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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail

EXPOSE DE DROIT
THEME :
LA LETTRE DE CHANGE

GROUPE ……….. PROFESSEUR

CLASSE : RHCOM M.
Année universitaire : 2023 – 2024 ………………………
EXPOSANT

1. LAGAHI OYOUROU PACOME

2. MANBO LAGOHONOU MARIE ANGE

3. KOUAME AHOU PENIELLE AURIELLE

4. IRE DEBORAH BENSON

5. BARRO ISSOUF

SOMMAIRE
INTRODUCTION

I- DEFINITION
II- QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE LA LETTRE DE
INTRODUCTION

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La lettre de change est un document commercial remis par le fournisseur à son
client lors d’une transaction. Utilisée comme moyen de paiement, particulièrement
à l’international, la lettre de change revêt une forme de crédit puisqu’elle fixe une
date d’échéance ultérieure à la fourniture du produit ou du service. Créée au XIIe
siècle par les Templiers, la lettre de change se destine aujourd’hui principalement
aux échanges B2B.

I- DEFINITION

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La lettre de change, encore appelée traite, est un écrit par lequel une personne que
l’on nomme le tireur donne à une autre appelée le tiré l’ordre de payer une certaine
somme d’argent à une époque déterminée auprès d’une troisième personne que
l’on appelle le bénéficiaire.

Ainsi, 3 personnes interviennent dans ce processus :

 Le tireur : le créancier ;
 Le tiré : le débiteur ;
 Le bénéficiaire : la banque du tireur (très souvent).

La lettre de change permet de faire circuler une créance entre ces 3 acteurs.

Par exemple : un fabriquant de meuble (tireur) vend des meubles à une grande
surface (tiré). La livraison est prévue le 1er novembre et le paiement est prévu le
31 décembre. Pour fabriquer les meubles, le fabriquant s’adresse à son fournisseur.
N’ayant pas les ressources nécessaires pour payer le fournisseur, le fabriquant de
meuble va contracter un prêt à sa banque puis il va payer le fournisseur. Le
fabriquant va payer son fournisseur avant même d’avoir été payé par la grande
surface. Le fabriquant de meuble (tireur) est le créancier de la grande surface (tiré),
alors que le banquier (bénéficiaire) est le créancier du fabriquant de meuble.
Pour se débraser de sa créance envers la banque, le fabriquant de meuble a la
possibilité de tirer une lettre de change sur la grande surface pour que cette
dernière règle la créance directement envers la banque du fabriquant de meuble..

II- QUELLE EST LA DIFFERENCE ENTRE LA LETTRE DE


CHANGE ET LE BILLET A ORDRE ?
La lettre de change est à l’opposé du billet à ordre, puisque c’est le créancier lui-
même qui est initiateur de la demande. Autre disparité de ce type d’écrit avec la
traite de change, il repose sur une relation bipartite : souscripteur et bénéficiaire.
La différence fondamentale repose sur le fait que la lettre de change représente
un ordre de paiement, alors que le billet à ordre est une promesse de paiement
à une date ultérieure spécifiée.

1. Quelle est la différence entre la lettre de change et le chèque ?


Le chèque est une sorte de lettre de change employé pour effectuer un paiement. Il
consiste à faire payer au tireur (l’émetteur du chèque), et au nom du tireur, une
somme d’argent au bénéficiaire.
Trois intervenants lors de d'un paiement par chèque :

 Le tireur : émetteur du chèque

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 Le tiré : la banque qui réalise le paiement du chèque
 Le bénéficiaire : la personne qui reçoit le versement.

Bon à savoir : La provision du chèque doit exister dès la signature, alors que pour
la lettre de change, la provision doit être constituée pour le jour prévu pour le
paiement. La lettre de change peut préciser que le montant mentionné rapportera
des intérêts alors que pour un chèque ce n’est pas autorisé.

a. La lettre de change relevée (LCR)


La lettre de change relevée n’est rien d’autre qu’une lettre de change
dématérialisée ou électronique. Elle est traditionnellement émise en même temps
qu’une facture.
Par le biais de la LCR, le tireur (fournisseur) donne l'ordre au tiré (client) de lui
payer une somme à une date définie.

