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Rédacteur/rédactrice : Sandrine Soloveicik et Gabriela Martin.

27
avril 2021.

Thème (problématique) : Les populime(s)


On mettra en exergue : l’installation/l’ancrage de l’individualisme
comme phénomène de société qui n’est pas un rempart pour les
grandes démocraties de ce monde. Ouverture : Initiatives d’éducation
à la citoyenneté, d’éducation aux médias.
Termes du débat
Qu’est-ce que le populisme ?
- Option A :
o Un acte de manipulation de masses perpétré par un leadeur politique
charismatique. Ce dernier se servirait d’un discours démagogique et d’une
argumentation fallacieuse faisant rarement appel à la raison.
o Ce type de pratiques politiques porterait le germe des totalitaires des années
30’ et constitueraient ainsi un véritable risque pour la démocratie.
- Option B :
o Une logique de construction politique qui articule des demandes populaires
indépendantes pour les intégrer dans une chaine d’équivalence. Il en résulte
l’établissement d’une frontière politique délimitant deux espaces
antagonistes : le peuple et les élites.
o Cette logique de construction politique est a priori neutre idéologiquement et
son impact démocratique, affaiblissement ou renforcement, ne peut être
défini à l’avance.

Qu’est ce qui est à l’origine du phénomène populiste ?


- Option A :
o Une population souvent laissée pour compte de la mondialisation libérale ou
exposée en première ligne au multiculturalisme.
o Pour la plupart ancrée dans le territoire, peu éduquée et peu cosmopolite,
elle serait la proie de discours nationalistes ou xénophobes. (repli identitaire
vs ouverture au monde)
- Option B :
o Un décrochage des élites et des couches sociales supérieures intégrées et
légitimant la mondialisation. Décrochage par rapport aux couches populaires
les plus exposées à la mondialisation.
o Une conception de la démocratie souvent réduite à sa seule composante
libérale et institutionnelle. Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour
le peuple délaissé au profit de la seule préservation des droits individuels.
(Démocratie vs libéralisme politique)

Quelle est la visée ultime du populisme ?


- Option A :

1
o Générer des antagonismes et de la conflictualité pour diviser une société.
o Polariser la société pour à terme confisquer la démocratie.
- Option B :
o Sortir du blocage institutionnel en revitalisant la démocratie.
o Assumer que le conflit est inhérent au politique. Il en résulte la nécessité de le
rendre visible pour finalement le traiter dans un cadre institutionnel.

Argumentaire :
- Le problème autour de la notion de démocratie libérale (2 notions différentes)
o Démocratie = peuple (communauté politique souveraine)
o Libéral = garantir les droits individuels naturels
- 2 réponses en vue de créer du collectif et faire face à la crise des démocraties
libérales
o Le populisme
 Construction d’un peuple ex-nihilo (démos)
o La démocratie ilibérale
 La démocratie privilégiée par rapport à l’état de droit.
 Recentrage autour du peuple pré existant (ethos)
 Non sanctuarisation de l’État de droit

Accroche / Chapô :
Lien à l’actualité / Dire ce qu’on apporte ou ce qu’on propose

QUOI : De nombreuses instances d’expression de la volonté de citoyens existent hors le cadre


institutionnel.
La Démocratie s’expérimente et se vit à chaque instant dans la société actuelle. Pas besoin de
défier le système pour l’expérimenter.

 Même si l’architecture institutionnelle s’effondre, la défiance aux règles du jeu de la


démocratie formelle1 telles que décrites par Bobbio, la démocratie matérielle2 ne devrait
pas être en danger (mais attention, les fins sont en train de basculer ainsi que les valeurs
prônées par la démocratie).

1
Qualifiée aussi de procédurale. La démocratie s’appréhende comme un ensemble de règles du jeu, comme un
univers procédural sur le fondement duquel il est possible de prendre des décisions de contenus divers. Elle est
une méthode pour adopter des décisions.
La démocratie au sens formel détermine un « certain ensemble de moyens » – des règles procédurales –
indépendamment des fins.
2
Dite également substantielle. Elle se caractérise par un certain contenu.
La démocratie au sens matériel privilégie « un certain ensemble de fins », en particulier l’égalité,
« indépendamment de la considération des moyens adoptés pour les atteindre ».

2
Cœur de l’argumentaire (accrocher avec des effets très parlants)
1. Comment les associations, fondations, coopérations agissent-elles déjà sur ce
sujet de société/les populismes ?
Les exemples concrets de solutions issues de l'associativité

De nombreuses instances d’expression de la volonté des citoyens existent hors du cadre


institutionnel, la démocratie se vit et s’expérimente à chaque instant dans la société civile.

Les associations sont des espaces de vitalité et d'expérimentation démocratique sans égal :
au sein des associations, les individus s'engagent et regagnent du pouvoir d’agir, en
participant à un projet qu'ils portent collectivement.

Il y a derrière cette dimension un véritable enjeu : celui de repenser la participation


citoyenne, la contribution de chacun, la représentation, la prise de décision et l'action.

Enfin, parce que l'action associative s'ancre dans des projets qui touchent aux populations et
aux territoires, le lien entre associations et pouvoirs publics est très fort, qu'il soit local,
national ou même européen. Des enjeux communs peuvent être dégagés entre les différents
acteurs de la démocratie et de la participation dans notre société.

