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Introduction à la science politique

(systèmes politiques comparés)


Examen : QCM
Manuels : « Introduction à la science politique », Yves SCHEMEIL, éditions Dalloz ou Presses de
Science Po ; «Démocraties d’ailleurs » JAFFRELOT , édition Karthalo ; « Mondes Arabes en
(r)évolution », BOUTALEB-VANNETZEL-ALLAL, édition Deboeck
Développer un regard informé sur le monde avec des données précises et une distance critique.
Développer une réflexion personnelle.

LES SOURCES FIABLES (du plus fiable au moins fiable)


• Sources institutionnelles (ex : partis politiques, sites de ministère) : elles diffusent les
connaissances qu’elles produisent elles-mêmes.
• Les Médias : ils croisent les sources d’information pour produire la leur. Il faut donc au
moins 2 sources d’information. Attention, aux « fake news » (la désinformation en français).
• Les Cercles de réflexion « think tanks » (ex : la formation Saint Simon ; TerraNova  ;
Institut Montaigne… ) : Ils réalisent des analyses et débattent de questions, ce qui a parfois
inspiré des idées dont vont se saisir les pouvoirs publics et autres organisations (ex : le
thème de la fracture sociale pour la campagne de Chirac)
• Les Sources universitaires : le travail des chercheurs, des enseignants. Ils essaient de
produire des connaissances informées, publient leur découvertes et recherches dans des
revues spécialisées. Cette Source est intéressante car elle croise toutes les autres sources
pour produire une information.

Fonctionnaires = 3 Fonctions Publiques = État + Collectivité Territoriale + Hospitalière


Rappel → toujours se demander : qui parle  ? Dans quel objectif ? Dans quelle situation ? →
attention aux généralités trop simplistes, il faut se questionner et construire des analyses
rigoureuses en acceptant une pluralité de pdv.

Introduction
Principales questions du cours :
• Comment classer les systèmes politiques ?

• Quels sont les domaines que l’on va comparer ?


• Face à la diversité des systèmes politiques dans le monde (190 pays membres de l’ONU),
Comment mettre de l’ordre dans cette grande diversité  ?
• Comment éviter les clichés et discours superficiels ? → grâce à des connaissances
factuelles précises (dates, chiffres..) + avec des grilles de lecture théorique définies
(manières de penser-concepts) + avec le sens critique et la remise en cause des évidences
Ex : connaître d’abord le fonctionnement des US pour comprendre les actions de Trump

DÉFINITION DES TERMES DU COURS :


→ Système : ensemble de relations fonctionnelles permettant à une entité de se pérenniser.
(ensemble d’éléments interragissant entre eux selon certaines règles et principes) Ex : oeuvre Zola.
Terme formé de 2 parties : le radical « tème » venant de « titemi » en grec qui signifie «  poser » +
le préfixe «  sys » qui provient du « syn » qui signifie « avec-ensemble ». Ainsi le mot système
signifie « poser avec donc composer».

Chez Hobbes on trouve une définition du système qui deviendra système politique : « ayant parlé
de la Genèse, de la forme et de la puissance d’une République (Res Publica), je suis maintenant
en mesure de parler de ses parties. A commencer par les systèmes qui ressemblent aux parties
similaires ou muscles d’un corps naturel. Par systèmes, j’entends un nombre quelconque
d’Hommes réunis par un même intérêt ou dans une même entreprise. Les uns sont réguliers, les
autres sont irréguliers. Sont réguliers ceux dans lesquels un homme ou une assemblée sont
constitués en représentant du nombre total. Les autres sont irréguliers. » Le Léviathan, Volume II,
Chapitre 22, 1651
Il y a une analogie avec le corps vivant, afin de penser la relation entre les parties et le tout pour la
cohérence de l’ensemble, du système. Hobbes commence à établir une distinction entre les
organisations humaines (réguliers et irréguliers)

Ainsi un système politique est une organisation sociale qui résulte des échanges entre les
différentes unités constitutives de ce système. Il faut penser la science politique comme
l’observation, l’analyse des rapports de forces/relations entre les acteurs du système politique.
Dans les systèmes politiques, il y a de nombreux sous-systèmes sectoriels : éducation, défense,
agriculture… Le système politique est complexe, on aimerait ouvrir les boîtes noires que sont les
institutions (camera obscura)

→ Politique : « L’art de gouverner » / Il y a 3 types de discours ordinaires sur la politique car il


n’existe pas une seule définition de la politique :
• Le discours de la personne engagée et politisée qui va justifier son action

• Le discours plus général et abstrait des philosophes

• Le discours des médias qui nous informent en permanence de l’actualité


[De nouveau regarder qui parle ? Dans quel objectif ? Circonstances ? Max WEBER disait :
«  notre objectif est le désenchantement du monde » afin d’éviter la manipulation, la propagande.. ]

On a l’habitude de distinguer le politique et la politique :


