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Université Cheikh Anta Diop

Sujet : Les régimes autoritaires

I_ Les caractéristique su régime autoritaire :


A_ Monolithisme politique
B_ polycentrisme des pouvoirs
II_ Les limites du régimes autoritaires :
A_ l’absence de l’institutionnalisation
B_ les formes de contestation contrôlée

Chargé de TD : Dr Mamadou Hady Deme

Présenté par :
Khady Baldé
Astou Coly
Awa H Boly
Mariama Diallo
Makha Camara
Le régime politique désigne le mode d’organisation du
pouvoir politique à un moment donné. cette notion de régime
politique permet aussi de situer les uns par rapport aux autres les
modes de gouvernement Etatique qui diffèrent entre eux tant du
point de vue de leurs règles constitutionnelles que du point de vue de
leur fonctionnement politique . De ce fait nous distinguons plusieurs
formes d’organisations politiques d’où le régime autoritaire. C’est
dans le contexte que s’inscrit notre sujet : « les régimes autoritaires
».
Juan Linz , définit les régime autoritaire comme les systèmes à
pluralisme limité mais non responsable à l’égard du peuple sans
idéologie directrice élabore ni volonté de mobilisation intensive ou
extensive , sauf à certains moments de leurs développement.
Pour analyser notre sujet, nous mettrons uniquement l’accent sur les
caractéristiques ainsi que les limites du régime autoritaire.
Dès lors la question qui se pose est la Suivante : quelles sont les
caractéristiques du régime autoritaire?
L’étude de ce sujet revêt d’un intérêt pratique qui nous permet de
saisir les multiples facettes des régimes autoritaires.
A la lumière de tout ce qui nous précède nous verrons d’abord les
caractéristiques (I) et ensuite les limites du régime autoritaire(II)

I/ les Caractéristiques des régimes autoritaires :


Les régimes autoritaires prohibent l’expression publique des
désaccords. ils cherche la soumission et l’obéissance de la société.
Ainsi ils ont des critères d’identification :le Monolithisme politique et
le polycentrisme des pouvoirs.
A- Le Monolithisme politique:

Le monolithisme politique désigne l’absence du pluralisme


politique. Le verrouillage des institutions est la première
caractéristique de tout régime autoritaire.
-Une première manière d’opérer consiste à interdire purement et
simplement toutes les activités politiques organisées :celle des partis
politiques mais également celles d’autres organisations éventuelles
(syndicats, associations de civiques, comités d’intellectuels).La
conséquence d’une telle situation est bien entendu l’absence de
toute consultation électorale. Pour être efficace, cependant, une telle
politique suppose l’inexistence dans la culture de la société
concernée d’une forte tradition politique de participation. Dans le cas
contraire (dans les pays qui ont une tradition politique de
participation) cela implique un climat de violence étatique
susceptible d’intimider les opposants au régime. Ce genre de régime
ne dure pas longtemps la plupart du temps, il n’existe aucune
légitimité populaire . Exemple :La Grèce des colonels (1967-1974).
-Une seconde manière d’opérer consiste à laisser subsister une vie
politique mais à la contrôler étroitement par le biais par exemple
d’un pseudo pluripartisme (élections avec de faux concurrents).Le
pluripartisme est rependu dans les pays d’Amérique latine et dans
certains pays d’Afrique. Dans ce cadre-là ,les élections ont lieu mais
elles ne concernent pas le chef effectif du régime qu’il soit un
monarque héréditaire (ex: le roi du Maroc) ou un chef investi d’un
mandat à vie (ex: chef tunisien).Si des élections ont effectivement
pour objet le renouvellement du mandat des dirigeants, elles sont si
étroitement contrôlées, voire truquées que l’issue du scrutin ne fait
de doute pour personne.(ex: les pays d’Afrique noires).Pour assurer
le maintien d’un régime autoritaire, il ne suffit pas d’interdire de
manipuler les élections, il faut également contrôler entièrement
l’appareil d’état en particulier l’armée et la police (piliers du pouvoir
dans ce type de régime politique).
B- le polycentrisme politique :

Si les régimes autoritaires sont monolithiques sur le terrain politique.


