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Systèmes politiques

contemporains

Pr. TAHAR EL QOUR


Le cours a pour objectif:
■ Prendre connaissance des éléments de base de l’activité politique
et constitutionnelle;
■ Développer chez l’étudiant des capacités de compréhension et
d’analyse des problèmes politiques auxquels il pourrait être
confronté en pratique ;
■ Fournir une vue d’ensemble, complète et à jour, des
caracteristiques et des problèmes de la vie constitutionnelle et
politique ;
■ Participer et comprendre la nature des débats constitutionnels et
politiques;
domaine des connaissances

■ Tout être humain détient un savoir. C’est l’ensemble des


connaissances acquises par l’apprentissage (les études) ou
l’expérience. Ce savoir tend à s’enrichir, mais il peut aussi se
dégrader, et il possède surtout la précieuse qualité d’entre
utilisable et communicable.
■ On peut dire que le savoir est une source de pouvoir et d’enrichissement
pour son détenteur. La savoir ne prend sa pleine valeur que
lorsqu’il conduit à une action.
Objectifs:
■ Décrire les acteurs et les institutions du monde politique ;
■ Se familiariser avec les concepts, les principes et les méthodes de la
■ science politique ;
■ Analyser les interventions des acteurs politiques ;
■ Comprendre le fonctionnement et la logique des activités
institutionnelles;
■ Suivre la conjoncture politique et constitutionnelle;
■ Elaborer un cadre fonctionnel d’analyse ;
■ Developper des habilitś d’observation ;
■ Développer des habilités propres à la démarche politique ;
■ Visualiser les inter-relations: acteurs, institutions, phénomènes,
structures ;
■ Appréhender le monde politique ;
■ Appliquer ces connaissances et ses habilités dans la réalité ;
INTRODUCTION
■ Un système politique est formé d'un ensemble
d'institutions « pouvoirs publics, partis politiques, groupes
d’intérêts », de régles et de comportements politiques des
acteurs, qui agissent en interaction pour accéder et exercer le
pouvoir politique.
■ Un système est un ensemble d’elements interdépendants, c’est-à -
dire lies entre eux par des relations telles que si l’une d’elle est
modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent, tout
l’ensemble est modifie.́
■ Un système politique est donc une combinaison variable
d’autorite légitime «recours au consensus» et de
puissance
publique «recours à la coercition » qui rend certaines
personnes capables de décider pour la societe globale et de
se faire obéir. Il est en relation avec la structure economique et
l’organisation sociale et comprend un régime politique.
INTRODUCTION
■ Un régime politique correspond à un mode d’organisation et
de gouvernement d’un Etat. Lorsqu’on analyse un régime
politique, on s’intéresse :
– aux fondements du pouvoir : de qui émane l'autorité des
gouvernants « principe de la légitimité » ?
– Au choix des gouvernants : comment ont-ils été
sélectionnes « principe de la représentativité »
?
– Ala répartition des pouvoirs : quels sont les rapports entre les trois
pouvoirs « l’indépendance » ?
– Au contrôle des pouvoirs : quelles sont les limites
imposées aux gouvernants ?
■ Les régimes politiques sont le fruit du jeu des forces politiques
dans le cadre institutionnel défini par la constitution ou par la
coutume. S’ajoutent d’autres facteurs, historiques,
idéologiques, culturels, qui déterminent la nature des régimes
politiques.
INTRODUCTION
Le régime politique est souvent codifié dans une Constitution qui est la loi
fondamentale d'une nation.

De ce fait, on peut distinguer régime constitutionnel et régime politique.

Le premier se déduit uniquement de la Constitution ou des textes qui la remplacent


«iln’yapasdeConstiutionà proprement parler au Royaume-Uni »

le second se fonde aussi sur des usages politiques. Par exemple l’Angleterre
a pour régime constitutionnel une monarchie traditionnelle et pour régime
politique une monarchie parlementaire.
Le système politique
■ L'Etá t exige des éléments préalables qui sont :
– un certain nombre d'hommes liés entre eux,
– un territoire plus ou moins étendu et
– une organisation de l'autorité des gouvernants sur les gouvernés.

■ C'est en fonction de ce dernier élément que se pose le problème des régimes politiques ou des formes de
gouvernement. Comme on l’a écrit, tout régime politique est un ensemble de réponses apportées à
chacune des questions que posent l'existence et l'organisation des gouvernants au sein d'un groupe
social:

– Comment sont choisis les gouvernants ?


– Quelle est la structure de chacun d'eux ?
– Comment se répartissent entre eux les fonctions gouvernementales ?
– Ya-t-ilunelimiteà leurs pouvoirs vis-à-vis des gouvernés ?

■ Faire la théorie générale des régimes politiques consiste à examiner ces problèmes l'un après l'autre et

les diverses solutions qui peuvent leur être apportées,

■ Les régimes politiques diffèrent par les institutions politiques, c'est-à-dire les lois fondamentales qui leur
permettent de fonctionner en présidant aux rapports de l'État avec les citoyens. Ces institutions sont
en quelque sorte la concrétisation du pouvoir politique.
Le système politique
■ On veut créer un support stable, permanent, abstrait « On meurt et l’Etat demeure».
sur lequel repose le pouvoir, la formule « Le roi est mort, vive le roi ».Le
pouvoir est institutionnalisé « L’Etat c’est le pouvoir institutionnalise»́
La continuité́ est assurée.
■ Le problème reste la définition des règles d'attribution du pouvoir. Ces règles
une fois définies sont en quelques sortes les premières règles de droit,
elles sont générales et impersonnelles.
■ Le pouvoir, ou en tout cas son attribution, s'organise dans l'Etat. « On a
construit l’Etat et doté de qualités morales».
■ Pour les philosophes du 17emè siècle, sans connaissance
anthropologique ou Historique, subsiste un mystère : pourquoi les
hommes ont-ils créés cette institution qu'est l'Etat ?
■ La Réponse « c'est la volonté́ divine ». Dès lors que l'on ne croit plus a
l'origine divine, apparaissent des théories classables en trois groupes
:
INTRODUCTI
ON GENERALEAU
DROIT
CONSTITUTIONNE
DEFINITIONS
■ En Droit , on distingue le droit privé et le droit public, on parle de la division
principale.
■ Le droit privé et le droit public comportent chacun plusieurs branches
(subdivisions) et le droit constitutionnel est une branche du droit
public.
Droit constitutionnel :
Une discipline, une science juridique - Un ensemble de règles - Définition de J.
Gicquel : Le Droit constitutionnel a pour objet l’encadrement juridique des
phénomènes politiques.
Définition de Vedel : Le Droit constitutionnel est le droit de
l’autorité politique.
=> Cela signifie qu’il a pour objet de réglementer l’activité politique et
de distribuer les rôles entre les différents acteurs.
-On a souvent dit que l’histoire naturelle du pouvoir se confondait avec l’histoire de
la violence (rapports de force).
- Les rapports de force déterminaient le jeu politique.
DEFINITIONS

■ => Le Droit constitutionnel freine les acteurs du jeu


politique tout en mettant à leur disposition des armes pour
conquérir ou renforcer leur pouvoir.
■ => C’est donc un droit politique sinon même le droit de
la politique.
■ Le Droit constitutionnel a connu une évolution considérable et
son domaine est devenu vaste.
■ - Il n’intéresse plus seulement l’Etat mais aussi les Droits de l’homme
qui protègent les libertés fondamentales de l’homme.
■ - C’est ce que le doyen Louis Favoreu appelle le Droit
constitutionnel substantiel (limiter le pouvoir).
NOTION DEL’ETAT
DEFINITIONS
a) Définition d’Etat
■ Le terme d’Etat a un sens équivoque (≠ univoque c'est à dire
unique), il recouvre plusieurs sens.
■ Par ex, pour le géographe il désigne un territoire, un espace
géographique c'est à dire la localisation d’une population donnée
alors que pour le juriste c’est d’abord une construction juridique.
Ø La conception juridique
-On parle de construction juridique car c’est une représentation de l’esprit, une
fiction juridique et pas un être de chair, une personne physique.
- C’est devenu une idée, un concept et il n’existe pas car c’est une
construction du Droit.
- => On a construit l’Etat et doté de qualités morales.
DEFINITIONS
=> Les décisions ne sont pas prises par les dirigeants mais
par l’Etat lui-même.
=> On obéit à la règle est pas à celui qui l’a édictée et
adoptée, on obéit au Parlement.
Cela permet de distinguer le patrimoine de l’Etat de celui des
gouvernants (càd les biens).