• La Politique (Politics)= l’art de gouverner les sociétés + une ligne de conduite

• Le Politique (Policy)= activité spécialisée qui consiste à lutter pour accéder à des
positions de pouvoirs et s’y maintenir = ne concerne pas que le gouvernement de la société
mais tout rapport de pouvoir. Ainsi tout rapport de force est politique

Le système politique est composé d’institutions formées d’acteurs. La politique étudie les rapports
entre le acteurs de ce système et le rapport entre le système lui-même et les acteurs :
• Institutions : ensemble de règles qui servent à faire fonctionner un groupe

• Acteurs présents dans la Constitution → dès le préambule de la Constitution de 1958 : « Le


gouvernement de la République a proposé / Le peuple français a adopté / Le PR
promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit.. » = on rencontre 3 acteurs
importants du système politique français. On trouve aussi les partis dans le Titre IV.
Dès l’Antiquité, Aristote avait pour projet de rassembler les Constitutions de plusieurs cités
grecques pour analyser le fonctionnement des pouvoirs de manière comparée.

→ Comparé : Paul VEYNE : « comparer c’est faire l’inventaire des différences ».


Comparer, c’est en réalité s’interroger sur les différences mais aussi chercher les similitudes.
Ainsi, la comparaison permet de chercher des régularités, des modèles pour faire des classements de
typologies. On peut dès lors proposer une rupture avec la connaissance ordinaire en cherchant des
variables de comparaison.
Yves SCHEMEIL : «  la comparaison en science politique est le substitut de l’expérimentation »
comme on ne peut pas faire des expériences scientifiques.
Cette comparaison peut se faire dans l’espace, dans le temps, sur un sujet précis, entre deux- peu
ou de nombreux pays..

Il y a classiquement 3 types de régimes :


• Régime démocratique  ⇒ parlementaire

• Régime autoritaire ⇒ se fondant sur la religion, sur le domaine militaire.

• Régime totalitaire ⇒ pas vraiment de sous-types et en effet définir du régime totalitaire est
compliqué. On utilise 6 critères pour décrire le régime totalitaire (on verra plus tard)
HISTOIRE DES CLASSIFICATIONS DES RÉGIMES :

→ -500 : Hérodote dans son «  Enquête sur la Monarchie », distinguait déjà 3 types de régimes :
• Démocratie =individus en nombre qui gouvernent

• L’Oligarchie = petit groupe qui gouverne

• La Monarchie = gouvernement d’un seul

Il différencie les régimes selon le nombre de gouvernants. Chez Hérodote, la monarchie est une
idée qu’il développe en étudiant la manière dont les Perses sont gouvernés.

→ Platon dans «  La République », distingue 5 types de régimes :


• La Royauté ; La Timocratie ; L’Oligarchie ; La Démocratie ; La Tyrannie

Platon a une lecture historique car il considère que ces systèmes se succèdent en se dégradant
(Royauté → Timocratie → Oligarchie → Démocratie puis Tyrannie). C’est la« Stasis », divise ceux
qui gouverne. Il y a une valeur principale dans chaque régime de la Cité :

• Régime idéal est une sorte Royauté avec « philosophe-roi » = la Polythéia (république)
(valeur philosophique).
• Royauté corrompue → Timocratie où gouvernants mû par envie de régner (valeur de
l’envie)
• Dès que ceux qui gouvernent amassent une grande fortune et décident de rester au pouvoir :
Oligarchie (valeur de richesse)
• Oligarchie va scinder la population de la Cité ⇒ risque que les pauvres, plus nombreux, se
soulèvent contre les riches = Démocratie (valeur de liberté)
• Démocratie limitée à un milliers de citoyens ⇒ Tyrannie (valeur de soumettre la
population aux gouvernants)
Platon va ensuite réfléchir à un triptyque : monarchie, oligarchie et démocratie.

→ Aristote, propose une typologie distinguant selon la variable du nombre de gouvernants :

Nombre de gouvernants 1 seul Quelques-uns Multitude


Forme Correcte Royauté Aristocratie Polythéia (République)
Forme Corrompue Tyrannie Oligarchie Démocratie (tyrannie
de la multitude)

Ajd, souvent un petit nombre qui gouverne dans les faits (même en démocratie représentative). La
classification des régimes est donc un exercice ancien mais il s’agit toujours d’un problème actuel.
→ Souvent, on rencontre en réalité 2 types de classifications :
• Classements qui s’intéressent aux modalités de détention du pouvoir (= comment
gouvernant est arrivé au pouvoir ? Comment fonctionne-il?) = Logique juridique ⇒ étude
de la Constitution = facile à comparer.
• Classements qui s’intéressent au fonctionnement de la société (= rapport gouvernants-
gouvernés) = Approche sociologique ⇒ étude des institutions = difficile à comparer.

La comparaison à l’aide de la Constitution ?


