)
4. Élargissement sur la base d’accords de réciprocité

Conditions de la participation politique

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9.2. Le critère de résidence :

3 types :
1. Le plus inclusif : droit de vote pour toutes les nationalités
2. Cas intermédiaire : droit de vote pour certaines nationalités
3. Le plus restrictif : pas de droit de vote pour les étrangers non européens

Le droit de vote des étrangers non-européens pour les élections municipales


(BE les étrangers non européens ont le droit de vote !)

Le droit de se présenter comme candidat étranger non-européen pour les élections municipales

10. Citoyenneté et mouvements migratoires


• Droits politiques et naturalisation (approches libérales ou restrictives)
• Harmonisation des droits politiques des Citoyens de l’UE au sein de l’UE (Traité de Maastricht🡪celui qui a fait le + bouger
le débat).
• Au niveau de l’UE, pas d’harmonisation similaire pour les ressortissants de pays tiers et peu probable à l’avenir
• Au niveau des Etats Membres, la citoyenneté européenne a donné plus de légitimité politique et intellectuelle aux
revendications en faveur d’un réaménagement de la citoyenneté des non Européens sur base de la résidence.
• (penser que la résidence est un intermédiaire pour avoir accès au critère de nationalité)
• Donner un contenu en termes de droit à des catégories qui n’en avaient pas (les étranger) les mvmts migratoire
ont contribué à mettre en œuvre la notion de citoyenneté

Lire travail de Jean lequat !

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THÉORIES DU MULTICULTURALISME ET GESTION DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE
1. De quoi parle-t-on? Définitions et enjeux terminologiques
Le multiculturalisme, c’est d’abord la reconnaissance publique des particularismes culturels
● Enjeu d’espace public
⇒ Rappel sur le chapitre les théories de l’intégration : définition que la Belgique a adopté dans les années 90 qui évoquait
différents niveau de reconnaissance dans l’ordre public qui évoque les grands principes qui sont communément
acceptés par les sociétés modernes et puis l’espace privé où la reconnaissance de la diversité culturelle doit aller de soi
● Le multiculturalisme, dans l’essentiel de la littérature c’est considérer que la diversité culturelle est l’objet de difficultés,
de tensions de phénomènes de mise à l’écart, de dénigrement… etc. qui doivent être abordés par les pvrs publiques et
qui doivent être être abordé dans le sens d’une correction des inégalités qui naissent sur ce terrain - donc il s’agit d’un
enjeu public
⇒ on vera + tard qu’il y a des définitions qui sont moins ambitieuses que cela mais cela reste tout de même le point de
départ de la problématique académique, intellectuelle et du multiculturalisme

En amérique du nord
1. la discussion est née de la rencontre de différents courants
a. cfr.les références dans la page facebook et sur e-campus de certains débats d’aujourd’hui
b. notamment en france qui accuse les minorités d’articuler un discours fabriqué en amérique du nord
2. En réalité c’est + complexe pcq le discours en amérique du nord est né lui même d’une synthèse de la French theory(la
théorie française) qui avait été développé par des auteurs comme Yothar?, Gatari?, Deleuse, Derrida même Pierre
Bourdieu après eux, qui est une théorie qui a eu un penchant à la déconstruction des raports de domination et de force
politique

Et c’est avec la synthèse d’autres courants de pensée qu’est née ce qu’on a appelé : “Identity polics” - la politique identitaire qui
c’est bcp développé dans les campus nord américains par la volonté de prendre en considération et de prendre au sérieux les
désavantages dont sont victime toute une série de groupes.
3. Et ses groupes, ce ne sont pas seulement les immigrants et les communautés ethniques mais ce sont aussi
a. les minorités sexuelles,
b. les femmes,
c. les nations premières - le peuple authoctones
d. et même les minorités nationales (qui sont un cas un peu particulier qu’on verra + tard)

Conclusion : L’identity politics c’est un débat sur la reconnaissance de ses identités - donc à la question du multiculturalisme qui
dépasse de très loin la simple multiculturalité “immigrée” comme on pourrait le considérer en Europe.
➔ 1e observation : les groupes cibles, les catégories qui sont prise sur ce débat sur le multiculturalisme vont au delà des
groupes culturels - cela regroupe un ensemble de groupes bien + éloignés

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2. Les 5 niveaux du multiculturalisme
Le multiculturalisme, c’est aussi cinq niveaux analytiques différents à distinguer.
Le multiculturalisme peut, tour à tour, représenter:

