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Master Droit Privé et Sciences Criminelles.

Droit Pénal de Consommation.

Les Fraudes en Droit de Consommation : Tromperie et


Falsification.

Sous l’encadrement de :

- Professeur. ALOUI BOUCHTA.

Préparé par :
- Karima El Ouazzani Touhami.
- Mohammed Ait Oujdid Addi.
- Lamyae Chebihi Hassani.
- Sokaina El Hammoumi.
- Hassan Souihel.
- Oussama Bachri.
- Amal Slama.

2022-2023.
PLAN :

Introduction.
Partie I : La qualification des fraudes en droit de
consommation (tromperie et falsification).
 Chapitre I : Les éléments constitutifs des fraudes en droit de
consommation.
Section 1 : Les pratiques commerciales trompeuses par action.

Section 2 : Les pratiques commerciales trompeuses par omission.

 Chapitre II : La répression des fraudes en droit de


consommation.
Section 1 : La sanction prévue à la lumière de la loi 13.83.

Section 2 : La répression prévue à la lumière de la loi 31.08.

Partie II : La procédure poursuivie pour une efficacité


répressive.
 Chapitre I : Les procédures de recherche et de constatation
des fraudes en droit de consommation.
Section 1 : L’organisation de défense des consommateurs.

Section 2 : La recherche et la constatation des fraudes.

 Chapitre II: Les lacunes et les solutions pour une meilleure


protection du consommateur.
Section 1 : Les entraves juridictionnelles.

Section 2 : Les solutions proposées.

Conclusion.
1
Introduction :
«N’est pas des nôtres celui qui nous triche 1».

Le Maroc se trouve aujourd’hui, dans l’obligation d’encourager la consommation nationale


afin d’espérer relancer son économie. La crise économique a rappelé que le consommateur,
est un acteur essentiel de cette relance économique. Cette relance qui doit reposer
normalement sur l’investissement et la consommation qui sont les moteurs de la croissance,
et qui devra s’appuyer avant tout sur la demande interne, donc sur le consommateur
marocain2.

Cependant, la révolution technologique que le monde connait aujourd’hui a engendré des


opérations informelles, à travers les réseaux sociaux, et a contribué au nombre élevé de
personnes consommateurs contre des divers types de fraude.

On cite l’exemple du e-commerce qui se considère comme une activité en plein essor au
Maroc, le plaçant parmi les pays les plus dynamiques au niveau continental. Le Royaume se
classe sixième derrière l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Nigéria et le Kenya, et
85ème au niveau mondial3.

Ce phénomène a entraîné des dérapages à travers des opérations de vente suspicieuses qui
échappent à tout contrôle au niveau de la qualité et du respect des normes en vigueur. Ces
transactions sont caractérisées par des arnaques qui ont impacté les consommateurs, La
chose qui nous montre à quel point il est nécessaire la présence d'une loi spéciale qui les
protègent.

Tout en sachant que le Maroc connaît une longue tradition de la protection du


consommateur et une place importante a de tout temps été accordée à la répression des
fraudes. Avant le Protectorat, une police exercée par le «Mohtassib» était chargée du

1
Hadith du prophète Mohammed (paix soit sur lui).
2
Adil lahlou, « Consommation : ces secteurs en tête des réclamations des Marocains », Challenge, magazine
marocaine, 2021.
3
C. Jaidani, « Protection du consommateur: grand vide juridique dans le secteur du e-commerce informel »,
Finances News, magazine marocaine, 2021.

2
contrôle des prix, de la qualité des denrées ainsi que de la surveillance des corporations ; ce
qui constituait, à l’époque déjà, une mission de régulation de la liberté des prix et de la
concurrence, au cours du Protectorat, le Maroc se dota du tout premier dahir dit du 14
octobre 1914 relatif à la répression de la fraude ; un dahir qui sera modifié par la loi 13-83
promulguée par le dahir du 5octobre 1984 régulant la répression des fraudes sur les
marchandises4, et Aujourd’hui, l’on assiste à un renforcement du cadre juridique relatif à la
protection du consommateur qui se traduit par une concertation avec toutes les parties
concernées à travers la loi 31-08 qui a été publié par le législateur dans sa première édition
en 1996, mais elle n’a pas vu le jour à cette époque pour des raisons organisationnelles et
politique jusqu’au discours de sa majesté le Roi Mohammed VI le 20 août 2008, dans
laquelle il a appelé les organes exécutifs et législatifs à accélérer l’adoption d’une législation
spéciale pour protéger le consommateur 5, la chose qui a conduit cette loi à être en vigueur
le 17 avril 2011.

Cette loi, qui est l’un de ses intérêts le plus importants est le traitement de la question des
pratiques commerciales trompeuses comme la tromperie et la falsification qui contiennent
de fausses informations, qui peuvent se réaliser en utilisant des moyens déloyaux destinés à
surprendre un consentement , à obtenir un avantage matériel ou moral indu ou réalisé avec
l’intention d’échapper à l’exécution des Lois.