«Onmeurtetl’Etatdemeure».
- L’Etat c’est le pouvoir politique.
La dissociation du pouvoir politique de la personne de ceux qui
exercent ce pouvoir a constitué un progrès.
DEFINITIONS
L’approche sociologique

Ø
L’Etat va donc se définir sociologiquement comme le groupe politique
qui revendique avec succès le monopole de la violence physique
légitime c'est à dire reconnue comme telle par les gouvernés.
Eléments constitutifs
On est en présence d’un Etat lorsque sont réunis 3 éléments
nécessaires et suffisants que sont:

POPULATION

SOUVERAINETÉ TERRITOIRE
Ø La population de l’Etat
- Il ne peut pas y avoir d’Etat sans population c'est à dire sans habitants.
-On identifie également la population d’un Etat à une nation (le terme d’Etat nation
apparaît au 19e)
«L’Etat est la personnification juridique d’une nation» (Esmein)
- Nation : il n’y a pas de définition unanime

- En effet, 2 conceptions se sont opposées au 19e siècle :


-Conception objective (allemande) : fait de la nation le produit nécessaire
d’éléments objectifs (par ex la race, la langue, la religion) et une fois
réunis, la nation est nécessairement constituée.
-Conception subjective (Française): n’écarte pas les éléments objectifs
mais les combinent avec des éléments subjectifs (la mémoire commune
ou une communauté d’intérêt
Ø Le territoire de l’Etat
-On peut concevoir les territoires sans Etat (l’Antarctique par ex) mais le
territoire est une condition nécessaire pour constituer un Etat
(L’ONU ne reconnaît que les Etats)
-Ce territoire va situer l’Etat dans l’espace et va être délimité par les frontières
c'est à dire des limites linéaires et stables (apparition des
travaux cartographiques au 16e siècle).
-Il existe les frontières naturelles (chaînes montagneuses) et
les frontières artificielles (traités)
- Le territoire c’est un espace à 3 dimensions
- Terrestre
- Maritime (mers territoriales)
- Aérienne (au dessus des frontières terrestres)
=> Cette population et ce territoire doivent être soumis à
la souveraineté, forme politique du pouvoir
Ø La souveraineté de l’Etat
-L’Etat exerce de manière effective, sur une population rassemblée en
un territoire déterminé, un pouvoir politique d’une autorité particulière
appelée la souveraineté.
-L’Etat n’est subordonné à aucun autre pouvoir, c’est le pouvoir le plus
élevé dans une société
=> La souveraineté de l’Etat c’est un pouvoir de droit initial,
absolu et suprême ainsi que perpétuel et indivisible.
-Pouvoir de droit : s’inscrit dans un ordre juridique que l’Etat fonde,
c’est pourquoi il est dit initial
- Pouvoir absolu : il ne connaît aucune limitation et aucune condition
- Pouvoir suprême : il n’existe aucun pouvoir supérieur à l’Etat
-Pouvoir perpétuel : le pouvoir de l’Etat survit à la personne du
souverain
-Pouvoir indivisible : la souveraineté ne peut être divisée entre plusieurs
titulaires, il n’y a qu’un seul souverain même si l’Etat se divise en
plusieurs fonctions que sont les organes de l’Etat qui peuvent être
exercées par différentes autorités.
a) La théorie du contrat social
-Les auteurs chrétiens ont été les 1ers à s’emparer de la question de
l’origine de l’Etat.
-Saint Paul émit l’idée que le pouvoir était divin c'est à dire transmis
par Dieu.
-Ensuite, Saint Augustin et Saint Thomas soutenait que Dieu était
bien à l’origine du pouvoir mais que c’était aux hommes de le
transmettre et de l’exercer.
=> Cette théorie implique que les hommes doivent se soumettre
mais, en admettant que Dieu ne leur impose aucun gouvernement, il y
aurait subordination des hommes aux pouvoirs sous toutes ses
formes.
-Plus tard, 3 philosophes que sont Thomas Hobbes, John Locke et
Jean-Jacques Rousseau, ont proposé la théorie du contrat social qui
considère que la création de l’Etat procède d’un phénomène
volontaire, c'est à dire une volonté des hommes de s’associer, de
conclure entre eux un contrat.
Ø Thomas Hobbes
- Il a écrit Le Léviathan paru en 1651.
-Dans cette œuvre Hobbes prétend que les hommes vivaient dans un
état de nature caractérisé par une anarchie redoutable et ce serait
pour mettre fin à cette situation que les hommes ont décidés d’instituer
un Etat qui serait garant d’un ordre à respecter.
«L’homme est un loup pour l’homme»
- L’individu renonce à sa liberté au profit de la société
-Il dit également que le souverain n’est pas lié par les conditions
du contrat et donc le risque existe que l’Etat abuse de son autorité
=> Pensée totalitaire exprimée par Hobbes
ØJohnLocke
--- Il peut être considéré comme le père du libéralisme notamment à travers les
2 traités qu’il a écrit sur le gouvernement civil, parus en
1690.
--- Il va complètement renverser le raisonnement développé par Hobbes car il
considère que les hommes étaient relativement heureux dans leur état
de nature et que s’ils ont institué un Etat ce n’est que pour accéder à un
bonheur plus complet encore.
=> Ce n’est donc plus une renonciation mais une concession d’une
part de la liberté des hommes.
-Pour Locke, le souverain est lié au contrat social qu’il doit donc respecter et
s’il venait à le bafouer, l’homme aurait le droit de se révolter, de
résister à l’oppression.
-Pour lui, même après avoir conclut un contrat les hommes conservent
des droits inhérents à leur nature humaine c'est à dire la liberté et la
propriété.
Ø Jean-Jacques Rousseau
-Pour lui, dans cet état de nature, les hommes jouissaient d’une liberté
totale et le problème était que l’inégalité s’est soudainement
développée entre eux.
-Par suite, les hommes se sont donc résolus, pour retrouver leur liberté, à
conclure un contrat que Rousseau a appelé le contrat social qui est
le fondement de la société et donc de l’Etat.
-Les hommes vont se conformer à la volonté générale c'est à dire la
somme de leur volonté individuelle.
-Cette volonté générale s’exprime dans la loi, loi qui procède
directement de la volonté des hommes.
=> C’est le gouvernement direct c'est à dire que les hommes
se gouvernent eux-mêmes.
=> La loi exprime la volonté générale auquel les hommes
se conforment c'est à dire leur propre loi.
b) La théorie de l’institution
-Cette théorie a été conceptualisée par le doyen Maurice Hauriou au
début du 20e siècle.
-Selon lui, l’Etat procède de la volonté d’un certain nombre d’individus de
mettre en commun les moyens dont ils disposent pour mettre en
place un ordre social et politique. (≠ Théorie du contrat social)
-L’Etat est une institution fondée au départ par un groupe d’hommes,
les détenteurs du pouvoir, et à laquelle ils vont apporter ultérieurement
leur adhésion.
Exemple : on pourrait dire que l’origine des Etats-Unis peut s’expliquer
par cette théorie.
Exemple : En 1974 décès de Georges Pompidou, président de la
république française. Il sera immédiatement remplacé par le président
du Sénat, Alain Poher.
Exemple : Aux USA assassinat du président Kennedy en 1963, le vice
président Lyndon Johnson prêtera serment pour le remplacer dans
le même avion que le corps du président.
■ Les formes juridiques de l’Etat
■ La forme juridique de l’Etat désigne son organisation juridique
alors que la forme du gouvernement de l’Etat désigne son
régime politique.
■ - On dénombre plus de 197 Etats dans le monde et il existe des variétés
d’Etat si l’on considère leur degré d’unification juridique c'est à
dire la forme juridique qu’ils revêtent.
■ - Soit l’Etat compte un seul centre de pouvoir et on parle d’Etat unitaire (la
France par exemple)
■ - Soit l’Etat superpose plusieurs Etats et on parle d’Etat
composé (Les Etats-Unis par exemple)
■ => Cette distinction est utile mais théorique car elle ne
résiste pas toujours à l’examen.
■ - L’Etat composé connaît 2 types d’organisation : la
confédération et la fédération
a) L’Etat unitaire
-C’est l’Etat dans lequel existe un seul centre de pouvoir c'est à
dire l’unité du pouvoir de décision.
-Tous les habitants sont soumis à une même et unique
organisation juridique et politique.
-C’est ainsi que l’on y trouve un parlement unique, des lois qui
s’appliquent à tout le territoire, un seul chef d’Etat et un seul
Droit (un seul droit privé et un seul droit public) car une seule
constitution.
=> C’est la forme d’Etat la plus répandue dans le monde.
=> En France par ex, l’article 1er de la Constitution parle
d’une République indivisible
Ø La décentralisation
-Cependant il existe des différences entre les Etats unitaires selon
qu’ils sont centralisés ou décentralisés.
-L’administration d’un Etat centralisé implique que toutes les
décisions (politiques et administratives) relèvent du pouvoir central et
uniquement de lui.
-En revanche, l’administration d’un Etat décentralisé implique que
certaines décisions sont prises à l’échelon local par des autorités
élues par les citoyens.
=> L’organisation au Maroc est décentralisé.
Le degré le plus élevé de décentralisation c’est l’Etat régional (la
régionalisation avancé) car cela signifie que les régions vont tirer
leur autonomie non pas dans le cadre de la loi mais dans la
Constitution elle-même (norme suprême)
=> Décentralisation poussée à l’extrême comme en Espagne
par exemple
Ø La déconcentration
--- C’est le transfert de compétences administratives du pouvoir central à l’échelle
locale non plus à des conseils locaux élus par les citoyens mais à des
agents nommé par le pouvoir central lui-même et qui lui sont
strictement soumis (par ex le préfet)
=> Ce sont des emplois à la discrétion du pouvoir, ils peuvent
être révoqués à tout moment
-Il est indispensable de rapprocher le pouvoir de décision
de l’administré
- Il s’agit de mettre en place une administration de proximité.
=> La décentralisation et la déconcentration s’opposent mais
peuvent très bien coexister
Pouvoir Central
=> Relations hiérarchiques dans la déconcentration
=> Un Etat unitaire fortement décentralisé se rapproche plus d’un
Etat fédéral
b) Les Etats composés
-On parle d’abord de confédérations mais c’est une forme très rare qui précède souvent la
fédération.
- C’est le point de passage obligé de nombreux Etats.
-La confédération désigne une association d’Etats souverains qui décident par un
traité d’exercer en commun un certain nombre de compétences et d’unifier
ou de coordonner leur politique en ces domaines.
-Dans la mesure où l’Etat réside dans un traité, il ne peut être modifié qu’avec
l’accord unanime des Etats partis à la confédération.
--- Chaque Etat a un représentant et cela forme une assemblée qui prend les décisions
à l’unanimité de ses membres (par ex le Commonwealth est une
confédération)
--- L’UE est une organisation internationale, régionale (l’Europe) et spécialisée car elle
intervient dans certains domaines seulement.
---Au départ, il y a eu une association d’Etats souverains européens en un système
confédéral en 1951.
--- L’UE emprunte les traits d’une confédération mais s’engage de plus en plus dans la voie
du fédéralisme.
=> La confédération se dissout ou se transforme en fédération
Ø L’Etat fédéral

