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Section 1 : Les principales catégories de responsabilités

1. Responsabilité civile

Réspo civile (RC) : Ensemble des règles permettant de mettre à la charge d’une personne l’obligation
de réparer le préjudice causé à autrui. Les règles qui précisent à quelles conditions un dommage est
réparable ainsi que sa mise en œuvre.

 Dans le langage juridique : ensemble des régles qui obligent l’auteur d’un dommage causé à
autrui, a le réparer en offrant à la victime une compensation, elle englobe R.Contractuelle et
R.Délictuelle
 RC est engagée soit a raison de l’inexécution d’un contrat ou a raison d’un acte volontaire ou
non entrainant pour la personne présumé fautive l’obligation de réparer le dommage qui a
été subi par une ou plusieurs autres.
 Divisé en deux : Respo contractuelle et respo délictuelle
1. Respo Contractuelle (exécution par équivalent) :
- Dommages et intérêts sont dus, soit a raison de l’inexécution de l’obligation, soit a raison
du retard dans l’exécution, et encore qu’il n’y ait aucune mauvaise foi de la part de
débiteur, le créancier réclame une réparation du préjudice que lui cause l’inexécution du
contrat par le débiteur, l’échec du contrat est définitif, elle est mise en œuvre en trois
cas :
 Quand la prestation promise ne pourra jamais être exécutée
 Le débiteur n’exécute pas volontairement, le créancier renonce à demander
l’exécution forcée donc se contente de réclamer une indemnité
 Le créancier demande réparation du retard d’exécution du contrat, dommage et
intérêts moratoires réparant le préjudice
2. Respo délictuelle (extracontractuelle) ART 77 du DOC : permet à une personne qui a subi un
préjudice, d'obtenir une indemnisation de celui qui a causé le préjudice en dehors du champ
contractuel, La responsabilité délictuelle est l’obligation de réparer le dommage causé à
autrui par son fait personnel, la règle générale est de ne pas porter atteinte à autrui

Respo civile se compose de :

- Respo contractuelle : defend l’idée d’unité de la respo civile


- Respo Délictuelle : opte pour l’idée de dualité, câd l’existence de deux systèmes de
responsabilité

Toute Responsabilité doit contenir : la faute, le préjudice et le lien de causalité


La majorité des législations optent pour la dualité de RC, et considèrent la R D une source
d’obligation et la R C un des effets de l’atteinte au contrat.

Distinction entre RC et RD :
1. Au niveau des règles de capacité requise et la mise en demeure :
 La capacité : pour la R.Contractuelle, la personne concerné doit être capable, et
R.Délictuelle, il suffit qu’elle possède le degré de discernement nécessaire pour
apprécier les conséquences de ses actes.
 La mise en demeure : La mise en demeure est l’acte par lequel un créancier demande
à son débiteur d’exécuter ses obligations, elle est nécessaire en R.Contractuelle Mais
la demande d’indemnisation du préjudice en cas de R délictuelle ne nécessite pas de
la personne lésée qu’il ait mise en demeure la personne responsable du dommage
causé
2. Au niveau de la preuve et de la prescription
 La preuve : occupe une place importante dans les litiges relatifs à la RC, il suffit la
preuve la non-exécution des obligations du contrat contractuel, Dans la RD, établir la
preuve est souvent une tâche difficile, surtout quand il s’agit d’une responsabilité
fondée sur faute qu’il faut prouver, car la personne lésée est tenue d’apporter la
preuve de l’existence de la faute, le dommage, et le lien de causalité pour obtenir
indemnisation
 La prescription : RD se prescrit par 5 ans si la partie lésée a eu connaissance sinon 20
ans a partis du dommage a eu lieu, dans la RC est 15 ans à partir du jours du
conclusion du contrat en exceptions de quelque cas ( art 388 : 5 ans )
3. Quant à la notion d’ordre public et de la solidarité et de la source de responsabilité :
 Notion d’ordre public : en RD est liée à la sécurité corporelle et matériel de l’homme
alors que pour la RC est liée aux accords des deux parties
 Solidarité : La solidarité est une disposition qui permet au créancier de demander le
paiement de la totalité de la créance à l’un seulement de ses débiteurs, et ce quand
bien même ce débiteur ne serait pas tenu d’assumer seul la totalité de la dette.
 La source : si fait est volontaire donc responsabilité civile délictuelle sinon quasi-
délictuelle, si c’est une manifestation de volonté qui produit des effets de droit (acte
juridique : contrat par exemple) donc c’est responsabilité civile contractuelle.
 Cumul entre RC et RD :
Cumul de RC et RD : le même individu suppose obtenir double réparation RD et RC,
en principe le créancier ne peut recevoir qu’une seule indemnisation pour un seul
fait, alors que le débiteur ne peut cumuler des avantages des deux systèmes selon
son intérêt.
Possibilité d’option entre les deux responsabilités : possible à certaines législations, si
l’infraction pénale ou la faute contractuelle e été consécutive à un dol ou lésion
 RC et Responsabilité morale : responsabilité morale est la nécessité pour une
personne de répondre de ses intentions et de ses actes devant sa conscience et il n’y
a pas de prescription
 R civile et pénale :
_ diff du but : RP est l’obligation pour personne reconnu coupable par un tribunal, elle
vise à défendre la société contre des agissements dangereux. RC tend à réparer le
préjudice subi par un particulier
_ diff de mise en œuvre : RP est prévue par le code pénal qui a une fonction coécrive, la
RC a comme objectif de réparer un dommage, l’action en responsabilité pénale se
prescrit par 15 ans en cas de crime, 4 ans en cas de délit, et 1 ans en cas de
contravention.
Section 2 : Evolution de la responsabilité civile