Alors, à ce niveau une question évidente se pose : Dans quelle mesure le législateur
marocain a-t-il pu offrir une protection juridique au consommateur contre ces fraudes ?
D’autres questions qui se posent à cet égard, d’abord, Quelles sont les pratiques
commerciales trompeuses ? Quelles sont les limites relatives à la répression de ces
pratiques ? Ensuite, Quelle est la procédure poursuivie pour aborder ces pratiques? Et y a-
t-il des obstacles tout en l'appliquant ? Si oui, Quelles sont alors les solutions proposées ?

Pour répondre à ces questions, on va essayer de mettre l’accent en premier rang sur la
qualification des fraudes en droit de consommation (Partie I), et ensuite la procédure
poursuivie pour une efficacité répressive contre ces infractions (Partie II).

4
https://albayane.press.ma/un-peu-dhistoire-2.html consulté le 15/11/2022.
5
https://m.marocdroit.com consulté le 15/11/2022.

3
Partie I : La qualification des fraudes en droit de
consommation (tromperie et falsification).
Dans le monde des affaires, on dit souvent que tous les coups sont permis. Ce n’est pourtant
pas ce que laisse apparaître la réalité. En effet le droit de la consommation ainsi que le droit
pénal viennent réglementer le marché pour éviter les pratiques et manœuvres abusives ou
trompeuses (chapitre1). La pratique commerciale trompeuse est interdite par la loi et peut
entraîner des sanctions civiles et pénales (chapitre2). Il est donc important de savoir si l’on
est victime ou bien auteur d’une telle manœuvre 6.

Chapitre I : Les éléments constitutifs des fraudes en droit de


consommation.
Les pratiques commerciales déloyales sont susceptibles de détériorer les relations entre le
consommateur et le fournisseur, et d’induire en erreur le consommateur. Deux types de
pratiques sont à distinguer : les pratiques trompeuses par action et les pratiques
trompeuses par omission.

 Section 1 : Les pratiques commerciales trompeuses par action.


Les pratiques commerciales trompeuses nécessitent la réunion d’éléments constitutifs,
comme bien d‘autres infractions.7

a- L’élément matériel :

Il existe trois hypothèses de pratiques commerciales trompeuses. Ces pratiques sont


sanctionnées qu'elles touchent les consommateurs ou les professionnels.

Est considérée comme pratique commerciale est trompeuse si l'infraction est commise dans
l’une des circonstances suivantes :

1. Lorsqu’elle crée une confusion avec un autre bien ou service, une marque, un nom
commercial, ou un autre signe distinctif d’un concurrent

6
https://www.captaincontrat.com/contrats-commerciaux-cgv/contrats-commerciaux/pratiques-commerciales-
trompeuses-me-marcotte , consulté le 16/11/2022.
7
Newsletter 02-13.pdf, consulté le 16/11/2022.

4
2. Lorsqu’elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de
nature à induire en erreur et portant sur l’un ou plusieurs des éléments suivants (la
disponibilité ou la nature du bien ou de service, les caractéristiques essentielles du
bien ou de service, le prix…..)

3. Lorsque la pratique donne une présentation fallacieuse de l'offre commerciale.

b- L'élément moral :

Il n'est pas nécessaire que l'auteur de la pratique commerciale soit de mauvaise foi pour être
sanctionné. L'intention de tromper n'est pas requise ; le délit s'apparente à un délit
d'imprudence commis par un professionnel, les particuliers étant exclus de l'incrimination
dans la mesure où le texte vise les pratiques commerciales.

 Section 2 : Les pratiques commerciales trompeuses par omission.


a- L’élément matériel :

Il s'agit de la pratique qui, compte tenu des limites des moyens de communication utilisés et
des circonstances qui l'entourent, omet, dissimule ou fournit de façon inintelligible, ambiguë
ou à contretemps une information substantielle ou lorsqu'elle n'indique pas sa véritable
intention commerciale dès lors que celle-ci ne ressort pas déjà du contexte. 8

Dans toute communication commerciale constituant une invitation à l'achat et destinée au


consommateur mentionnant le prix et les caractéristiques du bien ou du service proposé,
sont considérées comme substantielles les informations suivantes :

 les caractéristiques principales du bien ou du service ;


 L’adresse et l’identité du professionnel ;
 Le prix toutes taxes comprises et les frais de livraison à la charge du consommateur,
ou leur mode de calcul, s’ils ne peuvent être établis à l’avance ;
 Les modalités de paiement, de livraison, d’exécution et de traitement des
réclamations des consommateurs, dès lors qu’elles sont différentes de celles
habituellement pratiquées dans le domaine d’activité professionnelle concerné ;
 L’existence d’un droit de rétractation, si ce dernier est prévu par la loi.

Si l’une ou l’autre de ces indications manque dans la communication commerciale destinée


au consommateur comportant le prix et les caractéristiques du bien ou du service proposé,
on se trouve en présence d’une omission qui peut amener le consommateur à prendre une
décision commerciale qu’il n’aurait pas prise autrement.

b- L'élément moral :
8
525742672-1-Les-Pratiques-Commerciales-Trompeuses (1).pdf, consulté le 16/11/2022.

5
Dès lors, il y a lieu de réserver cette qualification à des défauts de mentions suffisamment
graves et caractérisés pour qu’ils altèrent ou soient de nature à altérer le consentement du
consommateur à l’égard du produit ou du service proposé.

