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Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest

(UCAO)
MASTER 1 CF ET HECF 4
Module: ALM (Asset Liability Management)
ou Gestion Actif-Passif (troisième partie)
La gestion des risques bancaires : outils et
techniques de gestion

Prof: Mr Maty Sene


DBA,c

Prof: Maty Sene DBA,c 1


1. Facteurs de risque de taux et de
liquidité

• Le risque de taux et de liquidité trouvent leur origine,


d’une part dans le caractère aléatoire des mouvements
de taux d’intérêt, d’autre part dans le comportement
des clients;

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1.1 Mouvements des taux d’intérêts

• En effet, l’exposition au risque de taux est une


condition nécessaire à l’obtention d’un certain niveau
de rentabilité;
• Mais, une trop grande exposition au risque de taux
peut engendrer d’importantes pertes pour la banque;

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1.2 Le comportement de la clientèle

• Il existe plusieurs options implicites dans le bilan


d’une banque;
• La clientèle dispose par exemple de l’option de
rembourser par anticipation ses crédits ou de retirer
tout ou une partie de ses dépôts placés sur les
comptes à vue;

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1.2 Le comportement de la clientèle

• Les mouvements de taux d’intérêts influencent très


fortement l’exercice de ces options par la clientèle;
• Ainsi, un risque de taux relatif au comportement de la
clientèle apparait dans le bilan : le risque lié aux
clauses optionnelles;

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2. Impact de la variation des taux
d’intérêt sur le résultat de la banque
Avec la volatilité accrue des taux d’intérêt, les banques
sont devenues plus soucieuses de leur exposition par
rapport aux taux d’intérêt, c’est-à-dire au caractère
aléatoire des revenus et charges associés aux variations
de taux d’intérêt;
Exemple:
A P

Actifs sensibles aux taux Dettes sensibles aux taux


d’intérêts 2000 d’intérêts 5000
Actifs à taux fixes 8000 Dettes à taux fixes 4000
Fonds propres 1000

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2. Impact de la variation des taux
d’intérêt sur le résultat de la banque

• Si les taux d’intérêt passent de 8 à 13 %


- Les revenus d’actifs augmentent de 5 % x 2000 = 100
- Les charges d’intérêt sur les dettes augmentent de
5000 x 5% = 250
-Le profit de la banque diminue donc de 150.

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2. Impact de la variation des taux
d’intérêt sur le résultat de la banque

• En revanche, si les taux d’intérêt diminuent de 5


points, le profit de la banque augmente de 150;
• Ainsi, si une banque possède plus de dettes que
d’actifs sensibles aux taux, une augmentation des
taux d’intérêt réduit son profit alors qu’une baisse des
taux augmente ses profits;

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3.Mesure de l’effet des variations de
taux d’intérêt

Méthodes des impasses comptables


• Par cette méthode, la sensibilité des profits bancaires
aux variations des taux d’intérêt peut être mesurée
directement en faisant:
• Actifs sensibles aux taux - dettes sensibles au taux («
actifs sensibles nets ») multipliés par la variation du
taux d’intérêt;

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3.Mesure de l’effet des variations de
taux d’intérêt

• Dans l’exemple précédant, l’impasse ou « gap » est


de – 3000;
• •Ainsi, en multipliant ce « gap » par la variation du
taux, on a l’effet sur le profit :
• Impasse (- 30) x variation de taux (5 %) = variation
de profit = - 150;

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3.Mesure de l’effet des variations de
taux d’intérêt

• On peut sophistiquer l’analyse ci-dessus;


• En effet, comme tous les actifs et toutes les dettes
n’ont pas la même maturité;
• On peut mesurer le gap pour différents intervalles de
maturités (« gaps temporels ») de manière à calculer
les effets des variations de taux sur des périodes
pluriannuelles;

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4. La sensibilité de la VAN

• La sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan aux chocs de


taux d'intérêts est calculée grâce à l'assimilation des impasses à
taux fixe du bilan à un ensemble d'obligations à taux fixe zéro-
coupon.
• La sensibilité globale est ainsi égale à la somme des
sensibilités (durations de Macaulay modifiées) de chacune de
ces obligations à un choc de taux à préciser.