La fédération c’est une union d’Etats au sein de laquelle un nouvel Etat


se superpose aux autres.
--- On peut dire que c’est une construction à 2 étages :
·Au 1er étage on trouve les Etats fédérés c'est à dire les Etats
membres de la fédération
·Au 2nd étage on trouve l’Etat fédéral qui se superpose aux Etats
fédérés sans les absorber
--- On parle de länder enAutriche et enAllemagne,de régions en Belgique,
de provinces au Canada ou de Cantons en Suisse…
--- A la création de l’Etat fédéral, les unités fédérées abdiquent leur
souveraineté internationale qui devient aussitôt l’apanage de l’Etat
fédéral.
Ø Le principe d’autonomie
- Il s’agit de la liberté laissée aux Etats fédérés qui disposent alors de
compétences propres dans lesquelles la fédération ne doit pas
intervenir.
--- Ils tiennent ces compétences de la constitution fédérale et pas de la loi
c'est à dire qu’ils ne dépendent pas de la bonne volonté du
pouvoir central car la révision de la constitution nécessite
l’accord des Etats fédérés.
--- La constitution fixe et énumère la liste des compétences
attribuées à un Etat fédéral.
=> On parle de compétences d’attribution ou d’exception
- On peut dire qu’une ligne de fracture sépare les compétences externes
réservées aux Etats fédéraux et les compétences internes
revenant plutôt aux Etats fédérés.
■ Ø Le principe de participation
■ --- Ce principe est reconnu aux Etat fédérés en contre partie de la perte de
leur souveraineté.
■ --- C’est le droit de participer à la politique de l’Etat fédéral qui va s’exercer par le
biais des représentants d’Etats fédérés au sein des instances
fédérales.
■ --- Ils sont représentés par une des 2 chambres parlementaires (Sénat des E-U,
Bundesrat en All…)
■ --- La seconde représentant la population de l’Etat.
■ --- Le principe c’est que les attributions de la chambre des Etats fédérés soient
réelles et importantes pour qu’ils puissent participer au pouvoir
législatif fédéral.
■ => On parle de bicaméralisme (ou bicamérisme) pour désigner le
fait qu’un Etat possède 2 chambres
■ --- Le bicaméralisme* peut être égalitaire ou inégalitaire c'est à dire que soit, les
2 chambres possèdent des pouvoirs identiques (Suisse par
ex), soit l’inverse (avantage donné à l’une ou à l’autre).
LES GRANDS
SYSTÈMES
POLITIQUES
CONTEMPORAINS
Ce n'est qu'au cours du dernier tiers du XIXe siècle
et au début du XXe que les couches les
plus nombreuses de la société commencent
à participer vraiment au fonctionnement
régulier des institutions et que prend fin le
monopole exercé par les classes les plus
aisées sur la vie politique.
Section 1 : Les systèmes autoritaires et totalitaires

