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Résumé science-po

I. Politique
1) Distinction sens formel et sens matériel des notions

Le sens formel, institutionnel ou officiel d’un concept, est un état potentiel des phénomènes politiques, ce qu’ils
devraient être en pratique. Le sens matériel, réel ou effectif, définit un état réel des phénomènes politiques, ce
qu’ils sont effectivement.

2) Définition de la notion de politique en lien avec l’expression « science politique » par contraste avec son
sens le plus courant

La conception de ce qui est politique en science politique est dégagée de tout jugement de valeur. L’adjectif
politique désigne tout ce qui a rapport au pouvoir. Le pouvoir étant ce qui assure un ordre commun des conduites
dans une société. Le sens ordinaire est connoté négativement : politique = partisan (qui a rapport avec les partis
politiques) dans le sens de magouille, soif de pouvoir,… On remarque également un manque d’intérêt et de
considération pour ce qui est politique.

3) La typologie de base des acteurs politiques

- Les gouvernants : ceux qui occupent le pouvoir (parlement, gouvernement, chef de l’Etat). Ils exercent
directement les fonctions de direction des conduites humaines dans une société.
- L’administration publique : ceux qui exécutent le pouvoir (les tribunaux, les ministères) sous le
commandement des gouvernants, leur action consiste à faire appliquer les décisions supérieures. C’est
aussi un acteur public car il fait partie de l’Etat.
- Les partis politiques : ils n’occupent pas le pouvoir mais cherchent à l’influencer. C’est une sorte
particulière de groupe d’influence. Leur action consiste aussi à intervenir directement dans la sélection
des gouvernants, des exécutants voire même des conseillers des gouvernants. Ils développent une
stratégie de conquête du pouvoir. Ils sont à la fois dans et hors du pouvoir.
- Les groupes d’influence : voir ci-dessus. Cette notion recouvre des formes très variées : association de
droit, de fait, temporaire, catégoriel…
- Les citoyens : est citoyen tout individu agissant sur un plan politique. Ils peuvent agir en dehors des
organisations collectives : en signant des pétitions, manifestation, en votant…. Tout individu entretient
un rapport avec le pouvoir ne fut ce que sous forme d’opinion. Conjuguée à celle d’autres individus elles
forment l’opinion publique.
- Les médias : leur action consiste à relater et commenter les actions du et autour du pouvoir.

4) La distinction gauche-droite y compris la distinction extrémisme-modérantisme

Origine : révolution française de 1789. Un vote par rapport au maintien ou non du droit de véto royal sur les lois
votées par l’assemblée. Les conservateurs (pour le maintien) se trouvant à droite du président de séance, les
réformistes à gauche. Du coup : gauche = réformisme, progressiste et droit = immobilisme et conservatisme ?
Non, il y a une différence entre être réformiste et progressiste. Ensuite qu’est-ce que le progrès social ? Difficile à
définir (impôt). Ensuite, réformiste et progressiste (positivement) et conservateurs et immobilismes
(négativement) sont très connotés du coup tout le monde se dit réformiste et progressiste.
Théorie de Bobbio : un axe où sont répartis les acteurs et idées politiques selon leurs caractères égalitaire (au
plus ça l’est au plus c’est à gauche de l’axe) ou inégalitaire (droite). Cette classification n’implique aucun
jugement de valeur. Cette conception est relative, un acteur ne peut être qualifié de gauche que parce qu’un
autre acteur peut être qualifié de droit. Relativité dans l’espace et dans le temps également.
Extrémisme - modérantisme : ce qui va faire qu’un mouvement sera considéré d’extrême gauche (et pas de
gauche simplement) repose sur le fait que pour réaliser son projet de société (égalitaire donc) ce mouvement
rejette la démocratie libérale et opte pour une voie autoritaire. C’est le caractère plus au moins libertaire,
démocratique d’une conception du pouvoir qui va faire qu’on va pouvoir le qualifié d’extrémisme ou modéré. Ce
plan concerne le moyen pour arriver aux fins (le premier plan ne concernant que les fins).

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Critique : on se limite à la dimension socio-économique du pouvoir (quid de l’environnement ?).

