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Université Mohammed V Rabat - Souissi

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Souissi


Module du droit de la concurrence, de la consommation et de la distribution

LE DROIT
DE LA
CONCURRE
NCE

LE DROIT AU CHOIX

Réalisé par : Encadré par :


- JIHANE KOUIYES - Mr Mohamed BOUZIT
- SARA LOUBANI
- ABDERRAFIA DAHAN
- NOURREDINE AIT HOU

Année Universitaire : 2023/2024.


LE DROIT DE LA CONCURRENCE
LE DROIT AU CHOIX

Année : 2023/2024

1
INTRODUCTION
Branche spécialisée du droit des affaires, le droit de la concurrence regroupe l'ensemble des
dispositions législatives et réglementaires ayant pour objet de garantir le respect du principe de
libre concurrence au sein d'une économie de libre marché. Conscient de l’importance de cette
branche du droit, le Maroc a mis en place une institution nationale dont la mission principale est
d’observer les règles de la concurrence loyale sur le territoire national et lutter contre les pratiques
anti-concurrentielles comme le stipule les dispositions de l’article 166 de la Constitution. « Le
Conseil de la Concurrence, dénommé « le conseil » dans la présente loi, est une institution
indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer
la transparence et l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la
régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des
pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole.
Le conseil est doté de la personnalité morale et l’autonomie financière »1
Dans cette optique, créé en 2000, le Conseil de la Concurrence est une autorité
administrative indépendante marocaine chargée de veiller à la libre concurrence et à la régulation
des marchés au Maroc. Il est capable de prononcer des sanctions contre les entreprises qui ne
respectent pas la loi en matière de concurrence, pouvant représenter jusqu’à 10 % du chiffre
d’affaires mondial ou national des contrevenants. En 2014, une loi modifiant les prérogatives du
Conseil de la concurrence a été votée, renforçant considérablement ses pouvoirs.
Le conseil a un pouvoir décisionnel en matière de lutte contre les pratiques
anticoncurrentielles et de contrôle des opérations de concentration économique, telles que définies
dans la loi relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Le Conseil peut désormais s’autosaisir d’une affaire, et n’a plus à attendre d’être saisi par le
gouvernement. Les entreprises peuvent également le saisir. Composé d'un président et de douze
membres, le Conseil de la concurrence représente différents secteurs clés, garantissant ainsi la
diversité de ses compétences. Il joue un rôle crucial dans la stabilisation des relations contractuelles
entre les consommateurs et les fournisseurs au Maroc, en veillant à garantir les droits subjectifs des
consommateurs, tels que le droit au choix, à l’information, à la rétractation, à l’écoute, à la
représentation et à la protection des intérêts économiques2.
Pierre angulaire du droit de protection du consommateur, le droit au choix vise à assurer la
prise de décision autonome du consommateur, loin des influences et pratiques frauduleuses,
abusives et non professionnelles de certains fournisseurs.

1 Article premier de la loi N° 20-13 relative au conseil de la concurrence.


2
Préambule de la loi n°31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.

2
C’est ainsi, il serait judicieux de s’interroger sur le cadre juridique encadrant le droit au
Choix au Maroc, son rôle dans l’établissement des contrats d’abonnement, contrat conclus à
distance et le contrat du crédit de consommations, ainsi que les voies de recours offertes aux
consommateurs marocains ?
Pour répondre à cette problématique, nous aborderons successivement : le cadre juridique
du droit au choix au Maroc, son rôle dans l’établissement des contrats d’abonnement, contrat
conclus à distance et le contrat du crédit de consommations, ainsi que les voies de recours offertes
aux consommateurs marocains.

3
Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 2
PARTIE I : CADRE JURIDIQUE ENCADRANT LE DROIT AU CHOIX AU MAROC .................................. 5
CHAPITRE 1 : LE CADRE JURIDIQUE DE LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR ET SON ROLE COMME BASE
JURIDIQUE POUR LE DROIT AU CHOIX :............................................................................................................. 5
CHAPITRE 2 : LE DROIT AU CHOIX ENTRE LIBERTÉ DU CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LES PRATIQUE
D’INFLUENCES DES FOURNISSEURS : ................................................................................................................ 7
Section I : Le Droit au Choix : Définition : ...................................................................................................... 7
Section II : Le droit au choix et l’établissement des contrats d’abonnement, contrat conclus à distance et le
contrat du crédit de consommations : .......................................................................................................... 8
PARTIE II : LE CHOIX DE L’ASSUREUR QUE DIT LE DROIT AU CHOIX ET QUELLES SONT LES
VOIES DE RECOURS OFFERTES AUX CONSOMMATEUR EN CAS D’ABERRATION : ........................ 10
CHAPITRE 1 : le choix de l’assureur et le droit au choix :.................................................................................. 10
CHAPITRE 2 : LES RECOURS EN CAS DE VIOLATION DU DROIT AU CHOIX .......................................................... 11
Section I : les associations de protection du consommateur : ...................................................................... 11
Section II : les Fédération d’associations de protection du consommateur : ................................................. 11
Section III : Les autorités de régulation et de contrôle : ............................................................................... 12
CONCLUSION ................................................................................................................................................. 13