Constitution = norme suprême écrite, ensemble des règles écrites qui organisent la vie publique,
support écrit qui institue le corps social. Dans les systèmes politiques contemporains, il y a une
centralité de l’écrit (graphomanie), l’écriture des normes suprêmes serait la grammaire de la
politique et leur étude remonte à longtemps :
• Aristote a eu une démarche d’enquête = recherche des Constitutions de centaines de cités
grecques. Ainsi déjà démarche de comparer les normes suprêmes est ancienne. Ils en ont
rassemblé 158 mais on en a retrouvé qu’une, celle d’Athènes retrouvée au XIXe dans le
verso d’un papyrus. Aristote avait relevé qui étaient ceux ayant produit les lois (Draco,
Solon, Clisthène = les Nomothètes) et a étudié l’organisation du pouvoir, la citoyenneté
et la vie religieuse qui était très important à cette époque.
• Xénophon a rassemblé la Constitution de Spartes et a aussi étudié sa vie sociale (modes
alimentaires, manière de combattre, répartition des rôles selon le genre, famille). Tous les
citoyens étaient égaux car ils étaient tous guerriers.
• Constitution de Médine (VIIe) = traité de paix établissant une convention entre tribus
arabes et juives. Même si ce texte est postérieur à l’arrivée de Mahomet à Médine, lui-même
n’occupe pas une place importante dans ce texte, sinon pour dire qu’il avait un rôle
important car tous les litiges devaient être réglés par lui, c’est un chef de clan ayant du
composer avec les autres communautés de croyants. Dans ce texte, tous les croyants se
doivent assistance mutuelle et les tribus juives ont un statut protégé + les prb à
l’extérieur du clan n’était pas résolus de la même manière que les prb interne au clan +
fusion de toutes les tribus en cas de conflits militaires. En 632, mort de Mahomet, ces règles
tombent en désuétude avec l’instauration du Califat.

Les Classifications modernes de Montesquieu, Rousseau et Popper

→ Montesquieu en 1748, dans « l’Esprit des Lois », Livre III, Chap.9 disait « il y a 3 espèces de
gouvernement, le Républicain, le Monarchique et le Despotique ». En 1500 ans, aucune
innovation conceptuelle majeure car Montesquieu était lecteur des anciens.
Aspect psychologique de sa classification ⇒ il considère qu’il y a des formes de passion
caractéristiques dans les régime : République (passion de la vertu) ; Monarchie (passion de
l’honneur) ; Despotisme (passion de la crainte)
• République (Grèce Antique) connaît 2 variantes : République démocratique (peuple
monarque et sujet) ; République Aristocratique (puissance souveraine demeure dans les
mains des riches)
• Monarchie : « lorsque un seul gouverne mais par des lois fixes et établies ». Il se réfère au
modèle anglais où le roi doit œuvrer avec des personnes intermédiaires (noblesse..)
• Despotisme : (ex : l’autre, la Turquie) où le gouvernant règne sans partage, obtient une
obéissance immédiate, peut utiliser la violence de manière arbitraire.

Montesquieu avait une préférence pour la Monarchie. Chez Montesquieu, il y a 2 volontés


contradictoires : il essaie de tendre vers une forme d’objectivité savante en se documentant mais
en même temps, il y a une tendance à chercher le régime idéal et certaines préférences apparaissent,
notamment sa préférence pour un gouvernement tempéré.

→ Rousseau, en 1762, dans «  Le Contrat Social » écrivait qu’il y avait 3 types de régimes :
• Démocratie = tout le peuple ou la majeure partie du peuple exerce la souveraineté

• Aristocratie = minorité qui gouverne

• Monarchie = gouvernement dans les mains d’un magistrat unique dont tous les autres
tiennent leur pouvoir
Rousseau commence lui à discuter de dimensions moins abstraites et plus matérielles dans la
comparaison : « en règles générales, la démocratie s’applique dans les États qui sont petits et
pauvres, alors que l’aristocratie s’applique pour les États qui sont médiocres (= moyen) en
grandeur et en richesses et la monarchie est le régime qui convient aux grands États opulents ».
⇒ 2 variables pour Rousseau : la taille du territoire et la richesse du pays

Il reprend l’idée d’Aristote qu’il existe un principe au cœur du régime et qui le va


corrompre/dévoyé : c’est un désir profond du gouvernant qui agit contre leur perception de
l’intérêt collectif, et qui dit-il « tout comme la vieillesse et la maladie détruit tout corps humain ».
Métaphore organiste.
Corruption de ces régimes va se traduire par 3 types de régimes, version négative :
• Démocratie → Ochlocratie

