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consommateur
Réalisé par: Choukri Fouzia Encadré par: Bouhouch lahcen
Ouarrache Oumaima
Ouarrache Fatim-zohra
Introduction
Le mouvement de consumérisme initié par Ralph Nader fut un modèle à suivre en matière de
protection du droit de consommateur
Du côté Français, la mise en place du code de consommation est le fruit du regroupement d’un
ensemble de textes apparu au fil du temps .
C’est au cours du protectorat que le Maroc s’est doté du tout premier dahir dit du 14 octobre 1914
relatif à la répression de la fraude.
1) Le consommateur stricto-sensu :
• Exemple:
Aliments pour chiens et chats, où le client est le maître de l’animal, et le consommateur
c’est l'animal
Aliments pour bébés, où le parent est le client et le bébé le consommateur final.
b) Le consommateur, sujet de droit :
Le consommateur, tel que défini et protégé par le droit de la consommation, est une
personne physique qui se voit proposer ou accepte une offre de contrat portant sur un bien
ou un service à des fins non professionnelles.
le professionnel peut être défini comme toute personne physique ou morale, publique ou
privée, qui agit à des fins entrant dans le cadre de son activité commerciale, industrielle,
artisanale, libérale ou agricole, y compris lorsqu’elle agit au nom ou pour le compte
d’un autre professionnel
Il est, dans l’exercice de son activité, plus informé et plus compétent que le consommateur.
De là naît un déséquilibre qui justifie l’application du droit de la consommation
La jurisprudence étend parfois la protection du droit de la consommation à certaines personnes
qui ne sont pas des consommateurs, au sens légal du mot, mais qui sont en quelque sorte
assimilées à eux:
Les professionnels agissant en dehors de leur spécialité : le rapport indirect entre le contrat et la
profession.
• Exemple: Un commerçant qui fait installer un système d’alarme dans son magasin, un avocat
qui achète du matériel informatique pour son cabinet.
Le caractère direct ou indirect du rapport relève de l’appréciation souveraine des juges du fond.
2- La notion de consommateur en droit interne :
Selon la doctrine, le consommateur est toute personne physique qui acquiert ou qui utilise un
bien ou un service pour un usage non professionnel.
Trois caractéristiques :
Selon le 2ème article de la loi 31-08, le consommateur est « toute personne physique ou morale
qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens
ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial ».
De cette définition, un nombre de conditions doivent être réunies pour qualifier une
personne de consommateur:
• Les professionnels agissant en dehors de leur spécialité pouvaient-ils être regardés comme
des consommateurs ?
• Les personnes morales agissant à des fins non-professionnelles pouvaient-ils également
être assimilées à des consommateurs ?
a) l’assimilation des professionnels agissant en dehors de leur activité à des consommateurs
L’approche restrictive:
Le consommateur n’est autre que le profane qui agit exclusivement pour ses besoins
personnels et familiaux, soit en dehors de l’exercice de toute activité professionnelle.
Cette approche repose, sur la qualité du consommateur, lequel serait nécessairement un non-
professionnel.
Malgré sa simplicité, cette vision s’est heurtée à l’ancien article 132-1 du Code de la
consommation qui prévoyait, que le dispositif relatif aux clauses abusives bénéficiait, tant au
consommateur qu’au non-professionnel, ce qui, dès lors, est susceptible de disqualifier
l’approche restrictive.
Deux hypothèses se présentent :
- Soit l’on tient les termes « consommateur» et « non-professionnel » pour synonymes auquel
cas on exclut d’emblée l’idée que le professionnel puisse bénéficier de la protection instaurée
par le législateur, peu importe qu’il agisse en dehors de sa sphère de compétence
- Soit l’on considère qu’il n’existe aucune synonymie entre les deux termes, auquel cas rien
n’empêche que les personnes qui contractent dans le cadre de l’exercice de leur profession,
mais en dehors de leur domaine de spécialité puissent bénéficier de la même protection que les
consommateurs.
D’où le débat qui s’en est suivi sur l’opportunité d’adopter une approche extensive de la
notion de consommateur afin de pallier aux carences de l’approche restrictive
L’approche extensive:
Dans un arrêt du 15 avril 1982, la Cour de cassation a estimé que le dispositif relatif aux
clauses abusives était parfaitement applicable à un professionnel agissant en dehors de son
domaine de compétence (1ère civ. 15 avr. 1982) : « Le contrat litigieux, qui concernait
l’expertise d’un sinistre, échappait a la compétence professionnelle de l’agriculteur, et
devait en conséquence, être soumis aux dispositions de la loi du 22 décembre 1972 ».
Le consommateur peut-il par exception, être une personne morale ? réponse affirmative de la
jurisprudence.
les personnes morales non professionnelles telles que les associations à but non lucratif ou encore
les syndicats de copropriétaires ne seraient pas dans une situation plus favorable que celle du
consommateur.
La cour d’appel de Paris dans un arrêt du 3 juillet 1998 préconise que « le consommateur est la
personne physique ou morale qui, sans expérience particulière dans le domaine où elle contracte,
agit pour la satisfaction de ses besoins personnels et utilise dans ce seul but le produit ou le
service acquis »
Ensuite, la cour de cassation est revenue sur sa position pour ne réserver la notion de
consommateur qu’aux seules personnes physiques. Désormais et en conformité avec le droit
communautaire, les personnes morales, ne peuvent plus être assimilées à des consommateurs,
pour autant il leur est permis indirectement de bénéficier de la protection consumériste. Cette
extension résulte de l’exploitation de la notion de non-professionnel.
La cour de cassation a reconnu dans un arrêt de 23 juin 2011 à un syndicat de copropriétaires le
statut de consommateur et a été autorisé à profiter des dispositions applicables à la reconduction
du contrat par le biais de la notion de non professionnel.
L’objective poursuivi était de garantir une protection aux personnes morales agissant à des fins
non professionnelles, autrement dit celles qui agissent sans but lucratif, comme les associations,
les syndicats de copropriétaires, et les fondations qui n’exercent pas d’activité professionnels
car par leurs absence d’activité professionnelle, elles se trouvent en situation de vulnérabilité.
Cette faveur jurisprudentielle exclu les personne morales agissant à des fins
professionnelles telles que les sociétés commerciales qui sont exclus du champ
d’application des dispositions du code de la consommation car elles disposent de
compétences particulière qui leurs permettent de contracter avec un autre professionnel en
connaissance de cause.( arrêt du 6 septembre 2011).
De ce qui précède, on peut retenir que:
Il est dès lors inutile de se demander si un rapport direct existe entre le contrat conclu et l’activité
professionnelle de la personne morale.
L’article 3 de cette loi a introduit un article liminaire dans le Code de la consommation qui définit
le consommateur comme « toute personne physique qui agit à des fins qui n’entrent pas dans le
cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole ».
Selon de la loi Hamon, le consommateur est celui qui agit en dehors de l’exercice d’une activité
professionnelle (fin personnelle)
L’article liminaire du Code de la consommation prévoit que seule une personne physique peut
être qualifiée de consommateur. Les personnes morales sont donc exclues du bénéfice de cette
qualification
Il ressort de la définition du non-professionnel que les personnes morales sont, à l’instar des
personnes physiques, potentiellement éligibles à une application des dispositions consuméristes.
Conclusion
L’absence d’un code justifie en quelque sorte la carence en matière de loi et jurisprudence au
Maroc
Le droit Marocain s’est inspiré du droit Français et de sa jurisprudence pour élaborer la loi 31-
08
La loi 31- 08 étend le champs d’application à la notion de personne morale. Il aurait été
judicieux de remplacer ce terme par non professionnel.