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4. La sensibilité de la VAN

• Les méthodes de mesure de valeurs reposent sur


le principe de l’actualisation. On calcule la Valeur
Actuelle Nette des flux financiers futurs certains ;
• On exprime dans cette méthode l’exposition au
risque de taux relative à chacun des actifs et
passifs en termes de sensibilité de leur Valeur
Actuelle Nette;
• Ainsi, on cherche tout d’abord à déterminer la
Valeur Actuelle Nette de chacun des éléments du
bilan et du hors-bilan;
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4. La sensibilité de la VAN

On peut alors écrire :


V AN(bilan) = Valeur actuelle des actifs
- Valeur actuelle des dettes
+ Valeur actuelle du hors-bilan
• L´évaluation des éléments du bilan et du hors-bilan
s’effectue sur la base de leur valeur de marché;

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4. La sensibilité de la VAN

• Les concepts de duration et de sensibilité sont alors


utilisés pour évaluer l’exposition au risque de taux de
la valeur de marché de la banque.
• Duration (de Macaulay) = mesure de la durée de vie
moyenne des flux financiers (pondérée par leur valeur
actualisée) d'un titre.

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4. La sensibilité de la marge nette
d’intérêts (MNI) et de la VAN

D = Σ t.CP (t) / (1+ I)† / Σ CP (t) / (1+ I)†


• t = durée
• CP(t) = paiement en t
• i : taux d'intérêt
• n = durée restant a courir jusqu'a maturité

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4. La sensibilité de la marge nette
d’intérêts (MNI) et de la VAN

• La duration fournit une approximation de la


sensibilité de la valeur de marche d'un titre à la
variation de son taux d'intérêt :
• variation (%) du prix du titre = – variation en point du
taux d'intérêt x duration en années
• Exemple:
A P

Actifs 10000 Dettes 9000


Capital 1000
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4. La sensibilité de la marge nette
d’intérêts (MNI) et de la VAN

• Une baisse de 5 points du taux d'intérêt :


– diminue la valeur de marche des actifs de 15% = –5%
x 3 ans, soit de 1500 ;
– diminue la valeur de marche des dettes de 10% = –5%
x 2 ans, soit de 900;
– diminue la valeur nette de 600, soit 6% du total du
bilan

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4. La sensibilité de la VAN

Quelle stratégie pour gérer le risque de taux


• (1) si vous anticipiez une baisse des taux d'intérêt : ne
rien faire (pour bénéficier de la baisse
attendue)
• (2) Diminuer la duration des actifs, augmenter celle
des dettes... mais cela peut être difficile à court terme
(reflet de la spécialisation de la banque)
• (3) Utiliser des produits dérivés (contrats a termes,
futures, options, swaps) pour réduire l'exposition au
taux sans modifier la structure du bilan.

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5. La mesure du risque de liquidité :

• Le risque de liquidité est issu du rôle de


transformation d’une banque dont le terme des
emplois est généralement supérieur à celui des
ressources;
• Il s’agit d’évaluer, en cas de décalage important
entre entrées et sorties de fonds, e combien de
temps et à quel prix la banque pourra respecter ses
engagements et éviter le manque de liquidités,
équivalent de la cessation de paiement

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5.1 La méthode des impasses de
liquidités
La méthode des impasses s’appuie le profil d’échéance
qui est un tableau qui place les actifs et les passifs selon
les durées restant à courir selon la méthodologie suivante:
• Les classes d’échéance sont plus fines pour les
maturités proches, car c’est le risque de liquidité
immédiate qui est mesuré
• Les actifs et les passifs sans stipulation de terme
comme les dépôts à vue, les fonds propres ou les
immobilisations et les flux du hors bilan doivent être
estimés ;
• Le profil d’échéances doit être mis à jour
régulièrement.