Pour être sanctionnée, une pratique commerciale trompeuse doit répondre aux
critères constitutifs d’un comportement déloyal et, à ce titre, avoir pour effet
d’altérer de manière substantielle le comportement économique du consommateur.

Chapitre II : La répression des fraudes en droit de consommation.


La répression des fraudes en matière commerciale eut de tous temps une place importante
dans les sociétés musulmanes .c’est pour cela qu’on va dans ce chapitre analyser d’une part
la répression prévue à la lumière de la loi 13.83 (Section 1), et d’autre part celle prévue par
la loi 31.08 (Section 2).

 Section 1 : La sanction prévue à la lumière de la loi 13.83.


La loi 13-83 s’est focalisée sur une liste d’infractions en cas de fraudes et de falsification
portant sur des marchandises et des pénalités correspondantes, on peut distinguer le délit
de tromperie *article 1-2-3 et 4*, et le délit de falsification ou de fraude *article 7*.

En vertu de l’article 1 er, constitue une fraude par tromperie ou falsification, le fait d’induire
en erreur le contractant sur la substance ou la qualité de la chose annoncée ou effectue, en
violation de la loi ou contrairement au usages professionnels et commerciaux, toute
opération tendant a les modifier frauduleusement. Dans ce cas l’auteur est puni d’un
emprisonnement de 6 mois a 5 ans et d’une amende de 1.200 a 24.000 dirhams ou l’une de
ces peines.

D’après le deuxième article Les peines prévues à l'article précédent peuvent être portées au
double si la tromperie, la falsification ou la fraude est commise au moyen de produits ou de
traitements dangereux pour la santé de l'homme ou des animaux, ou si l' auteur vend ou
met en vente de la viande ou des abats provenant d'animaux qu'il sait être morts de
maladies reconnues contagieuses ou de maladies parasitaires transmissibles à l'homme ou
aux animaux, ou avoir été abattus, car atteints de ces maladies. La peine est
l'emprisonnement de deux à six ans, lorsque l'ingestion de telles substances a causé à autrui
une maladie ou incapacité de travail supérieure à vingt jours ; 2° La peine est la réclusion de
cinq à dix ans, lorsque l'ingestion de telles substances a causé à autrui soit une maladie
paraissant incurable, soit la perte de l'usage d'un organe, soit une infirmité permanente ; 3°
La peine est la réclusion de dix à vingt ans, lorsque l'ingestion de telles substances a causé la
mort sans l'intention de la donner.

Dans son article 10, la loi 13-83 précise la répression des fraudes sur les marchandises et «
est interdit toute publicité comportant allégation ,indication ou présentation fausse ou
propre à induire en erreur ,sous quelque forme que ce soit, sur l’un ou l’autre des éléments

6
ci –après :nature ,composition ,qualité, teneur en principes utiles espèce, origine , qualité,
mode et date de fabrication ,propriété, prix, condition , de vente des biens ou services,
conditions ou résultats de leur utilisation, motifs, et procédés de la vente, livraison ou
prestation, portée des engagements, identité, qualité, ou aptitude de fabriquant,
revendeurs, promoteurs, annonceurs, et prestataires ».9

 Section 2 : La répression prévue à la lumière de la loi 31.08.


Cette loi se fixe pour principal objectif le renforcement et la protection des droits des
consommateurs, et ce, en leur garantissant une meilleure information, en les protégeant
contre les clauses abusives et certaines pratiques commerciales, et en prévoyant des
dispositions complémentaires relatives à la garantie conventionnelle, au service après vente
et au surendettement.
A ce niveau on trouve que la loi 31 08 a mentionné dans son chapitre 9 plusieurs sanctions
pénales :

-Au niveau du défaut d’information : l’article 173 annonce que Les infractions aux
dispositions du titre II de la présente loi et des textes pris pour son application sont punies
d’une amende de 2.000 à 5.000 dirhams.

-Au niveau de la publicité : l’article 174 précise que Les allégations, indications ou
présentations fausses ou de nature à induire en erreur, La publicité comparative, Les
indications obligatoires lors d’une publicité et Les obligations liées à la publicité par courrier
électronique c’est-à-dire Les infractions aux dispositions des articles 21 et 22 sont punies
d’une amende de 50.000 à 250.000 dirhams. Le maximum de l’amende prévue à cet article
peut être porté à la moitié des dépenses de la publicité constituant le délit. Si le
contrevenant est une personne morale, il sera puni d’une amende de 50.000 à 1.000.000
dirhams. En cas de condamnation, le tribunal peut ordonner des publications rectificatives
dans les mêmes formes et lieux dans lesquels a été effectuée la publicité mensongère, aux
frais du condamné.10

-Au niveau des Contrats conclus à distance l’article 177 fix la répression des infractions
aux dispositions des articles 29, 30 et 32 * Les mentions obligatoires de l’offre du contrat de
vente (cas du cyber commerçant) ,Les obligations liées aux conditions contractuelles Les
obligations liées aux conditions de livraison, Les obligations liées à la rétractation et
L’exécution du contrat* sont punies d’une amende de 1.200 à 10.000 dirhams. En cas de
récidive, l’amende est portée au double. Est en état de récidive l’auteur qui commet
l’infraction dans les cinq ans suivant une condamnation ayant la force de chose jugée pour
des faits similaires.11