Ce type d’opération s'utilise entre professionnels dans le cadre de transactions


commerciales. Elle possède un avantage du point de vue de la trésorerie car elle
est considérée comme un outil de crédit grâce à son paiement non immédiat.
b. Qui peut faire une lettre de change ?
C’est le fournisseur (le tireur) qui rédige la lettre de change et l’envoie à son client

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(le tiré) pour acceptation.
A quoi sert une lettre de change ?
Il faut savoir que chaque partie prenante tire un bénéfice dans l’usage d’une lettre
de change.

 Le créancier (Fournisseur) est payé instantanément lorsqu’il fait appel à


l'escompte.
 Le client (débiteur) possède un délai pour le paiement.
 La banque peut appliquer des intérêts ou aussi agios sur l’escompte.

Il s’agit également d’une sécurisation supplémentaire grâce au principe de


solidarité des signataires envers le bénéficiaire.

c. Que doit comporter une lettre de change ?


En vertu de l’article L.511-1 du code du commerce, la lettre de change doit faire
figurer plusieurs mentions obligatoires. En l’absence de certaines informations, elle
devient caduque.
Voici les informations qui doivent figurer sur la lettre de change :

 Le nom de celui qui doit payer à savoir le tiré ;


 Le nom de celui auquel le paiement doit être effectué ;
 Le lieu du paiement, en principe le domicile du tiré ;
 La date et le lieu ou la lettre de change a été rédigée et éditée ;
 Le montant ;
 Les coordonnées bancaires des parties ;
 La date d’échéance convenue pour le règlement ;
 La signature manuscrite (recommandé mais non obligatoire) de celui qui
émet la lettre de change, soit le tireur.

d. Quel format pour la lettre de change : papier ou dématérialisé ?


Vous avez le choix entre un document papier ou dématérialisé. Si vous optez
pour l’alternative numérique, vous devez l'adresser directement à votre banque qui
la fera suivre à la banque du débiteur.
e. Comment émettre une lettre de change ?
Il appartient au tireur de remplir la lettre de change. Il fait parvenir ensuite ce
document commercial au tiré, à savoir le client qui lui est redevable. Ce titre doit
être complété par la facture qui mentionne la date d’échéance.
La date d’échéance correspond à la date prédéfinie lors de la rédaction de la lettre
de change. Elle fixe donc la date à laquelle le paiement est exigible.
La lettre de change peut également ne pas stipuler de date d’échéance, mais
mentionner une traite à vue.

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Tout paiement payable à vue est à régler sur simple présentation et sans délai, tel
un chèque ou un mandat.
La dernière option possible est un règlement à une date butoir et conclue entre les
deux parties.
Si la lettre de change ne précise pas de date d’échéance, elle est par défaut
considérée comme réglable “à vue”.

III- ENDOSSEMENT DE LA LETTRE DE CHANGE


Pour pouvoir encaisser une lettre de change, votre client doit au préalable vous
retourner le document signé. Sa signature a valeur d’acceptation, elle représente en
parallèle une garantie de paiement et donc la fiabilité et le sérieux de votre client.
Par son accord, il accepte donc les modalités et la somme à vous régler. Il ne peut
plus se rétracter, il est dans ce que nous appelons une reconnaissance de dette.
Une fois la lettre de change reçue et signée par votre client, en tant que
fournisseur vous avez l’obligation de signer au dos, en stipulant votre numéro de
compte. C’est ce que l’on appelle un endossement d’effet de commerce.
Ensuite vous déposez votre titre auprès de votre banque, en complétant par un
bordereau de remise. Il s’agit d’un relevé qui accompagne votre dépôt.
Cette remise doit être effectuée au moins deux semaines avant la date
d’échéance, pour être sûr d’être réglée à la date mentionnée.
S’il s’avère qu’au moment de la remise, la date de d’échéance est expirée, l’effet
de commerce n’est pas abandonné pour autant, seule la date de recouvrement sera
différée et son paiement aura lieu lorsque le titre sera présenté à la banque du
débiteur. Dans ce contexte, on parle d’effet à “vue”.

