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Chapitre 1 

: Les transformations de la de la citoyenneté en France.


SECTION I : Citoyenneté et nationalité.

I. Qu’est ce que la citoyenneté  ?

A. Définition.

La citoyenneté dans les démocraties c’est l’ensemble des droits et des devoirs des citoyens qui en
temps que membre de la communauté politique sont habilités dans les démocraties à participer aux
affaires publiques : vote, éligibilité, accès à l’administration, possibilité de s’exprimer
publiquement, auxquelles peuvent s’ajouter des droits et devoirs plus spécifiques, par exemple le
droit ou le devoir de porter des armes. La notion de citoyenneté combine des droits et des devoirs.

Elle suppose en démocratie, la participation des citoyens à la vie de la communauté politique en


même temps qu’une relation assujettissement à la communauté politique. Le périmètre de cette
communauté politique est variable selon les époques. A l’époque de la démocratie grecque la
communauté politique s’entendait comme ville et citoyen, celui qui est propriétaire d’une maison
était citoyen mais pas l’esclave, ni la femme, ni l’enfant. Est citoyen celui qui est maître de maison.
A l’époque on ne divise pas statut sociale et politique.

A l’époque contemporaine la communauté politique est surtout celle de l’État Nation mais plus
récemment elle est aussi celle d’entité supra nationale. En temps que citoyens nationaux on est aussi
des citoyens européens car depuis le traité de Maastricht en 92 cette citoyenneté est reconnue.

Compte tenu de l’importance de la référence à l’État nation depuis le XVII on pense souvent que
citoyenneté et nationalité sont équivalents. Hors ces deux notions ne se recoupent pas toujours. Par
exemple, pendant la colonisation les populations locales des colonies disposaient de la nationalité
française mais sans posséder l’ensemble des droits de la citoyenneté française.
Ex : en Algérie avait au début pas droit de vote et après quand elle l’on eu elles étaient pas
représenté par le même collège.

A l’inverse certain non nationaux peuvent disposer de droit attachés à la citoyenneté. Si on est un
ressortissant européen en France on peut s’inscrire sur des listes électorales et voter.

B. Les transformations historiques de la citoyenneté.

Selon Thomas Marshall qui a écrit en 1963 « Citizen ship and social class » montre que depuis le
XVIII siècle, trois vagues de droit des citoyens se sont succédé et accumulées.

• La première vague qui est crée à partir du 18ème siècle est le droit civils. Ils correspondent
au principe d’égalité devant le loi et d’autre part à un principe de liberté individuelle, de
conscience et d’expression. Ces droits sont constitués par le biais de notion tel qu’est l’État
de droit.
• La deuxième vague intervient à partir du XVIII-XIX ème siècle et concerne les droits
politiques. Ils correspondent à la capacité des citoyens à participer aux institutions et aux
pouvoirs politiques. Ils concernent le droit de suffrage (de vote) et d’éligibilité. Les
institutions qui mettent en œuvre ces droits sont les parlements et les gouvernements
locaux.
• La troisième vague de droit sont ce qu’il appelle les droit sociaux et interviennent au
Xxème siècle. Ils concernent le droit à la sécurité social, le droit à la retraite et à
l’éducation. On considère que l’État doit aussi prendre en charge le bien être des population
on parle d’État providence. Les institutions sont les services éducatifs et sociaux mis en
place par l’État.

Ces dernières années depuis les années 80 certains auteurs évoquent une quatrième vague de droit
qui serait un droit aux citoyens à un environnement qui protège leur santé et leur bien être. Elle est
formalisé par l’adoption de la charte de l’environnement qui prévoit que tout doit être fait pour
favoriser des dommages les plus faibles possibles à l’environnement. Charte de l’environnement :
pollueur-payeur.

Des droits associés à la citoyenneté émerge aussi.

