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POURQUOI ETUDIER LES MARCHES

FINANCIERS
ECONOMIE DES
MARCHES FINANCIERS

Professeur Kaltoum LAJFARI

Document N°1

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VUE D’ENSEMBLE DES SYSTÈMES
FINANCIERS

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1- LES FONCTIONS DES SYSTEMES FINANCIERS

� Le système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques
(ménages, entreprises, collectivités publiques) qui épargnent, car leurs dépenses sont
inférieures à leurs revenus, vers les agents économiques qui souhaitent emprunter, c’est-à-
dire dépenser plus que leur revenu.

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1-1- FINANCE DIRECTE ET FINANCE INDIRECTE
� La première manière de relier prêteurs et emprunteurs est appelée finance directe.
� Dans la finance directe, les emprunteurs obtiennent directement des capitaux de la part des
prêteurs en leur vendant des titres (ou instruments financiers) sur le marché financier. Les
titres sont des droits de créances sur les revenus futurs de l’emprunteur ou sur ses actifs.
Ils sont donc des actifs pour ceux qui les achètent (les prêteurs, ici plutôt qualifiés
emprunteurs ou émetteurs), mais des dettes (ou des engagements) pour ceux qui les
émettent (les emprunteurs ou émetteurs).
� Par exemple, une entreprise qui a besoin d’argent pour construire une nouvelle usine peut
emprunter en émettant des obligations. En le faisant, elle se reconnaît une dette envers les
détenteurs de ces obligations, dette qu’elle s’engage à rembourser par des versements
échelonnés durant une période donnée et selon des modalités précisées au départ. Le
montant de cette dette est inscrit au Passif du Bilan de l’entreprise, tandis qu’il est inscrit à
l’Actif de celui des détenteurs des obligations
� La seconde manière de relier prêteurs et emprunteurs est appelée finance indirecte ou
finance intermédiée. Dans ce cas, les emprunteurs obtiennent des fonds en s’adressant à
des intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts. Les
prêteurs quant à eux prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de
financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous forme de dépôts.
Comme leur nom l’indique, les intermédiaires financiers servent d’intermédiaires entre
agents à capacité de financement et agents à besoin de financement.
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1-2-UTILITE COMMUNE DES DEUX FORMES DE FINANCE
� Quelle que soit la manière dont le transfert de fonds a lieu des prêteurs aux emprunteurs,
on peut analyser de manière similaire la fonction du système financier et l’utilité
économique de ce transfert. Pour l’investisseur, prêter ses disponibilités lui permet
d’obtenir un intérêt. En fait, l’existence de cet intérêt peut même l’inciter à épargner
davantage, pour consommer davantage dans le futur, lors du remboursement de son prêt.
L’emprunteur quant à lui pense réaliser un investissement productif de l’argent qu’il
emprunte. En construisant une usine, une entreprise pense ainsi augmenter ses ventes et
ses profits. Pour obtenir l’argent nécessaire, elle peut accepter de payer en intérêts une
partie de ses profits supplémentaires, du moins tant qu’elle prévoit d’en garder une partie
pour elle. En l’absence de système financier, ces deux agents ne pourraient pas réaliser une
transaction mutuellement avantageuse, ce qui empêcherait l’un de recevoir des intérêts,
l’autre de réaliser un investissement rentable.
� L’existence du système financier est également bénéfique pour des emprunteurs qui ne
réalisent pas d’investissement productif. Par exemple, nombre d’acheteurs de logement ne
disposent pas de l’épargne nécessaire pour réaliser un tel achat sans s’endetter. Plutôt que
d’épargner pendant des années avant d’acheter un logement, ils souhaitent s’endetter pour
pouvoir acheter leur logement dés le moment où ils en ont besoin.
� Sans système financier, ils seraient condamnés à épargner pendant des années, tout en
habitant un logement trop petit, et à ne pouvoir acheter un grand logement jusqu’au
moment de partir à la retraite. Ils sont donc prêts à payer un intérêt pour pouvoir
emprunter et acheter plus tôt le logement qui leur est nécessaire.
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1-2-UTILITE COMMUNE DES DEUX FORMES DE FINANCE

� On comprend ainsi que le système financier remplit une fonction importante dans
l’économie: en permettant aux agents à capacité de financement de prêter leur épargne aux
agents à besoin de financement, il permet de mieux satisfaire les uns et les autres. On
considère ainsi qu’il permet une amélioration de l’efficacité de l’allocation des capitaux au
sein de l’économie, qui améliore le bien-être et en général l’investissement et donc la
croissance. Les crises financières en témoignent indirectement puisque leur occurrence, qui
produit une désorganisation, voire un blocage des systèmes financiers, conduit souvent à de
fortes récessions, et parfois à des crises politiques.
� En résumé, un système financier efficace améliore directement le bien-être des investisseurs
en leur permettant de répartir leur consommation dans le temps comme ils le souhaitent, il
permet aux jeunes ou aux entreprises de s’engager dans des dépenses sans attendre d’en
avoir épargné le montant, il augmentent ainsi l’efficacité de l’économie et le bien-être de
chacun.

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2- L’ORGANISATION DES MARCHES FINANCIERS

� La partie du système financier la plus simple à analyser est constituée par les marchés
financiers. Pour bien comprendre ces marchés, il est nécessaire de maîtriser un certain
nombre de distinctions concernant leurs principales caractéristiques.
� Marchés de dettes et marchés de fonds propres
� Marché primaire et marché secondaire
� Marchés organisés et marchés de gré à gré
� Marché monétaire et marché des capitaux

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2-1- MARCHES DE DETTES ET MARCHES DE FONDS PROPRES

� Une entreprise peut obtenir des capitaux sur un marché financier de deux manières. La
première, et la plus simple, est d’émettre un titre à revenu fixe, représentatif d’une dette,
par exemple une obligation ou une hypothèque. Une obligation est un engagement
contractuel par lequel l’emprunteur s’engage à payer au détenteur de l’obligation des
versements déterminés à des intervalles fixés (les intérêts et le remboursement du
principal) jusqu’à une certaine date appelée maturité, à laquelle le dernier versement est
réalisé et la dette s’éteint. Par extension, on appelle maturité d’une dette le nombre
d’années jusqu’à son expiration. On dit qu’une dette est à court terme si sa maturité est
inférieure à un an, et qu’elle est à long terme si elle est supérieure ou égale à10 ans. Entre
les deux, on parle de dette à moyen terme.
� La seconde manière de lever des fonds sur le marché financier est d’émettre des actions ou
des parts sociales; le produit de l’émission entre alors dans les fonds propres de la société
car les actions sont des fractions de son capital. Elles donnent des droits sur les revenus
nets (après dépenses et impôts) et sur les actifs de cette société.
� Ainsi le détenteur d’une action d’une société ayant émis un million d’actions a droit à un
millionième de ses revenus et de son actif (c’est-à-dire de ses avoirs diminués de ses
dettes). Les sociétés effectuent souvent des versements réguliers (annuels ou semestriels)b
à leurs actionnaires, nommés dividendes. Les actions dont des titres à long terme car ils
n’ont pas de date de maturité.

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2-1- MARCHES DE DETTES ET MARCHES DE FONDS PROPRES (suite)

� Elles représentent un droit de propriété collectif sur la société et donnent droit aux
actionnaires, lors des assemblées générales des actionnaires, d’élire les dirigeants de
l’entreprise et de voter sur ses décisions principales, parmi lesquelles les modalités de la
distribution des bénéfices.
� Le principal inconvénient de détenir des actions plutôt que des obligations est que
l’actionnaire est un créancier résiduel. En effet, la société doit payer tous ses autres
créanciers avant d’effectuer un versement à ses actionnaires. L’avantage des actions, en
revanche, est que l’actionnaire bénéficie directement de tout accroissement dans les
bénéfices de l’entreprise ou dans la valeur de ses actifs, dans la proportion de la part qu’il
détient dans le capital.

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2-2- MARCHE PRIMAIRE ET MARCHE SECONDAIRE

� On appelle marché primaire le marché financier sur lequel les nouvelles émissions de titres
ou obligations sont proposées par les sociétés ou les Etats émetteurs à des acheteurs
appelés souscripteurs (parce qu’ils souscrivent à ses émissions). Un marché secondaire est
quant à lui, un marché financier sur lequel des titres précédemment émis (et donc de
second main) sont échangés.
� Le marché primaire des titres est peu connu du public, parce que la vente initial des titres
aux souscripteurs n’a pas lieu en public. Elle est organisée pour le compte de l’emprunteur-
émetteur par une banque d’affaire (investment bank) qui garantit le placement de ces titres
(ce que l’on désigne en général par le mot anglais d’underwriting) à un certain prix et les
vend au public soit de gré à gré soit par une offre publique.
� Les Bourses sont des marchés secondaires sur lesquels un certain nombre de titres sont
cotés et échangés. (NYSE, LES, EURONEXT);
� Les montants échangés pour les obligations sont souvent plus élevés que pour les actions,
mais ils ne prennent pas autant de place sur des marchés organisés et sont moins visibles
par le public dans la mesure où ils reflètent largement des fluctuations des taux d’intérêt.
� L’existence d’opérateurs sur ces marchés est essentielle à leur bon fonctionnement.
Certains sont de purs intermédiaires, des courtiers qui mettent en rapport acheteurs et
vendeurs (brokers). D’autres ont un rôle plus actif en achetant et vendant eux-mêmes des
titres à des prix affichés: on parle alors de dealers ou de teneurs de marché.
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2-2- MARCHE PRIMAIRE ET MARCHE SECONDAIRE (suite)

� Quand quelqu’un achète un titre sur le marché secondaire, celui qui le lui a vendu reçoit de
l’argent en échange du titre, mais l’entreprise qui l’a émis ne reçoit rien. Une société
n’encaisse de fonds que lorsqu’elle émet ses titres lors de leur création, sur le marché
primaire.
� Néanmoins, le marché secondaire a deux fonctions importantes, y compris pour
l’entreprise émettrice:
� En premier lieu, l’existence de marchés secondaires rend plus facile et plus rapide la vente
de titres par leurs détenteurs: elle les rend plus liquides. Cette liquidité accrue rend les
titres plus attractifs aux yeux des souscripteurs, et rend donc plus facile l’émission de
nouveaux titres par l’entreprise.
� Deuxièmement, le marché secondaire détermine un prix pour chaque titre, qui indique à
l’entreprise à quel prix elle peut émettre de nouveaux titres sur le marché primaire.
� Plus une action a un cours en Bourse élevé, plus la société qui l’a émise peut émettre de
nouvelles actions à un prix élevé sur le marché primaire, et donc plus elle peut y obtenir
d’argent (on dit aussi y lever des capitaux).