• Aristocratie → Oligarchie

• Monarchie → Tyrannie

Ces auteurs sont conscient de l’évolution des sociétés. Cependant, il n’y a que Platon qui a imaginé
la boucle « positive » de passage de la version corrompue à celle correcte. Rousseau recherche les
conditions optimales de gouvernement de chaque régime
→ Karl Popper, épistémologue (= étude des sciences) et il a aussi tenter d’innover dans le domaine
politique. Au XXe, dans « La Société ouverte et ses ennemis », Popper essaye de rassembler des
typologies existants déjà et estime qu’il existe 2 types de régimes :

La Société Close : Tyrannie (Sparte) La Société Ouverte : Démocratie


(Athènes au VIe av.JC)

Groupe prime
Ex : la Nation, la Religion, la Race = tout ce qui L’individu prime
permet de constituer un groupe doit primer

Utopie de gestion de la Société Gestion fragmentaire de la société


Pour la rendre meilleure, l’améliorer = à chaque problème, sa solution spécifique

Changement politique possible que dans le Changement de gouvernement pacifié, sans


sang = seule l’effusion de sang permet de effusion de sang
changer le gouvernement

Processus de politisation de la morale Moralisation de la vie politique


= les règles de comportement et mœurs = faire en sorte que les tâches de gouvernement
deviennent les normes de la société soient exécutées en respectant des principes de
(ex : the Handmaid’ Tales) morale libérale (transparence, intérêt collectif..)

Distance vis-à-vis du rationalisme Rationalisme critique dans la société


= sorte d’obscurantisme présent dans la société

Mépris pour les prb vécus par les autres Penchant pour l’humanitaire
= sorte d’égoïsme, d’anti-humanitarisme = souci du bien-être des autres

Société Liberticide

Captation des ressources par des groupes Répartition des ressources


identifiés

Collectivisme comme mode de production Individualisme au cœur de cette société

Gouvernants ayant tendance à vouloir mettre en Gouvernants ayant tendance à vouloir mettre en
place un système caractérisé par un place une sorte de fraternité humaine = créer
nationalisme totalitaire une société de vivre-ensemble
Scrutin à la proportionnelle Scrutin uninominal à 1 tour

Il présente un dualisme qui serait présent dans toute la société. Selon lui, tous les faits sociaux et
doctrines intellectuelles peuvent entrer dans une typologie à 2 termes
[Culture G ⇒ La Bruyère, dans «  Les Caractères » disait « tout est dit et l’on vient trop tard depuis
plus de 7000 ans qu’il y a des Hommes et qui pensent  » = difficile d’inventer une nouvelle idée]

Constitution = exemple fondamental de la manière dont on met en place un État de droit.


Le travail de constitutionnalisation a été motivé et influencé par l’écriture de la C° américaine
qui se fonde sur une forte activité constitutionnelle et des équilibres mis en place pour la faire
respecter. Pensée libérale : le plus important est de limiter le pouvoir absolu de ceux qui
dirigent (souvenir du monarque absolu).
Aussi même en Amérique a été concrétisée la pensée de Montesquieu souhaitant un système où les
pouvoirs sont équilibrés (le pouvoir arrête le pouvoir → cheks and balances). Mais cet équilibre
est illustré de manière différente selon les pays :
• France → pays semi-présidentiel avec un exécutif fort et une décentralisation récente
(1982 et 2004 → naissance régions). Débat sous Hollande sur une simplification des
compétences nationales (suppression départements..)

CCL : La Constitution dans un État de droit signifie qu’il y a des règles supérieures à l’exercice
du pouvoir politique et aux citoyens, les dirigeants ne peuvent pas les ignorer. L’État de droit est
la suprématie de la règle de droit (C°) . Il y a une mystique de la Constitution dans les pays qui
constitue un référent symbolique de la Nation, unifiant tout le monde. La Constitution est un
ciment social, une gardienne par le biais des juges, de la cohésion sociale.

Rappel  : On peut distinguer 2 façons de classer les Constitutions :


• Typologie s’intéressant à l’organisation juridique des systèmes politiques par la
Constitution ⇒ modalités de détention du pouvoir d’État
• Typologie s’intéressant au fonctionnement de la société dans son intégralité (dominante
sociologique) ⇒ étude des rapports entre gouvernants-gouvernés
Comparaison des systèmes politiques (suite) : Passage des
Constitutions aux Institutions

Illustration : la «carte conceptuelle des États-Nations en Europe » de Stein Rokkan

⇒ Stein ROKKAN a récolté systématiquement le même type d’informations sur différents pays.
Son analyse est dépourvue d’un projet cherchant le meilleur système politique → analyse non
normative et non prescriptive (il ne fait pas de choix, seulement des constats).

