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I/ Définir la démocratie
La démocratie est plurielle, il y a une typologie des démocraties il faut toujours l’accompagner d’un
adjectif pour en connaitre la forme et la substance (démocratie représentative/directe).
Aristote procède à une analyse de régime politique en analysant 158 C° de cité grecque et il met
en place des indicateurs, il part du réel pour généraliser les faits sociaux. Selon lui chaque régime à
une forme pure puis une forme dévoyée :
- Pour la royauté la forme pure est un seul monarque et sa forme dévoyée serait la tyrannie
cad dirigé par un tyran).
- L’aristocratie est dans sa forme pure dominé par une minorité et sa forme dévoyée est une
oligarchie qui est un régime accaparé par quelques individus souvent privilégiés.
- La république est dans sa forme pure gouverné par un « grand nombre » et dans sa forme
dévoyée est une démocratie, c’est l’évolution de la République vers un pouvoir éclaté.
XIXe siècle : Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1840) s’intéresse à la culture américaine qui
prône la liberté et l’égalité, il s’intéresse aux racines de la démocratie qui vient d’un héritage culturel.
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Les penseurs marxistes et socialistes : Marx, Engels, Proudhon, Louis Blanc, Auguste Blanqui. Ces
penseurs analysent la démocratie par l’angle de la question sociale. La démocratie est un projet qui
place la question sociale en son centre. Société qui se transforme avec un choc des idéologies (URSS,
Nazisme…) radicales qui se développe un peu partout sur la planète.
Il va y avoir une publication d’ouvrage majeur et ces personnes vont proposer des modèles alternatifs
de société et développer un nouvel esprit critique sur la démocratie.
Pour Joseph Schumpeter, Capitalism, Socialism and Democraty (1942) : il sort une définition
institutionnelle voire instrumentale de la démocratie, il va dire que ce qui est important pour penser
la démocratie est le cadre qui remplisse des conditions pour mener la compétition politique. Critique
de la notion de bien commun, de volonté générale et de volonté du peuple car pour lui cela veut tout
et rien dire et le peuple pouvant choisir librement ses dirigeants au travers de compétition politique
saine.
Il va dire que le point de départ de la démocratie est la concurrence entre des femmes et des
hommes politiques pour obtenir la voix des électeurs. Il va dire que le monde politique est un marché
concurrentiel avec ses coûts d’entrée, ses investissements, sa compétition et la capacité à capter les
votants.
Robert Dahl, Democracy and its critics (1989) : pour Dahl un régime démocratique est un régime qui
répond et qui prend en compte les préférences des citoyens, c’est pour lui ce qui constitut un régime
démocratique. Il va observer qu’à Yale se sont les élites qui créent l’offre et font circuler les idées mais
en ayant en tête les préférences et réactions des citoyens et des électeurs. Au départ il pense que les
élites dirigent le pouvoir et donc que c’est une oligarchie mais il se rend compte que si l’idée que les
élites font circuler sont impopulaire alors elles seront désapprouvées par les citoyens. Les élites vont
donc faire circuler des idées an ayant en tête les préférences des électeurs, les idées impopulaires
sont écartées mêmes si les élites y sont favorables.
Une définition classique de science politique de Christophe Jaffrelot « Système politique qui, dans un
État souverain, remet le contrôle du pouvoir exécutif à des représentants du peuple désignés lors
d’élections régulières au suffrage universel (…) qui garantit constitutionnellement la liberté
d’expression et d’association et ce dans un cadre pluraliste ».
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B) Les typologies de la démocratie
Certains systèmes sont jugés plus démocratiques que d’autres, ils sont jugés plus démocratique car ils
associent plus le peuple dans les consultations, les consultations populaires ne s’imposent pas au
gouvernement. Toutes les démocraties ne sont pas participative La démocratie délibérative va tirer au
sort un certains nombres des citoyens (aussi des experts et des partis politiques) et leurs observations
vont s’imposer aux gouvernants, les décisions émanent le plus souvent des experts qui ont
accompagnés les citoyens.
Les modes de scrutins favorisent les gouvernants ou les plus grandes parties, cela a des effets sur la
représentation des sociétés.