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2-3- MARCHES ORGANISES ET MARCHES DE GRE A GRE

� Les marchés secondaires peuvent être organisés de deux manière différentes. Dans le
premier cas, les bourses organisées réunissent en un lieu unique (réel ou virtuel) acheteurs
et vendeurs de titres (directement ou via leurs agents, agents de change, courtiers, ou
brokers). La plupart des grands marchés d’actions sont organisés de cette manière, c’est
aussi le cas d’importants marchés de produits primaires (blé, maïs, coton…) comme ceux
de Chicago ou de Londres.
� Dans le second cas, le marché secondaire n’est pas formellement organisé. On parle alors
de marché de gré à gré, ou over the counter OTC. Des teneurs de marché (ou dealers)
localisés à différents endroits tiennent à jour des listes de titres pour lesquels ils sont
disposés à vendre ou à acheter à toute personne prête à accepter leur prix. Ils sont en
contact permanent par réseaux informatisés, de sorte que les prix des principaux dealers
sont en permanence connus des autres et mis à jour. Ceci rend ce marché très
concurrentiel et finalement peu différent des marchés organisés

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2-4- MARCHE MONETAIRE ET MARCHE FINANCIER

� Une autre manière de distinguer les différents marchés s’appuie sur la maturité des titres
qui y sont échangés. Le marché monétaire est un marché financier sur lequel seuls les
instruments à court terme (dont la maturité originelle est inférieure à un an) sont échangés.
Le marché des capitaux voit au contraire s’échanger les titres à plus long terme et les
actions. Les instruments à court terme sont, en général, beaucoup plus échangés que les
titres à long terme, de sorte que le marché monétaire est souvent plus liquide. Par ailleurs,
les prix des titres à court terme fluctuent généralement moins que ceux des titres )à long
terme, ce qui en fait des placements plus sûrs. De ce fait, les sociétés, les banques et même
les particuliers utilisent beaucoup le marché monétaire pour obtenir un rendement sur
leurs fonds temporairement disponibles. Inversement, les titres du marché des capitaux,
comme les actions et les obligations à long terme, sont en général détenus par des
intermédiaires financiers comme les compagnies d’assurance ou les fonds de pension qui
ont peu d’incertitude sur le montant des capitaux dont ils disposent dans le futur.

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3- LES FONCTIONS DES INTERMEDIAIRES FINANCIERS

� Le flux de financement des prêteurs aux emprunteurs peut également prendre la forme de
la finance indirecte, dans laquelle un intermédiaire financier emprunte d’un côté aux
épargnants-prêteurs et prête de l’autre aux emprunteurs.
� L’intermédiation financière est donc un phénomène au moins aussi important que les
marchés financiers .

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POURQUOI ETUDIER LES INSTITUTIONS
BANCAIRES ET FINANCIERES

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POURQUOI ETUDIER LES INSTITUTIONS BANCAIRES ET FINANCIERES

� Les banques et autres institutions financières font que les marchés financiers fonctionnent.
Sans elles, les marchés financiers ne seraient pas capables de transférer les fonds des agents
qui épargnent vers ceux qui ont des projets d’investissement.
� Par conséquent, leurs effets sur l’ensemble de l’économie sont importants,

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LA STRUCTURE DU SYSTÈME FINANCIER

� Le système financier est complexe: il inclut différents types d’institutions financières du


secteur privé, en particulier les banques, les compagnies d’assurances, les fonds commun de
placement, les sociétés financières et les banques d’affaires, tous strictement réglementés
par les pouvoirs publics.
� Si un particulier accepte de prêter de l’argent à une entreprise, il ne le fera en général pas
directement. Il va lui prêter indirectement, via des intermédiaires financiers, c’est-à-dire des
institutions qui empruntent des fonds aux personnes qui ont épargné et qui, en même
temps, prêtent à ceux qui ont besoin d’argent.
� Les banques sont des institutions financières qui acceptent les dépôts et qui font des
crédits. Sont incluses sous le terme de banques les sociétés telles que les banques
commerciales, les sociétés de crédit immobilier et les caisses d’épargne.
� Les banques sont les intermédiaires financiers avec lesquelles un particulier est e plus
souvent en relation,

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POURQUOI ETUDIER LES MARCHES FINANCIERS

� Les marchés financiers constituent le lieu de transfert des fonds des agents qui ont en un
excès vers ceux qui en manquent.
� Les marchés financiers, comme ceux des obligations et des actions, jouent un rôle décisif
dans la promotion d’une plus grande efficacité économique car ils dirigent les fonds des
agents qui n’en font pas usage vers ceux qui les utilisent.
� Les marchés financiers qui fonctionnent bien sont un facteur clé dans la production d’une
croissance économique élevée, alors que les marchés financiers sous-performants sont une
raison pour lesquelles de nombreux pays dans le monde restent désespérément pauvres.
� Les activités sur les marchés financiers ont également des effets directs sur la richesse
individuelle, sur le comportement des entreprises et des consommateurs, et sur le
fonctionnement cyclique de l’économie.

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LE MARCHE DES TITRES ET LES TAUX D’INTERET

� Un titre (également appelé instrument financier) représente un droit de créance sur le


revenu futur de l’émetteur ou sur ses actifs –tout droit financier ou propriété détenu par
un agent.
� Une obligation est un titre de dette qui promet des paiements périodiques sur une durée
déterminée le marché obligataire est particulièrement important pour l’activité
économique, parce qu’il permet aux entreprises ou aux gouvernements d’emprunter pour
financer leurs activités, et parce que les taux d’intérêt y sont déterminés.
� Le taux d’intérêt est le coût de l’emprunt, c’est-à-dire le prix payé pour la location de
fonds.
� Les taux d’intérêt ont un impact sur la santé de l’économie, parce qu’ils affectent non
seulement la volonté des consommateurs de dépenser ou d’épargner, mais aussi les
décisions des investisseurs et des entreprises.

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LE MARCHE DES ACTIONS

� Une action ordinaire (généralement simplement appelée une action) représente une part de
la propriété d’une entreprise.
� C’est un titre donnant un droit sur les revenus et les actifs de l’entreprise.
� Émettre une action et la vendre au public est un moyen pour les entreprises de lever des
fonds afin de financer leurs activités.
� Le marchés des actions sur lequel les actions sont échangées est le marché financier le plus
largement suivi par les médias et les dirigeants économiques.
� On peut certainement expliquer une partie de l’attention que ce marché reçoit par le fait
que c’est un endroit où l’on peut devenir riche (ou pauvre) rapidement.
� Les marchés des actions sont souvent organisés en bourses de valeurs (stock exchange).
� Le marché des actions est également un facteur important pour les décisions
d’investissement des entreprises, puisque le prix des actions a un impact sur le montant des
fonds qu’elles peuvent lever –en vendant des actions récemment émises dans le but de
financer les dépenses d’investissement.
� Un prix plus élevé pour les actions d’une entreprise signifie qu’elle peut lever un montant
supérieur de fonds, lesquels peuvent être utilisés pour l’achat de moyens de production et
de matériel.
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LE MARCHE DES CHANGES

� Comme les pays utilisent habituellement chacun une monnaie nationale (la zone euro est
une exception plus qu’une règle), faire un paiement à l’étranger implique non seulement de
transférer des fonds d’un pays à un autre, mais aussi de les convertir (ou changer): de la
devise du pays d’origine en devise du pays de destination.
� C’est sur le marché des changes que cette conversion a lieu, ce marché contribue ainsi au
transfert de fonds entre pays.
� Il a également son importance parce que c’est là que le taux de change –le prix d’une
monnaie par rapport à une autre- est déterminé.

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Résumé

� Les activités sur les marchés financiers ont des conséquences directes sur la richesse
individuelle, sur le comportement des entreprises, et sur l’efficacité de l’économie,
� Trois marchés financiers méritent une attention particulière: le marché des obligations (où
les taux d’intérêts sont déterminés), le marché des actions (qui a un impact considérable
sur la richesse des agents et sur les décisions d’investissement des entreprises), et le
marché des changes (parce que les fluctuations du taux de change ont d’importantes
conséquences sur l’économie).
� Les banques et les autres institutions financières orientent les fonds des gants qui ne les
utilisent pas à des fins productives vers les agents qui le font. Ces institutions jouent un rôle
essentiel dans l’amélioration de l’efficacité économique.

