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ÉLÉMENTS DE PUBLICITÉ
Licence 1 SIC
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INTRODUCTION
2°) La publicité
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CHAPITRE I : HISTOIRE ET FONCTIONNEMENT DE LA
PUBLICITE
1°) Genèse1
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In www.google.com
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des insertions publicitaires et des petites annonces commerciales, ce qui lui
permet d’abaisser le coût du journal et d’étendre son lectorat afin
d’optimiser la rentabilité. Par cette formule révolutionnaire naquit la
publicité média.
Par ailleurs, en, 1841, l’on assiste à l’apparition des premières agences de
publicité qui ne sont que des courtiers publicitaires : VOLNEY et
PALMER aux Etats-Unis. Concomitamment en France, il y a la création
de la Compagnie générale d’assurances de Charles DUVEYRIER qui
s’unira en 1857 à l’agence de presse Charles HAVAS. Aux Etats-Unis,
BATES, AYER en 1869 et Walter THOMPSON en 1871 créent les
premières véritables agences de publicité intégrant la fonction création.
C’est ainsi qu’en France, en 1898, Les frères LUMIERE projettent un film
publicitaire réalisé pour le compte d’une société dénommée Société
Ripolin.
Les méthodes marketing prennent leur essor dans les marchés de produits
de grande consommation. Le marketing moderne se développe dans les
années 1920 aux Etats-Unis et dans les années 1950 en France. La
publicité apparaît dès lors comme l’outil dominant voire même unique
de la communication marketing. Ainsi, pendant cette période, avec la radio
en 1920 et la télévision en 1968, la publicité exploite le répertoire de la
chanson donc de la musique et met au point l’association entre un slogan
oral et un visuel.
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devient de ce fait un élément crucial de la compétitivité : une bonne
publicité peut assurer la fortune de l’entreprise (en dehors des
performances de ses travailleurs et de ses produits) tandis qu’une
campagne ratée met en jeu sa survie (dépenses non recouvrées par l’achat
du produit).
Par ailleurs, jusque dans les années 1970, le marketing était peu impliqué
dans la stratégie de communication publicitaire, laissant libre cours à la
création, à l’improvisation avec parfois des dérives. Ces dérives vont être
revues petit à petit soit par la professionnalisation accrue des métiers
publicitaires, soit par la législation (exemple de la Loi Sapin en décembre
1992 sur les dérives financières des agences publicitaires en France au
détriment des clients annonceurs).
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La publicité, qui est une forme de communication commerciale, est basée
sur le triptyque annonceurs-agences-cibles. En dehors de ces trois
catégories d’acteurs, divers acteurs comme les instituts de sondage ou
cabinets d’étude sociologique interviennent par le biais d’enquêtes et ce,
pour affiner la compréhension du marché, pour valider le positionnement
du produit ou service, et par la suite pour tester l’efficacité de la publicité
au stade de la finalisation. Cela permettra d’assurer l’adéquation de fortes
sommes souvent investies avec la perception du message publicitaire avant
sa diffusion prévue. Cette triple relation peut voir se greffer d’autres
acteurs comme des sociétés de production sollicitées pour la réalisation de
spots publicitaires (radio, télé) et des imprimeries pour l’impression des
affiches, prospectus, et autres dépliants et ce, relativement au cahier des
charges consenti entre l’agence publicitaire et l’annonceur.
1-1-L’annonceur
1-2-L’agence de publicité
1-3-La cible
2-1-Métiers stratégiques
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De plus, il supervise le travail des créatifs et assure le suivi de la
campagne. Le chef de publicité a donc pour mission essentielle d’élaborer,
d’organiser et de coordonner toute la stratégie commerciale en rapport
avec les autres services. Il est toujours à l’écoute du client afin d’anticiper
ses demandes et de lui proposer des solutions (réflexion stratégique et
marketing), prépare et présente les recommandations au cours des
réunions. Il doit agir sur la stratégie de communication, soit pour choisir le
public ou la cible visée par la campagne, l’axe et les thèmes publicitaires,
soit pour choisir la teneur du message et faire la répartition du budget
selon les différents médias. Il doit à cet effet maîtriser le budget.