La nouvelle élite bourgeoise va capter les surplus ce qui lui permet de capter son Independence de
l’aristocratie et de la royauté. Cette bourgeoise va dire que puisqu’on à l’argent on veut aussi des
droits politiques cela va être par alliance ou par une transition négociée. Cela va mener à la
parlementarisation et les bourgeois vont pouvoir être représenté dans les parlements.
En France les élites demeurent pendant longtemps dépendante de l’État qui conserve un rôle moteur
dans la société encouragé par les mouvements populaires qui vont porter cette démocratisation.
Cas de figure dans lequel l'aristocratie n'est pas capable de commercialiser les produits agricoles, elle
continue d'exploiter des paysans et utilise les profits pour améliorer son seul niveau de vie
(concentration des richesses)
Elle n'investit pas dans l'industrialisation du pays → pas de modernisation économique → faiblesse de
la bourgeoisie
Les paysans vont se révolter car éloignement de la noblesse
Révolte populaire de grande ampleur
Critiques deMoore :: approche déterministe qui exclue l'influence du passé sur l'histoire présente.
Lipset dans ces travaux se demande s’il y a une relation directe entre le développement
économique et la démocratie d’un pays. Il fait une analyse d’enquête entre différents pays et il va
déduire de ces études de cas les démocraties stables, les démocraties instables et les dictatures. Pour
ce faire il met des indicateurs (revenus, mode de communication, éducation, industrialisation,
urbanisation) les pays les + démocratique sont ceux qui ont des niveaux de développement plus
élevés et à l’inverse se pose la question de savoir si c’est ce développement qui fait la démocratie ou
est-ce que c’est la démocratie qui donne ce niveau de développement.
On déduit qu’il n’y a pas de lien direct entre croissance et démocratie mais la croissance va donner
naissance à des valeurs/attitudes que les citoyens vont adopter et qui favorisent la démocratie :
- Éducation
- Sécurité et pacification des rapports sociaux
- Reduction des inégalités
- Émergence d’évènements sociaux économique intermédiaire
3. Guy Hermet :
Synthèse de tous les travaux en disant qu’il ne faut pas parler de démocratie mais de démocratisation
dans le sens que pour lui il est impossible de remonter au commencement des démocratie, que c’est
un processus à regarder sur le temps long. Si on cherche les origines de la démocratie il faut prendre
en compte la fragilité et la lenteur de la socialisation des masses sur ce qu’est la démocratie. La
plupart des pays européens se sont démocratiser au 20e siècle.
Pour lui bcp d’Etats européens ont raté leur transition démocratique et celle-ci n’a pas été acquise sur
des temps rapides (cas de l’Allemagne, l’Italie…). Il se développait dans le même temps des
démocraties dans les pays du Sud (Uruguay, Chili, Argentine…), il explique que dans tous les systèmes
il y aurait une résistance dans la culture démocratique, celle-ci n’est jamais acquise avec des groupes
résistants à la démocratie.
Il dit que pour comprendre comme un système démocratique peut se mettre en place dans une
partie du monde c’est avant tout la manière dont se structure la société et la manière dont elles
véhiculent qui permettent à une démocratie de se mettre en place.
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Pour lui la démocratie ne peut advenir si la société n’est pas développée, il dit que le développement
favorise la démocratie en même temps que la démocratie fait obstacle au développement.
Il critique cette posture à vouloir trouver une universalité de la démocratie, il n’y a pas de système
démocratique comme étant un modèle et c’est ce qu’il reproche à certains auteurs. Il reproche aux
auteurs de rechercher la démocratie par les urnes et les élections sont un moyen comme un autre
d’organiser le pouvoir politique et une possibilité d’un autre mode d’élection. Il y aussi la compétition
qui se passe avant, des positions contraires entre les candidats…
Il importe une qualité au débat public qui doit être accessible et qui éduque sa population.
La critique qui lui est faite dans son essai est de dire que l’on ne sait pas comment fonctionne sa
démocratie qu’il prône et que cela relève de l’utopie et que son système est contreproductif car il
refuse les consensus.
1. R. Inglehart:
La socialisation : la période dans laquelle vous avez été socialisés jeunes est déterminante pour
expliquer le fait d'avoir des valeurs matérialistes ou post matérialistes.
Ce n’est pas un changement au cours de la vie mais un changement intergénérationnel.