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POURQUOI ETUDIER LES MARCHES
FINANCIERS
ECONOMIE DES
MARCHES FINANCIERS

Professeur Kaltoum LAJFARI

Document N°2

1
LES MARCHES FINANCIERS -
INTRODUCTION

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LE MARCHE FINANCIER

� Le système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques
(ménages, entreprises, collectivités publiques) qui épargnent, car leurs dépenses sont
inférieures à leurs revenus, vers les agents économiques qui souhaitent emprunter, c’est-à-
dire dépenser plus que leur revenu.
� Le marché des capitaux est un cadre public réglementé et organisé. Il permet de drainer
l’épargne publique via des titres de capital et de créancier pour les mettre à la disposition
des agents économiques par la voie de l’appel public à l’épargne.
� Le marché financier (composante du marché des capitaux) constitue un mécanisme
essentiel de l’économie puisqu’il permet à l’épargne d’aller vers des sociétés qui ont besoin
d’argent frais pour investir et donc maintenir ou créer des emplois. C’est le cœur financier
d’une grande partie de commerce et de l’industrie et elle assure aussi la liquidité de
placement, la bourse est aussi un marché des titres ou les opérateurs s’échangent
principalement des actions et des obligations.
� Les marchés financiers sont l’une des sources de financement de l’économie. Ils permettent
aux sociétés privées et publiques, aux collectivités locales et à l’Etat de se procurer des
fonds pour financer leurs investissements en faisant appel directement ou indirectement
aux épargnants.
� C’est sur le marché primaire que sont mis à la disposition des investisseurs les « nouveaux»
titres. Il peut s’agir de titres nouvellement créés (on parle alors « d’émission ») ou de la
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mise sur le marché de nouvelles sociétés (on parle alors « d’introduction »). Les titres
sont par la suite échangés sur les marchés boursiers qui constituent le marché secondaire.
LE MARCHE FINANCIER

� Un marché financier comme tout marché est un lieu de rencontre au sein du quel des
acheteurs et des vendeurs achètent et vendent de plus dans n’importe quel marché le prix
de vente et d’achat est déterminé par le niveau de l’offre et de la demande, c’est le lieu
d’émission et d’échange des valeurs mobilières principalement les actions et les obligations.
Les compartiments du marché financier
1- Le marché primaire
� C’est le marché des titres qui sont proposés pour la première fois. Il est aussi appelé
«marché de neuf». C’est sur ce marché qu’ont lieu les introductions, les privatisations. Il
concerne donc l’émission de tout les actifs financiers (actions et obligations). Le prix de
vente d’un titre est appelé prix d’émission.
2- Le marché secondaire
� C’est le marché sur lequel s’échangent les titres déjà existants c'est-à dire qui ont déjà été
émis sur le marché primaire, il est aussi appelé « marché d’occasion » ; sur ce marché, les
titres sont achetés et revendus pour obtenir des plus values. Cette négociation par rapport
à leur prix d’émission (issu du marché primaire) permet de leur attribuer un prix du
marché. Par ailleurs, les cours des nouvelles émissions dans le marché primaire se basent
souvent sur les cours du marché secondaire. C’est le marché qui est bien sûr le plus actif.

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LE MARCHE FINANCIER

� L’activité des marchés financiers est encadrée par une autorité de réglementation qui a
pour mission de veiller :
 à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement
donnant lieu à appel public à l’épargne;
 à l’information des investisseurs;
 au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers.

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LES PRODUITS DE MARCHE
� Les produits de marché peuvent se décliner en différents types d’instruments financiers.
Les titres de créances
� Il s’agit d’instruments de taux dont les deux grandes catégories sont constituées par les titres de
créances négociables et les obligations.
� Les titres de créances négociables (TCN) regroupent principalement les Certificats de Dépôt
Négociables (CDN) émis par les banques, les Billets de Trésorerie émis par les sociétés non
financières ainsi que les bons du trésor. Ces titres, d’une durée de vie généralement inférieure à 1
an, ne sont pas négociés en bourse mais de gré à gré sur le marché monétaire entre les
intermédiaires financiers.
� Les obligations sont des titres de créances émis par une entreprise, une collectivité publique ou
par l’Etat qui se caractérisent par un taux d’intérêt et des modalités de remboursement
déterminés au moment de l’émission. Ces titres sont généralement émis sur des échéances
longues.
Observations sur les risques :
� Un porteur d’obligations qui conserve ses titres jusqu’à l’échéance sera remboursé dans les
conditions prévues lors de l’émission (en général à la valeur nominale). S’il les négocie en bourse
avant la date d’échéance il encourt un risque de perte en capital dans le cas où les niveaux de taux
sur les marchés auront évolué défavorablement. La rentabilité et la sécurité offerts par ces titres
sont fonction de différents critères dont notamment : le niveau de taux des marchés de capitaux,
la qualité de signature de l’émetteur, la durée de vie du titre. Le risque de non-remboursement de
ces titres est fonction de la qualité de l’émetteur. Dans le cas d’une obligation convertible,
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l’évolution du cours de l’action sous jacente implique un risque de marché supplémentaire.
LES PRODUITS DE MARCHE

Les actions
� Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital de la société qui
l’a émise. Ce type de titre confère à son détenteur les droits de participer aux assemblées
d’actionnaires, d’être informé de la marche de la société et d’encaisser les dividendes. Une
action n’est pas remboursable et de ce fait ne comporte pas d’échéance.
� La valeur des actions évolue en fonction de différents paramètres dont les plus
communément reconnus sont : les résultats financiers futurs de la société, le niveau des
taux d’intérêts, la conjoncture économique, le contexte boursier, ….
Observations sur les risques :
� L’actionnaire est associé au développement de l’entreprise mais aussi à ses risques. Le
risque est limité à son apport. Les revenus tirés des actions sont constitués par les
dividendes et les éventuelles plus-values en cas de revente des titres. Cependant, un
investissement en actions comporte toujours le risque de ne pas percevoir de dividendes,
comme de générer des pertes en capital. La recherche d’une rentabilité rapide par un achat
à court terme ou des opérations spéculatives augmente ce risque.

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS
ET CYCLE DE VIE D’UNE TRANSACTION
FINANCIÈRE
ECONOMIE DES
MARCHES FINANCIERS

Professeur Kaltoum LAJFARI

Document N°3

1
STRUCTURE DU MARCHE FINANCIER

La structure du marché financier


� Le marché des actions : y sont émis et échangés des titres de propriétés correspondant à
une partie du capital de la société et qui donnent à leurs propriétaires (les actionnaires) le
droit au versement d’une part des bénéfices réalisés par la société, appelés dividendes, ainsi
qu’un droit de vote portant sur les décisions à prendre en assemblée générale
d’actionnaires.
� Le marché obligataire : s’y négocient des titres de créance appelés obligations et rémunérés
par un revenu fixe, le taux d’intérêt.
Son fonctionnement
� Les fluctuations des cours des valeurs mobilières dépendent des offres et des demandes
qu’en font les acteurs économiques agissant sur ces marchés : l’État, les entreprises et les
ménages, les investisseurs institutionnels. Les anticipations des acteurs et les effets
d’imitation influencent les fluctuations du cours des actions, comme celui des obligations.

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ÉMISSION ET CIRCULATION DES TITRES FINANCIERS : MARCHÉ
PRIMAIRE/SECONDAIRE
� Les marchés de titres au comptant * (« securities market ») se divisent en deux catégories :
les marchés primaires et les marchés secondaires.
� Le marché primaire est le marché sur lequel les nouveaux titres financiers sont émis,
notamment lors d’introductions en bourse (Initial Public Offering ou IPO), d’augmentations
de capital, ou d’émissions obligataires. Il est donc le lieu où les émetteurs de titres
financiers (entreprises, États) proposent leurs titres à des investisseurs et en contrepartie
obtiennent les financements dont les titres sont représentatifs (emprunt ou capital). C’est
le marché du « neuf » des titres financiers, par opposition au marché secondaire qui peut
être considéré comme un marché « d’occasion ». Une augmentation de capital, le
placement d’un emprunt obligataire et l’émission de tout nouveau titre financier relèvent du
marché primaire.

* Un marché au comptant (aussi appelé marché spot) est celui sur lequel les actifs négociés font l'objet d'une livraison et
d'un règlement instantané. Les marchés au comptant concernent plusieurs types d’actifs : actions, devises, or, matières
premières, etc. Le marché au comptant s’oppose aux marchés dérivés où les actifs ne sont réglés qu'à une date ultérieure.

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ÉMISSION ET CIRCULATION DES TITRES FINANCIERS : MARCHÉ
PRIMAIRE/SECONDAIRE
� On parle de marché secondaire pour désigner le marché sur lequel sont échangés les titres
financiers après avoir été émis sur le marché primaire. L’existence d’un marché secondaire
signifie d’une part que le titre est cessible et négociable, d’autre part qu’il existe une
certaine liquidité sur le titre, et qu’en conséquence un investisseur l’ayant acquis peut le
revendre à un tiers. Plus le marché secondaire est actif, plus le titre est liquide et les
achats/ventes se réalisent alors dans une fourchette de prix étroite.
� En effet un titre très peu liquide peut faire apparaître des écarts de prix importants entre
prix vendeur et prix acheteur du fait du petit nombre d’acteurs. La liquidité du marché est
donc importante pour inciter les investisseurs finaux à investir sur un titre. On notera enfin
qu’il n’y a pas de création de nouveaux titres dans un marché secondaire et que l’émetteur
initial n’est pas partie à la transaction, sauf dans le cas d’un rachat d’actions ou de dettes
avant l’échéance.

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS
� Pour réussir une recette il convient de disposer des bons ingrédients... Sur un marché
financier qui fonctionne de façon efficiente, il faut des investisseurs qui placent leur argent
en bourse, des émetteurs qui viennent chercher de l'argent, des intermédiaires qui facilitent
leur rencontre et un régulateur.
� Si sur un marché de gré à gré il n’y a aucun intermédiaire, le marché organisé se caractérise
par la présence d’organisateurs : certains sont de simples intermédiaires, d’autres agissent
comme régulateurs afin de s’assurer que le marché tend vers une efficience parfaite.

