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Mercredi 08/09/2021 :
« Multiculturel » : recensé pour la 1ère fois dans la langue anglaise en 1941 pour désigner une société
cosmopolite, composé d’individus sans préjugés (Lacorne, 2003).
« Multicuralisme » apparaît dans les années 1970 en Australie et au Canada pour qualifier des
politiques publiques dont le but est de promouvoir et de valoriser la diversité culturelle.
C’est bien plus tard dans les années 1990 qu’on va utiliser ce terme aux Etats-Unis, il se présente
comme une solution culturelle/politique ou les acteurs sont conduits à se situer en fonction de la
présence des autres sur un même territoire.
C’est une position morale ou l’on promeut le respect des différences. Le Multicuralisme pose donc la
question de la différence.
Il n’y a pas un mais plusieurs modèles d’espace multiculturel et chacun offre une perspective
différente sur le problème de la cohésion ; 4 modèles, illustrant les principales positions du débat
actuel (d’après Andrea Semprini).
Modèle qui inspire de nombreuses constitutions européennes et américaines, ce modèle opère une
distinction de base entre sphère public et sphère privée. La sphère publique fixe les droits mais aussi
les devoirs civiques et politiques des individus. Comme par exemple, le respect des lois et donc le
paiement des impôts, l’exercice du droit de vote et les libertés d’expression et de mouvements. Dans
la mesure où l’individu se conforme à cet ensemble de droits/obligations et bien il obtient le statut
de citoyen. C’est ce statut qui lui permet d’accéder à l’espace public. En tant que citoyen, il se trouve
sur un plan d’égalité absolue avec ces concitoyens. Dans cette perspective, l’espace public est un
espace par définition neutre et homogène, il est aveugle aux différences. Par contre les différences
ne sont pas niées, mais elles sont renvoyées à l’intérieur de l’espace privé. L’espace privé est un
complément de l’espace public. Tous nos comportements individuels relèvent de la sphère privée.
Modèle de citoyenneté culturel, on reconnaît le rôle central joué par les dimensions ethniques et
culturelles dans la constitution de l’individu. C’est le modèle opposé. La communauté constitue cette
cohésion/reconnaissance. On a des espaces mono culturelles qui cohabitent, chaque groupe dispose
de son autonomie. Il peut y avoir cependant des conflits entre les groupes. Ce modèle il est
maximaliste, il y’a des formes de revendications/séparations ou d’autonomie politique complète.
c. Le modèle multiculturel « maximaliste »
d. Le modèle du Corporate Multiculturalism
L’horizon de ce modèle est purement économique, l’enjeu des différences est une préoccupation
principale, il correspond typiquement aux stratégies des grandes firmes dont l’objectifs est de
pouvoir faire de la différence un argument de vente. La différence, les groupes ethniques sont des
marchés à capter.
1) Le Multicuralisme est un idéal et un programme politique. Les sociétés ont été de tout temps
plurielles, culturellement diversifiées, mais les réponses politiques à cette diversité ont varié
à travers les époques ;
2) Le Multicuralisme est, ensuite, d’invention « récente » propre, dans sa genèse du moins, aux
démocraties libérales qui ont vu se transformer les enjeux minoritaires en question de justice
sociale ;
3) En tant que programme politique, il implique un changement institutionnel et plus
généralement un rôle actif dévolu aux institutions et aux pouvoirs publics (différent du
métissage, le cosmopolitisme ou l’interculturalité porteuse de perspectives davantage
individuelles, biologiques, esthétique ou culturelle.
Comment on considère l’individu dans une société en tant qu’il est un sujet de pouvoir (pouvoir
d’agir)
Le droit de la nationalité en France relève du modèle de Sang Prini ou on a une sphère publique
homogène avec une forme de neutralité ou tout citoyens a accès à la sphère publique quand il se
conforme à un certains nombres de règles, il accède donc au statue de citoyen.
Ça amène à réfléchir sur les droits qui sont accordés aux ressortissants nationaux par opposition aux
ressortissants étrangers qui dépendent d’une autre souveraineté nationale. Débats en 1981.
Le droit de la nationalité a évolué, l’idée du droit du sol a évolué aussi (18 ANS requis), le droit de
l’immigration aussi en fonction du droit de la nationalité (encouragement au droit de la
naturalisation pas effectué de la même façon)
Cours du mercredi 22 septembre 2021 :
Abdelmalek Sayad, La double absence. Des illusions de l’immigré aux souffrances de l’émigré, Paris,
Seuil, 1999 (il analyse la sociohistoire de l’immigration algérienne, l’intérêt est de comprendre les
tenants et les aboutissants de l’immigration et ce qu’il nous permet de comprendre c’est que toutes
les formes d’immigration ont des spécificités mais celle-ci est exemplaire de toutes les immigrations.
Elle sort de l’ordinaire et elle contient la vérité de toutes les autres. Il met en avant les conditions
sociales des émigrés avant qu’ils ne le deviennent des immigrés = Analyse des trajectoires)
Toute cette immigration est aussi utile pour la France qui a renforcé son économie avec toute cette
main d’œuvre.
Théoriquement, l’immigré quand il arrive sur le territoire français, il est intégré naturellement s’il se
conforme aux obligations/contraintes de l’espace public, il doit également se soumettre à la loi mais
ses différences ne sont pas niées. A partir des années 80, un certains nombres de facteurs vont
crisper les relations autours de l’immigration, ça va devenir un enjeu politique, les enfants de
l’immigration qui auront la nationalité française se mobilisent/manifestent.
L’intégration ailleurs :
L’exemple britannique Philippe Bourgois, En quête de respect. Le crack à New York, Paris, Le Seuil,
2001
2.1 La famille
Données INSEE :
Processus continue qui dure tout au long de la vie, l’individu va s’adapter aux normes de son groupe
de référence, il va adapter sa personnalité, ce processus est plus intensif lors de l’enfance et de
l’adolescence dans le cadre de la famille, c’est la socialisation primaire. Mais ce processus se poursuit
aux seins d’autres institutions tout aussi importantes comme l’école, le travail (on y intègre des
normes de comportement). On construit notre identité et donc notre habitus.
- La famille : (très sollicitée : 85% des 18-29 ans la considèrent comme très importante dans la vie
en 2008, pour 88% des 30 ans et plus).
- Le travail : valeur essentielle pour les jeunes (70%) et les adultes (68%). Les jeunes considèrent
le travail comme un devoir social. Les attentes matérielles seraient en baisse par rapport à la
réalisation de soi.
- Les amis : (57% des 18-29 ans les considèrent comme très importants en 2008) : la variable âge
étant ici très important.
- Les loisirs : 39% des 18-29 ans les considèrent comme très importants.
- La politique : 13% des 18-29 ans choisissent l’item très important. Cela est en augmentation par
rapport à 1999 et est comparable au degré de politisation des adultes.
- La religion : « Certes, l’appartenance des 18-29 ans à la religion catholique a fortement baissé en
trente ans, avec 23% d’appartenance en 2008 contre 43% en 1999 et 55% en 1981. En même
temps, 11% des jeunes appartiennent aujourd’hui à d’autres religions contre 4% en 1981,
augmentation due à la proportion plus importante de jeunes musulmans (7%).
2.2 L’école