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Fiche Synthèse

Comment s’organise la vie politique ?

1. Les principales spécificités du pouvoir politique

Le pouvoir politique vise à assurer la cohésion de la société. Pour cela il organise la répartition du
pouvoir à l’intérieur d’un État en instaurant des règles tout en favorisant la réduction des inégalités.
De plus, il structure les tensions entre les groupes et les individus (à travers la mise en place
d’institutions), tout en contenant les conflits internes et la violence intrinsèque des individus qui
pourraient mettre en péril la cohésion sociale. Enfin, il organise aussi le lien entre le citoyen et
l’État. L’État représente l’autorité morale et juridique qui unifie le pouvoir sur un territoire donné et
sur sa population. Selon la définition de Max Weber, l’État moderne dispose du « monopole de la
violence physique légitime » : lui seul détient le droit d’utiliser la violence physique sur son
territoire dans le cadre fixé par les lois. L’État français s’est constitué par un long processus socio-
historique où la concentration du pouvoir émerge suite à la lutte entre les différentes seigneuries
pour la conquête des territoires. C’est ce que N. Elias nomme la « mécanique monopolistique ».
Pour ce faire, chaque territoire en lutte a besoin de ressources pour financer les guerres, d’où
l’importance du monopole fiscal qui permet de prélever les impôts.

2. Le principe de la séparation des pouvoirs

Dans une démocratie (du grec démos :peuple et cratos : pouvoir), le pouvoir n’est pas concentré
entre les mains d’un seul chef, mais il est partagé de façon équilibré entre plusieurs institutions
indépendantes. Cela a été théorisé par le philosophe français des Lumières Montesquieu dans son
ouvrage de 1748 « De l’esprit des lois » où il établit les trois formes de pouvoirs : législatif (voter
les lois), exécutif (faire appliquer les lois) et judiciaire (juger).

3. Les principales institutions de la Vème République

En France, le pouvoir législatif (proposition et vote des lois) appartient à l’Assemblée nationale et
au Sénat (on parle de régime bicamérale car il y a deux chambres). Le pouvoir exécutif est
« bicéphale » (deux têtes) : il appartient au président de la République et au premier ministre. Enfin,
le pouvoir judiciaire, chargé de veiller au respect des lois, appartient aux juridictions (les différents
tribunaux).

4. Comment les modes de scrutin déterminent la représentation politique

Il existe en France de nombreuses élections. On vote pour élire le président de la République, les
députés, les élus locaux ou les parlementaires européens. Chaque élection a son mode de scrutin. On
distingue le mode de scrutin majoritaire et le mode de scrutin proportionnel. Chaque mode a
des effets particuliers sur la façon dont le pouvoir est exercé.
Le choix entre majoritaire et proportionnel est important.
En effet alors que le premier favorise la stabilité politique il limite la représentativité des élus en
desservant certaines formations politiques.
A l’inverse le second permet aux minorités d’être plus facilement représenté mais il est alors plus
compliqué de mettre en place une majorité politique stable.

5. La vie politique repose sur la contribution de différents acteurs

A. Les partis / mouvements politiques


Les partis / mouvements politiques jouent un rôle essentiel dans les démocraties. En dehors des
élections ils font le lien entre le citoyen et leurs représentants et, à travers la mise en place de
propositions ou de programmes politiques, ils expriment des opinions politiques variées. En période
de campagne électorale, ils défendent leurs valeurs et leurs idées et présentent des candidats.

B. Le rôle prépondérant des médias

Les médias structurent aussi le débat politique. Ils ont un rôle d’information et contribuent à la
formation des citoyens. En effet, en hiérarchisant les sujets, ils définissent les événements qui
méritent d’être exposé et peuvent influencer les manières de percevoir et d’analyser un problème.
On distingue des effets de cadrage, d’agenda et d’amorçage.

C. Le pouvoir des différents groupes d’intérêts : l’exemple des lobbys

D. Les associations contribuent à la vie démocratique La société civile organisée (syndicats,


associations, les groupes de pression) à la différence des partis politiques, ne cherchent pas à
conquérir le pouvoir mais à influencer les décisions politiques. Le travail de lobbying ou la
mobilisation d’associations peuvent amener les responsables politiques à modifier un texte de loi
(lobby) ou, sous la pression de l’opinion publique, à traiter spécifiquement un sujet et prendre des
mesures

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