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES ÉMETTEURS
� Les Emetteurs sont constitués des entités qui émettent de la dette.
� Si ce sont des sociétés privées, l’émission de dette prend la forme d’une cession de titres
de capital (actions) ou de créances (obligations). L’investisseur donne de l’argent à
l’émetteur, et en contre partie, l’émetteur lui signe en quelque sorte une "reconnaissance
de dette" qui lui donnera droit soit à des dividendes dans le cas d’une action, soit à des
intérêts dans le cas d’une obligation. La différence entre les deux, c’est que le dividende est
facultatif, c’est une promesse d’intéressement sur les bénéfices futurs dégagés par la
société, alors que les intérêts sont obligatoires car contractuels.
� Dans les deux cas, ces titres de dette peuvent être échangés sur un marché secondaire : les
investisseurs s’achètent et se vendent de la dette.
� Dans le cas d’un émetteur public, l’émission de la dette ne peut se faire que sous forme
d’obligations.

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES ÉMETTEURS
� 1 - Les entreprises
Pour financer ses investissements et ses dépenses, une entreprise peut utiliser soit ses capitaux
propres, soit des emprunts.
Les capitaux propres sont des moyens de financement que l'entreprise n'a pas à rembourser (mais qui
donnent des titres de propriété). Ils peuvent être levés auprès du public, via l'introduction en Bourse
et l'émission d'actions.
Les emprunts sont des moyens de financement qui doivent être remboursés. Ils peuvent être émis
sous la forme d'obligations.
� 2 - L'Etat
L'Etat, ou encore les administrations publiques peuvent recourir à l'emprunt. Les administrations
publiques se financent avec des obligations ou des titres de créance cotées en Bourse.
Les titres émis par les Etats sont recherchés par les investisseurs car ils sont réputés à risque faible. Ils
entrent massivement dans les portefeuilles des OPCVM obligataires, les fonds de pension et les
compagnies d'assurance.
� 3 - Les institutions financières
Les institutions financières, comme les banques d'investissements, émettent sur les marchés des
produits financiers. Ces derniers sont majoritairement créés et diffusés sur les marchés pour les
entreprises ou les particuliers.

8
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INVESTISSEURS
� Pour différencier les investisseurs en bourse on peut se baser sur 3 composantes :
� la nature des intervenants : elle varie du simple trader en compte propre, une personne,
aux caisses de retraite par exemple qui sont composées de plusieurs centaines de
personnes, et qui sont soumises à d’importantes contraintes réglementaires (processus
d’allocation stratégique d’actifs à respecter, commission des placements à consulter, zones
géographiques restreintes, liquidité minimum exigée etc.)
� les actifs sous gestion : ils vont de quelques centaines de milliers d’Euros... à plusieurs
milliards !
� les horizons d’investissement : là aussi l’amplitude est large car l’exposition aux marchés
dépend de la stratégie de trading mise en place, elle varier de quelques secondes pour du
scalping... à plusieurs années pour des stratégies Global Macro.

9
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INVESTISSEURS
� Parmi les investisseurs qui placent leur argent, les particuliers ont un rôle clé par le biais de
la gestion de leur épargne. Ce sont soit des personnes privées, soit des clubs
d'investissement qui regroupent les actionnaires individuels et qui recherchent la meilleure
performance pour leur argent en plaçant leurs économies en bourse dans les sociétés
cotées.
� Les entreprises peuvent aussi investir directement en bourse pour placer leur trésorerie ou
se prémunir, "se couvrir" dans le jargon financier, face à un risque en devises ou de taux
d'intérêt...
� Enfin, dernière catégorie à mentionner au sein des investisseurs, les "institutionnels" pèsent
de plus en plus lourd dans la balance, à savoir les fonds de pension, souvent anglo-saxons,
qui placent l'argent de leurs clients, les banques ou les sociétés d'assurance qui viennent
investir leurs liquidités, mais aussi les gérants de placement collectif (fonds ou Sicav) et les
fonds spéculatifs (hedge funds).

10
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INVESTISSEURS
� 1 - Les particuliers
� - Les personnes physiques peuvent agir seules et investir directement en Bourse en possédant un
compte-titres ordinaire (CTO) ou un Plan d'Epargne en Action (PEA).
� - Les clubs d'investissements sont composés de plusieurs particuliers. Un club d'investissement
permet de mettre en commun la gestion d'une épargne pour investir sur les marchés financiers.
� 2 - Les entreprises
� Les entreprises interviennent généralement en Bourse pour des raisons stratégiques et aussi pour
faire fructifier leur trésorerie. Elles constituent un portefeuille d'actions pour être présentes dans
certains secteurs. Leur portefeuille sera constitué de participations dans le capital d'entreprises
dont elles détiennent souvent le contrôle. Leurs interventions sur le marché restent faibles et
celles-ci ne feront varier leur portefeuille que lors de restructurations ou de nouvelles prises de
contrôle.
� 3 - Les investisseurs institutionnels
- les fonds de pensions
- les banques
- les compagnies d'assurance
- les gestionnaires de placement collectif (fonds de placement, OPCVM)
� Ils collectent l'épargne pour ensuite investir une grande partie dans les valeurs mobilières.
Ce sont de gros intervenants en termes de volume sur les marchés.

11
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INTERMÉDIAIRES
� Parmi les intermédiaires on retrouve tout d'abord les entreprises de marché comme
Euronext qui chapeaute les bourses de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam et qui sont
réglementées et soumises aux autorités de surveillance.

� En second lieu, les membres des marchés (banques, courtiers...) sont des prestataires de
services d'investissement (PSI). Ce sont eux qui sont autorisés à transmettre et à traiter les
ordres de bourse sur les marchés. Ils sont agréés par les autorités de régulation et agissent
pour leurs clients ou leur propre compte. Ils sont habilités à ouvrir des comptes au nom de
leurs clients, à recevoir et conserver des titres et des espèces.

� Les compensateurs, enfin, sont des établissements qui se chargent des opérations de
règlement / livraison de titres sur les marchés : systèmes ou chambres de compensation,
etc... Une fois que les ordres sont exécutés, les compensateurs assurent le transfert des
titres à livrer aux acheteurs et le règlement des sommes dues aux vendeurs. Les acheteurs
seront livrés et les vendeurs payés dans des délais réglementaires propres à chaque
marché.

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ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INTERMÉDIAIRES
� 1 - Les entreprises de marché: Les marchés de valeurs mobilières sont tenus par des entreprises
de marché, elles-mêmes réglementées et soumises à la surveillance des autorités de régulation.
Les valeurs mobilières peuvent être négociées :
- soit sur des marchés réglementés, qui sont les Bourses traditionnelles. En France il s'agit de la liste
principale (Eurolist) de l'entreprise de marché NYSE Euronext Paris. Cette dernière organise les
transactions sur les marchés des actions, des obligations et des produits dérivés.
- soit sur les marchés non réglementés, parmi lesquels on trouve les autres listes (Alternext, Marché
libre) de NYSE Euronext Paris, et également les Systèmes Multilatéraux de Négociation (SMN). Les
SMN, qui sont des plateformes alternatives, ne sont pas tous destinés aux opérations des particuliers,
et sont soumis à des règles moins strictes que les marchés réglementés, notamment en ce qui
concerne les informations des émetteurs.
� 2 - Les membres des marchés, aussi appelés les négociateurs sont des Prestataires de Services
d'Investissement (PSI). Ils sont autorisés à fournir des services de réception, transmission et
d'exécution d'ordres de Bourse sur les marchés, comme par exemple les établissements bancaires
ou les courtiers de Bourse en ligne. Ils sont agréés par les autorités de régulation. Ils agissent pour
le compte de clients et/ou leur propre compte. Ils peuvent aussi être habilités à ouvrir des
comptes au nom de leurs clients, à recevoir et conserver des titres et des espèces pour
transmettre et exécuter des ordres d'achat et de vente sur les marchés financiers.
� 3 - Les compensateurs: ce sont des établissements qui se chargent des opérations de règlement et
livraison sur les marchés : systèmes ou chambres de compensation, etc. En effet, une fois que les
ordres sont exécutés par les membres de marché, les compensateurs assurent le transfert des
13 titres à livrer aux acheteurs et le règlement des sommes dues aux vendeurs. Les acheteurs seront
livrés des titres et les vendeurs payés dans des délais réglementaires.
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ LES INTERMÉDIAIRES
� La présence d’organisateurs de marchés répond à plusieurs besoins, à la fois des émetteurs
et des investisseurs.
� Pour les émetteurs, les sociétés de bourse sont d’importants relais d’informations qui
peuvent les aider à trouver rapidement des financements.
� Leur présence est aussi un gage de sérieux pour les investisseurs. Ils ont ainsi la certitude
que les comptes de la société ont bien été audités, qu’ils sont sincères et qu’ils reflètent la
véritable santé financière de l’entreprise.
� Le Dépositaire central joue le rôle de grand comptable des marchés, il est le garant de leur
intégrité et de leur complétude à chaque instant.
� Les transactions sont sécurisées par des courtiers agrées, qui transmettent les ordres de
leurs clients sur les marchés et essaient de leur obtenir toujours le meilleur prix, à l’achat
comme à la vente.
� Tous ces échanges se réalisent sous la vigilance des organes de surveillance et de régulation,
qui garantissent stabilité et équilibre entre les parties.
� Dotées de pouvoirs répressifs, ces entités sanctionnent les abus de marché comme les
manipulation de cours ou les délits d’initiés.

