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III) Un régime imparfait et sans perspectives d’universalité

La démocratie, comme tout autre régime, est imparfaite. Elle possède ses limites,
imperfections et problèmes.
Winston Churchill a déclaré : “La démocratie est la pire forme de gouvernement”

a) Les limites de la base des démocraties

1) Limites de la démocratie directe athénienne

Bien que le nom demos cratos (pouvoir du peuple) semble convainquant, le pouvoir n’est
pas égal, et seul un semblant de justice apparaît.

La démocratie directe athénienne possède de nombreux inconvénients. La plus grande


critique qui peut être faite du système athénien, c'est que seuls les citoyens participent aux
débats et aux votes de l'assemblée. Dans les faits, seulement 10% de la population
possédait le pouvoir. Les métèques, les esclaves et toutes les femmes devaient donc subir
les décisions prises par ce groupe privilégié, les citoyens; la société athénienne est une
société inégalitaire, la citoyenneté n'étant accordée qu'à une très faible portion de la
population.

2) Limites de la démocratie actuelle

Corruption, influence des médias (omniprésents) sur les députés, l’ignorance du taux
d’abstention et de votes blancs (exemple des élections de cette année).

b) Les différentes issues de la démocratie

La démocratie n’est pas éternelle, et est plus particulièrement suivie de régimes


autoritaires/totalitaires. Bien qu’elle ait évolué, la démocratie a toujours ses inconvénients et
limites; la triche et la corruption est assez présente, et est souvent la raison pour laquelle le
semblant de justice de la démocratie disparaît

Démocratie et autoritarisme en Afrique:

Deux formes principales d’autoritarisme ont été identifiées au cours des dernières
années.

La première forme concerne des pays qui ont été marqués par des révisions
constitutionnelles, dont le dernier avatar est ce qui se passe actuellement en Guinée
Conakry. On voit depuis le début du siècle une série de révisions constitutionnelles à la fois
dans les pays francophones et anglophones d’Afrique, notamment en Guinée, au Rwanda,
ou au Congo Brazzaville.
Il y a également eu des cas où les présidents n’ont pas eu besoin de changer la constitution,
mais simplement d’en obtenir une autre interprétation par la cour constitutionnelle. Par
exemple, au Burundi, la cour constitutionnelle a estimé que le 3eme mandat contesté de
Pierre Nkurunziza était légal, puisqu’il ne s’agissait que d’un second mandat. De
nombreuses manifestations ont eu lieu contre cette décision. Les conséquences furent
terribles. Plus de 400 000 Burundais ont choisi la voie de l'exil, dont une moitié vit toujours
à l'étranger. Plusieurs milliers de personnes ont perdu la vie ou sont portées disparues,
tandis que des milliers d'autres ont été arrêtées. Cette crise a aussi frappé durement
l'économie du pays, devenu aujourd'hui le plus pauvre du monde.

La seconde forme de retour de l’autoritarisme, c’est la forte intolérance à l’opposition


politique. C’est frappant en Zambie et en Tanzanie, alors qu’on les considérait comme des
modèles de démocratie (la Zambie étant un des 1ers pays anglophones à passer au
multipartisme, en décembre 1990). Depuis les dernières élections dans ces deux pays, on
note clairement une hausse de l’intolérance face à l’opposition : enfermement des
opposants, musellement de la presse(…)

Plusieurs facteurs favorisent ces situations

Le premier et le plus évident, c’est le déséquilibre très fort du marché politique en faveur de
ceux qui sont au pouvoir parce qu’ils monopolisent les ressources et peuvent donc fermer la
compétition électorale. Il leur est facile d’organiser les élections puisqu’elles sont taillées à
leur mesure pour qu’ils les remportent.

Le deuxième facteur, c’est le discrédit des vieilles oppositions politiques. C’est


particulièrement net dans des régimes vieillissants où les opposants historiques ont aussi
vieilli. Il n’y a plus d’offre politique très crédible. La demande d’opposition existe toujours,
mais ces anciennes oppositions ne l’incarnent plus.

Un troisième facteur important, c’est le contexte géopolitique. Le monde est désormais


multipolaire. L’offre de soutien politique pour de nombreux régimes est beaucoup plus large.
Il y a donc concurrence entre les nombreux partenariats politiques potentiels en Afrique.

En bref, la démocratie n’empêche pas l’autoritarisme. Encore une fois, tout se joue sur la
corruption, plus “prononcée” en Afrique, pays encore en développement; les limites, plus
particulièrement humaines, empêchent l'existence d 'un régime politique correct et égalitaire.

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Exemple assez simple, vu en cours; l’URSS. Staline “voté”, après avoir fait
assassiner/déporté/exilé les autres, la “démocratie” a donc mené à un régime totalitaire

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