Ils s’accommodent d’un relatif pluralisme idéologique au sein de la
société tant que ce pluralisme ne se déplace pas sur un terrain
directement politique. Cette différence est essentielle avec le régime
totalitaire. Le polycentrismes des pouvoirs se manifeste par exemple
dans le fait que les régimes autoritaires d’Asie, Afrique ou Amérique
latine laissent toute l’autonomie d’action dans les milieux financiers
et industriels avec lesquels ils sont souvent liés par un pacte de
soutien réciproque plus ou moins explicite. Les régime autoritaire
contrôlent étroitement les informations et la communication en
muselant la presse, le radio, la télé mais ils tolèrent un relatif
pluralisme idéologique en faisant survivre une relative liberté
d’expression, un certain pluralisme culturel dans des domaines qui
n’entretiennent pas de rapport direct avec la politique (culture,
religion) A la différence du totalitarisme, les régimes autoritaires
n’ont pas une idéologie très élaborée à prétention révolutionnaire, ils
n’ont pas l’ambition de transformer les croyances profondes mais
seulement de maintenir l’ordre et en général (mais pas toujours)la
tradition.
En bref, ces régimes autoritaires s’accommodent fort bien de
l’apathie des masses et de l’indifférence bienveillante des élites. Dans
un tel cadre, toute forme de disensus est criminelle.
Bref, ces régimes incarnent des caractéristiques différentes mais ils
renferment plusieurs formes.

II/ les limites du régime autoritaire :


:Renfermant un parti unique qui contrôle l’ensemble des activités
politiques officielles ainsi que l’attribution des charges et des
emplois dans l’appareil de l’Etat. Ainsi, on peut noter des limites de
ce régime comme l’absence de l’institutionnalisation et les formes de
contestation contrôlée.
A_ l’absence de l’institutionnalisation :

L’autoritarisme est un système politique se caractérisant par une


confiscation du pouvoir au profit du gouvernement en place, se
traduisant par l’absence d’élection (ou des élections truquées), une
répression policière importante (existence d’une police politique),
une forte limitation des libertés et l’existence d’une censure. En effet,
dans ce régime les élections n’existent pas ou ne permettent pas
réellement une compétition ouverte à d’autres groupements
politiques ; l’expression publique d’un désaccord sur la politique du
gouvernement n’est pas ou faiblement tolérée. L’objectif des
dirigeants est d’empêcher toute remise en cause de leur présence au
pouvoir. l’interdiction des activités politiques organisées : les partis,
mais aussi les syndicats, les associations civiques, les comités
intellectuels sont interdits, tout comme les consultations électorales
En revanche, lorsque le régime connaît des difficultés, il recourt bien
souvent à la violence, l’absence d’institutionnalisation d’une
opposition rendant le dialogue compliqué avec les contestataires
lorsqu’ils manifestent publiquement leur désapprobation. C’est ce
que montre notamment l’exemple récent des révolutions arabes : les
régimes autoritaires tunisiens et égyptiens ont d’abord cherché un
traitement purement policier des conflits afin de décourager les
contestataires.
B_ les formes de contestation contrôlée :
Afin de se maintenir au pouvoir l’Etat réprime toute sorte de
contestation. En effet, le contrôle entier de l’appareil d’Etat se
caractérise sur l’enjeu de s’assurer les fidélités de la base au sommet
de l’administration. Certains régimes favorisent les solidarités
familiales, tribales, régionales ou clientélistes (ce qui était le cas dans
les monarchies traditionnelles prémodernes), d’autres
institutionnalisent un parti unique et un syndicalisme d’Etat (qui
jouent le rôle d’outils de sélection des cadres fidèles) ou bien
recourent à l’armée à tous les niveaux de l’administration
étatique Ils contrôlent étroitement les moyens de communication
(presse, radio, télévision, Internet), mais permettent une relative
liberté dans les domaines non politiques comme la culture, la religion
ou les loisirs. Leur ambition se limite à assurer l’ordre extérieur. Mais
lorsque le mécontentement est devenu trop grand au sein du pays, la
solution de la violence n’a fait qu’aggraver la crise politique et a fini
par menacer l’existence même du régime. Dans le cas plus historique
de la Tchécoslovaquie (1980-1989), la recherche d'archives de
documents de la police secrète qui révèlent la logique des pratiques
répressives de l'État ainsi que des exemples spécifiques de
transgressions politiques capturés dans ces rapports. Bien que
chaque cas utilise une perspective différente, tous deux illustrent le
potentiel subversif des micro-pratiques de résistance dans des
contextes autoritaires ainsi que divers mécanismes de propagation et
de transformation des protestations.

Le régime autoritaire se caractérise par le monolithisme ainsi que le


polycentrisme qui permet à l’Etat de s’affirmer uniquement sans
opposition. Le manque d’institutionnalisation et le contrôle des
contestations caractérise les limites de ce régime. Ainsi l’Etat réprime
tout ce qui pourrait menacer son régime.
De ce fait, ce type de régime ne semble pas plus fréquent surtout
dans les pays en Afrique ?

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