9
Article 174 du Dahir n° 1-11-03 du 14 rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi
10
Article 174 du Dahir n° 1-11-03 du 14 rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi
11
Article 177 du Dahir n° 1-11-03 du 14 rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi

7
Si l'auteur du délit de tromperie (ou falsification) commet une nouvelle infraction similaire
dans le délai de cinq ans à compter de la date de la précédente condamnation à ce sujet, le
tribunal doit prononcer une condamnation à l'emprisonnement les peines de la récidive sont
alors applicables dans les conditions fixées par le code pénal (article 157 CP), l'affichage de la
décision de condamnation est obligatoirement ordonné. 12

Nous citons a titre d’exemple : Les grands Moulins, épinglés à deux reprises. Ce gros
producteur de farine siège dans la zone industrielle d’Oukacha. Les agents des services anti-
fraude ont prélevés des échantillons de semoule et les analyses du Laboratoire national des
analyses ont révélé que le produit ne respecte pas les caractéristiques. Le juge de première
instance se réfère à la loi 13.83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises. La
Cour d’appel confirme la condamnation tout en ramenant l’amende à 5.000 DH.13

Les Moulins d’Al Mizane, toujours à Casablanca, est sanctionnée à son tour pour fraude sur
la marchandise. Montant de l’amende, 3.000 DH.14

Selon le Code de consommation Français : Sera puni d'un emprisonnement de deux ans au
plus et d'une amende de 300 000 euros quiconque, qu'il soit ou non partie au contrat, aura
trompé ou tenté de tromper le contractant, par quelque moyen ou procédé que ce soit,
même par l'intermédiaire d'un tiers :

1° Soit sur la nature, l'espèce, l'origine, les qualités substantielles, la composition ou la


teneur en principes utiles de toutes marchandises ;

2° Soit sur la quantité des choses livrées ou sur leur identité par la livraison d'une
marchandise autre que la chose déterminée qui a fait l'objet du contrat ;

3°Soit sur l’aptitude à l’emploi, les risques inhérents à l’utilisation du produit, les contrôles
effectués, les modes d’emploi, ou les précautions à prendre.

Pour conclure nous constatons une problématique majeure à savoir : la lenteur dans
la publication des décrets d’application relatifs à la répression de la fraude daté de 5
octobre 198415 et il faut souligner que la loi 31-08 adopte en 18 février 2011 n’est pas
une loi sur la protection de consommateur, mais une loi sur des mesures prises pour
la protection de consommateur. Elle se reconnait elle-même comme une loi
incomplète et nécessite d’autres textes complémentaires, d’où vient la question
suivante : pourquoi le législateur n’intervient pas pour élaborer un code de
consommation actuelle et homogène ?

12
Code pénale , article 157
13
Quelques exemples de fraudes relevés au Maroc (forumdediscussions.com)
14
Ibid.
15
Loi n°13-83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises

8
Partie II : La procédure poursuivie pour une efficacité
répressive.
Une compétence étendu en matière civile, sauf pour les juges communaux et
d’arrondissement 16: ce sont les tribunaux de première instance statuant en matière civile,
qui peuvent être saisit par un consommateur ou par un professionnel, ayant l’un ou l’autre la
qualité de créancier. Le consommateur peut attaquer aussi bien un professionnel de droit
privé (commerçant, artisan, membre d’une profession libérale…) qu’un service public
(administratif et surtout industriel et commercial) soumis au droit prive dans ses rapports
avec les tiers17.

Chapitre I : Les procédures de recherche et de constatation des


fraudes en droit de consommation.
La loi c’est bien, une bonne application c’est mieux .Comme tout justiciable, le
consommateur peut agir en justice pour défendre ses intérêts malgré l’ambigüité de cet
accès. En abordant d’une part l’organisation de défense des consommateurs et d’autre part
Les procédures de recherche et de constatation des fraudes.

 Section 1 : L’organisation de défense des consommateurs.


De même et au regard du rôle important du mouvement consumériste dans l’information, la
sensibilisation et la protection juridique des droits des consommateurs, loi n°31-08 accorde aux
associations de consommateurs reconnues d’utilité publique le droit d’ester en justice en
représentation des intérêts collectifs des consommateurs. Dou vient la question suivante : pourquoi
le droit d’ester en justice est capital pour les associations de protection des consommateurs ?

En fait, ces dernières intentent des procès : lorsqu’il y a atteinte à la santé, à la sécurité et aux
intérêts du consommateur. Tout d’abord, L’article 153 de la nouvelle loi pose plusieurs conditions
pour définir le profil juridique de ces associations. Il y a une clause d’exclusivité : se consacrer
essentiellement à la défense des intérêts de consommateurs sachant qu’elles ne doivent pas
compter dans leurs rangs une personnes morale ayant une activité à but lucratif ou ayant un but à
caractère politique . Le législateur exclut de la dénomination des associations de consommateurs et
du champ d’application de cette loi, les associations qui :

16
En effet les juges communaux ou d’arrondissement sont compétent pour connaitre les infractions précisées
par les articles 29 à 30 du dahir du 15 juillet 1974 les concernant et ne peuvent prononcer que des sanctions
pécuniaires d’ordre contraventionnel.
17
Le droit de la consommation au Maroc. Dr, Abdellah Boudahrain ,p 381.