1. Une catégorie descriptive


= l’observation qu’il y a dans la plupart des sociétés à l’échelle mondiale - il y a des groupes qui s’identifient de manière
distincte et qui appartiennent à des groupes culturels distincts
➔ équivaut à dire que c’est un constat de fait sur une réalité démographique facilement observable par une réalité de
groupes qui s’identifient de manière séparés
➔ proche de la multiethnicité - une différence dans les processus d’identification qui ont tjrs une double composante à
la fois intérieur et extérieur
 auto-identification : je me définis dans mon identité mais on ne se définit pas tout seul dans son identité on est
aussi défini par l’autre et l’autre nous défini autant que nous nous définissons
 et c’est dans ce sens que l’identité (et les multiculturalistes y accordent bcp d’attention) et d’illogique elle est le
processus d’un dialogue entre soi et l’autre
 à partir du moment que l’on considère ce simple niveau, c’est de la multiethnicité - qui est une réalité simple
⇒ mais cette observation basique ne crée pas la problématique contemporaine du multiculturalisme - c’est quand on va
aller à des niveaux supérieur (notamment à considérer les pratiques sociales qui sont associés au multiculturalisme)

2. Un ensemble de pratiques sociales


= la considération de toutes les interactions que nous pouvons avoir entre groupes culturels divers dans la société (des
pratiques qui vont des relations de voisinage jusqu' au phénomène de participation culturelle, de participation à la vie en
société)
1. c’est un univers qui est parfois étudié par le multiculturalisme de la vie quotidienne/ everyday multiculturalism
qui est une théorie qui c’est développé il y a quelques années et qui tends à mettre l’accent sur l’idée que
contrairement au multiculturalisme politique, et très institutionnalisé, il y a énormément de choses qui se passent
de manière simples, évidentes; il y a une compétence interculturelle de l’acteur ordinaire qui est très présente et
qui fait que la vie sociale n’est pas un champ miné d’affrontements mais au contraire un champ dans lequel les gens
trouvent tt les jours des compromis des façons de s’ajuster les uns aux autres à leur propre réalité
2. = niveau qui est intéressant pour ses théories du multiculturalisme de la vie quotidienne et qui renvois à un 2e
niveau auquel se jouent les relations interculturelles

3. Un ensemble de politiques publiques


1. le 3e niveau concerne de l’espace public → dans l’espace publique il y a l’espace politique qui est de considérer que
les autorités adoptent une série de stratégies de gestions de la cité qui implique la question des identités culturelles,
minoritaires qui vont donner lieu à des politiques publiques
2. le multiculturalisme relèverait dans cette définition d’un niveau d’analyse d’une dimension + institutionnalisé

4. Des processus de mobilisation politique


1. 4e niveau : point de vue de la demande des groupes concerné et donc de tout les processus de mobilisation politique
qu’ils articulent pour essayer de se faire entendre par les autorités
2. ses processus de mobilisation politique sont très nombreux :
a. formels : participation à travers le vote
b. mais aussi une série d’autres qui relèvent d’une participation politique large :
1. la mobilisation associative;
2. la mobilisation sur le terrain artistique et culturel, ...
3. = tous les processus d’affirmation politique de revendication qui s’expriment dans la société

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5. Une épure philosophico-théorique
1. dans le monde des idées et en particulier dans le monde de la théorie et de la philosophie politique puisque se sont
surtout cette disciplines qui a contribué à alimenter une réflexion sur ses questions
2. >< des sociologues qui cherchent surtout à analyser ce qui est là dans le monde extérieur - donc observer la réalité telle
qu'elle se développe sous nos yeux en se donnant des outils d’analyse empirique les + précis possibles pour rendre
compte de ce qui est là
3. la philosophie politique cherche aussi à comprendre ce qui devrait être; ce que serait une gestion idéale de la société
multiculturelle en mobilisant des principes de gouvernance qui ne sont p-e pas existant dans le monde d’aujourd’hui
mais qui pourraient contribuer à réaliser un apaisement sur ses questions
a. cela corresponds à une discipline normative puisqu’elle injecte tte une série de propositions qui ne sont pas
forcément des propositions fondées empiriquement dans un territoire/réalité politiique donnée MAIS pkutot des
choses qui seraient souhaitable
b. ses choses ne seraient pas utopique mais seraient fondés sur lecture des réalités contemporaines
c. un grand nombre des travaux de philosophie politiuqe qui ont été proposés sur la question du multiculturalisme
notamment dans le monde anglo-saxon; canadien, américain, anglais
4. La particularité de ce débat c’est que c’est un débat qui interpelle toute la tradition de la démocratie libérale
a. les démocraties libérales sont nées en europe occidentale par un assaut contre l’absolutisme monarchique, la pensée
d'ancien régimes et elle se sont développé dans tte une séries de conceptualisations qui se sont ancrés dans la
déclaration des droits de l’homme et du citoyen de la révolution française et dans tte une série d’autres droits
nationaux (qui se sont inscrits dans les états nation qui ont mis en avant l’individu porteur de droits, de devoirs et de
responsabilité (cfr. leçon sur la citoyenneté)