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• Détermination de l’impasse: pour une maturité
donnée, l’impasse de liquidité appelée
également position de liquidité est égale à la
différence entre les passifs et les actifs:

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Profil d’échéances et calcul d’impasses
successives (en millions CFA) (1)
Période D PASSIFS ACTIFS IMPASSES
1 semaine 4800 4200 600
8 jours ≤ D ≤ 1 mois 6400 5000 1400
1 mois ≤ D ≤ 3 mois 8600 5400 3200
3 mois ≤ D ≤ 6 mois 5800 4200 1600
6 mois ≤ D ≤ 1 an 2000 2400 - 400
1 an ≤ D ≤ 2 ans 1000 3400 - 2400
2 ans ≤ D ≤ 5 ans 1400 2900 - 1500
Plus de 5ans 1500 4000 - 2500
Total 31500 31500

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Les impasses cumulées (2)

PÉRIODE PASSIFS ACTIFS IMPASSES CUMULÉS


Moins d’une semaine 4800 4200 600
Moins d’un mois 11200 9200 2000
Moins de 3 mois 19800 14600 5200
Moins de 6 mois 25600 18800 6800
Moins d’un an 27600 21200 6400
Moins de 2ans 28600 24600 4000
Moins de 5 ans 30000 27500 2500

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• Ainsi , selon le tableau (1), en raison des
discordances d’échéances, la banque a une
impasse de 600 et que d’ici à une semaine qu’il
lui faudra couvrir pour rester liquide. Cette
impasse de liquidité en gendre un coût qui peut
être évalué au taux du marché interbancaire pour
les échéances à 7 jours;
• On peut également cumuler les impasses de
chaque classe pour obtenir le montant et la
survenance du besoin de trésorerie maximum
(6800 d’ici à 6 mois) tableau (2)

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5.2 la méthode des nombres

• Elle consiste à pondérer les actifs et passifs par


la durée moyenne de chaque classe puis à
calculer un indice de liquidité égal à :
∑ des passifs pondérés ∕ ∑ des actifs pondérés
• Un indice supérieur à 1 signifie que la banque
emprunte plus long qu’elle ne prête et plus
l’indice est faible, plus la banque transforme
des passifs courts en actifs longs

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Période D Passifs Actifs Pondération (en Passifs Actifs
durée annuelle) pondérés pondérés
1 semaine 4800 4200 0,01 42 42
8 jours ≤ D ≤ 1 mois 6400 5000 0,05 320 250
1 mois ≤ D ≤ 3 mois 8600 5400 0,16 1376 864
3 mois ≤ D ≤ 6 mois 5800 4200 0,37 2146 1554
6 mois ≤ D ≤ 1 an 2000 2400 0,75 1500 1800
1 an ≤ D ≤ 2 ans 1000 3400 1,5 1500 5100
2 ans ≤ D ≤ 5 ans 1400 5400 3,5 4900 18900
Plus de 5ans 1500 4000 7,5 (durée 11250 30000
Total 31500 31500 forfaitaire des 23040 58510
échéance
supérieurs à 5ans)

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• indice de liquidité = 23040/58510
= 0, 39

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6.La gestion du risque de crédit

• Elle fait appelle à l’utilisation de méthodes


quantitatives et qualitatives en vu d’anticiper le
risque de défaut d’un client emprunteur. Deux
approches sont souvent proposées : approche
individuelle et approche globale

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1. Gestion du risque de crédit par l’approche
individuelle
Cette approche suppose que chaque client emprunteur doit
être noté sur la base d’information individuelle et
pertinente. La mise en œuvre de cette approche diffère en
fonction de la qualité de l’emprunteur.
a) Si le client est particulier, la banque exige un certain
nombre d’informations (situation matrimoniale, situation
financière et professionnelle, situation médicale,
antécédent de crédit, certificat d’engagement et de non
engagement, etc) lui permettant de mesurer la probabilité
de défaut de celui-ci.

