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Portfolio
Sommaire
Présentation
Parcours
Curriculum Vitae
Activités Artistiques
Musiques amateures
Musique de chambre
Orchestres professionnels
Kaléis, Chœur de Jeunes en Limousin
Activités Pédagogiques
Cor d’harmonie
Formation Musicale
La Musique et le Social
Travail d’études personnel
Projet pédagogique
I. Présentation
Parcours
Née en 1995 en Franche Comté, j’ai commencé le cor à 8 ans à l'école de musique de Bellac en
Limousin avec Olivier Barry, puis à son départ en 2007 je décidais de le suivre au Conservatoire de
Limoges jusqu’à l’obtention du Certificat d’Études Musicale en 2012. J’ai ensuite poursuivit jusqu'au
Diplôme D’Études Musicales de Cor, ainsi que celui de Formation Musicale et celui de Musique de
Chambre, et j’ai obtenu le prix de la ville de Limoges avec Eric Hulin. Je suis ensuite partie au CRR de
Paris dans la classe de Jérôme Rouillard jusqu’à l’obtention du prix de perfectionnement, puis au Pôle
Aliénor de Poitiers pour passer mon diplôme d’État de professeur de Cor.
J’ai beaucoup pratiqué les musiques amateures, avec l'harmonie de Bellac, de Limoges, l’orchestre
symphonique Enigma, l’Orchestre et Chœur des universités de Paris. Je fais d’ailleurs partie du bureau
de la Confédération Musicale de France, Haute Vienne (CMF).
Une autre aspect important de ma pratique est la musique de chambre. J’ai toujours préféré cet aspect
de la musique au cor, c’est pourquoi je laisse rarement passer une occasion de jouer en groupe.
Cela ne m’empêche pas d’avoir une pratique orchestrale ponctuelle, avec l'ensemble Musica Mediente
à Clermont Ferrant, celui de Josquin des Près à Poitiers, ou encore l’orchestre de l’opéra de Limoges.
Passionnée par l’aspect social de la musique, je suis persuadée de l’utilité de la pratique musicale en
terme de développement personnel et de rapports humains. C’est pourquoi il me paraît impératif de
toucher le plus grand nombre de monde, prioritairement par la pratique. Le lien entre la musique et le
social est d’ailleurs le sujet de mon Travail d'Études Personnel dans le cadre de mon DE, et un axe
important de mon projet pédagogique.
2004-2005 C1 1ère année Arrivée à l’école de CM1
musique de Bellac
2005-2006 C1 2ème année CM2
Expériences artistiques :
Expériences pédagogiques :
La musique amateur a eue et aura toujours une place importante dans ma pratique artistique. La raison
principale est le côté social très important des pratiques amateures. Les harmonies, orchestres,
chœurs et groupes amateurs permettent une école de la vie, un apprentissage de codes et d’une
certaine discipline, le tout dans le plaisir et l’amitié.
J’ai pu découvrir cela tout d’abord avec l’Harmonie Municipale de Bellac, puis celle de Limoges. J’ai
continué avec l’orchestre Enigma, ainsi qu’occasionnellement en formant des groupes avec des amis.
J’encadre également bénévolement depuis 2012 un stage d’harmonie, organisé par la Confédération
Musicale de France – Haute-Vienne, dont je fais partie.
Musique de chambre
Je trouve très important le fait de pouvoir jouer en groupe de 2 à 12. Cela permet de faire l’expérience
d’une pratique musicale en petit comité, dans la confiance et la complicité. Car au niveau
professionnel, la plupart du temps, nous faisons le choix des personnes avec qui nous jouons en
musique de chambre si nous souhaitons porter le projet assez loin, contrairement à la pratique
orchestrale où nous pouvons rarement choisir de créer un orchestre composé de gens qui nous
correspondent musicalement.
J’ai été formée à la musique de chambre au CRR de Limoges, jusqu’au DEM de musique de chambre,
par Pascale Giovaninetti, dans divers groupes. Puis j’ai continué à apprendre au CRR de Paris avec
Pascal Proust pendant deux ans.
Le premier groupe que j’ai rejoins fut le quintette scandale, créé dans la Drôme (26). Il s’agit d’un projet
de musique de toutes les époques, jouées par une flûte, une clarinette, un cor, un saxophone soprano
et un saxophone baryton.
Mon deuxième groupe, l’Octuor de Vienne, fut créé avec des professeurs du Conservatoire de Poitiers
et de Chatellerault. Il a pour but initial d’explorer la musique viennoise avec deux clarinettes, deux
bassons, deux cors, une flûte et un hautbois.