Conclusion : les multiculturalistes vont travailler à l'intérieur de cette tradition pfs en la contestant pfs en essayant de la
réinventer. → ils la réinventent en disant que le multiculturalisme renvoie aussi à l’idée que la reconnaissance ne concerne pas
seulement les individus mais aussi les groupes auxquels ils appartiennent.
→ qqch qui se trouve entre la reconnaissance individuelle et collective
→ or la tradition libérale est surtout appuyé sur la dimension individuelle
(il y a donc qcch à élaborer au niveau collectif)

3. Différences de perceptions
Il y a une différence de perception de ce débat sur le multiculturalisme

- En Europe continentale, et en Belgique


1. le multiculturalisme renvoie essentiellement aux enjeux post-migratoires :
2. c’est-à-dire aux csq des grandes migrations d’après guerre et contemporaines - on voit la question du lien de
manière quasi exclusive entre immigration et multiculturalisme (ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays)
3. En Belgique, les enjeux post-migratoires ont acquis une centralité politique importante
 ex: Débat dans les assemblées parlementaires, médias etc. sur la question du voile, le droit de vote des
étrangers, l’extrême-droite, etc.

(encore + visible en France où la question va être à l’ordre du jour pdt tte l’année jusqu’au mois de mai l’année
prochaine pcq ils ont une élection présidentielle française & on a l’impression que c’est le seul sujet qui est
débatu pour le moment)

- Dans la plupart des pays du Nord ouest de l’Europe,


- la problématique de l’islam et des Musulmans sature le débat sur la société multiculturelle

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4. Multiculturalisme (-té) vs interculturalisme (-té): faux-amis ou vrais ennemis?
le multiculturalisme serait la reconnaissance des groupes
>< l’interculturalisme serait la reconnaissance des individus

1. se sont des oppositions qui sont généralement faites dans le débat français mais c’est une opposition qui n’a pas lieu d’être
2. le multiculturalisme et l’interculturalisme ne sont pas des oppositions logiques; se sont 2 positions sur un continuum
1. il n’y a pas de multiculturalisme véritable sans interculturalité
2. il n’y a pas de position interculturelle tenable à long terme sans une part de multiculturalité

Explication:
1. Si le multiculturalisme est poussé à sa plus simple expression de reconnaissance de groupes qui ne
communiquent pas entre-eux alors le multiculturalisme n’est plus démocratique
 & ce dont on parle lorsqu’on parle de multiculturalisme c’est d’un multiculturalisme compatible avec
la démocratie
 SINON on se retrouve dans une forme d’apartheid où l’on n’aurait plus de groupes culturels mais des
bandes qui sont séparés par des messures répressives
 (ce qui n’est pas le cas de la littérature consacré au multiculturalisme pcq elle est tte orienté vers la
question des sociétés libérales)

2. Si l’interculturalisme est laissé à sa propre existance, à long terme(si l’on tient compte du fait que les groupes
culturels ne sont pas dans des positions de pvr similaires);
 si on laisse l’interculturalisme un peu comme l’on laisserait faire les forces du marché dans un espace
éco donné -> à long terme, la seule hypothèse raisonnable serait que cela va se terminer par une
assimilation complète des groupes culturels minoritaires + faibles
 donc l’interculturalisme, s’il ne met pas des barrières tant aux groupes de se reproduire en tant que
groupes culturels et distincts et d’ouverture vers une forme d'assimilation qui ne dit pas son nom

Conclusion sur le multiculturalisme et l'interculturalisme : se sont des positions sur un continuum qui va de la séparation
complète à l'assimilation complète