9
Comptent parmi leurs membres des personnes morales ayant une activité à but lucratif ; Perçoivent
des aides ou subventions d’entreprises ou de groupements d’entreprises fournissant des produits,
biens ou services aux consommateurs ; Font de la publicité commerciale ou qui n’a pas un caractère
purement informatif, pour des biens, produits ou services ; Se consacrent à des activités autres que
la défense des intérêts des consommateurs ; Poursuivent, sous quelque forme que ce soit, un but à
caractère politique.

Nous constatons qu’il, Ya là un souci de préserver légalement au moins l’indépendance des


associations des consommateurs vis-à-vis des partis politiques et des opérateurs économiques, mais
comment se financer lorsqu’on sait que les associations de consommateurs vu leurs objet, n’ont le
droit de recevoir ni fonds ni sponsoring des entreprises privées ? Sachant que les associations de
consommateur souffrent d’un manque de moyen qui bloque leur activité.

Il y a lieu de signaler que, seules les associations de consommateurs reconnues d’utilité publique et la
fédération nationale les regroupant, peuvent se constituer en partie civile par le biais des actions en
justice au profit de l’intérêt collectif des consommateurs ou pour la suppression des clauses abusives
ou illicites.

Peuvent être reconnues d’utilité publique, les associations des consommateurs répondant aux
conditions fixées par la législation et la réglementation en vigueur relatives au droit d’association 18.
Ces associations auront à se constituer en une Fédération nationale de défense des
consommateurs19 qui acquiert de plein droit la reconnaissance d’utilité publique. Cette
reconnaissance lui est reconnue par décret.

De même, elles peuvent intervenir devant la Justice pour faire cesser des agissements illicites ou
supprimer une clause illicite. En outre, elles peuvent exercer des actions en représentation conjointe
si elles sont mandatées par les consommateurs personnes physiques ayant subi des préjudices
individuels qui ont été causés par le fait d’un même professionnel.

Par ailleurs, les associations non reconnues d’utilité publique et dont l’objet est exclusivement la
protection des consommateurs, ne peuvent agir en justice qu’après avoir reçu une autorisation
spéciale selon les conditions à fixer par un texte réglementaire20.

18
Article 154 de la loi 31-08.
19
Article 155 de la loi 31-08
20
file:///C:/Users/Admin/Downloads/525742672-1-Les-Pratiques-Commerciales-Trompeuses%20(2).pdf
consulté le 15/11/2022.

10
 Section 2 : La recherche et la constatation des fraudes.
Les recherche et constations entrent de plain-pied dans le cadre du contrôle dont sont chargés des
agents habilités à cet effet selon des procédures appropriées. Toutes fois, n’étant pas des techniciens
ou experts pour déterminer la fraude ou la falsification des produits, ces fonctionnaires sont obligés
de s’en remettre, comme c’est aussi le cas en ce qui concerne les juges, aux résultats des analyses
opérées par des laboratoires spécialises sur la base des échantillons prélevés des produits ou
marchandises suspects.

Outre, les officiers de la police judiciaire, plusieurs personnes sont habilitées à rechercher et à
constater les fraudes alimentaires, notamment à effectuer les contrôles, opérer les prélèvements,
dresser les procès-verbaux et s’il y a lieu, opérer les saisies. D’autres personnes sont de par l’exercice
de leurs fonctions et assermentés, chargées des investigations dans ce domaine.

On a d’ailleurs pu relever qu’un service de la répression des fraudes existe, notamment au sein du
ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Toutefois, c’est la division de même
dénomination, faisant partie es structures de ministère de l’agriculture et de la mise en valeur
agricole qui semble faire office de service coordonnateur en la matière, sans qu’une telle
coordination ne se vérifié réellement en raison de mésentente et jalousies entre les responsables des
divers ministères concernes ; ce qui ne manque pas d’avoir des répercussions négatives sur le ou les
contrôles exerces.

Les fraudes et autres infractions similaires sont constatées par tout procédé utile. Normalement les
contrôles autorises donnent lieu soit à des prélèvements d’échantillons, soit à l’établissement de
procès-verbaux en constations.

Ces documents font en principe foi jusqu’à preuve contraire, nonobstant toutes autres dispositions
régissant leur valeur probante. Ils sont transmis immédiatement au service responsable, après avoir
été dument établis en comportant les indications exigées21.

Les autorités et agents qualifies peuvent librement procéder aux opérations qui leur incombent dans
les lieux ou dépendances qui font l’objet de leur contrôle, a la seule condition que les perquisitions et
les visites domiciliaires soient effectuées entre 5 heures et 21 heures22. Durant cette période, ces
agents peuvent être témoins d’un flagrant délit de fraudes, aussi sont-ils amenés à en faire la
constatation.