Présomption de faute : c’est le cas de la responsabilité du fait d’autrui et du fait des choses ou des
animaux

Première Partie :

Responsabilité civile contractuelle

La responsabilité contractuelle : résulte de la violation par un débiteur de l’obligation née d’un


contrat, ou du retard dans son exécution, comprend 3 caractéristique :

1. Faute contractuelle
2. Existence d’un dommage
3. Existence du lien de causalité entre la faute et le dommage
I. Exigence d’un contrat valide
A. La phase précontractuelle
B. Phase de relations para contractuelle : le litige doit être liée au type du contrat hors c’est une
responsabilité délictuelle
C. Phase post-contractuelle : les personnes en litige ne sont plus en contrat valable qui lie les
différentes parties
II. Violation d’une obligation contractuelle
La responsabilité contractuelle résulte de la violation pour un débiteur de l’obligation née du
contrat. Alors que le contrat est la loi des parties car il fait naitre des obligations a exécuté et
une fois formé le contrat est irrévocable et La sanction de l’autorité publique appuie la force
du contrat
Les obligations qui suit le contrat sont :
- Obligations principales envisagés par les parties
- Obligations accessoires complémentaire qui sont déclenchées par les obligations
principales même si les parties n’y ont pas fait allusion, les principes de l’équité : le
vendeur doit garantir l’acheteur contre les prétentions des tiers même si cela n’a pas été
stipulé dans le contrat.

Art 2 du DOC énumère 4 conditions pour la validité du contrat : consentement, capacité,


l’objet et la cause, le non-respect de l’une de ces conditions implique l’annulation du contrat
prononcé par un jugement, ce contrat ne doit pas produire d’effets et ne peut faire naitre
une responsabilité contractuelle et en cas de litige ça implique des responsabilités
délictuelles

III. Responsabilité dans le cadre de relation contractuelle

Il n’y a pas de responsabilité contractuelle que si on un contrat passé entre la victime et


l’auteur du dommage : principe de l’effet relatif du contrat (art 228 doc).

Deux hypothèses à envisager ici :

- le cas de la responsabilité des contractants à l’égard des tiers : L’exigence du contrat est un
fait, la convention modifie la situation juridique des parties,

-le cas de la responsabilité des tiers en vers l’un des contractants.

Art. 42 si l’employé rompe abusivement sont contrat, le nouvel employé est considéré
responsable au prêt de l’employer précédent
Section 2 : les éléments constitutifs de la responsabilité contractuelle

La responsabilité contractuelle ne peut être engagée qu’en présence de trois éléments cumulatifs :

- Un fait générateur : évènement origine du dommage, en matière contractuelle on parle