4
PARTIE I : CADRE JURIDIQUE ENCADRANT LE DROIT AU CHOIX
AU MAROC

CHAPITRE 1 : LE CADRE JURIDIQUE DE LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR ET SON


ROLE COMME BASE JURIDIQUE POUR LE DROIT AU CHOIX :

Tirant sa force d’un cadre juridique riche et varié au niveau national, la protection du
consommateur a fait l’objet de plusieurs lois au cours du temps et qui retracent les contours des
droits fondamentaux du consommateur. Ses lois édictent clairement les dispositions et règles visant
à protéger les consommateurs.
Dans ce sillage, nous exposeront quelques extraits de l’arsenal juridique marocain sur la
protection des droits du consommateur. La Loi n° 06-99 du 5 juin 2000 sur la liberté des prix et de
la concurrence : rôle purement consultatif (réactivation du Conseil en 2009) - Loi n°104-12 du 30
juin 2014 relative à la liberté des prix et de la concurrence - Loi n° 20-13 du 30 juin 2014 relative
au Conseil de la concurrence : cadre légal dédié, pouvoirs accrus, rôle de régulateur mis en
évidence. « Institution indépendante » dotée de la personnalité morale et de ; l’autonomie
financière» .
Loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence a pour objet de définir les dispositions
régissant la liberté des prix et d'organiser la libre concurrence. Elle vise à stimuler l'efficience
économique et à améliorer le bien-être des consommateurs, en assurant la transparence et la loyauté
dans les relations commerciales.
Domaine d’application de la loi 06-99 :
La loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence s’applique sur tout le territoire national
à toutes les activités de production, de distribution et de services, qu’elles soient le fait de personnes
physiques ou morales de droit privé ou de droit public (article1).
Outre la loi 06-99, la loi n° 103-12 relatif aux établissements de crédit et organismes
assimilés (adopté par le conseil de gouvernement en date du 16 janvier 2013) vise également la
protection du consommateur marocain et renforcer l’appareil juridique en la matière.
De surcroit, et dans son article premier la Loi n° 20-13 du 30 juin 2014, relative au Conseil
de la concurrence, et quant à elle précise que «… le conseil » …, est une institution indépendante
chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer la
transparence et l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la
régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des
pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de
monopole.
Le conseil est doté de la personnalité morale et l’autonomie financière » 3
Toutefois, la loi N° 31-08, édictant les mesures de protection du consommateur demeure la
toile de fond de la base juridique de protection des droits du consommateur marocain. Preuve en
est les dispositions relaté dans le préambule de cette loi quand elle stipule que « … La présente

3 Article premier de la loi N° 20-13 relative au conseil de la concurrence.

5
loi constitue un cadre complémentaire du système juridique en matière de protection du
consommateur, à travers laquelle sont renforcés ses droits fondamentaux, notammen
- Le droit à l’information ;
- le droit à la protection de ses droits économiques;
- le droit à la représentation;
- le droit à la rétractation ;
- le droit au choix;
- le droit à l’écoute. » 4

