Vous êtes sur la page 1sur 21

Révision Science Politique

Définition de « faire société » : En effet, une société se donne pour objectif le bien vivre pour un
grand nombre d’agent. Mais il existe des conflits et des désaccords dans une société. La vie
professionnelle est une lutte, un combat et plus précisément un rapport de force entre des individus ou
des groupes sociaux.

Ce qui domine dans un champ doit toujours compter avec la contestation. Il y a toujours des dominant
et des dominés. Le champ est le lieu de rapport de force, il est au centre des opérations de
recherche en sociologie.

La Science Politique a pour objectif de saisir le réel, de le d’écrire dans une démarche. Puis ensuite
d’interpréter le réel. Mais elle ne cherche pas à juger le bien du mal. Cette SP se distingue du droit,
qui a un objectif qui consiste à dire les règles entre les rapports techniques et les rapports sociaux.

La sociologie politique dérange car elle est là pour perturber le bon ordonnancement des
choses et de dévoiler scientifiquement comment fonctionne le monde social afin de le
dominer. La science sociale va creuser pour voir le déterminisme sociologique.

L’analyse du politique

Politique désigne un cadre spatial à l’intérieur duquel s’exerce une activité politique.

Les traits caractéristiques de la politique :

Ce qui est politique, c’est tout ce qui met en cause l’existence de l’ensemble humain à travers les
rapports de commandements institués en vue du bien commun.

Ensemble humain : La politique renvoie à l’englobement. La citée est celle des communautés qui est
la plus haute de toute et englobe les autres.

Commandement obéissance : La politique renvoie à une relation de pouvoir, un rapport de force


donc, entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent. Cela implique que les agents sociaux sont
subordonnés à des valeurs, structures, règles, et lois.

La politique est une réalité fondamentale inscrite au cœur de toute société. S’il y a société, il y
a politique.

C’est cette politique qui rend possible les activités de ces différents groupes. Des groupes sociaux qui
collaborent et entrent en conflits. La société n’est pas donnée par la nature, c’est d’abord un fait de
culture qui exige une création.

C’est ici qu’intervient le pouvoir politique.

Le pouvoir politique doit être l’instance qui garantit cette création. Il va d’abord prendre conscience de
son rôle, faire des choix et faire en sorte que les gens puissent vivre ensemble.

1
La politique est un combat : On parle de rivalité entre les hommes politiques. Le vocabulaire des
hommes politiques reste aujourd’hui assez modéré alors qu’autre fois ils utilisaient un vocabulaire
assez violent.

Le pouvoir politique est l’instance qui détient l’autorité suprême et affirme cette autorité suprême
par le monopole de la violence légitime. Il dispose de la puissance suprême, tellement que dans des
situations extrêmes tel que la guerre, il peut demander à chacun d’entre nous de sacrifier sa vie.

L’utilisation politique des émotions, n’est jamais innocente : Il y a toujours de la part du pouvoir
politique, des stratégies de mobilisations et de manipulations. Ces émotions, ces sentiments sont
véhiculés par des symboles. Des héros.

 Première activité qui échappe à la politique : les phénomènes naturels.

- En raison de la politisation de la vie sociale, les politiques vont être accusées de ne pas avoir
pris des mesures préventives. On a une judiciarisation de la vie sociale (aller de plus en plus
au tribunal).

- La politique est partout. Elle traverse l’ensemble de la vie sociale et touche la quasi-totalité
des activités sociales. (Le cinéma, les séries, le sport…)

- L’invention du capitalisme moderne, a été soutenu par une idéologie qui est : le libéralisme
économique. (Liberté du travail, liberté d’entreprendre etc.)

- La misère, le chômage ne sont pas des problèmes politiques mais des problèmes sociaux.

Etat gendarme : L'État étant caractérisé comme un monopole de la violence, la théorie de l'État
gendarme limite ses prérogatives légitimes aux seuls domaines où la violence est justifiée, les «
fonctions régaliennes » de l'État : le maintien de l'ordre (la police), la justice, la défense du territoire.

Etat providence : Forme d'État qui intervient activement dans les domaines social et économique en
vue d'assurer des prestations aux citoyens.

Etat totalitaire : Régime nazi, invasion du politique qui touche et menace toutes les libertés.

La politique est un fait social : On impose à la société, une contrainte sur les conduites. Par exemple,
Lorsque l’on rencontre quelqu’un dans la rue et on va lui serrer la main. Cette manière d’agir est la
manière courante de se dire bonjour dans la civilisation occidentale. Dans d’autres civilisations on va
joindre les deux mains. C’est une manière de saluer une personne. Les règles de politesses sont
différentes d’une civilisation à une autre. C’est le processus de socialisation.

 Le capital culturel : le savoir, le savoir-faire, le savoir être. Ce capital culturel, on l’hérite de la


famille et on l’apprend à l’école.

 Les codes culturels : Pour être bien en civilisation, il faut maitriser les codes culturels. Pour
trouver un travail, être agréable, trouver des amis etc. Le problème c’est que tout le monde ne
possède pas le même capital culturel.

Par exemple, les enquêtes sur les gilets jaunes. Ceux qui ont de la sympathie pour les gilets jaunes
sont ceux qui sont moins allé à l’école et ceux qui ont moins de sympathie pour eux, sont ceux qui
sont plus allé à l’école.

On affirme que des individus sont socialement déterminés. Il existe donc un déterminisme social.
Autrement dit, les comportements et les choix des individus obéissent à une cause.

2
Emile Durkheim va dire que la société doit considérer les faits politiques comme des choses. La
sociologie est une science fondée sur une étude objective et difficile à atteindre.

Définition du fait social : Il se caractérise par des manières de faire, susceptible d’être une
contrainte qui prend la forme d’une obligation qui s’impose. Exemple : la mode est un fait social.

Emile Durkheim étudie le suicide. Il explique que la société joue un rôle dans cet acte qu’est le
suicide. Elle impose sa manière de faire. Il n’exprime pas qu’il existe des prédispositions
psychologiques.

Il distingue trois types de suicide :

- Le suicide égoïste : Il dit que cette catégorie de suicide est la conséquence de la montée
individualiste. Par exemple, un individu qui se libère des contraintes sociales.

- Le suicide altruiste : un attachement excessif au groupe et à la communauté. Un


attachement qui va imposer à l’individu de se donner la mort. Par exemple, avant, en Inde, les
veuves devaient se suicider à la mort de leurs compagnons.

- Le suicide anomique : C’est la désorganisation sociale qui est le fruit d’une absence de
normes dans une société.

Durkheim constate qu’il y a une augmentation du taux de suicide en période de crise économique.
Mais également en période de prospérité économique. (Les expositions universelles) On a une
perturbation de l’ordre collectif, l’ordre social est perturbé. Cette perturbation provoque une instabilité
pour les agents sociaux. D’une manière générale, le problème social est celui de l’intégration au
groupe c’est-à-dire cette solidarité organique qui réunit des sociétés.

Max Weber : « Le savant et le politique »

Max Weber est le contraire d’Emile Durkheim car lui il adopte une démarche individualiste, il parle
de l’individu au lieu de la société. Dans cette hypothèse il faut retrouver les motivations des agents.
On voit que l’individu ne disparait pas dans le groupe, au contraire nous allons avoir à faire à un
individu qui fait des choix principalement en fonction de ses intérêts. Nous avons à faire à un agent qui
retrouver une liberté de décision. Cette sociologie de Max Weber, on dit que c’est une sociologie
d’action ou on s’intéresse aux rapports entre les individus. On met l’accent sur l’agent et sur les
rapports sociaux de ces acteurs. On parle de sociologie interactionniste.

Weber développe donc une sociologie ou finalement la société est le produit de l’action des agents
sociaux. Ces agents sociaux qui agissent en fonction de motifs, de calculs rationnels, de valeurs. Et
justement Weber propose de faire une distinction entre 3 types d’activités des agents sociaux.