5. Concepts apparentés à la notion de multiculturalité:


1. diversité : notion que l’on entends très souvent dans les débats qui renvoie au management interculturel
a. les spécialistes de la gestion du management interculturels sont très intéressés par cela pcq aujourd’hui une
partie du commerce mondiale se fait entre des nations ayant des cultures très différentes ; qu’il faut apprendre
à traiter avec des références culturelles différentes ; qu’il faut apprendre à se positionner sur les marchés en
gérant les questions de diversité
b. très prisé par les économistes et les gestionnaires
c. cela renvoie aussi à des questions qui intéressent aussi les sociologues // c’est le niveau du pluralisme des
sociétés qui n’a pas connu une élaboration aussi forte que la notion de multiculturalisme qui va renvoyer à des
demandes très précise au point de vue institutionnel
2. multiethnicité : la réalité des phénomènes d’identification qui se passe dans la société
a. ses phén d’identifications peuvent être adossés à des cultures particulières mais qui peuvent aussi ne pas l’être
b. dans la multiethnicité il y a aussi des phénomène que la littérature a qualifié d’ethnicité symbolique : c’-à-d des
formes d’identification ethnique qui ne repose pas sur un socle culturel très fort et qui repose sur des
représentations symboliques qui sont façonnés par des réalités très locales (et pas par des différences culturelles
très fortes)
3. [métissage: s’inscrit dans d’autres cadres théoriques sur lesquels on ne va pas s’attarder]

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6. Débats apparentés
Se sont tout les débats que l’on a évoqué depuis le début du cours sur
- l’intégration,
- l’assimilation,
- le racisme,
- la discrimination, etc.

pcq le multiculturalisme; la manière de pvr construire d’un point de vue idéal/empirique la cohabitation entre groupes culturels
distincts dépends aussi de la neutralisation de phénomènes comme le racisme et la discrimination

7. Le problème initial du multiculturalisme


1. Le problème initial du multiculturalisme est une diversité accrue des sociétés modernes qui est lié à la migration, la
mobilité internationale au sein d'une économie mondialisée où il y a une circulation transnationale des professionnels,
étudiants, artistes, etc. Certains vont et viennent. D'autres sont là pour rester en permanence
⇒ il y a une diversification qui est le produit de circuits migratoires bcp + important
2. Cela soulève de nombreuses questions, dont celle de savoir dans quelle mesure la diversité culturelle doit être reconnue
dans le domaine public.
⇒ c’est une question qui ne se posait pas il y a 50 ans mais qui se pose aujourd’hui un peu partout et qui continuera à se
poser + le monde sera globalisé ;
⇒ + il sera en interaction et plus ses questions seront posés PCQ on peut se dire que potentiellement, ttes les diversités,
manières de vivre [qui a été analysé et démontré par l’anthropologie sociale et culturelle] peuvent un jour se déplacer
par la migration et se retrouver dans d’autres sociétés en revendiquent une possibilité d’avoir un mode de vie distinct
ailleurs
3. La question qui se pose pour les états modernes démocratiques : Comment reconnaître la diversité culturelle. Y-a-t-il
des principes généraux à identifier ?

cfr. leçon sur l'intégration comme élément de politique publique : Tableau de Steven Castens? sur le modèle d'intégration
assimilation intégrationniste, pluraliste et le modèle moins différenciateur -> le modèle différentialiste (+ exclusif)
→ critique de ses modèles là pcq ses modèles ne sont pas tjrs évident dans la société
→ mais d’autres ont dit que s’intéresser aux modèles d'intégration des politiques minoritaires en regardant simplement ce
qu’à été l’histoire contemporaine et récente de l’europe du nord-ouest c’est insuffisant
→ pr pvr faire un inventaire & analyser les réponses théoriques à la question de la diversité, il faut prendre un angle bcp +
large et s'intéresser à toutes les sociétés dans l’histoire dans le monde
⇒ en gros il faut ouvrir un angle historique et géographique bcp + large pour ne pas avoir uniquement des réponses
théoriques qui appartiennent à l’expérience passé de nos sociétés

et c’est ce qu’à fait C.Kukhatas


-->Il nous propose une mise en forme visuelle qui nous dit que dans l’histoire 2 niveaux sur lesquelles on peut différencier les
sociétés :
1. selon leur niveau d’appartenance (membership à la citoyenneté) - notre relation verticale avec l’état - quel elle est la
place que nous réserve l’ordre politique auquel on appartient - est-ce qu’il nous admet ou nous interdit comme membre?
2. 2e élément : quelle est la place que la société nous réserve? est-ce que la société nous demande de nous intégrer? Est-
ce qu’elle tolére notre intégration ou est-ce qu’elle interdit notre intégration?
3. selon l’angle intégration (axe vertical) et l’angle du membership (axe horizontal de membership) on peut distinguer tte
une série de distinctions particulières qui vont de la tolérance +/- grande au particularisme culturel

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Sur ce graphique nous pouvons voir
l'assimillionisme et l'isolationnisme et les deux
formes de multiculturalisme au centre de cette
figure.