5) La théorie des clivages

But : fournir une explication sur les réorientations des comportements électoraux càd. le déplacement des voix
observables d’une élection à l’autre. Ces changements s’expliques sur le long terme par l’émergence de
nouveaux enjeux clivant la société et l’électorat et par rapport auxquels de nouveaux partis naissent et les autres
prennent position. Clivage = divergence fondamentale et durable.
Postulats :
- Tout parti naît d’une volonté de défendre les vues d’un monde social par rapport à un versant de l’un
des 4 clivages sociaux historiques de la modernité occidentale.
- Tout parti se distingue ensuite des autres par un positionnement différencié sur les clivages sociaux
déjà présents.
- Tout système partisan national reste essentiellement configuré sur le moule issu de l’accession des
masses au droit de vote et d’éligibilité.
Quatre clivages sociaux majeurs :
- Capital vs. Travail. Il oppose les possédants aux travailleurs. Partis bourgeois vs. Partis ouvriers.
- Urbain vs. Rural. Il oppose le monde des villes à celui des campagnes. Naissance de partis agrariens.
- Eglise vs. Etat. Il oppose les partis laïques aux partis religieux et a donné naissance à ces deux types
de partis.
- Centre vs. Périphérie. Défense des particularités locales vs. Vision intégrée de développement de l’Etat.
Evolution de cette théorie : des partis non traditionnels (écologistes, populistes) sont apparus, ce qui est la
preuve de l’apparition de clivages nouveaux. Ecolo est la preuve de l’apparition du clivage matérialiste/post-
matérialiste. Les partis populistes sont la preuve du clivage système/anti-système (rejet des élites…) ou encore le
clivage cosmopolite/identitaire (rejet des étrangers).
Critique :
- Le clivage rural – urbain a diminué en intensité (urbanisation).
- Le clivage église – état a diminué (sécularisation).
- Le clivage capital – travail a diminué (embourgeoisement de la population : classe moyenne).
- Apparition d’une multitude d’autres sources de distinction sociale (drogue, mobilité, animaux…).
- Les partis s’affranchissent d’une identité sociale trop marquée pour pouvoir ratisser le plus de voix.

6) Les quatre facettes de la politisation

Définition : politiser signifie le fait de conférer à un phénomène social un caractère politique en le mettant en
rapport avec le pouvoir.
La politisation s’effectue d’abord sur un plan intellectuel avant de se prolonger par des actes concrets. Sur le plan
intellectuel elle consiste en la mise en lien dans la pensée par une construction mentale d’un phénomène sociale
avec le pouvoir soit en mettant l’accent sur les moyens (le pouvoir doit intervenir comme ça) d’action que le
pouvoir est inviter à utiliser soit en mettant l’accent sur les fins sociales (ce n’est pas normal que ça soit ainsi)
que le pouvoir est censé garantir et sur l’écart entre la façon dont se déroule un phénomène social et ces figures
du bien commun. Cette politisation sur le plan intellectuel se poursuit généralement aussi sur le plan pratique par
la mise en rapport grâce à des moyens concrets tels que des pétitions, des conférences de presses, etc.
Les étapes de la politisation :
- Déclenchement du processus de politisation
- Etape 1 : le ressenti d’une insatisfaction sociale. Des personnes ressentent, à titre individuel, un
sentiment d’insatisfaction à propos d’un phénomène social. Il est difficile à saisir et ne débouche pas
nécessairement sur l’étape suivante Si ce phénomène est bien mis en rapport avec le pouvoir, par le
bout des fins, du fait de la perception d’un écart entre la façon dont le phénomène se déroule et le bon
ordre commun, il ne donne pas (encore) lieu à un processus de politisation.
- Etape 2 : la collectivisation organisée de ce ressenti par le biais d’une organisation sociale.
- Développement du processus de politisation et son intensification
- Etape 3 : l’interpellation du monde politique par des moyens pratiques (lettres, pétitions…).
- Etape 4 : la mobilisation du monde politique. Le monde politique est sommé de prendre position et soit
refusé de bouger, réfléchir, accepter totalement le demande ou de manière partielle.

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- Etape 5 : la prise de décision du pouvoir en deux moments. D’abord l’annonce de la décision et le
moment de la décision officielle (effets d’annonce).
- Le relâchement du processus de politisation
- Etape 6 : la mise en œuvre de la décision du pouvoir par le pouvoir exécutif.
- Etape 7 : la routinisation de l’intervention du pouvoir de sorte qu’on arrive plus à déceler le caractère
politique du phénomène en question. Le phénomène reste susceptible de repolitisation.

7) Caractère relatif des phénomènes politiques

Un phénomène social n’est jamais naturellement politique : tout n’a pas toujours été politique, tout n’est pas
partout politique et tout ce qui a été politique ne le demeure pas. Tout phénomène social peut devenir politique. Il
existe des phénomènes sociaux dépourvus de dimension politique mais c’est devenu rare. Car tout aujourd’hui
est souvent politique, presque tout dans une certaine mesure a une dimension politique.

II. Pouvoir
8) Définition usuelle du pouvoir

De façon commune, on peut définir le pouvoir comme une capacité à faire agir dans un sens donné, dans un
sens que les gens n’auraient pas suivi eux-mêmes.

9) La double vocation du pouvoir politique

Le pouvoir politique peut se définir comme cette sorte particulière de pouvoir social qui se veut supérieure à
toutes les autres sortes de pouvoir et qui a vocation à être instituée comme telle dans une société.
- La vocation à la supériorité : le pouvoir se veut le pouvoir des pouvoirs (pouvoir suprême).
- La vocation à l’institutionnalisation de cette suprématie. Il se pérennise alors, il se rend durable.
Si ces deux conditions sont réunies, le pouvoir peut être défini comme étant une institution sociale qui a pour
vocation propre d’exercer le gouvernement suprême d’une société. Toutes les sociétés n’ont pas fonctionné avec
un pouvoir (anarchisme).

