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Droit de la consommation
Loi 1.08.1905 : sanctionne pour la 1e fois les fraudes dans le cadre de la vente de
marchandises, ainsi que les falsifications des denrées alimentaires et agricoles.
Cependant, cette loi avait davantage pour rôle de réguler la concurrence (protéger les
commerçants honnêtes de la concurrence déloyale exercée par les commerçants
malhonnêtes), que de protéger le consommateur.
1e impulsion importante viendra des USA.
1936, une union de consommateurs est fondée pour la 1e fois. A sa tête, Raplh Nader,
avocat qui va réussir à contraindre General Motors à retirer de la circulation une voiture
jugée dangereuse.
Années 60, un mouvement se développe et s’oppose aux déséquilibres engendrés par la
société de consommation de masse.
11.01.1962, dans un discours, JFK se positionne en faveur des consommateurs,
constituant selon lui « le groupe économique à la fois le plus important, mais le moins
organisé et le moins écouté ». Il exprime sa volonté de créer un droit des
consommateurs comportant le droit d’être informé et le droit à la sécurité.
Chap. 1 : origines, sources et acteurs du droit de la
consommation
I/ Historique du droit de la consommation
Que le vice soit fondé sur le consentement, le dol, la violence ou l’erreur, c’est
une cause de nullité relative qui peut être invoquée pendant 5 ans. La prescription
débute au jour où l’erreur ou le dol est découvert, ou au jour où la violence cesse.
Nullité relative : protège les intérêts privés, ne peut être invoquée que par la partie
protégée
Nullité absolue : protège l’intérêt général, toute personne y ayant intérêt peut
l’invoquer
Focus sur le caractère dérogatoire
- Le droit commun -
La capacité de contracter : sont incapables les mineurs non émancipés, et
les majeurs protégés. C’est également une cause de nullité relative. La
prescription commence à courir à compter du jour de la majorité ou de
l’émancipation du mineur.
Un objet certain qui forme la nature de l’engagement : l’objet du contrat
se résume par les obligations des parties : vente d’un immeuble, location
d’un appartement… L’objet doit être déterminé ou déterminable, il peut
exister ou être futur. De +, pour les contrats onéreux, la contrepartie de cet
objet ne doit pas être illusoire ou dérisoire pour qu’ils soient valables.
Un objet et une cause licite : des ventes sur des produits contraires à l’ordre
public ou aux bonnes mœurs ne sont pas valables. De même, la chose doit
être dans le commerce.
C.Cass, Ch. Commerciale, 24.09.2003 « la marchandise contrefaite ne peut faire
l’objet d’une vente ».
Focus sur le caractère dérogatoire
- Le droit de la conso -
Les clauses abusives : certaines clauses peuvent être annulées d’office ou
par le juge. Clause qui va créer un déséquilibre significatif entre les droits et
obligations des parties au contrat, elles sont réputées non-écrites.
Indiquer que le consommateur doit installer le modem sous sa propre
responsabilité : manquement aux obligations d’information et de conseil
Stipuler que le vendeur ne sera tenu d’aucune responsabilité en cas d’impossibilité
d’accès aux services : clause générale d’exclusion de responsabilité.
Délais de réflexion et délais de rétractation
Interprétation du contrat en faveur du consommateur de la part du juge.
Art. L 133-2 Code de la conso : « Les clauses des contrats proposés par les
professionnels aux consommateurs ou aux non-professionnels doivent être
présentées et rédigées de façon claire et compréhensible. Elles s'interprètent
en cas de doute dans le sens le plus favorable au consommateur ou au non-
professionnel ».
Focus sur le caractère dérogatoire
- Le droit de la conso -
Les procédures de résiliation de contrats de services, ou de non-reconduction
de contrats. Certains contrats peuvent inclure une clause de reconduction tacite.
Dans ce cas, le pro est obligé d’informer le consommateur avant la fin de la
période pendant laquelle il peut rejeter la reconduction.
Il doit l’informer au plus tôt 3 mois avant, et au plus tard 1 mois avant le terme de la
période pendant laquelle il peut rejeter la reconduction. Le consommateur peut mettre
fin gratuitement au contrat si l’information ne lui a pas été communiquée, à partir de la
reconduction ; il peut aussi obtenir remboursement sous 30 jours s’il a fait des avances.
Le consommateur peut résilier un contrat de vente si la livraison n’a pas été exécutée
sous 30 jours après la conclusion du contrat (si pas de date ou de délai de livraison, ou si
le délai n’est pas respecté).
Loi 3.01.2008 : le juge peut soulever d’office toutes les dispositions du C.Conso
dans les litiges nés de son application.
Loi Hamon de 2014 va plus loin : elle impose au juge d’écarter d’office les clauses
dont le caractère abusif ressort des débats (en droit commun, le juge ne peut se
pencher que sur les griefs invoqués par l’une des parties au contrat litigieux).
Chap. 1 : origines, sources et acteurs du droit de la
consommation
V/ Les acteurs du droit de la consommation