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Une autorité qui se forme à partir de la discussion de la société. Une autorité impérative à
laquelle on a qu'à obéir et qu'on n'a pas à discuter
Si les racines de cette sciences sont lointaines, puisque l'analyse de plusieurs œuvres
attestent de l'apport à la science politique moderne d'auteurs comme Aristote, Machiavel,
Bodin, Montesquieu, John Stuart Mill, Tocqueville, sa naissance et son affirmation en tant
que discipline scientifique remonte au dernier tiers du XIX siècle P. Favre (traité… ) pp. 6 et 7.
Autre définition :
La science politique« s'intéresse au fonctionnement effectif des institutions plus qu'à leur structure
théorique, à l'usage qui est fait du pouvoir plus qu'aux formes juridiques qui le déterminent ou aux
problèmes philosophiques qu'il pose (nature, essence).
La science politique peut être définit « comme l'étude de la façon dont les hommes conçoivent et
utilisent les institutions qui régissent leur vie en commun. Les idées et la volonté qui les animent
pour assurer la régulation sociale. M Grawitz 2001 Page 291
Professeur Hamid El Amouri
La régulation de l'être ensemble qui est le phénomène politique par excellence. A la base
phénomène social qui devient politique par la nature des relations - Relation d'abord des individus
et des groupes entres eux au sein de la société. Relation ensuite de cette société ( des gouvernés )
aux gouvernants ( personnels politiques, institutions ...)
« Les premiers éléments, c'est qu'il existe réellement des gouvernés et des gouvernants, des
dirigeants et des dirigés. Toute la science et l'art politique se fondent sur ce fait primordial
irréductible. Gramsci 1933.
Le politique : constitue un ordre social différencié et spécifique au sens d'un système organisé et
stratifié, régie par une logique spécifique de fonctionnement. L'État moderne est la figure majeure
de ce système organisé. Le champ du politique est donc le champ du pouvoir qui s'exerce à
l'intérieur du groupe. Avant d'aborder sa légitimité sa cristallisation et ses formes, qu'est ce que le
pouvoir.
Le mot pouvoir est très couramment utilisé. Il y a le verbe Pouvoir et le substantif le pouvoir
Pouvoir. Le verbe pouvoir c'est avoir la possibilité, être capable, d'accomplir un acte. Le
substantif (le Pouvoir) c'est le résultat obtenu par quelqu'un qui a été en mesure d'agir, de
faire. Il y a là un lien entre un ACTE (Pouvoir) et le RESULTAT DE L'ACTE (Le Pouvoir). Avoir le
pouvoir de, c'est être capable de posséder une disposition naturelle ou une technique
artificielle qui rend possible un certain nombre d'action, puissance, d'où s'exerce l'acte » C.
Spector, Le pouvoir, 1997, p. 9.
Au sens politique le pouvoir est considéré: «comme un rapport social assurant à un individu
ou à un groupe la possibilité de contraindre d'autres individus ou d'autres groupes, et de les
amener à faire ce qu'ils n'auraient pas fait sans l'intervention de cette contrainte» TSP, T 1,
p. 402.
Professeur Hamid El Amouri
1. LA SCIENCE POLITIQUE
Pour Max WEBER « tout groupe politique se caractérise par un rapport de domination et le
monopole de la violence en physique. Une société sans coercition et sans différenciation
entre des gouvernés et de gouvernants ne peut être analysé comme politique».
Max Weber définit encore comme politique : « tout groupement humain dont la direction
institutionnelle, dans les limites d'un territoire donnée, revendique avec succès pour son
propre compte le monopole de la coercition physique légitime».