IV- LETTRE DE CHANGE ET PRESENTATION A


L’ACCEPTATION

1- Présentation à l’acceptation facultative


Comme son nom le laisse deviner, une présentation à l’acceptation est une simple
possibilité qui ne revêt aucun caractère obligatoire.
Elle offre à celui qui vend la garantie d’être payé en retour et d’optimiser la
perspective d’être réglé à échéance.
Une présentation à l’acceptation peut être réalisée quand vous le souhaitez entre le
moment de la conception de la lettre de change et son échéance.

2- Présentation à l’acceptation obligatoire


Parfois la présentation à l’acceptation peut revêtir un caractère obligatoire. Trois
cas de figure sont possibles :

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1. Comme défini dans l’article L.5111-15, alinéa 6 du Code du commerce.
Lors d’une traite à vue, la présentation à l’acceptation doit être effectuée dans
un délai d’un an. En effet, le moment de la présentation marque le début du délai
au terme duquel la lettre est à échéance. Dans ce contexte, le règlement est réalisé
lors de l’expiration du délai, à partir de l’acceptation de la lettre. Tout en sachant
que le délai débute dès la signature de la traite par l’acheteur.

2. Autre hypothèse pour laquelle la présentation à l’acceptation est obligatoire,


lorsque le vendeur a intégré une clause contre acceptation. Par exemple, cette
disposition peut exiger auprès du porteur qu’il présente la lettre à l’acceptation à
une date prévue ou dans un certain laps de temps. La non-présentation a une
conséquence, elle peut priver le porteur de faire appel aux recours cambiaires.

Bon à savoir : les recours cambiaires désignent les procédures qui peuvent être
engagées par un porteur d’un effet de commerce, contre l’ensemble de ses
signataires, si la lettre est impayée à la date indiquée.

3. Dernière éventualité qui peut se présenter, lorsque la traite de change n’est


pas non acceptable, l'endosseur peut rajouter une condition qui exige la
présentation avec délai ou non. (article L. 511-15, alinéa 5, du Code de commerce).

3- Présentation à l’acceptation interdite


Il existe également certaines circonstances où la présentation à l’acceptation est
interdite.
Voici les cas les plus fréquents, lorsque le vendeur a mentionné dans le document
commercial :

 Une clause non acceptable


 Une clause “défense d’acceptation” ;
 Ou enfin une clause qui empêche la présentation avec le terme stipulé.

V- DECOUVREZ NOTRE FICHE PRATIQUE COMPLETE SUR LA


GESTION DU RISQUE DE CHANGE :
1- Signature de la lettre de change par l’acheteur

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a. La signature est-elle obligatoire ?
En principe, l’approbation d’une traite de change est optionnelle, en effet il est
commun qu’une lettre de change avec absence de signature puisse être réglée.
Au demeurant deux exceptions subsistent, l’acheteur a pour impératif de signer la
lettre de change lorsque :

 Ce dernier a signé avec le vendeur un accord de bon accueil. C’est un


engagement par lequel l’acheteur est obligé d'accepter la lettre de change.
 Un contrat de vente repose sur un approvisionnement de marchandises,
conclu entre commerçants et que le vendeur a respecté ses devoirs (article
L.511-15, alinéas 9 et 10 du Code du commerce.)

De manière générale, lorsqu’il n’existe pas d’apposition de signature, la lettre de


change perd de sa fiabilité puisque l’acheteur peut rejeter le paiement lors de
l’échéance.
L’absence de signature est un fait courant puisque plus de la moitié des traites
de change (60 %) ne sont pas ratifiés.

2- Modalités de signature
Quelques subtilités sont à connaître, notamment qu’une acceptation peut être
notifiée dans une autre langue que celle de la lettre qui a été rédigée initialement.
Traditionnellement, un mot est apposé : “accepté”. D’autres termes équivalents
peuvent être tolérés. Il faut savoir que l’unique signature de l’acheteur figurant au
recto du document est approuvable, même si elle est mentionnée en dehors du
cadre prévu à cet effet.
Lorsque vous êtes en présence d’une approbation par acte séparé, celle-ci n’est
pas considérée comme nulle, mais elle ne constitue pas une obligation cambiaire.
Elle fait office de promesse de règlement.
Il n’est pas impératif de noter le montant de la lettre de change approuvée, sauf si
l’approbation est partielle.