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b) Si le client est une entreprise, la banque lui exige des
informations portant sur son bilan et son compte
d’exploitation. Ces informations permettent à
l’établissement d’effectuer un travail d’analyse
financière devant aboutir à une notation de scoring.
Parmi les informations collectées, on a :
- les ratios sur le secteur de (l’activité, le bilan, le
compte de résultat, antécédents de crédit,
domiciliation de marchés ou de revenus, etc) ;
- ratios de solvabilité, de liquidité, d’endettement, de
performance commerciale, d’autofinancement
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5.La gestion du risque de crédit

• En effet, les banques doivent accorder des prêts qui


seront intégralement remboursés;
• Deux problèmes se posent:
– anti sélection : les mauvais risques de crédit ont le
plus de chance d‘être sélectionnés
– risque moral : les emprunteurs sont incites a mener
des actions indésirables du point de vue du préteur

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5.La gestion du risque de crédit

• les banques doivent surmonter ces problèmes qui


rendent les défaillances plus probables (sélection):
• Les solutions suivantes peuvent être envisagées:
- screening, surveillance,
- établissement de relations de long terme,
- engagements de financements,
- collatéral (garanties),
- rationnement du crédit)
• le métier de banquier est une activité de production
d'information
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5.La gestion du risque de crédit

Sélection et surveillance
• collecter une informations fiable sur les emprunteurs
- particuliers : revenus, charges, etc.,
- entreprises : comptes passés et prévisionnels, plan de
financement
• effectuer une sélection (screening) :
- score de crédit (credit scoring) : mesure statistique
fondée sur l'expérience;
- rencontre avec le client;
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5.La gestion du risque de crédit

Spécialisation des prêts


– implique que la banque ne diversifie pas;
– mais permet à la banque d'améliorer sa connaissance
d'un secteur, et de mieux prédire les risques de défaut de
certaines entreprises;
- Surveillance et application de clauses restrictives pour
réduire le risque moral;

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5.La gestion du risque de crédit
Engagements de financement
- Permettent de créer des relations de long terme avec des
clients professionnels :
- engagement de financement = promesse contractuelle d'une
banque de fournir des prêts a une entreprise, pour une d'urée
déterminée et selon des modalités spécifiées (taux d'intérêt lié
aux taux de marché):
- l'entreprise dispose d'une source de crédit en cas de besoin ;
elle s'engage a fournir a la banque des informations sur ses
comptes et son activité
- la banque bénéficie de la réduction des asymétries
d'information. Et réduction des coûts de collecte d'info et de
sélection Prof: Maty Sene DBA,c 36
5.La gestion du risque de crédit
Rationnement du crédit
- Refuser d'accorder des prêts, même à des emprunteurs
qui sont prêts a payer un taux d'intérêt plus élevé.
- refus d'accorder un prêt à un emprunteur, quelque soit
le montant
- accorder un prêt à un taux plus élevé
• Anti sélection: les plus risqués sont prêts à payer plus
cher...
• Monter le taux accroit le problème d'anti sélection
(accroit la probabilité de prêter a de mauvais risque

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5.La gestion du risque de crédit

• Accorder un prêt d'un montant inférieur


– Se préserver du risque moral en forçant l'emprunteur a
augmenter son apport personnel.
– L'emprunteur a plus à perdre en cas de défaut : il est
incité a ne pas prendre de risque excessif.

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5.La gestion du risque de crédit

Collatéral et dépôt de garantie


• Collatéral = un actif qui le préteur peut vendre en cas
de défaut de l'emprunteur ...
• Dépôt de garantie : somme que l'emprunteur doit
laisser sur son compte de dépôt
- forme particulière de collatéral
- facilite la surveillance (mouvements du compte)

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5.La gestion du risque de crédit
2. Modèle de SCORING
• Les méthodes de scoring s’appliquent uniquement à la
clientèle entreprise. Elles permettent de distinguer les bonnes
entreprises des mauvaises:
- Une entreprise est solvable lorsque du point de vue de l’analyse
financière elle obtient une note traduisant qu’elle est capable
de rembourser ses dettes.
- Une entreprise est dite insolvable lorsqu’elle obtient une note
traduisant une incapacité à rembourser ses crédits y compris
ceux de la Banque.
• On distingue généralement trois méthodes de Scoring qui
s’applique aux entreprises notamment les PME :