- L’action traditionnelle qui renvoie à la coutume. Ces activités relèvent l’activité traditionnelle.
- L’action affective est guidée par les passions. (L’amour du jeu)
- L’action rationnelle qui est tournée vers un but utilitaire, matérielle, ou tourner cette action vers
des valeurs. Elle impose une adéquation entre les moyens et les fins.

L’acteur social va mettre en place une stratégie. On va avoir un acteur rationnel car il va essayer
d’être le plus efficace possible quel que soit son but.

Les grands courants sociologiques


Ces grands courants on les appelles les paradigmes.

3
Le paradigme holisme : Holiste est la totalité. On parle de la totalité pour expliquer les
comportements des individus. L’individu est déterminé par les rapports sociaux qu’il entretient avec les
autres agents. Il est déterminé par les valeurs dominantes de la société et de son groupe
d’appartenance. Les valeurs un concept important, qu’est-ce qu’une valeur ?

Un individu est déterminé par les valeurs dominantes de la société. On définit une valeur comme la
représentation à travers laquelle, les individus, pensent leur rapport au monde. Première grande
valeur : la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité.

Le paradigme individualiste : Ici ce n’est pas la société que l’on voit en premier mais l’individu. C’est
l’acteur social qui va produire la société. Cette distinction est importante car notre agent social
retrouve la possibilité du choix. Ces comportements ne sont pas imposés par la société et dans
certaine situation on peut imaginer que le hasard joue un rôle. Entre ces deux paradigmes il y a une
opposition qui n’est que d’apparence.

Les différents types de conflits

Les rapports aux femmes

Ouvrage de Bourdieu « Domination masculine » : Il montre que les femmes sont trop souvent
exclues des postes de responsabilités que ce soit dans le monde politique ou économique. Une loi
d’aout 2014 qui proclame l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines.

Simone de Beauvoir « Ont ne né pas femme on le devient », elle veut dire que, oui les femmes sont
placées dans une situation inférieure par rapport aux hommes, mais cette situation inférieure est
imposée par la société. Il y a dans nos pratiques sociales, l’école, qui prépare des futurs rôles qui sont
des rôles inégalitaires entre les hommes et les femmes.

C’est ce qu’on appelle « le déterminisme social ». C’est un fait de culture donc un choix.

L’opposition riche et pauvre

Le capital économique fait penser à la richesse, le capital culturel est un mélange de culture comme la
famille et le capital social est le capital de relation que nous pouvons avoir qui vont nous permettre de
trouver peut-être plus facilement un métier. Celui qui voyage a plus de possibilité de réussir et de
trouver plus facilement un emploi grâce à la création de solidarité.

L’objectif est de sensibiliser l’opinion publique pour accepter de faire la guerre et de voir à l’avenir des
morts dans la bataille.

Le pouvoir politique doit trouver des solutions contractuelles pour ne pas prendre le risque de voir
triompher la violence. Les systèmes politiques démocratiques arrivent à limiter cette violence. Et plus
précisément elle se limite à la violence symbolique qui est notamment une violence verbale. Mais
malheureusement il arrive qu’elle déborde à l’occasion de manifestation. (Gilets jaunes)

Des agents sociaux que l’on appelle « les dominants » arrivent à imposer des comportements et des
manières d’agir à l’ensemble de la société ou d’autre groupes sociaux. Ces autres groupes sociaux on
les appelles « les dominés » qui se voient imposer des règles qu’ils ne peuvent transgresser. C’est le
principe sur lequel repose l’état de droit, avec des règles qui s’imposent à tous.

La légitimité et la contrainte

Le pouvoir repose sur la légitimité cela signifie que les individus que nous sommes, nous acceptons
volontairement d’obéir aux règles et ordres imposés. De plus, nous trouvons ça très naturel et normal.

4
Le pouvoir politique a cette capacité à faire accepter ces actions et décisions comme étant bien
fondées. On a une acceptation au pouvoir.

Le pouvoir repose également sur la contrainte, l’agent social n’a plus le choix, il n’a plus à exprimer de
volonté, il est obligé d’obéir. Le pouvoir peut aller jusqu’à utiliser la force physique et même la
violence. Une manifestation autorisée à Paris mais a un moment donné les forces publiques donnent
ordre de dispersion. Tout le monde se disperse mais en cas de manifestation, c’est compliqué. Dans
ce cas, les forces de l’ordre interviennent avec violence.

Ces deux concepts ne sont pas opposés car le pouvoir dispose de ressources. Nous tenons ce qu’on
appelle la définition de l’état de droit occident.

Weber définit « L’état de droit » : « L’entreprise politique qui a le monopole de la contrainte physique
légitime. »

Monopole de la contrainte : Il n’est pas possible de se faire justice soi-même, seul l’état peut faire la
justice.

La violence n’est pas le seul moyen de dominer la population pour les forces publiques, c’est
simplement une possibilité lorsque tous les autres moyens ont échoué.

Puissance et domination

Max Weber fait la différence entre la puissance et domination. Il a analysé que le pouvoir est
synonyme de puissance. Puissance de ce pouvoir en capacité de faire triompher sa propre volonté
même quand il y a résistance.

La puissance est une situation d’inégalité ou des acteurs, des agents sociaux imposent des volontés
aux autres. Les dominés ne peuvent pas négocier, ils sont obligés de se soumettre. Donc ici, on est
dans un cas de figure ou l’obéissance repose sur la contrainte. L’obéissance peut être arrachée par le
pouvoir en utilisant la violence.

Thomas HOBBES quant à lui, a vu que la contrainte comme aspect du pouvoir. Un pouvoir qui
reposerait seulement sur la contrainte serait un pouvoir menacé et fragile. Alors qu’avec la domination
c’est tout autre chose. Ici avec la domination, on obéit parce que cette obéissance repose sur le
caractère légitime de l’ordre. Il y a même de la part des dominés, une volonté d’obéir.

Autrement dit, nous allons nous interroger sur les motivations des agents sociaux qui obéissent. C’est
Weber qui va nous expliquer pourquoi les agents sociaux obéissent.

Les agents sociaux obéissent :

- Par habitude. On appelle aussi ça le processus de sociabilisation, c’est-à-dire que depuis petit
on nous apprend à respecter les règles. On obéit naturellement et inconsciemment.

- Par affection, on retrouve des passions.

- Par intérêt. L’intérêt pour avoir des attentes au niveau capital.

- Par idéal, parce qu’on croit possible de construire le meilleur des mondes. Cet idéal est
actionné par un certain nombre de circonstances historiques.

La domination légitime s’appuie sur le consentement : c’est une croyance, on considère que leurs
décisions sont légitimes, on leur fait confiance. Il exerce au pouvoir mais c’est un pouvoir juste auquel

5
on croit. Chaque société construit son propre modèle de domination légitime. Ce modèle de
domination correspond à une culture et des valeurs. Il correspond à des normes dominantes.

Les 3 types de domination légitime pour MAX WEBER :

 La domination traditionnelle. Nous avons une domination qui repose sur la croyance dans
le caractère sacré des coutumes et traditions qui vont organiser la vie publique. En France,
c’est ce qu’on a appelé la monarchie absolue du droit divin. Il y a un travail pour entretenir
cette croyance. Le sultan qui est un chef traditionnel qui concentre tous les pouvoirs entre ses
mains.

1ère catégorie : Un chef qui partage son pouvoir avec d’autres institutions.

2ème catégorie : Le patriarcat, c’est l’homme qui exerce son pouvoir sur son territoire.

3ème catégorie : Le gérontocratie, nous avons un système politique.

Le chef est celui qui est au pouvoir, s’appuie sur une administration personnelle qui sont des
fonctionnaires qui travaillent pour lui. On dit qu’on est dans un système patrimonial. Cela vient du
patrimoine, c’est-à-dire qu’il y a confusion entre la chose privée et la chose publique.