• Premier questionnement relatif au droit d’exprimer sa différence culturelle ou religieuse. Les


défenseurs de ce que l’on appel le multiculturalisme remette en question l’abstraction propre
à la citoyenneté moderne qui serait selon eux incapable de répondre au pluralisme des
appartenances culturelles et sociales de société contemporaine. Dans nos soc on considère
que les individus ont des appartenances multiples. Ces appartenances multiples donne lieu à
des identités singulières. Dans cette conception multiculturel de la société, les soc devraient
reconnaître et favoriser l’expression des identités singulières pour éviter le repli
communautaire des citoyens. Cela implique de reconnaître identité des citoyens qui
appartiennent à des minorités culturelles ou religieuses.

Pour résoudre cette tension le Québec à adopter une notion juridique qui est la notion
d’accommodement raisonnable:c’est une obligation juridique qui vise à faire cesser une
situation de discrimination fondée sur tout types de critères (age, religion,…) par une
adaptation de la règle générale de fonctionnement de l’institution ou de l’organisation.
Cela a favorisé inclusion de personne isolée mais il y a toujours des tensions. Par ex voile
intégral. A également permis journée de congé pour certaines fêtes religieuses,….

• Deuxième débat : le droit à exercer sa citoyenneté au niveau international. Ce débat est une
réflexion pour résoudre des pb qui s’imposent au niveau mondial, il faudrait élargir
l’exercice de la citoyenneté et le penser à l’échelle du monde. On peut déceler deux formes
de citoyennetés mondiales. L’une est une citoyenneté d’orientation environnementale, dans
ce cas États et citoyens s’organisent pour faire face aux changements climatiques et aux
raréfactions des ressources naturelles. Cela se passe par mise en place d’associations qui
agissent au niveau mondial. Il faudrait que citoyens puissent s’exprimer sur des débats
internationaux.
La deuxième forme est une société d’inspiration altermondialisme où il s’agit de répondre
par des mesures à la mondialisation, à la globalisation des échanges économiques et
financiers. Parmi ces mesures il existe la mondialisation des luttes.

• La notion d’acte de citoyenneté : On parle d’acte de citoyenneté pour désigner des moments
et des actions pendant lesquels les personnes se constituent eux même comme citoyens
quelque soit leur statut ou leur situation, même si elles ont pas les droits.
La citoyenneté est octroyé par un état mais parlé d’acte de citoyenneté veut dire que des
individus participe à la collectivité même si ils ne sont pas considéré comme citoyen par
l’État. Les migrants, sans papiers demande d’avoir la citoyenneté par revendication ce qui
est une action de citoyenneté. Certains auteurs ont montrer que migrant se constitue comme
citoyen à travers la lutte et les revendications en faisant ça il pose un acte de citoyenneté, se
comporte comme des citoyens.
Des personnes sans statut juridique peuvent se conduire comme des citoyens alors même
que la loi ne leur reconnaît pas le statut de citoyens.
II. Citoyenneté et nationalité en France, des relations variables.

A. Des conceptions divergentes de la nation.

La nation peut être défini comme un mode d’existence en communauté présenté comme naturelle et
qui préexisterait à une formalisation politique.

1.Nation naturelle.

Historiquement, la nation a été présenté sous les traits du vitalisme (la nation serait qqch de
naturelle) et sous les traits de l’organicisme (il existerait des nations bien différentes les unes des
autres).
La définition de la nation a été fondé alternativement sur des critères biologique en particulier avec
la popularité au XIXème siècle de la notion de race et surtout sur des critères culturelles te
linguistiques. L’idée de nation légitime la supériorité et la spécificité de ce type de regroupement (le
regroupement national) sur tout autre forme de regroupement. (plus fort que famille,….).

