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: ridwane-Chaghi
Prénom : Hamit
Sujet : la banqueroute
Introduction
Le terme banqueroute provient du mot italien bancarotta littéralement ce terme signifie banc
cassé .Lorsque un marchand se comportait de manière frauduleuse ,il n’était plus apte à
exercer ce métier et son banc était alors casse , détruit .Aujourd’hui le terme banqueroute peut
avoir deux sens : banque route qui constitue un délit au sens du droit pénal ; la banqueroute
faillite ou l’ entreprise est en cessation des paiements et tout activité doit cesser en droit
commercial .De ce fait la banqueroute est une infraction caractérisée par des faits de gestion
frauduleuse à l'occasion du redressement ou de la liquidation judiciaire d'une entreprise. Il
s'agit d'actes frauduleux (dissimulations, comptabilité fictive...) commis par le dirigeant d'une
entreprise en faillite. En pratique, la banqueroute est également appelée « faillite frauduleuse
». Il s'agit d'un délit prévu par le Code de commerce et sanctionné par une peine
d'emprisonnement Le délit de banqueroute est un délit de fonction. C’est une sanction qui
concerne uniquement les dirigeants de l’entreprise qui font l’objet d’une procédure de
traitement.
Ce délit est prévu par l’article 721 du code de commerce qui prévoit qu’en cas d’ouverture
d’une procédure de traitement, sont coupables de banqueroute les personnes mentionnées à
l’article 702 contre lesquelles a été relevé l’un des faits ci-après :
4) avoir tenu une comptabilité fictive ou fait disparaître des documents comptables de
l’entreprise ou de la société ou s’être abstenu de tenir toute comptabilité lorsque la loi en fait
l’obligation
Le Code de commerce pose l'exigence d'ouverture d'une procédure de redressement ou de
liquidation judiciaire pour caractériser la banqueroute. L'état de cessation des paiements doit
donc être établi avant de pouvoir engager des poursuites. Cette condition permet notamment
de distinguer la banqueroute de l'abus de biens sociaux. En l'absence de redressement ou de
liquidation judiciaire, le procureur doit donc préalablement envoyer une requête au tribunal
compétent aux fins d'ouverture de la procédure lorsqu'il envisage de poursuivre une personne
suspectée d'avoir commis le délit de banqueroute. La juridiction répressive peut ainsi être
saisie sur la poursuite du ministère public mais également sur constitution de partie civile du
représentant des salariés, du mandataire judiciaire (ou, lorsque celui-ci n'agit pas, de la
majorité des créanciers nommés contrôleurs agissant dans l'intérêt collectif des créanciers), de
l'administrateur, du liquidateur ou du commissaire à l'exécution du plan
Si le détournement est postérieur à la date de cessation des paiements, les magistrats qualifient
les faits de banqueroute. Si le détournement est antérieur à la date de cessation des paiements,
les magistrats qualifient les faits d’abus de biens sociaux (Cass. Crime. 5 juin 1989 B. N°
233).
Toutefois, si les faits incriminés ont provoqué la cessation des paiements ou se sont poursuivis
après cette date, le délit de banqueroute peut être retenu (Cass. Crim. 21 septembre 1994 JCP
95, édition E, II 690).
« Le délit de banqueroute est constitué, que les faits constatés soient antérieurs ou postérieurs
à la date de la cessation des paiements, dès lors que, comme en l’espèce, procédant d’une
même intention et tendant au même but, ils ont pour objet ou pour effet, soit d’éviter ou de
retarder la constatation de cet état, soit d’affecter la consistance de l’actif disponible dans des
conditions de nature à placer l’intéressé dans l’impossibilité de faire face au passif exigible. »
On peut dire
Pour mettre en relief tous ces éléments, la première partie de ce travail sera consacré au
domaine et le champ d’application et les faits constatifs de la banqueroute (I), et la deuxième
partie exposera les règles de procédures applicables en matière de Banqueroute -Les
sanctions de la banqueroute (II)
-les dirigeants de fait. Ce sont ceux qui dirigent une société sans avoir été régulièrement
investis par les organes sociaux du pouvoir de représenter la société ; Même si la banqueroute
s’applique aux dirigeants, elle peut s’étendre aux salariés s’ils sont considérés comme des
dirigeants de fait.
Le délit de banqueroute tend à sanctionner les dirigeants qui, voyant que la situation
économique et financière de la société la conduit à la cessation de paiements, non seulement
ne tirent pas les conséquences de l’état économique de l’activité mais aggravent sciemment sa
situation au préjudice des clients, des fournisseurs, des tiers, des salariés, etc.