 La domination rationnelle légale. Nos démocraties reposent sur ce système rationnel légal.
La domination légitime est une croyance de bien fonder les dominations du gouvernement.
C’est une croyance dans la légalité donc dans les règles de droit, dans les normes. Ici les
individus n’obéissent pas à des personnes mais à des règles générales qui s’appliquent à
tous et qui servent à l’organisation de la vie publique. Des règles écrites qui définissent les
lois de chaque individu et des règles qui s’imposent à tous.

 La domination charismatique. Ici nous avons toujours une croyance mais une croyance
dans une personnalité sur une personne exemplaire. On retrouve non plus seulement
l’obéissance mais la soumission à un chef. De l’autre côté du chef, le chef exerce un pouvoir
sur la séduction. Il joue sur la fascination. Pour entretenir cette relation, le chef va travailler
son image. Seul existe le chef et son peuple. Autrement dit, cette domination de type
charismatique procède à une transformation de l’ordre établie. Ce type de domination s’inscrit
et s’installe souvent dans une période de crise politique ou économique extrême. Ce type de
domination disparait souvent à la mort du chef.

Les formes traditionnelles du système politique

On a une domination qui est le résultat d’une conquête militaire. On a donc à faire a des empires
guerriers. La caractéristique de cette hypothèse est que cet empire s’applique toujours sur une
innovation technique dans le domaine militaire. (Les légions romaines, les armures)

Le modèle confus sus

EISENSTADT nous disait l’homme a des obligations sur terre. Cette culture vient parfois briser
l’empire car sur un vaste territoire comme la chine il fallait une bureaucratie impériale. Il est question
d’organiser l’harmonie et pour ça il faut que chacun respecte ces obligations.

Le modèle musulman

Dans la culture islamique, les actions humaines sont tournées vers le salut. Il est demandé aux
croyances musulmanes de construire la cité de dieu. Cette cité de dieu il faut la construire, la protéger
et l’éteindre. On va avoir des empires guerriers qui vont tenter d’étendre la domination.

Les cultures bouddhistes et Im bouddhistes

6
Les hommes cherchent le salut par la contemplation et la méditation. Ce sont des arts qui viennent
d’Asie. Par conséquent, des cultures qui vont dévaloriser tout type d’action politique sur terre. On a
une culture du désintéressement de l’action humaine.

L’Etat-Nation

L’intégration à la nation

C’est un problème qui peut s’expliquer par les personnes venant d’ailleurs, le racisme etc. Qui va
rendre plus difficile l’intégration de ces personnes, parfois le défaut d’intégration peut se traduire par la
montée du fondamentalisme, de radicalisme et la réaction parfois violente de personne d’autre
identité.

Qu’est-ce qu’une Nation ?

Définition objective, romantique, allemande : Elle signifie que la nationalité correspond aux
attribues que l’on a la naissance. (La religion, la race) On parlera surtout de l’esprit du peuple.
(FICHTE)

Conception organiste : On a à faire à une conception fermée de la nation, il faut avoir hérité de
certaines caractéristiques culturelles pour devenir membre de la communauté nationale. Autrement
dit, dans cette conception de la nation, la volonté est perçante. On ne peut pas choisir sa nationalité,
on l’a en fonction des attribues que l’on possède ou non à la naissance. L’essentiel c’est le peuple.

Définition subjective, classique, française ou anglaise : Dans cette définition au contraire, le sol
est essentiel pour déterminer la nationalité. On pourrait dire que la citoyenneté est assignée à la
propriété. D’après RENAN, chaque génération doit renouveler le contrat avec la Nation et doit
manifester ce désir de vivre ensemble. La Nation pour Renan est une communauté fondée sur une
association volontaire avec des hommes qui ont fait le choix de partager ce vivre commun. On a donc
une conception ouverte de la Nation avec ce fameux droit du sol.

Derrière ces deux définitions, ce sont des volontés politiques qui s’affrontent. Elles s’affrontent à
propos de la question de l’Alsace Lorraine. La France déclare la guerre à la Prusse en 1970, cette
guerre est perdue par la France et le prussien vont récupérer l’Alsace en affirment que c’est Allemand
parce qu’on y parle la langue, qu’ils sont de cultures Allemande. Et donc l’Alsace est l’Allemagne. Au-
delà de ça, il faut retenir que les deux définitions représentent une vision protagoniste de la Nation.
Les chercheurs considèrent que le Nation est avant tout une conception historique et donc que le
pouvoir politique joue un rôle cardinal dans la construction de l’identité nationale.

Réflexions critiques sur la distinction de l’identité nationale

Le critère de la langue : Dans le cas de l’Allemagne, on n’a pas nécessairement communauté de


langue à l’intérieur d’une même nation. Il existe des nations multilingues (Suisse, Inde etc.) On peut
ajouter qu’il y a des situations ou une langue commune n’empêche pas les divisions, les guerres, on
peut penser à l’Espagne. (Les catalans)

Le critère de la race : Il n’existe pas des races, tous les hommes ont les mêmes ancêtres communs.
S’il existe bien des différences, ce sont des différences secondaires qui correspondes à des codes
adaptatifs notamment à l’environnement.

Le critère de la religion : Plusieurs religions sont professées à l’intérieur d’une même nation.

7
Le critère du territoire : A l’évidence, des lacs et des montagnes peuvent servir de frontière. Les
frontières que nous connaissons aujourd’hui sont le fruit de mariages, de traités et de conquêtes
militaires aussi.

Le critère de l’histoire : C’est avant tout convoquer des sentiments, de l’émotion, des vibrations.
Mais c’est peut-être aussi ça, ce sentiment de solidarité qui nous fait rassembler.

 Les empires sont certes des communautés politiques mais les dimensions de l’état de citées
états ne permettent pas l’émergence des sentiments nationaux. Parce que l’état est trop petit
mais surtout l’empire est le fruit d’une réunion par la violence des groupes sociaux. Par la
construction de ces empires, le empires sont fragiles.

 Les sentiments nationaux se sont développés avec la révolution des monarchie européennes.
Ces monarchies se sont elles-mêmes installées grâce à plusieurs événements : la
renaissance, la réforme protestante et la contre-réforme catholique.

 Les crises que traversent le système européen, vont favoriser l’émergence des sentiments
nationaux. En effet l’affirmation d’une nation est une réponse des crises et défis majeurs qui
touchent l’ordre social. Et plus précisément 3 défis majeurs.

La révolution puritaine anglaise de 1680

Cette révolution est d’abord une révolution religieuse en lien avec la réforme protestant qui donne
naissance au puritanisme. Le puritanisme vise un courant religieux, le puritain vise l’ascétique. Les
puritains vont en tant que représentant de la nation anglaise, s’opposer au roi. Pendant une petite
période l’Angleterre va devenir une république. Cette révolution peut être considérée comme un
élément fondateur, majeur dans le processus d’identité nationale anglaise.

La révolution Française

C’est une révolution politique. La France est le pays le plus riche de la planète, le plus peuplé et le
plus développé sur le plan économique. C’est la langue des échanges dans le domaine scientifique,
tous ceux qui pensent en Europe viennent à Paris. La France occupe la place que les USA utilisent
dans le monde. Cette révolution va reposer un peuple nation à son roi, elle aborde un premier
principe : Le principe de la souveraineté nationale. La nation devient souveraine, cela signifie que
la légitimité monarchique est remplacée par la légitimité nationale. On reconnaissait l’autorité du
pouvoir des monarque. On invente la formule : la nation, la loi, le roi. C’est donc la nation qui est
prioritaire et qui va exprimer sa volonté générale à travers la loi. Cette nation, a besoin de symbole et
cette nation va se rassembler autour de symbole :

- Le drapeau tricolore qui représente les couleurs de Paris.

- La fête nationale du 14 juillet. (Date prise de la bastille) Elle est célébrée dès 1790 et
ensuite abandonnée après la révolution. Il faudra attendre la 3 république pour que le 14 juillet
devienne la fête nationale.

- La marseillaise. Chant révolutionnaire qui servait à mobiliser la nation, les soldats contre les
ennemies du peuple français. Nation et Patrie deviennent synonyme à cette époque-là.