Cette idée de nation a été très utilisée par des auteurs idéalistes allemands au XIXème siècle, en
réaction contre la philosophie des lumières qui est une philo qui parle d’égalité des ho,….
Les idéalistes et romantiques allemand défendent l’identité particulière de chaque peuple la
diversité des culture et le relativisme des valeurs. Par exemple Herder écrit «  la politique créée les
Eats, le nature créer la Nation. » Pour les idéalistes allemand le peuple originel est le peuple
allemand dont la supériorité repose sur le sol, la langue et la culture.
Ce qui importe c’est pas la pol mais cette nation, c’est de préserver le sol, la langue et la culture.

Cette élévation de la nation au rang d’une valeur suprême et la croyance dans le caractère
« naturelle » des nations, tout cela conduit a des dérives.

• Parmi ces dérives on retrouve l’affirmation de la supériorité de la nation puis de


l’affirmation de la supériorité de la race.
• Ces dérives sont aussi le déterminisme (nation de dirigeant et de dirigé).
• La troisième dérive est l’exclusion de certains individus qui sont perçu comme étant trop
différents de la nation.

Cette conception très exclusive de la nation va alimenter les idées de purification nationale et de
déterminisme racial qui inspireront le nazisme et le fascisme.
Cette conception excluante ressurgit dans certains conflits ( Yougoslavie, Serbie,…)

En France, ces thèses d’une supériorité de la nation, vont être repris par des auteurs d’extrême droit
comme Maurras ou Barrès à la fin du XIX ème siècle. Pour eux il s’agit de former un programme
qui met en avant la nation.

Ces auteurs identifient et rejettent des individus et des groupes qu’ils considèrent comme
menaçant la nation. Maurras a identifier les quatre états confédéré.
Selon lui les institutions de la démocratie et le République sont des institution qui favorisent les
ennemis de la nation et qui contribue à dissoudre les liens nationaux, communautaires.
2. Nation civile.

Une conception opposée de la nation consisté à définir la nation comme une association d’individus
unis pas un contrat et qui manifeste par ces liens contractuels une volonté de vivre ensemble selon
les mêmes lois. Cette deuxième conception est une conception civique ou volontariste qui réunit
autour d’un projet commun des individus et cela quelque soit leur singularité culturelle ou ethnique.
Cette conception a été particulièrement affirmée au moment de la révolution française en particulier
dans la DDHC, ce qui est proclamé est la souveraineté de la nation. La nation dans dans cette
conception civique incorpore tous le nouveaux citoyens quelques soit leurs origines.

Cette conception de la nation c’est développée en France au moment de la révolution de 1848 et de


la guerre de 1870.

A partir de 1870 pour s’opposer à une conception germanique qui justifie l’annexion de l’Alsace-
Moselle par des impératifs de langue et de culture des historiens, ho pol, auteurs vont montrer que
les Alsaciens et les Lorrains sont français par le cœur par leur projet de vie, ils appartiennent en fait
à la France.

→ Quelque soit la conception de la Nation, il faut comprendre que ce sont les États qui ont inventés
la nation par un processus d’homogénéisation et de socialisation politique et culturelle. Dans ce
sens le nationalisme peut être considéré comme une pure création qui repose sur des mythes et
symboles et qui se sont développés au XIXème exprès.

On peut dire quand même que ces deux conceptions de la nation ont quand même fondé des
conceptions différents du droit de la citoyenneté.

B. Un droit évolutif de la nationalité.

Patrick Weil : Qu’est ce qu’un français ?

Il montre que distinction entre droit du sol et le droit du sol appliqué en France n’est pas si clair. Il
montre que les états utilisent quatre outils juridiques pour définir la nationalité et donc pour décider
d’octroyer ou pas la nationalité à quelqu'un :

• Le lieu de naissance : le fait d’être né sur un territoire sur lequel l’état exerce sa souveraineté
ou un territoire sur lequel l’état a exercé sa souveraineté par le passé ou territoire sur lequel
l’État souhaite exercer sa souveraineté.
• Le lien de filiation : Dans ce cas l’État va s’appuyer sur les caractéristiques, la nationalité
des parents ou des ascendants pour attribuer la nationalité. Parfois il s’appuie sur le lieu de
naissance de l’enfant descendant.
• La résidence passée ou présente, parfois même future à l’intérieur des frontières d’un État.
• Le statut matrimonial : épouser le ressortissant d’un pays peut dans certaines conditions
permettre d’acquérir la nationalité d’un État.