10) Les deux faces axiologiques inhérentes au pouvoir politique

Le pouvoir a une nature ambivalente, il a deux faces en quelques sortes :


- La face « soumission sociale » : c’est la face sombre donné au pouvoir, celle qui donne une connotation
d’oppression, d’aliénation. Le pouvoir impose à la population, par des contraintes matérielles, de se
conduire d’une certaine façon, parfois non voulues par cette même population.
- La face « émancipation sociale » : c’est la face claire donnée au pouvoir, celle qui connote des idées de
progrès, de développement collectif. Le pouvoir permet aux membres d’un groupe humain d’agir de
façon coordonnée, selon des règles communes, en vue d’une destinée commune, une aventure
humaine dépassant le simple cadre de la survie.

11) Pouvoir au sens formel et au sens matériel

Dans certains contextes, ce ne sont pas ceux qui possèdent prétendument le pouvoir qui l’exercice effectivement.
C’est une question de fait qu’il faut à chaque fois vérifier. Le pouvoir réel (matériel) peut en effet appartenir à : un
autre gouvernement, l’armée, une église, un gouvernement rebelle…

12) La souveraineté

La souveraineté est la capacité dans une société de faire agir quiconque de la manière voulue. Est souverain
celui qui est en mesure de dicter sa loi à autrui sans qu’autrui soit capable de lui dicter sa loi.
Conception absolutiste : est souverain celui qui est au-dessus des lois.

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Conception relativiste : les souverains peuvent dicter les conduites des membres d’une société mais sans le faire
de manière discrétionnaire. Ils peuvent être tenus par des normes supérieures, religieuses, morales, juridiques.
D’où une conception légaliste : est souverain celui qui, tout en dictant sa loi, reste tenu par ses propres lois.
Est donc souverain celui dont la volonté s’impose même si ce n’est pas lui qui prend les décisions suprêmes
particulières qui vont rythmer l’action du pouvoir. Le gouvernement souverain dans les sociétés de l’ancien
régime était mené par des personnes portant des titres comme intendant, ministre… Ces personnes exerçaient la
souveraineté mais ils ne la détenaient pas. D’où une différence entre titulaires de la souveraineté (qui la
possèdent : le peuple) et opérateur (qui l’exercent régulièrement : gouvernement).

13) Pouvoir et ordre social : la double idée paradoxale

Le pouvoir est rarement responsable de l’état effectif d’une société. L’ordre effectif des conduites qui règne dans
une société peut provenir d’initiatives sociales ou d’autres sources de pouvoir que le Pouvoir. Ensuite, la volonté
suprême exprimée par le Pouvoir peut ne pas être suivie d’effets (OGM). L’application de cette volonté suprême
peut aussi avoir des effets non voulus.
Le pouvoir peut toujours être tenu pour responsable de l’état effectif d’une société. Le pouvoir pourra toujours
devoir rendre des comptes même s’il n’est pas la cause de l’état de la société en raison de sa prétention à
incarner le pouvoir supérieur dans une société. Prié de réagir le Pouvoir peut refuser de prendre ses
responsabilités (ce n’est pas ma faute).

14) Théorie de la domination politique de Max Weber

Notion d’idéal type : construction intellectuelle visant à représenter de façon fictive un phénomène social. L’utilité
de cette construction intellectuelle est de permettre de mieux saisir le sens propre, la logique particulière des
phénomènes sociaux.
Les notions de dominations selon Weber : le pouvoir est « toute chance de faire triompher au sein d’une relation
sociale sa propre volonté même contre les résistances, peu importe sur quoi repose cette chance ». Cette
définition n’explique pas pourquoi une volonté triomphe dans une relation. Il faut donc prendre en compte le
concept de domination que Weber définit comme étant « la chance de trouver des personnes déterminables
prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé ».
Quelle différence avec le pouvoir ? Dans la définition du pouvoir, la capacité d’une partie à faire agir l’autre dans
le sens voulu ne passe ni nécessairement par :
- L’expression d’une volonté formelle explicite.
- L’expression d’un ordre.
Dans la définition du pouvoir, la volonté ne doit pas nécessairement être exprimée pour que l’on puisse conclure
à l’existence d’une relation de pouvoir (ex. : les femmes qui font le ménage). Mais, si aucune volonté n’a été
exprimée, comment être sûr que nous sommes encore dans une relation de pouvoir (dans une relation où
quelqu’un impose sa conduite à quelqu’un d’autre) ? Webber s’intéresse au double élément explicatif du triomphe
de volonté dans une relation : l’expression d’un commandement et la disposition à se soumettre à ce
commandement.
Groupement de domination : il y a des phénomènes de domination qui se déroule dans un contexte collectif
(armée, école...). La production d’injonctions à destination des membres de la communauté sert en même temps
un but collectif, un but objectif de cohésion sociale au sein du groupe. C’est un flux d’ordres adressés par des
personnes spécialisées dans cette tâche à un ensemble déterminables de personnes qui s’y soumettront car
disposé à ça.
Quel est ce fondement à la disposition à l’obéissance ? Toute domination tend à se perpétuer en usant de deux
mécaniques : consentement (domination légitime) et contrainte (domination pure).
Domination instituée : tout groupement politique est avant tout un groupement de domination mais la domination
politique se définit comme étant « la domination qui s’exerce à l’intérieur d’un territoire géographique par
l’application et la menace de la contrainte physique de la part de la direction administrative ». Il faut qui il y ait
recours à le menace pour que nous soyons en présence d’une domination instituée et que cette domination soit
territorialisée. La domination politique est supérieure par rapport à toutes les autres formes de domination qui
peuvent s’exercer à l’intérieur du territoire revendiqué et aussi par rapport aux autres formes de domination qui
peuvent s’exercer à l’extérieur (souveraineté).