Le principe des nationalités

8
Le principe des nationalités est une invention des révolutionnaires français. Nous sommes au-delà de
ce concept de nation, il faut bien distinguer ce principe de souveraineté nationale. Car cela signifie
qu’un peuple va exercer le pouvoir. Certes, mais ce principe laisse de côté la question du territoire.
Alors qu’au contraire, le principe des nationalités réclame le droit pour chaque peuple de pouvoir se
gouverner lui-même. Par exemple, les Kurdes n’ont pas la souveraineté nationale et réclame le droit
des peuples. Ils voudraient pouvoir se gouverner à l’intérieur de leurs frontières.

Ce principe des nationalités ajoute un critère géographique. Il va s’affirmer surtout au 19ème siècle, les
peuples vont revendiquer leurs droits. Il faut aller la chercher dans la DDHC qui proclame cette idée
que la souveraineté réside dans la nation. Nos révolutionnaires demandent que ces principes des
nationalités soit appliqué à l’ensemble de l’Europe. C’est la raison pour laquelle les idéaux des
révolutionnaires français sont reçu avec bienveillance. La révolution française à jouer un rôle dans
l’émergence des sentiments nationaux. Ce principe veut dire que des acteurs sociaux prennent
conscience d’appartenir à une même communauté. Et ces acteurs affirment la volonté de construire
un Etat indépendant, donc un Etat-Nation.

La révolution industrielle

Les relations sociales avant la révolution industrielle :

Si on observe les relations sociales avant la révolution, on s’aperçoit que c’étaient des relations de
voisinages. C’est donc un monde très fermé. Des liens familiaux, les villageois etc. On dit qu’on a à
faire à une vie sociale étroite renforcée par l’économie par ce qu’on appelle l’économie domestique.
L’économie domestique est une économie qui pratique l’échange. Nos différents pôles
géographiques, restent peu ouvert sur l’extérieur.

Les conséquences sur les relations sociales :

On invente alors des nouvelles machines, et donc on produit beaucoup plus. C’est le capitaliste qui
commence. On voit que le marché local ne suffit plus, c’est à ce moment-là que né l’économie de
l’échange pour qu’on découvre de nouveaux territoires. C’est ainsi que peu à peu vont se construire
nos Etats-Nations. Ce sont les nécessités économiques qui décident du cadre territorial de la Nation.

Décolonisation des nouvelles nationalités

De nouveaux Etats-Nations sont nés à compter du 20ème siècle. Des nations qui sont devenues de
nouveaux Etats-Nations et qui découle de la décolonisation.

Le phénomène colonial

Les puissances européennes ont fait à conquête de nouveaux territoires vers le dernier quart du 19 ème
siècle. Pour des raisons politiques, de grandeur nationale. Puis on veut exporter le modèle de
l’homme occidental, on veut exporter les idéaux. Peut-être plus encore des raisons économiques car
ses pays s’industrialisent et qu’ils ont besoin de matière première. Et comme on fabrique plus de
produits, on a besoin d’un grand marché qui dépasse les frontières de l’Etat Nation. Les deux grands
pays colonisateurs est d’une part la Grande-Bretagne puis ensuite l’Allemagne, la Belgique.

L’indépendance

Le mouvement de décolonisation est directement enclenché après la seconde GM. D’abord le


sentiment d’appartenant nationale devient de plus en plus puissant et là aussi certains hommes
d’Afrique sont venus mourir sur ce territoire. Ces GM ont pour effet d’affaiblir politiquement ces
métropoles. Une vieille Europe qui occupée les premières places sur le plan mondiale, détrônée par la

9
Grande-Bretagne. L’organisation des Nation-Unis, des USA et de l’URSS ont fait pressions sur ces
territoires colonisés.

Premier problème, le problème des frontières. Les frontières correspondent aux territoires de
l’ancienne puissance coloniale. Ces nouveaux Etats ont des frontières artificielles qui sépare des
nations, des tribus etc. Cette situation va amener deux types de problèmes. D’abord des conflits d’Etat
à Etat. Un Etat voisin conteste ses frontières. Mais plus grave encore, des conflits internes. C’est-à-
dire à l’intérieur de l’Etat. L’Etat est confronté à des révoltes à connotation religieuse et doit affronter
cet Etat nouveau.

Deuxième problème, le développement du néocolonialisme. Cela signifie que malgré


l’indépendance, ce nouvel Etat-Nation reste lié à l’ancienne puissance coloniale. Dépendance
économique, l’ancien pays colonisateur fournit des compétences techniques pour faire fonctionner
les industries puis il continu d’exploiter les matières premières de ces pays. Par ailleurs il coule
toujours une partie de ses matières premières dans ses pays. Dépendance militaire ensuite, l’ancien
pays colonisateur continue de coopérer à la défense de ce nouvel Etat. Puis une dépendance politico
culturelle, parce que l’aide aussi bien économique que militaire que fourni l’ancien pays colonisateur
est conditionné à l’adoption des idées et valeurs.

La naissance de l’économie du monde

Les conséquences d’apparition sur le marché mondial

 A la renaissance, le capitalisme se développe dans le noyau central qu’est l’Angleterre et au


Nord-Ouest du continent américain. Parce que cet économique se développe, on assiste
aussi au développement bancaire.

 Contrairement à ses régions centres, les régions périphériques qui servent de fournisseurs
sont en quelques sorte au service du développement du Nord-est.

La grande hypothèse est de dire que le cadre de l’Etat-Nation sert de base au développement du
capitalisme international à partir du Moyen-Age.

Les critères sociaux politique

Que se passe-t-il pour qu’on assiste à une concentration du pouvoir ?

Norbert Elias soulève trois causes :

Première cause : Les guerres privées, féodales, ces massacres qui ont suscitées une demande
d’autorités pacificatrice qui doit ramener la paix. Et cette demande doit créer une armée permanente.
Grace à cette armée on va pouvoir démilitariser ces seigneurs. Mais seul l’Etat a le monopole de la
violence légitime.

Deuxième cause : La création d’un système d’impôt. Le prélèvement régulier d’un impôt pour mettre
fin aux droits seigneuriaux. Il faut un impôt permanent, mettre un place un appareil bureaucratique
pour organiser l’armée et pour organiser l’impôt. On va copier le modèle militaire pour construire une
administration fiscale. On voit bien par-là que les fonctions régaliennes confiées à des serviteurs de
l’Etat, sont en plein développement. Avec un personnel compétent en matière fiscale. Cet appareil
bureaucratique est l’ancêtre de nos administrations modernes.

Troisième cause : Les bureaux.

10
Crise du féodalisme qui commence dès le 13ème siècle par : l’émancipation de la France rurale.

Cette terre représente un avantage économique mais dans la société féodale la mise en valeur est
associée au travail des paysans. Ces paysans sont dans un lien de dépendance avec le noble, ils sont
soumis à leur seigneur. D’où là aussi les premières manifestations de mécontentement. On va alors
assister à une migration des populations vers les villes. Cela veut dire que le seigneur est en train de
perdre sa manœuvre. Le seigneur va donc se tourner vers l’Etat, et va demander à l’Etat central
d’empêcher tout ça.

Un bourgeois qui s’enrichit, qui s’installe et développe des villes et qui échappe à l’autorité du
seigneur. Cette bourgeoisie fait peur à la noblesse. Elle va favoriser la construction d’une structure
étatique. Cette crise du féodalisme a été déterminante dans l’apparition du fait étatique, à la création
de cette structure. Mais pour se développer, cet état a utilisé le modèle de l’église catholique.

L’hypothèse culturelle

La naissance de l’Etat nation est le résultat de la rencontre avec le christianisme au Moyen-Age.

Les rapports entre religion et politique en occident

Au départ il y a fusion des rôles religieux et politiques. On appelle cette époque une césaropapisme.
C’est une époque où l’église est entre les mains des laïques. On a un tel désordre par l’église que
l’église va se réformer, on a dans une première étape, une primauté de remise en norme par une
volonté de centralisation de l’église entre les mains du pape et de séparer le religieux du politique.
Cette volonté de séparation correspond d’ailleurs à la philosophie chrétienne. C’est un rappel à l’ordre
qui va arriver.