VI- AVANTAGES DE LA SIGNATURE D’UNE LETTRE DE


CHANGE
L’approbation d’une lettre de change par un acheteur donne en quelque sorte
la garantie que la provision est bien présente. Il accepte avec pour impératif de
payer la traite de change à l’échéance.
En cas de non-paiement, la possession d’une lettre de change signée confère au

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porteur une position de force, il peut faire jouer ses droits. Vis à vis du porteur, il
est responsable autant cambiairement que solidairement avec les autres signataires
de la traite de change.

1. Que faire lorsque l’acheteur refuse de signer la lettre de change ?


Un vendeur peut se retrouver dans deux situations :

 faire face à un refus de paiement,


 ou faire face à un rejet de la lettre.

Pour pouvoir agir juridiquement, il doit faire constater de manière officielle ce


refus.
Le rejet d’acceptation doit être pris en considération et amendé par notaire ou
huissier. Ce dernier va établir un protêt, un acte qui authentifie et constate le non-
paiement ou refus d’acceptation. Il doit être réalisé dans le délai défini pour la
présentation de la lettre, afin de certifier de la présentation et de son rejet, excepté,
si la lettre indique sans frais ou sans protêt, ce qui est traditionnellement le cas.
En dépit du refus de la lettre, le porteur devient de facto propriétaire de la
provision à l'échéance. A cet égard, il dispose du droit au règlement de sa créance.
Il a la possibilité de faire appel contre les personnes qui ont garanti le règlement de
la traite de change, avant même l’échéance prévue sur le document commercial.

2. Comment garantir le paiement d’une lettre de change ?


Deux moyens existent pour garantir le paiement d’une lettre de change à savoir :

 La garantie par une hypothèque


 L’aval de la lettre de change : Il s’agit d’une forme d’engagement du
signataire de la lettre, à savoir l’acheteur. Il peut être rédigé sur un acte séparé du
document commercial ou en mentionnant la signature de la caution au verso et le
rajout bon pour aval. La caution est connue sous l'appellation avaliste.

3. Récupérer les fonds avant l’échéance : lettre de change et escompte


Dans certains cas de figure, le vendeur peut avoir besoin en avance des fonds. Il
peut alors remettre la lettre de change à l’escompte auprès de sa banque.
L’escompte sur les effets de commerce permet au créancier d’obtenir les fonds
avant la date d’échéance. Concrètement, c’est l’organisme bancaire qui se
rémunère par le biais de commissions, cela fonctionne comme une avance de
trésorerie. Que faire en cas de lettre de change non acceptée ?
Parfois, il arrive qu’une lettre de change se retrouve impayée car le compte de
l’acheteur n’est pas provisionné. La banque lui adresse alors un signalement par un
avis de non-réglement. Lorsque ce genre de situation se présente, l’émetteur de la

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lettre de change doit faire constater l’événement par un notaire ou huissier. Le
professionnel du droit établira alors un protêt pour faute de paiement.
Bon savoir : les frais de rédaction du protêt sont à la charge du tiré.
Pour le client, ce type d’incident peut laisser des stigmates, en effet il sera signalé
sur l’historique tenu par la Banque de France, avec pour conséquence d’impacter
sa cotation.

4. Limites et inconvénients de la lettre de change


Avant de procéder à ce type d’opération, voici quelques limites à connaître :

 La traite de change n’annule pas les risques d’impayés (sauf dans le cas
évoqué précédemment, à savoir lors d’un aval) ;
 Les risques de perte, de vol ou de faux subsistent ;
 Le délai de remboursement peut être plus important puisqu’il existe
l’étape intermédiaire de l’acceptation de l’acheteur. Il faut également noter dans
cette temporalité allongée, l’intervention de plusieurs établissements bancaires.
 Le tarif : à titre d’exemple, il est plus élevé pour une lettre de change que
pour un chèque. Ce coût s’explique par la présence de trois étapes : acceptation,
paiement et parfois aval. Des frais de virement pour le règlement viennent
également s’ajouter.

5. Comment choisir le meilleur moyen de paiement et anticiper sa


trésorerie ?
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