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Les Etats Unis d’Amérique avec le Royaume Uni sont les grands représentants du
système juridique connu sous ‘’Common Law’’. C’est un système basé sur des règles
proclamées par les tribunaux au cours de jugements individuels qui deviennent des
jurisprudences faisant référence en tant que Lois.
1- L’histoire
2- Les Lois
Aux Etats- Unis, l’action de groupe aurait été mise en place dans les années 1960
sous l’impulsion des consommateurs encouragés par Ralph NADER et les victimes de
préjudices corporels dus à des produits défectueux. A partir de là, tout dommage
éventuel est devenu un prétexte à ce type d’action qui s’est étendue à d’autres
préjudices de santé, notamment ceux engendrés par l’amiante, et à des dommages
divers.
Lorsque plusieurs consommateurs subissent un préjudice similaire provenant du
même produit, il est possible de poursuivre le fabricant ou le vendeur de ce produit en
introduisant une class action (action en justice collective) afin que le même groupe de
victimes de consommateurs puisse ester en justice collectivement et obtenir des
dommages-intérêts ensemble. Cette action peut diminuer les frais de justice d’une
part, et faire pression sur les instances judiciaires qui sont plus enclins à prendre en
considération les atteintes à l’intérêt d’un grand nombre de victimes.
Si l’action est recevable, un avis de notification est adressé à tous les membres
du groupe, et diffusé dans les médias. Chaque membre du groupe dont l’intérêt est
défendu en justice doit se manifester dans un certain délai afin de profiter de la
réparation fixée par le juge. Les victimes peuvent aussi renoncer à bénéficier de cette
indemnité en refusant expressément de participer à la class action avant une certaine
date.
Mais devant l’excès de procès d’une manière inconsidérée, surtout que les
actions en justice sont gratuites, et que les avocats l’encouragent puisqu’ils récoltent
environ 40% sur les dommages gagnés. Désormais et dès 2005 devant les dérives
constatées, les Etats- Unis ont adopté un garde-fou pour limiter les procès par la "
class action Fairness Act " 2005 qui impose l’exercice de l’action devant un tribunal
fédéral et non plus local.
Cette loi dite ‘’Long Arm’’, littéralement le bras long. Concerne les fabricants
étrangers qui ont causé un préjudice sur le sol américain, qui peuvent être poursuivis
devant une cour américaine, dès lors qu’ils savaient ou auraient dû savoir que les
produits étaient destinés au marché américain, ou allaient y être délivré ou utilisé.
alors que deuxième a été sévèrement sanctionné pour déclaration mensongère au sujet
du taux d’émission de CO2 de ses voiture, il a même frôler la faillite et son PDG était
contraint de démissionner.
Les opérateurs économiques savent donc à quoi ils s’engagent et les sanctions qu’ils
encourent en cas d’infraction ou d’agissement frauduleux et préjudiciables envers le
consommateur US. Les exemples récents des déboires subis par les fabricants de
voitures Toyota et Volkswagen sont là pour le rappeler. Le premier a dû rappeler une
grande quantité de ses véhicules pour réparer un défaut du système de freinage’
1- L’histoire
Mais c’est pendant le Protectorat que le Maroc se dota du tout premier Dahir
du 14 octobre 1914(32) relatif à la répression de la fraude. Et dès son indépendance, le
Maroc a connu une catastrophe alimentaire majeure, qui a fait plusieurs milliers de
victimes :’’l’affaire des huiles nocives de Meknès en 1959’’ (33). Qui est survenue suite
aux agissements criminels de commerçants peu scrupuleux, qui avaient, mis sur le
marché une huile de table trafiquée (frelatée), ceci a causée des milliers de cas de
décès ou d’infirmité à vie.
Les effets dramatiques de cette fraude alimentaire à grande échelle, ont posé avec
acuité le problème de la protection du consommateur, et ce d’autant plus que ce cas
des huiles nocives n’était pas un cas isolé. Les tromperies de tout genre existaient,
même si leur ampleur était réduite.
Devant l’ampleur de la catastrophe, et pour pouvoir juger les industriels mis en cause,
le gouvernement d’alors, était obligé de recourir à des lois rétroactives. Sachant
qu’une loi ne peut être rétroactive selon la constitution marocaine de 1962 (34), et du
Code Pénale qui est entré en vigueur le 17 Juin 1963. Alors que les faits dataient de
1959, et relevaient du Code Pénal de 1913.
Cet exemple nous renvoi au domaine sanitaire qui englobe la sécurité physique
du consommateur, même si celui-ci se concentre prioritairement sur les prix des biens
et services. La question des prix est celle qui revient avec le plus de perspicacité, eu
égard à ses implications quant au pouvoir d’achat des citoyens. Toute augmentation
des prix est perçue négativement par les consommateurs et peut dans des cas
extrêmes, déboucher sur des troubles à l’ordre public. D’autant plus, qu’autour du
thème du prix, gravitent plusieurs pratiques déloyales courantes comme le stockage
clandestin ou la spéculation illicite qui faussent la fluidité des circuits de distribution
et amène le consommateur à payer les produits plus chère.
(34)- Article 4. La loi est l'expression suprême de la volonté de la nation. Tous sont tenus de
s'y soumettre. La loi ne peut avoir d'effet rétroactif.
La sphère des thèmes qui posent problème aux consommateurs, s’étend également
à d’autres secteurs comme les services bancaires, le transport, l’enseignement privé,
les soins médicaux, l’eau et l’électricité, le téléphone mobile et fixe, l’abonnement
internet…etc. Bref, la protection du consommateur couvre tous les aspects en relation
avec la consommation des produits et services, aussi bien auprès des fournisseurs
publics que privés.
2- Les Lois
Dès les années 90, la société civile était et reste aux premiers rangs de la lutte
pour la protection des droits du consommateur. Son action se traduit par un partenariat
fructueux avec les institutions gouvernementales, notamment par la réalisation
d’études et de recherches, et par l’organisation de rencontres portant sur la protection
du consommateur.
Suite à leurs revendications et aux pressions basés sur des rapports émanant
d’organismes tels que (le CMF MENA, Center for Media Freedom, For Middle East
and North Africa)(35) financés par des entités gouvernementales étrangères comme le
programme MEPI (Middle East Presidential Initiative) du gouvernement des
EtatsUnis, en partenariat avec the « Entrepreneur Development Program at the Rady
School of Management at the University of California, San Diego. On a commencé à
assister à un renforcement du cadre juridique relatif à la protection du consommateur
qui s’est traduit par une concertation avec toutes les parties concernées.