14
ACTEURS DES MARCHÉS FINANCIERS/ L’AUTORITÉ DE RÉGLEMENTATION
� Enfin, les autorités de marchés (ou instances de régulation) sont des institutions qui
assurent la surveillance des marchés et de leurs acteurs... Ce sont des autorités publiques
indépendantes qui ont pour mission de veiller à la protection des investisseurs et au bon
fonctionnement des marchés financiers. Chaque pays a sa propre autorité de marchés : En
France, il s'agit de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ses trois missions premières
sont la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers, l'information des
investisseurs et le bon fonctionnement des marchés d'instruments financiers.
� L'organisme de réglementation a quatre prérogatives :
� la réglementation : réglementer les opérations financières et l'information diffusée par les
sociétés cotées.
� l'autorisation : autoriser la création des produits d'épargne collectifs (OPCVM) et leur
présentation aux investisseurs.
� la surveillance : définir les principes d'organisation et de fonctionnement sur les marchés et
leurs infrastructures. S'assurer que les entreprises de marchés, les systèmes de règlement-
livraisons, les dépositaires centraux et les chambres de compensation respectent les règles.
� la sanction : le pouvoir de sanctionner les Prestataires de Services d'Investissement. Elle fixe
les règles de bonne conduite et les obligations que doivent respecter ces prestataires.

15
DESCRIPTION DU CYCLE DE VIE D’UNE TRANSACTION SUR
INSTRUMENT FINANCIER

� La chaîne de traitement d’un titre désigne l’ensemble des opérations mises en œuvre pour
garantir la bonne fin des transactions conclues sur un marché financier.
� Les opérations de traitement peuvent varier en fonction de la nature du titre considéré
et/ou du type de marché concerné (centralisé vs gré-à-gré), toutefois elles peuvent être
groupées en quatre étapes : l’émission quand il s’agit d’un titre et de la première mise sur le
marché de l’instrument en question, la négociation, la compensation et le règlement-
livraison.

16
ÉMISSION

� La première étape du cycle de vie d’un titre financier est son émission, qui correspond à la
création d’un nouveau titre financier (ex : action ou obligation).
� Historiquement, la création d’un titre était matérialisée par un certificat imprimé confié à
l’investisseur, contre la remise concomitante des fonds par ce dernier. Ce certificat, qui
représentait en réalité la créance de l’investisseur, était généralement déposé dans les
coffres détenu par l’investisseur dans sa banque. Actuellement, les titres de valeurs
mobilières sont totalement dématérialisés.
� Pour les entreprises ou les États, l’émission de titres est essentielle dans le cadre de leur
financement par les marchés.

17
ÉMISSION

� En général, ces émissions se font sur le marché primaire:


� pour les actions : dans le cadre d’une introduction en bourse ou IPO (Initial Public Offer)
lors d’un premier recours à l’épargne publique ou plus souvent sous la forme
d’augmentations de capital ;
� pour les émissions obligataires : elles se font généralement sous la forme d’appels d’offres
(competitive bidding) auprès des teneurs de marché que sont les banques, qui agissent pour
compte propre ou pour le compte de leurs clients ;
� pour les émissions de dette souveraine.

18
LE MARCHÉ PRIMAIRE : L’ÉMISSION DES TITRES

� C’est le marché sur lequel on traite un titre à l’émission. Un émetteur émet des titres, qui
sont acquis pour la première fois par des investisseurs. Ainsi donc, le placement d’actions,
que ce soit lors d’une introduction en bourse ou d’une augmentation de capital, relève du
marché primaire.
� Les capitaux levés sur les marchés primaires sont directement versés aux entreprises,
contrairement au marché secondaire, où les titres sont échangés entre investisseurs à un
cours variant selon l’état de l’offre et de la demande.
� Tout comme l’émission d’obligations ou de billets de trésorerie. Le parcours d’un émetteur
souhaitant émettre des produits sur le marché primaire se déroule en 3 étapes :
Étape N°1: L’origination : définition du titre
� Un arrangeur / coordinateur global supervise l’ensemble des opérations. Le choix par
l’émetteur du lead manager se fait en général selon les critères suivants : relations,
capacités de placement, capacité de stabilisation, classement, prix.
Son rôle est de conseiller le client émetteur sur :
� l’évaluation de la société pour définir une fourchette de prix
� le montant à émettre
� le lieu et le compartiment de la cotation
� le type de titres à émettre
� la communication
19
� C’est lui qui coordonne et gère les discussions avec les autorités de Marché.
LE MARCHÉ PRIMAIRE : L’ÉMISSION DES TITRES

Étape N°2: La syndication : répartition des titres


� Le choix du syndicat alias d’un pool de partenaires financiers, se fait selon les critères
suivant : diversification géographique, présence sur le marché, capacité de placement,
préférence de l’émetteur, acceptation des établissements financiers.
Cette étape vise à répartir les produits entre les banques avant la vente aux clients finaux.
Cette répartition est sujette à négociations entre l’émetteur et les établissements
bancaires.
Différentes personnes interviennent à ce stade :
� Le chef de file ou lead manager, qui dirige une des tranches et garantit la bonne fin des
opérations
� le joint lead-manager qui est l’associé du lead manager
� le co-lead manager et le co-manager qui participent au syndicat à un niveau senior
� le book runner c’est-à-dire le teneur de livre, qui prend en charge le carnet d’ordre des
demandes.
Étape N°3: Vente aux clients investisseurs
� Une fois les distributeurs identifiés, choisis et approvisionnés, il ne reste plus qu’à vendre
les titres auprès des investisseurs. Si les acheteurs ne sont pas au rendez-vous, ce sont les
garants qui achètent les titres.
20
LE MARCHÉ PRIMAIRE : L’ÉMISSION DES TITRES

� Le marché primaire est le lieu où les émetteurs d’actifs financiers proposent leurs titres à
des investisseurs en échange de capitaux. Sur ce marché, une entreprise peut
émettre 2 types de titres principaux, des actions ou des obligations.
� Quand il s’agit d’actions, on parle d’augmentation de capital, ou d’introduction en
bourse (IPO) si c’est la première fois que l’entreprise fait appel au marché.
� Les IPO permettent aux entreprises d'ouvrir leur capital à de nouveaux investisseurs
(institutionnels, individuels ou salariés) afin de financer leurs projets ou leur croissance.
� Ces opérations peuvent être menées de 3 façons différentes.
Offre à prix ouvert
� Dans le cas d'une offre à prix ouvert, les titres proposés aux investisseurs individuels sont
compris dans une fourchette de prix déterminée à l'avance, puis ajustés une fois l'ensemble
des ordres reçus.
Offre à prix ferme
� Le nombre de titres mis en circulation sur le marché, ainsi que leur prix de vente, sont
déterminés dès le départ.
Offre à prix minimal
� Les titres sont mis en vente à un prix minimal. Des tranches de prix sont ensuite
déterminées en fonction des ordres reçus.
21
LE MARCHÉ PRIMAIRE : L’ÉMISSION DES TITRES

Émissions obligataires
� Quand il s’agit d’obligations, les financiers parlent d’émissions. Qu'elles soient réalisées par
un État ou par une entreprise, les obligations émises sur le marché primaire voient leur
taux défini en fonction de la demande. L’émetteur peut annuler l’opération s’il juge ce taux
(qui conditionne la rémunération qu’il devra ensuite aux investisseurs) trop élevé.
Carnet d'ordres
� Les obligations privées (corporates, high yield, etc) sont souvent placées dans le cadre
d’une procédure de constitution de carnet d’ordres (book-building). Cette procédure est
réservée aux investisseurs professionnels qui achètent « en gros ».
� Une partie des titres est ensuite revendue au détail à travers les réseaux bancaires.
Offres publiques
� Certaines émissions obligataires se déroulent à travers une offre publique. L’émetteur
propose alors une fraction ou la totalité des obligations aux particuliers. Le prix de
souscription, tout comme le rendement de l’obligation, sont connus dès le départ.
� L’investisseur individuel reçoit la quantité demandée si l’offre de titres est suffisante. Sinon,
il n'est servi qu’en partie.
� Par la suite, durant toute la vie du produit, les investisseurs peuvent décider de revendre
ou de racheter d’autres titres sur le marché secondaire, à un prix qui varie par rapport à
22 celui de l'émission.
NÉGOCIATION

� Comme décrit plus haut, les titres et instruments financiers peuvent être échangés sur des
marchés organisés ou de gré à gré. De plus, un investisseur peut intervenir directement en
son compte propre sur ces marchés (on parle alors de dealer), mais de nombreux
investisseurs ont tendance à passer par des intermédiaires (désignés alors sous le nom de
brokers). La négociation est la première étape de la transaction. Lors de cette phase,
pour les marchés de gré à gré, acheteur et vendeur se mettent d’accord sur les termes du
contrat.
� L’étape immédiatement consécutive à l’accord des deux parties est la vérification des
détails de la transaction. Cette étape est nécessaire dans la chaîne de traitement des titres,
ainsi que pour la gestion des risques. Pour les transactions effectuées sur un marché
réglementé, c’est ce dernier qui, dans la mesure où il assure la confrontation des ordres
d’achat et de vente, se chargera de la vérification. Pour les transactions effectuées de gré à
gré, les deux contreparties se chargent de vérifier les détails de la transaction via leurs
systèmes internes.
� La procédure selon laquelle un enregistrement de la transaction sur laquelle les deux
parties se sont mises d’accord est créé, s’appelle la confirmation. Ceci peut se faire
lorsqu’une des deux contreparties envoie les détails de la transaction à l’autre, qui vérifie
les détails et donne son accord. Ce processus peut également s’effectuer en impliquant une
tierce partie à laquelle les deux contreparties soumettent leurs enregistrements.
� Après la confirmation, le rapprochement des deux enregistrements (en général chez le
23 dépositaire central) se fait alors via une procédure appelée appariement (ou matching).
NÉGOCIATION

24
COMPENSATION

� Lorsqu’elle existe, la troisième étape du traitement des opérations est la compensation.