Régimes autoritaires : L'ensemble des fonctions, à la fois législatives,


exécutives et judiciaires est confié à l'exécutif. Historiquement, c'est la
monarchie absolue où le Roi concentre en ses mains la fonction de
définir la loi et qui ordonne l'exécution de celle-ci.
■ On trouve des monocraties : confiscation du pouvoir (Cuba...) -->
dictatures, le parlement est en général totalement inféodé à
l'exécutif.
Régimes conventionnels : confusion des pouvoirs au profit du
législatif avec le régime d'assemblée ou directorial (Constitution
française de l'an IV qui attribue le pouvoir exécutif à un directoire).
Dans ce type de régime, la majorité est confiée à une assemblée :
monocamérisme : l'exécutif est réduit, il est le commis du législatif, il
ne dispose pas du pouvoir réglementaire. En France, régime
d'assemblée sous la III et la IV = instabilité des gouvernements.
L'idéologie marxiste-léniniste :

Chez Marx, L'Etat est un instrument au service des classes exploiteuses en vue
de maintenir leur domination. Il est instrument d'oppression, et rien que
cela.
Pour rendre à l’Homme sa liberté et sa dignité, l'Etat doit donc disparaitre
sous sa forme actuelle. Marx veut d'abord s'attaquer aux causes qui, selon
lui, ont provoqué l'apparition de l'Etat, et par conséquent changer les
modes de production en supprimant la propriété privée des instruments de
production.
Privé de sa raison d'être, l'Etat dépérira : fameuse thèse du dépérissement
de l'Etat par laquelle Marx n'annonce pas la disparition totale de l'Etat, mais
simplement la disparition de sa fonction politique et son changement
radical de nature : alors qu'aujourd'hui l'Etat se consacre au
gouvernement des Hommes, il ne se consacre plus qu'à l'administration
des choses.
Telle est, rappelée dans ses grandes lignes, la théorie Marxiste de l'Etat.
Ailleurs qu'en Russie, des régimes autoritaires ou fascistes émergent
aussi. Dans les pays où les forces traditionalistes sont encore
suffisamment puissantes et surtout dans lesquels il n'existe pas en
face d'elles un véritable prolétariat urbain organisé, se mettent en place
des régimes simplement autoritaires, décidés à maintenir l'ordre établi,
mais dépourvus d'idéologie propre.
Dans les pays où au contraire, le prolétariat est nombreux et organisé,
les forces traditionalistes ne peuvent espérer l'emporter que si elles
bénéficient du concours des classes moyennes. C'est de cette
alliance que nait le fascisme.
Section 2 : Les régimes de séparation des pouvoirs

Avec le système représentatif, la théorie de la séparation des pouvoirs


constitue le second pilier du droit constitutionnel classique. L'origine se
trouve dans l'histoire constitution anglaise : Au XVe siècle, il est admis
que l'adoption d'une loi en Angleterre requiert l'accord de trois organes :
La chambre des Lords, La Chambre des communes, et le Roi, chacun d'eux
disposant à la fois du droit d'initiative et du droit de s'opposer à la
mesure proposée. Ces trois organes ensemble constituent alors le
Parlement d'Angleterre.
Cette séparation c'est le dogme des régimes politiques occidentaux :
on en distingue deux : le régime parlementaire (séparation souple)
et le présidentiel (séparation rigide).
–Régime présidentiel : le président, détenteur du pouvoir exécutif,
est irresponsable devant le congrès ; le congrès ne peut pas être
dissout par le président. Les USA ont réussi un subtil équilibre
fondé sur un système de freins et de contrepoids (checks and
balances). Mais parfois il y a blocage dans un tel système.

–Régime parlementaire : Tout en ne se confondant pas, l'exécutif


et le
législatif sont appelés à collaborer. De plus, le chef du
gouvernement peut dissoudre le parlement et le parlement (cela ne
désigne que la chambre basse) peut renverser le gouvernement par
une motion de censure ou suite à une question de confiance ratée.
Enfin, le régime parlementaire peut être moniste ou dualiste. Mais
bicéphalisme = pas forcément dualisme / ex France : selon
cohabitation ou non.

LE RÉGIME
PRÉSIDENTIEL
AMÉRICAIN
Un régime présidentiel est un régime dans lequel le
président détient la majorité des pouvoirs : on y
constate une prépondérance de l'exécutif et, au
sein de l'exécutif, une prépondérance du
président. Dans un régime présidentiel pur, celui-
ci détient la totalité du pouvoir exécutif. Le
système américain est un exemple de ce type de
régime : il n'existe pas de gouvernement collégial
aux États-Unis, mais un président qui s'entoure de
secrétaires responsables politiquement devant
lui.
1) Notion
Régime politique dans lequel il y a une séparation stricte des pouvoirs.
Séparation rigide des pouvoirs.
·Spécialisation des fonctions (fonctionnelle) --> à chaque pouvoir
correspond une fonction.
Exemple aux E-U, la fonction exécutive (seule au pouvoir exécutif),
exécutif exécute mais ne crée pas la loi.
Le pouvoir judiciaire, juge.
·Dans un régime présidentiel pas moyen de destruction
réciproque.
Pas de droit de dissolution, le législatif ne renvoie pas l’exécutif et
l’exécutif a toujours un caractère monosépale (chef de l’Etat)
2) Pratique
Dans la réalité il y a 3 organes mais nuance dans la réalité il y
a une interpénétration des fonctions. Pas de séparation
étanche entre législatif, exécutif et judiciaire. Il y a un
dialogue entre ces 3 pouvoirs. Interdépendance des
fonctions.
Le congrès (parlement) moyen d’action, pas de destruction. Il est
mis en œuvre vis-à-vis du président. Il surveille l’action du
président, vote le budget des Etats-Unis.
C’est lui qui ratifie les traités internationaux. Le président n’est
pas tout puissant. Il a son mot à dire sur les élus (à leur
nomination).
Le congrès (parlement) A un pouvoir important à travers les
commissions d’enquête (sont très puissantes et différentes de la
France).
Destitution du président cour suprême du congrès).

Le président a également un certain nombre de moyens d’action :


·Utilise son discours de l’Etat de l’UNION (janvier devant le congrès --
> proposition d’action, qui essaye de prendre initiative de la loi, attire les
attentions des sénateurs sur ceci).
·Il dispose d’un droit de veto (refus d’une loi), suspensif, les 2
chambres peuvent surpasser ce droit de veto.
Moyen de pression :le dialogue avec les citoyens et les médias que
tous peuvent connaître.
Les Etats-Unis sont régis par la Constitution de 1787 : elle a été établie par les
pères fondateurs, qui ont été les grands acteurs de l’indépendance
: ils vont créer un nouvel Etat, fort et fédéral, plus gouverné par les Etats
fédérés. Les pères fondateurs établissent une relation directe entre l’Etat
fédéral et le peuple américain.
Ce système est simple dans l’organisation théorique des institutions et ambiguë
dans la définition des prérogatives de ces institutions, c'est-à- dire dans
la pratique quotidienne des relations entres les trois pouvoirs
séparés.
Aucun des pouvoirs n’a de prise sur un autre : mais, il existe des pratiques
constitutionnelles car les pères fondateurs craignaient la tyrannie ; pour
éviter le despotisme, et en s’appuyant sur Montesquieu, ils mettent en
place un système qui repose sur une double fragmentation des pouvoirs :

•verticale : elle va de l’autorité la plus locale à l’autorité la plus


nationale

•horizontale : avec une fragmentation des prérogatives entre les trois


pouvoirs
1 – Le Congrès américain

Le premier Art. de la Constitution de 1787 définit les pouvoirs du Congrès : cela


montre, qu’à l’origine, la volonté des constituants était d’accorder la primauté aux
législateurs. Cette organisation repose sur un compromis.