21
Selon les articles 25 et 26 de la loi 13-83
22
Et ce, à peine de nullité de ces mesures. Article 64 et 65 du code de procédure pénale

11
Un procès-verbal est dressé à cet effet et l’agent verbalisateur y consigne toutes les circonstances de
nature à établir, devant l’autorité judiciaire, la valeur des constations faites. Ensuite, ce document est
envoyé par l’agent, dans les 24 heures, au procureur du roi ou au procureur général du roi. Une copie
est transmise au service compétent et au gouverneur de la province ou de la préfecture.

En cas de prélèvement, s’il apparait à l’agent verbalisateur, pour des motifs qui doivent être
mentionnes au procès-verbal, que le produit sur lequel porte le prélèvement est suspect d’être
impropre à la consommation, avarie, toxique ou périmé, il met en demeure le détenteur de ce
produit pour qu’il suspende sa vente.

Pour procéder au contrôle des fraudes et falsifications, l’agent verbalisateur est souvent amené a
opérer des prélèvements d’échantillon afin que ceux-ci soient ensuite analysés par des laboratoires
agrées.

Généralement, tout prélèvement doit comporter autant d’échantillons qu’il est nécessaire pour la
détermination de l’infraction compte tenu, d’une part, de la nature, du poids, des dimensions, de la
valeur, de la qualité du produit et, d’autre part, de la nature de la fraude. Cette mesure donne lieu,
séance tenante, a la rédaction d’un procès-verbal qui doit porter, notamment, des mentions
analogues a celles requises pour les procès-verbaux de constation.

A cote de ce mode de prélèvement, il y a en d’autres plus exceptionnels.

Quant les examens bactériologiques de la marchandise concernée sont prévus ou se révèlent


indispensables en raison de risques apparents ou de plaintes reçues, l’agent verbalisateur procédé
aux prélèvements utiles. S’il y a danger pour la sante publique, le gouverneur de la préfecture ou de
la province prend même, sur la proposition du chef du service compétent, les mesures utiles
d’interdiction de vente des marchandises litigieuses fabriquées ou détenues. Les marchandises
avariées, toxiques ou périmées sont saisies suivant la procédure déjà signalée.

En tout cas, les administrations et services intéressés de l’Etat constatent et poursuivent selon la
procédure qui leur est propre. En outre, dès que le ministère public est saisi, ces services doivent non
seulement en informer aussitôt, pour avis, le chef du service compétent, mais la procédure judiciaire
est enclenchée. La lenteur de ces procédures est cependant accentuée lorsqu’il s’agit de procéder
aux analyses des échantillons bien que dans ce cas on semble tenir compte de certains garanties
processuelles en faveur du mis en cause.

Les échantillons prélevés sont adresses, sans délai, a l’un des laboratoires spécialisés pour procédés à
leurs analyses. Ces examens doivent être effectues par des techniciens ou ingénieurs qualifies dans le

12
domaine, d’où l’importance a accordé à leur formation technique et déontologique afin qu’ils
puissent remplir leur mission avec compétence et equite. En effet, les suites à réserver au contrôle
et, le cas échéant, la certitude que des infractions ont été commises dépendent largement des
résultats techniques et scientifiques des analyses.

C’est la raison pour laquelle les constations faites par les agents verbalisateurs et consignées dans
leurs procès-verbaux restent souvent formelles et ne débouche pas toujours sur la condamnation des
mis en cause. Certes il est possible que, dans certains cas, la simple relation des faits de la fraude
puisse paraitre à prime abord suffisante pour engager des poursuites pénales, mais la véracité de ces
faits reste à prouver.

En cas de suspension de vente, si le rapport ne conclut pas à une présomption de fraude,


l’interdiction de vente est levée de plein droit et l’intéressé en est immédiatement avisé. Dans le cas
contraire, le procès-verbal et les résultats de l’analyse doivent parvenir au parquet compétent dans
les dix jours qui suivent le prélèvement. Avis de cette transmission est également donne à l’auteur
présumé de la fraude et, le cas échéant, au détenteur de la marchandise.
A noter enfin que si les dispositions en matière de recherche, de constation et de
prélèvement mettent souvent l’accent sur la célérité des démarches à effectuer, elles ne
fixent pas de délais précis. Même si tel était le cas, les lourdeurs bureautiques étant notoires,
ces délais ne seraient guère respectés.

Chapitre II: Les lacunes et les solutions pour une meilleure


protection du consommateur.
Au Maroc, les actions en justice pour préjudice, ou pour toute demande de compensation ou
de sanctions relatives aux infractions à la législation de protection du consommateur est
rarissime, d’autant plus qu’elle est du ressort des tribunaux de droit commun (Tribunal de
première instance, cour d’appel, ou des tribunaux de commerce dans certains cas). De ce fait
quelles sont les entraves opérationnelles et juridictionnelles qui font obstacle à une
meilleure protection du consommateur (section1), et comment peut-on remédier cette
ambiguïté juridique (section2).

 Section 1 : Les entraves juridictionnelles.