La loi 31-08 : La loi 31-08 couvre un champs d’application vaste comme l’indique le titre
premier.
« La présente loi a pour objet :
- D’assurer l’information appropriée et claire du consommateur sur les produits, biens ou
services qu’il acquiert ou utilise;
- De garantir la protection du consommateur quant aux clauses contenues dans les contrats
de consommation notamment les clauses abusives et celles relatives aux services financiers, aux
crédits à la consommation et immobiliers ainsi qu’aux clauses relatives à la publicité, aux ventes à
distance et aux démarchages ;
- De fixer les garanties légales et contractuelles des défauts de la chose vendue ou du service
après-vente et de fixer les conditions et les procédures relatives à l’indemnisation des dommages
ou préjudices qui peuvent toucher le consommateur ;
- D’assurer la représentation et la défense des intérêts du consommateur à travers les
associations de protection du consommateur opérant conformément aux dispositions de la présente
loi.
Toutefois, demeurent applicables toutes dispositions législatives particulières relatives au
même objet et plus favorables au consommateur. » 5
La loi 31-08 retrace les contours des relations entre les consommateurs et les fournisseurs
en vertu de son article 2 :
Article 2 :
« La présente loi définit les relations entre le consommateur et le fournisseur.
On entend par consommateur toute personne physique ou morale qui acquiert ou utilise pour
la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens ou services qui sont destinés à
son usage personnel ou familial.
Le fournisseur est défini comme toute personne physique ou morale qui agit dans le cadre
d’une activité professionnelle ou commerciale.
Les personnes de droit privé, délégataires de la gestion d’un service public, sont soumises
aux obligations imposées au fournisseur par la présente loi.

4 Préambule de la loi 31-08.


5 Titre premier de la loi 31-08.

6
Les personnes morales de droit public sont soumises aux obligations imposées au
fournisseur, sous réserve des règles et principes qui régissent l’activité de service public qu’elles
gèrent. » 6

CHAPITRE 2 : LE DROIT AU CHOIX ENTRE LIBERTÉ DU CHOIX DU CONSOMMATEUR ET LES


PRATIQUE D’INFLUENCES DES FOURNISSEURS :

Section I : Le Droit au Choix : Définition :

Le droit au choix est l'un des droits fondamentaux du consommateur. Il peut être défini
comme : « Le droit de tout consommateur, de bien ou de service, de choisir librement et en
connaissance de causes le produit qui correspond le mieux à ses moyens et ses besoins. Ainsi le
consommateur est en droit de disposer d’une information claire et précise sur le produit ou le
service recherché. Il peut alors prendre sa décision de l’acheter ou de prendre un crédit pour cela,
sans être ni trompé ni forcé. Enfin, il doit pouvoir changer d’avis et de se rétracter dans un délai
raisonnable.
Aussi, tout fournisseur, de produits ou de service, doit fournir au consommateur les
renseignements ou les outils susceptibles de lui permettre de faire un choix rationnel compte tenu
de ses besoins et de ses moyens. » 7

Source : Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, guide du consommateur guide du
consommateur, page 11, Edition 2012.

Ainsi, on peut comprendre que le droit au choix garantit au consommateur la possibilité de


choisir librement entre différentes options de biens et de services sur le marché, en fonction de ses
besoins, de ses préférences et de ses moyens financiers. Le droit au choix repose sur le principe de
la concurrence loyale et vise à prévenir toute forme de monopole ou de pratique anticoncurrentielle
qui pourrait limiter les options disponibles pour les consommateurs.

Dans ce même sillage, Le droit au choix peut être impacté par des pratiques abusives de
certains fournisseurs de biens ou de service. Parmi ces pratiques évoquées par l’article 18 de la loi
31-08 il y a :

Article 18
Sous réserve de l’application de législations spéciales et/ou de l’appréciation des tribunaux,
et de façon indicative et non exhaustive, peuvent être regardées comme abusives, si elles satisfont
aux conditions prévues à l’article 15 ci-dessus, les clauses ayant pour objet ou pour effet :

6 Article 2 de la loi 31-08.


7 Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, guide du consommateur guide du
consommateur, page 11, Edition 2012.

7
« ……. 7. d’autoriser le fournisseur à résilier le contrat de façon discrétionnaire si la même
faculté n’est pas reconnue au consommateur, ainsi que de permettre au fournisseur de retenir les
sommes versées au titre de prestations non encore réalisées par lui, lorsque c’est le fournisseur lui
même qui résilie le contrat ;
8. d’autoriser le fournisseur à mettre fin sans un préavis raisonnable à un contrat à durée
indéterminée, sauf en cas de motif grave ;
9. de proroger automatiquement un contrat à durée déterminée en l’absence d’expression
contraire du consommateur, alors qu’une date excessivement éloignée de la fin du contrat a été
fixée comme date limite pour exprimer cette volonté de non-prorogation de la part du
consommateur ;
13.d’accorder au fournisseur seul le droit de déterminer si le produit ou bien livré ou le service
fourni est conforme aux stipulations du contrat ou de lui conférer le droit exclusif d’interpréter une
quelconque clause du contrat;» 8