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Les trois sources idéales-typiques de domination légitime :
° La domination traditionnelle : la base de la légitimité provient de l’attribution d’une valeur supérieure à la
tradition. « On a toujours fait ainsi ». Le dirigeant suprême est appelé à diriger en raison de sa personne
(hérédité, statut social). Les membres de la direction administrative servent le dirigeant en raison de leur statut
social, origine. On obéit aux ordres car les dirigeants occupent leurs positions conformément à leurs statuts
sociaux dans les limites d’usages ancestraux. Régime stable et ayant dur à accueillir le changement.
° La domination charismatique : attribution d’une valeur supérieure au charisme (qualités exceptionnelles, fois…).
Le dirigeant dirige en raison de sa personnalité, de son aura, on lui voue un véritable culte. La direction
administrative est composée de personne appelés par le dirigeant suprême en raison de leurs personnalités et
afin de concrétiser leurs engouements zélés à la cause (disciples). On obéit car on a une confiance aveugle dans
le dirigeant (adepte, partisan). Ce régime implique de profonds changements mais est non stable.
° La domination rationnelle légale : attribution d’une valeur supérieure à la loi et à un système des règles
formelles (officielles et écrites) et impersonnelle. Le dirigeant dirige car il est appelé à cette fonction grâce à des
règles impersonnelles en conditionnant l’accès (supérieur hiérarchique suprême). Idem pour la direction
administrative (les fonctionnaires). On obéit car les supérieures tiennent leurs fonctions de leur compétence et du
respect par des règles formelles établissant l’accès aux fonctions supérieures.
Caractéristique de la domination de type rationnelle légale :
- l’instance de domination politique sur laquelle la domination rationnelle légale se repose est une
autorité constituée et pas seulement instituée. Les instances fonctionnent dans le cadre établi d’une
constitution qui constitue à la fois le groupement politique et les instances et modes de domination
politique par laquelle la domination s’exerce dans ce groupement. D’où 4 principes : hiérarchie des
responsabilités dans l’accomplissement des activités de fonction, division des tâches, non appropriation
du poste de fonction par celui qui l’occupe, propriété institutionnelle des moyens d’administration et
d’acquisition nécessaires à l’accomplissement des activités de fonction. (ce dernier point concerne le fait
que les membres de l’instance de domination ne sont pas propriétaires des moyens mis à leur
disposition dans le cadre de leur fonction. Ils reçoivent de l’argent (budget) ou bien des biens en natures
(bâtiments, matériels, etc.) pour leur permettre d’exercer leur fonction convenablement tout en ayant
l’obligation de rendre compte de leur utilisation à leurs supérieurs hiérarchiques.)
- Autorité bureaucratique. Son fonctionnement repose sur des fonctionnaires ayant diverses
caractéristiques : hiérarchie, compétences, sélection ouverte, embauché selon leurs qualifications,
salaire proportionnel à la place hiérarchique, perspective de carrière, discipline collective…

III. Etat
15) Définition usuelle d’état en science politique

C’est une forme particulière d’institutionnalisation du pouvoir. C’est l’exercice d’une activité de gouvernement
suprême de façon effective sur un territoire et une population déterminée institué dans un cadre formel
d’organisation. Quatre éléments :
- Vocation générale de l’état, vocation d’assurer une continuité du pouvoir dans le temps
(dépersonnalisation du pouvoir). Ceux qui l’exercent ne le possèdent pas. La vocation la plus profonde
de l’état reste que du pouvoir se perpétue même si le type de régime change.
- Exercice effectif du pouvoir, l’état au sens matériel ne coïncide pas toujours avec ce qui se dit être un
état, ce que les autres vrais états reconnaissent comme étant un état, ce que le droit considère comme
étant un état. Existence d’état de fait donc.
- La souveraineté de l’état s’exerce dans les limites d’un territoire.
- Et sur une population.