- la rigueur,
- le goût des contacts humains,
- le sens commercial,
- les aptitudes pour les études et les chiffres,
- des prédispositions pour le management.
b°) Le mediaplanner
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2-2-Métiers créatifs
- l’imagination ;
- le sens de la communication ;
- l’œil artistique.
b°) Le concepteur-rédacteur ou directeur artistique
- la créativité ;
- l’imagination ;
- une bonne culture générale ;
- une curiosité intellectuelle :
- une bonne connaissance de la concurrence et du marché (veille
concurrentielle, tendances culturelles,…)
N.B. : Il y a aussi des créatifs et/ou des rédacteurs qui assistent le
concepteur-rédacteur dans son travail.
2-3-Autres métiers
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CHAPITRE II : METHODES ET PROBLEMATIQUE DE
COMMUNICATION EN PUBLICITE
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2°) Définition du positionnement du produit ou service
- l’étude du produit ;
- le choix de la cible ;
- les motivations de la cible ;
- les arguments retenus ;
- le positionnement des concurrents ;
- la politique de l’entreprise.
Les critères ainsi définis situent le produit sur un marché. Ces critères ne
sont pas les mêmes selon les cas. C’est aux publicitaires d’estimer ceux
qui ont le plus d’importance. En d’autres termes, même si l’annonceur
décide d’un positionnement donné, il est peaufiné par le spécialiste
publicitaire après étude et en tenant compte des objectifs de
communication.
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l’entreprise, du produit, de ses caractéristiques, etc. (ex : promouvoir un
nouveau produit, une nouvelle entreprise) ;
1. À retenir (Chapitre 2) :
La politique de communication publicitaire s’inspire
des informations marketing sur la cible afin de mieux
faire aboutir la campagne en termes d’objectifs de
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communication (notoriété, image et comportement).
Celles-ci se font en adéquation avec les objectifs
publicitaires stratégiques décidés (vendre le produit ;
fidéliser et rassurer le client et attirer de nouveaux
clients).
2. Références bibliographiques à exploiter :
2.1. . Arnaud de Baynast et Jacques Lendrevie, 2014,
Publicitor: Publicité online et offline, chap 6,
p.183
3. Exercice (Auto-évaluation et assimilation) :
3.1. Qu’est-ce que la segmentation en matière de public
d’un produit ?
3.2. Pourquoi la fait-on ?
3.3. Citez les objectifs de communication en matière de
publicité ?
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CHAPITRE III : ESPRIT DE LA CREATION PUBLICITAIRE ET
SUPPORTS DE COMMUNICATION
a- Le thème
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Le thème est l’idée ou le concept que l’annonceur souhaite faire passer
dans son message à une cible définie. Il peut être précédé d’un axe de
communication dont il est l’interprétation ou la traduction. Le thème
fournit le canevas que le message exploitera sous forme de rédaction et
d’illustration. Au même axe peuvent correspondre plusieurs thèmes. Par
exemple, pour Volkswagen (VW), on peut avoir :
b- La promesse
c-La preuve
d- Le ton
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*NB : S’agissant de la création publicitaire, d’autres modèles existent et
sont utilisés : AIDA, ACCA, USP, TBWA, CREATIVE BUSINESS
IDEA (HAVAS), etc.
a- le ton
b-la preuve
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e-le visuel : il est en rapport avec la mise en scène visuelle : photos,
couleurs, dessins, mise en page,…
a- le logo : c’est un signe distinctif qui est censé apporter une garantie
supplémentaire au consommateur par rapport à la marque.
a-Objectifs et contenus
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- les études des profils de l’audience et de son mode de consommation ;
Ainsi, l’audience est l’ensemble des individus touchés par une annonce ou
un spot. Pour un média ou un support, c’est l’ensemble des individus qui
lisent, écoutent ou visualisent ledit support. Elle est mesurable et
représente un critère important de sélectivité à savoir le choix des médias.
De ce fait, en termes d’audience, l’on peut parler de :
- access prime time: 19h-20h. Elle est capitale pour les chaînes parce que
c’est le moment de capter l’audience et de chercher à capitaliser les efforts
fournis par le mediaplanner au profit de l’annonceur.
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- prime time : 20h. C’est le pic de l’audience. Ici, les spots sont très chers
et vers 23h, c’est la fin.
- night time : c’est une audience plus typée selon les préférences.