Ester en justice ne peut se faire que par la victime elle-même et accessoirement avec le
concours des associations légalement reconnues, qui doivent fournir leur assistance
gratuitement, et Devant l’inexistence de moyens pécuniaires et humains, elles se contentent
à lui apporter des conseils d’ordre pratique et juridique assez limités. Tandis que les bilans

13
des jurisprudences, les statistiques des cas résolus, les décisions issues de ces juridictions et
leur application sur le terrain, ils n’existent nulle part. Même le ministère de la Justice,
l’administration de tutelle n’en possède pas sur son site web.

Le législateur ayant banni le fait d’ester en justice pour les associations dédiées à cet effet en
leur interdisant de ne percevoir aucune indemnité pour cette action. Et sachant que les
autorités ne leur octroie qu’une aide financière très limitée 900 000 Dirhams en 2017.
L’exemple le plus criant dans ce domaine, et la méconnaissance de la population marocaine
de l’existence d’une loi relative à la protection du consommateur. Si les autorités avaient
réellement voulu l’application de cette loi. L’occasion s’est présentée lors du boycott de
2018. Pire, même la loi de la concurrence ‘’104-12’’, et l’installation de la juridiction qui doit
mettre son action en mouvement ‘’le Conseil de la Concurrence’’ et l’élargissement de ses
prérogatives depuis 2014 n’a pas donné de résultats probants à nos jours, sauf peut-être son
avis sur l’entente des pétroliers sur les prix des carburants de 2019 23. Si les pratiques
commerciales trompeuses entre dans le cadre des pratiques déloyales, la dissuasion dans la
répression ne peut uniquement se contenter de sanctionner.

Mais de requalifier cette pratique, une requalification disons impossible, s’il n’y a pas une
définition claire sur la qualification juridiques, en plus aussi que les pratiques sont en
extension, rien ne peut garantir un consommateur en face à des opérations dont on arrive
plus à requalifier, la seule solution serait de rendre plus exhaustive les différentes pratiques
et les droit du consommateur plus apte à saisir certaines infractions commis par les
fournisseurs.

La doctrine parlait d’une combinaison entre l’élément moral et matériel qui tend
pratiquement à se fusionner, et la faute intentionnelle finissant par donner en
interprétation, une faute lourde d’imprudence ou de négligence. Plus loin, la jurisprudence
revient sur la notion d’une grave négligence professionnelle.

Les critères de bonne foi sont à vrai dire une notion qui perturbe, d’autant plus que la
définition de l’infraction pour ne pas accentuer le vide juridique se contente assez largement

23
« Etude comparative de protection du consommateur », Mémoire de fin d’études universitaire actualisée en
2018

14
de mentionner les différentes pratiques et les obligations omise et induit par les
fournisseurs, d’ailleurs sur la base de la qualification de ces pratiques l’on retrouve un débat
sans cesse, sur le comportement qui visait à vicier le consentement du consommateur.

En fait l’appréciation sur le rapport inégalitaire qui existe entre fournisseur et le


consommateur sur la base des actes juridiques conclus lors de l’accomplissement des
conditions générales de vente, si le comportement de mauvaise foi ne peut être comparé à
un fournisseur qui agissait dans la bonne foi, tout en accomplissant un acte qui porte
atteinte à la diligence professionnelle , dès lors que ce critère ne fonde pas une appréciation
solide , la qualification devrait être revue . 24

 Section 2 : Les solutions proposées.


La protection de consommateur de toute forme de fraude ne dépend pas seulement de la
mise en place d’un arsenal juridique, mais nécessite de le faire adapter aux besoins de
consommateur marocain et surtout veillé à la bonne application de ces textes de loi tout en
supervisant de manière transparente leur efficacité.

Si la Loi n°13-83 sert à la répression des fraudes sur les marchandises et la loi 31-01 édictant
des mesures de protection de consommateur et qui accorde aux associations de
consommateurs reconnues d’utilité publique le droit d’ester en justice en représentation des
intérêts collectifs des consommateurs.

Pour nous c’est insuffisant car cela doit être accompagne d’un changement des mentalités
face à un consommateur ignorant de ses droits et de ses obligations, comme disait
Montesquieu : « la promulgation d’une loi peut demander un mois, mais le changement des
mentalités nécessite des générations ».

Pour pouvoir instaurer une vraie culture de défense des droits du consommateur, il faudrait
dans un premier temps avoir cette notion de culture née depuis l'enfance. Il faut que la
culture de consommation soit enseignée et introduite dans l'enseignement primaire.
Aujourd'hui, nous devons tous prendre conscience des enjeux et comprendre ce qu’est une
consommation saine et responsable. Il s’agit d’une culture que l’on doit enseigner dès le plus

24
file:///C:/Users/PC/Downloads/525742672-1-Les-Pratiques-Commerciales-Trompeuses.pdf, consulté le
14/11/2022.

15
jeune âge. C’est le rôle des pouvoirs publics de promouvoir une consommation rationnelle et
qui prenne en considération l’environnement du citoyen, économique, écologique et
social25.