L'exercice du pouvoir politique (mais pas seulement !) est amené à affirmer sa légitimité
pour être accepté durablement. « la Légitimation est donc un ensemble de processus qui
rendent l'existence d'un pouvoir coercitif spécialisé tolérable sinon désirable, c'est-à-dire qui
le fassent concevoir comme une nécessité sociale… », TSP, T 1, p 402
Les gouvernés croient en la validité des gouvernés. Max WEBER a étudié la légitimité (étude
sociologique et politique d'une croyance collective),INITIATION A LA SCIENCE POLITIQUE. Il a
distingué trois catégories de fondement de la légitimité (sources )
1. la légitimité traditionnelle
2. la légitimité charismatique
3. la légitimité légale ou rationnelle
Cette typologie de légitimité recouvre les différents type de régimes politiques donc tout les
types de pouvoirs. Comme il est possible qu'un pouvoir soit fondé sur une combinaison de
légitimité en fonction de l'évolution du contexte historique et politique.
2- la légitimité charismatique
Légitimité basée sur la valeur, la grandeur, la puissance du chef. Il s'agit d'un chef
exceptionnel, doté d'un charisme hors du commun. Domination du chef: La prééminence de
l'émotion. Ferveur dans l'adhésion populaire Fondation d'un ordre nouveau.
3- la légitimité légale ou rationnelle: La domination est ici rationnelle. L'autorité est fondée
sur la base des règles impersonnelles et générales qui régissent les institutions et les
hommes et à l'autorité desquelles personnes ne peut échapper.
Professeur Hamid El Amouri
Le pouvoir a connu à travers l'histoire sa propre évolution, c'est ce que la science politique
qualifié de cristallisation: c'est-à-dire la formation, la matérialisation et la visibilité du
pouvoir. C'est ainsi qu'à travers l'histoire le pouvoir est passé d'une forme primitive à la
forme sophistiquée que nous lui connaissons aujourd'hui.
Degré 1 : le pouvoir est indifférencié, diffus ; la régulation de la vie sociale est immédiate et
naturelle, comme dans les communautés primitives où les rites, les coutumes, guident cette
régulation sociale.
Degré 2 : Le pouvoir est différencié, fractionné, à petite échelle dans des clans, des tribus,
avec des chefs claniques, tribaux, dont les titulaires changent mais peuvent être acceptés
longtemps dans leurs pouvoirs.
Degré 4 : Le pouvoir est différencié, concentré, institutionnalisé, se transmettant selon des règles
préétablies, et s'exerçant (différence avec le degré 3) à travers une administration entrainée,
spécialisée, hiérarchisée, un appareil administratif autonome, distinct de l'autorité détentrice du
pouvoir suprême (Roi, Empereur, Président), bien que lui étant soumise. L'accès aux emplois publics
est réglé autrement que par les seules faveurs du prince, sur des critères cognitifs et d'efficacité de
l'action publique.
Même si le pouvoir politique s'est mondialisé, il ne se manifeste pas partout de façon identique. Ce
pouvoir est différent selon le lieux, la période et le contexte. La science politique étudie cette
diversité des formes politiques qu'elle appelle «régimes politiques ».
• Régime politique
Définition : on peut dire très simplement qu'il s'agit de la façon dont les pouvoirs publics
sont organisés ; cela inclut le mode de désignation, l'attribution des compétences et la
définition des rapports entre les différents pouvoirs.
Si le pouvoir agit dans l'intérêt commun, le gouvernement d'un seul s'appelle royauté, dans
le cas contraire, il s'appelle tyrannie ; la bonne version du gouvernement de quelques-uns
s'appelle aristocratie, la mauvaise, oligarchie ;enfin, la meilleure forme de gouvernement par
le grand nombre s'appelle politie et la pire démocratie.
Au delà des différences des régimes politiques qui gouvernent les États dans le monde la
démocratie est devenue une sorte de « mot d'ordre » planétaire et la quasi-totalité des
constitutions qualifient les régimes politiques qu'elles posent de démocratique
Démocratie ancienne
Commence en – 507 avec réformes de Clisthène et prend fin en – 308 à Athènes. Court et limité. Elle
est une référence quasi-mythique pour critique la démocratie moderne
représentative/directe/libérale. Apogée de la polis dans laquelle il y a prééminence absolue du logos
selon JP Vernant. D'emblée un caractère public.
Caractère égalitaire: Les homoioi ( citoyens == semblable )) disposant du logos sont unis par
la philia (amitié) et deviennent des isoi. Isonomie : égalité du rapport à la loi. En raison de
cette égalité foncière la démocratie peut fonctionner sur le tirage au sort (kleros) des
magistratures.