Il y en a cinq :
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- le choix médias-hors médias : il est question ici de la répartition du
budget en deux grandes parties :
c- La sélection médias
- des délais de réservation dans les supports. Ces délais peuvent être très
courts s’agissant de la presse quotidienne. Ils sont par contre très longs
pour la presse mensuelle (plusieurs mois), pour la télé (plusieurs mois),
pour la radio (cela dépend des horaires et des périodes), pour le cinéma (3
semaines et plus), l’affichage (il est variable de plusieurs mois à un an).
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Dans tous les cas de figure, les délais évoqués plus spécifiquement
dépendent de la période d’insertion et des supports eux-mêmes. En
définitive, les délais relèvent d’une longue négociation.
Par ailleurs, pour ce qui est de la sélection réelle des médias ou des
supports médias, l’on choisit en fin de compte un média de base ou encore
média principal à partir du brief médias. A ce média principal, l’on va
adjoindre des médias secondaires. Il peut être question de faire un couple
de médias télévision-presse. La télévision couvre une très large cible donc
touche beaucoup de personnes et fait de ce fait de nombreux contacts. La
presse quant à elle va cibler un certain groupe de personnes. Par exemple,
pour faire connaître une notoriété à un produit ou à une marque, la
télévision et l’affichage semblent être très efficace en termes de visibilité
de la marque sur le terrain. Cela va lui assurer un impact visuel énorme.
Par ailleurs, pour choisir entre les supports (supports planning), le
mediaplanner peut utiliser plusieurs critères beaucoup plus sélectifs comme
le classement des supports, leur puissance ou échelle de puissance. Au-
delà, l’on a les critères comme l’audience globale, l’audience utile (cœur de
la cible). Pour ce faire, le Gross rating point (G.R.P.) c’est-à-dire le point
de la couverture brute permet de mesurer le poids publicitaire d’une
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campagne. Il correspond au nombre de contacts créés ou générés par un
plan de support sur 100 personnes de la cible. C’est le pourcentage de la
population étudiée. Il permet de comparer plusieurs supports sur une
période déterminée généralement égale à la durée de la campagne
publicitaire. L’on estime qu’un G.R.P. raisonnable pour la télévision serait
de 90 à 120 personnes/semaine, pour la radio 250 à 300 personnes/semaine,
pour la presse magazine, 200 à 250 personnes par semaine… Cela concourt
à parler de la pénétration d’un support sur la cible. Elle est le nombre de
personnes en pourcentage qui fréquentent un support.
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également citer l’avantage qui se réfère à la communication d’image ou
d’entretien, etc.
A l’opposé, comme inconvénients, le coût est relativement élevé. Autre
chose, la durée de vie est courte. Par ailleurs, il existe aussi la presse écrite
gratuite.
1.2-L’affichage
- les réseaux d’affichage sur les grands axes routiers et dans les grandes
agglomérations ;
1.3-La radio
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1.4-La télévision
1.5-Le cinéma
- le spot publicitaire ;
- le placement de produits au sein d’un film.
Le cinéma a une couverture faible et est assez cher mais il comporte
plusieurs avantages :
- la communication de qualité.
Elle permet une bonne mémorisation. Ce média peut être utilisé par un
annonceur dans le cadre d’une campagne de communication publicitaire et
commerciale locale. Ex : un commerçant de commune, de quartier, un
magasin de distribution, etc. pour un spot publicitaire.
1.6-Internet
C’est un média qui réunit pratiquement tous les avantages des médias
cités plus haut en plus de donner accès à une grande communauté
d’internautes. Cela est bien à propos pour les grands sites de biens de
consommation. Toutefois, il convient pour l’utilisateur de faire répertorier
son produit ou sa marque : création de site, vulgarisation de celui-ci ou
encore l’hébergement sur un grand portail qui va nécessiter assurément des
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grands moyens. La publicité se fait sur Internet à la fois par le défilement
d’une bannière présentant des produits et par des liens électroniques à
utiliser plus tard. Il est également question de publicité en matière
d’Internet sur les réseaux sociaux.
* Avantages :
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- le parrainage (sponsoring) : c’est un soutien financier qu’un annonceur
apporte contre la notoriété. Cela se fait sur une durée plus ou moins longue
et l’annonceur attend un retour sur investissement.