16) Différence entre population cible et population référence d’un Etat

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Population cible = communauté étatique + étranger présent sur le territoire – les expatriés absents.
Population référence = communauté étatique, groupe humain censé appartenir à l’état. Cette distinction a des
enjeux notamment en ce qui concerne la nationalité ou l’intégration.

17) Les 3 sens du mot peuple

- Au sens le plus large il signifie le caractère démocratique d’un état.


- Dans un sens plus réduit il se réfère à la population spécifique référence d’un état, au groupe humain
censé appartenir à l’état.
- Dans un sens encore plus réduit il est synonyme de nation (groupe humain qui aspire à
s’autodéterminer sur le plan politique).

18) Définition de la nation, rapport à l’ethnie, lien avec le territoire

La nation est un ensemble d’êtres humains qui sont unis par la vocation de s’auto déterminer en choisissant seul
l’organisation du pouvoir la concernant constituant ainsi une communauté politique.
Le nationalisme désigne tout mouvement qui promeut l’établissement du pouvoir du peuple à partir d’une nation
particulière. Le nationalisme st d’ailleurs intimement lié à la démocratie. Effectivement, c’est à partir de la nation
que l’établissement et le fonctionnement de tout état a été le plus souvent envisagé lors du processus de
démocratisation du pouvoir du XVIIème siècle. La nation a constitué le support concret à l’instauration d’un
pouvoir démocratique.
Différence entre nation et ethnie : l’ethnie est un terme anthropologique qui désigne un ensemble de personnes
qui relieraient entre elles des mêmes traits culturels ou civilisationnels voire anatomiques (raciaux) ou
généalogiques assortis le plus souvent d’un sentiment d’une identité commune. Toute ethnie n’a pas vocation à
former une communauté politique et il ne faut pas nécessairement être un groupe ethnique pour aspirer à former
une communauté politique.
Conception volontariste et substantialiste de la nation :
- Conception volontariste : la nation unit ceux qui ont le désir de faire partie d’une communauté politique
peu importe leurs caractéristiques sociales objectives (langue, religion…)
- Conception substantialiste : ici la nation aspire à constituer une communauté politique à partir de
personnes qu’unissent d’abord certaines caractéristiques sociales objectives, ça peut être des critères
culturels, historiques ou anatomiques.
Au plus on requiert d’éléments au plus on tend vers le pôle substantialiste. Au plus on établit d’éléments qui
échappent à la volonté individuelle au plus on tend vers le pôle substantialiste. Le plus souvent les nations ont
retenu comme critère d’appartenance le droit du sang ou le droit du sol.
Etat nation vs. Etat plurinational : l’état-nation est caractérisé par le fait qu’au-delà de tous les groupements
sociaux divers qui peuvent exister sur le territoire de l’état, le seul ensemble social auquel correspond l’état c’est
la nation. La nationalité confère dans ce type d’état la qualité de membre de la nation et celle de membre de
l’état.
L’état plurinational est un état ouvert à la coexistence de groupes nationaux ou ethniques reconnus comme tels
sur un même territoire et dans un même état. Citoyenneté et nationalité ne recouvrent plus la même portée
comme c’était le cas dans l’état nation. Il y plusieurs unités sociales qui sont reconnus comme faisant partie de la
communauté de référence de l’état. Il y a différent cas d’état plurinational :
- Cas 1 : un état = plusieurs nations. L’enjeu principal est la question de savoir si les différentes nations
contenues dans cet état ont la souveraineté (et donc leur droit à l’autodétermination).
- Cas 2 : un état = 1 nation (ou plus) et 1 ou plusieurs minorités. Ces minorités faisant soit partie d’une
autre nation soit faisant partie d’un groupe ethnique. Ca a des implications quant aux droits particuliers à
accorder à ces minorités : des droits culturels, politiques …
Etat nation multiculturel vs. Etat nation pluriethnique : certains états tolèrent qu’au sein de leur nation certains
segments ethniques puissent se développer de façon propre tant que ce développement ne s’accompagne pas
de la reconnaissance juridique de ces groupes. On les appelle état-nation multiculturel. Ce type de nation est
proche de l’état nation. Par contre, s’il y a institutionnalisation (reconnaissance officielle) on bascule vers l’état
plurinational car ce sont des nations pluriethniques.
Notions de citoyenneté, nationalité, minorités, sous-nationalités : …

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Si on veut comprendre les rapports différents qu’entretiennent les états (réels) avec les populations soumises à
leur pouvoir il faut saisir :
- Comment ils établissent la communauté étatique de référence, de façon unique (état nation) ou multiple
(état plurinational) en prenant en considération dans les deux cas : ° les critères d’appartenance
juridique (nationalité) et pratique à cette communauté (intégration) ° les droits, avantages, obligations
accordées aux membres de cette communauté.
- Comment ils traitent les expatriés (membre de la communauté étatique qui ne résident pas sur le
territoire de l’état).
- Comment ils traitent les populations étrangères.