Il est possible de découvrir par la délibération les lois qui vont permettre de réaliser les fins
politiques. Régime de l'homme moyen oi mesoi comme médiation et modération entre les
riches et les pauvres. Ce n'est plus le héros homérique. Le caractère médiocre de la
démocratie sera un des topos de la critique de la démocratie du 20èèmmee siècle.
Débat a pour but de faire des choix conformes au bien et à la justice. Ordre cosmogonique
qui constitue le sujet qui ne fait pas les lois mais les découvre par la contemplation (theoria))
Professeur Hamid El Amouri
Démocratie moderne
C'est la situation socioéconomique qui est la fin de la vie en société et c'est la politique
comme moyen qui permet d'y parvenir. La vie sociale a pour fondement la sécurité de tous
et la garantie des libertés. Le pouvoir doit être consenti et limité. Les populations sont
représentées par des élites compétentes.
• La représentation : qui n'est pas un mandat impératif mais la construction d'une nouvelle
rationalité.
• État de droit : l'état est lui-même soumis au droit. Toutes les institutions se conforment à
des règles impersonnelles et objectives : la souveraineté est encadrée. Limitation de la
volonté populaire également.
• Le principe de majorité VS unanimité démocratique.
• Les partis politiques : permettent de rassembler les opinions individuelles.
• Égalité formelle : dans la pensée libérale, l'égalité est un principe de citoyenneté mais pas
d'organisation sociale.
La démocratie n'est pas une donnée immuable. Elle résulte de l'observance de ces cinq
principes et conventions et du niveau, de l'importance et de la cohérence de leurs relations.
Cette cohérence concerne principalement les relations entre les éléments normatifs et les
éléments sociopolitiques. La démocratie résulte ainsi d'une dynamique continue qui a lieu
dans le champs politique entre les différents acteurs de la représentation et de la
participation politique (partis politiques, acteurs de la société civile, groupes de pression…)
4. Champ politique:
la notion de champ a été conceptualisée par le sociologue P Bourdieu. Il désigne par champ
les sphères de la vie sociale qui se sont progressivement autonomisées dans la société et
constituent autant d'espaces ou les individus sont en concurrence pour le contrôle des
positions dominantes. Le champ politique est donc cet espace de compétition et de lutte
entre les différents acteurs et organisations politiques.
Représentation:
La théorie de la représentation c'est l'ensemble des idées et des principes postulant que le
gouvernement le plus juste et le plus efficace repose sur la désignation de représentants
chargés de gouverner au nom de tous. Mécanisme qui permet d'extraire les plus capables de
gouverner car les plus capables de se gouverner. La conciliation entre la représentation et
l'idée démocratique est relativement récente et elle est due principalement à la
généralisation du droit de vote. La démocratie représentative repose ainsi sur ces deux
piliers qui sont la représentation et la participation.
Participation: la participation politique (selon le LSP), ce sont l'ensemble des pratiques (vote,
manifestation, lutte, réunion, manifestation…) et des manifestations d'intérêt (information
sur les politiques, discussion et débats politiques….) des gouvernés à l'égard des affaires et
politiques publiques.
5. Partis politiques
La définition des partis politiques a connu une évolution progressive. «réunion d'homme qui
professent la même doctrine politique » (B. Constant). On est passé au rassemblement
d'hommes de même opinion « pour leur assurer une influence véritable sur la gestion des
affaires publiques » (H. Kelsen).
F.Gogue l indique qu' « un parti c'est un groupement organisé pour participer à la vie politique, en
vue de conquérir partiellement ou totalement ou le pouvoir et d'y faire prévaloir les idées et les
intérêts de ses membres », la définition donné par G. Burdeau ne diffère pas beaucoup de cette
dernière. Ces définitions sont considérées comme sérieuses parce qu'elles mettent l'accent
sur, à la fois la notion d'organisation du parti et sur sa finalité qui est de tenter d'exercer le
pouvoir