de l’inexécution ou retard d’exécution chose qui a causé un dommage au débiteur (art
263), la faute à plusieurs niveaux et concerne l’obligation principale (pour le vendeur,
livrer le bien) et obligation accessoire (informer sur les caractéristiques du bien), et il faut
distinguer entre inexécution de moyen ou résultat, une obligation est de résultat lorsque
le débiteur est en mesure de contrôler parfaitement l’exécution de son obligation, alors
qu’elle est de moyens lorsque l’aléa pour atteindre le résultat est important.
Responsabilité contractuelle du fait d’autrui : responsabilité ne peut etre que
personnelle, le débiteur engage également sa responsabilité contractuelle si
l’inexécution est due par l’une des personnes qu’il s’est substitué dans l’exécution du
contrat. Responsabilité du fait des choses est une responsabilité délictuelle
- Un dommage : le dommage matériel est l’atteinte au patrimoine de la victime il
comprend la perte subie et le gain manqué article 264, le dommage moral : la
jurisprudence a refusé de réparer le préjudice moral étant donnée la difficulté
d’appréciation et le principe que « les larmes ne se monnaient pas ».
Pour que le dommage soit réparable : 1. Le dommage doit être personnel (il doit être
subi par le demandeur). 2.Le préjudice doit être directe (la conséquence directe de
l’inexécution de l’obligation). 3.Le préjudice doit être certain (le dommage directe,
certain et personnel) 4. Le dommage doit être prévisible (seul le dommage direct
prévisible au moment de la conclusion du contrat peut être indemnisé et ce
contrairement à la responsabilité délictuelle ou l’indemnisation peut avoir lieu même si
le dommage direct est imprévisible)
- Un lien de causalité entre le fait générateur et le dommage : Il n’y a de responsabilité que
si le dommage causé résulte de l’action du défendeur par une relation de cause à effet, il
suffit en effet de démontrer que le dommage subi est la conséquence directe, immédiate
et prévisible d’une faute d’inexécution des obligations assumées par contrat par le
débiteur.

Chapitre 2 : les aménagements conventionnels de la responsabilité contractuelle


Section 1-les clauses d’aménagement conventionnel de la responsabilité contractuelle.
1. Les clauses qui aggravent la responsabilité du débiteur
 Clause pénale : montant a verser en cas d’inexecution du contrat
2. Les clauses exclusives ou limitatives de responsabilité
 Les contractants peuvent inclure des clauses de non responsabilité ou de limitation
de responsabilité en cas d’inexécution ou d’exécution tardive ou défectueuse du
contrat.
 La clause d’exonération de responsabilité : clause a pour objectif de supprimer toute
responsabilité ou toute obligation de garantie dans le chef du débiteur
 Les clauses de non obligation : lorsqu’Une partie déclare se décharge d’une
prestation
 Les clauses limitatives de responsabilité : vise à restreindre l’obligation du débiteur
et par voie de conséquence limitant sa responsabilité contractuelle

Pour la validité du contrat :


- La clause doit être commune, il faut que le créancier ait eu connaissance parfaite du
contenu de la clause. Et que ce dernier ait accepté la clause, et ce au plus tard au
moment de la conclusion du contrat. Rédigée sur un support durable, de manière lisible,
compréhensible, et dans un langage que peut comprendre le destinataire de la clause
- La clause de non-responsabilité ne s’applique pas lorsque l’inexécution du contrat se
traduit par une atteinte à l’intégrité physique de la personne

Section 2 : la mise en oeuvre de la responsabilité contractuelle.

1. Les conditions générales de mise en œuvre des sanctions


A. La mise en demeure : La mise en demeure est la manifestation de volonté du créancier
qui réclame l’exécution des prestations qui lui sont dues. En principe tant que le
créancier n’a pas accompli cette formalité, il est censé autoriser le débiteur à temporiser

B. Le Rôle de la mise en demeure : La mise en demeure est un préalable nécessaire à toute


sanction dirigée contre le débiteur pour inexécution de son obligation. Son rôle se
manifeste au niveau de la fixation des intérêts moratoires et du transfert des risques

C. Les dispenses de la mise en demeure :

- Si les parties ont elles-mêmes prévu la dispense dans le contrat.