19) Distinction entre décentralisation, fédéralisation et confédéralisation (ou différence entre autorité
publique décentralisée et fédérée)

Dans un état décentralisé on trouve à côté des institutions publiques centrales une série d’institutions publiques à
un niveau locale auxquelles ont été déléguées un certain nombre de domaines d’actions parmi ceux qui font
partie du pouvoir dans un état. Ces entités ont des compétences d’initiatives qu’elles exercent sous tutelle de
légalité (consiste en la vérification de la conformité de l’initiative du pouvoir local envers les règles de droit
existantes) et d’opportunité (consiste en la vérification de la conformité de l’initiative envers un intérêt général
supérieur).

Il y a différent degré de décentralisation en fonction de :


- L’étendue du pouvoir de tutelle qui pèse sur leurs initiatives
- Le nombre de niveaux de décentralisation
- Le nombre de domaine d’initiative laissés aux entités
- L’ampleur du budget

Dans un état fédéral, le pouvoir a été tellement décentralisé que ces entités ne peuvent plus être seulement
considérées comme décentralisées. Les initiatives des entités publiques ont la même valeur juridique que celles
prises au niveau central. Il y a différent degré de fédéralisation en fonction de :
- Le nombre de compétences transférées
- Le budget
- La participation ou non de ces entités aux réformes constitutionnelles
- La capacité de mener de façon autonome des relations internationales
- L’autonomie constitutive de ces entités

Le terme de confédération désigne un cadre institutionnel qui unit entre eux des états. Des états ont décidé de
déléguer à des organes internationaux communs l’exercice d’un certain nombre de compétences. La
confédération désigne plus une organisation interétatique qu’un état. Les entités qui sont membres d’une
confédération sont des états qui possèdent la capacité de s’en retirer unilatéralement.

A partir de quand peut-on considérer que la ligne de démarcation entre une fédération et une confédération est
franchie ?
Il y a confédération lorsque les entités fédérées possèdent la capacité de décider elles-mêmes de leurs
compétences (capacité d’autodétermination). La répartition des compétences dans un état fédéral est toujours
établie au niveau fédéral ou dans la constitution fédérale. Dans une confédération les compétences qui seront
exercées par l’organe international commun font l’objet d’un traité conclu entre les membres de la confédération.

20) Différence entre cadres institutionnalisés de coopération interétatique et organisation internationale

Le degré d’institutionnalisation des relations de coopération entre états varie. Il peut être faible et revêtir l’aspect
d’une simple cadre de coopération entre états avec juste un secrétariat comme organe commun pour coordonner
les activités de coopérations. Il peut être plus élevé et prendre des formes plus solides et élaborées en revêtant
alors la forme d’une organisation internationale qu’il ne faut pas confondre avec des ONGI qui est un autre type
d’organisation internationale.

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21) Différences entre dynamique d’autonomisation et dynamique d’intégration.

- dynamique d’autonomisation : : l’Etat considéré sur un plan interne -> décentralisation, fédéralisation,
confédéralisation
- dynamique d’intégration : l’Etat considéré sur un plan international -> OI ‘simple’, OI-confédération,
fédération/Etat fédéral

22) Organisation internationale : caractéristiques (+ différences entre « simple » OI et OI pouvant être


assimilé à une confédération)

Une simple OI revêt diverses caractéristiques :


- Elle résulte d’un traité conclu entre états parties. Ce texte définit ses domaines d’actions, ses organes,
les moyens financiers,…
- Elle possède une personnalité juridique propre
- Elle bénéficie de ressources financières propres accordées par les états membres.
- Elle comprend un organe de direction générale, composé de représentants des EM statuant selon des
principes variables (majorité, unanimité…). Cet organe possède généralement la capacité de produire
des normes juridiques à l’égard des EM (recommandation, injonction…).
- Elle comprend un secrétariat chargé de donner exécution aux orientations arrêtées par l’organe de
direction et de prendre des initiatives en conformité avec les domaines et finalités d’action établis dans
le traité.
- La plupart des OI sont spécialisées dans un domaine particulier.

Dans un certain nombre de cas, les OI peuvent se voir attribuer une gamme élargie de domaines d’action et agir
dans ces domaines de façon telle que les EM (états membres) en viennent à mener des politiques communes en
ces domaines. Si ces deux conditions sont réunies on se retrouve dans une confédération (peu de cas
d’application en réalité).

IV. Démocratie

23) Démocratie et autres types de régime politique : classification de base

La démocratie se distingue des autres modes de gouvernement par le nombre de ceux qui exercent le pouvoir.
La démocratie de cette manière se distingue ainsi de :
- L’autocratie : le pouvoir d’un seul
- L’aristocratie : le pouvoir d’un petit nombre
La typologie antique des régimes politiques s’établit sur la base de nombre de personnes qui exercent
effectivement le gouvernement suprême des conduites humaines dans une communauté.
À partir de la modernité la distinction se fonde sur la base du nombre de personnes qui sont titulaires de la
souveraineté au sein d’une communauté.
La principale conséquence de cette interprétation nouvelle est de faire basculer du côté des démocraties les
régimes politiques qui s’imposeront en Europe et USA sous le nom de démocratie représentative.
Dans l’interprétation classique de la typologie des régimes politiques selon le nombre de personnes exerçant le
pouvoir, la démocratie ne pouvait qu’être directe et nos démocraties représentatives auraient été qualifiées
d’aristocratie à base élective. On comprend pourquoi la méthode de classement a changé…

24) Démocratie et théocratie

Cette forme de pouvoir peut être considérée comme une classification de base, car c’est un concept qui repose
sur la possession du pouvoir.