Section II : Le droit au choix et l’établissement des contrats d’abonnement, contrat


conclus à distance et le contrat du crédit de consommations :

L’établissement de contrats d’abonnement, contrat conclus à distance et le contrat du crédit


de consommations est bien encadré par le droit au choix :
 Les Contrats d'abonnement : Dans les contrats d’abonnement d’une durée
déterminée, le consommateur doit être informé par écrit, par tout moyen justifiant la
réception :

 Cas de non tacite reconduction du contrat : le terme de celui-ci un mois au


moins avant le terme prévu pour l’échéance dudit contrat ;
 Cas de tacite reconduction : le délai durant lequel le consommateur peut
exercer sa faculté de ne pas renouveler le contrat, un mois au moins avant le
début dudit délai. 9
Article 7 de la loi 31-08.
 Les Contrats conclus à distance : Avant la conclusion de tout contrat à distance, le
fournisseur a l’obligation de rappeler au consommateur ses différents choix et lui
permettre de confirmer sa demande ou la modifier à sa guise. 10
Article 29 de la loi 31-08.

 Les Contrats de crédit à la consommation : A compter de la date de son acceptation


de l’offre de crédit, l’emprunteur peut, dans un délai de sept jours, revenir sur son
engagement.
Un formulaire détachable joint à l’offre préalable lui permettra alors d’exercer sa
faculté de rétractation et d’en avertir le fournisseur. 11
Article 85 de la loi 31-08.

8 Article 18 de la loi 31-08.


9 Article 7 de la loi 31-08.
10 Article 29 de la loi 31-08.
11 Article 85 de la loi 31-08.

8
Outre les particularités liées à l’établissement des contrats d’abonnement, contrat conclus à
distance et le contrat du crédit de consommations, la conclusion d’un contrat quelconque par écrit,
entre un consommateur et un fournisseur de bien ou de service, oblige ce dernier à remettre au
moins une copie au consommateurs comme l’indique l’Article 8 « Lorsque la totalité ou une partie
d’un contrat doit être rédigée par écrit, le fournisseur est tenu d’en faire établir autant
d’exemplaires que nécessaire et d’en remettre au moins un au consommateur. »12
De surcroits, les clauses du contrat doivent etre rédigées de façon claire et compréhensible
pour le consommateur et ce en vertu de l’article 9 « Dans le cas des contrats dont toutes ou
certaines clauses proposées au consommateur sont rédigées par écrit, ces clauses doivent être
présentées et rédigées de façon claire et compréhensible pour le consommateur. En cas de doute
sur le sens d’une clause, l’interprétation la plus favorable au consommateur prévaut. »13
Aussi, l’article 10 quant à lui précise que : « Le fournisseur s’engage à indiquer au
consommateur, avant la conclusion du contrat, la période durant laquelle les pièces de rechange
et les pièces indispensables à l’utilisation des produits ou biens seront disponibles sur le
marché. 14»
Enfin, l’Article 13, procure au consommateur la faculté de résoudre de plein droit
l’engagement le liant au fournisseur portant sur le bien non livré ou la prestation non exécutée, par
tout moyen justifiant la réception. Et ceux conformément aux disposition suivantes : « Nonobstant
toutes dispositions contractuelles contraires et sans préjudice des dispositions des articles 259 et
260 du dahir du 9 ramadan 1331(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats, si le
délai mentionné à l’article 12 est dépassé de 7 jours et lorsque le retard n’est pas dû à un cas de
force majeure, le consommateur dispose, sans recours à la justice, de la faculté de résoudre de
plein droit l’engagement le liant au fournisseur portant sur le bien non livré ou la prestation non
exécutée, par tout moyen justifiant la réception.
Le consommateur exerce ce droit dans un délai maximum de 5 jours après expiration du délai
de 7 jours prévu au premier alinéa ci-dessus.
Cet engagement est alors réputé résolu à la réception par le fournisseur de l’avis qui lui est
adressé, à condition toutefois que la livraison du bien ou l’exécution de la prestation ne soit pas
intervenue entre la signification dudit avis par le consommateur et sa réception par le
fournisseur. » 15

12 Article 8 de la loi 31-08.


13 Article 9 de la loi 31-08.
14 Article 10 de la loi 31-08.
15 Article 13 de la loi 31-08.

9
PARTIE II : LE CHOIX DE L’ASSUREUR QUE DIT LE DROIT AU
CHOIX ET QUELLES SONT LES VOIES DE RECOURS
OFFERTES AUX CONSOMMATEUR EN CAS
D’ABERRATION :