⇒ Il a été influencé par la «  théorie des économies-monde » de l’historien économiste Emmanuel


Wallerstein ⇒ cette théorie raconte que dans l’histoire de l’humanité il y a eu des pôles qui ont
structuré la vie économique des continents
• XV-XVIe : centre polarisant de l’Europe : bassin méditerranée et cités marchandes
italiennes.
• Dvlp capitalisme + avènement grandes marines marchandes (comptoirs : épice, pierres
précieuses) : le poumon transite vers le Nord de l’Europe (Rotterdam)
• XIXe : colonisation Britannique (dvpt Empire dans monde entier) + révolution industrielle :
Angleterre devient le pôle structurant de l’Europe et de l’économie monde
• Émergence puissance économique et démographie Américaine + rôle dans la résolution des
Guerres mondiales : économie-monde traverse l’Atlantique → fin domination Européenne
• 1980 : Dvlpt économie du numérique + développement tertiaire + GAFA → économie
monde va traverser le continent américain pour s’installer sur la côté Ouest des US
• Système bancaire asiatique + usine délocalisées en Asie + émergence puissance chinoise :
économie-monde a transité vers la Mer de Chine

Cette théorie a influencé Stein Rokkan dans sa recherche sur les différences entre les systèmes
politiques. Ses recherches sont intéressantes car elles ont inclues les changements de structures
économiques. Il a synthétisé 3 grandes variables de comparaison des systèmes politiques :

• Variable économique → s’intéresser aux types d’élites (urbaines ou agraires) =


provenance des dirigeants. Variable Est-Ouest
• Variable culturelle → s’intéresser à la dispersion géographique des élites = élites locales
ou transnationales (lien avec d’autres dirigeants) ? Rôle important pour unifier la population.
Variable Nord-Sud
• Variable Territoriale→ s’intéresser à la taille et centralisation des États. Variable en
diagonale
Nord : forte homogénéité culturelle =
élites locales
États de taille moyenne

Est : économie
Ouest : Économie États de taille réduite protectionniste/agraire =
capitaliste = élite élite rurale
urbaine
États de taille étendue

Sud : faible homogénéité culturelle


= élites transnationales

Exemples :
• Nord-Ouest : États protestants avec grande activité marchande

• Centre (Cité-Etat) : Andorre, Monaco

• Sud-Est : États catholiques agraires

Son étude est organisée autour de 4 grands clivages qui ont marqué les sociétés occidentales
depuis l'avènement de l’État : Église/État, centre/périphérie, bourgeoisie/ouvriers et élites
rurales/élites urbaines. Stein Rokkan va étudier les 3 variables précédentes pour comprendre la
structure des élites et comment on gouverne les territoires (l’équilibre des pouvoirs et les
libertés publiques ne l’intéresse pas).

Variable Économique → axe Est-Ouest (élites urbaines ou agraires)


• Ouest de l’axe : Monétarisation des pays ⇒ élites souvent urbaines (marchands,
banquiers, notaires) enrichies grâce au commerce triangulaire. Ex : France
◦ Ceux qui avaient intérêt à adopter une suprématie de la loi étaient les commerçants pour
s’assurer que leur activité n’allaient pas être menacées par l’arbitraire des dirigeants.
Ex : Colbert et le mercantilisme
• Est de l’axe : familles agraires, impliquées dans la chose militaire dont la légitimité repose
sur la propriété foncière (conquêtes). Ex : Russie ou Espagne jusqu’au XIXe
◦ Dans ces grands États, les centres politiques n’étaient pas appuyés sur l’activité
industrielle. Il y avait une compétition entre les élites agraires et les élites industrielles.
Ex : Révolution prolétarienne en Russie. Là où on trouve le centre de commandement,
ce sont des territoires beaucoup moins riches que là où se trouve l’activité industrielle

Variable culturelle → ciment de la société (= ce que les gens pensent partager les uns avec les
autres): axe Nord-Sud (élites locales ou transnationales)
• Utilisation de la variable religieuse comme critère d’explication.

• Explication  : avènement du protestantisme + développement de l’imprimerie = possibilité


de prier et d’exprimer ses sentiments religieux dans sa langue locale et non plus dans la
langue latine ⇒ développement de la compétence religieuse + émancipation des
populations de la domination de la papauté ⇒ dissolution de la loyauté des dirigeants
politiques vis-à-vis de Rome.
◦ Pays protestants = religieux vivaient comme tout le monde (pas de groupe social
particulier des religieux) = élites locales et homogènes.
◦ États catholiques = élites transnationales car bureaucratie transfrontalière pilotée
depuis le Vatican, donc lien de dépendance entre ces pays (Esp-Fr-Autr)

Variable territoriale → diagonale (centre-périphérie / centralisation-décentralisation)


• Centre/Centralisation avec une capitale, lieu du pouvoir où se situent les bureaucraties
(règles de fonctionnement, protocoles strictes) ce qui va favoriser la production de texte
◦ La Capitale va devenir politique, on va y trouver les institutions principales, les
dirigeants et Etats-majors militaires. Dans les systèmes agraires, les centres se sont
imposés facilement (ex : France)
• Périphérie/décentralisation avec le dvlpt du commerce le long des routes de circulation,
près des universités ⇒ essor économique de petites cités qui, devenant économiquement
puissantes en périphérie, vont créer des compétitions entre les villes.
◦ Dans les systèmes capitalistes/urbains et dans les États essentiellement continentaux, il y
a compétitions entre les centres urbains (ex : Allemagne). Il y des États structurés par des
couloirs fluviaux

Cette étude de Rokkan permet de comprendre comment les institutions ont été mises en place et par
qui : c’est une approche socio-historique. Cette vie sociale entre gouvernants et gouvernés permet
la production de normes.