Source: C.Kukhatas, « The theoretical foundation


of multiculturalism unpublished paper

Axe horizontal
a. Situation d'isolationnisme - ou ten en bas : l’intégration dans la société est interdite & l’appartenance à la
communauté politique est interdite (ex au japon qui essayait de limiter et l’appartance et l’entré à la société)
b. Situation d’apartheid : où l’intégration dans la société est interdite mais où l’on est toléré par l’état comme
membre de l’état (ex: afrique du sud avec l’apartheid - confiné dans une situation d’inégalité raciale très affirmé)
c. Situation de l’esclavage: qui nous met dans une situation où on a pas d’intégration mais où notre membership
est reconnu & obligatoire
Sur la droite
a. Situation du millétisme (tradition islamique): accepte la reconnaissance de minorités mais uniquement des
minorités religieuses issues du livre et pas ttes les minorités (c-à-d les juifs et les chrétiens) (empire ottoman
avait mis en place la politique du millet: en échange d’un impôt on avait la reconnaissance de notre minorité)
b. ensuite on retrouve selon les même principes l'interventionnisme (situation particulière → idée d’expédition
coloniale - intervention des croisés en terre sainte - qui impose l'assimilation à leur culture mais qui vont
interdire l’appartenance à leur groupe politique) l'assimilationnisme et l'impérialisme
c. Situation de métissisme : met se traduire en français par le mété-quisme mais qui est en réalité la philosophie
politique de la grèce antique qui distinguait les citoyens des métèques (c-à-d les étrangers à la communauté
politique - les étrangers qui pouvaient vivre dans la grèce antique et être tolérés dans la vie sociale mais qui
n’avient pas de droit à la participation citoyenne dans l’agora)

En conclusion : son tableau nous fait des propositions et manières historiques sur le monde qui sont extrêmement différentes et
nombreuses
→ on voit que nos sociétés sont plutot dans le carré central avec le carré de l’approche traditionnelle du libéralisme par
raport à la différence culturelle
+ les approches du multiculturalisme où l’on voit que l’on peut distinguer des formes de multiculturalisme faibles et/ou
fortes

Historiquement - les penseurs libéraux du 17e - 18e ont généralement considéré que la différence culturelle devait être abordé
selon un principe qui est celui de la non nuisance : “ma liberté s’arrête là où commence celle des autres” tant que je ne nuit pas
à autrui par l’exercice de ma propre liberté et bien ma liberté doit être considéré qu’elle doit être protégé et qu’elle est bénie
pour l’autre
● tant que cette liberté culturelle n’est pas une nuisance pour l’autre et bien c'est ce qui a généralement été considéré
dans la tradition générale
● et puis le libéralisme à évolué vers des positions + crispés par rapport à la diversité culturelle
○ notamment par le fait que certains penseurs libéraux argumentent l’idée que le libéralisme - s’il est poussé à
son extrémité va finir par reconnaître des minorités culturelles qui peuvent elle même être non libérales

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8. Cinq réponses possibles au défi de la diversité culturelle
L'isolationnisme (1)
1. Empêcher toute forme de diversité culturelle par crainte de l'hétérogénéité culturelle
2. Exclure les étrangers d'entrer dans le pays.
ex: Le Japon et l'Australie à un moment de leur histoire
3. Le coût de cette politique est élevé (les restrictions à la circulation des personnes sont coûteuses - et pas tjrs efficace à
100%, il y a tjrs la possibilité pour les individus à franchir les frontières de manière illégales)
4. Il y a aussi coût démoratique : Est-ce que une société qui ferme ses frontières peut poursuivre ses standards
démocratiques?
5. L'isolement n'empêche pas la transformation culturelle de se produire à travers le commerce, le tourisme, les activités
culturelles et sportives internationales.
6. Tout cela entraîne des changements dans le tissu culturel des sociétés et il est presque impossible d'éviter ce genre
d'influences
⇒ une société qui s'enfermait à tout apport culturel est une société qui irait vers le déclin intellectuel, social et
économique pcq un grd nombre des éléments qui vont l'innovations d’une société provient des échanges qui sont à la
base du dvpmt des sociétés

L'assimilationnisme (2)
1. = Admission d'étrangers en vue de les assimiler dans la société existante
2. Objectif:
a. acculturer les nouveaux arrivants (ou groupes autochtones confrontés à l’arrivée de colons) en leur demandant
de se conformer à une norme culturelle particulière.
b. empêcher la majorité autochtone d'être impactée et modifiée culturellement même s’il est très probable que
cela se produise à long terme (voir la description des théories de l'intégration).
3. Le coût de cette politique est élevé à court terme (des restrictions doivent être imposées aux nouveaux arrivants et aux
autochtones nés dans le pays)
4. La pression assimilatrice est susceptible d'être combattue et résistée
1er exemple entreprises coloniales française où l'assimilationnisme était très présent
2e exemple : l y a aujourd’hui des formes l'assimilationnisme forcés qui sont anti-libéraux → Chine par rapport aux
ouïghours (voir une politique génocidaire))