CHAPITRE 1 : le choix de l’assureur et le droit au choix :

L'assurance est l'un des domaines où le droit au choix revêt une importance particulière. Les
consommateurs ont besoin de choisir des polices d'assurance qui correspondent à leurs besoins
spécifiques, qu'il s'agisse d'assurance automobile, d'assurance habitation, d'assurance-vie ou
d'autres types d'assurance.
En fait, lorsqu’une offre de crédit est assortie d’une proposition d’assurance, une notice doit
être mise à la disposition de l’emprunteur. Celle-ci doit obligatoirement mentionner les conditions
générales de l’assurance proposée, notamment :
 Les noms ou les dénominations et l’adresse de l’assureur ;
 La durée de l’assurance ;
 Les risques couverts et ceux exclus de l’assurance.
Si l’assurance est obligatoire pour obtenir le financement, l’offre préalable de crédit doit clairement
indiquer que l’emprunteur peut souscrire une assurance équivalente auprès de l’assureur de son
choix. A l’inverse, si l’assurance est facultative, l’offre préalable doit clairement expliquer les
conditions suivant lesquelles le crédit peut être consenti sans assurance. 16
Il sied de signaler que le secteur des assurances au Maroc est contrôlé par une autorité de
contrôle créée en 2014, conformément à la loi n° 64-12 du 6 mars 2014 portant création de
l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale « Personne morale de droit public
dotée de l’autonomie financière ».17

16 Guide du consommateur, Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, page 11, Edition 2012.
17 La loi N° 64-12, portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, mars 2014.

10
CHAPITRE 2 : LES RECOURS EN CAS DE VIOLATION DU DROIT AU CHOIX
Lorsque le droit au choix d'un consommateur est violé, il est important qu'il dispose de recours
pour faire valoir ses droits et obtenir réparation. Plusieurs mécanismes sont mis en place pour
protéger les consommateurs contre les pratiques déloyales ou les contrats abusifs. C’est dans cette
optique qu’intervient les organisations de protection des consommateurs, les fédération
d’associations de protections des consommateurs ainsi que les autorité de régulation national.

Section I : les associations de protection du consommateur :

 Les associations de protection du consommateur : Les consommateurs ont la


possibilité de porter plainte devant les tribunaux en cas de violation de leur droit au
choix. En s’adressant aux associations de protection des consommateurs reconnu
d’utilité publique. « Les associations de protection du consommateur, constituées et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur relatives
au droit d’association, assurent l’information, la défense et la promotion des intérêts
du consommateur, et concourent au respect des dispositions de la présente loi. »18

L’article 152 du chapitre premier : dispositions générales du TITRE VII : des associations de
protection du consommateur.

« Au sens de la présente loi, ne peut être considérée comme association de protection du


consommateur, l’association qui :
 compte parmi ses membres des personnes morales ayant une activité à but
lucratif;
 perçoit des aides ou subventions d’entreprises ou de groupements
d’entreprises fournissant des produits, biens ou services au consommateur
;
 fait de la publicité commerciale ou qui n’a pas un caractère purement
informatif, pour des biens, produits ou services ;
 se consacre à des activités autres que la défense des intérêts du
consommateur; - poursuit, un but à caractère politique. »19
Article 153

Section II : les Fédération d’associations de protection du consommateur :

 Les Fédération d’associations de protection du consommateur : Les fédérations


d’association de protection des consommateurs ont un rôle important dans la protection
des droits des consommateurs puisqu’elles peuvent former des actions en justices voir
même s’introduire dans des affaires en cours.

18 Article 152 du chapitre premier titre VII.


19 Article 153.

11
Crées conformément aux dispositions de l’article 155 « Les associations de protection du
consommateur reconnues d’utilité publique conformément aux dispositions de l’article 154 doivent
se constituer en une Fédération nationale de protection du consommateur régie par la législation
relative au droit d’association et les dispositions de la présente loi. La Fédération nationale de
protection du consommateur acquiert de plein droit la reconnaissance d’utilité publique. Les
statuts de la Fédération nationale de protection du consommateur sont fixés par décret. La
reconnaissance d’utilité publique lui est conférée par décret. 20» L’article 155