Mon dernier groupe est un quintette à vent classique (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor) composé
de professeurs du Conservatoire de Limoges, à mon exception.
Orchestres professionnels
Mon expérience dans les orchestres commença par plusieurs rencontres musicales. Tout d’abord en
2016 avec l'ensemble Musica Mediente à deux reprises. Ensuite à partir de 2017 avec l’ensemble
Josquin des prés. Ces deux ensemble sont semblables dans le sens où ce sont deux associations
demandant des renforts pour leurs sessions. Mes plus grandes expériences se furent, et se font
toujours, depuis 2017, à l’orchestre de l’opéra de Limoges, tout d’abord dans un projet orchestral avec
Jane Birkin, puis dans une succession de concerts consacrés aux airs d’opéra.
Kaléis propose une formation vocale, polyphonique et scénique à travers un cycle de résidences
annuelles suivi d’une série de concerts. Les jeunes chanteurs, qu’ils soient de niveau avancé ou
débutant, peuvent ainsi participer en tant qu’ « acteurs-interprètes » à des spectacles répondant à des
critères professionnels. Les programmes proposés, par leur diversité et la dynamique qui les anime,
donnent un élan novateur à la création et à l’interprétation des œuvres de différents répertoires.
Mes premières expériences pédagogiques dans le domaine du cor d’harmonie furent durant des
remplacements à l’école de musique de Bellac dans la classe de Simon Bessaguet et au conservatoire
à rayonnement régional de Limoges dans la classe d’Olivier Barry.
J’ai également pu bénéficier du précieux tutorat de deux professeurs. Tristan Aragaud, professeur de
cor au conservatoire du 13ème et du 10ème arrondissement de Paris, ainsi qu’au CRR de Saint-Maur-
les-Fossés. Et ensuite Christophe Gaurier, professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de
Poitiers.
Depuis 2017, j’enseigne le cor à l’orchestre à l’école de Bellac, et à celui du conservatoire de Poitiers
depuis 2018. Et enfin depuis 2018 je suis professeur de cor au Conservatoire à Rayonnement
Communal de Panazol (87).
Formation Musicale
J’enseigne la Formation Musicale depuis 2014 à l’école de musique de Bellac. C’est ce qui m’a tout de
suite fait découvrir la richesse de la pédagogie de groupe, ainsi que sa complexité. J’ai effectué
quelques remplacements au conservatoire de Limoges et celui de Panazol, ainsi que donné une
grande quantité de cours particuliers de soutiens de Formation Musicale. C’est également ce qui m’a
appris à préparer mes cours ainsi que de fixer des objectifs à court et long terme.
IV. La Musique et le Social
Travail d’études personnel
Passionnée par l’aspect social de la musique j’en ai fait mon sujet pour le travail de recherches à faire
dans le cadre du Diplôme d’État, en parlant d’agir culturel.
Il suffit de se pencher ne serait-ce que légèrement sur ces questions pour se rendre compte des enjeux
qui se trouvent derrière l’agir culturel. Par exemple, si nous partons du principe que nous voulons
apporter une culture artistique dans des quartiers défavorisés d’une grande ville de France, pré-
supposons-nous que leurs habitants n’ont pas de culture ? Quelle culture voulons-nous leur apporter et
dans quel but ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, il est nécessaire de prendre connaissance des pratiques d’agir
culturel, du moins en France, depuis l’apparition des actions socio-culturelles. Il faut également savoir
les analyser et y porter un regard critique. Rechercher de quelle manière les porteurs de ces projets,
notamment le ministère de la culture et de la communication, ont répondu à ces interrogations.
La France, depuis la révolution, connaît deux approches concernant les actions socioculturelles. La
première à avoir été mise en place fut la “démocratisation de la culture”, ayant pour but de lutter contre
les inégalités d’accès à la culture, notamment savante. Ce fut l’un des objectifs de la politique culturelle
d’André Malraux, Ministre d’État des affaires culturelles de 1959 à 1969 sous la présidence de Charles
de Gaulle.
La deuxième, émergeant dans les années 1960-1970, prend en compte la multiculturalité ainsi que
l’importance du rôle actif des publics lors des actions culturelles. Il s’agit de la “démocratie culturelle”.
Ces deux approches, dans leurs différences, montrent la réflexion, tout au long de l’histoire de l’agir
culturel en France, présente auprès des politiques culturelles gouvernementales.
