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1/ La science politique
• Discipline qui étudie les phénomènes politiques
• Résultat de l’institutionnalisation progressive d’un ensemble de champs du savoir (droit, économie, histoire,
sociologie) qui s’intéressent à l’étude du pouvoir par des moyens identiques à ceux utilisés par les sciences.
• L’objet de la science politique est la régulation du conflit par l’utilisation du pouvoir.
• Aucun problème de société n’est par nature politique mais est peut le devenir pourvu qu’un groupe s’en
saisisse
2/ La politique
La politique
Désigne la vie politique, l’arène où les responsables politiques s’affrontent pour la conquête du pouvoir.
La politique
Désigne la manière de gouverner : de droite ou de gauche ; conservatrice, réactionnaire, progressiste, socialiste,
libérale, nationaliste ; expansionniste, colonialiste, impérialiste, interventionniste… Le terme est ici spécifique du fait
des valeurs particulières qui inspirent l’action.
Une politique
Programme d’action mis en place par une institution pour atteindre des objectifs donnés.
Le politique
Celui qui gouverne, qui exerce des responsabilités, qui détient le pouvoir.
3/ La politique publique
3 éléments constitutifs d’une politique publique :
• Les problèmes
• Les solutions
• Les priorités politiques
On peut relever plusieurs scenarii d’émergence d’un problème public (politique) débouchant sur une action publique :
Le scénario de la mobilisation externe (lanceurs d’alerte, groupes, associations)
Le scénario de l’offre politique (responsables politiques)
Le scénario de la médiatisation (médias)
Le scénario de l’anticipation (l’administration, résolution du problème de manière technique avant que le
« grand public » en prenne conscience)
Le scénario du corporatisme sectoriel (syndicat, unions de métier)
4/ Le pouvoir politique
Le pouvoir politique recouvre au moins trois facultés :
• Agir par l’entremise d’une autre personne (Hobbs, Weber)
• Empêcher
• Conditionner sa manière de voir ou de se comporter.
ç Du latin :
Potestas est l’origine étymologique de notre terme moderne de « pouvoir ». Du verbe potere qui désigne le fait d’être
capable, d’avoir une aptitude. Elle finit donc par désigner la capacité collective d’agir qui se matérialisait dans la
loi ; devint le synonyme du pouvoir légal.
Auctoritas, qualité d’origine divine. Affiliée à des notions comme Auctor, l’auteur, au sens de celui qui a inspiré non
celui qui a construit, ou au titre d’Augustus décerné pour la première fois à l’empereur Octave en 23 avant J-C.
L’origine religieuse de la notion est incontestable.
ç Mots modernes, dans l’œuvre de Max Weber :
Macht, pouvoir, puissance. Il provient de Mögen, möglich possible. Le pouvoir est considéré comme un évènement
possible dont la certitude n’est pas acquise, il n’implique pas l’ordre et l’institutionnalisation mais demeure fragile par
nature.
Herrschaft, domination. Il est largement le décalque de l’Auctoritas. La domination implique une
institutionnalisation puisqu’elle implique une obéissance automatique. Les règles du groupe seront le vecteur de son
affirmation, mélange de conviction et de violence.
Territoire
Limites territoriales d’un État :
• Frontières terrestres = limites naturelles ou artificielles reconnues par les traités internationaux.
• Propriétaire de son sous-sol pour les usages commun : l’exploitation des ressources minières et gazières, les
servitudes d’utilité publiques (câbles électriques, canalisation, métro…).
• Espace aérien se limite à l’espace atmosphérique.
• Les frontières maritimes, 12 milles nautiques avec la possibilité d’opérer des contrôles sur une zone de 12
milles au-delà. Convention internationale de 1959 : zones économiques allant jusqu’à 200 milles des côtes
(pétrole)
Des États sans territoire : invasion du territoire, occupation totale
• La Corée fut annexée par le Japon de 1910 à 1945
• La Pologne fut partagée entre le IIIe Reich et l’Union soviétique en 1939
• Les États baltes furent annexés par l’URSS en 1940 jusqu’en 1991
• Le Koweït fut envahi par l’Irak en 1991
Des territoires sans États :
• Antarctique, traité de Washington, 1959, zone internationale démilitarisée à vocation scientifique.