La nationalité est donc une affaire de droit avec ces quatre outils qui vont être combiné pour définir
qui est national ou pas. Elle est aussi une politique au sens où les États modifient les conditions qui
permettront d’acquérir la nationalité.

Weil propose de distinguer trois grandes périodes dans la conception de la nationalité française :
• La période des lendemains de la révolution : puisque en 1803 avec le code civil il s’opère
une rupture avec l’approche de l’ancien régime qui faisait de la naissance sur le territoire le
critère principal pour être français. A partir du code civil, la nationalité devient un droit de la
personne qui se transmet par la filiation et qui est attribué à la naissance. Elle ne se perd plus
si on transfert son domicile à l’étranger. En 1803 il y a une rupture qui fait qu’on va passé à
un régime de droit du sang jusqu’à la fin du XIX ème siècle.

• La période de la fin du XIXème siècle : à la fin du XIX ème siècle la France est devenu un
pays d’immigration, à l’époque c’est le premier d’Europe. Cela est surtout lié à son
développement industriel, elle attire une main d’œuvre étrangère. A la fin du XIX ème siècle
le législateur s’inquiète que les enfants nés en France de parents étrangers ne demandent pas
la nationalité française car procédure très longue et coûteuse. Le législateur adopte une loi
en 1889 qui réorganise la distinction entre français et étranger. Selon cette loi, un enfant né
en France de parents étrangers devient français à sa majorité si cet enfant est toujours
domicilié en France. L’octroi de la nationalité est automatique, il n’y a pas besoin de la
demander. On peut rejeter si on le souhaite la nationalité française dans l’année qui suit.
Cette loi de 1889 prévoit aussi que les personnes qui réside depuis plus de 10 ans en France
peuvent aussi demander leur naturalisation.
Les conditions d’appartenance à la nationalité française se sont ouvertes avec la loi de 1803
à 1889. L’État oblige les enfants d’étranger à faire leur service militaire et les incorporés à
l’armée française lors de conflits armée.

• Dans les années 1930 surtout 40 on enregistre des restrictions très fortes à l’accès à la
nationalité. Dans les années 1930, la crise économique, l’arrivée de réfugiés en provenance
d’Espagne qui fuient la guerre d’Espagne, la diffusion d’idées racistes portées par les
fascistes et nazismes vont légitimer l’idée qu’il faut choisir parmi les immigrés. Cette notion
de choix est associée au degré de assimilabilité cette idée va être utilisé pour exclure les
populations juives au départ allemande puis français pour des raisons qui sont beaucoup lié à
la diffusion en Europe d’un antisémitisme très marqué et surtout en France.
Cette notion va triompher sous régime de Vichy. A partir de 1940 non seulement l’État
n’octroient plus la nationalité et en plus ils vont la retiré à des citoyens français dont
beaucoup de juifs Allemand naturalisé français dans les années 30.
On voit un resserrement important des critères d’attribution de la nationalité. Mme avec
élargissement des possibilités de nationalité françaises, certaines catégories de population
sont systématiquement écartées de droits citoyens. Certaines catégorie même avec
nationalité dispose pas toujours de la totalité des droit.

Ex1 : le CC dispose que droit de la nationalité est attachée à la personne, ce droit se


construit au détriment des femmes. La nationalité est un droit de la personne sauf pour les
femmes mariées. Elles peuvent être française et si se marie avec un ressortissant étranger
elle prend sa nationalité, elle prend toujours nationalité de son mari.

Ex 2 : loi 1889 retour au droit du sol qui se fait sans incorporer les populations musulmanes
d’Algérie. Elles sont de nationalité française mais non pas le même statut,les mêmes droits civiques
que les français européens.