Le pape Gregor 7 va faire œuvre de discipline dans sa propre église. Il va imposer le célibat des
prêtres. Il interdit aussi aux laïques de nommer des membres du clergés.

C’est important à partir de cette réforme grégorienne car elle marque le point de départ d’une
séparation définitive. Le roi n’intervient plus dans le système religieux et va mettre en place un
appareil bureaucratique qui va exprimer la volonté du pouvoir politique à mieux résister à la volonté du
pape.

Religion des politiques en matière d’Islam

Dans l’Islam des origines, on ne conçoit pas cette séparation entre le religieux et le politique. Car
l’Islam à une vision unifiée de la communauté des hommes, des croyants. « Louma » est un tout
politique, économique, social. Ça veut dire que la politique ne peut pas être autonome. Dans l’islam
des origines, il est difficile d’imaginer l’Etat séparé de l’église. Il y a donc confusion des rôles. Il y a
aujourd’hui les Etats-Nations qui divisent louma.

Laïcité contient l’idée de neutralité, d’indépendante par rapport au religieux et au politique. Un Etat
laïque ce sont les églises qui ne peuvent exercer un pouvoir politique. En France, la religion ne peut
pas exercer de pouvoir.

En 1989, au moment de la rentrée scolaire, 3 jeunes filles musulmans se présentent avec un voile. Le
problème posé été le principe de la laïcité qui dit, la neutralité professionnelle. Cela veut dire que toute
manifestation de prosélytisme religieux est interdite dans les écoles. En France, la loi de 2004 a
interdit les signes religieux ostensible à l’école. Cela concerne les élèves mais également les
enseignants et cela n’interdit pas aux parents de porter le voile. Sont concerné les fonctionnaires.

11
On voit que le système d’Etat Nation s’est construite par couche successivement en fonction de la
révolution économique, la crise religieuse etc.

Les défis de l’Etat-Nation au 21ème siècle


Nous savons aujourd’hui qu’une bonne part du bien-être passe par une réussite économique. La
question du rapport entre le politique et l’économique se pose alors.

La distinction entre société à Etat fort et société à Etat faible

L’Etat est le produit de l’histoire des sociétés sociales. Mais face à l’Etat il y a la société civile
(les citoyens). La société civile est capable de s’autoorganiser pour empêcher l’apparition d’un Etat
trop puissant. Aujourd’hui nous avons un immense groupe central dans les sociétés occidentales qui
s’appelle les classes moyennes. Elles entretiennent des relations très différentes suivant que ces
classes sont confrontées à un Etat fortement institutionnalisé ou au contraire faiblement
institutionnalisé.

Etat faible  Grande Bretagne, Etats-Unis.

Etat fort  La France.

Si vous avez un Etat fort cela signifie qu’il a une forte démocratie.

Si vous avez un Etat faible, vous avez une société civile qui retrouve une attitude économique pour
s’organiser.

La France, un Etat fort.

Pour s’opposer à la toute-puissance de Rome, dans un certain nombre de pays européens on a vu


apparaitre des Etats absolutistes. Mais la France, cet Etat dominant s’est édifié à l’occasion d’une
histoire très conflictuelle. Encore aujourd’hui, cette toute puissance de l’Etat on la retrouve dans les
secteurs économiques, techniques. L’Etat en France, conserve les fonctions essentielles.

Si on regarde les meilleurs secteurs (radiation, l’espace, Airbus), ce sont des secteurs dominés par un
grand corps de l’Etat. C’est-à-dire des ingénieurs de l’Etat, qui sont passé par les écoles de l’Etat.
Dans ces grands secteurs d’économies nous retrouvons l’influence des grandes écoles et l’influence
des grands corps de l’Etat. (Le corps des ingénieurs, le conseil d’état, la cour des comptes et le
conseil des finances)

La dissociation du personnel politique

 A l’époque, à la monarchie de juillet, nous avons une fusion complète du pouvoir politique
administratif.

 Au second empire en 1862-1870, on a la fusion des rôles qui se termine avec la 3ème
république avec le suffrage universel masculin qui donne naissance à une nouvelle classe
politique issu d’une classe moyenne. Nous arrivons alors peu à peu à cette séparation entre le
personnel politique et la haute administration. C’est une séparation qui va durer jusqu’à la fin
de la 4ème République en 1958. C’est aussi une époque où les hauts fonctionnaires sont de
plus e plus rares dans les fonctions parlementaires.

Les parlementaires viennent principalement des professions libérales. (Des médecins, des avocats, ce
sont également des petits fonctionnaires, des instituteurs, des professeurs). On peut dire que les
exclus du pouvoir politique sont d’une part les membre de la fonction publiques et d’autres part, les
membres industrielles (les patrons).

12
La grande bourgeoisie on la retrouve dans la haute administration. C’est à cette époque-là que l’on
va créer « Science Po Paris », pour former les élites de la nation et surtout pour former ces hauts
fonctionnaires qui vont prendre en charge ces nouveaux fonctionnements de l’Etat.

 Pour devenir ministre, il faut d’abord se présenter à des élections locales, on devient maires,
on se présente à la députation puis si nous sommes brillants, on peut espérer être ministre.

La république des fonctionnaires jusqu’en 1974

Le premier phénomène de cette nouvelle période est la mainmise de l’administration sur le pouvoir
exécutif. Tout change car avec De Gaulle, aucun des ministres des débuts de la 5ème république n’a
été députés. Il va chercher ses ministres dans la haute administration. On a une emprise de la haute
administration sur le pouvoir exécutif.

Le ministre se fait aider par ce qu’on appelle le cabinet. Un directeur de cabinet dirige plusieurs
membres du cabinet. Puis il y a aussi le directeur d’administration centrale qui lui, est un haut
fonctionnaire qui appartient à l’administration.

Ces deux personnages travaillent régulièrement ensemble, ce sont ces deux personnages qui font
fonctionner la machine politico administrative. Mais souvent ces gens sont issus du même moule,
l’école des administrations. La mécanique politico administrative marche de cette manière.

On voit bien qu’on a de plus en plus de cohésion entre pouvoir administratif et politique. Et cette
cohésion va donner une emprise de plus en plus importe sur l’économie. Surtout qu’à l’ENA, on étudie
de plus en plus la science économique. On dit qu’il y a pantouflage quand un haut fonctionnaire
quitte son administration pour aller dans un secteur privé.

Si on résume la situation de nos hauts fonctionnaires, on voit qu’ils sont très nombreux à être ministre.
Ils entrent en grand nombre dans le secteur privé et ils dirigent les cabinets ministériels.

Le changement de 1974

Nous avons une fusion entre les pouvoirs politiques, administratifs et économiques. On a en effet, une
alliance entre pouvoir politico administratif et pouvoir économique en 1974. C’est l’époque ou se
développe un véritable culte de la compétence, ou les hauts fonctionnaires deviennent des alliés des
hauts fonctionnels. Cette fusion se traduit par la mise en œuvre d’une politique économique libérale.

En France, la question que nous nous posons est de savoir si l’arrivée au pouvoir d’Emanuel Macron
change quelque chose à cette organisation du pouvoir politico administratif.

Emanuel Macron s’est entouré de hauts fonctionnaires mais il a également des conseillers qui
viennent du monde des affaires (environs 45 personnes). Beaucoup de ces ENA on fait l’écoles des
commerces. Certains ont travaillés dans le secteur privé avant de revenir dans le secteur public. On a
alors un parcours public, privé, public. Contrairement à la période De Gaulle ou l’accès au cabinet
était fermé au monde des affaires, on a une séparation publique du privé au sommet de l’Etat.