SENS STRICT

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- (soumission de l’Eglise à l’Etat).

SENS LARGE
- Démocratie : le pouvoir appartient au peuple
- Théocratie : le pouvoir appartient à Dieu. Trois déclinaisons possibles :
o Dieu comme source de légitimé du Pouvoir
o Dieu comme mode de Pouvoir (lois divines)
o Dieu comme acteur du Pouvoir (le pouvoir aux mains des
représentants de Dieu)

Seule cette dernière déclinaison permet de considérer la théocratie


comme
une classification de base au même titre que démocratie.
Donc, dans la forme pure, démocratie et théocratie sont insociables.

SÉPARATION EGLISE-ETAT

Cette séparation se fait sur deux plans :

- Possession du pouvoir : abandon de la nomination d’ecclésiastiques pour les fonctions gouvernementales

- Exercice du pouvoir : disparition des références divines dans les textes légaux.

Pour autant, la démocratie et la théocratie peuvent coexister, ce n’est pas incompatible. Un bon exemple du
genre serait l’Iran.

25) Démocratie et technocratie

La technocratie au sens strict est le pouvoir à la science/aux savants.


L’état, comme forme moderne d’institutionnalisation du pouvoir, se caractérise par une forte dimension
technocratique qui constitue l’une des bases principales de la légitimité de son action et du Pouvoir qu’il incarne.
Une critique des états modernes est de ne pas faire assez attention à la volonté populaire à cause de cette
technocratie. C’est le sens large. Effectivement, les états actuels, bien qu’ils veuillent agir « selon la volonté
populaire », veulent également être rationnels, les compétences et le savoir jouant dès lors un grand rôle.

26) Populisme comme mode d’exercice avéré ou proposé du Pouvoir

Le populisme est une dérive d’un mode d’exercice du pouvoir, il peut s’envisager en démocratie. Le populisme
désigne une manière d’exercer le pouvoir au plus près des aspirations spontanées de l’opinion publique. Se
trouve ainsi écartée toute médiation entre l’expression de l’opinion populaire et l’action du pouvoir, qu’il s’agisse
de médiations intellectuelles ou bien collectives (débats…). L’exercice du pouvoir qui s’en inspire peut se révéler
simpliste, immoral ou insuffisamment fondée sur le plan axiologique. Il y a une tension entre volonté populaire et
volonté éclairée. Mais parfois les politiques préfèrent suivre la volonté populaire même si celles-ci est mauvaises
et contraire aux droits de l’homme, pour se faire réélire.

27) Tension entre volonté éclairée et volonté populaire

Comme dis au-dessus, il y a tension entre volonté éclairée et volonté populiste.


Effectivement, on reproche à la première de fonctionner sur un principe aristocratique (pouvoir appartenant à une
minorité d’experts, d’éclairés) plutôt que sur un principe démocratique. C’est le penchant un peu trop rationnel du
pouvoir.
La volonté populaire, elle, est en revanche tout le contraire. Proche du peuple, on lui reproche cependant de ne
pas être suffisamment réfléchie car il n’y a aucune médiation entre l’expression du peuple et l’action du Pouvoir.

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Dès lors, comme rien ne présuppose que l’opinion populaire ait été assez réfléchie, l’exercice du Pouvoir qui s’en
inspire directement peut se révéler par trop simpliste. Trop simpliste car cet exercice du Pouvoir ne serait pas
suffisamment fondé sur le rationnel et moral.

28) Démocratie et despotisme

Despotisme signifie pouvoir absolu, tyrannique, non borné. Cette notion se situe sur la manière dont le pouvoir
est exercé et non pas sur le critère de possession du pouvoir.

29) Régimes autoritaires vs. Totalitaires vs Libéraux/libertaires

- Autoritarisme désigne une mode d’exercice du pouvoir qui se caractérise par un niveau élevé d’atteinte
aux comportements politiques. Ce régime limite ou exclut de façon large et excessive les
comportements exprimant une opposition politique, ce régime impose une ligne politique sous peine de
sanction.
- Totalitarisme désigne un mode d’exercice du pouvoir qui se caractérise, en plus de ce qui est dit
précédemment, par un volume élevé d’atteintes aux comportements non politiques qui révèlent une
certaine manière d’être au monde, de vivre sa vie (la manière de se vêtir, manger…).
- Les régimes libéraux/libertaires sont souvent qualifiés de « démocratiques », non pas en référence au
sens général de « démocratie », mais en référence à une déclinaison particulière de la démocratie : la
démocratie libérale. Pourtant, ce qui distingue ces régimes des régimes totalitaires ou autoritaires, ce
n’est pas leur nature mais bien leur degré. Mais pourquoi est-ce comme cela ? Et bien car dans les faits,
aucun régime aussi « libertaire » soit-il ne s’est jamais caractérisé par une absence totale d’atteinte.
Comme exemples d’atteints, nous avons l’atteinte :

- À des comportements politiques (en Belgique : interdiction des partis qui ne respectent pas la CEDH)
- A des comportements généraux (obligation du port de la ceinture en voiture, interdiction du port de
certains vêtements….).