Le courant néo-institutionnaliste
Institutions : ensemble de règles qui encadrent la marche d’un système politique. Aussi, les
partis politiques ou les médias sont des institutions, même si non écrits dans la Constitution, car ils
ont de l’influence sur les décideurs.
Système politique : ensemble d’interactions stables dont le fonctionnement est défini
juridiquement et culturellement.

Après l’analyse socio-historique de Rokkan est née une autre analyse nourrie de sociologie et
d’étude comportementale → le courant néo-institutionnaliste. Ce courant constitue une nouvelle
manière de concevoir les institutions. Il a été très influent parmi la politique dans les années 80-90
et résumé sous le vocable des « trois I » (idées, intérêt, institutions) par Peter HALL.
Ce courant essaie de produire des modèles d’analyse qui soient généralisables = ambition de
pouvoir reproduire le modèle sur d’autres cas.

Le courant néo-institutionnaliste s’intéresse à l’action collective → surtout parler des structures


(groupes, collectivités) et non des individus : comment prennent-ils des décisions ? Quels sont les
tensions dans ces groupes ? Aussi, plutôt que de regarder le système dans son ensemble (analyse
macro), on va réaliser une analyse méso des pratiques au sein des institutions

Institutions définition de March et Olsen = ensemble de règles et de routines qui définissent le


rapport entre rôles et situations.
3 idées fondamentales pour les néo-institutionnalistes :
1. Les institutions occupent une place centrale dans les sociétés humaines car elles constituent
le cadre de base dans lequel les individus agissent. Il faut les voir, notamment comme des
instances de contraintes (règles). Ainsi, les institutions vont avoir pour effet d’autoriser ou
d’interdire certains comportements, contrainte s’appuyant sur un ensemble de valeurs
ou d’idées partagées par les membres du collectif.
2. Il faut être attentif à l’expérience historique des institutions. Ex : face à des outils
technologiques nouveaux, il faut trouver des solutions ; avant on n’avait pas de bouteilles
d’eau sur les tables des étudiants mais aujourd’hui idée partagée que boire c’est important
pour la santé
3. L’inertie institutionnelle → en général les institutions sont rétives au changement, elles
mettent longtemps à changer. D’où la question de savoir quelle est l’explication du
changement des institutions ?→ changement progressif et graduel (stratégie incrémentale)
ou grand changement acceptable par le plus grand nombre en raison de certaines
circonstances (fenêtre d’opportunité)

Innovation : le modèle de Harendt LiJPHART.


Son analyse des systèmes politiques européens provient d’une insatisfaction intellectuelle, il se dit
que c’est ennuyeux de distinguer les systèmes politiques qu’en 2 catégories (parlementaire et
présidentiel) → ce n’est pas assez explicatif des différences de fonctionnement entre les États (pas
assez heuristique). Il va s’intéresser aux démocraties uniquement, en utilisant une définition
traditionnelle de Lincold : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »
⇒ Harendt dit que la notion du peuple se retrouve dans de nombreuses démocraties → mais qu’est-
ce que le peuple ? Il distingue au moins 2 conceptions de la notion de peuple selon les pays :
• Système majoritaire → le peuple est la majorité des membres. En général, dans ces
systèmes, on essaie de comprendre qui est l’électeur médian, cad le profil du plus grand
nombre d’électeurs.
• Système consensuel → peuple est la totalité de ses membres. Ainsi, soit il faut négocier
pour avoir un accord entre tous ou il faut obtenir une unanimité. Ces systèmes réduisent
l’influence de la majorité.

Selon Harendt, c’est la différence entre ces 2 conceptions du peuple qui expliquerait qu’il y ait deux
types de démocraties en Europe. Cependant, pour le dire, il va développer un modèle de
comparaison pour lequel il va utiliser 10 variables divisées en 2 groupes de 5 variables :
• Groupe lié à l’activité de l’exécutif et des partis polit. (prise de décision au quotidien)

• Groupe lié à l’organisation du système : fédéral ou unitaire (critère territorial)

Pour ces 10 variables, Harendt va chercher des effets de corrélation par statistiques. Son ambition
est de pouvoir, avec son modèle, résumer toutes les structures institutionnelles des démocraties
européennes selon leur position sur deux axes (axe fédéral-unitaire + axe exécutif-partis)
Bas gauche  : système majoritaire pur (Fr) // Haut droite : système consensuel pur (Belg, Suisse)

Modèle majoritaire
Présentation : se caractérise par le fait qu’en général le vainqueur d’une élection possède l’essentiel
du pouvoir ⇒ tensions fortes entre ceux qui gouvernent et l’opposition.
• 1ère variable : système de partis → souvent bipartite.

