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Sujet 1 : Les citoyens dans les démocraties de l’Antiquité à nos jours.

La notion de démocratie, définie par Abraham Lincoln comme "le gouvernement du peuple, par
le peuple, et pour le peuple," a traversé les époques avec des évolutions majeures. Ce régime dont
l’étymologie indique qu’il rend le peuple responsable de la conduite politique de l’État est celui par
lequel nous sommes gouverné aujourd’hui en France et dans les pays occidentale. Toutefois, la
démocratie n'est pas un concept monolithique, et différentes formes ont émergé au fil du temps, de
la démocratie directe d'Athènes à la démocratie représentative moderne. Cette évolution soulève
alors la question suivante : Comment évolue le rôle des citoyens de la démocratie directe à Athènes
à la démocratie représentative moderne. Notre analyse se déroulera en trois partie, tout d’abord nous
aborderons le fonctionnement de la démocratie des citoyens de la Grèce antique puis nous
présenterons l’émergence d’une nouvelle forme de démocratie: la démocratie représentative, et pour
finir nous verrons que au 19e et 20e siècle le monde connaît une forte démocratisation qui influence
la vie des citoyens.

La cité d’Athènes au 5e siècle, présente un régime politique assez particulier et complexe pour
l’époque : la démocratie directe.
En effet, au Ve siècle, les citoyens athéniens vote les lois et participe directement à la vie
politique. Ils exercent leurs pouvoir politiques au sein de l’ecclésia, une assemblée des citoyens qui
respectent obligatoirement les principes d’isegoria et d’isocratie ( égalité de parole et d’accès au
pouvoir) mais c’est aussi ici que l’on retrouve les magistrats, élus par tirage au sort ( membre de
Boulé, Héliée..). Le penseur Montesquieu appréciait beaucoup leur démarche,à ce sujet il a écrit : «
le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie, le suffrage par choix est de celle de
l’aristocratie ». Avant de mettre en place cette nouvelle politique, la cité d’Athènes était passée par
d’autres types de régime politique : La tyrannie avec un seul homme détenant tous les pouvoirs et
l’oligarchie, un système ou un seul petit groupe de puissant ont la charge de gouverner. C’est
pourquoi les Athéniens souhaitaient qu’il y ait plus d’égalité entre les citoyens, qui se reflète par
l’isonomie, instauré par Clisthène. De plus, les citoyens athéniens possèdent des droits tels que le
pouvoir de posséder des terres, participer à l’éclessia ou encore se marier à une athénienne, mais
aussi des devoirs qu’ils doivent respecter comme la défense de la cité après l’éphébie et payer les
impôts.
D’autre part, c’est un régime démocratique qui présente de nombreuses limites et qui serait très
critiqué aujourd’hui.
En effet, pour être citoyens à Athènes il est important de respecter de nombreux critères stricts. Il
est impératif d'être un homme ayant complété son service d'éphébie, et d'être né d'un père citoyen et
d'une mère athénienne, elle-même fille d'un citoyen. Cependant, cette approche conduit à un
nombre de citoyens nettement inférieur par rapport à la population totale d'Athènes qui , en
conséquence, constitue + de 80 % d’exclus tel que les femmes, les enfants, les esclaves et les
métèques. Ces exclus sont donc dépourvus de tous droits politique dont bénéficie les citoyens
néanmoins, il contribue au fonctionnement de la cité, par exemple, les métèques participent au
impôts et à la défense de la cité, ou encore les femmes donnent la citoyenneté et ont un rôle
religieux important au sein de la cité athénienne. En plus de cela, les principales magistratures
reviennent au plus puissant puisqu’il est nécessaire pour un magistrat d’avoir une certaine fortune et
de s’avoir s’exprimer, ce qui entraîne aussi, un risque de démagogie.

Au cours de l’histoire, le monde connaît l’émergence d’un nouveau régime démocratique, qui
influence le mode de vie des citoyens et que l’on appelle la démocratie représentative.
En effet, la démocratie représentative est un système politique avec une assemblée élue qui
représente le peuple et exerce la souveraineté du peuple. Au 18e siècle, Benjamin constant défend la
démocratie représentative en comparent, dans un discours, la liberté des anciens, en référant à la
démocratie directe athénienne, et la libertés des modernes. Tout d’abord, Benjamin constant, associe
la liberté des anciens à la participation des citoyens à la vie politique de la cité, c’est une liberté qui
nécessité la participation de tous et est donc qualifié de liberté collective où le peuple est souverain
mais limiter dans ses actions privées. Puis, il associe la liberté des modernes à la protection des
droits des individus, son but principal étant la protection des libertés individuelle au sein d’une
société dont les individus sont libre et autonome. Ces idées libérales sont inspirées par la révolution
et notamment par les principes formulés dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui
respectent les principes essentiel de la souveraineté du peuple, de la séparation des pouvoirs, de
l’égalité des libertés, de la sûreté, ou encore de la propriété.
Puis, A. de Tocqueville tiens des réflexions similaire mais présente aussi ses inquiétudes dans
son ouvrage « De la démocratie en Amérique », qui pourrait limiter les libertés et les droits des
citoyens.
Dans son ouvrage, paru en 1835 et 1840, A. de Tocqueville définit, après avoir étudié leur
régime politique, la société états-unienne comme étant une démocratie qui reprend les
caractéristiques de la démocratie représentative. Il rappelle que la démocratie est fondé sur la
souveraineté du peuple mais aussi sur la séparation des pouvoirs, et retient que dans la société états-
unienne, il y a d’autres caractères simple d’une démocratie représentative, par exemple, la limitation
de la durée des mandats le pouvoir judiciaire qui peut être partiellement assumé par les citoyens, ou
encore il insiste sur l’égalité des conditions qui permet une vie sociale et politique pacifiée.
Néanmoins, il dégage aussi ses inquiétudes vis à vis les faiblesses et les risques de la démocratie
américaine. Tocqueville évoque l’individualisme, un replis des citoyens sur leurs affaires privées
qui les éloignent de la vie politique et de l’intérêt du peuple, mais également le conformisme qui
privent les citoyens de leurs libertés de jugement et d’opinion puisqu’ils s’appuie sur l’opinion de la
majorité. De plus, le despotisme, donc l’abus de pouvoir des représentants du peuple et la tyrannie
de la majorité, puisque dans ce système, fondé sur les élections à la majorité du suffrage, les
opinions des minorités sont écrasées par celles de la majorité.