Le multiculturalisme modéré (3)


1. Accepter la diversité des nouveaux arrivants dans la société même si cette différence culturelle reste «non assimilés»
(reste tolhéré - il y a une attente mais n’est pas containte)
2. Modèle qui va de pair avec une politique d'immigration ouverte offrant un espace ouverte à toute personne souhaitant
entrer
3. La mesure dans laquelle quiconque s'assimile est déterminée par son désir, sa volonté et sa capacité individuelle à le faire.
ex: bcp de sociétés européennes comme en BE, royaume-unis, pays-bas etc.

Le multiculturalisme fort (4)


(contesté pcq a de trop nombreux effets contre-productifs)
1. Non seulement la diversité est tolérée, mais elle est encouragée, promue et soutenue par les pouvoirs publics par:
i. financement public
ii. des arrangements institutionnels spéciaux comme des droits spéciaux pour les cultures minoritaires (aussi
contesté)
2. La différence entre un multiculturalisme fort et modéré est une question de degré.

⇒ Les deux variantes du multiculturalisme ont leurs racines dans la tradition des démocraties libérales (mais une partie du
multiculturalisme fort qui en partie s’en écarte -> une partie du multiculturalisme fort qui consiste à dire que le cadre de la
démocratie libérale n’est pas le seul cadre fort & que d’autres cadres très substantiels des culturels minoritaires peuvent se faire
autrement que par la démocratie libérale) ou plus précisément dans la théorie politique libérale

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➢ L’apartheid (5)
= modèle qui a existé en Afrique du Sud pdt des dizaines d’années

⇒ Jusqu’en 1960 il y avait une égalité des droits dans l'appareil d’état aux USA
⇒ mais les USA n’ont pas pratiqué le modèle d’apartheid que l’Afrique du sud a mis en œuvre
⇒ aux USA ils ont mis en œuvre une discrimination raciale très dure mais celle qui est pratiqué en Afrique du Sud elle est
systématique, mise en forme avec une précision, niveau de contrainte qui est unique dans son genre

1. C’est le modèle d'exclusion ultime (à condition de ne pas considérer la volonté génocidaire (génocide rwandais, volonté
du 3e Reich allemand pour détruire la population juive etc.) comme étant un mode de gestion de la diversité → parle de
gestion de la diversité et pas de destruction de la diversité) où les individus ont des droits et des devoirs différents et
inégaux (il y a une inégalité raciale qui est institutionalisé dans l’appareil d’état)
2. L'assimilation est interdite aux cultures dominées (à noter qu'en Afrique du Sud, les dominées représentaient la majorité
de la population → c’était des cultures majoritaires qui étaient majorés - c’est une domination par le groupe qui a le pvr
)
3. Les gens qu'il cherche à séparer coexistent au sein des mêmes frontières nationales.
(le membership national est toléré y’a pas d’exclusion ni de déni d’une citoyenneté)
4. Modèle qui impose un degré élevé de répression pour se maintenir
- pas pour rien que le modèle en Afrique du sud a extrêmement été couteux en vies humaines, en répressions
- le 21 mars - journée mondiale contre les discriminations - est né suite à la commémoration d’une répression
brutale mené par le gouvernement d’apartheid Afrique du sud à Sharpeville, un à township en 1965 pcq le
régime voulait imposer des règles concernant la circulation d’un township à l’aure pour la population noire sud-
africaine → résistance le 21 mais qui va faire une septantaine de victimes

9. La revendication du multiculturalisme
1. Le multiculturalisme
 est étroitement associé aux «politiques identitaires», à la « politique de la différence» et à la «politique de la
reconnaissance»,
 qui partagent tous un engagement à revaloriser les identités non respectées et à changer les modes
dominants de représentation et de communication qui marginalisent certains groupes.
 = l'ambition ultime du multiculturalisme
 est également une question d’intérêts économiques et de pouvoir politique
 elle exige des remèdes aux désavantages économiques et politiques que les gens subissent en raison
de leur statut de minorité.
 = La revendication des multiculturalistes.
 tiennent pour acquis que ce sont la «culture» et les «groupes culturels» qui doivent être reconnus et pris en
compte.
 Pourtant, les revendications multiculturelles comprennent un large éventail de revendications
concernant la religion, la langue, l'origine ethnique, la nationalité et la race (socialement construite).
2. La culture est un concept notoirement étendu, et toutes sortes de catégories d'appartenance ont à un moment donné
été assimilées au concept de culture.
 (il faut être attentif à la définition de la culture, il y a des années l’unesco avait récolté 200 définitions).
 Attention car les revendications multiculturelles vont au-delà d'une définition étroite de la culture.
 La langue et la religion sont au cœur de nombreuses demandes de logement culturel des minorités immigrées.
 = Critique majoritaire envers le multiculturalisme.

