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I - Exercice : Dissertation
L’État est parvenu et parvient encore à s’imposer dans la longue durée en mobilisant à son
profit des ressources coercitives, incitatives, économiques et symboliques et en
entreprenant des initiatives constitutionnelles et institutionnelles pratiques pour légitimer et
pérenniser sa domination1. Quatre caractéristiques majeures font la spécificité de l’Etat
moderne: l'institutionnalisationmoderne l’institutionnalisation du pouvoir, la sécularisation
de l’État, la centralisation du pouvoir et la spécialisation des agents.
1. L’institutionnalisation de l’État
L’État apparaît comme un besoin et une volonté d’institutionnaliser le pouvoir
conformément à un certain nombre de principes :
- une conception de l’obéissance, non pas vis-à-vis d’un homme, mais par rapport à une
institution ;
- Le pouvoir ne peut être exercé à titre de prérogative personnelle ;
- Une institutionnalisation du pouvoir contre l’arbitraire ;
- l’institutionnalisation s’opère par une nette distinction entre le patrimoine du chef et celui
de l’État ;
- Les représentants de l’État exercent une fonction. Cette dissociation permet de concevoir
la continuité de l’État, qui ne saurait dès lors être affectée par la succession des personnes
physiques susceptibles de l’incarner momentanément ;
- L’institutionnalisation a pour objet de définir les prérogatives et obligations de tous ceux
qui exercent du pouvoir au nom de l’État ;
- un pouvoir institutionnalisé pour parer au désordre et instaurer un ordre plus humain, plus
rationnel, plus juste.
L’institutionnalisation du pouvoir passe notamment par la Constitution qui se présente
comme la loi fondamentale qui scelle un véritable compromis entre les différents groupes
sociaux. L’État contribue, par l’élaboration d’une constitution, à la définition des règles qui
président aux rapports entre groupes sociaux ; le cadre inévitable de leur réalisation selon
les procédures spécifiques de l’activité politique.
0. La sécularisation
La sécularisation a ainsi été présentée comme la condition d’émergence d’un espace
politique autonome. Le pouvoir politique prend donc la forme de l’État quand il arrive à se
rendre indépendant des commandements divins et de l’autorité religieuse. Sur quelles bases
organiser la vie politique ? Sur des bases religieuses ou sur d’autres bases éloignées des
considérations religieuses ? La religion est-elle compatible avec la politique ? Autant de
questions qui se sont imposées au sein des États qui vont entreprendre de s’organiser à
partir du principe de séparation entre le temporel et le spirituel, notamment pour parer aux
effets des conflits d’autorité, de vérité et de légitimité entre le pouvoir temporel et le
pouvoir spirituel. Ce principe de séparation est ce qu’on appelle la sécularisation de l’État.
0. La centralisation du pouvoir
L’État se présente comme un pouvoir centralisé qui exerce son autorité sur un territoire. Ce
qui implique :
- une supériorité de ce pouvoir sur tout autre pouvoir ;
- une unification du processus d’édiction des normes juridiques qui régissent l’ordre social
;
- une force publique en charge de l’application des normes juridiques est placée sous une
autorité unique ;
- une monopolisation de la contrainte légitime ;
- au sommet de l’autorité étatique, il y a la Constitution qui détermine « la compétence des
compétences » et à un autre niveau une autorité inférieure pour la loi et les règlements ;
puis des arrêtés des autorités publiques ; et enfin une Cour suprême qui impose ses
décisions aux juridictions inférieures.
4. La spécialisation des agents
La spécialisation des agents apparaît comme une nécessité fondamentale dans la gestion de
l’État et donc pour le déploiement du politique. La spécialisation des agents renvoie à :
- la différenciation des rôles politiques ;
- l’émergence de représentants ;
- l’existence de professionnels de la politique nommés ou des représentants élus dans les
démocraties représentatives qui exercent un mandat à temps complet et rémunérés ;
- le recrutement des agents de l’État sur des critères de compétence en principe ;
- l’exigence d’une acquisition de savoirs spécifiques, plus ou moins techniques, en raison
de l’importance du potentiel humain au sein de fonction publique, sans lequel le cadre est
réduit à vide et dépourvu de toute existence réelle.
Plan 2
Problématique : Comment peut-on analyser l’Etat africain et le Néopatrimonialisme ?
Sujet 2 : l’Etat africain et le Néopatrimonialisme
I°) l’Etat Africain : une coquille vide
A°) la patrimonialisation du pouvoir
B°) le mimétisme institutionnel
II°) la faiblesse du modèle Étatique africain
A°) l’absence de sécularisation
B°) la non -maitrise des ressources Étatiques
Sujet 2: l’Etat en Afrique : Entre Héritage et appropriation
Problématique : comment peut-on appréhender l’Etat en Afrique entre héritage et
appropriation ?
I°) l’Etat en Afrique : un produit importé
A°) l’Etat africain : comme héritage importé
B°) les conséquences de l’importation de l’Etat en Afrique
II°) l’Etat en Afrique : un produit historique
A°) la singularité du pouvoir politique africain
B°) l’invisibilité de l’Etat en Afrique.