Ex : en UK, 2 partis polarisent l’activité politique (conservateur et travaillistes) drainant


2/3 de l’électorat et occupant en général 80 % des sièges à la Chambre des communes
• 2ème variable : système électoral → disproportionnel car uninominal majoritaire à 1 tour

• 3ème variable : les coalitions gouvernementales → rares car coalition comportant


essentiellement des membres du parti vainqueur.
NB : L’exécutif possède une sorte d’ascendant sur la procédure législative car en règle
général les députés appartiennent au parti qui a gagné et donc ils adoptent facilement les
projets du cabinet gouvernemental.
Ex : UK, discipline parlementaire stable derrière le PM en principe. « WHIP »,
responsable de la discipline parlementaire en contact avec la majorité

Cours du 07/11/2019
• 4ème variable  : le gouvernement domine la procédure législative → le cabinet est à
l’initiative des lois et puisqu’il y a une forte majorité, une grande part des projets est
adoptée car la majorité parlementaire soutient le Gouvernement
Ex : WHIP
• 5ème variable : organisation pluraliste des groupes d’intérêts → dialogue et jeu
d’influence. Pressions sur le Gouvernement viennent de toute part car pas de
coordination des groupes d’intérêts. C’est un mécanisme de limitation du pouvoir de la
majorité. Souvent la concertation entre partenaires sociaux dans un système majoritaire
n’est pas traditionnelle car il y a des luttes d’échange dans les médias, dans la rue et quand
la pression monte, le gouvernement doit faire une médiation.
Ex : organisations patronales ; organisations syndicales ; associations ; lobbys  ;
gouvernement
• 6ème variable  : la majorité absolue (51%) suffit. La super-majorité (majorité qualifiée →
ex : 3/5 pour révision d’une loi) n’est pas nécessaire car on n’a pas inscrit dans les textes le
seuil nécessaire pour changer le système politique
Ex : Congrès à Versailles utilise la majorité absolue alors que le Conseil de l’UE (réunion
des ministres) nécessite une double majorité qualifiée (= 2/3 des pays membres doivent
voter + ces 2/3 Tiers doivent représenter au moins 60 % de la population européenne)
• 7ème variable : parlement est en général monocaméral

Ex : UK, certes 2 chambres mais en réalité la Chambre des Lors ne peut intervenir dans
l’adoption des lois que grâce à un droit de veto suspensif très faiblement utilisé. Ainsi il n’y
a que la Chambre des Communes qui a véritablement un pouvoir politique.
• 8ème variable : l’État est en général unitaire et peu centralisé. Il y a nécessairement des
représentants du pouvoir central qui ont des pouvoirs au niveau local (État
déconcentré).
◦ Nuance : cela n’empêche pas dans certains pays unitaires (Espagne, UK) de procurer
une certaine marge d’autonomie à des entités composant le territoire national (ex  :
Ecosse ou Catalogne), cette autonomie s’incarnant surtout dans le domaine fiscal car
elles peuvent décider de la création de certains impôts ou de l’allocation de ces mêmes
impôts pour des projets qui ne concernent qu’eux.
◦ En France, toutes les régions ont les mêmes prérogatives pour un même domaine.
Cependant développement d’une identité régionale à certains endroit.
• 9ème variable : contrôle constitutionnel fortement restreint / l’action du législateur ne
connaît pas beaucoup de limites
◦ Nuance : limite de la CEDH ou de l’architecture juridique communautaire. Ainsi au
niveau de l’UE, les règlements sont directement applicables dans le droit national. Les
directives, elles, doivent être transcrites dans le droit national.

• 10ème variable : question du contrôle politique de la BC. Dans un système majoritaire,


souvent la BC n’est pas totalement indépendante, son activité est largement contrôlée et
examinée par le Gouvernement ou institutions compétentes
Ex : BCE beaucoup plus indépendante que beaucoup de BC d’Etats membres notamment
pour fixer les taux d’intérêts. Avant la création de l’euro, les taux d’intérêts étaient décidés
en accord avec le Gouvernement (remplir caisse de l’épargne)
CCL : dans un système majoritaire, pour avoir des changements politiques, il faut une
alternance, sinon c’est à peu près les mêmes types de décisions politiques qui sont appliquées
compte tenu de toutes ces variables.

Transition : Le système consensuel ne requiert pas forcément une alternance aussi forte.