Le Congrès est bicaméral : le Sénat est composé de 100 sénateurs, c'est-à-dire de 2


par Etats fédérés et on l’appelle la Chambre Haute ; la Chambre des
Représentants est composée de 435 représentants, élus dans des circonscriptions
démographiquement égales et on l’appelle aussi la Chambre Basse.
Aux Etats-Unis, le Sénat a plus de pouvoirs que la Chambre Basse sur 2 points :
- la ratification des traités internationaux
-l’approbation de la nomination des hauts fonctionnaires choisis par le président
Selon la Constitution, le Congrès a de pouvoirs immenses :
- il vote la Loi
- il vote le budget
-il dispose d’un pouvoir de révocation de certains membres de
l’administration présidentielle

En pratique, il y a trois atténuations à cette puissance :


-le Congrès a dû faire face à des empiétements toujours plus importants de la
part du Président
- le développement du contrôle de constitutionnalité
- son inefficacité
2 – Le président américain

C’est le président qui intervient en deuxième, dans l’ordre


constitutionnelle, alors qu’il est devenu prépondérant. George
Washington, le premier président, donne, dès le départ, un prestige à
la présidence américaine, qui va rejaillir sur l’ensemble des
institutions.
Ce prestige date de 1789, puisque le président va entrer en conflit avec le Sénat, à
propos de la négociation d’un traité avec les indiens : Washington,
respectueux de la Constitution, va chercher à associer le Sénat à
l’élaboration du traité, mais le Sénat va refuser de collaborer,
pensant que George Washington veut les tromper. Le président va
donc se passer de l’avis du Sénat : c’est ainsi qu’il établit la
suprématie présidentielle.
Si cela est possible, c’est pour 2 raisons :

•le président est politiquement irresponsable : il ne


peut pas être renversé par le Congrès

•le président constitue à lui seul l’exécutif du régime : il


concentre donc l’intégralité du pouvoir sur sa tête ; sa
légitimité est forte car c’est le seul dirigeant
nationalement élu : il est chef d’Etat et chef du
Gouvernement et il est entouré de conseillers, appelés
secrétaires d’Etat, qui n’existent que par la volonté du
président.
Ce n’est pas un organe collégial, ce qui signifie que les
secrétaires ne sont pas solidaires entre eux
■ Les pouvoirs expressément attribués au président, par la
Constitution, sont assez limités :
- il est le chef des armées
- il négocie les traités
-il nomme les hauts fonctionnaires et les juges fédéraux,
avec l’accord du Sénat
- il soumet un programme législatif au Congrès
-il dispose d’un droit de veto sur les lois adoptées par le
Congres Ce n’est qu’en dernier ressort que la Constitution attribue au
président une compétence, qui est à la source essentielle de son
autorité ; la Constitution indique que « le président veillera à
l’exécution fidèle des lois » :
■ Ce pouvoir est d’autant plus important que le Congrès a pris l’habitude de
déléguer au président ses pouvoirs, en temps de guerre ou de
crise économique ou encore pour les négociations commerciales.
Le président est la clé de voûte du régime présidentiel américain : le
Congrès peut empêcher ou contrôler les décisions du président, mais
sans le président, il n’y aurait pas de décision du tout.
■ Ce constat apparaît lorsqu’on examine le processus de fabrication dela
Loi : on constate que le président n’a pas juridiquement
l’initiative des lois, ce qui est une logique dans le cadre
d’une séparation stricte des pouvoirs ; mais, en pratique, le
président dispose d’une prérogative : il peut s’adresser
chaque année au Congrès, par le message sur l’état de
l’union.
Ce message se fait en début de législature et il sert àattirer l’attention
sur des lois dans tel ou tel domaine : il propose une sorte
de programme législatif. Il intervient aussi indirectement en
faisant déposer une proposition de loi par un
parlementaire appartenant au même parti que lui : ce
mécanisme s’appelle le parlementarisme de couloir.
Le régime américain est un régime de collaboration entre les
pouvoirs ; par ailleurs, le président peut exercer une influence
sur le Congrès, de 2 manières :
-en 1921, un amendement a donné au président l’initiative
budgétaire, que le Congrès doit voter après
- le droit de veto à l’égard des lois adoptées par le Congrès
■ Le droit de veto est le pouvoir reconnu à l’exécutif de s’opposer aux
lois votées par le Congrès : il a été renforcé il y a 10 ans, car
auparavant, ce droit de veto concernait l’intégralité de la loi, alors
que depuis 1996, elle peut n’en concerner qu’une partie, selon la
section 7 de l’Art. 1 de la Constitution ; c’est ce qu’on appelle le
veto sélectif.
Face à ce droit de veto, le Congrès peut réagir par un vote des 2/3
de chaque chambre ; mais, il est rare que le Congrès s’y oppose.
En revanche, ce veto est souvent utilisé. A côté de ce veto, il existe un
deuxième veto qui n’est pas prévu par la Constitution : c’est le veto
de poche. Ce veto ne peut intervenir qu’à la fin d’une session
parlementaire.
En effet, le président a 10 jours pour faire connaître son avis sur la loi ; or, si
durant ce délai, les parlementaires se sont ajournés car c’est la
fin d’une session et que le président n’a pas fait connaître son
avis, la loi adoptée devient caduque, c'est-à-dire qu’elle est réputée
ne pas avoir existé.
Le problème du leadership présidentiel, de la suprématie présidentielle,
dans un régime marqué par une séparation stricte des pouvoirs c’est
que le président est l’élu du peuple. L’évolution contemporaine,
marquée par la montée des médias, a fait que les présidents
recherchent sans cesse l’appui de l’opinion publique.

Au XX° siècle, les guerres et les crises économiques ont conduit les présidents à
prendre des décisions urgentes et graves, dans une logique de
protection des Etats-Unis, ce qui fait apparaître le président comme le
gardien des Etats-Unis, ce qui assoit son leadership. De ce fait, on
constate qu’à l’équilibre institutionnel d’origine, a fait place un certain
déséquilibre au profit du président.

Cependant, le Congrès a montré qu’il n’était pas incapable de s’opposer


au président : cela a commencé avec du Watergate et du président
Nixon, en le faisant démission ou sous la présidence de Carter qui va
composer avec un Congrès rebelle. Le phénomène va s’accentuer par
la suite. C’est la procédure de l’impeachment.
Sous Nixon, le Congrès va le réactiver et cela va
conduire le président à démissionner. Si le président
est politiquement irresponsable, il est pénalement
responsable de ses actes et la procédure de
l’impeachment permet de mettre en cause,
pénalement, le président. Cette procédure est née
en Angleterre et elle va être transposée dans la
Constitution de 1787 : elle utilisable contre le
président et contre les hauts fonctionnaires.
La mise en accusation se fait par la chambre des
représentants et le Sénat juge : aucun président n’a
encore été destitué, mais Andrew Johnson l’a failli en
1868, tout comme Nixon en 1874, qui a
démissionné pour empêcher cette procédure, et
Clinton aussi.
3 Lepouvoir judiciaire aux Etats-Unis

Dans aucun autre pays au Monde, les tribunaux et les professions


judiciaires n’ont un tel rôle qu’aux Etats-Unis. Les américains sont un
peuple de plaideur : chaque année, 100 millions de litiges sont traités. La
quasi-totalité est réglée par les Etats fédérés.

La cour suprême est formée de 9 juges nommés à vie par le président des
Etats-Unis ; le chef de Justice, qui est aussi le président de la cour, est le
deuxième personnage de l’Etat, avant le vice-président. Les
rémunérations élevées, sont sensées mettre les juges à l’abri de toute
pression.