- L’obligation du débiteur est une obligation de ne pas faire et il a accompli le fait qui était
interdit. Cela ne sert plus à rien d’aller lui réclamer de ne pas faire, c’est fait
- L’obligation ne pouvait être exécutée que dans un certain temps et cette période s’est
écoulée sans que le débiteur ait rempli son obligation, c’est trop tard il ne peut plus
exécuter ce n’est pas nécessaire de lui réclamer
- Dans les obligations continues, par exemple l’obligation pour le bailleur de procurer au
locataire la jouissance paisible des lieux, si on appliquait le principe, il y aurait mise en
demeure chaque jour, on ne peut pas faire une mise en demeure continue
2. Les causes exonératoires de responsabilité contractuelle.
A. La force majeure et le cas fortuit
Le cas fortuit serait un événement interne se rattachant à l’activité du débiteur ou à son
entreprise.
La force majeure serait liée à une cause extérieure. C’est un événement non seulement
imprévisible et insurmontable mais également d’origine externe, étrangère à la personne
du débiteur. Selon l’article 269 du doc : la force majeure est tout fait que l’Homme ne
peut prévenir tel que les phénomènes naturels (inondations, sécheresses, orages,
incendies, sauterelles), l’invasion ennemie, le fait du prince, et qui rendent impossible
l’exécution de l’obligation. Il comprend plusieurs caractères :
L’imprévisibilité : un événement irrésistible s’est produit qui empêche l’exécution du
contrat. Si l’événement est prévisible il n’y a pas force majeure si le débiteur aurait pu
prendre des précautions pour avoir les moyens d’exécuter le contrat par d’autres voies
et il aurait dû le faire
L’irrésistibilité : Il faut que l’exécution de l’obligation ait été rendue impossible.
L’extériorité : L’événement qui a empêché l’exécution doit être extérieur au débiteur. Il
est certain que n’est pas un événement de FM un fait qui a pour origine le
comportement du débiteur lui-même
B. La demeure du créancier
Le créancier est en demeure lorsqu’il refuse sans motif légitime
d’accepter la prestation qui lui est régulièrement offerte –par le
débiteur ou un tiers agissant en son nom- ou d’accomplir les actes
préparatoires qui lui incombent et sans lesquels le débiteur ne peut
exécuter son obligation. (art 270 à 274 doc).

Deuxième partie
La responsabilité civile délictuelle

La responsabilité délictuelle se décompose en trois grandes parties :


1. La responsabilité du fait personnel ; elle constitue le droit commun de
la responsabilité
2. La responsabilité des faits des personnes : certaines personnes sont
responsables d’un fait commis par une autre personne ; les parents
responsables de leurs enfants mineurs ou les employeurs de leurs de
leurs salariés
3. La responsabilité du fait des choses : si un dommage est causé par
l’intermédiaire d’une chose, le gardien de cette chose est
automatiquement responsable
La responsabilité délictuelle du fait personnel : la coexistence sociale impose aux individus le
respect les normes de vie en société, comme le respect des droits d’autrui, ne pas porter
atteinte à leurs biens, et tout trouble à cet ordre est assortit de responsabilité. Pour que la
responsabilité délictuelle du fait personnel soit mise en œuvre, il faut la réunion de trois
éléments : le préjudice ou le dommage, la faute et le lien de causalité entre la faute et le
préjudice.
La faute : La faute est la violation d’une obligation, non justifiée par une excuse ou par une
cause de non imputabilité, Marcel Planiol définit la faute délictuelle comme un manquement
à une obligation préexistante. La faute consiste soit, à omettre ce qu’on était tenu de faire,
soit à faire ce dont on était tenus de s’abstenir, sans intention de causer un dommage
Pour qu’un fait personnel soit qualifié de faute, il faut un élément matériel qui consiste dans
l’existence du fait dommageable, et un élément moral consistant à rapprocher à la personne
l’acte qu’elle a commis, c’est le problème de l’imputabilité.
La faute par commission : cette faute est habituellement constituée par un acte positif. Elle
ne soulève point de développements particuliers car elle consiste dans l’accomplissement
d’un acte matériel illicite
-la faute par omission : dans certaines circonstances, ne rien faire peut constituer une faute.
la faute intentionnelle : Appelée encore « délit », la faute intentionnelle est la faute commise
avec la volonté délibérée de produire le dommage. C’est le fait d’avoir commis un acte en
ayant conscience de ses conséquences et du dommage.
-la faute non intentionnelle appelée d’imprudence ou de négligence : ou ‘quasi délit’, est
celle que l’agent a commise mais dont le résultat n’était pas souhaité
-la faute lourde : il y a faute lourde quand l’agent enfreint une obligation juridique d’extrême
importance. l’article 232
La "faute inexcusable" se définit comme une faute d'une gravité exceptionnelle dérivant
d'un acte ou d'une omission volontaire
la faute légère : est la faute la moins grave, mais en règle générale elle donne lieu aussi à
l’allocation de dommages et intérêts sauf exceptions
L’abus de droit est une notion juridique associée au droit moral, qui permet de sanctionner
tout usage d’un droit qui dépasse les normes de l’usage raisonnable de ce droit.
Le dommage est le second élément constitutif de la responsabilité délictuelle. En effet, il n’y
a pas de responsabilité sans dommage, l’auteur ne verra pas sa responsabilité engagée s’il
n’a pas causé de dommage

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