• Kurdistan, peuple kurde étalé sur plusieurs pays (Iraq, Iran, Syrie, Turquie) mais non établi en tant qu’État.
Population
L’histoire de la nationalité est un conflit entre les principes du droit du sol (jus soli) privilégiant la résidence et le droit
du sang (jus sanguinis) privilégiant la filiation :
• Ancien régime, droit du sol
• Napoléon et le Code civil de 1804, droit du sang
• Loi de 1889, réattribution du droit du sol due à un besoin en soldat d’origine étrangère qui pourrait combattre
pour la France (de nombreuses pertes à la suite de la guerre contre la Prusse et la défaite de 1870)
Individus assujettis au droit de l’État = ressortissant + résidents
Les différents mécanismes pour devenir français sont la naissance, la filiation, le mariage, la naturalisation.
7/ Totalitarisme
Apogée avec le succès public d’un ouvrage en trois volets : Les Origines du totalitarisme par Hannah Arendt en
1951 (1 : Sur l’antisémitisme, 2 : L’impérialisme, 3 : Le Système totalitaire).
Théorie : les lois du mouvement, la loi est sans cesse modifiée de manière arbitraire pour servir les intérêts de l’idéologie
totalitaire. Implosion des régimes classiques (régimes sans lois / régimes soumis à des lois) et dont la finalité est la
production d’une nouvelle humanité plus pure.
Le totalitarisme est la logique de destruction de l’humanité institutionnalisée (nazi, fasciste ou communiste).
Les critères
ç Unité absolue, recherche effrénée de l’unité. Cela conduit à l’absorption de la société civile par l’État et à la
disparition de l’autonomie des pouvoirs politique, économique, sociaux.
ç Déshumanisation, négation de l’autonomie humaine, l’individu doit être un objet malléable, un rouage, une
machine décervelée qui doit se conformer à une réalité présentée comme objective.
8/ Régimes autoritaires
Concepts classiques
Tyrannie
Déviation des monarchies civilisées procédant d’une usurpation. Du grec « turannos », le maître absolu. Utilisé sous la
Grèce antique par Platon et Aristote. Se définit comme le commandement d’un seul homme imposant une
servitude généralisée, usurpation du pouvoir conduisant le tyran à gouverner pour son seul intérêt, en méprisant
lois et coutumes.
Despotisme
ç Concept historique : déviation des monarchies barbares, propres à des êtres qui sont par nature esclaves et qui se
soumettent volontairement à un pouvoir absolu. C’est donc une forme politique « normale » pour des êtres inaptes
à la liberté.
Sera défendu comme une forme « normale » de gouvernement pour les vainqueurs d’une guerre « juste » qui se
solde par une conquête (colonisation)
ç Concept contemporain : antithèse de l’État de droit. Caractéristique de l’absence de lois et règne de l’arbitraire.
Dictature
Du latin « dictatura » qui signifie « ce qui parle ». A l’origine, ce concept romain désignait le fait de conférer, pour
une période limitée, tous les pouvoirs à un seul dirigeant dans des situations d’urgence.
ç Sens contemporain : régime de concentration des pouvoirs aux mains d’un homme, d’une assemblée, d’un
parti qui l’exerce alors de manière arbitraire et sans limite, et qui pallie sa faible légitimité par l’exercice abusif
de la force.
Concepts modernes
Def : Rapport gouvernants-gouvernés qui repose sur la force plutôt que sur la persuasion et qui ne permet ni le pluralisme
politique ni la liberté d’expression.
≠ avec le totalitarisme
ç Pas de recours au discours de l’idéologie politique car pas de volonté de création d’un homme nouveau.
ç Ne cherche pas à fusionner la société et l’état et à éradiquer les particularismes socio-culturels
ç Existence d’une « opposition », contrôlable et légitimant le pouvoir par l’acceptation d’un pluralisme de façade
Classification sociologique