Le système de démocratisation culturelle et celui de démocratie culturelle ont tous les deux des effets
extrêmement positifs mais des limites. Bien que pouvant posséder une vision restreinte, la
démocratisation de la culture possède des aspects qui peuvent être bénéfiques aux initiatives de la
démocratie culturelle.
En ce qui concerne le choix de la culture que nous souhaitons diffuser, cette dualité d’approches peut
être comparée aux options pédagogiques que nous avons en tant que professeur de musique. Notre
objectif est-il de transmettre strictement le répertoire de l’instrument que nous enseignons, au risque de
perdre la motivation de l’élève ? Où faudrait-il, au contraire utiliser et adapter la culture et les intérêts
de l’élève, au risque d’échouer à ouvrir les horizons de l’élève et de le priver du patrimoine culturel de
son instrument ?
Une solution serait de trouver un équilibre correspondant à l’élève. Faire des liens avec sa culture, ses
goûts, et notre propre cours, afin qu’il se sente concerné dans sa pratique. Il est aussi important, en
tant qu’interprète de notre instrument, d’apporter une nouvelle culture : la nôtre, propre à notre statut
d’artiste professionnel. Le cours apparaît alors comme un échange, un pas fait l’un vers l’autre. Il en est
de même pour les pratiques d’agir culturel. Il n’est absolument pas nécessaire, pour faire découvrir et
pratiquer une culture, de placer cette dernière en pratique supérieure.
Cependant il faut prendre en compte le rôle de ces actions sociales et culturelles. Depuis l’apparition
de la démocratie culturelle, on ne peut plus ignorer la fonction d’intégration sociale et
d’épanouissement personnel de l’agir culturel. C’est ce que l’on peut constater avec les orchestres d’El
Sistema, DEMOS, et tout les orchestres à l’école. Chacune de ces initiatives permettent à des enfants
d’apprendre pratiquement gratuitement un instrument de musique par la pratique collective, dans un
but de développement social et d’apprentissage de valeurs telles que la solidarité, la discipline ou
encore la bienveillance.
On constate que l’agir social peut alors être un mélange d’éducation culturelle, de transmission de
valeurs, d'opportunités d'épanouissements. Finalement, des sensibilisations à d’autres cultures, des
opportunités d’apprentissages sociaux et de développement personnel, ainsi qu’une meilleure
accessibilité à la culture sont autant de solutions qui se complètent pour agir culturellement en France
ainsi que dans le reste du monde.
Projet pédagogique
En partant des recherches effectuées lors de la production de mon Travail d'Études Personnel, j’ai pu
faire le constat que l’éducation musicale ne servait pas seulement à élargir sa culture et son savoir
faire, mais qu’elle avait un rôle important dans la l’émancipation individuelle. Proposer une éducation
musicale, c’est proposer l’apprentissage du vivre ensemble, de l’ouverture d’esprit, de la curiosité, de la
confiance en soit. C’est également fournir une expérience sociale très riche, apportant des outils pour
mieux appréhender la vie professionnelle et personnelle.
Je peux prendre exemple sur le CRÉA d’Aulnay-sous-Bois. Un de leurs nombreux projet faisait
collaborer des adolescents et des retraités, un autre des adultes avec des enfants. Didier Grojsman,
fondateur du CRÉA, expliquait lui même l’apport de ces mélanges de générations. Les jeunes du
CRÉA ont acquit une grande intelligence sociale qui les a beaucoup aidé dans leur vie professionnelle.
Les personnes ayant participé aux même projet sont maintenant liés tel une grande famille.
C’est aussi ce que l’on peut observer dans les harmonies municipales et autres ensembles amateurs.
C’est pourquoi je suis convaincue que l’éducation musicale doit être construite dans une direction plus
que culturelle, favorisant l’esprit collectif, ainsi que l’ouverture d’esprit. Pour cela, voici quelques idées
que je souhaiterais mettre en place :
- Favoriser autant que possible la mise en place de cours d’instrument en groupe, à deux où à
trois. Cependant, il me semble judicieux de pouvoir alterner des formules de cours seul et à
plusieurs, afin d’offrir aux élèves une diversité de contexte et de s’adapter aux besoins de tous.
- Créer des orchestres à l’école, afin de permettre à tous d’avoir une pratique musicale au sein
d’un groupe.
- Faire des partenariats avec l’Éducation Nationale pour continuer le principe de l’orchestre à
l’école au collège.
- Permettre à l’élève de jouer des morceaux de son choix, d’un répertoire auquel il s’identifie,
tout en lui faisant découvrir le répertoire de son instrument dans toute sa diversité.