Au 19e et 20e siècle, le monde connaît un forte démocratisation en vu des nombreuses avancés et
reculs démocratiques. Cette évolution contribue donc au changement du mode de vie des citoyens.
En effet, suite au multiples révolution des années 1830 à 1848, le monde connaît une forte
démocratisation. Bien que, certains gouvernements ont favorisés un régime autoritaire dans la
période de l’entre deux guerres, d’autre on préféré faire l’expérience nouvelle du modèle
démocratique libérale suite à la disparition des empires autoritaires à la fin de la 1 er guerre mondial.
L’observation des situations chilienne, portugaise et espagnole offre donc des exemples des
avancés, des reculs et de l’évolution progressive de la démocratie . La Chili est un exemple de recul
puisqu’elle devient une dictature pendant 17 ans après le coup d’État de Pinochet le 11 septembre
1973 et l’échec du gouvernement allendiste qui contredisait aux principes des EUA et qui a
provoqué des mouvements sociaux. Cependant, on peut prendre pour exemple les transitions
démocratiques en Espagne et en Portugal. A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Espagne et le
Portugal étaient encore des dictatures, mais ils ont vécus une transition démocratique dont les
acteurs politiques principaux sont des successeurs des dictateurs d’autrefois comme par exemple
Juan Carlos en Espagne qui a succédé à Francisco Franco. Aprés la mort ou le remplacement des
dictateurs comme Salazar et Franco un gouvernement d’union est instauré à la place des régimes
dictatoriales et violents comme le régime franquiste espagnole par exemple. Dans les deux pays de
la péninsule ibérique, les libertés sont rétablies, les parties autorisés, le peuple valide les réformes,
une constitution est voté et le mode de vie des citoyens devient plus libéral.
En Espagne et en Portugal, la transition démocratique se produit dans le contexte d’élaboration
d’un projet politique qui insiste sur les principes de la démocratie libérale : la constitution
européenne qui donnera lieu à l’UE.
En effet, en 1948, lors du congrès de Haye, les délégués des pays réunis émettent l’idée d’une
union d’État et donc l’idée d’un fédéralisme européen. En 1949, ils mettent en place le Conseil de
l’Europe puis suivis de celui-ci, est signé la convention européenne des droits de l’Homme en 1950.
Dans l’ensemble, l’UE a été construite sur un modèle démocratique qui reprend les caractéristiques
des démocratie déléguée et représentative, et respecte donc la souveraineté du peuple, l’état de
droit, le pluralisme politique mais aussi la séparation des pouvoirs puisque les institutions
européennes sont séparées selon les pouvoirs exécutif , législatif et juridique. Ainsi, la souveraineté
du peuple est possible grâce au vote des citoyens, qui élus les gouvernants des États membres et les
députés du Parlement européen mais aussi indirectement, les responsables des institutions
européennes. De plus, l’Union européenne est une organisation supranationale dont les États
membres acceptent de délégués leurs attributions et qui introduis l’initiative citoyenne européenne
depuis le traité de Lisbonne, signé en 2007, désormais, les citoyens peuvent donc émettre des
propositions de loi à la Commission Européenne. Malgré tout, l’UE présente de nombreuses limites
qui pourrait faire douter de la souveraineté du peuple. Tout d’abord, la majorité du pouvoir
appartient à des experts qui n’ont pas été élus par les citoyens, ce qui contribue à une impression
d’absence de contrôle. Ces experts sont accusés d’être des technocrates. L’UE est donc éloigné des
préoccupations des citoyens et ne prend pas leurs opinions en compte. Puis le budget de l’UE est
très limité par rapport au richesse produite, ce qui empêche la politique ambitieuse de celle-ci, et qui
pourrait contribuer à améliorer le mode de vie et de travail de citoyens. Et pour finir, la monté de
euroscepticisme souvent alimentée par des discours et politique souverainiste au sein des Etats-
membre qui favorise leurs intérêts nationaux et politiques.

Pour conclure, le rôle des citoyens dans une démocratie évolue au cours de l’histoire de la
démocratie directe à Athènes à la démocratie représentative moderne.

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