Des actions en justice peuvent être former par la Fédération nationale et des associations de
protection du consommateur et ce en vertu de Article 157 : « La Fédération nationale et les
associations de protection du consommateur reconnues d’utilité publique conformément aux
dispositions de l’article 154 peuvent former des actions en justice, intervenir dans les actions en
cours, se constituer partie civile devant le juge d’instruction pour la défense des intérêts du
consommateur et exercer tous les droits reconnus à la partie civile relatifs aux faits et agissements
qui portent préjudice à l’intérêt collectif des consommateurs. Toutefois, les associations de
protection du consommateur non reconnues d’utilité publique et dont le but exclusif est la
protection du consommateur, ne peuvent exercer les droits qui leur sont reconnus par le premier
alinéa ci-dessus qu’après l’obtention d’une autorisation spéciale de la partie compétente pour
ester en justice et selon les conditions fixées par voie réglementaire. »
Article 157

Section III : Les autorités de régulation et de contrôle :

 Autorités de régulation et de contrôle : Dans de nombreux pays, il existe des


autorités gouvernementales chargées de superviser et de réglementer les pratiques
commerciales et de veiller à ce qu'elles respectent les droits des consommateurs.
L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale est un exemple probant
pour le Maroc. Agissant dans le secteur des assurances au Maroc cette autorité est créée en 2014,
conformément à la loi n° 64-12 du 6 mars 2014 portant création de l’Autorité de contrôle des
assurances et de la prévoyance sociale « Personne morale de droit public dotée de l’autonomie
financière. »

20 Article 155 chapitre premier Titre VII.

12
CONCLUSION

Le droit au choix est un élément fondamental de la protection des consommateurs. Il garantit


aux consommateurs la liberté de sélectionner les biens et les services qui correspondent le mieux à
leurs besoins, à leurs préférences et à leur budget. Grâce à ce droit, les consommateurs contribuent
à stimuler la concurrence sur le marché, ce qui incite les entreprises à améliorer leurs offres et à
proposer des produits et des services de meilleure qualité.
Il est essentiel que les consommateurs soient informés de leurs droits au choix, ainsi que des
mécanismes disponibles pour faire valoir ces droits en cas de besoin. De plus, il est crucial que les
autorités et les entreprises respectent et promeuvent activement le droit au choix des
consommateurs.
En tant que consommateur, vous êtes encouragé à vous informer sur vos droits et à ne pas
hésiter à les faire valoir lorsque cela est nécessaire. Votre droit au choix est une pierre angulaire de
l'équité et de la justice dans les transactions commerciales, et il mérite d'être protégé et respecté.
Toutefois, et à l’ère des nouvelles technologies ou l’e-commerce, e-Marketing et les
pratiques de l’intelligence artificielle ne cessent de nous surprendre et pénètrent, à une vitesse
fulgurante, toutes les activités et pratiques de la vie quotidien, le consommateur d’aujourd’hui se
trouve confronter à de nouveaux risques qui guettent ses intérêts économiques. C’est pourquoi, il
s’avère nécessaire de se demander, comment le droit à la protection des intérêts économiques
du consommateur garantit les prérogatives du consommateur.

13
Bibliographie :
1. Mme Rabha Zeidguy, Professeure à l’ENSA, Les Autorités de régulation Au Maroc, 2-3 octobre
2017.
2. Mme Lalla Aïcha el- Alaoui El Abdallaoui, université de Bordeaux-1, Le droit marocain de la
consommation : les moyens juridiques de protection du consommateur, Soutenue en 1988
à Bordeaux , France.

Guides, ouvrages et Avis :

3. Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, guide du consommateur


guide du consommateur, page 11, Edition 2012.
4. Avis du Conseil de la concurrence n° A/1/23 du 9 hija 1444 (28 juin 2023), relatif à l’état de la
concurrence dans le marché de l’assurance au Maroc.
5. Avis du Conseil de la concurrence A/1/23 sur l’état de la concurrence dans le marché de l’assurance
au Maroc.

Dahirs :
6. Dahir n° 1-83-108 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) portant promulgation de la loi n° 13-83
relative à la répression des fraudes sur les marchandises; Bulletin Officiel n° 3777 du 27 joumada
II 1405 (20 mars 1985), p.
7. Dahir n° 1-14-116 du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014) portant promulgation de la loi n° 104-12
relative à la liberté des prix et de la concurrence; Bulletin Officiel n° 6280 du 10 chaoual 1435 (7
août 2014), p. 3731
8. Dahir n° 1-00-225 du 5 juin 2000 portant promulgation de la loi n° 06-99 sur la liberté des prix et
de la concurrence ;
9. Dahir n° 1-14-117 du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014).

14

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