30) Différence entre les trois facettes de la démocratie au sens plein

- Le pouvoir DU peuple : la base de légitimité du pouvoir c’est la volonté populaire et non d’autres sources
(la tradition, la religion, un état de fait). Dans ce contexte individualiste il faut que ce gouvernement sur
les hommes soit un gouvernement voulu (tolérer) par les hommes sur lequel il s’applique.
- Le pouvoir POUR le peuple : tout gouvernement suprême ne peut s’exercer que dans l’intérêt du peuple
sur lequel il s’exerce, pour le bien du peuple.
- Le pouvoir PAR le peuple : toute action de gouvernement suprême sur un peuple doit être produit par le
peuple c’est l’aspect de la démocratie qui a eu le plus de mal à s’imposer. Ce principe s’est
essentiellement concrétisé dans ce que l’on appelle la démocratie électorale qui permet au peuple de
voter et de se présenter pour faire partie du gouvernement suprême.

31) Les 4 modes de concrétisation du pouvoir par le peuple

Démocratie électorale : c’est le principe du pouvoir dans lequel on offre la possibilité aux membres du peuple de
voter à intervalles réguliers pour tout ou partie des dirigeants suprêmes et de se présenter eux-mêmes à ces
élections. C’est le principe du pouvoir par le peuple le plus concrétisé.

Démocratie consultative : c’est le principe du pouvoir par le peuple dans lequel chaque membre peut donner
personnellement son avis sur un sujet relatif au pouvoir donné aux dirigeants suprêmes. Depuis une vingtaine
d’années, toutes les démocraties libérales tendent à développer des mécanismes de la démocratie consultative.
Des exemples probants sont les référendums organisés en Suisse sur différents sujets politiques.

Le lobbying et l’opinion publique : Ce sont deux autres moyens de fonctionnement du pouvoir. Le premier étant le
fait de prendre contact discrètement avec les dirigeants suprêmes afin de mener certaines actions. L’autre étant

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le fait de faire valoir publiquement son opinion au sujet du fonctionnement du pouvoir par le biais de pétition ou
de manifestation.

32) Différence entre démocratie directe et indirecte.

La démocratie directe se caractérise par le fait que les membres d’une population faisaient valoir directement
leurs opinions et faisait l’exercice du pouvoir eux-mêmes. En somme, il s’autogouvernait. Un bon exemple de ce
genre de démocratie est la démocratie athénienne.

La démocratie indirecte se caractérise par le fait que le peuple participe au pouvoir par le biais de représentants
désignés par eux. C’est la démocratie la plus présente en Occident.

33) Différence entre volonté et intérêt du peuple

La volonté du peuple est la base de légitimité du pouvoir démocratique. C’est ce que le peuple souhaite.
L’intérêt du peuple est ce que la réalité doit être dans l’intérêt du peuple, même si cette réalité impose des
choses à celui-ci.

34) Démocratie consociative

Type particulier de régime politique démocratique caractérisé par le fait que la volonté populaire est modalisée
davantage par la recherche du consensus que de la majorité. Conditions favorables au développement de ce
type de régime :
- La petite taille de la société
- La division structurelle de la société en une pluralité de sous-groupes dotés de leurs identités et
cherchant à la protéger.
- Un multipartisme résultant du prolongement sous la forme de parti de chacun de ces segments sociaux
- Mode de scrutin proportionnel (d’où coalition et consensus)
- Existence de règles constitutionnelles impliquant un soutien plus large qu’une majorité simple
- Existence de règles protégeant des segments de la société (sonnette d’alarme).

35) Pilarisation

Un développement pilarisé d’une société peut être pensé en se représentant un temple grec : l’essentiel des
membres d’une société nationale évoluent dans leur trajectoire de vie dans des cadres collectifs d’existence
assimilables à des piliers, cloisonnés entre-eux, qui ne reforment qu’un tout par le biais de leur sommet (les élites
politiques qui représentent ces segments sociaux) au sein d’un chapiteau (le monde politique formé de
représentants des partis qui représentent ces piliers) qui tient les piliers ensemble autant qu’il se trouve soutenu
par eux.
Trois étapes de pilarisation en Belgique : lutte état – église, lutte capital – travail, lutte communautaire.
La dépilarisation des trois piliers est en route en Belgique.

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