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5.La gestion du risque de crédit
1. Le modèle de d’Altman
• Sur un échantillon de 66 entreprises, 33 ayant connu la faillite
et 33 ayant survécu, Altman a développé la fonction de
prédiction suivante : Z = 1,2 X1 + 1,4 X2 + 3,3 X3 + 0,6X4 + 1,0
X5
- X1: Fond de roulement / actif total (liquidité)
- X2: Bénéfices non répartis / actif total (âge, rentabilité,
conservatisme)
- X3: Bénéfices avant intérêt et impôt / actif total (rentabilité)
- X4: Valeur au marché de l’avoir / valeur au livre de la dette
(capitalisation)
- X5: Ventes / actif (productivité)
• Si le score obtenu est inférieur à 1,81, le modèle prévoit la
faillite et si le score est supérieur à 1,81, alors il prévoit la
survie
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2. modèles de scoring
2. Score Conan / Holder
5 ratios :
- R1 = EBE / Endettement Global
- R2 = Capitaux permanents / total Bilan
- R3 = VRD / Total Bilan
- R4 = Frais financiers / CAHT
- R5 = Frais de personnel / VA
Le Score (S) s'exprime:
S = 0,24 R1 + 0,22 R2 + 0,16 R3 - 0,87 R4 - 0,10 R5
Le calcul du score abouti au diagnostic suivant:
• S < 4 : risque élevé
• 4 < S < 9 : risque à surveiller
• S > 9 : bon risque

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5.La gestion du risque de crédit
3 Formule de la Banque De France « BDF »
100Z=-1,255X1+2,003X2-0,824X3+5,221X4-0,689X5-
1,164X6+0,706X7+1,408X8-85,
Avec :
- X1 = frais financiers / EBE
- X2 = ressources stables : actif économiques
- X3 = CA : endettement
- X4 = EBE : CA HT
- X5 = dettes commerciales /achats TTC
- X6 = taux de variation de la valeur ajoutée
- X7 = (stocks + CLIENTS - avances clients) / production TTC
- X8 = investissements physiques / valeur ajouté

• Si Z > 0,125 : l'entreprise est normale


• Si Z< -0,250 : l'entreprise a des caractéristique comparables à
celles des défaillants durantProf:leurs dernières années d'activités.
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• Si -0,250 <Z<0, 125 : l'entreprise est en zone d'incertitud.
5.La gestion du risque de crédit

• Le gestionnaire doit veiller à ce qu’il n’y ait pas une


concentration excessive de ses engagements sur un type de
clientèle (particuliers, petites entreprises…), sur un secteur
économique (promotion immobilière, grande distribution…)
ou sur un secteur géographique (Asie, Afrique, Europe,
Amérique du Nord…).

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5.La gestion du risque de crédit

• La prise en compte du risque global


- Le risque global de crédit résulte de l’ensemble des opérations
de crédit réalisées par une banque. Sa capacité à faire face aux
risques de défaillance des débiteurs dépend du niveau de ses
fonds propres, car les pertes constatées au cours d’un exercice
seront prélevées sur ses ressources propres.
- Le risque global est d’autant plus grand que l’activité de la
banque est concentrée sur un petit nombre de clients ou sur des
clients d’un même secteur, car alors l’établissement ne peut
profiter de l’effet bénéfique d’une diversification sur la
réduction du risque global.

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan
• Les éléments hors-bilan sont composes d'un ensemble de
comptes retraçant des engagements qui ne donnent pas
lieu a des flux de trésorerie immédiats. On distingue les
engagements reçus et les engagements donnes :
– engagements de financements envers la clientèle
(confirmations de crédits)
– engagements de garanties (avals, cautions)
– engagements sur titres (que la banque doit livrer ou
recevoir)
– engagements sur instruments financiers a terme (taux de
change, taux d'intérêt)

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan
• Ces éléments sont générateurs de commissions et de
risques (engagements conditionnels...).
• Des moyens de gérer:
- la Cession de créance (loan sale) c.-à-d. un contrat
qui vend tout ou partie des cash-flows d'un prêt
spécifique, et retire ainsi le prêt du bilan de la
banque;
- La titrisation qui consiste à transformer les dettes
résultant des prêts en titres vendus sur les marchés
financiers et ainsi les retirer du bilan de la banque;
- Le recours aux produits dérivées
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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan
1.Cession de créances
- Pour étoffer ses liquidités ou pour diversifier ses opérations de
crédit, une banque peut inciter certaines entreprises clientes à
rembourser leurs dettes bancaires avant l’échéance.
- En échange, la banque propose à l’entreprise d’émettre des
titres de dette sur le marché financier, les fonds ainsi récoltés
servant à rembourser la banque.
- La banque garantira alors l’écoulement des titres émis par
l’entreprise.
- L’avantage financier dans cette opération pour les entreprises
est d’avoir un taux d’intérêt sur leurs titres inférieur à celui
qu’ils ont déjà contracté sur leur dette bancaire.