Ainsi, cette rubrique réunit les articles (analyses, points de vue, initiatives et cas
pratiques) relatifs à la dimension démocratique de la vie associative, à la citoyenneté et au
pouvoir d'agir, ainsi qu'aux relations entre les associations et les pouvoirs publics et
politique.

Exemples :
o 600 élu.e.s s’engagent en faveur des centres sociaux. Fédération des Centres
sociaux et socioculturels de France - FCSF
o Les enjeux d'un partenariat renouvelé entre collectivités et associations
o Le CICA, un outil unique à disposition des associations de Paris, Marseille et Lyon
o Rapport "Citoyenneté, institutions, société civile : la démocratie française sous
tension

2. Qu’est-ce que l’associativité peut apporter comme solution à cet enjeu ?


La démonstration, preuves à l’appui, de la pertinence de l’associativité
comme catalyseur de changement. Rappel : nous parlons ici d’associativité et non
d’associations

3. Quels sont les éléments plus théoriques qui peuvent nous aider à compléter
cette réflexion ?
Mise en avant des travaux de la Fonda, montrer qu’elle n'a pas attendu que ce sujet
monte pour y apporter des réponses

3
Ouverture prospective :
4. Quelles sont les pistes inspirantes pour un futur désirable ?
Signature prospective de la Fonda, analyse des signaux faibles avec la présidentielle
2022 en ligne de mire

Incitatives d’éducation à la citoyenneté, d’éducation aux médias.


La pédagogie est le combat de notre époque :
Défendre la liberté d’expression est être islamophobe aujourd‘hui pour les jeunes,

La pédagogie est un combat contre les inégalités, les injustices et la concurrence de chacun
contre tous,
La démocratie de demain se construit dans les écoles d’aujourd’hui.
C’est un combat social.

Différence entre instruire et éduquer : l’un est de transmettre des savoirs et des savoirs
faire, l’autre des valeurs politiques et morales.
Les réseaux sociaux ne sont que des transmetteurs d’informations et ne se portent pas sur
l’analyse, la richesse d’un sujet.
L’éducation aux media et à l’information vise à développer une appropriation critique des
médias au sens large.
Il s’agit de maitriser les codes et les langages médiatiques ainsi que le développement de
l’esprit critique dans une perspective citoyenne : il s’agit là d’une éducation à la citoyenneté
par la maîtrise des langages.

Quand des organes de presse répandent des contre- vérités, ce ne sont plus des journalistes
mais des organes d’influence.
L’éducation aux médias et à l’info en transmettant la maîtrise des langages et des pratiques
médiatiques et numériques est le meilleur moyen pour apprendre à distinguer l’info des
qualités et repérer les fake- news.

Du côté politique, ces textes, dans le débat parlementaire, toutes tendances politiques
confondues, sont perçus comme de la censure et un contrôle de l’information, voire une
dérive autoritaire du pouvoir.

La liberté d’expression et la liberté de la presse s’opposent


Toute restriction à cette liberté est perçue comme une menace de la démocratie.
Les médias constitueraient la sphère publique, un lieu de délibération accessible,
transparent et rationnel.
Ils joueraient un rôle fondamental dans le système démocratique.
On sait pourtant que la propagande, la désinformation, les mises en scène politiques et l’info
spectacle abondent dans les médias un peu partout.
Le mélange des genres entre informations et divertissement et entre opinion et reportage
sont régulièrement présents.
D’ailleurs, les media sont-ils le lieu du débat public ?

4
Les medias constitueraient un rouge essentiel de la socialisation politique, créeraient du lien
social et permettraient à la société civile de s’exprimer.

Courte présentation de la problématique :


 COMMENT (données et responsabilités, normes sociales, loi et politiques,
financement, Service à fournir)
 QUI
 OÙ

5
SOURCES TRAVAUX FONDA pour le cœur d’argumentaire (je n’ai pas eu le temps de le
compléter.
Tribunes :

o Démocratie contributive, de quoi parle-t-on ? Une renaissance citoyenne.

o Éditorial de la Tribune Fonda n°232 revenant sur le concept de démocratie


contributive.
o Réflexions autour de la crise démocratique et du rôle de la démocratie contributive
face à ce défi. Les défis de la démocratie contributive.

· Pour une radicalisation démocratique


o Éditorial de la Tribune Fonda n°232 revenant sur le concept de démocratie
contributive.

· Face aux populismes, la « démocratie sociétale » ?


o Retour sur le constat de dévitalisation de notre démocratie et analyse des conditions
permettant de repenser notre modèle démocratique

o N°225 – La force de l'entraide


La Tribune Fonda n°225 explore la question de l'entraide et des solidarités, au cœur du
fait associatif.
o Article  Au cœur du Faire ensemble

o N°204 – Associations, diversité et discriminations

La Tribune Fonda n°204 interroge le rôle du monde associatif dans la promotion de la


diversité et la lutte contre les discriminations.

o N°230 - Le pouvoir d’agir des citoyens


o Article de Jean Pierre Worms : Analyse des conséquences de "la panne
démocratique" et des autres enjeux sociétaux sur l'avenir de la société et pistes de
réflexions afin de construire un pouvoir d'agir des citoyens permettant un pouvoir
politique ayant suffisamment de pouvoir pour agir sur ces enjeux.

o N°196 - Les nouvelles formes de citoyenneté


o Synthèse des échanges de la rencontre débat intitulée "Les nouvelles formes de
citoyenneté", organisée par la Fonda la Maison de l’Europe de Paris autour d'Alain
Caillé.

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