� Cette étape n’est en effet pas obligatoire pour tous les instruments ni tous les marchés. En
règle générale, les produits échangés sur des plates-formes organisées sont compensés.

� Rappel : la compensation consiste à mettre les dettes et les créances en balance, afin de
verser la différence au créditeur.

� Chaque jour, l'ensemble des transactions conclues sur un marché financier est centralisé
par la chambre de compensation grâce à une interface de gestion où les donneurs d'ordre
(acheteurs et vendeurs) confrontent leurs positions. Elle garantit le règlement-livraison. Les
financiers disent qu’elle est l’acheteur de tous les vendeurs et le vendeur de tous les
acheteurs.

25
RÈGLEMENT-LIVRAISON

� La dernière étape de la chaîne de traitement des titres est le règlement-livraison. Elle se


traduit par le dénouement des engagements réciproques de l’acheteur et du vendeur et la
passation des écritures en compte assurant le caractère définitif des transactions,
c’est-a-dire la livraison des titres à l’acheteur, et le versement des fonds au vendeur, quand
il y a lieu.
� La gestion des systèmes de règlement livraison est assurée par les dépositaires centraux.

26
PROCESSUS DE NÉGOCIATION
(COMMENT ACQUÉRIR DES PRODUITS)

ECONOMIE DES
MARCHES FINANCIERS

Professeur Kaltoum LAJFARI

Document N°4

1
OUVERTURE D'UN COMPTE TITRE (CONVENTION D'INTERMÉDIATION)
Un ordre de Bourse passe nécessairement par les étapes suivantes :
� Pour passer un ordre il faut au préalable être titulaire d’un compte auprès d’une banque ou
d’une société de Bourse. C’est l’intermédiaire (SDB) qui se charge de l’exécution de l’ordre
ainsi que de la tenue du compte, et de l’envoi d’un avis d’opéré stipulant l’exécution de
l’ordre de Bourse.
� Si vous vous adressez à votre banque, celle-ci enregistre votre ordre et le transmet à la
société de bourse.
� Si vous avez passé un ordre d’achat, votre compte titres est crédité et votre compte
espèces est débité en j+3 (j étant le jour de la transaction). Si vous avez passé un ordre de
vente, votre compte titres est débité et votre compte espèces est crédité dans les mêmes
délais.
� Ainsi, avant de commencer en bourse, il faut d’abord ouvrir un compte titre chez votre
banquier ou directement chez la société de bourse agréée à cet effet et ce, en signant une
convention d’ouverture de compte titres.

Mais qu’est ce qu’un compte « titres » ?


Un compte titres est un compte ouvert chez un intermédiaire financier, réservé au dépôt et à
la gestion de valeurs mobilières.

2
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

� Vous pouvez passer un ordre de bourse en le déposant auprès de votre intermédiaire ou


en téléphonant à une société de bourse ou en utilisant le trading en ligne.
� Lors d’une séance boursière, votre intermédiaire exécute vos ordres de bourse ainsi que
tous les ordres de bourse collectés des clients.
� Un ordre de bourse désigne l’instruction donnée par le client à son dépositaire ou à son
intermédiaire d’acheter ou de vendre pour lui des valeurs mobilières. Pour son exécution,
l'ordre doit comporter une série de mentions obligatoires. L’ordre de bourse doit être
matérialisé par une fiche dûment remplie et signée par le client.
Comment libeller un ordre de bourse ?
Tout ordre de bourse doit indiquer les mentions obligatoires suivantes :
� Le sens de l'opération : achat ou vente ;
� Le nom de la valeur et/ou son code ;
� La quantité de titres ;
� Le prix, selon la codification décrite ci-après ;
� La validité. Un ordre sans validité est réputé valable 30 jours calendaires.

3
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

A quel prix libeller l’ordre ? Indispensable, le prix est l’un des éléments les plus importants lors
de la passation d’un ordre. Il existe trois types d’ordres, à la meilleure limite, à prix limité, au
marché.
Les mentions de l’ordre :
- A cours limité :
� L'ordre à cours limité est libellé avec un prix fixé. Le prix correspond au maximum lorsqu'il
s'agit d'un ordre d'achat, et au minimum s'agissant d'un ordre de vente. Les ordres à cours
limité ne sont pas exécutés tant que les cours du marché ne sont pas inférieurs ou égaux à
leur limite d’achats ou supérieurs ou égaux à leur limite de vente. Ce type d'ordres permet
de maîtriser le prix d'exécution.
- A la meilleure limite :
� L'ordre à la meilleure limite est un ordre de bourse formulé sans indication de prix. Il sera
exécuté en fonction des conditions de marché. Si l’ordre est introduit avant l’ouverture de
la valeur, il sera servi au cours d’ouverture du jour, si la priorité de l’ordre et les quantités
disponibles le permettent. Si l’ordre est introduit pendant la séance de cotation en continu,
il sera exécuté au cours de la meilleure limite (et uniquement à cette limite) de l'ordre en
sens inverse présent sur la feuille de marché au moment de son introduction.

4
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

Au marché :
� C’est un ordre qui n’est assorti d’aucune indication de prix et destiné à être exécuté à tout
prix en fonction de sa quantité et des ordres présents sur la feuille de marché. L’ordre au
marché est prioritaire sur tous les autres types d’ordres.
� Son exécution dépend du mode de cotation de la valeur concernée et de la phase de
cotation pendant laquelle il est introduit. Si l’ordre est introduit avant l’ouverture de la
valeur, il sera exécuté au cours d’ouverture, prioritairement à tous les autres types
d’ordres, en fonction des quantités disponibles.
� Si l’ordre au marché est introduit pendant la séance de cotation en continu (valeurs cotées
en continu uniquement), il sera exécuté face à autant de limites de cours présents sur la
feuille de marché que sa quantité l’exige et, le cas échéant, s’affiche pour la quantité non
exécutée sans limite de cours.

5
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?
� L’ordre à cours limité: Une valeur limite est demandée, c’est le prix maximal que l’on est prêt à
acheter pour un achat et le prix minimal que l’on est prêt à vendre pour une vente.

� Si je place un ordre d’achat pour 200 actions à cours limité dans le carnet d’ordres au-dessus avec
comme limite 9,66 (c’est à dire que je souhaite acheter 200 actions a un prix maximum de 9,66
euros par action ) mon ordre va se placer juste devant les 3 ordres à 9,65.
� Donc si un vendeur veut vendre au meilleur prix il me vendra ces actions à moi.
� L’inconvénient de ce type d’ordre est qu’il ne soit pas exécuté en totalité, car imaginons qu’une
personne ne vend que 100 actions à 9,66 puis que le cours de l’action remonte au-dessus de 9,80.
� A ce moment, vous n’aurez que 100 actions et votre ordre des 100 restantes pourrait rester
jusqu'à son échéance.
� Sur des carnets d’ordres peu actifs, il est souvent préférable d’acheter au prix du meilleur
vendeur, dans l’exemple, il faudrait placer un ordre à cours limité avec une limite à 9,72.

6
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?
Définition, fonctionnement et exemple de l'utilisation de l'ordre à la meilleur limite:
� Aucun prix n'est demandé, ce type d'ordre, en priorité, passe juste derrière l'ordre au prix du marché.
� Cet ordre est identique à celui du prix du marché, car le prix auquel il va être exécuté dépend du
meilleur vendeur.
� La différence est qu’une fois le prix fixé par le meilleur vendeur du carnet d'ordres votre ordre devient
un ordre à cours limité sur cette valeur, donc votre achat se fera seulement à ce prix.

� Dans notre carnet d'ordres, si vous placez un ordre à la meilleure limite pour acheter 200 actions, vous
achetez 200 actions à 9,72 euros, si un acheteur passe juste avant vous et achète toutes les actions à
9,72 alors vous payerez vos actions à 9,73 euros.
� Mais si vous achetez 5000 actions, alors vous achèteriez les 4218 actions à 9,72 euros et les 782
manquantes seront rajoutées dans le carnet d'ordres coté achat à 9,72 euros, et seront achetées
seulement quand il y aura un vendeur à ce prix.
7
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

� Ordre au marché: On ne précise pas de prix pour cet ordre et son exécution ne peut être
que totale (pas de fragmentation des ordres). En contrepartie il est prioritaire sur tous les
autres types d'ordres. On l'utilise pour négocier des valeurs sur des marchés très liquides.
On est ainsi sûr d'acheter ou de vendre les titres mais on prend un risque sur le prix
d'exécution. Cela peut être utilisé pour sortir ou rentrer très rapidement dans une
position.
� Exemple :
� Vous passez un ordre d'achat de 500 actions. Dans le carnet d'ordres, les meilleures limites
des vendeurs sont :
- 200 titres à 125 euros.
- 800 titres à 127 euros.
� Votre ordre sera exécuté instantanément et vous achèterez vos 500 titres, dont 200 à
125€ et 300 à 127 euros.

8
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

Durée de validité de l’ordre :


L’ordre « A date limitée » :
� C'est un ordre qui précise la date maximale de son exécution. Si, arrivée cette date, l'ordre
n'est pas exécuté ou n'a reçu qu'une exécution partielle, la séance de bourse suivante,
l'ordre ou le reliquat de l'ordre, ne sera plus présenté dans la feuille de marché.
L’ordre « De Jour » :
� L'ordre est valable un jour. A la fin de la séance de bourse, les ordres à validité jour non
exécutés, ou le reliquat de la quantité en cas d'exécution partielle, sont éliminés du marché.
L’ordre «A révocation » :
� L'ordre est valable 30 jours calendaires à partir de sa date d’introduction.