Modèle consensuel

Principe : société fortement clivée (sociétés plurielles → différents groupes linguistiques ;


religieux + différentes identités régionales) = surtout États fédéraux.
Dans ces pays, il y a plusieurs ensembles homogènes possédant leur propre organisation : partis
(politiques, religieux) ; entreprises ; associations..
Chaque identité est revendiquée ⇒ risque de confrontation entre les identités (Belgique).donc
on va chercher à produire du consensus pour éviter le morcellement. La garantie principale
pour la pérennité d’un système politique consensuel est l’inclusion des minorités. Ex : Liban
fonctionne sur la base d’une inclusion des différents groupes confessionnels et il doit y avoir des
représentants des différents groupes dans le Gouvernement.

Exemple de la Belgique :
la fédéralisation qui y est appliquée depuis 1993 montre bien à travers les 10 variables comment
fonctionne un tel système.
• 1ère variable : exécutif parcouru par des divisions = gouvernement de coalition

Ex : Belgique → nécessité de composer un gouvernement paritaire entre les


Néerlandophones et Francophones. Or le système politique européen fonctionne sur le
système du consensus. En général en Belgique, il y a 4 partis au gouvernement
• 2ème variable  : équilibre entre pouvoir exécutif et législatif → le Parlement a une
influence très forte sur le Gouvernement. C’est l’équilibre, les coalitions au sein du
Parlement qui vont créer un Gouvernement, elles sont instables.
Ex : Israël → tendances politiques très différentes
• 3ème variable : le système partisan est multipartite (ou pluripartisans)

Ex : En Belgique, on avait 3 partis politiques principaux (jusqu’aux années 60). On a


longtemps parlé des 3 piliers de la société belge qui contribuaient à cliver la société Belge :
les socialistes (monde ouvrier) ; les libéraux (attachés à la mode des lumières avec des élites
membres de loges maçoniques) ; les chrétiens-conservateurs (attachés au rôle de l’Église).
Ainsi, en fonction du milieu dans lequel on naissait, on pouvait faire toute sa vie dans
un de ses groupes. A partir des années 80, ces systèmes se sont émiettés : tendance
écologiste émergeant dans les 3 tendances etc.. ⇒ près de 10 partis.
• 4ème variable  : système électoral basé sur la proportionnelle = ce sont des scrutins de
liste et non uninominaux majoritaires à 1 tour. Il y a donc un rapport de proportion entre
le résultat des élections et le nombre de sièges disponibles. (il suffit d’avoir un minimum
de voix pour avoir quelques sièges ≠ système majoritaire).
• 5ème variable  : dans le rapport entre les élus et la représentation des intérêts dans la
société civile, on un système corporatiste → il y a un taux de syndicalisation très élevé
car les gens s’affilient aux organisations qui vont porter leur intérêts (puisque nombreux
ensembles)
Ex : En Belgique les syndicats, patronats et gouvernements travaillent ensemble en
permanence + pour ouvrir le droit de chômage en Belgique, on fait un dossier auprès de
ces 3 organismes en même temps.
Ex : en France, le taux de syndicalisation est très bas ⇒ on oscille entre 7-14  % selon les
secteurs de l’économie
• 6ème variable : souvent État structuré de manière fédérale → le rapport de force peut donc
fluctuer dans le temps
Ex : Belgique → 3 régions principales : Flandres ; Wallonie ; Bruxelles + 3 langues :
Français (42 % pop), Flamand (57 % pop), Allemand (1%). Aujourd’hui, se sont les
Flamands qui dominent dans la société Belge, notamment économiquement.
• 7ème variable  : Système bicaméral (2 chambres : Chambre Haute et Chambre basse)
ayant des prérogatives différentes mais émanent toutes les deux du suffrage universel
• 8ème variable  : constitution rigide

Ex : En Belgique il faut une majorité de 2/3 dans chacune des Chambres pour modifier la
Constitution. De même dans les régions, il faut aussi une majorité de 2/3 pour changer les
règles de pilotage de la région.
• 9ème variable : contrôle constitutionnel très fort

Ex : 1984, Belgique → création d’une Cour d’arbitrage devant veiller à une bonne
répartition des pouvoirs entre le Gouvernement, les Régions et les Comtés.
• 10ème variable : la BC est en principe indépendante, ce qui contribue à la fédéralisation et
fait dire à certains spécialistes de l’UE que l’UE ressemble à une fédération puisque la BCE
est indépendante

CCL : cette grille de lecture que nous propose Lijphart est particulièrement stimulante et est
rigoureuse car en plus d’inclure son analyse des institutions formelles, elle intègre des critères
d’analyse des institutions qui sont informels (rapports de force entre groupes d’intérêts, cadre
de l’action public) qui sont des indicateurs concrets d’analyse du système politique. Il a crée
son analyse en réunissant ces informations à propos d’une vingtaine de pays européens.
Transition : On a accepté l’idée que les sociétés étaient clivées et fondées sur des divisions
profondes. On va désormais étudier la théorie des clivages

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