- le mécénat : il s’agit pour l’annonceur d’apporter son soutien sans
attendre quelque chose en retour. L’entreprise fait du social. Ex : la
BICICI, l’amie des arts.
- la communication évènementielle ou l’évènementiel. Dans la
dynamique de la communication publicitaire, l’entreprise associe son
image ou l’image de ses produits à des évènements (expositions, concerts,
matches de foot,…)
- le marketing direct : l’entreprise s’adresse directement par le biais par
exemple de S.M.S., de phoning, de publipostage.
- la promotion des ventes : comme avantages, elle a un effet immédiat,
elle a un effet beaucoup plus perceptible. Elle a un effet mesurable.
Toutefois, elle est limitée dans le temps. Il y a la possibilité avec la
promotion des ventes, de cibler le lieu et le moment.
Comme inconvénient, il y a la possibilité de « dégrader » la marque,
d’augmenter la sensibilité des consommateurs par rapport aux prix, le
coût réel pouvant être très important.
3°) e.publicité et e.communication
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delà des limites de l’effet de la publicité. Dans tous les cas, cette
évaluation sera très perceptible par l’augmentation des ventes en réalité.
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CHAPITRE IV : REGLEMENTATION ET CRITIQUES EN
MATIERE DE PUBLICITE FACE A L’ETHIQUE EXIGEE PAR
LA PRATIQUE PUBLICITAIRE
De façon générale, la publicité est régie par le code I.C.C. consolidé sur
les pratiques de publicité et de communication commerciale. Ce code est
basé sur les notions de loyauté, de véracité, de respect des règlements en
vigueur, le refus et le rejet de la publicité mensongère et comparative. De
plus, c’est un code qui est basé aussi sur les règles d’éthique publicitaire.
En matière d’éthique publicitaire, le secteur de la communication est
confronté à une demande sociale croissante pour que la publicité s’assume
comme une activité responsable et professionnelle. La publicité pose,
dans sa nature, une double question morale ; d’abord par son langage
particulier qu’elle seule déploie pour servir des intérêts jugés ou
considérés comme mercantiles en utilisant séduction et ambiguïté. De ce
fait il faut se fixer des limites pour que le boniment ne tombe pas dans la
tromperie, la duperie, le mensonge. Il y a ensuite le fait que la publicité
doit respecter son public, doit veiller en fin de compte à l’acceptabilité
sociale des messages publicitaires. Partant de ce fait, l’autodiscipline est
voulue par les annonceurs, les agences de publicité et les médias. En effet,
depuis 1937, le Code international des pratiques loyales en matière de
publicité de la Chambre de Commerce Internationale régit leurs efforts
d’autodiscipline. Celle-ci repose sur l’adhésion des responsables de
publicité aux dispositions des codes déontologiques et repose également
sur les organes de vigilance et de régulation chargés de veiller à leur
observance. En Côte d’Ivoire, il y a le cas du Conseil Supérieur de la
Publicité (C.S.P.) organisme de régulation de la publicité. D’une façon
générale, cet organisme veille sur la publicité et fait son contrôle (forme et
contenu publicitaires, autorisations) en se basant sur les recommandations
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générales en matière de publicité et des dispositions légales dans notre
pays. De ce fait, la publicité doit être loyale, décente, honnête, véridique
pour mériter la confiance que le public doit pouvoir lui accorder. En
somme, la publicité doit être conçue avec le juste sens de la responsabilité
sociale.
1. À retenir (Chapitre 4) :
La publicité promeut une société de consommation.
C’est une activité humaine, commerciale et
économique qui a une certaine éthique. Elle a besoin
d’une réglementation et son exercice se fait selon la
loi. La publicité est un domaine qui essuie des
critiques de la société dans le fond comme dans la
forme.
2. Références bibliographiques à exploiter :
2.1. . Arnaud de Baynast et Jacques Lendrevie, 2014,
Publicitor: Publicité online et offline chap 13,
pp351-381
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3. Exercice (Auto-évaluation et assimilation) :
3.1. Pourquoi doit-on réglementer la publicité ?
3.2. Sur quoi porte la réglementation en matière
publicitaire ?
3.3. Quelles critiques fait-on à la publicité?
CONCLUSION
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.Bibliographie:
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