9
COMMENT PASSER UN ORDRE DE BOURSE?

La quantité :
La quantité totale :
� C'est la quantité maximale que le client accepte d'acheter ou de vendre. L'ordre
peut recevoir une exécution partielle.
La quantité minimale :
� L'ordre peut être conditionné par une quantité minimale d'exécution. Cette
mention n'est possible que pendant la phase de cotation en continu. Au moment
de son introduction, si l'exécution pour au moins la quantité minimale spécifiée
n'est pas possible, l'ordre est éliminé du marché.

10
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/LES CONDITIONS
D'EXÉCUTION DES ORDRES

Comment s'exécute un ordre sur le marché ?


� Les ordres de bourse sont traités par un système de cotation électronique qui assure la
confrontation des ordres selon des règles de priorité et des algorithmes de fixation de
cours spécifiques.
� Quelques principes à retenir :
1. Modes de cotation
2. Règles de cotation
3. Prix d'exécution et allocation :

11
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/MODES DE
COTATION

� La cotation des valeurs mobilières inscrites en bourse se fait sur la plate-forme NSC V900
(Nouveau Système de Cotation Version 900) de gestion automatisée des séances de
bourse, développé par ATOS EURONEXT et utilisée par plusieurs autres bourses telles
que Euronext, Dubai, Muscat, Malaisie, Tunis, Amman, Teheran, Luxembourg. Le NSC
V900 permet l'acheminement automatique des ordres de bourse et la conclusion des
transactions selon des règles de marché préalablement définies.
� Toutes les valeurs mobilières cotées à la Bourse de Casablanca sont négociées, sur le
système de cotation électronique à partir des stations de négociation mises à la disposition
des sociétés de bourse.
� Les ordres de bourse saisis par les négociateurs des sociétés de bourse sont
automatiquement classés et exécutés selon deux règles de priorité :
� priorité par rapport au prix d'abord
� puis priorité par rapport au temps de réception de l'ordre.

12
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/MODES DE
COTATION

� Toutes les valeurs de la cote ne sont pas cotées de la même manière.


Selon la liquidité de chaque valeur, la Bourse de Casablanca définit le mode de cotation de la valeur.
Deux modes de cotation sont possibles : le fixing, et le continu.
� Le fixing : se traduit par la confrontation de tous les ordres préalablement introduits par les sociétés de
bourse dans le système de cotation électronique et, le cas échéant, par la détermination d'un cours
unique pour chaque valeur. En fonction de la liquidité des valeurs, plusieurs fixings peuvent être réalisés
par séance de bourse. Exemple d'une séance de bourse selon le mode de cotation du fixing (avec deux
fixings par jour)

� Le continu : la cotation en continu se traduit par la confrontation de tous les ordres au fur et à mesure
de leur prise en charge par le système de cotation, et, le cas échéant, par la détermination d’un cours
instantané pour chaque valeur.

13
DETERMINATION DES MODES DE COTATION DES VALEURS COTEES

Modes de cotation des actions


Les modalités de détermination des modes de cotation des valeurs sont déterminées
par la Bourse de Casablanca sur la base des paramètres suivants:
� volume moyen de transactions par séance
� nombre moyen de titres traités par séance
� fréquence de cotation de la valeur
� nombre moyen de contrats enregistrés par séance
� capitalisation flottante
� La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation est révisée au moins
semestriellement et publiée au bulletin de la cote.
� (Voir l’Avis n° 167/08 pour les critères et modalités retenus).
� Toute modification apportée au mode de cotation d'une valeur mobilière fait
l'objet d'une publication au Bulletin de la Cote au moins cinq jours de bourse
avant son application.

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MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/RÈGLES DE
COTATION

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MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/RÈGLES DE
COTATION

La phase de préouverture 9h - 10h


� Pendant cette phase, les sociétés de bourse transmettent au système de cotation électronique
des ordres à partir des équipements mis à leur disposition. Les ordres introduits sont
automatiquement enregistrés dans la feuille de marché sans provoquer de transactions. Ils
peuvent être modifiés ou annulés. Ces ordres sont classés en respectant deux règles de
priorité : le prix (prix de marché ou prix limité) puis le temps (tous les ordres sont horodatés).
Un cours théorique d’ouverture est calculé et diffusé en permanence à chaque fois qu’un ordre
est introduit, modifié ou annulé.
La phase d’ouverture 10h
� A l’ouverture, la confrontation de tous les ordres en présence sur la feuille de marché permet
de dégager un cours d’ouverture. Pendant cette phase, il n’est plus possible d’introduire,
d’annuler ou de modifier un ordre. Pour les valeurs cotées au fixing, il y aura au maximum trois
cours par journée. Quant aux valeurs traitées au continu, l’introduction de tout nouvel ordre,
pendant la séance, peut provoquer immédiatement une ou plusieurs transactions. Ainsi,
plusieurs cours peuvent être dégagés par jour et par valeur, et ce jusqu’à la pré-clôture de la
séance. Quand aux valeurs cotées au fixing il y avait un seul cours par journée.
� Ces deux phases sont un passage obligé pour toutes les valeurs de la cote. Après l'ouverture,
le traitement réservé aux valeurs dépend de leur mode de cotation.
� Pour les valeurs du fixing, le fixage de cours à l'ouverture est effectué une fois (fixing), ou
renouvelé (plusieurs fixings par jour). Pour les valeurs du continu, après l'ouverture, une phase
16 de cotation en continu permet l'exécution instantanée, dès que deux ordres en sens inverse
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/RÈGLES DE
COTATION

La phase de séance 10h - 15h-25


� Après l’ouverture et jusqu’à la pré-clôture, les ordres sont exécutables en continu. La
cotation en continu se traduit par la confrontation de tous les ordres au fur et à mesure de
leur prise en charge par le système de cotation électronique et, si cette confrontation le
permet, par la détermination d’un cours instantané pour chaque valeur et la réalisation des
transactions.
La phase de pré-clôture 15h25 - 15h30
� A l’issue de cette phase, durant laquelle les ordres peuvent être introduits sans qu’il y ait de
transaction, un fixing de clôture est calculé pour chaque valeur traitée, qui sera le cours de
référence de la séance suivante. Pour chaque transaction réalisée par une société de
Bourse, celle-ci reçoit automatiquement un message d’exécution lui indiquant la quantité
exécutée, le cours d’exécution et l’identité de sa contrepartie.
� Les variations maximales des cours autorisées pendant une même séance sont calculées à
partir du cours de référence. Le seuil fixé par la Bourse de Casablanca est de l’ordre de 6
% à la hausse et à la baisse. Lorsque l’état des offres et des demandes conduit au
franchissement des seuils fixés par la Bourse, celle-ci réserve la cotation de la valeur jusqu’à
la séance de Bourse suivante.
� La Bourse de Casablanca opère un contrôle strict des transactions. Elle est ainsi habilitée, si
elle l’estime nécessaire à l’intérêt du marché, à suspendre provisoirement les transactions
17 sur une valeur ou à limiter les fluctuations de cours
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/RÈGLES DE
COTATION

La phase de clôture : 15h30


� A l’heure de clôture, il est procédé pour chaque titre à la confrontation des ordres
préalablement enregistrés et, si cette confrontation le permet, à la cotation d’un cours de
clôture. A cet instant, il n’est plus possible d’introduire, de modifier, ni d’annuler les ordres
préalablement saisis.
La phase de cotation au dernier cours (Trading At Last) 15h30 - 15h35
� Cette phase intervient après le fixing. C’est une phase de cotation au dernier cours traité,
ou à défaut au cours de référence, pendant laquelle il est possible d’entrer des ordres et de
les exécuter au dernier cours et à ce cours seulement.
� Pendant la phase de cotation au dernier cours, les ordres compatibles sont appariés
instantanément à l’aide de l’algorithme FIFO (basé sur la priorité temporelle). Rentrée en
vigueur depuis le 2 novembre 2009, cette phase est appliquée uniquement aux valeurs
cotées en continue.
La phase d’intervention surveillance
� Pendant cette période, il n’est plus possible, pour les sociétés de bourse, de saisir des
ordres, d’annuler ni de modifier les ordres préalablement saisis. La surveillance des marchés
peut toutefois intervenir sur le système de cotation pour créer, annuler ou modifier des
transactions et annuler des ordres. L’enchaînement des différentes phases d’une journée de
bourse varie selon le mode de cotation (continu ou fixing) et les modalités retenues pour
18 chaque groupe.
MODALITÉS PRATIQUES D'UNE SÉANCE BOURSIÈRE/ PRIX
D’EXÉCUTION ET ALLOCATION

Les ordres introduits en préouverture sont exécutés au cours d'ouverture en fonction de leurs
cours et des quantités disponibles. Il faut retenir quelques règles essentielles :
� Les ordres libellés au marché sont prioritaires par rapport aux ordres à la meilleure limite
et à cours limité. Ils peuvent, néanmoins, rester sans exécution ou être servis partiellement
en cas d'insuffisance des quantités sur le marché ;
� Un ordre à la meilleure limite se transforme en un ordre à cours limité lorsqu'il est servi
partiellement, ou lorsqu'à l'ouverture il ne reçoit aucune exécution pour les valeurs cotées
en continu ;
� A l'ouverture, les ordres à l'achat dont le prix est strictement supérieur au cours
d'ouverture, et les ordres à la vente dont le prix est strictement inférieur au cours
d'ouverture sont servis à 100% ;
� En séance de cotation en continu les ordres sont exécutés selon la règle du FIFO.
� A retenir
Plusieurs cours d'exécution :
Un ordre peut être exécuté à plusieurs cours différents. Si c'est un ordre d'achat ces cours
seront inférieurs ou égaux au prix de l'ordre, si c'est un ordre de vente ces cours seront
supérieurs ou égaux au prix de l'ordre.