Ex 3 : en 1927 une nouvelle loi ouvre la possibilité de nationalisation pour les résidents
français . Au bout de trois ans de résidence on peut devenir citoyen français jusqu’en 1940. Cette
possibilité n’est pas complète car les nouveaux nationalisés auront pas de droit de vote et son exclu
de certaines professions comme la fonction publique et les professions réglementées pendant 10ans.

Quand il a besoin de population l’État ouvre la nationalisation mais en mettant des conditions.
Ces dernières années restriction dans les nationalisations.

Récemment débat sur la déchéance de la nationalité. Surtout exprimé après les attentats du 13
novembre 2015. La déchéance de nationalité existe depuis 1848. Depuis 1927, il était également
possible de déchoir de sa nationalité une personne condamné sur un acte ayant porté atteinte aux
intérêt fondamentaux de la nation.
Depuis 1996 le personnes condamnées comme terroriste peuvent être déchu de leur nationalité
française.

Ce processus de déchéance de nationalité française est limité à des catégories biens précises :
-il faut être né étranger.
-être naturalisé français depuis moins de dix pour les actes qui portent atteintes aux intérêt de la
nation et moins de quinze ans pour les actes qui portent sur le terrorisme.
-de disposer d’une double nationalité.(selon DDH et convention du conseil de l’Europe, il est
impossible de faire d’une personne apatride)

Le projet du gouvernement en 2015 consistait à étendre les conditions de déchéance de la


nationalité, à des personnes qui pourraient être né en France, des personnes bi-nationales mais qui
sont né en France.

Des associations de droit humain considère que déchéance de nationalité n’est pas une solution.
Une autre proposition était de condamné les français à une indignité nationale mais ça été aussi
abandonné.

SECTION II : CITOYENNETÉ ET POLITIQUE.

I. Le vote un symbole de la citoyenneté  ?

A. Comment le vote est il devenu synonyme de citoyenneté  ?


question posée par Manin dans principes du gouvernement représentatif : il montre comment on est
passé à une conception anti démocratique du vote et comment on est passé à un symbole du vote
démocratique.

Il commence par s’intéressée à la démocratie athénienne (-500–300). Il montre que les


gouvernement était désiré par le tirage au sort. A cette époque l’élection apparaissaient comme
oligarchique (quand quelques uns gouvernent au profit de leur propre intérêt) ou aristocratique. Le
tirage au sort était considéré comme démocratique car les athéniens étaient très attachées au
principe de la rotation des charges (= la même personne n’occupait pas les responsabilités pendant
une longue durée).
Au contraire, l’élection est perçue comme non démocratique pour deux raisons.

→ Premièrement élire veut dire choisir est donc choisir le plus populaire parmi les citoyens. On
craignait que les personnes qui exercent le pouvoir promettent beaucoup mais ne font pas grand-
chose.
→ Élire c’est aussi réélire, donc choisir à nouveau la même personne donc la rotation des charges
peut être freinée.

Donc démocrate athénien percevaient un antagonisme entre démocrate et professionnalisme.

Démocratie consistait à accorder le pouvoir suprême aux simples particuliers, au citoyen ordinaire.
Cette association entre le tirage au sort et la démocratie va être repris par de nombreux auteurs.
Montesquieu indique dans 3l’esprit des lois » que le tirage au sort est de la nature de la démocratie.
Rousseau dans « Du contrat social » indique que les élections par sort auraient peu d’inconvénient
dans une véritable démocratie.

La situation d’une association entre tirage au sort et démocratie perdure jusqu’au milieu du
XVIIIème siècle. C’est à partir des années 1770-80 qu’on commencé à inverser le raisonnement. A
partir des révolutions américaines et françaises, c’est l’élection qui devient le seul mode de
désignation des représentants.