Le consommateur doit être conscient que c'est dans l'union avec d’autres consommateurs
qu'il peut avoir la force et l'influence pour promouvoir et protéger ses intérêts et les intérêts
de tous les autres consommateurs. C’est pourquoi, le milieu associatif est un acteur
pertinent dans le domaine de l’éducation à la consommation nous citons à ce point : le rôle
de l’association de protection du consommateur Marrakech Tensift qui organisent des
journées de sensibilisations au profit des élèves dans les établissements scolaires pour un
seul objectif qui est ‘’l’éducation à la protection du consommateur et son environnement ‘’

Eduquer, sensibiliser, structurer, mutualiser, partager sont des rôles des associations dans
26
l’ensemble de territoire marocain : Association Marocaine de Protection et d’Orientation
du Consommateur (AMPOC) à Agadir , Association Ansar a KENITRA, Association de
Consommateurs de Boujdour , Maroc Casablanca, Association Billa pour la Protection du
Consommateur a AL HOCEIMA , Association de Défense et de Protection du Consommateur
a CHEFCHAOUEN, Association INSAF de Protection des Consommateurs Unis a AZEMMOUR
et plusieurs autres …

Mais ces associations cognaient des difficultés à se structurer, cibler ses actions plus qu’elles
ont des moyens insuffisants pour leur permettre d’exercer un partenariat actif 27. D’où vient
la question suivante : est-ce que cela suffit pour combattre toute forme de fraudes et
pourquoi les médiats n’interviennent pas pour sensibiliser les consommateurs ?

Si le but de la loi est la protection du consommateur de toutes les pratiques


frauduleuses, qui peuvent nuire à leurs santés, nous ne considérons que la solution
pour éviter toute forme de fraude ainsi que pour renforcer la protection de
consommateur dépend de consommateur lui-même car il doit être conscient que
c'est dans l'union avec d’autres consommateurs qu'il peut avoir la force et l'influence
pour promouvoir et protéger ses intérêts et les intérêts de tous les autres
consommateurs.

25
https www.lopinion.ma Ouadie-Madih-la-protection-du-consommateur-passe-par-l-union-a12625.html
consulté le 15/11/2022.
26
https://fnpimaroc.net/associations-de-protection-des-consommateurs/ consulté le 14/11/2022.
27
Inspirer par l’article publié : Promotion de la culture consumériste, quelle stratégie ? ASLI Amina Enseignante
chercheur Ecole Nationale de Commerce et de Gestion, Université Hassan Ier, Settat.

16
Conclusion :
La fraude commerciale est un phénomène mondial, et ses affaires se multiplient devant les
juridictions par rapport au reste des délits, du fait du non respect de la loi par les
commerçants, qui vide celle-ci de son contenu dissuasif et protecteur.

Or, on peut pas nier que le Maroc attache une grande importance à la protection de la partie
faible, le consommateur marocain, et il possède aujourd’hui un arsenal juridique important
en cette matière capable d’assurer l’équilibre dans les relations contractuelles entre le
fournisseur et le consommateur, d’instaurer les règles générales pour cette protection afin
de préserver ses droits et d’assurer la transparence des transactions économiques avec le
fournisseur dans toute les circonstances.

Par ailleurs, je trouve que cela n’exclut pas également le rôle du consommateur lui-même
dans sa protection, le consommateur qui doit aussi être responsable, et doit observer
certaines obligations, il doit être averti, actif, socialement responsable, écologiquement
responsable et solidaire.

« Nul n’est censé ignorer la loi ».

17
BIBLIOGAPHIE :

Ouvrages :
- Abdellah Boudahrain, « Le droit de la consommation au Maroc », Al Madariss,
Casablanca, 1999.
- La conférence des Nations Unies, « Examen collégial volontaire du droit et de la
politique de protection du consommateur du Maroc », New York et Genève, 2018.

Mémoires :
- Bendaou Mustapha, « Etude comparative de protection du consommateur : Etats
Unis- Europe- Maroc- Malaisie, université Mohammed V-Agdal, 2018.
- Jamila Galam, « La protection pénale du consommateur contre la fraude
commerciale », université Cadi Ayyad, 2010-2011.

Articles :

- Adil lahlou, « Consommation : ces secteurs en tête des réclamations des


Marocains », Challenge, magazine marocaine, 2021.
- Asli Amina, « Promotion de la culture consumériste, quelle stratégie ? »,Université
Hassan Ier, Settat.

- C. Jaidani, « Protection du consommateur: grand vide juridique dans le secteur du e-


commerce informel », Finances News, magazine marocaine, 2021.

Textes législatives :
- Le code de procédure pénale.
- Le code pénal.
- La loi n°31.08.
- La loi n°13.83.

Webographie :
- https://albayane.press.ma/un-peu-dhistoire-2.html .
- https://m.marocdroit.com.

- file:///C:/Users/PC/Downloads/525742672-1-Les-Pratiques-Commerciales-
Trompeuses.pdf

18
- https://www.captaincontrat.com/contrats-commerciaux-cgv/contrats-
commerciaux/pratiques-commerciales-trompeuses-me-marcotte.
- Newsletter 02-13.pdf
- file:///C:/Users/Admin/Downloads/525742672-1-Les-Pratiques-Commerciales-
Trompeuses%20(2).pdf
- https://fnpimaroc.net/associations-de-protection-des-consommateurs

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