Les hauts fonctionnaires sont également très présents dans le cabinet du ministre. Cependant, les
hauts fonctionnaires sont pratiquement absents dans les postes ministériels. On avait également
beaucoup de hauts fonctionnaires pendant la présidence de François Mitterrand et également pendant
la présidence Hollande. Des ministres qui jouent un rôle majeur. Au parlement, on a une entrée
massive de députés venant du monde des affaires. En particulier chez les députés élus de la
République En Marche.

Sous la présidence Macron, la machine gouvernementale est dominée par les hauts fonctionnaires qui
ont pantouflés et qui vont importer des techniques issues du secteur privée Des techniques de
contrôle, de calcul. Pierre Birnbaum parle alors des élites économiques. Cela veut dire que l’Etat
résiste et que pour l’instant, l’entrée dans cet Etat est fermée aux intrus du monde des affaires. L’Etat

13
Macronien est un pouvoir exécutif, c’est le problème de la haute fonction publique avant de créer
l’ENA en 1955.

On peut dire qu’avec Emanuel Macron, la technocratie a pris le pouvoir. En technocratie le pouvoir
appartient au personnel politique. On en parle dans le sens ou les experts ont plus de pouvoir de
décision.

Les Etats-Unis, un Etat faible

On dit de ces sociétés anglo-saxonnes que ce sont des sociétés individualistes. Elles vont mettre en
avant une éthique de la responsabilité. Ces sociétés anglosaxonnes sont des sociétés beaucoup
moins conflictuelles. Mais parce qu’il y avait moins de conflits, donc moins de rapport de force
arrivaient entre les agents sociaux. Alors qu’en France nous avons eu la guerre. Au nom de cette
entente, il n’a pas été nécessaire de faire appel à un Etat. Cette société civile anglosaxonne a pu
s’autoorganiser plus facilement. Un autoorganisassions qui a été réalisé grâce à la mise en place de
parlement puissant.

Le système démocratique américain

L’Etat fédéral aux USA, lorsqu’il prend en charge une tache, ne créé pas ses propres instruments.

 La répartition des rôles

L’intervention de l’Etat fédéral dans les domaines économiques, se réalise toujours grâce à des
intermédiaires locaux ou également en faisant appel à une entreprise privée. C’est-à-dire que des
missions qui en France, dans un Etat fort, relèverait de l’intervention de l’Etat, et bien aux USA une
telle mission peut être confiée à des secteurs privées.

 Le contrôle juridictionnel

La société américaine et son administration se caractérise par son juridisme. Les droits civiques
jouent une importance cardinale dans cet Etat fédéral. Partant de là, lorsque les administrations
agissent, le contrôle de ses administrations relèvent des tribunaux ordinaires. Comme cas de litige
c’est la justice ordinaire qui va trancher la question.

La situation est contradictoire car on assiste à un double phénomène : une contestation de l’Etat
Nation et aussi à un retour de l’Etat Nation.

Un Etat Nation menacé

 La mondialisation des comportements économiques

L’Etat Nation ne contrôle plus l’économie mondiale puisque la priorité est donnée au marché mondial
sur le marché national. Lorsque l’on parle de mondialisation de l’économie il faut retenir qu’elle
concerne avant tout le marché des capitaux. (La circulation des échanges financier)

Au cœur de cette circulation des capitaux il faut souligner le rôle des entreprises multinationales
qui est devenu la forme moderne d’organisation du capital. Aujourd’hui, un peu plus de la moitié du
commerce international est représenté par du commence intra firme. On peut parler d’un problème de
division international du travail. Puis, pour échapper aux contraintes législatives de l’Etat Nation, aux
contraintes fiscales. Le multinational va être tenté de diviser des travails dans d’autres pays.

La mondialisation apparait comme une ressource principalement pour ces entreprises. Mais elle entre
également dans la modernité parce qu’en effet, cette nouvelle modernité veut dire l’enrichissement
des conditions de vies pour des millions d’individus, l’amélioration de la vie pour des millions
d’individus. Des nouvelles grandes entreprises ouvrent.

14
Les répercutions : Il y a un replie sur soie qui se traduit par des résistances au changement
qu’entraine cette nouvelle modernité. Tout simplement d’abords parce que cette mondialisation
fabrique des exclusions. Les victimes sont les pays riches qui voient le travail partir ailleurs.

L’instabilité culturelle : On voit là des particularismes culturels qui se trouvent menacés. Des
hommes et des femmes qui pensent que cette circulation des hommes menace leur manière de vivre
et leur culture.

 Certaines nationalités sont dispersées entre plusieurs Etats et plusieurs territoires.


Notamment pour les Kurdes qui voudraient devenir un Etat-Nation.

 Certaines nationalités correspondent à un espace territoriale étroit comme la catalogne. Des


nationalités qui revendiquent le droit de se diriger en Etat-Nation.

 La revendication identitaire ne s’inscrit plus dans la construction d’un Etat-Nation mais bien
d’avantage dans l’appartenance à une même culture. Ce sont ceux qui veulent réunir la
communauté des croyants.

 La dimension politique, le populisme ou le national populisme. Cela veut dire que c’est
un appel au peuple. Un mouvement populiste va engager une critique contre les élites
politiques, médiatiques, culturels etc. Le mouvement populiste fait également porter sa
critique sur le capitalisme. Le rassemblement national est un mouvement populiste par
exemple. La défense du peuple compte aller jusqu’à affirmer qu’il existe une conspiration de
ces profiteurs de la mondialisation. C’est cette défense du peuple qui va amener ces
mouvements populistes à valoriser des termes identitaires : la défense de la Nation, le
patriotisme économique et culturel.

Pour ces mouvements il est nécessaire de se protéger de l’extérieur car on doit se défendre la
mondialisation. Ce discours tenu prend en compte beaucoup plus de succès en période de crise. On
va voir des parties nationales populistes (extrêmes droites) mais aussi des extrêmes gauches
européennes qui vont s’appuyer sur le populisme afin d’aller récupérer électoralement les exclus de la
mondialisation, les perdants. Ces exclus vont entrainer un replie sur les réflexes identitaires. Par
exemple, comme ceux qui ont voté pour Trump ou le Brexit.

Les causes de la montée du fait national

Le vide idéologique : Ce vide idéologique est la conséquence de l’adversaire du communisme.

La crise du model impérial : On a eu une forme de retour de l’empire. Puis, ce système impérial est
entré en crise avec la fin de la guerre froide.

La crise des institutions supra nationales : Un certain nombre d’institution internationale


connaissent des disfonctionnements qui s’expliquent par la montée de la résistance nationale. Par
exemple, l’organisation mondiale du commerce (OMC). Elle est faite pour favoriser les échanges entre
les pays.

L’affaiblissement des rôles de l’Etat : Cet affaiblissement va rendre plus facile le réveil d’un certain
nombre de revendications identitaires. C’est vrai en Afrique, ou certains ont développé le concept
d’Etat tribal au lieu d’Etat-Nation. Nous avons donc une faiblesse de l’Etat qui interroge car elle
favorise aussi l’apparition d’organisation de violence privée. (En Italie c’est la mafia)

Le capitalisme organise des relations sociales entre les différents agents qui reposent sur
l’intérêt et sur le calcul.

15
L’affirmation de l’Etat providence

Dans nos sociétés, l’Etat intervient et à trois objectifs : corriger les inégalités, pour corriger les
politiques économiques et pour assurer la meilleure protection sociale possible des individus.

Quel que soit les Etats, l’Etat intervient. Ces trois objectifs sont réunis sous l’étiquette que l’on appelle
l’Etat Providence.

Le modèle Keynésien : Keys veut mettre fin au laisser faire. Il entend que l’Etat devienne l’organe
principal de régulation de l’économie.

Il explique que le monde économique est victime de deux défauts : Il y a du chômage et la répartition
de la richesse n’est pas équitable.

Pour relancer l’économie, il faut soutenir la demande des ménages, de consommation et également
soutenir l’investissement productif des entreprises. Pour atteindre ces buts Keys voit de deux façons :

- Décourager l’épargne en baisse les taux d’intérêts, ce qui va permettre aux entreprises de
bénéficier d’une baisse des taux et donc de l’investir.