3. La race a un rôle plus limité dans le discours multiculturel.


 L'antiracisme et le multiculturalisme sont des idées distinctes mais liées:
 la première met en évidence «la victimisation et la résistance»
 tandis que la seconde met en évidence «la vie culturelle, l'expression culturelle, les réalisations, etc.».
 Ils ne renvoient pas aux mêmes enjeux ,ces deux termes. Il y a une nuance à apporter pour ces deux
revendications.

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4. La revendication principale des nations minoritaires concerne les droits à l'autonomie gouvernementale.
 L'autonomie gouvernementale est au cœur de nombreuses revendications des minorités nationales.
 Ces nations qu’on appelle souvent sans état, sont composés de migrants dispersés dans la société.
 Ces minorités sont le produit de l’expansion des états et ils font objet d'une réflexion des multiculturalistes car
ils font objet à une forme de diversité à laquelle sont confrontés les états nations.
 Ils doivent apporter des réponses qui doivent être justifiées (les germanophones en Belgique représentent une
minorité nationale mais ils sont les mieux protégés du monde) → il faut leur déléguer des rôles..

5. Les revendications de reconnaissance dans ce contexte sont des demandes non seulement pour la reconnaissance
d'aspects de la culture réelle d'un groupe (par exemple l'art et la littérature afro-américaine) mais aussi pour l'histoire de
la subordination du groupe et son expérience concomitante.

6. Voici des exemples d'accommodements culturels ou de «droits différenciés par groupe»:


Idée énoncée par l’auteur WilWin Winkan. Entre les droits individuelles et les droits collectifs il y a un espace des droits
différenciés de groupe qui renvoie à ces trois choses:
1. les dérogations à la loi généralement applicable
(par exemple les dérogations religieuses), assistance pour faire des choses que la majorité peut faire sans assistance
(par exemple, bulletins de vote multilingues, financement pour les écoles et les associations ethniques dans la
langue de la minorité, action positive),
2. représentation des minorités dans les organes gouvernementaux (par exemple, quotas ethniques pour les listes
des partis ou les sièges législatifs, districts du Congrès à majorité minoritaire), reconnaissance des codes juridiques
traditionnels par le système juridique dominant (par exemple, attribution de juridiction sur le droit de la famille aux
tribunaux religieux dissociation du statut personnel en fonction de l’orientation religieuse, par exemple au Maroc
on va juger le divorce en fonction de la religion de la personne donc a Casablanca on peut retrouver des chambres
juridiques hébraïques, chrétienne...),
 Ex: En Belgique on retrouve le siège législatif protégé au parlement de la région de Bruxelles capital, on retrouve
89 sièges entre les francophones qui représentent seulement 72% de l’assemblée et les néerlandophones (17
sièges).
 Un néerlandophone est sur qu’il va se faire élire car il ne représente pas beaucoup de voix (un néerlandophone
peut être lu avec 300 voix alors qu’un francophone doit en avoir 2000 par exemple) et la Belgique a voulu
s’assurer que les néerlandophones représenter aussi (representation garante).
 En contrepartie, on retrouve la présence garantie des francophones dans le gouvernement fédéral.
3. ou des droits d'autonomie gouvernementale limités (p. ex. la reconnaissance conditionnelle de la souveraineté
tribale et les accords fédéraux reconnaissant l'autonomie politique du Québec).

7. En règle générale, un droit différencié par groupe est le droit d'un groupe minoritaire (ou d'un membre d'un tel groupe)
d'agir ou de ne pas agir d'une certaine manière conformément à ses obligations religieuses et / ou à ses engagements
culturels.

8. Dans certains cas, c'est un droit qui restreint directement la liberté des non-membres afin de protéger la culture du
groupe minoritaire, comme dans le cas des restrictions sur l'usage de la langue anglaise au Québec.
 Il a revendiqué des restrictions aux droits des majorité en 1976:
 adoption d’une loi qui impose l’enseignement du français pour les nouveaux arrivants sur le territoire du Québec
 ce qui pouvait limiter les anglophone d’attirer les nouveaux arrivants dans les écoles et permet au français à ne
pas être noyé par rapport à l’anglais.
 → protéger une nation, groupe minoritaire en lui donnant des garanties de se reproduire.

