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CONSTITUTIONNELS
COMPARES
SEMESTRE 3
Prof. NOUR Mohammed Rida
Introduction
Le droit comparé = discipline juridique autonome = est apparu assez tardivement, au
XIXème siècle en Europe puis aux Etats-Unis et en Asie
Aujourd’hui, les Américains + les Asiatiques = développé une doctrine comparatiste qui
leur permet non seulement de connaître les systèmes étrangers, mais aussi par une
approche critique, plus relativiste, de maîtriser leur droit national d’autres pays
Historiquement, = Ce qui a été démocratique pour les uns ne l’était pas forcément pour les
autres
La classification
classique
On distingue :
La classification
contemporaine
Section I - La classification classique
Classification
d’Aristote
Classification de
On étudiera 3 approches : Rousseau
Classification de
Montesquieu
Paragraphe I- La classification des régimes selon Aristote
Aristote se base sur deux critères pour classer les systèmes politiques : le nombre et
l’éthique أخالق:
1- Le nombre : la qualité du régime politique dépend, en premier lieu, du
nombre de personnes qui détiennent le pouvoir.
• Celui où une seule gouverne ;
• Le régime dans lequel quelques-uns gouvernent (une minorité) ;
• Le régime où le plus grand nombre gouverne,
2- L’éthique : pour lui le comportement et les qualités morales et déontologiques des
gouvernants jouent un rôle primordial dans l’orientation du régime.
La combinaison de ces deux critères nous permet de
distinguer 6 régimes :
LE NOMBRE Un seul Quelques-uns / La majorité / la masse
Minorité
L’ETHIQUE En plus de ces deux critères
essentiels, Aristote introduit
Forme correcte ou un élément
Gouvernements justes La République ou « la SUPPLEMENTAIRE = le
Aristocratie statut socio-économique de
politeia » (le régime
Monarchie (gouvernement des ceux qui gouvernent = les
idéal dirigé dans pauvres ne sont pas faits pour
meilleurs)
l’intérêt de tous) gouverner
Forme corrompue ou
Gouvernements
Démocratie
Oligarchie
injustes (gouvernement des
Tyrannie (gouvernement des
pauvres)
riches)
Conséquence
Alors que, la politeia est un régime politique quasi-parfait puisqu’il permet la combinaison
des espoirs des riches et des pauvres à exercer le pouvoir de manière à les neutraliser en
mélangeant des institutions.
la Monarchie (gouvernement d’un seul dans sa forme correcte), peut dans certains cas et
selon les circonstances, s’avérer être la meilleure forme de gouvernement.
Paragraphe II- La classification des régimes selon Rousseau
L’auteur reprend largement la classification d’Aristote, mais avec une réserve de taille, puisqu’il privilégie le
réalisme à l’éthique
Rousseau distingue, lui aussi, entre trois formes de gouvernements :
La démocratie : qui suppose l’exercice de la souveraineté par le peuple ou la plus grande partie du
peuple ;
L’aristocratie : ici la souveraineté est possédée par une minorité ;
La monarchie : dans ce cas le gouvernement est concentré entre les mains d’une seule personne (magistrat
unique, selon l’auteur).
Rousseau fait bien la séparation entre le peuple souverain et le gouvernement. Pour lui, ce dernier ne devrait
être qu’un simple agent de la volonté générale et dont les formes d’organisation sont accessoires. Pour lui =
aucun régime n’est absolument mauvais ou assurément parfait. Néanmoins, il estime que, en général :
L’aristocratie et la démocratie (on parle de la démocratie directe) conviennent aux États petits et pauvres,
La monarchie convient aux grands États riches.
Donc, lorsqu’il applique le REALISME, Rousseau estime que :
La démocratie directe selon l’esprit Athénien, est un excellent régime en théorie, mais
en réalité il ne s’agit que d’une utopie qui n’a jamais existé et n’existera jamais. Sa
réalisation suppose un petit Etat, une grande simplicité de mœurs et une égalité absolue.
Par conséquent, il s’agit d’un régime idéal propre aux Dieux plus qu’aux Hommes.
Pour ce qui est de la monarchie (un seul) = Rousseau se montre très critique = pas
d’intérêt général = intérêt du monarque et ses proches.
Pour ce qui est de l’aristocratie (minorité), le philosophe estime qu’elle peut être
divisée en formes :
L’aristocratie héréditaire : négative = suppose l’existence d’une noblesse ;
L’aristocratie élective : qui implique l’existence d’élections (à l’image de ce
qu’on appelle aujourd’hui le « gouvernement représentatif »). Pour lui, c’est le
meilleur mode de gouvernance pour les grands pays incluant de vastes
populations. Même si, dans ce cadre, le gouvernement sera confié à une
minorité, mais une minorité ou élite compétente et sage.
Paragraphe III- La classification selon Montesquieu
Conclusion : Montesquieu a une préférence pour la monarchie, mais accompagnée d’une séparation
des pouvoirs.
Section II - La classification contemporaine
Régime autoritaire
Deux régimes :
Régime totalitaire
Paragraphe I- Le régime autoritaire
pour atteindre ces objectifs, le seul moyen demeure la terreur, y compris dans les cercles proches du chef
totalitaire.
Paragraphe III : la Démocratie représentative
(régime moderne)
À partir de la seconde moitié du 19e siècle, la plupart des régimes politiques =
revendication de la démocratie représentative = perte de substance de la notion
Origine du concept :
Aux EU : Avec James Madison (1751-1830) = un homme d'État américain, quatrième président
des États-Unis ( de 1809 à 1817) = l'un des principaux auteurs de la Constitution américaine.
En France : Emmanuel-Joseph Sieyès (lors de la Révolution française)
Les deux estiment que : « la démocratie directe est incompatible avec la véritable démocratie »