L’élément matériel :
L’élément matériel :
1- avoir, dans l’intention d’éviter ou de retarder l’ouverture de la procédure de traitement, soit
fait des achats en vue d’une revente au-dessous du cours, soit employé des moyens ruineux
pour se procurer des fonds ;
Ces agissements ne sont en principe possible que grâce à la complicité du banquier qui, en
acceptant en connaissance de cause l’escompte d’effets de commerce, enferre son client dans
une situation désastreuse.
Le dirigeant peut aussi majorer arbitrairement le passif, il réduit ainsi la part revenant aux
véritables créanciers sociaux dans la réalisation de l’actif et leur cause préjudice.
La jurisprudence française précise que: « ce texte sanctionne tous les agissements du
commerçant tendant à empêcher tout contrôle de la situation réelle de son entreprise et à
compromettre la bonne réalisation de la liquidation au préjudice des créanciers.
L’a été sanctionné le dirigeant qui n’avait pas tenu les registres obligatoires et celui qui a
fourni des éléments de comptabilité ne répondant pas aux exigences légales.
L’élément moral :
Les divers cas de délit de banqueroute comportent l’élément d’intentionnalité qui doit
consister dans la conscience de la faute commise, dans une volonté de fraude chez le prévenu.
En général, l’élément intentionnel du délit de banqueroute est apprécié souplement par les
juridictions pénales. La jurisprudence considère souvent que l’auteur de l’infraction d’affaires
étant un professionnel (et souvent un dirigeant de société), il doit nécessairement connaître la
limite entre les actes licites et les actes illicites.
Exemple dans le dernier cas de banqueroute, la jurisprudence s’appuie sur le fait que la
preuve de l’absence de comptabilité prouve par elle-même la conscience qu’en avait
nécessairement les dirigeants.
Elles sont mentionnées au registre du commerce, publiées par un extrait dans un journal
d’annonces légales et au Bulletin Officiel, et affichées au panneau réservé à cet effet au
tribunal » (article 710).
Quant aux sanctions (art 722 du code de commerce), il y a lieu de relever leur particularité
dans le cas du droit marocain : comme pour l’abus de biens sociaux, la banqueroute est punie
de peines d’emprisonnement et de peines d’amendes ou de l’une de ces peines seulement.
Toutefois, le degré de sévérité de chacune de ces peines est différent : dans l’ABS, le
législateur privilégie la sanction pécuniaire qui peut varier entre 100.000 et 1.000.000 DH, la
peine d’emprisonnement étant relativement clémente (entre un et six mois) ; dans la
banqueroute, la peine d’emprisonnement est sévère (un an à cinq ans), la peine pécuniaire
pouvant varier entre 10.000 DH et 100.000 DH. Elles sont plus sévères dans la loi
française qui prévoit le cumul de la peine d’emprisonnement (cinq ans) et de l’amende (75
000 euros). La loi marocaine laisse la possibilité au juge de prononcer la peine de
l’emprisonnement (d’un an à cinq ans) et la peine d’amende (10.000 à 100.000 DH) ou l’une
de ces deux peines seulement.
Conclusion
Après l’analyse faite sur le délit de banqueroute et des infractions assimilées, nous retenons,
en effet, quelques difficultés relatives aux éléments basiques de ces infractions.
Cependant, nous pouvant faire la distinction faite entre la banqueroute frauduleuse et la ban-
queroute simple qui doit être dépassée. Ce serait bien que le législateur dépasse cette distinc-
tion traditionnelle sur les deux types de banqueroutes à savoir la banqueroute frauduleuse et la
banqueroute simple.
Par ailleurs, il importe aussi de soulever le cas de la notion « d’état de cessation de paiement »
qui est, elle, aussi un élément qui parfois obstacle pour ne pas dire écran à la réalisation du dé-
lit de banqueroute.
Tantôt le juge retient la banqueroute sans constatation de l'état de cessation des paiements,
tantôt il ne retient pas la banqueroute pour absence de cessation des paiements.
Mais cette réaction peut se comprendre parce que c'est le législateur qui accorde, lui-même,
un caractère facultatif à l'état de cessation des paiements pour la réalisation du délit de ban-
queroute. En effet il précise que la banqueroute peut être retenu même si le débiteur n'a pas
constaté l'état de cessation des paiements.
Pour régler cette situation il serait mieux pour le législateur de considérer l'état de cessation
des paiements comme un élément nécessaire pour la réalisation de la banqueroute.
En outre, l'autre difficulté qu'il faut relever c'est la confusion fait sur la qualité de l'auteur de
banqueroute et de délit assimilé à la banqueroute. La banqueroute est réservée aux commer-
çants et associées alors que le délit assimilé aux banqueroutes concerne les dirigeants sociaux
et les représentants permanents des sociétés commerciales.
En définitive, pour régler cette situation on devrait jeter un coup d'œil sur la législation fran-
çaise relative à la banqueroute. Cela faciliterait l'application de la loi par le juge et cela engen-
drera sans doute des jurisprudences plus compréhensives