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STRUCTURE DU MARCHÉ
MARCHÉ CENTRAL ET MARCHÉ DE BLOCS
(CAS DE LA BVC)

ECONOMIE DES
MARCHES FINANCIERS

Professeur Kaltoum LAJFARI

Document N°5

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STRUCTURE DU MARCHÉ
� La Bourse des Valeurs est un marché réglementé sur lequel sont négociées les valeurs
mobilières. Il comprend un Marché Central, où sont confrontés l’ensemble des ordres de
vente et d’achat pour une valeur mobilière inscrite à la cote de la Bourse des Valeurs, et un
Marché de Blocs où peuvent être négociées par entente directe les opérations sur des
valeurs mobilières inscrites à la cote et qui portent sur des quantités supérieures ou égales
à la taille minimum de blocs selon des conditions de cours issues du Marché Central.
� Le marché central joue un rôle pilote dans le fonctionnement du marché boursier dans la
mesure où le prix des actions est déterminé sur le marché central suite à la confrontation
des ordres d’achat et de vente. En effet, l’ensemble des ordres de bourse sont centralisés
dans un carnet d’ordres unique qui permet de confronter l’offre et la demande et d’établir
un prix d’équilibre. Pour résumer, la Bourse de Casablanca est un marché centralisé dirigé
par les ordres par opposition au marché dirigé par les prix.
� Les ordres de taille importante émanant souvent des investisseurs institutionnels et qui
risquent d’avoir un impact significatif sur le cours transitent par le marché de blocs.
� Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas très particuliers, les
conditions suivantes :
� porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs(TMB),
définie par la Bourse de Casablanca ;
� Etre conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de la feuille du
2 marché central.
LE MARCHÉ CENTRAL / LE MARCHÉ DE BLOCS

� Le Marché Central est un marché centralisé et dirigé par les ordres. La cotation
d’une valeur sur ce marché se fait selon le mode de cotation du continu ou du
fixing, selon la liquidité de la valeur.
� Une séance de cotation se compose de plusieurs phases qui s'enchaînent. Chaque
phase intervient selon les horaires définis par la Bourse de Casablanca pour
chaque groupe de cotation.
� Le Marché de Blocs est un carnet d’ordres, réservé aux ordres de blocs, qui
permet l’exécution des ordres compatibles. Les ordres doivent respecter les
conditions de taille et de prix. Les transactions de blocs se font par ententes
directes (de gré à gré) et sont soumises à deux types de conditions :
� Des conditions de taille (Taille Minimum de Bloc (TMB))
� Des conditions de prix

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LE MARCHÉ DE BLOCS / LES CONDITIONS DE TAILLE

� Taille Minimum de Blocs (TMB): La Taille Minimum de Blocs est déterminée pour
chaque valeur en fonction de l’évolution, pendant une période déterminée par la
Bourse de Casablanca, des critères calculés par l’application, notamment des
paramètres suivants :
� les titres échangés sur le Marché Central et sur le Marché de Blocs
� les cours constatés sur le Marché Central et sur le Marché de Blocs.
� Les critères et les paramètres ainsi que les modalités de calcul de la Taille
Minimum de Blocs sont arrêtés par la Bourse de Casablanca et publiés par avis
au Bulletin de la Cote.
� La Taille Minimum de Blocs ne peut être inférieure à un seuil minimum fixé par la
Bourse de Casablanca par nature de valeur et publié au Bulletin de la Cote.
� La fréquence d'actualisation des Tailles Minimum de Blocs est semestrielle.
Toutefois, suite à un réexamen périodique de l'adéquation de la Taille Minimum
de Blocs à la liquidité de marché, des mises à jour plus fréquentes peuvent être
effectuées si la liquidité du marché le justifie.
� Voir l’avis n° 195/08 pour les modalités de calcul de la TMB.

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LE MARCHÉ DE BLOCS / LES CONDITIONS DE TAILLE MINIMUM

� La Taille Minimum de Blocs (TMB) est déterminée pour chaque valeur en


fonction de l’évolution, pendant les trois mois précédents, des critères suivants :
� La moyenne quotidienne des titres échangés sur le marché central;
� Le cours moyen constaté sur le marché de blocs;
� Le cours moyen constaté sur le marché central;
� La quantité moyenne échangée sur le marché de blocs
� Si le volume correspondant à cinq fois la quantité moyenne des titres échangés
sur le marché central au cours des trois derniers mois est supérieur au volume
moyen du marché de blocs, la TMB retenue est égale à cinq fois la moyenne
quotidienne des titres échangés sur le marché central.
� Dans le cas contraire, la TMB est la quantité obtenue en divisant le volume
moyen du marché de blocs, par le cours moyen du marché de blocs durant les
trois derniers mois.

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LE MARCHÉ DE BLOCS / LES CONDITIONS DE PRIX
Valeurs cotées en continu
� Pour les valeurs cotées en continu, les transactions de blocs s'effectuent à un cours à
l’intérieur de la fourchette moyenne pondérée, bornes incluses, définie à partir du Marché
Central, ceci dans la limite de la variation maximale appliquée pendant une séance de
bourse.
Calcul de la FMP
� La Fourchette Moyenne Pondérée (FMP) s’entend des prix moyens résultant, après
pondération des prix par les quantités, des ordres d’achat et de vente affichés sur le
Marché Central. La quantité cumulée des titres pris en considération doit être égale à la
Taille Minimum de Blocs de la valeur concernée. Seules les quantités montrées sont prises
en compte pour le calcul de la FMP.

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LE MARCHÉ DE BLOCS / LES CONDITIONS DE PRIX
Exemple
� La TMB de la valeur V1 est 1000 titres
� Cours de Référence = 100 ACHAT VENTE
� Seuil Bas = 94DH Seuil haut = 106DH. Prix Qté Prix Qté
� La feuille de marché de V1 se présente 102 100 103 10
comme suit :
101 220 104 23
� La taille de bloc étant de 1000, les ordres
d'achat puis de vente sont cumulés pour une 101 60 105 102
somme totale de 1000 titres, en partant de 100 680 106 100
la meilleure limite d'achat et de vente.
99 105 109 82
� Achat :
((100*102)+(220*101)+(60*101)+(620*100)) 98 111 110 912
/1000 = 100,48 97 85 111 77
� Vente :(10*103)+(23*104)+(102*105)+(100*
106)+(82*109)+(605*110))/1000= 100,23

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LE MARCHÉ DE BLOCS / LES CONDITIONS DE PRIX

Valeurs cotées au fixing


� Pour les valeurs cotées au fixing, les négociations de blocs s'effectuent à des prix
compris dans une fourchette, bornes incluses, déterminée sur la base du dernier
cours traité, diminué ou augmenté d'une marge de variation maximale de 1%.
Blocs stratégiques
� Une transaction de blocs portant sur au moins 5% des titres composant le capital
social d’une société cotée, ou sur une quantité représentant au moins 10 fois la
Taille Minimum de Blocs, sans toutefois que cette quantité ne soit inférieure à
2,5% des titres composant son capital social, peut être réalisée à un prix compris
dans une fourchette de 10% de part et d’autre de la fourchette moyenne
pondérée pour les valeurs cotées en continu. Dans le cas des valeurs cotées au
fixing, la transaction est effectuée au dernier cours traité diminué ou augmenté
de 10%.
� Toutefois, après accord de l’AMMC, le même traitement peut être appliqué sur
un ensemble de transactions composant conjointement une seule opération,
même si celles-ci ne portent pas individuellement sur un nombre de titres
respectant les conditions de quantité précisées ci-dessus.
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LE PRINCIPE DES SEUILS DE VARIATION DE COURS

� Le principe des seuils consiste à fixer des niveaux maximum et minimum, que le cours
d’une valeur cotée en Bourse ne peut dépasser pendant une même séance de Bourse.
� En effet, lors d’une même séance, les cours évoluent dans un couloir de cotation que la
Bourse limite à la hausse, en fixant un seuil maximum dit seuil haut, et à la baisse, en fixant
un seuil minimum dit seuil bas. Les seuils haut et bas sont calculés pour chaque séance de
Bourse sur la base d’un pourcentage appliqué au cours de référence de la valeur, qui est
généralement le cours de clôture de la séance précédente. La fixation des seuils haut et bas
permet à la Bourse de Casablanca d’encadrer le marché et d’éviter des mouvements trop
volatils des cours.
� Le cours d'exécution d'une valeur ne peut excéder une marge de 6%, à la hausse ou à la
9 baisse, par rapport à son cours de la veille. Pour les valeurs nouvellement introduites, ce
seuil est élargi à 10% pendant les cinq premières séances de cotation du titre.
LE MARCHÉ DE BLOCS

Les transactions de blocs sont interdites :


� Lorsque la valeur est suspendue;
� Lorsqu’il n’existe pas d’ordre en carnet pour les valeurs cotées en continu;
� Lorsque la valeur n'est pas traitée sur le marché central pendant la séance de
bourse du jour pour les valeurs cotées au fixing;
� En cas d'offre publique d'achat, d'échange ou de retrait sur la valeur concernée
durant la période de l’offre.
� Pour les valeurs nouvellement inscrites à la cote en l'absence d'un premier cours
traité sur le marché central, en dehors de ceux résultants de la procédure
d'ouverture forcée.
� Pour les valeurs cotées en continu lorsqu'elles sont réservées, à l'exception des
transactions portant sur un multiple de la taille minimum de blocs fixé par la
société gestionnaire et publié par avis.

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