- Utiliser l’impôt. Il faut augmenter les impôts, le prendre aux plus riches et redistribuer cet
argent aux plus pauvres. (Sous la forme d’allocations sociales)

Grace à l’impôt on lutte contre les inégalités sociales. Et comme on redistribue l’argent on a une
relance de la consommation. Si la consommation reprend cela veut dire que ça va favoriser les
investissements productifs. Et cela va permettre également de lutte contre le chômage.

Le rôle de cet Etat providence

Le domaine économique : Le rôle de l’Etat s’est considérément accru dans le rôle de l’économique.
Dans certains pays, les Etats ont organisés un contrôle direct d’une partie de l’activité économique.
Les Etats vont produire des réglementations, de plus en plus nombreuses, dans le domaine
économique.

L’Etat assure l’égalité et la solidarité : Il est question de redistribuer les fruits de la croissance.
L’Etat va couvrir les risques sociaux, les agents n’ont plus rien à épargner puisque c’est l’Etat qui
couvre les risques futurs (maladies, vieillesses etc.) Avec cette redistribution des fruits de la
croissance, il réalise cet objectif d’éviter l’équité sociale.

La crise de l’Etat providence

 Le contrat social de Jean-Jacques ROUSSEAU, ce contrat signifie qu’il existe un Etat de


nature. Aussi bien Hobbes ou Rousseau sont des contractualistes.

 John Locke, dit que l’état de nature menace l’aspiration des individus à la propriété privée.
Pour les libéraux, la propriété est le pilier du libéralisme. C’est parce que cet état de nature est
finalement un état dangereux que les hommes acceptent de passer un pacte.

Les conséquences des théories du contrat : C’est une révolution, une transformation profonde de
la représentation de la société. Puisque maintenant, il faut parler d’un individu qui est titulaire de droit.
On a un individu calculateur qui recherche la satisfaction de son intérêt et le pacte lié au contrat social,

16
il va reposer avant tout sur la valorisation des intérêts individuels. C’est une vision très utilitariste de la
société. On peut parler d’une société individualiste.

Les implications économiques de la théorie du contrat : Le rôle de l’échange marchant est cette
idée que le marché doit venir le régulateur central de cette vie sociale. On parle d’Adam Smith, c’est
lui qui pose les bases de la théorie libérale. Il explique que chaque individu doit pouvoir poursuivre son
intérêt personnel. Chaque individu fait le bonheur de tous. Il adopte une forme de révision spontanée
ou les individus contribues à l’harmonie générale. Cette harmonie générale ne doit pas être perturbée
par l’intervention de l’Etat

Les raisons de la crise économique : L’Etat assure de plus en plus de fonctions de protection dans
le cadre de l’Etat providence. En 1970, las finances de l’Etat avaient du mal à redistribuer des
financements car en période de crise il n’y a plus de croissance. Macron lutte contre la dépense
publique.

L’état providence est accusé de décourager l’initiative privée et le dynamisme économique. Les
adversaires de cet état providence dénonce l’individu qui ne fait pas preuve de solidarité envers ses
semblables car on demande à l’état d’assurer cette solidarité.

Les critiques de la démocratie et de la technocratie

La technocratie : reconnaissance du pouvoir de experts et techniciens. Elle contient cette idée de


dépossession du véritable pouvoir.

Les raisons du développement de ce phénomène bureaucratique

La bureaucratie est le modèle de direction administrative qui recourt à la forme de domination la plus
rationnelle. On retrouve parmi les forces de dominances la domination rationnelle légale.

L’ordre politique démocratique

Les caractéristiques du système grecque

Qui dit démocratie dit, pouvoir du peuple. Ce corps civique est composé des citoyens mais pas des
citoyennes mais également sont exclues ceux que l’on désignait comme des personnes non-libre
c’est-à-dire les esclaves et les étrangers. C’était une restriction démocratique mais en même temps,
on assiste à une extension car la Grèce qui pratique la démocratie directe. La démocratie antique,
n’utilise pas le système des représentants du peuple. L’un des problèmes soulevés est celui de la
compétence des peuples à s’occuper des affaires publiques.

Le philosophe Platon : Platon affirme que tout le monde n’est pas compétent dans l’art gouverné. A
son époque, la compétence veut dire, avoir cette capacité à distinguer le bien de mal, à porter un
jugement moral. Ceux qui sont capable à avoir ce jugement moral sont les philosophes, les savants
de l’époque. Il faut donc tout naturellement « que les philosophe deviennent rois dans les Etats ».
C’est le concept des philosophes rois.

Le point de vu d’Aristote : Aristote défend le concept de la souveraineté populaire. Il va essayer de


nous convaincre des biens-faits de cette souveraineté populaire en disant que la masse du peuple,
loin d’être incompétente, à plus de discernement ou d’adresse que tel ou tel individu. Donc il ne fait
pas confiance au concept roi. Pour lui l’addition des individus est inférieure. Non seulement il conserve
sa lucidité mais il reste meilleur nous dit-il.

Le régime de la démocratie direct pose des difficultés :

17
- Le problème du temps. Ce temps consacré à la politique est du temps perdu. Même à
Athènes, les citoyens préfèrent s’occuper de leurs affaires plutôt que de la politique.

- Le problème de l’espace. La démocratie des règles est possible dans le cadre étroit de la
cité État. Mais si l’on passe à l’échelle de l’Etat-Nation il devient impossible de rassembler le
peuple. Il y a une limite aujourd’hui avec l’utilisation des nouveaux outils de communication
qui pourraient permettre une participation plus directe des citoyens.

- Le problème de la compétence du peuple.

Les idéaux fondateurs de la démocratie représentative

La démocratie moderne ne repose sur une idée assez croyable à savoir qu’une majorité de 50,1%
peut gouverner contre une minorité de 49,9%. C’est une idée folle qui a été pratiquée par les
grecques, puis cette idée fût oubliée et redécouverte vers le 4 ème siècle en Italie par des moines. Ces
moines se sont alors demandé comment décider, que ce soit en matière de production ou
d’enseignements. Alors ils ont voté et réinventé le principe majoritaire.

La démocratie moderne repose sur 4 piliers. Il faut comprendre 4 types idéaux, c’est-à-dire des
choses qui n’existent pas dans la réalité. Le pouvoir du peuple, la liberté, légalité et la séparation
des pouvoirs.

Le pouvoir du peuple

Abraham Lincoln : « La démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peule. »

C’est une définition simple, intéressante car elle met en avant l’idée du pouvoir des peuples. Ce
pouvoir des peuples signifie que nécessairement en démocratie, le peuple est à la source des
pouvoirs.

A travers cette formule de Lincoln on retrouve ce peuple souverain qui s’exprime par la volonté
générale donc la loi. Le peuple est la source du pouvoir, cela ne veut pas dire que le peuple doit
exercer directement le pouvoir. Il peut déléguer ce pouvoir à des représentants. Dans nos démocratie
modernes, nous avons des démocraties représentatives avec des représentants des citoyens élus par
le peuple.

La liberté

La démocratie repose sur un idéal de liberté. Des libertés individuelles et collectives (la liberté du
vote). Ce qui veut dire d’abord la liberté de former librement son opinion, la possibilité de choisir entre
plusieurs parties. C’est le multipartisme qui implique lui-même le respect du droit de l’opposition.
(Liberté de manifester, liberté syndicale, liberté de la presse etc.)

Les libertés de la presse de sont pas suffisante, il faut surtout qu’existe un pluralisme de la presse
pour que les citoyens puissent se faire une opinion opérée. Naissent ainsi ce qu’on nomme « Les
droits fondamentaux », le droit de propriété, le droit de faire grève etc. Mais à côté de ces droits
premiers nous avons les droits sociaux, parmi eux, le droit au travail.

