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À la fin de l’année 1989, alors que Perrier est en pleine forme financière, un
retard dans le changement des filtres dans l’usine de Vergèze dans le Gard
entraîne une augmentation de la teneur de benzène dans les bouteilles destinées
au marché américain.
La Food and Drug Administration en est informée, et le 2 janvier 1990, Perrier
est contraint de retirer du marché américain 3 millions de caisses d’une valeur
de 40 millions de dollars.
Puis l’Allemagne stoppe ses ventes, et en quelques jours, toutes les ventes sont
suspendues aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Suisse, au Danemark et à
Hong Kong. Réaction de Perrier : le 14 janvier, son PDG, Gustave Leven,
annonce le retrait mondial de toutes les bouteilles.
Transparent, il déclare que des tests pratiqués en interne mettent hors de cause la
source d’eau minérale : il s’agit en réalité d’une erreur humaine que l’entreprise
assume. Le directeur général de la Santé vient alors renforcer cette annonce en
affirmant que « la consommation quotidienne d’un demi litre d’eau Perrier
pendant 30 ans n’augmenterait que d’un millionième le risque d’apparition d’un
cancer » et qu’il n’y aurait dans le retrait des eaux aucune mesure d’ordre
sanitaire mais bien un geste commercial fort. Le lendemain, l’ action Perrier
affichait + 6,5 %.
Harley Davidson
À la fin des années 1990, la célèbre entreprise de motos Harley Davidson pense
qu’elle peut augmenter son chiffre avec des produits dérivés destinés à une plus
large cible.
S’appuyant sur la force de sa marque, elle met sur le marché une gamme de
parfums pour homme et pour femme sans imaginer qu’une nouvelle clientèle ne
cherche pas forcément à avoir l’odeur d’un biker.
Quant aux bikers modèles de la marque Harley Davidson, ils ne se retrouvent
pas dans l’image véhiculée par un produit cosmétique. Les ventes ne suivent pas
et, tirant la leçon de l’erreur, Harley Davidson abandonne la fabrication de
parfums.