On passe à un raisonnement du tirage au sort à celui de l’élection car il apparaît que la réalisation de
la liberté du peuple exiges des conditions matérielles difficiles à réunir pour que l’ensemble du
peuple s’exprime donc il vaut mieux que quelques représentants soient désigné comme défendeurs
des intérêts de la nation.

→ Sieyès : Pour être représenté la nation doit désigner des représentants qui seront à même de
défendre ses intérêts.

En utilisant cet argument Sieyès consacre consacre l’idée de la représentation comme délégation du
pouvoir par le biais de l’élection justifiée par des conditions matérielles.

On a ici émergence d’une élite désigné par les autres qui va pouvoir décider au nom de la nation
toute entière.

→ deuxième argument en faveur de l’élection est qu’elle présente l’avantage de permettre une
expression du consentement et de la volonté des citoyens. Le consentement et la volonté constitue la
source de l’autorité légitime. Cela peut apparaître important dans le contexte de la rupture avec la
monarchie absolue car ce qui l’a caractérise est l’absence de consentement totale des sujets du roi.

Mais avec élection il y a possibilité de réélections et donc de professionnalisme.

L’affirmation du principe de l’élection n’implique pas suffrage universel.

La désignation la plus souhaitable est une désignation territoriale, chaque portion du territoire
devrait avoir un représentant.

B. Les principales étapes de l’extension du suffrage.

• Le premier regime électoral révolutionnaire instauré en 1791 établit une distinction entre
citoyen actif et passif.

Pour appartenir à la catégorie actif il faut être de sexe masculin, agé de plus de 25 ans être domicilié
dans la commune, etre inscrit au rôle des gardes nationaux (etre prêt à etre enrolé par l’armée),
avoir preté le serment civique et acquitté un certain montant d’impôt. Par conséquent l’ensemble
des domestiques qui ne sont pas imposables sont exlu du droit de vote. Ce régime est assez libérale
car environ 60 % des hommes de plus de 25 ans disposent du droit de vote.

• En 1792 se régime va etre assoupli sous la convention qui prévoit que tout francais agé de
21 ans vivant du produit de son travail sera admis à voter. Ce texte sera jamais adopté car les
régimes suivants (le directoire et le premier empire) reviennent à un ssystème de suffrage
limité qu’on appel censitaire.
• Pendant la période de restauration (1814-1848)et de la monarchie de juillet le régime reste
censitaire même si la tendance va s’assouplir en particulier après 1830.

• Lors de la révolution de 1848 le suffrage universel masculin et adopté et appliqué de façon


durable.On peut parler pour les hommes adultes d’une convergence entre obtention la
nationalité et obtention des droits civiques.

• En 1944 le GPRF adopte le principe du droit de vote et d’éligibilité des femmes. C’est une
manière d’aligner la France sur des pays européens comme la Grande-Bretagne.

• La dernière modification concerne le droit de vote des ressortissants européens puisque les
ressortissants européens non français disposent du droit de voté lors des élections
européenne et municipale depuis 1994 et 1998.
Pour les élections locales et européennes les ressortissant français résident dans un autre
pays de l’UE peut demander sous certaines conditions l’inscription sur les listes électorales.

II. Les dimensions de l’acte de vote.

A. L’organisation du vote.

L’organisation du vote n’est pas fixe dans le temps. Ces éléments peuvent varier :

1. L’organisation matérielle du vote.

Il existe différente manière de voter.


Ex : le vote à main levée ; le vote publique (chaque personne doit énoncer publiquement sa position
par rapport à un texte) ; le vote par voie électronique (élections législatives pour les français de
l’étranger qui ont des sièges à l’AN).

Les formes que nous connaissons aujourd’hui (isoloir, bulletin,urne) se sont fixé sous la IIIème
République au moment de l’avènement des élections de masse. Ces modes d’élection répondaient à
la nécessité de protéger les citoyens des pressions extérieures et des fraudes. L’isoloir permet
d’isoler le citoyen et de faire parler sa raison. L’urne permet d’éviter ajout d’enveloppe frauduleuse.