 Les origines de la notion de « Droits de l’homme » :

Cette notion puise ces sources dans les grands systèmes culturels qui sont en particulier le
christianisme. On constate que dès le moyen-âge, l’église défend le principe de libération de l’individu.
Cette idée en particulier que l’homme et la femme doivent pouvoir se choisir librement pour former un
couple et défendre leur église.

18
Bill of Rights : Un peuple nation se dresse et affirme cette volonté de limiter le pouvoir de la
couronne.

La DDHC de 1785. La notion des droits de l’homme acquiert une valeur universelle.

 La place des droits de l’homme dans le monde contemporain

Les droits de l’homme sont de base l’idéal démocratique, et sont également devenu un instrument de
combat entre les démocraties libérales et les démocraties populaires. Des textes nouveaux sont
venus confortés ces droits fondamentaux. Le premier est la Déclaration des droits de l’homme qui
oblige les Etats-Membres au respect de ces droits.

Dans les démocraties occidentales, le pouvoir politique dispose d’un arsenal réglementaire normatif
susceptible de menacer nos libertés. Par exemple, la détention préventive. En France, on peut être
placé en prison préventivement. Nos sociétés modernes se caractérisent par une élévation du
sentiment d’insécurité. Ce qui amène les pouvoirs publics à répondre à cet appel face à cette peur et
donc le droit public vont décider des mesures répressives pour satisfaire ce sentiment d’insécurité.
Les pays les plus riches sont ceux qui respectent le plus les droits de l’homme contrairement aux
pays du Sud ou le pouvoir peut être plus facilement tenté de prendre des mesures attentatoires aux
libertés.

L’égalité

Il existe une dynamite égalitaire : on peut dire que nos démocraties cherchent à établir l’égalité. Il faut
bien distinguer le principe idéologique et la réalité. Cette idée d’égalité part du principe ou tous les
autres sont égaux. Nos démocraties défendent les principes d’égalité, l’égalité devant la loi, l’égalité
d’accès à la culture, l’égalité à la justice etc. C’est au nom de ces grandes proclamations que notre
démocratie affirme le principe de traitement des hommes égal pour tous.

Puis le principe d’égalité des chances notamment grâce à l’école au nom du principe méritocratique,
chacun doit être traité en fonction de ses mérites. C’est cette égalité des chances qui rend possible
l’idée de promotion social, ce fameux ascenseur social. Cela signifie que dans nos sociétés il existe
un principe de mobilité social. C’est-à-dire que nos enfants grâce à leurs réussites, peuvent espérer à
avoir une culture supérieure à celle qu’on eut leurs parents. Il recouvre ce qu’on pourrait appeler le
rêve américain, l’homme qui ne part de rien pour arriver au sommet.

La séparation des pouvoirs

Cette idée de séparation des pouvoirs mérite une réflexion sur les grands systèmes culturels et
religieux. Ce sont ces systèmes culturels qui ont déterminés la vie des hommes pendant des siècles.

Par exemple le christianisme : Jésus n’a pas véritablement exprimé de pensée politique. Il y a un
grand principe d’égalité des hommes mais si on regarde le personnage historique tel qu’on le connait,
on s’aperçoit qu’il a accepté la domination romaine et n’a jamais défendu l’idée d’une révolte contre
Rome.

Tout a changé au Moyen-Age dans le monde religieux avec Thomas DAQUIN qui est un théologien.
Dans la perspective Thomiste, le rôle du gouvernement est injuste s’il est fondé sur l’intérêt d’une élite
sociale. Et s’il est injuste, cela veut dire qu’il y a abus de pouvoir et que par conséquent, le peuple
peut se rebeller. Avec sa distinction entre le peuple souverain et le gouvernement on peut dire que
Daquin est l’un des précurseurs de la séparation des pouvoirs.

Si on abandonne le système Thomiste, il faut penser un certain nombre de mécanisme afin de limiter
les abus de pouvoir et à l’époque moderne c’est John Locke, qui est le premier à proposer des
recettes dans deux ouvrages. Il propose des recettes afin d’organiser cette séparation des pouvoirs, il

19
conçoit un Etat minimaliste dans lequel l’individu confit seulement à l’Etat le soin de le protéger lui et
ses droits. On limite cet Etat il faut organiser un éclatement du pouvoir il va donc proposer de
distinguer le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.

Montesquieu distingue trois sortes de pouvoirs : Il nous parle d’abord de la puissance législative
qui est confiée à deux chambres (la chambre des nobles et la chambre basse qui représente le
peuple), à côté de cette puissance législative existe la puissance exécutrice d’Etat qui doit être entre
les mains du roi. Puis la puissance de juger qui est détenue par les parlements (les cours de
justices) qui détiennent le pouvoir judiciaire. Il y a bien une séparation des pouvoirs mais ce n’est pas
une séparation rigide puisqu’il faut qu’il y existe une collaboration entre les pouvoirs. Des pouvoirs qui
s’équilibre mutuellement, chaque pouvoir existe pour freiner les excès de l’autre pouvoir dans un
système de contrepoids.

« Le pouvoir arrête le pouvoir » car toute personne qui a du pouvoir « est portée à en
abuser. »

On peut dire que nos démocraties du 21 ème siècle reposent sur le principe des séparations des
pouvoirs. Notamment dans l’article 16 de la DDHC. Une telle société qui ne prévoit pas de séparation
des pouvoirs donne naissance à un pouvoir illégitime. Ce principe à aujourd’hui une portée assez
limitée parce que le pouvoir exécutif empiète sur le pouvoir législatif. Nos Etats modernes ont des
tâches complexes, techniques ou il est nécessaire de faire appel à des spécialistes. Par exemple la
France, environs 90% de nos lois sont des projets de loi donc préparé par les administrations. On
assiste à un affaiblissement de la démocratie au profit de la technocratie. Dans un régime
parlementaire renationalisé comme la France, l’exécutif à des moyens de pression afin d’imposer ses
textes au pouvoirs législatif.

Quels sont les caractéristiques distinguant les régimes autoritaires des régimes totalitaires ?

- Ce sont des formes non démocratiques.

- En chine, tous conflits est interdit donc les sanctions sont la peine de mort alors que pour la
Russie les conflits sont punis de prison. Les citoyens non pas leurs mots à dire.

- Pluralisme limité.

Auteur : Juan Luiz « Régimes totalitaires et régimes autoritaires ».

D’après Norbert quels sont les facteurs qui conduisent à la construction d’un centre étatique ?

- La monopolisation des ressources des violences (ressources militaires, soumissions des


seigneurs)

- Le roi se réserve lui-même d’exercer justice. La fonction judiciaire se centralise.

- La collecte de l’impôt, émettre la monnaie et la monopolisation des finances.

- La création d’un système de législatif sur tout le territoire.

Le phénomène social est dû au développement du commerce dans les différents villages du royaume
et mène une division des tâches sociales qui ont créé une population inter dépendantes.

Auteur : Norbert Elias « les dynamiques de l’occident » sociologue du 20ème siècle.

20
Le vote est-il démocratique ?

Pierre Rosanvallon dit que la démocratie représentative est un oxymore. (Antithèse qui se contredit
dans l’expression)

- Le vote sert à légitimer le pouvoir, l’autorité et « le monopole de la violence physique


légitime ».

- Le vote est une manière de faire participer les dominés à leur domination.

Le monopole de la contrainte physique légitime et l’encadrement des manifestations des gilets


jaunes en France

Seul l’Etat est habilité à utiliser la violence sans qu’on puisse lui en dénier la légitimité. Cela fait partie
de ses prérogatives légales. Même quand l’Etat autorise les individus à user de la violence, les
individus tiennent cette légitimité de l’Etat, sous forme de délégation.

Donc les CRS, dans le cadre des manifestations des gilets jaunes ont été sous ordre de l’Etat. L’Etat
possède des fonctions régaliennes (faire la police) pour maintenir l’ordre public.

Dans le cadre du contrat social, l’Etat ne peut pas aller contre la volonté du peuple. Théorie de
Hobbes.

21

Vous aimerez peut-être aussi