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan

• Titrisation
- Une alternative à la méthode de cession ou vente en bloc de
créances bancaires est la méthode de titrisation, introduite aux
Etats-Unis au début des années 1970.
- La loi autorise les établissements bancaires à créer un fonds
commun de créances (FCC) capable de convertir un
portefeuille de créances résultant d’opérations de crédit en
titres négociables susceptibles d’être vendus à des
investisseurs institutionnels (tels que les fonds de placement,
les assurances, les caisses de pensions…).

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan

3. Innovations financières et produits dérivés


- Certaines banques peuvent vouloir se défaire (ou se
protéger) de risques qu’elles ne maîtrisent pas. Ces risques
inclus notamment les fluctuations des taux d’intérêt, des
cours de change, des cours des matières premières, du risque
de crédit…
- Elles ont pas conséquent la possibilité de recourir aux
opérations de couverture sur les marchés financiers,
notamment en utilisant des produits dérivés et d’autres
innovation financières.

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan

• L’utilisation des produits dérivés: contrats


permettant de gérer les risques des produits auxquels
ils sont liés (Actions, obligations, devises, etc.) en
anticipant les fluctuations sur les marchés;
• L’utilisation des produits dérivés permet de limiter
les risques liés aux transactions réalisées directement
sur l’élément sous-jacent tout en ayant l’opportunité
de profiter d’un effet de levier important.
• Les activités hors-bilan entrainent également des
interventions des banques sur les marches financiers:

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan
Activités de marché et techniques de gestion du risque
• Il existe un problème d'agence entre la banque et les traders : le
trader peut être amené à prendre des risques excessifs du point
de vue de la banque
• Mettre en place un système de contrôle interne (avec séparation
des opérations de front et de back office) ;
• Mettre en place des procédures d‘évaluation des risques :
• Parmi les méthodes d’évaluation des risques on peut citer:

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6. La gestion des risques liées aux
activités hors-bilan
• La VaR(Value at Risk) : montant de perte minimale que le
portefeuille de la banque est susceptible de subir avec une
probabilité donnée sur un intervalle de temps donné (évaluée par des
méthodes statistiques, elle dépend de la distribution statistique des
résultats du portefeuille, du niveau de confiance, 95 ou 99%, de
l'horizon temporel choisi).
Ex : la banque peut perdre au plus 1 M€ en une journée avec une
probabilité de1% → la rapporter au total de l'actif, ou aux fonds
propres
• Tests de stress (stress tests) : évaluer par des méthodes statistiques,
ce qui se passerait au cours d'une journée ou se conjuguerait
plusieurs évènements ≪ catastrophiques ≫
• Les autorités de régulation utilisent ces méthodes.

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conclusion

Au cœur du métier bancaire, la gestion actif-passif permet donc


aux établissements financiers de préserver la marge dégagée par
leurs réseaux bancaires et de lisser leurs résultats, quelles que
soient les variations des taux d’intérêts;
Les objectifs de la gestion actif passif peuvent être résumés en
trois types de missions, Il s’agit:
- de l’analyse des risques économiques,
- de choix de stratégies (couverture ou non du risque par
exemple)
- et enfin du suivi de la mise en place de ces stratégies.

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conclusion

• Les techniques de gestion des risques précédemment citées


permettent donc aux banques de se « protéger » contre les
nombreux risques auxquels elles sont confrontées de par leurs
activités.
• Cependant, certaines banques peuvent être moins efficaces que
d’autres dans la gestion de ces risques, et surtout certaines
banques peuvent être incitées à prendre « beaucoup » de
risques afin d’augmenter les gains futurs espérés.
• La réalisation d’un risque bancaire pouvant engendrer des
difficultés importantes pour l’ensemble du système bancaire,
les autorités ont décidé d’édicter une réglementation bancaire

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