Toute cette organisation matérielle qui est portée par les communes et les préfectures nécessites des
dispositions matérielles et juridiques.

C’est progressivement que ces règles ont été instaurés et que les citoyens ont appris à voter.

2. Le passage de la répartition en voie à une répartition en siège.

Cette répartition renvoi à trois aspect :

• le découpage des circonscriptions : soit il provient d’unité administrative préexistante, soit


ce découpage des circonscriptions est effectué spécialement pour une élection. Ces
découpages en circonscription peuvent engendrés des distorsions du fait d’évolution
démographique ou du fait de préoccupations politiques pour contrôler un territoire.
Ce découpage à un impact sur le résultat final.
• Le mode de scrutin : c’est la règle du jeu qui encadre la manière dont les représentants sont
désignés. On peut opposé le scrutin majoritaire (le candidat ou la liste qui a obtenu la
majorité relative ou absolue des voix est élu) au scrutin proportionnel (le rapport de force en
voix est reflété par la répartition en siège).
Sur le plan politique la représentation proportionnelle permet une répartition plus équitable
des divers tendance politique. A l’inverse les modes de scrutins majoritaires favorisent les
forces politiques qui rassemblent le plus de voix et permettent des majorités stables,
uniformes.

3. Les conditions d’éligibilité.

Les règles d’éligibilité. Il faut disposer de ses droits civiques, condition d’age. Depuis le fin
des années 90 il y a des conditions sur le respect de la parité. Depuis 2000 le législateur à
introduit pour toute les élection à scrutin de liste, de constitution de liste pour les élections
municipales (dans les communes de plus de 3500 habitants = où le scrutin de liste se
pratique), régionales ; européennes, sénatoriales (où c’est représentation proportionnelle)
des listes qui présentent autant de femme que d’homme à une unité près.
Cette parité a eu des effets très importants du point de vue des assemblée locale et
européenne qui sont maintenant féminisé à environ 50 %.
Cette parité n’est pas totale quand on regarde les postes de maire, d’adjoint,…

Le législateur a prévu des cas d’incompatibilité : on ne peut pas être préfet ou magistrat et se
présenter à des élections.

B. Le vote comme rituel.

On peut analyser le vote comme un rituel, c’est à dire une pratique à laquelle les citoyens
s’adonnent de manière régulière et qui les mets en contacte avec quelque chose qui est éloigné
d’eux qui est le pouvoir politique.

On peut dire aussi que le vote véhicule des croyances auxquelles nous adhérons sans nous en rendre
compte et qui sont symbolisé par le vote.

• La première croyance est la croyance dans l’égalité. Le vote met en scène l’égalité des
citoyens puisque le vote c’est une pratique qui est exactement la même pour tous. C’est une
façon de reconnaître l’égalité et en même temps de la limiter au domaine politique puisque
le propre de la démocratie est à la fois d’affirmer l’égalité des citoyens et en même temps de
tolérer des inégalités socio-économiques.
Le vote reposerait sur une société sans classe qui se réunirait autour du rituel du vote.

• La deuxième croyance sur laquelle repose le vote est la croyance dans la volonté du peuple
puisque les millions de votes individuels sont interprétés comme le signe d’une volonté
collective. Cela présente l’avantage d’induire la renonciation par le peuple à d’autres
moyens d’exprimer sa volonté et en particulier la violence la politique.

• La troisième croyance est la croyance dans un citoyen éclairé. Voté dans la mystique
républicaine revient à exprimer ce que Rousseau appelait la volonté générale. Voté consiste
donc à faire parler sa raison. Donc le vote et surtout le SU repose sur l’idée que les citoyens
sont suffisamment sages et rationnelle pour faire des choix raisonnables pour la collectivité
politique.
Pour pouvoir alimenter la rationalité des citoyens, certains pays ont mis en place l’éducation
civique, on prévoit que les enfants doivent apprendre dans leurs études à être un citoyen.

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