C’est la juridiction au sommet du système judiciaire américain : comme il


n’y a pas le principe de la séparation des autorités administration et
judiciaire, par conséquent, il n’y a pas de dualité de juridiction, ce qui fait
que la cour suprême représente le conseil d’Etat, la cour de cassation et
le conseil constitutionnel.
Ainsi, la Constitution de 1787 confie à la cour
suprême le rôle de juger la répartition des
compétences entre l’Etat fédéral et les différents
Etats fédérés. C’est à partir de l’exercice de ce
contrôle que la cour suprême va s’arroger le
contrôle de constitutionnalité des lois, par l’arrêt
Marbury vs Madison.

Par ce contrôle et par la façon dont elle est


composée, elle constitue un organe politique
important qui contrôle le Congrès et le pouvoir
présidentiel.
Expériences constitutionnelles occidentales
COMPARAISONAVEC LE REGIME POLITIQUEANGLAIS
Raymond Aron, dans son ouvrage Démocratie et totalitarisme, compare les
expériences anglaises et américaines du droit constitutionnel et il
constate que ces deux régimes, bien que structurellement différents,
présentent un point commun : ils sont à la fois stables et efficaces.
Il se demande alors, comment les pouvoirs exécutifs se maintiennent
en place, c'est-à-dire sans instabilité ministérielle, et comment ils
parviennent à réaliser leurs projets politiques.

Il constate que la stabilité et l’efficacité d’un régime politique ne


dépendant pas seulement de la qualité de la Constitution, mise en
œuvre, mais de l’adéquation entre la règle constitutionnelle et les forces
politiques, auxquelles cette Constitution va s’appliquer. Dans les
pays, où cette adéquation n’existe pas, on constate que le régime
fonctionne mal.
Ex : -la France jusqu’en1958
- la politique de Weimar en Allemagne qui n’a pas réussi à endiguer
le nazisme
- la République italienne après la seconde guerre mondiale
Dans un régime politique, il peut arriver que cette adéquation existe au
départ, mais qu’elle se casse par la suite, car, si la Constitution est stable,
le contexte politique, lui, est évolutif : il peut se produire des distorsions
entre la Constitution et les forces politiques.
Ex : la IV°République enFrance

Il est donc nécessaire d’opérer des aménagements de la


Constitution, d’où l’émergence des pratiques, qui parfois peuvent
conduire à la formation de règles de droit, qu’on appelle les
coutumes constitutionnelles.
Pour cela, il faut la réunion de 2 choses, valables pour
toutes les coutumes :

- la répétition d’un usage sur une période longue


-le sentiment que le non-respect de cet usage peut
entraîner une sanction

Michel de Villiers disait à ce propos :


«C’estunmodedeformationduDroitpardesusages,dontlarépétionengendrelesentiment
de l’obligation »
Avec la coutume, les faits précèdent le Droit.
LERÉGIME
PARLEMENTAIRE
ANGLAIS
Les anglais ont inventé le régime représentatif, qui
constitue la base du régime parlementaire. Mais,
c’est une démocratie atypique, parce que les
principes démocratiques ne sont affirmés nulle part
: la Constitution britannique n’est pas écrite, donc il
n’y a pas de grands principes comme en France.

Il n’est pas certain que l’Angleterre soit une


démocratie totale, mais plutôt libérale ; Churchill
disait à ce propos:
«La démocratieanglaise,c’estlepiredesrégimes,maisonn’enapasencoreinventéde
meilleur »
La qualité du parlementarisme démocratique anglais n’a
jamais été imité, ni atteint : si le modèle britannique n’a
jamais pu être véritablement transposé, c’est qu’il
résulte d’un dosage entre les coutumes, les
croyances et le relativisme juridique, propre à la culture
britannique. Ce mélange se retrouve dans les armes
de la Grande-Bretagne par :
«Dieuetmondroit»
Il y a une opposition entre le relativisme juridique
anglais et le rationalisme continental : on comprend
donc pourquoi parfois il y a des blocages. L’Angleterre à
quêté l’Union Européenne, grâce à la non acceptation
des dérogations à certaines règles communautaires,
qu’elle obtient.
Son évolution est graduelle :
- à l’origine le pouvoir se concentre sur la personne du Roi
-au XIII° siècle, le pouvoir va se déplacer vers le Parlement
et vers le cabinet ministériel, alors qu’en France on est au
début de la monarchie absolue
- après la Révolution britannique de 1868, la cabinet sera
exclusivement composé de ministres, qui pour gouverner
n’ont besoin que de la confiance du Parlement ; c’est
donc un régime moniste car le monarque exerce une
magistrature morale et la chambre des Lords s’est effacée
Par conséquent, il reste trois entités :
- le peuple
- la chambre des communes
- le cabinet
Les relations qui se tissent entre ces trois entités forment le two
party system et c’est dans ce cadre que gouverne le
cabinet.
a) Le two party system (Système à deux partis)

Le two party system ne correspond pas au seul fait qu’il


existe en Angleterre, deux partis, le travailliste et le
conservateur, car on parle alors de bipartisme. Le two
party system est la constatation que de la confrontation
des deux partis, résulte un système politique fondé sur la
notion de majorité : c’est le parlementarisme
majoritaire, c'est-à-dire fondé sur l’exercice du pouvoir,
par le parti majoritaire uniquement.
Le chef du Gouvernement, le Premier Ministre, est le
leader du parti majoritaire : par conséquent, il ne peut
gouverner qu’avec l’appui et sous le contrôle du parti qui
l’a porté au pouvoir. C’est un personnage qui doit
composer avec des entités qui le contrôlent.
Son pouvoir n’est pas illimité, à cause de 2 formes de contrôle :
le contrôle de l’opposition : l’opposition est dotée d’un statut
protecteur sans équivalent des autres démocraties ; ce statut
est repérable à 4 niveaux :
l’opposition s’exprime librement : la censure a été abolie en 1695
1 il existe un « shadow government » : le gouvernement
majoritaire a son double dans l’opposition, puisqu’il suit les affaires
prises en charge par le parti majoritaire et il en est associé ; quand il y
a une alternance, le pouvoir est déjà prêt
2 l’opposition joue un rôle important dans la procédure législative :
elle a la possibilité de discuter les lois, de faire des amendements,

3 le leader de l’opposition de sa majesté est rémunérée par l’Etat
L’opposition joue un rôle de contrepoids
le contrôle étroit de l’opinion publique : l’électeur est le maître,
car en votant tous les 5 ans, il doit choisir parmi l’un ou l’autre
des deux grands partis, en choisissant une équipe de
Gouvernement et un Premier Ministre qui vont appliquer le
programme du parti qui a remporté la majorité aux élections
législatives à la chambre des communes ; ce phénomène fait du
chef du Gouvernement, un Premier Ministre quasiment élu par
le peuple, car la Reine appelle systématiquement au pouvoir, le
leader du parti vainqueur.
■ Ce système résulte de l’application du mode de scrutin majoritaire, sur
un système bipartiste : cela force l’électeur à voter utile, car
les autres partis sont beaucoup trop faibles. De plus, on
applique à ce système, le scrutin majoritaire à un tour :
l’électeur ne doit pas se tromper, donc il ne peut pas
prendre le risque de voter pour un petit parti.
C’est un mode de scrutin majoritaire, donc il n’y a pas de
représentation proportionnelle : ce mode de scrutin, appliqué
au bipartisme, conduit à une hypertrophie du parti vainqueur,
c'est-à-dire à sa surreprésentation ; le parti vainqueur obtient
un nombre de sièges, sans rapport avec le nombre de voix
obtenus.
■ b) Le gouvernement du cabinet