Cela explique des changements culturels majeurs à la fin du XXe siècle, lorsque la génération post
matérialistes arrive à l'âgeadulte ::
- Passage de la tradition/religion à la sécularisationrationalité ;; la protection de
l’environnement, la tolérance pour la diversité, une demande de participation politique, la
confiance interpersonnelle, le rejet de l’autorité ou des institutions très hiérarchiques.
- Une population capable de questionner ses élites
- La question de de l’égalité de genre et la tolérance pour l’homosexualité comme facteur pour
mesurer la profondeur de la démocratie.
En conclusion la démocratie n’est pas le pouvoir de la majorité elle est en revanche la capacité parfois
de se protéger contre la majorité cad que dans cette démocratie qui puise ses fondements dans la
base sociale les minorités trouvent le moyen de se protéger des majorités. Les institutions
démocratiques ce sont surtout les règles qu’on ne devrait jamais toucher :
- L’Etat de droit
- Les droits des minorités
- Les droits de l’opposition et des contre-pouvoirs, le pluralisme
- La force de la société de la société civile
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SÉANCE 2 : QUI DECIDE ? LE VOTE ET LA PARTICIPATION EN DEMOCRATIE
« L’ensemble des activités, individuelles ou collectives, susceptibles de donner aux gouvernés une
influence sur le fonctionnement du système politique » Philippe Braud, Sociologie politique, Paris,
LGDJ, « Manuel », 1992.
Constitution de 1958, les articles 3 alinéa 4 et 88-3 disposent respectivement que « sont électeurs,
dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes,
jouissant de leurs droits civils et politiques. » et « sous réserve de réciprocité (…) le droit de vote et
d’éligibilité aux élections municipales (sont reconnus) aux seuls citoyens de l’Union résidant en France.
(…). »
1) La participation conventionnelle
2) La participation non-conventionnelle
Tilly et Tarrow (2008): « Nous le définissons comme une campagne durable de revendications, qui fait
usage de représentations répétées pour se faire connaître du large public et qui prend appui sur des
organisations, des réseaux, des traditions et des solidarités. Mais la plupart des cas de politique du
conflit (contentious politics) ne sont pas des mouvements sociaux. Non seulement cette configuration,
aussi familière qu’elle doit devenue aux citoyens des pays occidentaux, ne remonte qu’à quelques
siècles, mais elle est encore rare ou inexistante dans une bonne partie du monde contemporain. »
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Théorie du processus politique (McAdam)
« Plus pratiques et attractifs que beaucoup d’autres moyens qui pourraient, en principe, servir les
mêmes intérêts » - Charles Tilly, « Les origines du répertoire de l’action collective contemporaine en
France et en Grande-Bretagne », Vingtième siècle, n°4, 1984, pp. 89-108.
INTRODUCTION :
Indice de démocratie :
• 1re catégorie - Les démocratie à part entière (indice supérieur ou égal à 8 donc de 8 à 10)
• 2ème catégorie - Les démocratie imparfaites (indice compris entre 6 et 7,99 dont la France)
• 3ème catégorie - Les régimes hybrides (indice compris entre 4 et 5,99)
• 4ème catégorie - Les régime autoritaires (indice égal ou inférieur à 4)
Illibéralisme
Fareed Zakaria
L’exemple de la Hongrie 1993 : Président de l'Alliance des jeunes démocrates (Fiatal Demokraták
Szövetsége, acronyme Fidesz), renommée en 1995 Fidesz-MPP (« MPP » pour Magyar Polgári Párt,
Parti civique hongrois) + Juillet 2014 discours de Viktor Orbán à Băile Tușnad
MINEUR Didier, « Qu’est-ce que la démocratie illibérale ? », Cités, vol. 79, n°3, 2019, pp. 105-117.
Les démocratures : Pierre Hassner
« Définit un mode de gouvernement original qui se revendique comme plus stable, plus efficace et
plus apte à répondre aux attentes du peuple que la démocratie, qu’il s’agisse de prospérité, de
cohésion sociale ou de sécurité. La démocrature se caractérise par un mode de gouvernement
autoritaire organisé autour du culte d’un homme fort et de l’exacerbation des passions identitaires,
nationales et religieuses » (Baverez Nicolas, « Les démocratures contre la démocratie », Pouvoirs, vol.
169, n°2, 2019, pp. 5-17).
II/ L’autoritarisme
Linz
Weber