9. Lorsque le titulaire du droit est le groupe, le droit peut protéger des règles de groupe qui restreignent la liberté des
membres individuels.
 La protection externe peut dans certains cas produire des restrictions internes à certains membres du groupe.
 Si on reconnaît à un groupe traditionnel la possibilité de gérer ses affaires, d'être connu dans un endroit collectif,
 il ne faut pas que ce groupe finisse par dominer, mépriser certains sous-groupe à l’intérieur de sa culture
 (ex: minorité de sexes, philosophiques à l’intérieur d’une religion) → ces sous-groupes ne doivent pas être
oppressés par ces grosses minorités qui ont acqui du pouvoir grâce au multiculturalisme.
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10. Migrations et société multiculturelle
A consulter(Extraits de Madi et Bousetta « Je ne suis pas raciste, mais… », Bruxelles, Editions Luc Pire, 2008)

Les caractéristiques de l’histoire migratoire continuent à peser sur les enjeux de la société multiculturelle car:
1. Forte implantation urbaine
2. Forte concentration spatiale
3. Forte sélectivité des migrations en termes éducatifs
4. Forte représentation des jeunes parmi les populations immigrées
⇒ Focalisation des problématiques sur le quartier, l’école et les espaces de proximité

11. La problématique des limites de la reconnaissance des particularismes


 Faut-il accepter de reconnaître tous les particularismes?
 Y a-t-il des limites à la reconnaissance des cultures minoritaires?
 Dans le domaine scolaire?
 Dans l’exercice d’une fonction publique?

A travers ces images on retrouve la problématique du voile, du kirpan (attribut culturel des Sikhs religieux et c’est un
poignard porté autour de la ceinture mais c’est une arme pour d’autres).

Dans les dernières images nous retrouvons des policiers londoniens. La police de Londres a adopté l'habit de travail en y
intégrant des éléments de culture minoritaire.

C’est des voiles, turbans officiels de la police londonnienne. → réponse institutionnelles des états, cela varie fortement.

Réponses sur le terrain divergent selon les pays.


 Divergent également sur le terrain intellectuel

Réponse de la tradition philosophique libérale


1. Autonomie de choix de l’individu (problématique du voile, les etats libéraux considèrent que le voile est une obligation
alors que la majorité de femmes disent qu’elles le font par choix libre)
2. Egalité hommes-femmes
3. Ordre public (les sikhs ne veulent pas porter le casque)
4. Sécurité publique (le voile dans un lieu de travail)
5. Santé publique, etc

Réponse de la tradition philosophique communautarienne


L’égalité entre cultures implique de se décentrer par rapport à la tradition libérale pour formuler un jugement sur chaque demande
particulière à travers un processus de délibération politique démocratique.
 L’imposition d’une solution a priori s’apparente ici à une forme de domination culturelle.
 Tout doit être basé sur une discussion démocratique qui arbitre ses revendications particulières.
 Ex: la polygamie n’est pas accepté et égaement le fait que l’homme répudie la femme. (ne répond pas aux critères énoncés
ci- dessus).
 Il y a beaucoup de théorie mais lorsqu’il faut mettre en pratique et trouver des solutions c’est beaucoup plus contraignant.

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12. Arguments contre le multiculturalisme
De plus en plus importante depuis 2001:
1. Réifie les identités de groupe
 fige des identités qui dans la société elles sont beaucoup plus mouvementés
2. Obscurcit la question de l’égalité et de la justice sociale (Egalité contre diversité)
 La difficulté économique est la résultante du processus de discimination qui sont eux-mêmes liés aux identités.
(grand débat entre égalité et diversité).
3. Conduit à la fragmentation et au repli communautaire.
4. Provoque de l’antagonisme entre groupes voire même du racisme à l’envers.
5. Ne prend pas suffisamment en compte le problème de l’inégalité dans l’accès au pouvoir
 et ne traite les problèmes qu’en surface (folklorisation).

13. Conclusion
1. Contribuer à disséminer les connaissances sur les réalités de la société multiculturelle
2. Approfondir le dialogue interculturel sur les questions de reconnaissance publique
3. Valoriser les succès de la société multiculturelle
4. Eviter de penser en termes de modèles à emprunter mais en termes de projets et de bonnes pratiques qui répondent
aux demandes et spécificités locales.

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EXAMEN BLANC

1. Faux

2. Faux

3. vrai

4. vrai

5. faux

6. faux

7. vrai

8. faux

9. vrai

10. faux

11. Faux → méditerranée centrale

12. Faux -> pas obligé de s’installer

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