D’une certaine façon, le régime démocratique anglais atteint


une quasi-perfection, du point de vue démocratique : cela fait
en sorte que la légitimité est homogène. Cette homogénéité
pose des questions :
- il n’y a pas de distorsion entre le corps électoral et le
titulaire effectif du pouvoir
-ce système conduit à une recomposition du pouvoir aux
mains du parti vainqueur, ce qui est une sorte d’atteinte à la
théorie de la séparation des pouvoirs
On peut donc craindre qu’un Premier Ministre abuse de son
pouvoir : il faut donc la subtilité de la culture politique
britannique, pour que ce système ne dérive pas en
totalitarisme.
Le gouvernement de cabinet est un phénomène de simplification,
qui structure le système : l’exécutif est monocéphale, car le
monarque disparaît et dans le législatif, la chambre des lords
s’est effacée : le système devient monocamérisme de fait.
Le Premier Ministre a des pouvoirs importants : il est entouré de
ministres, qui composent le cabinet et ils sont solidairement
responsables. Le Premier Ministre choisit les ministres parmi les
personnalités les plus influentes de son parti.
En matière administrative, le cabinet contrôle l’administration ; en
matière de politique générale, le cabinet détermine les
orientations du pays et le cabinet dispose d’importants
pouvoirs en matière législative, puisque 90% des lois votées par
le Parlement sont des textes d’origine gouvernementale.
■ La chambre des Communes ne joue plus qu’un rôle de ratification : le
cabinet peut légiférer lui-même si le Parlement l’y habilite ; le
Premier Ministre dispose du droit de dissolution, que la Reine
prononce à la demande du Premier Ministre et qu’elle ne peut pas
refuser.
Parce que le cabinet s’appuie sur une majorité stable, celle du parti
dont il est l’émanation, la dissolution, en Grande-Bretagne, joue
moins le rôle de contrepoids que dans les autres régimes
parlementaires européens. Le droit de dissolution est utilisé pour :
-être une arme destinée à discipliner le parti, quand le Premier
Ministre sent qu’il y a des votes rebelles
- en fin de législature, pour anticiper sur les élections à un
moment où les sondages lui sont favorables
Le Parlement est composé de deux chambres : la chambre des Communes
et la chambre des Lords. Cette dernière s’est progressivement
effacée, au cours du temps : elle ne relève plus que de la figuration,
pour certains auteurs. Elle est présidée par un Lord- chancelier, qui est
un membre du Gouvernement : c’est encore une atteinte à la
séparation des pouvoirs.
Elle est composée de 803 membres héréditaires, que l’on appelle les
Pères du royaume et les 375 autres sont nommés par la Reine, mais ils ne
transmettent pas leur titre. Cette chambre a perdu quasiment tout
pouvoir :

•en matière de responsabilité : le cabinet n’est responsable que


devant la chambre des Communes

•en matière législative : elle a un veto suspensif d’un an à l’égard des


lois, après quoi le cabinet et la chambre des Communes font ce qu’ils
veulent

•en matière budgétaire et financière : « The Parliement Act » de 1911 a


retiré tout pouvoir à cette chambre
•en matière judiciaire : elle dispose d’attributions juridictionnelles
qui
sont exercées par des Lords d’appels, qui sont 18 hauts magistrats
nommés à vie ; c’est la cour suprême britannique et elle est à la fois
le conseil d’Etat et la cour de cassation

C’est avant tout une chambre de réflexion car elle n’a plus de pouvoir
décisionnel.
La chambre des Communes est composée de 650 députés élus pour
5 ans, au scrutin majoritaire à un tour : cette chambre est
représentative de la nation et le relais indispensable par où passe le
two party system. Cette chambre contrôle étroitement et de manière
suivie le cabinet et cela beaucoup plus qu’en France, notamment par
la technique des questions orales posées au Gouvernement.
■ Du lundi au jeudi, au début de chaque séance, 50 minutes sont
réservées aux questions posées par les parlementaires au
Gouvernement, soit par un membre de l’opposition, soit par un
membre du parti majoritaire : les questions sont posées au
cabinet une heure avant la séance et ces séances sont
retransmises à la radio et à la télévision, ce qui permet à
l’opinion publique d’entendre les explications du
Gouvernement.
Deux fois par semaine, la Premier Ministre est mis sur la
sellette, en répondant pendant un quart d’heure aux
questions des députés, qui celles-ci ne sont pas transmises
auparavant au cabinet : ces séances sont aussi
retransmises. Cela amène le Gouvernement à s’expliquer et
à ne pas perdre de vue que le régime parlementaire est un
gouvernement d’opinion : l’électeur a une place centrale au
cours des élections et de la législature.
■ c) Le régime politique anglais est-il démocratique ?

Certaines imperfections du régime parlementaire tendent à


l’éloigner de l’idéal démocratique (I) ; cependant, la
Grande- Bretagne peut être perçue non pas comme une
démocratie absolue, mais comme l’expression d’une
démocratie de type libéral (II).

III – Tendance à l’éloignement de l’idéal démocratique

La Grande-Bretagne ne constitue pas une démocratie totale,


précisément parce que la liberté-autonomie et la liberté-
participation y sont assurées de manière imparfaite (A ; B).
■ A) Imperfection de la participation au pouvoir politique

•phénomène constant de monopolisation du pouvoir au profit du


parti vainqueur
• conjugaison du bipartisme et du mode de scrutin : parti politique
vainqueur surreprésenté
•le Gouvernement va s’assujettir la fonction législative dans les
faits : on est donc loin de la séparation des pouvoirs

B) Imperfection de la limitation du pouvoir politique

•adage : « Le Parlement peut tout faire sauf changer un homme en


femme » ce qui traduit l’importance politique du pouvoir
parlementaire dirigé par l’exécutif
•les juridictions jouent un rôle essentiel : elles sont gardiennes de
l’Etat de Droit ; le sujet anglais peut, depuis le XVI° siècle, obtenir
gain de cause contre une autorité administrative ; on doit passer
devant un juge avant d’enfermer quelqu’un
•la Loi elle-même ne fait l’objet d’aucun contrôle car la Constitution
n’est pas écrite
LE SYSTÈME
POLITIQUE AU
MAROC
Introduction:
La politique du Maroc s'inscrit dans une monarchie
constitutionnelle dotée d'un parlement élu.
La constitution de 2011 a consacré le Royaume du Maroc en tant que
monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale,
qui est un type de régime politique qui reconnaît un monarque élu ou
héréditaire comme chef de l'État, mais où une constitution limite ses
pouvoirs. Le régime constitutionnel du Royaume est fondé sur la
séparation, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la
démocratie citoyenne et participative, et les principes de bonne
gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition
des comptes. .
Le monarque indépendant des partis politiques ,dispose de
prérogatives constitutionnelles afin d'exercer son rôle éminemment
symbolique en tant que garant de la constitution et de la démocratie.
La relation entre les trois pouvoir:

Le pouvoir exécutif (aussi appelé simplement


l'exécutif) est l'un des trois pouvoirs , avec le
pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ,
constituant l’Etat dans un régime
démocratique respectant la séparation des
pouvoirs . Il est chargé de gérer la politique
courante de l'État et d’assurer l'application de la loi
élaborée par le pouvoir législatif
Le pouvoir exécutif est partagé entre le
gouvernement et le palais. Le pouvoir législatif est
partagé entre le gouvernement, et les deux
chambres du parlement, la chambre des
représentants et la chambre des conseillers
1. Le pouvoir exécutif:

Les composants de pouvoir exécutif:


a)Le Roi:
le Roi est le Garant de l’indépendance du pays
et de l’intégrité territoriale du Royaume dans ses
frontières authentiques. Le Roi exerce ces
missions par dahirs (décret-loi Royal) en vertu
des pouvoirs qui lui sont expressément dévolus
par la Constitution (article 42).
Le roi a deux casquettes; une de président de
l’état et l’autre comme Amire Al Mouminine
•L’hérédité du couronne du Maroc:
L’article 43 relève que La Couronne du Maroc et ses droits
constitutionnels sont héréditaires et se transmettent de père en fils
aux descendants mâles en ligne directe et par ordre de primogéniture
de Sa majesté le Roi.
•Les pouvoirs du Roi
Il nomme le chef du gouvernement du parti arrivé en tête des
élections de la Chambre des représentants .
Il nome les ministres sur proposition du chef du gouvernement.
Il préside le Conseil des ministres, composé du chef du
gouvernement et des ministres.
Il peut renvoyer les Ministres, à son initiative, ou sur proposition du
chef du gouvernement.
Il peut dissoudre les deux Chambres du Parlement ou l’une d’elles.
C'est aussi le Roi qui nomme, sur proposition du chef du
gouvernement et à l’initiative du ministre concerné, le gouverneur de
la banque centrale, les ambassadeurs, les walis et gouverneurs
(préfets des régions et provinces) et les responsables des
administrations chargées de la sécurité intérieure du Royaume, ainsi
que des responsables des établissements et entreprises publics
stratégiques.
Le chef du gouvernement, lui nomme aux autres
emplois civils dans les administrations publiques et
aux hautes fonctions des établissements et entreprises
publics.
Le Roi est aussi le chef suprême des Forces Armées.
Il préside à ce titre le Conseil supérieur de sécurité,
instance de concertation sur les stratégies de sécurité
intérieure et extérieure du pays, et de gestion des
situations de crise.
Il préside le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et
le Conseil supérieur des Oulémas, en sa qualité de
Commandeur des croyants
b) Le gouvernement:
Les ministres et secrétaires d’Etat du gouvernement sont
nommés par le Roi sur proposition du chef du gouvernement.
C) Le chef de gouvernement:
Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti
politique arrivé en tête des élections des membres de la
Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats. Sur
proposition du Chef du Gouvernement, Il nomme les membres
du gouvernement. Le Roi peut, à Son initiative, et après
consultation du Chef du Gouvernement, mettre fin aux fonctions
d’un ou de plusieurs membres du gouvernement, ou le Chef du
Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux
fonctions d’un ou de plusieurs membres du gouvernement.
(article 47)
Le Roi préside le Conseil supérieur de sécurité et peut
déléguer au Chef du Gouvernement la présidence d’une
réunion du Conseil, sur la base d’un ordre du jour déterminé
Sous l’autorité du Chef du Gouvernement, le
gouvernement met en œuvre son programme
gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose
de l’administration et supervise les établissements et
entreprises publics et en assure la tutelle. (Article
89)
Le Chef du Gouvernement peut dissoudre la
Chambre des Représentants, par décret pris en
Conseil des ministres, après avoir consulté le Roi, le
président de cette Chambre et le Président de la
Cour Constitutionnelle.
Les rôles de pouvoir exécutif:
il dirige la force publique (police)
le plus souvent, il représente l'État auprès des
juridictions à travers le parquet (sauf dans
les pays où celui-ci est indépendant) ;
il dirige la force militaire
il dirige l'administration (services publics)
il dirige la diplomatie, négocie les traités
il nomme les fonctionnaires
il édicte des règlements
2. Le pouvoir législatif:
Le pouvoir législatif , détenu par le parlement est
bicaméral son rôle principale est de légèrer , élaborer et
contrôler le travail de gouvernement qui exécute les lois.
Il est donc composé de deux chambres depuis la réforme
constitutionnelle de 2011 on trouve :
üLa chambre des représentants: comporte 395 membres
élus tous les 5 ans au suffrage universel direct à la
proportionnelle sur des listes locales et nationales.
üLa chambre des conseillers: comporte 120 membres dont le
mandat est de 6 ans maximum. La moitié est renouvelée tous
les trois ans.
La chambre qui représente plus le peuple est la chambre la
plus forte ; au niveau de Maroc, c’est la chambre des
représentants la plus forte car ils sont lus d’une façon directe
par le peuple.
D’autre partie la chambre des conseillers sont lus d’une
façon indirect.
La chambre des conseillers est composée de :
+ chambre professionnel
+ représentant des communes
+ les syndicats
instances
+ les associations professionnel
+ les représentants des fonctionnaires de l’état
+ …etc.
Le peuple vote à qui va être au niveau de ces
instances et ces eux qui choisirent qui va les
représenté au niveau de chambre des conseillers.
C’est qu’on appelle d’être voté d’une façon
indirecte.
Élaboration des lois au niveau
de parlement
qLe parlement élabore (fabrique) les lois , selon l’article 71 en se basant de :
+ projet de loi .
+ proposition de loi .
Gouvernement

ministère1 ministère2 ministère3 ministère4


…..

Projet de loi
Le parlement

Chambre des représentants Chambre des conseillers


président président

- Ce projet de loi est déposé au niveau de parlement.

-commission permanant spécialisé1 -commission permanant spécialisé1


-commission permanant spécialisé2 -commission permanant spécialisé2
- ….etc. - ….etc.
LE SYSTÈME
POLITIQUE EN
FRANCE
Un peu d’histoire
Jusqu’en 1788 –
monarchie absolue
1789 – Révolution –
monarchie constitutionnelle
1792 – 1804 – Première
République
1804 – 1814 (1815) –
Premier Empire
1814 (1815) – 1848 –
Monarchie (Bourbon –
1830, Orléans – 1848)
1848 – 1852 – Deuxième
République
Histoire bis
1852 – 1870 – Second
Empire
1870 – 1940 – Troisième
République
1940 – 1944 – Etat
Français (Vichy)
1944 – 1947 –
Gouvernement provisoire
1947 – 1958 – Quatrième
République
1958 - ????? - Cinquième
République
IIIème
République
Pouvoir à l’assemblée
Président – homme de paille
Beaucoup de divisions
IIIème
République
Monarchistes
Républicains
Catholiques
Laïque
Droite
Gauche
Régionaliste
Centriste
Conservateurs
Libéraux
Action Française
Etat Français
Voté par l’Assemblée nationale
Pétain – pleins pouvoirs
Laval – Collaboration
Très conservateur – Révolution Nationale
Travail, Famille, Patrie
IVème République
Plus de divisions !
Résistants/ Collaborateurs/ N’ont rien fait
De Gaulle – refus du pouvoir
Très semblable à la IIIème République
Crise en Algérie
De Gaulle!!!
Ve République
Création du Général de Gaulle
Pour éviter les problèmes des
autres républiques
Président fort
Assemblée
Sénat
Le Président
Elections Premier tour 2017
Elu par suffrage universel
Deux tours
50% +1
Premier tour – votes de
mécontentement
Elections le dimanche
Quinquennat
Le Président
Nomme le premier ministre
Référendum
Peut dissoudre l’Assemblée
Chef d’état
Chef des armées
Diplomatie
Élu au suffrage universel.
Premier ministre

Forme le gouvernement – choisit les membres et les ministres avec l’accord


du président
Responsable devant l’Assemblée
Le parti avec le plus de deputés fournit le premier ministre
Un ministre ne peut pas être deputé
Le parlement
Assemblée Nationale & Le Sénat

Pouvoir législatif.
Vote les lois proposées par le premier ministre.
L’assemblée a le plus de pouvoir.
Lois doivent être signées par le président
Contrôle le gouvernement.
Le Parlement
L’Assemblée Nationale

Deputés élus tous les 5


ans par suffrage
universal.
Minimum 21 ans
577 députés
Cumul des mandats
Le Parlement

Le sénat

348 sénateurs
Élus par deputés et
représentants locaux
un tiers remplacé
tous les trois ans.
Minimum 35 ans

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